How strange...[ Ryokai/ Fubuki]

Bon et voilà cette pâle copie de conte de fée qui commençait et qui aurait sûrement fait se retourner Perault dans sa tombe. Ryo soupira de désespoir alors qu'il vit l'hôtesse s'approchait de lui. Quelle horreur. La consécration de tout ce qui avilissait les femmes. Le jeune homme piocha son papier en essayant de faire un sourire qui ne ressemblait finalement qu'à un rictus.

Sur son papier il y avait des indices qui lui permettraient de trouver sa partenaire de la soirée. Manquait plus que ça, il fallait maintenant qu'il se casse la tête à essayer de la trouver dans la foule.
Le jeune nageur chercha donc parmi les invités la robe en photo sur le papier et le masque correspondant. Cela lui mit quelques minutes mais finalement il réussit à trouver la jeune fille qui les portait. Il eu cela dit une bonne surprise, la jeune filles ne le dépassait que de quelques centimètres et cela était sûrement du aux chaussures à talons. Les deux adolescents devaient bien faire la même taille ce qui enchanta le «nain » ( quoi nain...? ah ma langue a fourchée)

Ryo s'approcha donc de la jeune fille et lui tapota doucement l'épaule pour qu'elle se retourne. Il se promit d'oublier un minimum sa mauvaise humeur, après tout cette fille était venue pour s'amuser et ce n'était pas sa faute si elle était tombée sur lui. Bon il faudrait bien lui briser ces rêves de bal en faisant un charmant, petit, mignon comming out dans la soirée... D'ailleurs le jeune pseudo gothique se mit à espérer très fort que sa partenaire soit déjà en couple.
Ryo tenta de sourire et dit:

-Hum...j'ai l'impression que vous êtes ma cavalière ce soir.

Il ne savait pas trop quoi dire alors que pourtant c'était quelqu'un de sociable et de plutôt extravagant mais une telle réaction le... « coinçait » légèrement.

-J'ai...euh...un cadeau pour vous comme il se doit.

Acheté par sa mère cela va de soi. Sinon Ryo aurait offert une araignée ou un rat mort. Ou alors quelque chose de plus excentrique comme une écharpe en froufrou d'une couleur improbable, ou des bracelets rempli d'eau, ou encore...
Non, il vaut mieux taire les autres abomination qui auraient pu sortir de son esprit fertile. Sa mère, en revanche,avait prévu une sorte de broche sertie d'une rose rouge. Ce que Ryo trouvait laid et futile mais il avait bien du courber l'échine. Sa mère tenait tellement à ce qu'il aille au bal se trouver un petite amie.
Brrr...rien que cette pensée lui donna un frisson d'effroi.

Cependant avant qu'il n'ai put ne serait ce que sortir son cadeau il vit un pirate apparaître devant lui. Ah...Camillo..qu'est ce qu'il foutait à ce bal de la St Valentin. D'ailleurs Ryo ne tiqua pas quand il parla de son déguisement ( « chat » hein?), après tout ce n'est pas comme s'il l'avait choisi lui même.
Mais ensuite l'italien fit un petit quelque chose qui mit Ryo quelque peu mal à l'aise. Il l'attrapa et l'embrassa pendant au moins une bonne minute avant de dire :

Citation :

« Soit sage et prudent. Je viendrais te revoir plus tard »

Et à la pauvre cavalière de Ryo:

Citation :

« Capitaine Jack Sparrow, enchanté de vous rencontrer belle damoiselle. Faites attention à mon chaton, il n'aime pas trop les filles... »

Hum....Bon voilà maintenant c'est sûr que pour le comming out en douceur il pouvait mieux faire. Ryo tenta de rire mais cela ressemblait plus à un tic nerveux qu'autre chose. Kami-sama! Il savait que Camillo était jaloux mais au point de craindre qu'une fille n'empiéte sur son territoire?
Bon foutu pour foutu Ryo allait répondre comme habituellement:

-Oh c'est dommage il a tout faire rater. Moi qui espérait danser avec vous, vous faire quelques compliments et vous faire miroiter une union idyllique avant de vous annoncer quand vous serez éperdument amoureuse, que je préfère les garçons.

Il toussota un peu puis redevenant sérieux il sorti le cadeau qu'il tendit à la jeune fille tout en lança un regard assassin à Camillo qui s'était poster à l'autre bout de la salle.

-Plus sérieusement j'espère que vous ne m'en voulez pas. Tâchons de bien nous amuser quand même voulez vous?

Hey Jude…



Incruste-toi un moment, toi aussi tu as des choses à faire…



Perdre du temps. Elle attendait. Soupirant. La patience, drôle de mot que Jude ne connaît pas. Nous n’avons pas tous le même vocabulaire. Nous n’avons pas tous les mêmes valeurs. Alors, le temps que son cavalier la rejoigne, Jude se dirigea vers le buffet. Gâteaux à volonté. Boisson à… Oh non jeune fille ! N’y pense même pas. Ce serait te trahir immédiatement. Que le Dieu du Skate, inutile de préciser, s’en veuille qu’à lui-même, c’est lui, et lui seul, qui a autorisé l’alcool. Il fallait penser à ses conséquences.

Soit. Jude, en mammouth pour l’occasion, s’ennuyait fermement. C’est dans ces cas là qu’on souhaiterait mourir l’espace d’un instant, et ressusciter le moment venu. Comme pour le Mammuthus Judius ! Oui, mais mourir comment ? S’étouffer avec un toast? Se noyez dans une marre de vodka ? Umm… Idées intéressantes. A noter. Cependant, une attirance pour la pendaison semblait l’enchanter davantage. Sentir son souffle diminuer. Manquer cruellement d’air. S’agiter pour s’en sortir. Mais le mal est fait. Les yeux exorbités, la bouche ouverte, essayant de capter un flux d’oxygène. C’est pourquoi, la fausse brune demanda naturellement :



- Y’a pas un schoïnopentaxophile ici ?



Bien entendu, elle se laisserait faire, uniquement si quelqu’un lui tient les pieds. Ca va de soit. Personne ne lui répondit. Pauvre malheureuse. C’est comme Robinson sur son île, il délira, la solitude l’emportant. Pourtant, pour Jude, « mieux vaut être seul que mal accompagné.» Toutefois, c’était différent, elle attendait quelqu’un. Et cette personne tardait. Alors, tel un fou dans un asile, elle se mit à parler toute seule. Ou du moins, elle s’adressait à lui…



- T’es le seul qui veut de moi, ce soir. Plein de couples… C’est fou, plus je les regarde, plus je me dis qu’aucun d’entre eux n’est culturé comme moi ! C’est vrai, des masques, des masques et encore des masques. C’est bien beau tout ça, mais où est l’incarnation de l’historique ? Ben moi ! J’suis un beau patrimoine ! Ah ! Et me voilà que j’commence à parler à gâteau en forme de cœur ! Fiuuu… Mais t’es un Amour quand même. Je parle et tu ne me contredis pas. J’aime.



Elle fit une pause, fixant le cœur au chocolat, comme ci ce dernier semblait donner sa réponse…



- Ouais… Je pense que t’as raison. J’devrai aller m’amuser.



La Skateuse –dont son cœur ne faisait que souffrir davantage au fur et à mesure que les minutes s’écoulaient loin de son tendre et cher-, parti en direction d’un jouet. Elle s’arrêta, sourcilla. Une personne masquée, à la démarche familière passa devant elle. Elle ne s’interrogea pas plus. Constater des faits c’est bien. Raisonner c’est plus compliqué, et fatiguant. De plus, elle l’avait trouvé. Ce jouet. Un joli couple. Fière de sa trouvaille, elle s’approcha d’eux d’un pas léger. Un chat et une jeune fille. Deux secondes de réflexions lui suffirent pour déclarer qu’un mammouth et un chat ne s’accouplent pas ensemble. C’est pourquoi l’Anglaise se dirigea vers la fille. Elle prit sa voix la plus « mammouth » possible, autrement dit, la plus grave, avant de déclarer :



- Rien de mieux qu’un bon baiser, en cette Saint-Valentin.



Ces simples mots prononcés, Jude ne savait pas si son accent avait été démasqué. Peu importe. Elle prit le gâteau en cœur qu’elle tenait toujours dans sa main, le porta dans sa bouche, mâcha brièvement, puis offrit son plus beau baiser chocolaté à la demoiselle. Heureusement de sa bêtise, elle eut tout juste le temps de cracher le chocolat qui lui restait dans sa bouche avant de filer à l’autre bout de la salle. Profitant à moitié l’effet qu’elle venait de produire sur ce couple fraichement fait.





Mammuthus Judius.

Spoiler: