La musique !

Hey Jude…


- Disons…



Silence. Pour faire garder le suspens sur ce fameux titre ? Non. Jude en tant qu’élève modèle, a un raisonnement rigoureux dans l’application de la biologie. Voilà ce qui serait inscrit sur une copie double, d’une merveilleuse écriture digne d’un enfant en première année de primaire :



« Comment peut-on expliquer le silence de cet énergumène ?

Joker : Vous vous appuierez sur son temps de réflexion.



" Je constate que cet individu est atteint du symptôme du coton tige. En effet, sur le plan du phénotype macroscopique, on distingue différents caractères ; la laideur, l’incultité du Skate la grandeur, la minceur.

Je sais que l’information met un certain temps à venir au cerveau.

Je peux donc en déduire que plus l’individu est grand, plus l’information met du temps à parcourir son petit chemin jusqu’au cerveau. Pour plus d’explications ; se référer à l’exemple vu en cours : les girafes.

Je profite de ce devoir pour mettre en lumière un des pourquoi de l’intelligence des Skates. Ils sont petits.



Jude Davis.

2^nde année. "

Ah ! Je vous vois venir. Jamais vous n’y aurez songé ! Jude Davis l’intello. Mais voyons, effacez donc cette image de cancre qui colle à la peau de notre admirable Blonde. C’est un génie, pas comme Fubuki le Hamster ou Liberty le Mikado. Ca va de soit. Une évidence. Malheureusement pour elle, ses talents resteront encore cachés un bon moment encore, puisque, n’ayant pas le temps de rendre sa copie, le Gratte-ciel continua :


- Prends celle que tu veux, je suivrais. Mamouthesse anglaise !


A ne pas oublier que même si ça prend du temps, l’information parvient toujours au cerveau, sauf exception.

~


Sur scène, le micro en main, le Mammouth Anorexique n’entendit même pas la soi disant blague de son partenaire. A croire que Lun envahit ses pensées ! Sort de ce corps Lun ! Dégage ! Nous ne voulons pas de toi ! Ou l’art de s’emporter à cause d’une simple Morve.

Un coup d’œil sur son cavalier apprit à Jude Davis que ce dernier est un alcoolique fini. Elle avait bien fait de se méfier. Se sacrifier… Tu parles, un Poteau alcoolique reste un Poteau alcoolique. Peu importe, elle était sur scène pour chanter, pas pour imiter une statue, c’est pourquoi, le micro bien en main, elle déclara :



- Hello Keimoo… Vous avez déjà vu un Mammouth Anorexique chanter ? Nan ? Et bien ce soir, vous avez une chance inoubliable… Hep mais attention ! J’veux pas que vous me lancez des cacahouètes, j’suis un mammouth pas un singe. Par contre, j’dis pas non pour une bouteille offerte… à condition que vous partiez direct après. Ca s’ra votre BA comme ça !



Le petit discours prononcé, les nombreux neurones de l’Anglaise se mirent à bouger en tout sens. La chanson. Venant à un bal de Saint Valentin, c’est donc fatalement que ce titre lui vint à l’esprit…

La Skateuse tourna le dos au public perçant de ses deux océans de boue la scène. Trouvé ! La Basse. Parfait, la musique qu’elle s’apprête à chanter n’est pas spécialement adapter pour cet instrument, mais en tant que musicienne, Jude s’arrangera. Le micro face à sa bouche, la fausse Brune lâcha les premières notes :

- Oh, my loove
Please don't cry
I'll wash my bloody haaands and
We'll start a new liiife

I ripped out
His throat
And caalled you on the telephone
To take off
My disguise
Just in time to heear you cry when yoou...

You mourn the death of your bloody valentiiine
The night hee diiiied
You mourn the death of your bloody valentiiine
Ooone last tiiiime

Singin'...

Oh, my loove
Please don't cry
I'll wash my bloody haands and
We'll start a new life
I don't know much at all
I don't know wrong from right
All I know is that I love you tonight…



[Good Charlotte – My Bloody Valentine]


Continuant sur sa lancée, la demoiselle ne s’arrêtait plus. Dans une prononciation parfaite, elle enchaînait, notes après notes, paroles après paroles. Quoi ?! J’entends des choses d’où je suis… Mais comment ?! Vous me dîtes que cette chanson n’est pas exactement adaptée à cette situation ?! Et je vous réponds : faux, archi faux ! Complètement faux ! Nous fêtons bien là la Saint-Valentin ? Cette chanson parle d’un amour… Je ne vois donc pas le problème. Beaucoup de personnes en ce monde sont jaloux. Je l’aime, mais elle, elle aime quelqu’un d’autre. Je le jalouse. Je l’envie. Je fini par le tuer. Par amour pour elle. Crime passionnel. Voilà ce que peut apporter l’amour : la mort. Maintenant, pourquoi chanter cette chanson à ce bal ? Tout naturellement parce qu’on célèbre la Saint-Valentin ; mieux vaut prévenir que guérir. Quoique guérir de la mort… Ah ! Mais Jude Davis le génie sait sûrement, elle. Ou pas.

Mais ne plombons pas l’ambiance, si la Skateuse chante cette chanson, c’est parce qu’elle la trouve belle, et qu’elle n’a pas eu d’autre titre en tête. Alors, les doigts sur les quatre cordes, la bouche au micro, elle poursuivit, scrutant chaque recoin de la salle. Chaque couple. Chaque personne, parfois seule. C’est fou comme les gens manquent d’imagination ! Il se peu que je radote, la vieillesse que voulez-vous. Un carnaval de Venise. Voilà le thème qui serait le plus approprié à cette soirée déguisée. Ils souhaitent tous être beaux. Mais au fond, le sont-ils vraiment ? Telle est la question. Cependant, on remarque quelques personnes sortant du lot, à commencer par ce lampadaire, sur l’estrade, ou plutôt devrai-je dire la Tour de Pise ? Certainement, vu comment il penche. Alcoolique ! Ou encore cette… étrange chose. Pas de mots assez forts pour le décrire. Et heureusement, reparler de cette pseudo racaille dont les parents ont subi un choc crânien à la naissance du petit monstre pour l’affliger de ce ridicule doublage de « i », à moins que ce ne soit héréditaire… Ah ! La voilà, l’explication.

La salle parcourut, les yeux de la Bassiste retombèrent sur Eve la Feuille. Baiser alcoolisé. En espérant qu’elle ait apprécié ! Eve la Feuille… Chouette déguisement. Elle le lui avait d’ailleurs dit. Dommage que Jude n’est pas un don de déduction plus performant que celui qu’elle possède en ce moment, sinon, monte sur scène Eve !

Mouais. Quoique non, reste où tu es. C’est mieux pour toute la population. Son regard bougea, de quelques centimètres… Le Valentin de la Feuille… Son ami. Son Jean Lewis. A elle ! Bizarrement, ça me rappelle une chanson… Oh mon amour, ne pleure pas…

TILT. Idée. Non non non, restez tranquille, Jude Davis n’a pas d’envie meurtrière. Elle a, tout simplement, eu une merveillissimos génilissime fantasticos idée. Et ses chevilles vont bien.

Kodaa Lewi’s. Son meilleur ami. Pour le meilleur comme pour le pire ! Rouquin, je te possède. Seulement, avant que ces terribles vœux commencent, permet moi de te faire un clin d’œil…

Arrêtant brusquement la musique en cours, c’est bon, l’amour il a assez pleuré, Jude s’adressa au public en offrant un de ses plus beau sourire. Pas le plus beau.

- Plouf, changement de programme les faux amis, j’ai une nouvelle chanson !


Mais qui a laissé cette folle grimpé sur scène ? Et le Coton Tige dans tout ça ? Aah… On l’avait presque oublié celui-là ! En moins de temps qu’il ne faut, Jude l’attrapa, ainsi que sa future ennemie la bouteille bientôt vide, et l’amena vers le piano. Là, tous deux se serrèrent sur le tabouret, murmura son plan diaboliquement super à l’Immeuble, et commença son monologue n’oubliant pas au passage de boire deux gorgées de tequila, pour prendre des forces diront les alcooliques :

Comment ça grillé ? N’importe quoi ! Durant toute la chanson, la Blonde avait pris soin de ne pas fixer Kodaa. Jamais elle ne le trahirait ! Sauf pour son Skate… Et puis se trahir elle-même, permettez-moi de m’accorder le doute. Au sein de l’Académie, Jude n’est connu de personne. Au pays des Skates en revanche, elle est une Déesse.
Sur la liste, on peut clairement lire :
On boit. On danse.On chante. On baise. Tout ce que je veux.
A la fin de sa chanson, Jude Davis se retourna vers son partenaire oublié. Pauvre de lui ! Il est pourtant si grand… Le rapport me demandez-vous ? Cherchez. Ce serait beaucoup trop facile de donner la réponse. Tout en barrant les actions de la liste déjà effectuées, elle lui demanda :

Ou, quand l’ « inspiration » s’arrête ici.