~ Le bal ~

" Aï-eeuuuh ! "

Dans le couloir, un groupe d'élèves se retourna, surpris, sur la chambre d'où venait de s'élever ce cri fort peu discret. A l'intérieur, Andrea agitait les bras tel un chasse-mouche, tentant vainement d'échapper à son tortionnaire du moment.

" Si tu arrêtais de te tortiller, aussi ! " le disputa ledit tortionnaire, une pointe d'amusement dans la voix.

" Mais, Aizuuuu, ça fait super-mal ! S'pèce d'inconscient, tu m'as planté une aiguille dans le mollet ! " continua Andy, suintant la mauvaise foi par tous les pores de la peau.

" Andy, je te rappelle, juste au passage, que tu es en retard ! Tu devrais plutôt me remercier de te filer un coup de main pour ton ourlet, Darling. "

Vaincu, notre blondinet national (ou pas, justement), se réfugia dans un mutisme qui avait tout de la bouderie profonde, tandis que son roomie préféré (en même temps, l'autre roomie, il ne le connaissait pas ; et il y avait peu de chance qu'il soit aussi... intime avec lui que l'était Aizume) s'activait pour finir le fameux ourlet à temps. A vrai dire, le costume que s'était confectionné Andrea n'avait rien de très pratique, et c'est à la demande même de son colocataire qu'il avait accepté que celui-ce fasse un ourlet à sa cape, faute de quoi il se serait très certainement emmêlé les pieds dedans.
Cela dit, cette pause couture avait au moins un avantage : il pouvait s'admirer à loisir dans le grand miroir qu'ils avaient accroché à l'une des armoires, et ça n'était pas pour lui déplaire. Nooon, il n'était pas totalement narcissique. Enfin, pas tout à fait. C'est juste qu'il avait particulièrement soigné son costume, en vue de la soirée à venir ; pas que la St. Valentin ne le passionne particulièrement, mais voilà, il avait un rôle capital dans cette histoire. Car ce soir, il jouait. A cette pensée, un sourire idiot se peignit sur ses lèvres. Il allait jouer en public, pour la première fois depuis qu'il était arrivé au Japon. Il allait jouer en public. Il-allait-jouer-en-public. Il allait jouer en public devant des centaines de fans en délire. Bon, okay, là, il extrapolait un peu. Mais bon, il allait bien le droit d'être euphorique, n'est-ce pas ? Bref.
Tout ça pour dire que s'il s'admirait autant, en ce moment précis, c'était surtout pour son costume. Oh bien sûr, si on ne regardait que le dessus - à savoir, la cape - on ne voyait guère qu'un lourd pan de tissu noir bordé de velours écarlate et doté d'un large capuche masquant ses cheveux blonds. Mais le plus intéressant se passait en dessous.
Le haut, largement échancré, noir, comme la quasi-totalité de l'ensemble, était parcouru en travers par deux lanières dotées de boucles de métal, qui venaient se perdre, sur sa hanche, dans un amas inextricable de fleurs de tissus incarnat, d'où partaient des rubans assortis. Les deux ceintures à boucle argentée qu'il portait - bien qu'elle ne retiennent pas grand-chose - venait entourer la taille, basse, bien évidement, de jeans noirs, moulant, et dont il avait volontairement ôté une grande partie, juste en dessous du genoux. Deux autres lanières, en écho à celle qui barraient son torse, venaient enserrer sa cuisse gauche. Et, pour parfaire le tout, il avait sortit ses bottes des grands concerts : à savoir, des Rock'in - by Vivienne Westwood, of course - noires, montant jusqu'à mi-mollet, et dotées d'un revers écarlate.
Mouahaha. Il allait faire des ravages - surtout avec toute cette peau à découvert, au niveau du cou. Ben oui, il fallait bien avouer que ça donnait une terrible envie de mordre dedans. Ce dont Aizume ne s'était privé, bien sûr, durant les essayages qui avaient rythmé leur semaine. Mais passons.

" 'A y est ! 'Ai fini ! " lâcha ledit Aizume, une aiguille dans la bouche, contemplant son oeuvre avec satisfaction.

Et comme il n'en faut pas beaucoup à Andrea pour s'émerveiller, il lança à son roomie un regard rempli d'admiration (pour un ourlet, rappelons-le), avant de se lancer à son cou avec emphase, s'y agrippant comme un koala à son eucalyptus.

" Thank you, Aizu ! You're the best ! " lança-t-il, étouffant à moitié l'intéressé avec les plis de sa cape. " Je t'aime ! "

Pas perturbé pour un sou par la soudaine déclaration enflammée de son camarade (il avait l'habitude), Aizume entreprit de le décrocher de là, et de lui rappeler le but premier de l'opération.

" Allez, And', tu vas vraiment finir par être en retard, à ce train-là ! " dit-il avec sagesse.

Et, sur ce, il tendit son masque à Andrea. Un masque immaculé, aux yeux cerclés de rouge. Rouge qui faisait écho au maquillage écarlate qu'Andrea avait appliqué autour de ses yeux couleurs d'absinthe, offrant un contraste saisissant avec la pâleur de son visage, fardé pour l'occasion. Oui, on sait, en théorie, son visage était sensé demeurer invisible. Mais, sait-on jamais : il se devait d'être aussi classe avec, ou sans le masque !

" Ouep. J'y vais. Keimoo n'a qu'à bien se tenir ! "

Adressant un dernier au revoir à Aizume, accompagné d'un baiser lancé du bout des doigts, il sortit enfin.

Dehors, il faisait déjà nuit, et le ciel semblait faire écho au costume sombre d'Andy. Celui ci adressa un sourire aux étoiles, caché sous son masque, et pris le chemin de la fête.

Et là, vous vous dites, ça y est, on va avoir droit à son entrée en scène. Eh bien, perdu. Vous avez oublié un détail : Andrea n'a pour ainsi dire pas de sens de l'orientation. Autrement dit, c'est après s'être perdu un bon nombre de fois qu'enfin, il se rendit compte que... le chemin était indiqué. Shit. Il lui fallut donc un bon quart d'heure supplémentaire avant d'arriver à ladite salle, particulièrement fier de lui.

Alors que la plupart des convives observaient la décoration - pour le moins originale - de la salle, Andrea, lui, entreprit avant toute chose de chercher parmi les personnes déjà présentes les gens qu'ils connaissait. Seulement, forcément, tout le monde étant costumé, il ne reconnu personne. Pas de chance - sans ça, il aurait su que l'hurluberlu à froufrous qui à ce moment précis, venait de finir... un air de flûte (si, si, je vous jure), n'était autre que Quinn. Gageons que, s'il l'avait su, il lui aurait très certainement sauté au cou. Mais ce n'était que partie remise, bien sûr. En attendant, il avait une cavalière à trouver. Et quelque chose lui disait que la bande de cupidons rouge et blanc qui attendaient près de l'entrée était précisément là pour ça. Ainsi, rejetant sa cape en arrière d'un geste théâtrale (histoire qu'on puisse admirer son costume, of course), il se dirigea vers eux.

Kazuki était d’humeur radieuse depuis ce matin-là et il souriait avec un air peut-être un peu stupide à tout bout de champs. Il avait passé la journée à regarder les professeurs avec un air de bonheur béat qui avait énervé plus d’un d’entre eux mais il n’y pouvait rien. Rien ne pouvait le faire redescendre de son petit nuage.
Ce soir, il y aurait le bal masqué, il pourrait voir pleins de jolies filles dans des costumes somptueux et rien que cette idée le rendait vraiment heureux. Bien sûr, il n’aimait pas que les jolies demoiselles mais à cet instant, son cerveau était embrumé d’une centaine d’étoffes de toutes les couleurs tournoyant dans tous les sens. Ah qu’elles seraient belles. Elles ne parlaient que de ça depuis plus d’un mois en lui rabâchant sans cesse toutes ces informations et même si cela l’avait un peu énervé, le jour même, il ne pouvait s’empêcher de se sentir tout simplement… Heureux.
Il viendrait à ce bal dans l’espoir de trouver sa princesse…Ou son prince, d’un soir. Ce n’était pas romantique ? Kazuki devenait complètement stupide et il agita la tête pour chasser ces pensées insensées mais le sourire idiot reprit bientôt sa place.

La cloche sonna, il n’avait pas de cours cet après-midi et il se dirigea vers sa chambre d’étudiant pour réfléchir à ce qu’il mettrait mais c’est alors qu’il vit un homme devant sa porte :

« Veuillez me suivre, monsieur Katzukai. »

Il avait parlé dans un français plus que correct et presque sans accent alors le bleudinet le regarda stupéfait, oubliant totalement de répondre, puis il se mit à le suivre dans une voiture noire. On vous a toujours dit de ne jamais suivre les inconnus, n’est-ce-pas ? Mais Kazuki était bien trop perturbé par tout ce qui se passait et il ouvrit la porte pour se faire brusquement attiré à l’intérieur. Lâchant un cri des plus féminins, il sentit son cœur accélérer tandis qu’il essayait d’analyser la situation mais des bras l’entourèrent et une odeur familière l’assaillit :

« KAZUKI CHERIIIIIIIIIIIIIIIIII !!! »

Sa mère. Il ouvrit en grand la bouche pour essayer de dire quelque chose, complètement sous le choc mais sa mère le coupa :

« On a entendu parler du bal alors on est immédiatement venu te voir pour t’aider à te préparer. Papa est ami avec un grand couturier et il t’a fait faire un superbe déguisement, j’ai même des maquilleuses et tout ce qu’il te faut ! »

Kazuki savait parfaitement que c'était Keichi qui avait divulgué l'information à ses parents et il imaginait, aussi, très bien que sa mère avait dû vainement essayer de le convaincre à se rendre à cette fameuse fête.
Le bleudinet pensait mettre un petit déguisement minable et discret mais c’était raté apparemment car il se retrouva bien vite les cheveux teints en noir jais (adieu les superbes reflets bleus) avec des lentilles améthyste qui avaient une telle lueur qu’elles pouvaient se voir à trois kilomètres à la ronde, un costume de chat dénudant ses épaules mais cachant l’horrible cicatrice que sa mère avait remarqué, elle avait froncé les sourcils en déclarant :

« Jeune homme, nous devrons discuter de tout ceci… » puis elle avait reprit son ton joyeux pour finir « mais après le bal ! » sa mère avait un sens des priorités parfois un peu surprenant mais, pour le moment, ça satisfaisait Kazuki qui aurait tout le temps de penser à une réponse à donner pour la prochaine fois...

Le costume de chat était en fait une espèce de robe ou plutôt de tunique en velours noir dénudant ses épaules avec des manches plutôt larges qui cachaient presque ses mains. Il avait mit, par pudeur, un petit short noir, qui dépassait à peine de sous sa tunique et dévoilait ses longues jambes imberbes et blanches qui contrastaient à merveille avec le noir de son costume. Il remarqua que sa mère avait eu l’idée de coudre une queue de chat à la tunique et ne fit aucun commentaire lorsqu’elle lui rajouta, en plus, d’adorables petites oreilles qui dépassaient de sa chevelure.
Elle lui fit garder son ras-du-cou sans demander d’explication et lui rajouta une petite croix améthyste, de la même couleur de ses yeux qu’elle mit en valeur avec du crayon et du mascara.
Kazuki détestait le maquillage et voulu se débattre lorsqu’elle lui mit du gloss rose mais rien à faire alors, un peu rouge de honte, il baissa les yeux et se laissa faire.
Une fois devant son propre reflet, il se regarda complètement métamorphosé lorsque sa mère lui attachait un masque de velours noir : il était méconnaissable et s’en était presque effrayant. C’est alors qu’un morceau de poème de Baudelaire lui vint à l’esprit et qu’il ne pu s’empêcher de citer :

« Que ta voix, chat mystérieux,
Chat séraphide, chat étrange,
En qui tout est, comme en un ange,
Aussi subtile qu’harmonieux. »

Cela aurait pu paraître narcissique si on considérait que Kazuki se voyait dans le reflet. Mais non, c’était un tout autre jeune homme qu’il voyait et qu’il trouvait en cet instant magnifique.
Et là, commença un véritable jeu de piste dans toute la ville à la recherche des petits cœurs pour trouver cette fameuse salle de bal. Ils se perdirent un peu, surtout à cause du sens de l’orientation plutôt douteux du jeune homme, mais trouvèrent la fameuse salle.
Après lui avoir déposé un léger baiser sur la joue, sa mère lui tendit une boite emballée et, avec un clin d’œil, elle lui dit :

« Pour ta Valentine. »

Il sortit de la voiture avec cette fameuse boite, ne sachant absolument pas ce qu’elle pouvait contenir et passa devant une armée de journalistes. Un peu honteux d’être dans cette tenue efféminée, il se sentit rougir mais ne perdit pas la face et offrit son sourire le plus lumineux à ces vautours. (un sourire à la colgate *sbaM* comment ça, je fais dans la pub dans chacuns des post de mes personnages ? >.<)
Il ouvrit la porte pour voir qu’il y avait déjà une bonne partie de Keimoo qui était ici. C’était un peu comme dans un rêve, une explosion de sens : il y avait tant à voir, à toucher, à goûter, à sentir… Le petit Neko se sentit un moment perdu et essaya de se concentrer pour faire fonctionner ses sens un à un. Il observa de jolies filles dans des robes extravagantes, d’étranges personnages dont certains inspiraient plutôt la crainte qu’autre chose et il se surprit à plaindre la pauvre demoiselle qui devrait être la cavalière de ces personnages effrayants. Il vit aussi d’autres Neko, bien évidemment, son costume n’était pas des plus originaux et il savait très bien qu’il aurait de la concurrence à ce niveau-là mais, il n’était pas là pour se battre. Plutôt pour s’amuser.

On s’approcha de lui…

L'excitation commençait a la gagner de plus en plus. Son regard doré se posa sur le japonais qui vint vers elle et le détailla un moment, avant de lui sourire. Quelle drôle d'idée d'avoir même pensé a ''déguiser'' les hôtes. Enfin, c'était une excellente idée quoi. Les organisateurs y avaient mis beaucoup de travail.
-Bienvenue, charmante demoiselle.
Pas la peine de répondre, de toute façon, il est facile de voir qu'il a un boulot a faire. Keio reste donc attentive au reste. Ses yeux s'écarquillent en voyant les magnifiques broches en papillon. C'est fou a quel point les enfants avaient travaillés fort pour faire leur cadeau. L'anglaise était tout simplement émerveillé par ce simple petit présent. C'est pour dire qu'il en faut si peu pour être heureux, surtout quand ça vient du fond du coeur. De la main, le trentenaire lui indiqua le buffet, la ou les autres élèves attendaient leur cavalier(ere) d'un soir.
''Pendant la soirée, vous devrez porter avec votre compagnon cet objet. Il symbolise l'esprit de cette fête. Même si vous ne restez pas ensemble, vous n'aurez pas le droit de le quitter.''
Compris, c'était pas sorcier de toute façon. Elle tint les petites broches délicatement dans ses mains et allait partir, avant qu'on la retienne. Quoi, il y avait autre chose encore?
''N'oubliez pas de lire la carte. Bonne année mademoiselle.''
D'accord, ça elle savait faire. Elle avait même pratiqué son japonais avant de venir, pour être certaine que son accent ne paraisse pas trop. Keio inclina la tête pour remercier l'employé, avant de se diriger lentement vers le buffet.

On inspire doucement, on expire silencieusement. Pas la peine de s'énerver pour cette soirée. Après tout, c'était qu'un bal et rien de plus. Pas un blind-date ou quelque chose dans ce genre, non. Seulement une soirée en l'honneur de la St-Valentin, et de la nouvelle année. Tiens, elle n'avait même pas jeté un oeil sur la carte, ce qu'elle s'empressa de faire. Un sourire ravit ses lèvres en terminant la lecture, et elle releva enfin le regard sur les personnes présentes, tentant d'en reconnaître un ou plusieurs. Non, impossible... a moins que cette étudiante la-bas soit....hmm... pas de doute, les costumes étaient vraiment bien réussis et avec les masques qui cachaient les visages, on étaient assurés de garder le mystère jusqu'a la fin. Bon, oui, il fallait tenir jusqu'a la fin. La jeune femme sous le costume de feu était un peu tendue a l'idée de savoir qui serait son compagnon du bal. Elle connaissait certaines personnes et trouverait facile de les identifier, et il fallait quand même un certain challenge a la soirée. Ses yeux dorés semblaient scruter chaque jeune homme, et chaque costume susceptible de cacher un étudiant, afin de déterminer lequel viendrait vers elle le premier.
Ses mains étaient derrière son dos, non pas par timidité, ce soir elle se l'interdisait, mais par désir de garder caché son cadeau de bienvenue, et les petites broches en cristal. Par chance, que tout était assez petit pour tenir dans des mains fermées.
Alors...tombera-t-elle sur un hors-la-loi ou sur un Casanova?




(Désolé pour les apostrophes et les accents, mon clavier fait chier aujourd'hui )

C’était ce qu’on pouvait appeler un jour inhabituel et comme on pouvait s’en douter, Nathan n’était pas à l’aise, mais surement pas pour les raisons auxquelles vous pourriez penser.

Non. Nathan se tenait dans sa chambre, dans une posture tout à fait droite et tout sauf naturelle. Ce costume, ce n’était pas lui du tout et ça l’embetait beaucoup… Un camarade de chambre lui avait prêté par pitié et après maintes supplications un ensemble noir ainsi qu’une chemine blanche. Sauf que dans l’image que lui renvoyait son miroir, il ne se reconnaissait pas et c’était problématique. Et le pire était que du coup, il avait l’impression de ressembler à une fille avec toutes ces manières. Mais il n’y pouvait rien et voilà un quart d’heure qu’il tournait en rond dans sa chambre, espérant trouver une solution. Oui parce que tout ce blanc ou tout ce noir, qu’importe, c’était vraiment trop maussade. Alors oui, le but du bal était que personne ne puisse le reconnaitre mais là c’était trop.

De toute façon, avec sa chevelure blonde et ses sucettes qui dépassaient de la poche de sa veste, il était forcément évident qu’on allait le reconnaitre alors pourquoi tous ces efforts ? Pour le paraitre, tout simplement. Et parce que mine de rien, il avait un peu de considération pour la pauvre fille qui tomberait avec lui. Déjà qu’il ne savait pas danser, si en plus il arrivait comme un clochard, ça la foutrait bien evidement mal. Alors voilà.

Il n’empêche qu’il n’arrivait pas à se résoudre à ce mélange de couleurs. Puis même. Comment pouvait-on appeler ça des couleurs, je vous le demande ? D’un geste rapide, il enleva la veste noire qui lui recouvrait le torse et après avoir défait les premiers boutons de la chemise, il l’ota également, s’ébourriffant un peu plus les cheveux au passage. Voilà, torse nu il pourrait réfléchir à une solution miracle. D’un regard rapide, il visionna l’ensemble des vêtements éparpillés un peu partout dans la chambre pour trouver ce qu’il cherchait en vain depuis le début.

Et voilà qu’il s’apercut que son colocataire n’avait pas que des chemises blanches, ce qui était tout de suite beaucoup plus interessant. D’un pas rapide, il s’approcha jusqu’à l’empillement de chemises que le dit colocataire avait vainement essayé de camoufler aux regards des autres. Loupé. Sans aucune gêne, Nathan mit à terre les couleurs dont il ne voulait pas avant de tomber sur une chemise bleue marine profond tout à fait parfaite. Bien, voilà qui était fait.

Sauf que forcément, la chemise n’allait pas avec le pantalon et s’habillant en touriste, il se depecha de foncer en direction du centre ville pour aller louer un pantalon blanc. Ne nous étendons pas là-dessus et faisons une avance rapide entre le moment où il sorti de sa chambre et celui où il franchissait la même porte mais en sens inverse. Là il était heureux et tout content il fila en direction des douches, profitant d’une douche chaude bien méritée après cette fausse panique d’avoir une tenue qui ne lui convenait pas.

Revenant emmitouflé dans une serviette chaude, c’est avec plaisir cette fois ci qu’il enfila son costume. D’un geste précis –pour une fois-, il plia les manches de sa chemise de manière à qu’elles lui arrivent à mis bras. Mine de rien, il ne faisait pas froid et Nathan savait déjà qu’en fin de soirée, il n’en pourrait plus. Mais bref. Il regarda l’heure à sa montre avant de se rendre compte qu’il était dans les temps, chose ô combien normale.

D’un geste brutal, il s’emparra du cadeau obligatoire à offrir à la cavallière avant de fermer doucement la porte. Cette idée de cadeau, c’était sympa mais imprévisible. Comment être sur de faire plaisir à quelqu’un alors qu’on ne connait rien d’elle, je vous le demande ? Faire plaisir à quelqu’un est d’autant plus dur lorsque c’est une fille et qu’elle attend surement beaucoup de cette soirée. Toute cette pression, c’était monstrueux.

Mais bon, il avait encore le temps de savoir sur quel genre de personne il tomberait. Au pire, il s’amuserait juste à gacher la soirée de sa cavalière si elle se montrait trop exigeante. Juste.

D’un pas souple, il se dirigea vers la salle des fêtes, pensant avec émotion que c’était la première fois qu’il entrait dans le bâtiment et ça avait l’air plus grand de l’intérieur que de l’extérieur. Ah ça, il allait passer une soirée mémorable !

Un sourire aux lèvres et un masque de loup accroché sur la tête, il poussa les larges portes de la salle, les retenant un instant pendant que la personne qui la suivait arrive à sa hauteur, de manière que le blondinet paraisse pour courtois. C’était fou comme une certaine ambiance pouvait vous changer desfois.

(To be continued)

Dix heures… C’était le temps qu’avait mis Yume pour se préparer pour la soirée de ce soir. Autrement dit pour la demoiselle, c’était sa damnation. Pourquoi avait elle eu la brillante idée de prévenir sa mère ? Elle avait été encore plus excité que sa fille. Alors que la rebelle n’y allait que dans l’idée de s’amuser et de passer un bon moment, même si la Saint Valentin n’avait jamais été son truc, sa mère se préoccupait plus de la tenue et de la coiffure de sa progéniture. La journée fut donc ponctué de râlement, grognement en tout genre de la part de la plus jeune, et d’exaspération et d’énervement d’autre part. M’enfin, sa mère avait tout de même gagner cette bataille puisque la demoiselle n’avait aucune envie de passer sa journée à se prendre la tête pour une tenue d’une nuit.
Passage obligatoire chez le coiffeur pour une coupe des plus compliquée et douloureuse pour la victime en y ajoutant un bric-à-brac de perles blanche, dans un chignon bouclé et dont le reste des cheveux cascadaient en boucle anglaise et le tout accompagné d‘un magnifique serre tête façon année 20. En voyant son visage, Yume ne put qu’afficher une grimace, c’était vraiment pas son truc et elle avait l’impression de n’être plus vraiment elle. Décidemment, c’était la dernière fois qu’elle laissait carte blanche à sa mère.

Cependant, la suite fut aussi surprenante que la coiffure. Une robe bustier noire… Sans bretelle. La bonne blague. Sa mère pensait vraiment qu’elle allait porter ça, avec la poitrine qu’elle avait ? Et bien, apparemment oui. Et le tout, lui donnait l’impression d’être vraiment habillée comme dans les années 20 en Europe. Autrement dit, elle détestait, mais, elle n’eut pas le courage de l’avouer devant sa mère qui semblait être aux anges, et lui afficha donc un sourire rayonnant, disant qu’au final, elle aimait beaucoup. Au final, elle n’aurait pas dû répondre à cette fichue invitation. Enfin, la perspective d’une soirée l’emballait toujours, impossible de dire non pour l’étudiante.
Désormais, la cession maquillage prenait le relais. Un rouge à lèvres… rouge vif pour faire ressortir tout ce noir, quant au reste, il était très léger au plus grand bonheur de Yume. Il n’y avait plus que le masque à mettre. Noir avec des motif gris clair pour l’éclaircir, c’était sûrement le seul accessoire qui correspondait un tant soit peu à la demoiselle. Quant aux chaussures… La rebelle avait faillit s’enfuir en courant en les voyant. Des escarpins noirs avec une matière brillantes. Hors de question… Enfin, c’était sans compter les réprimandes de sa génitrice qui ne voulait pas échouer à la toute fin. Conclusion, sa mère gagne, Yume était obligée de les mettre.

Au final, la lycéenne se sentait vraiment déguisée, ce qui était pas plus mal, mais pas très confortable. Sous les compliments de sa mère et de la femme de ménage, l’adolescente s’enfuit pour aller à la soirée. Montant dans la voiture avec le chauffeur de sa mère, la rebelle se retrouva bien vite au lieu de rendez vous, sa bonne humeur revenu en un clin d’œil. Faisant une entrée discrète dans la salle des fêtes, Yume regarda la décoration, qui sonnait très Saint Valentin.

*Ouais, bah logique*

Cependant, elle devait désormais passer par la partie qu’elle aimait le moins : attendre patiemment.

Akane réflechissait depuis... Au moins plusieurs heures a son prochain costume. Elle avait été bien bête de repondre présente pour ce bal. Evidement, elle ne voulait pas montrer sa féminité, même si personne ne la reconnaitrait, ele avait pour principe, pour elle même, d'être un homme. Mais ce déguiser avec un costume masculin engendrerait la discorde avec son cavalier, et après tout ce ne serait plus vraiment un costume. Bref, tout ce bousculait dans sa pauvre tête et au bout de deux heures et d'un bon mal de crâne, Akane choisit de se déguiser en flamme, qu'importait !

Alors, la jeune femme farfouilla dans sa valise, certaine que quelque chose de sympathique trainerait encore au fond, les vêtements immétable de fille que sa mère aurait pu sois disant oublier dedans... Et effectivement, il y avait là une jolie robe rouge, très courte... Enfin beaucoup trop pour son goût... Et une palette de maquillage. Freinant une grimace de dégoût, la jeune fille posa le tout sur son lit et partie faire des courses. Elle acheta des ballerines rouges feu, des morceaux de tulles et d'autres tissus orange et jaune, des extenssions rouges-brunes ainsi qu'un masque tout blanc et de la peinture.

Ainsi revenue, la jeune femme créa la fin de sa robe, et peignit son masque, rajoutant aussi les petites flammes sur le hauts de son masque. Ce travail ainsi terminé, la jeune femme chercha de quoi s'attaché les cheveux, trouva deux jolies barrettes rouges qui retinrent ainsi une partie de ses cheveux, et essaya plusieurs coiffures. Puis, quand elle eut trouver son bonheur, elle rangea le tout, prit une douche et s'endormit.

La matin du bal, la jeune femme se reveilla tôt, fit un brin de toilette, partie manger, se détendit en se promenant dans tout le pensionnat, revisa les quelques chanssons qu'elle allait chanter et partie s'habiller. Elle enfila doucement la robe, posa ses extenssions, se maquilla légèrement, plaça ses lentilles rouges, son masque et mit ses ballerines. Elle ne se reconnaissait pas, et tant mieu ! Claquant deux fois des mains, la jeune japonaise sortit de sa chambre et attérit bien vite, en suivant certaines personnes, devant l'entrée du bal proprement dit... Il y avait pas mal de monde, et certaines personnes porter des costumes presque identique... Les femmes avait des ailes et un panier, et les hommes beaucoup de prestence... Voilà, elle se sentait mal, pas a sa place et voulait rentré chez elle. Elle se sentait tout simplement ridicule... Comme un homme mal travestie...

Un, deux, trois, nous irons au bal. Quatre, cinq, six, déguster des cerises. Ou alors pas forcément un fruit directement mais au moins un coktail, aux fruits rouges, ils sont délicieux. Une main sur la hanche, Mary admira le reflet et trouva le résultat satisfaisant. Oh bien sur, lorsqu’elle arriverait dans la salle de bal, fatidique moment de jugement, elle se sentirait probablement ridicule en se comparant aux autres mais pour le moment, la fierté était là.

En même temps, heureusement qu’elle appréciait le résultat parce que si l’image observée lui avait fait horreur, il était évident qu’elle serait restée dans sa chambre pour la soirée, trop vexée et déprimée pour affronter l’évènement mondain. Par bonheur pour elle et son partenaire, ce n’était pas le cas et elle était pour ainsi dire prête à s’exhiber, ce qui était évidemment ce qu’on attendait d’eux pour cette soirée… La bonne nouvelle pour son cavalier était que pour le moment, Mary était d’une humeur tout à fait convenable, le genre d’humeur qu’on attend pour ce genre de soirée où on n’a vraiment pas envie de se prendre la tête. En même temps, comment Mary aurait pu enerver la moindre personne alors qu’elle était joyeuse ?

La jeune artiste adressa un sourire à son reflet et d’un geste précautionneux, elle porta à sa chevelure son index droit afin d’enrouler une mèche de cheveux autour, histoire de tester son apparence. C’était ridicule comme geste et elle en était consciente mais elle avait pris un de ces temps pour arriver à un tel maintien que là, elle ne pouvait s’empecher de focaliser son attention dessus. Mary avait une chevelure facile à coiffer et elle avait pu avantageusement profiter de cet atout. Elle avait réussi à leur donner un volume voulu et une forme adéquate avant d’entortiller une grande partie de sa chevelure en une coiffure qui alternait entre le chignon décoiffé et une queue de cheval. Autour de son visage, quelques mèches dégradées lui encadraient toujours le visage sans qu’elle ait eu envie de s’enfoncer la tête sous un sac poubelle en se voyant.

Elle prit entre ces mains le pendentif montre qu’elle avait gardé comme souvenir de Londres avant de se rendre compte qu’elle n’était pas en avance. Repoussant d’un coup de tête une mèche qui lui barrait le visage, elle se saisit de son masque chat qu’elle attacha derrière ses oreilles tant bien que mal en préservant l’aspect de sa coiffure. Un sourire satisfait étira ses lèvres qu’elle avait seulement recouvertes d’un leger gloss qui les mettaient en valeur. Rien de plus. Mary se mordit la lèvre et continua l’inspection de sa tenue, passant d’un geste sur le revers de sa main afin de lisser un pli invisible sur sa robe blanche. Elle était petite et ce n’était pas un avantage pour elle mais là, elle avait l’impression que ça ne se voyait pas trop. Elle était contente de la sihouette que lui donnait sa robe et ce n’était pas pour rien que c’était sa robe de prédilection… Il n’y avait plus qu’à espérer que ce soir aussi elle lui porte chance.

Elle savait que cette robe prêt du corps laissait des traces monstrueuses et ce fut la seule raison pour laquelle elle hésita à mettre des sous vêtements. Dans le doute, elle avait opté pour un string qu’elle avait pris rouge, sait-on jamais qu’elle oublie le manque de sous vêtement dans la frenenie de la danse… Pour retenir sa poitrine, elle avait pris ses espèces de trucs qui collaient à la peau sans se voir dans le dos, ce qui était la moindre des choses quand on avait une robe dos nu.

Enfin, elle enfila des chaussures des collants qui lui donnaient un teint de peau bronzée sans faire artificiel avant d’enfiler ses bottines en daim marron foncé. Ce n’était pas forcément les chaussures qui s’accordaient le mieux avec sa tenue mais elle savait qu’elle serait à l’aise pour danser et c’était le plus important parce que le résultat final n’était pas moche.

Voilà. Un sourire satisfait, elle claqua la porte de sa chambre et positionna son sac assorti à la couleur de ses bottines sur son épaule. Elle dévala alors les marches de l’académie, vérifiant au passage que c’était ses chaussures qui étaient stables avant de se diriger d’un pas sur vers la salle de tous les vices. Ce soir allait être bien.

Seule, elle franchit les portes de la salle, sachant parfaitement que ses amis y seraient et qu’elle n’avait pas besoin de les harceler pour les rejoindre. Bien sur, elle aurait un peu de mal à les reconnaitre sous leur déguisement mais elle réussirait à les rejoindre en attendant son partenaire, c’était une évidence.

A un mètre de la porte, elle resta ainsi plantée dans la salle, regardant bêtement un peu partout. C’était mieux que ce qu’elle avait imaginé, c’était impressionnant et elle se sentit minuscule… Comment avait-elle pu penser qu’elle retrouverait ses potes avec une foule pareille ? Ridicule.

Quelqu’un s’approcha alors d’elle et elle tendit la main pour recevoir ce qu’on lui proposait.

(A suiivre =D).

Aoshi avait trouvé fort amusant de s'inscrire pour aller au bal de la saint Valentin. Il y avait trouvé une très bonne occasion de trouver des proies intéressantes. Bien entendu il se réservait le droit ensuite de les aborder plus tard ensuite, c'était tellement plus drôle de faire ça loin des autres. Bon bien entendu il avait fallu se trouver un costume. Cela lui avait pris énormément de temps, mais quand on a les moyens on trouve toujours quelques chose a son gout. Il avait même eut le temps de se le faire faire sur mesure. Ne cherchons pas à savoir quels moyens il avait utiliser pour arriver à ses fins. L'étudiant était ravi de son effet.

*Je crois que cela sera parfait. C'est chic mais pas tape à l'œil et le masque est simple aussi, pour une fois. Mais comme tout va ensemble c'est parfait. Et je n'avais pas vraiment envie de porter un masque compliqué, cela gâcherait tout le reste de mon costume*

Aoshi avait ensuite fait livrer le costume, un magnifique costume de commandant des armées royales françaises, enfin une réplique et il avait choisit la version Louis XIV car c''était une tenue de mousquetaires. Mais il avait choisit la version noire car elle lui allait bien mieux. L'étudiant avait prit beaucoup de temps pour bien s'appréter. Il avait même le chapeau avec la grande plume noire évidement. Bon c'était pour le style car en temps normal elle devait être blanche.

*J'ai bien fait, je suis bien content.*

Il ajusta le masque sur son visage. On aurait du mal à le reconnaitre de cette façon, et dans un sens ce n'était pas plus mal. Il pourrait ainsi faire ce qu'il voulait pendant cette soirée. Il ne savait pas encore qui serait sa partenaire, mais dans un sens ce n'étais pas plus mal. Le jeune homme se dirigea tranquillement vers la salle de réception. il y entra tranquillement et regarda autour de lui.

*C'est une charmante décoration, cela met bien l'accent sur cette fête, je pense que je vais m'amuser, et pour une fois je n'ai pas prit mes cigarettes, et cela ne me dérange pas, je crois que je vais pouvoir m'amuser un peu pour une fois, enfin on verra, j'espére juste que j'aurais une partenaire agréable avec qui discuter, car je ne suis pas d'humeur joueuse en fait ce soir, mai qui sait cela peu peu être changer en cours de soirées. *

Un amour s’approcha du jeune homme, non ce n’était pas un cupidon mais Vénus ou une nymphe dans une robe rouge. Nymphe tentatrice ou déesse de l’amour ? Sans doute un peu des deux. Face à un Brieg émerveillé, elle tendit un panier rempli de cartes, notre français y plongea la main tandis qu’il se noyait dans les yeux de la demoiselle. Il finit par retirer sa main avec une carte dans celle-ci et comment si c’était un signal la nymphe dit quelques mots de sa voix cristalline et partit.

''Vous devrez ouvrir le papier et trouvez votre partenaire de ce soir monsieur. J'espère que vous n'avez pas oublié son cadeau.''

Le cadeau… Il l’avait mit où ? La doublure de sa cape ? Non. Ses poches ? Quand même pas. La bourse accrochée à sa ceinture ! D’un geste vif il sortit une petite boite, l’ouvrit et se rassura. Il n’avait rien oublié, il pouvait donc rechercher sa partenaire. Brieg s’éloigna du buffet, un pas, deux pas, trois pas…

*Gast ! La carte !*

Demi-tour toute ! La carte l’attendait près d’un verre vide, patiemment. Il allait devoir se reprendre si il voulait faire bonne impression et ce n’est pas en oubliant le seul indice au bord d’une table qu’il allait trouver sa cavalière. On souffle un bon coup, on se détend et c’est parti. Brieg alla se poser dans un coin tranquille de la salle et ouvrit la carte, il relut plusieurs fois afin de s’imprégner de la description et surtout de ne pas avoir à ouvrir de nouveau la carte une fois qu’il aura trouvé sa belle. Un ultime coup d’œil et le français s’en alla à la recherche d’une flamme, douce flamme de l’amour, flamme ardente de la passion, qui sait ? Et surtout qui est-ce ? Voilà un jeu que Brieg appréciait, c’est comme partir à la recherche d’un trésor à la différence que ce n’est ni un coffre, ni de l’or qui se trouve à la clef mais un être fait de chair et de sang et peut-être une ouverture vers son cœur. Ce soir les sentiments sont d’or et les cœurs sont les coffres, pas de pirates imbibés pour dénicher ces trésors mais des Arsène Lupin, des loups aux manières de gentlemen. Au moment de la rencontre la belle sera-t-elle la proie et le galant le prédateur ? Ou les rôles seront-ils inversés ? Qui tombera en premier dans les filets de l’autre ? Voilà bien des choses prometteuses.

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