₪ Académie Keimoo ₪ In a decade, will you be there ? |
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| #Chambre A04 ~ Chinoiserie part IV | |
| | Auteur | Message |
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PNJ
Adresse : 3 Allée du Clos des Vignes 269 Multicompte(s) : Ville Keimoo
KMO :
| Sujet: #Chambre A04 ~ Chinoiserie part IV Mar 3 Sep 2013 - 16:51 | |
| Le cinq août deux mille treize,
Dans l'hôpital de la ville de Keimoo, se trouve de nombreuses chambres d'hôpital. Dans l'une d'elle, deux jeunes hommes sont endormis. Lawrence E. Swanster a été retrouvé dans l'hôtel de ville, il a de nombreuses blessures suite à une chute de plus de cinq étages dans un ascenseur. Il aura besoin de temps pour se remettre du choc et des blessures. Lun Marv a été gravement blessé. Son état est stationnaire mais le jeune homme aura sans doute besoin de temps pour se remettre de l'impact de l'homme armé et du tremblement de terre. Les deux garçons sont désormais à l'abri dans cette petite chambre d'hôpital.
Les deux jeunes garçons ne tarderont pas à se réveiller ...
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: #Chambre A04 ~ Chinoiserie part IV Mar 24 Sep 2013 - 21:46 | |
| Après s'être rempli la panse, Ethan se sentait un peu mieux. Néanmoins, l'inquiétude planait dans son regard, malgré que les médecins l'avaient renseigné sur l'état de Miya. État stationnaire, elle s'en sortirait sans séquelles irréversible. Il n'avait pas pu s'empêcher de soupirer de soulagement. Il s'était retenu de rire nerveusement devant eux, et ils les avaient quitté en hochant doucement la tête rapidement. Un appel à sa famille pour dire que tout allait bien, cachant finalement l'état de la demoiselle. Pas capable de dire que cette dernière avait accordé une valse à la faucheuse. Il voulait même pas y penser en fait. Un frisson de peur parcouru son échine en revoyant les trois corps semi-conscient de leur état. Ils auraient pu être sauvés beaucoup plus tôt si cet enfoiré de directeur ne l'avait pas enfermé comme un rat.
Il ne devait pas y penser... Plus facile à dire qu'à faire, ceci dit. Il regretta vaguement que Sei ne lui ait pas défoncé la gueule. Ca l'aurait éviter de tourner en rond en spectateur impuissant de la souffrance des autres. Le jeune homme ne savait pas quoi faire, supportant difficilement de rester statique tandis qu'infirmière et médecins s'agitaient partout. Finalement, il aurait dû faire médecine comme il l'avait toujours voulu. Ils étaient bien plus admirable qu'un PDG amassant trop d'argent à ne pas savoir quoi en faire... Pourquoi ces pensées déprimantes, bordel ?... Le pire était passé, la pression était redescendu. Il avait retrouvé Miya, Kim allait bien, et Wun... Merde, Wun... Il l'avait complètement oublié à sa plus grande honte depuis qu'il avait retrouvé sa fiancée. Valait mieux qu'il ne soit pas au courant, sinon le russe allait bouder.
Il l'appela et eut une réponse assez rapidement, et un énième soupir de soulagement de l'entendre. Il allait bien, et Ethan donna rapidement des nouvelles de son côté, avant de raccrocher. Tout était bien qui finissait bien, n'est ce pas ? Mouais, il sentait que le russe lui cachait quelque chose, mais il n'avait pas cherché à aller plus loin en songeant que ce n'était pas important, sinon le blond lui aurait dit, n'est ce pas ? Bizarrement, il n'en était pas convaincu. Le populaire avait eu suffisamment de temps pour savoir que son bro avait justement tendance à garder pour lui ce qu'il y avait d'important pour lui. Boarf... Il le harcèlerait plus tard dans la soirée.
Bon, il faisait quoi maintenant ? Miya n'avait pas encore le droit aux visites puisqu'elle était en salle de réveil. Le populaire avait déjà suffisamment tourner en rond. Peut être prévenir les amis de cette dernière qu'elle allait bien ? Ouais ! Il allait faire ça ! C'était une bonne idée, ça !... En fait, non. La demoiselle avait trop de connaissances, amis. Et lui, il avait jamais été doué dans les relations sociales. Il était juste doué pour les piques. La gentillesse et la tendresse était réservées pour les sphères privées puisqu'il ne pouvait pas s'empêcher d'agresser les inconnus.
Se massant les épaules d'un air mal à l'aise, il remarqua seulement maintenant qu'il avait les muscles raides et douloureux. Qu'elle aille au diable cette tension. Le jeune homme alla quémander les informations sur les personnes qu'il pensait aller voir. Après qu'ils se démerdent pour faire passer le message.
Il finit par aller dans la chambre A04, où il trouva Lun et Swan. Il entra en frappant légèrement, et apparu légèrement tâché par le sang de sa fiancée. Adossant son épaule contre un mur à distance raisonnable, histoire de garder son bel espace vital, il ne put s'empêcher d'afficher un sourire sarcastique. Les deux plus populaires qui n'avaient jamais fait de mal à personnes étaient mal au point. Le karma est mal foutu. L'américain, n'était pas connu pour sa bonté, et il allait parfaitement bien. Aucune égratignure. Il avait limite honte de s'en être sorti aussi bien.
-J'en ai connu un plus arrogant...
Phrase destiné à Lun, puisqu'il se souvenait parfaitement de son comportement quand il l'avait questionné sur ses fiançailles. Ethan avait seulement coopérer parce que c'était l'idée de Miya. Néanmoins, ce que son cadet lui avait dit, n'était pas tombé dans l'oreille d'un sourd. Quant à Swan... Il ne le connaissait pas, mais son image de « Je suis gentil et mignon » lui tapait sur le système. De la jalousie ? Parfaitement. Ethan s'en rendait compte, puisqu'il enviait cette capacité à se faire aimer chez quiconque. Mettant ses mains dans les poches arrières de son jean's, il attaqua directement sur le but de sa visite.
-Elle a été opérée, son état est stationnaire, et normalement elle n'aura aucun dommage irréversible... Physique.
Ethan pencha légèrement la tête sur le côté son regard se promenant d'un populaire à l'autre. Et eux, finalement ? L'américain éprouvait de plus en plus de mal à tourner le dos face aux gens qui allaient mal. Remerciement à sa fiancée qui était en train de l'humaniser. A Wun qui lui avait dit cash que ça se voyait pas quand il s'en foutait ou pas. A Kim qui lui avait fait comprendre qu'il fallait communiquer plus pour se faire comprendre. Mais c'était pour pas autant qu'il allait balancer joyeusement un « ca va ? » à deux personnes dont il avait seulement échangé quelques mots. Ouais, il était mal à l'aise ne sachant pas trop s'il devait partir ou non, malgré cela soit invisible sous son visage impassible. |
| | | Lawrence E. Swanster ● Université - 4ème année - Président Cuisine/Thé - Vice Président Jardinage/Ikebana
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| Sujet: Re: #Chambre A04 ~ Chinoiserie part IV Mer 25 Sep 2013 - 22:24 | |
| ÉVEIL. Et vomissures intérieures. -
Il ne se rappelle pas s’être endormi. Il se souvient de l’hôtel de ville, d’un monde flouté par l’adrénaline, des paysages concaves, des paroles aériennes et du sentiment pesant de ne servir strictement à rien. There are no heroes in this world, Lawrence. If there were, she would not be dead; she’d still be here with me. C’est l’arrivée d’Ethan, barbouillée de la voix de William, qui s’impose à ses synapses lorsque son cerveau le tiraille vers la réalité, c’est l’arrivée d’Ethan qui vient d’abord le hanter. Cette porte qui s’ouvre et ses mains tâchées du sang de Miya qui se recourbent sur elles-mêmes. Puis le visage blafard de la jeune femme ne tenant qu’à un fil, sans parler d’Eden, bavard dans son désespoir, qui lutte contre le sommeil que sa tête tente de lui imposer. Il se rappelle s’être empêché de réfléchir à autre chose que le moment présent, se souvient s’être enfermé dans une lucidité frénétique. Survivre. Ne pas penser à ce qui se déroule en dehors de cet ascenseur, en dehors de ce sous-sol, parce que les images qui serpentent dans son esprit lui donnent envie de mourir. Des cheveux multicolores striés de sang et des lèvres muettes entrouvertes sur des cris l’étant tout autant. Il se rappelle s’être enveloppé dans une attitude positive et s’être efforcé de croire à ses belles pensées. Ne réfléchit pas, réfléchir fait mal.
La première chose qu’il aperçoit lorsqu’il ouvre les yeux sont ces draps blancs et propres qui le confrontent à la réflexion qui lui cause de douleur. Swanster, plus besoin de s’enduire d’adrénaline maintenant, tu peux respirer, tu peux t’inquiéter. Le populaire frémit, puis abaisse ses paupières à la hâte dans une tentative vaine de taire le monde qui l’entoure. Il reste immobile un long moment, inerte, sondant malgré lui les sons qui vibrent tout autour. Son bras lui fait mal, sa jambe aussi, mais ne sont là que des signes qu’il est toujours bel et bien vivant, qu’il a survécu à une chute de plusieurs étages. Que . .
Miya. Oh godammit, Miya.
Il se redresse, lentement, pour ne pas violenter son bras et observe la chambre d’hôpital dans laquelle on l’a installé. Peu spacieuse, la pièce ne contient qu’un seul autre patient, qui dort toujours, à priori, ou qui ne fait pas face à Swanster dans tous les cas. De là où il se tient, il s’avère impossible de scotcher un nom sur la silhouette gisant dans le lit d’hôpital voisin. Lawrence a simplement la certitude qu’il s’agit d’un individu blond. Mais pas Miya, par contre, ce n’est pas la bonne teinte.
Il se mord la lèvre. Inspire, farfouille les draps de son bras valide, se demande où on a bien pu mettre son téléphone. Il doit appeler ses parents, sa sœur, Sacha.
. . . William.
Ses doigts frétillent sur les touches fantômes. J’ai survécu, l’heure est grave, tu décrocheras le combiné cette fois. Promet le moi. Étrangement, son positivisme habituel n’arrive pas à transpercer le brouillard de sa frayeur, de son émoi et la penser que William répond au téléphone, l’étrangle plus qu’elle ne le rassure. Une part de lui sait pertinemment qu’il ne répondra pas. Il ne sait probablement même pas ce qui s’est produit au Japon.
Evelynn avale un sanglot, glissant le revers de sa paume sous ses cils en un mouvement soucieux. Comment vont tous les autres ? Eden ? Miya ? Ijiwaru ? Kohaku ? Emma ? Ethel ?
On ouvre la porte de la chambre. Ethan Matthews.
Ethan Matthews qui ne tourne pas autour du pot, qui semble reconnaître le second occupant de la chambre et qui apporte son lot de bonnes nouvelles. Lawrence cligne des yeux.
« Physique. . . », répète-t-il lentement, articulant chaque syllabe d’une voix éteinte. Bien sûr. Personne ne s’échappera de ce calvaire sans son lot de cauchemars, sans des fantômes se dressant derrière leurs prunelles. Miya gérera probablement très mal les siens. Si près de la mort qu’il n’a aucune peine à voir tout le sang qu’on a lavé de ses mains comme s’il si trouvait toujours, imprégné à la peau. Le populaire frisonne de malaise, baisse la tête, laissant ses ondulations blondes, habituellement reluisantes, mais présentement ternes, strier son visage. Il fixe ses paumes, ne se sent pas la force de regarder qui que ce soit en face.
« Je . . . Je suis désolé. »
Il ne sait pas trop pourquoi il s’excuse, mais ce sentiment d’impuissance infâme vient griser ses veines, douloureux et étouffant, si bien que les mots sont presque déglutis, prononcés avec difficulté. Je suis désolé de ne pas avoir pu me montrer plus utile, je suis désolé, car je sais pertinemment que si tu n’avais pas ouvert cette porte, elle serait morte. Elle serait morte.
La pensée seule lui donne envie de vomir. Combien de gens sont morts dans cette catastrophe ? Combien d’orphelins, combien de familles brisées ? Ses ongles viennent s’enfoncer dans le centre de sa paume et il aimerait bien avoir un prétexte pour se dissocier du monde qui l’entour, pour arrêter de réfléchir, de ressentir.
Swanster se demande comment faisait son cousin pour demeurer si placide. Parce que tout ce qui rend triste doit derechef être associé à lui.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: #Chambre A04 ~ Chinoiserie part IV Lun 30 Sep 2013 - 18:46 | |
| Installé sur le lit d’hôpital, il envoie des texto depuis qu’il est réveillé. Il est paniqué, inquiet et stressé, mais ça non plus : il ne le montrera pas. Il a envoyé un SMS à toute sa liste de contact, dont certains n’existent plus ou ne vivent plus à Keimoo. Un simple message demandant : All Contact | Ça va ? (-_-#) |
Son cœur est serré dans sa poitrine, il ne savait pas si tous les messages avaient été envoyé et n’avait toujours aucune réponse. Il ne supporterait pas qu’il soit arrivé quoique ce soit à un de ses camarades. Il a entendu parler des décès. Il y a des personnes qui sont mortes. Le pire, c’est qu’il n’a rien vu. Il n’a assisté à rien. Il dormait. C’est tellement ridicule d’être à ce point épuisé. Le pire, c’est que ce n’est pas le tremblement de terre qui l’effraye, c’est un autre homme qu’il a vu aujourd’hui. Il doit retrouver ses enfants très rapidement. Il a téléphoné tout à l’heure à l’école. On l’a informé que les jumeaux allaient bien et que leur nounou était venu le chercher. Sans doute un camarade de Lun qui l’attendrait chez lui. Lun se demandait bien qui avait pensé à ses enfants : mais il lui en était reconnaissant. Pour l’instant, on ne voulait pas le laisser partir. Il devait partir. Il devait partir, malgré les mots des médecins. Tout lui semblait trop flous, trop compliqués, trop douloureux. Lun entendit la porte s’ouvrit et vit Ethan entrer. Il lui jeta un regard noir et se remit à envoyer des SMS. Le jeune homme se redressa soudainement, furibond, alors que les deux autres parlaient dramatiquement. Lun ne supportait pas les hôpitaux, il ne supportait pas cette ambiance. Il tourna sur le lit, attrapant son pantalon sale, l’enfilant rapidement par-dessus ses jambes nus. Il choppa son tee-shirt pour l’enfiler. Puis, Lun saisit le sujet de la conversation, Miya Chanteclair ? Miya Chanteclair, sa journaliste, avait été blessé ? Lun ne pouvait pas dire qu’il était l’ami de Miya. Elle était en rivalité constante avec lui, ou il l’était avec elle. Toutefois, il l’aimait bien à sa manière et il ne supportait pas l’idée qu’elle soit elle aussi sur un lit d’hôpital. Visiblement, elle devait être avec le blond-là, sur l’autre lit, quand c’était arrivé. Lun se détendit, il ne devait pas en vouloir aux autres. Il ne pouvait pas perdre son masque. Souriant tendrement, Lun se mit à s’attacher les cheveux. « Je ne suis pas arrogant, je suis juste le meilleur. » Le sourire qu’esquissa le britannique ne laissait aucun doute sur le fait qu’il plaisantait ne croyait pas en ses paroles. « Retourne auprès d’elle, Ethan. On aura bien le temps de se chamailler avec. Et dis-lui … Dis-lui, s’il te plaît qu’elle devra me préparer son article sur les événements rapidement. Donc … qu’elle se remettre vite sur pieds. Vite, car le journal a besoin d’elle. Ok ? Au fait, laisse tomber, tu retiendras jamais ça. Dis rien, va juste t’occuper d’elle. » La main de Lun passe dans ses cheveux, il se redresse, il veut partir. Il doit partir. Ses jambes tremblent, manquent de vaciller. Son regard se plisse et son sourire se crispe sous la douleur. « Fuck. » Parler lui fait mal. Tellement. Se taire, aussi, dans un sens. Le blond semble mal, là. Lun voudrait lui dire un mot rassurant, mais il ne sait pas quoi dire. « Vous étiez … » Lun n’a pas le temps de terminer sa phrase. Un jeune homme est rentré dans la pièce. Haut en taille, brun, habillé d’un jean et d’un tee-shirt noir, Eden Indentshi ne fait pas attention à Ethan. Il l’ignore royalement, passant juste à coté de lui, pour aller devant Lun. Sa main se pose sur la nuque du jeune homme, alors que son front se colle aux siens. « Tu as raison, pour les ascenseurs, mec. C’est de la merde. » Et d’un geste brusque, Eden refait asseoir Lun sur le lit, ses yeux semblant lui ordonner de ne pas quitter l’hôpital maintenant. Comme-ci il devinait les intentions de son camarade. Eden Indentshi se détourne de Lun, se rapprochant simplement de Lawrence. Le jeune homme, n’est plus très bavard. Il ne risque plus de mourir, en se taisant. Alors, il fait ce qu’il sait faire de mieux : ne pas sourire, ne pas rire, ne pas porter de masque. Etre juste là, froid, clair et net. Et tout en lui dégage actuellement la rage, la mauvaise humeur et l’amertume. L’homme se rapproche de Lawrence, sa main se pose près de lui. « J’attends ton coup de fil. » Eden laisse ainsi son message, se détournant des deux blonds pour passer près d’Ethan. Le jeune homme n’a pas oublié l’attitude de l’autre à son arrivée tout à l’heure. Ce qui n’a pas la moindre importance. La seule chose qu’Eden dégage c’est de la rage. Une rage profonde. Une rage violente. « Deviens plus fort, mec. Sinon, tu finiras pas la perdre. » Pas la peine qu’Ethan n’essaye de frapper Eden, ça ne marcherait pas. L’homme a d’ailleurs déjà quitté la pièce. Lun n’a pas bougé, regardant Eden agir, en moins de trois minutes, sans savoir quoi dire. Il demeure la bouche ouverte. Lorsque la porte se referme, il se relève, fatigué. « Et … attendez. Il se passe quoi ? Vous vous connaissez tous les quatre ? » Car Lun comptait Miya dans le lot. « Pourquoi, tu es désolé ? Pourquoi tu es désolé via Miya ? Qu’est-ce qu’il s’est passé ? » Le journaliste fixe incrédule l’autre blond toujours doucement, toutefois, il ne reste pas inactif. Il en profite pour mettre ses chaussettes et ses chaussures, pour se préparer. Il doit se barrer, et vite. Instinctivement, si Eden n’était pas rentré, Lun aurait enlacé Ethan ou Lawrence. Il l’aurait serré contre lui, pour le rassurer, pour rassurer leurs détresses. Ils semblaient tellement avoir mal. Ils semblaient … si fragiles. Lun grogne. Il doit être fort ! Il doit … le prouver. Très rapidement. Il est journaliste ! BORDEL. Il doit être sur le terrain, pas dans cette chambre d’hôpital. Il est père ! Il doit s’occuper de ses enfants et les rassurer. Pas se faire dorloter. « Je vois bien que vous devez vous parler. Je vais vous laisser discuter et aller fumer une clope, ok ? » |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: #Chambre A04 ~ Chinoiserie part IV Mer 2 Oct 2013 - 22:08 | |
| C'est pourri, pardoooon T_T Bizarrement, Ethan trouva Lun beaucoup moins arrogant que la dernière fois. Mais ça ne dura que quelques secondes, puisqu'il enchaînait sur un commentaire.
1. Il est pas Hermès. Il a pas de petites ailes sur les chaussures. Si le blond avait un message à faire passer, il allait le faire lui même. 2. Va chier ? Ethan n'était pas être pas un génie, mais toutes les heures de travaille pour retenir ses cours, ce n'était décidément pas pour être incapable de retenir une ou deux phrases. Il n'aimait pas qu'on le sous-estime à ce point.
-T'as raison, tu vas bouger ton cul et lui dire toi même.
Il ne voulait pas avoir les foudres de Miya sur le coin de la figure. Parce qu'on dirait pas comme ça, mais elle était méchante sous sa douceur. Il se rappelait qu'il s'était pris une tarte en pleine gueule parce qu'il était allé voir le psy avec Wun en se faisant passer pour frère/amant. Il lui avait avoué après être rentré un peu éméché. Oui, il avait enchaîné les cartons rouges... Miya détestait qu'il rentre en sentant l'alcool, il avait tenté de faire le moins de bruit possible, ça avait eu l'effet inverse... Et il savait pas comment le sujet était arrivé mais il était arrivé avec ses gros sabots, et la demoiselle montra bien plus de force qu'elle ne semblait avoir... Pour finalement se réconcilier sur l'oreiller... Bref, Ethan est martyrisé par cette petite blonde au caractère farouche, alors Lun pouvait toujours courir pour lui dire « Bouge ton cul feignasse, tu dois faire le journal ». Pas suicidaire, non plus, faut pas déconner.
Il n'eut pas vraiment le temps de rester s'appesantir dessus en voyant un courant d'air passer et repartir. Courant d'air qui s'arrêta devant lui, prenant Ethan au dépourvu.
« Deviens plus fort »
Euh... Ok... Euh... Ta gueule ? Il haussa les sourcils légèrement surpris, et afficha un regard impénétrable gardant le silence, décidant de l'ignorer, et considérant que cette réplique n'avait rien à foutre là. Et surtout, qu'elle n'avait pas lieu d'être. Il ne le connaissait pas, donc il parlait sans savoir. On disait que c'était les populaires les plus superficiels. Eden venait de prouver qu'ils n'étaient pas les seuls à s'arrêter seulement aux apparences. Racaille doublé d'un con. Sei semblait beaucoup plus intéressant d'un coup.
Le jeune homme reporta son attention sur les deux patients qu'il était venu voir, soupirant sous toutes les questions de Lun. Il s'installa sur une chaise près de Swan, allongeant les jambes et les croisant au niveau des chevilles.
-Il s'excuse d'avoir aidé Miya. Et de lui avoir parlé pour ne pas qu'elle panique.
Un ton indifférent, il semblait s'en foutre royalement. Juste une apparence, puisqu'il éprouvait une profonde reconnaissance envers le blondinet de ne pas avoir laissé sa fiancée seule. Néanmoins, cela n'empêcha pas Ethan se rester fixer Lun qui continuait à s'affairer. Le jeune homme avait très bien compris l'intervention d'Eden à ce niveau là. Et il avait beau ne pas connaître le journaliste, il semblait incapable de rester en place malgré ses manières calmes. Il s'approcha doucement de Swan, cherchant le bouton d'appel des infirmières et le trouvant assez rapidement.
-C'est quoi ça ? Je suis sûr qu'on me la dit, mais j'ai pas retenu... Je retiens pas quand grand chose en même temps...
Oui, oui, il l'avait mauvaise que Lun insulte sa mémoire, et il avait bien l'intention de revenir dessus jusqu'à ce qu'il s'excuse. Ou pas... Mais qu'il remarque qu'il avait fait une bourde, ça serait déjà bien. Il appuya plusieurs fois sur le bouton, comme un débile essayant de trouver le but de la manette, avant de le secouer de haut en bas, avant de jeter un coup d'oeil à Swan.
-Je crois que c'est pas pour remonter ton lit en tout cas, t'as pas bougé d'un poil.
Il la jeta négligemment tout en faisant attention à ne pas faire mal à Fanfreluche. On sait jamais, peut être que ses blessures lors du séisme lui ont suffit. Quoique son état psychologique semblait plus inquiétant et il ne se gêna pas pour détailler Swan espérant capter une micro expression qui pourrait l'aider. |
| | | Lawrence E. Swanster ● Université - 4ème année - Président Cuisine/Thé - Vice Président Jardinage/Ikebana
Genre : Age : 31 Adresse : Hiryuu : 03 rue de la Chance, app: 11. 177 Multicompte(s) : Kohaku J. Mitsumasa | Creepy
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| Sujet: Re: #Chambre A04 ~ Chinoiserie part IV Lun 14 Oct 2013 - 1:57 | |
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Lawrence avait envisagé sa rencontre avec Lun Marv autrement, avait envisagé lui sourire et l’accueillir avec cette même contenance joviale qu’il montrait à tout le monde. La situation présente est tout autre pourtant, Marv répond à la pique d’Ethan avec une arrogance molle, laissant l’occasion à Lawrence de se retourner à demi pour l’observer, puis le reconnaître. La boule horrifiée qui croît en son intérieur lui semble doubler de volume, car là où il n’a pas la moindre affiliation avec Lun Marv, ne serait-ce que de le connaître de vue, de nom et de généralité, le journaliste lui fait immédiatement penser à Kohaku. « Tu sais quoi ? » Non, Kohaku, qu’as-tu encore fait ? « J’ai pris un café avec Lun Marv aujourd’hui. » Un sourcil levé, un regard bleu et sceptique. Lawrence se rappelle de ce sourire tordu qui signifiait bien plus qu’un café et de toutes les interrogations mortes sur sa langue. Kohaku . . .
Les doigts de Lawrence se crispent dans la blancheur des draps de son lit d’hôpital et un sifflement de douleur s’extirpe hors de la forme close de ses lèvres. Je ne t’ai pas sauvé pour que tu sois mort, je ne vous ai pas tiré de cette rue, tes doigts ensanglantés et toi, pour que vous mourriez, non. Non.
Swanster observe donc Lun d’au travers ses yeux vitreux, bouleversés, parce que regarder Ethan lui fait trop mal et que de regarder ailleurs le confronte à ses réflexions et qu’il n’y a rien de pire. Penser à Kohaku est une chose, penser à tous ceux qui croupissent probablement sous des débris en est une autre. Il regarde le visage du populaire se formater, de la douleur, une activité corporelle constante et nerveuse.
Heureusement, Eden vient couper l’hésitation de Lun en plein élan, traversant la pièce et arrachant l’autre blond à la vue de Lawrence. À la vision de l’homme, les nerfs de Lawrence se détendent imperceptiblement. Il va bien, Eden est sauf. Il papillonne des paupières pour ne pas pleurer, ce serait peu avenant de laisser les larmes couler dans une pièce remplie de mecs. Surtout qu’Eden se rapproche de lui pour lui offrir quelques paroles, claires et nettes, presque tranchantes. Swanster baisse la tête en soufflant son approbation, étranglée :
« Entendu. »
Il le ferait dès qu’il aurait mis ses affaires en ordre, dès qu’il se serait assuré que tout le monde aillait bien. Tout le monde, sans exception, ceux qu’il aimait, ceux qu’il aimait moins, ceux qu’il détestait. Déjà, il sait Miya vivante, Eden en état de se mouvoir et de faire des reproches. Un bon début en perspective.
Toutefois, si l’intervention du grand brun à quelques peu calmé Swanster, Lun, lui, semble s’en voir encore plus désorienté. Il les fixe, les questionne et, aux yeux de Swan, la situation se fait terriblement surréaliste. Il cherche son téléphone des yeux, le réceptionne d’un revers de prunelles, sur une petite table. William, tu vas répondre hein ? Et me dire qu’il n’y a rien de surréaliste, parce que tu t’y connais en surréalisme, toi, ta mère est une fleur et tes yeux sont des pierres précieuses.
Lawrence déglutit de nouveau, les images défilant sous ses yeux et la porte s’ouvrant pour dévoiler Ethan et . . .
« . . . l’ascenseur. Nous étions dans l’ascenceur, Eden, Miya et moi et─ »
Ethan le coupe avec l’effet d’un coup de poing au visage. Swanster relève la tête, des ondulations blondes et ternies par les événements ayant transpiré durant les dernières heures viennent obstruer son visage. Son regard bleu, à la vulnérabilité presque tranchante, se heurte au visage d’Ethan qui semble totalement désintéressé. Mais paraître et être son deux choses bien différente et, malgré toute sa naïveté, cette vérité la, il la connait depuis toujours. Il grince des dents et fronce ses sourcils.
« Elle serait morte si tu n’avais pas ouvert cette porte. »
Son ton est neutre, sans artifice. Une affirmation qu’il sait vraie et qui l’écrase de son poids.
Ce n’est pas un prince dont on avait besoin en cas de catastrophe naturelle, non, c’était d’un individu apte et efficient. Lawrence, de son humble point de vue, n’avait achevé ni un ni l’autre. Bien sûr, il n’avait pas enfoncé le métal écorché dans la jambe de Miya, mais il n’avait rien trouver de mieux à faire que de balancer des paroles idiotes tout haut en bandant n’importe comment avec des bouts de vêtements à la salubrité discutable. Bravo la compétence. Sans l’arrivée de son fiancé, Miya Chanteclair aurait assurément perdu la vie.
La boule suintante de mal qui s’est établie dans son estomac se tort et le barbouille de malaise. Incapable de se poser, agité au possible, Marv déclara choisir de les laisser parler entre eux pour aller fumer une clope. Une excuse pour sortir ou un besoin réel ? Lawrence n’en avait que faire. Toutefois, opportuniste au possible, mort d’inquiétude par-dessus le marché, il ne put s’empêche de souffler, quémandant un service du bout des lèvres, alors qu’Ethan se rapprochait de son lit de convalescence.
« . . . Marv. Si tu sors d’ici pourrais-tu aller te renseigner au sujet de Kohaku ? Tu connais Kohaku, non ? Kohaku Joshua Mitsumasa. Grand, cheveux blanc, fin comme une brindille. Il m’a dit qu’il te connaissait. »
Pourquoi Kohaku et pas un autre, pourquoi ne demandait-il par des nouvelles d’Ethel ou de Cammy à la place, de Kim, Ijiwaru, Masae et tous les autres ? Peut-être parce qu’il avait la certitude que l’autre populaire le connaissait ou peut-être y avait-il d’autres raisons auxquelles il ne souhaitait pas confronter pour le moment. Je t’ai sauvé pour que tu vives and that is all that matters.
Le doigt d’Ethan sur le bouton d’appel aux infirmières efface la pertinence de sa demande, quoique Lawrence ne peut que soupirer de soulagement. Lun qui vacille sous l’agitation ne semble pas en mesure de pouvoir immédiatement quitter les lieux. Il cligne des yeux, promène son regard sur les deux garçons, se concentrant du mieux qu’il le peut sur les actions qui se produisent autour de lui. Son regard volète surtout sur Lun, car Ethan lui rappelle ce sous-sol et le sang de Miya sur ses mains.
« Il le faudrait pourtant. Que je bouge. »
Une esquisse de sourire mort, un soleil noir et éteint. Tendant son bras valide, celui qui n’est pas recouvert d’un plâtre, Swanster attrape son téléphone tout en lançant quelques remarques à la volée.
« Je crois que ta clope sera pour plus tard. Après qu’Ethan ait expliqué aux infirmières pourquoi il les a fait venir via mon bouton d’appel. »
Un peu d’humour, un sourire vide, une tentative de sauver les apparences et d’étouffer le monde de ses réflexions, les gens qu’il doit aller voir, ceux qu’il va aller voir. Swan se mordille la lèvre.
« Dis, ça te poserait problème que je lui rende visite, tout à l’heure, Ethan ? À Miya. »
Il le fera de toute manière, mais préfère demander pour s’attirer de bonnes grâces. Plus par habitude que par réel intérêt, car, à l’instant, il ne pense pas vraiment, il ne veut pas trop penser. Les phrases qu’il dit sont les bribes qu’il attrape du bout de doigts métaphoriques et qui luttent pour prendre forme.
Son pouce trace des cercles sur la coque de son téléphone portable.
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| Sujet: Re: #Chambre A04 ~ Chinoiserie part IV Mar 15 Oct 2013 - 1:45 | |
| Le drap se plissa sous les doigts du jeune adulte qui s’étaient désespérément accroché à lui. Si la colère se métamorphosait par une couleur rouge, le contour de Lun Marv serait imprégné d’un brouillard flou de sang. Il était prisonnier. Son regard noir implacablement posé sur E than M atthews, sa mâchoire serrée, la crispation des membres de son corps et l’extrême difficulté à retenir des tremblement démontraient sa difficulté à garder à l’intérieur de lieu l’émotion négative qui s'emblait voulait déborder brusquement et exploser dans toute la pièce. Il entendit l'autre populaire parler. Lawrence E. Swanter. Lun se souvenait de lui. Gentil, adorable, souriant. Face à lui, Lun donnait l'image du mauvais garçon par excellence. Face à eux-deux. Il aurait aimé se jeter dessus, les frapper, les frapper encore et encore et encore et encore ! Parce qu'ils étaient gentils. Parce qu'ils étaient prévenants. Parce qu'ils dégoulinaient de ce que la nature ne lui donnait que trop rarement. Parce que Lun ne supportait pas leurs regards bienveillants. Le jeune homme était devenu particulièrement colérique. Certains détails avaient tendance à le faire se comporter violemment sans qu’il ne s’explique. C’était arrivé avec un étudiant dans un café, avec Kohaku " . . Marv. Si tu sors d’ici pourrais-tu aller te renseigner au sujet de Kohaku ? Tu connais Kohaku, non ? Kohaku Joshua Mitsumasa. Grand, cheveux blanc, fin comme une brindille. Il m’a dit qu’il te connaissait.", à la fin de l’année de l’année précédente, puis deux fois au court de la matinée. Des colères remarquées qu’il semblait ne pas ressentir le besoin de justifier. Un comportement de plus en plus inacceptable et qui risquait de lui causer des problèmes aux yeux de l’administration. Kohaku. Il était ici ? Il allait bien ? Et Zakuro ? Zakuro savait-il que son ami était blessé ? Il devait être inquiet. Il fallait les rassurer. Leurs dire qu'ils allaient bien. Ils allaient bien. Ils allaient bien non ? " Tout le monde pense me connaître." Lun pensa que sa voix était étrange, froide et méchante. A quel point était-il devenu ce garçon odieux avec le monde ? A quel point ? "Je n'ai couché avec toi que pour te dépuceler. C'est tout. Regarde-moi bien, Rin. Tu n'as été que ma putain ! Alors dégage de ma vue ou je montrerais aux lecteurs du journal à quel point tu sais écarter les cuisses." Le jeune homme se mordille les lèvres. Comment allaient Rin et son frère ? Pourquoi avait-il fallu qu'il s'en prenne à eux ? Le pire, c'est que lorsque Lun avait croisé la fille de Charles Brisebois à l'hôpital, il ne lui voulait aucun mal. Il était juste allé voir quelqu'un d'autres dans la section des connards qui comateux et, soudainement ... la peur l'avait saisit et il était entré dans une autre chambre, ne s'attendant pas à tomber sur une jeune fille en pleurs. Lun ne la connaissait pas. Son visage lui rappelait quelqu'un ... Comment aurait-il pu savoir ? Comment aurait-pu deviner que c'était la fille ... comment aurait-il pu prévoir qu'il se mettrait en colère contre elle ? " Mais s'ils me connaissaient vraiment, ils ne le diraient pas. Ils me fuiraient juste." Enfermé dans une chambre d’hôpital, Lun se sentait totalement anéanti. Il pensait à sa famille à Londres qui devait être tellement inquiète de ne pas avoir de ses nouvelles. Il pensa à ses amis à Keimoo qui devaient se demander s’il allait bien. Il DEVAIT savoir s’ils allaient bien. Il pensa aussi à Elyott. Elyott risquait d’être inquiet. Elyott ne devait pas s’inquiéter. Peut-être ne s’inquiéterait-il pas ? Peut-être l’avait-il oublié depuis qu’ils avaient rompu. Dis moi Marv, comment va Elyott ? Tu l'as vu récemment si ? Ce que j'aime par dessus tout chez lui c'est sa peau de pêche. Douce à souhait.A Charles. A Charles. L'homme dont il avait ruiné la vie. Non comptant d'avoir saboté sa carrière, d'avoir détruit sa maison, il avait aussi blessé ses enfants, son orgueil, et détruit tout ce qu'il aurait pu détruire. Sauf lui. Sauf lui ... Le jeune homme s’est redressé, ses mains chopant son sac à dos. Il doit partir. Un instant, l’idée de s’expliquer le traverse. D’exploser la vérité aux yeux du monde entier. De dire ce qu’il s’est passé, il y a trois ans, au sein de cette académie. D’évoquer sa vie, de crier sa rage. Seulement, le risque d’entendre la rumeur enfler, que chacun sache la vérité, la honte, la peur de perdre ses enfants, d’être juger l’emportent sur la vérité. Si la vérité s’apprenait, il aurait à se battre. Une parole contre une parole. Sa parole ne vaut rien et l’a toujours su. Allez vous faire foutre. Le jeune père de famille n’a qu’une pensée qui l’obsède : Tes enfants sont toujours aussi mignons Lun, surtout ton garçon.... Une unique et seule pensée : Charles Brisebois est en vie. Il n'est donc en sécurité nul part. Il n'est en sécurité NUL PART. Le portable de Lun vibre soudainement. Le jeune homme se penche vers le portable et un sourire se dessine sur ses lèvres. Un sourire soulagé, ses membres se détendant : Ils sont en sécurité.Le jeune homme balança son sac à dos sur le lit, s’avançant en direction de la sortie alors que l’infirmière rentrait dans la pièce. Le garçon avait changé du tout au tout, prenant un visage souriant, aimable. Au fur et à mesure du temps, Lun avait apprit à jouer la comédie. A faire croire qu’il allait bien quand ça n’allait pas. Face à cette femme, et aux inconnus de la pièce, il n’était pas question de flancher. "J e reviens t'à l'heure, j'ai vraiment besoin de fumer. Promis. Ok. Alors me prends pas le jour, 'than'than, je tiens mes promesses et tu le sais. Et si je trouve où se situe Kohaku, j'lui ferais savoir que t'es en vie, Lawrence-san." Lun sourit, passant près d'Ethan. Brusquement, il s'est penché, l'enlaçant, l'enlaçant aussi fort que son corps peu le permettre actuellement, sans lui laisser le choix. Sans lui laisser le droit de protester. Sa main se posant dans les cheveux du garçon alors qu'il murmure :"ça va aller. A ce que je viens de comprendre, Lawrence et toi avaient sauvé la vie de Miya. Alors, ça va aller. Ok ?" Au final, ça n'a duré qu'à peine une minute, le temps d'enserrer, de parler en même temps ... et de se retourner. Lun écoute, si l'un d'eux parle, puis ... Sous le regard suspicieux de l’infirmière, il quitta la pièce. Il ne partirait pas. Pas de suite, en tout cas. Trop de personnes le surveillaient. Et maintenant qu’il savait ses enfants à l’abri, il était détendu. Son esprit de journaliste se réveillait … Il y avait bien quelques informations à glaner d’ici, de-là, non ?
Il ne savait pas encore s’il passerait sa nuit dans sa chambre. Soulagé, presque heureux, Le jeune homme se dirigea dans le couloir des chambres, et sans chercher à savoir qui se trouvait dans celle où il se dirigeait, il entra dedans … Kohaku … Il irait aussi lui rendre visite. Plus tard. Après tout son partenaire de chambre lui avait demandé. Lun clicha des yeux. Il se trouvait dans la chambre d’une jeune fille qu’il avait vu autrefois dans le journal de l’école. |
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| Sujet: Re: #Chambre A04 ~ Chinoiserie part IV Jeu 17 Oct 2013 - 22:34 | |
| Ethan fit un sourire carnassier en retour du regard noir, après qu'il ait expliqué à l'infirmière que Lun tentait de partir, malgré son état. Une joie sadique d'avoir contre carré les plans de ce dernier. Ah, tu fais moins le malin, maintenant Marv. Bon évidemment, s'il était au courant pour ses enfants, il aurait été plus sympa. Mais là, il l'était pas, alors c'est drôle. Allez Marv frappe le, ça se voit que tu n'attends que ça. C'était loin de lui faire peur. Bien au contraire, ça lui donnait envie de remuer le couteau dans la plaie. Parce que c'est distrayant, et que ça l'aide à penser à autres choses que sa fiancée en salle de réveil. De sa fiancée après le réveil. Il savait qu'il allait la retrouver dans un état lamentable. Il savait qu'il devrait être là pour elle, tout en affrontant ses propres démons... Mais il savait que de la demoiselle était forte, même si elle en doutait elle-même, et qu'elle s'en remettrait petit à petit. Parce que c'est ça qu'il aime le plus chez elle. Sa faculté à avoir la tête haute, et envoyer chier autrui dès qu'elle est poussée à bout. Il en avait fait les frais pendant 8 ans. La seule exception ça avait été lorsqu'il l'avait retrouvé quelques heures plus tôt. Non, il devait pas y penser. La situation aurait pu être pire. Mais en attendant...
Ethan devait se retenir se soupirer profondément. Il était venu donner des nouvelles de Miya, et il se retrouvait avec deux dépressifs sur les bras. Il avait juste envie de dire :
« Hey les mecs, je suis claustro, j'ai été enfermé, j'aurais pu être utile si ce bâtard de directeur n'avait pas fermé la porte à clef. Mais j'ai dû me tourner les pouces. Ca a dû être ma plus longue période d'inactivité depuis... des années. J'ai retrouvé ma fiancée en sang, au bord de la mort. EST CE QUE VOUS ME VOYEZ EN TRAIN DE ME PLAINDRE ?! Non ! Je garde la tête haute, alors faites en autant, vous êtes pas les seuls. Certains sont dans un état grave. D'autres on perdu un membre de leurs famille. Alors jouez pas les dépressifs ! »
Néanmoins, il retint sa langue. Pour Swan tout du moins, mais sa voix claqua dur comme de l'acier en direction de Lun. Parce qu'il se rappelait du conseil que le journaliste lui avait donné « Ta popularité peut nuire à Miya » ou un truc dans le genre. S'il ne connaissait pas Lun, il savait qu'il était plus doué que lui en communication. De toute façon tout le monde est plus doué que lui, c'est pas compliqué. Mais ce conseil, Ethan ne l'avait pas oublié, même si ça se voyait pas qu'il l'avait écouté, si quelqu'un avait osé lui poser directement la question s'il était amoureux, l'américain aurait fait un « hum », au lieu d'un « Je préfère les call-girl » sur un ton sérieux. Donc ce n'était réellement pas le conseil d'un enfoiré qui veut foutre sa merde.
-T'es juste une fouine bien chiante, Marv. Un gosse qui veut jouer à l'adulte et qui veut pas se laisser approcher.
Déduction à la con, il ne savait même pas si c'était vrai. Et c'était sans doute déplacé, il devait l'avouer. Mais Ethan a toujours les idées mal placées, ça change pas d'habitude. En plus de ne pas être mieux que Blondasse lorsqu'il s'agit de carapace du type « Tu m'approches, je te mord ». Enfin, après avoir dit ce qu'il pensait (En visant un peu beaucoup au pif), il reporta son attention sur la Fanfreluche dépressive. Si ça le dérangeait qu'il aille voir Miya ? OUAIS ! Clairement. Mais, comme Ethan est quelqu'un de réfléchi en situation grave, bah... Il réfléchit tandis qu'il lance un regard inquisiteur sur le demandeur. En soit, personne en dehors de son entreprise ne lui obéissait (Heureusement pour lui d'ailleurs, sinon il se ferait vite chier), mais parfois les gens préféraient éviter de l'énerver. Sans doute pas Swan. Il avait un peu la réputation d'aller à droite à gauche sans demander l'avis de personne. Alors la question devait être sans doute rhétorique. Ca le dérangeait toujours autant, mais il devait bien avouer qu'interdire à Miya d'avoir des amis, c'était plutôt gonflé, même de sa part. Et c'était un peu le meilleur moyen de se faire détester. Mais, c'était sympa de prévenir quand même. Parce qu'Ethan aime bien tout savoir. Alors il répondit sur un ton bien trop solennel pour une conversation de ce type.
-Vas y.
Tant que tu ne fais pas opérer ton charme. Tant que tu la dragues pas. Tant que tu lui roules pas de patin... Tu pouvais pas ressembler à Quasimodo, connard ?
Il retint à énième soupir. Miya lui avait prouvé de bien des façons qu'elle ne regarderait que lui, mais impossible de se faire à l'idée, puisqu'il se disait qu'elle allait finir par craquer sous son caractère belliqueux. Cependant, il ne s'attarda pas sur ça.
Marv, tu es un parc d'attraction. Je dirais même des montagnes russes. Non seulement tu distrais incroyablement bien, mais en plus tes humeurs montent et descendent. American Joke (Pour le plaisir de le mettre).
Plus sérieusement, pourquoi tout d'un coup il était de super bonne humeur ? Y avait pas deux minutes il était prêt à pleurer toutes les larmes de son corps après l'avoir tuer. Maintenant c'était flower power. Trop même. Beaucoup trop pour notre pauvre petit américain plus habitué à se faire envoyer sur les roses, que d'entrendre des surnoms aussi... Pourris. Et pour la deuxième fois, il répliqua froidement.
-Un nom et un prénom ça sert à quelque chose, et PAS pour donner des surnoms à la con. Et surtout pas le prénom.
Un regard absolument sérieux et froid, pour dire que ce n'était pas qu'une petite pique cinglante, mais qu'il détestait réellement qu'on modifie son prénom à sa guise. Il pouvait l'appeler « porque épique », « Pikachu » et autres mots affectueux, mais on ne touchait pas à son prénom. Si pour certain c'était complètement con, pour Ethan ce n'était pas QUE SON prénom. Et le voilà qu'il se mettait à grogner de mécontentement, plus mal à l'aise qu'autre chose. POURQUOI ? Marv, explique dans quel sens tu vas, y en a un qui comprend rien.
-C'est pas parce que la terre a tremblé que les bisounours se sont échappés, putain !
Parce qu'Ethan prend le droit de protester même quand il a pas le droit. Et heureusement qu'il l'a dit juste avant que les bras l'entourent, parce qu'aussitôt que Blondasse posa sa main dans ses cheveux l'ordre de ses pensées ressemblaient plutôt à ça :
Owi les cheveux. Traître. Owi les cheveux. Traître. Owi les cheveux. Traître. Owi les cheveux. Traître. Owi les cheveux. Traître. Owi les cheveux. Traître. Owi les cheveux. Traître. Owi les cheveux. Traître. Owi les cheveux. Traître. Owi les cheveux. Traître...
Un peu plus, et il aurait appuyé sa tête contre la main de Marv en quête de gratouilles dans les cheveux. Et c'est bizarre à quel point il est facile de transformer Ethan de mauvais poil et arrogant en Ethan gros gamin qui veut de l'affection. Suivez Lun, il a déjà la bonne technique sans le savoir ! L'américain lui murmura même d'un ton beaucoup plus doux.
-Je sais, je tiens toujours sur mes deux jambes. Occupe toi de toi et tes amis.
Non, Ethan n'était pas surhumain. Il savait qu'il en garderait des séquelles. Il ne savait pas encore à quel point. Mais il savait surtout qu'il ne resterait pas regarder en arrière et qu'il ferait tout pour s'occuper l'esprit, même si c'était son corps qui allait en pâtir. Mais à part ça, ça va. Et c'est juste avant que Blondasse passe la porte qu'Ethan rajouta sur un ton un peu plus froid. Bien plus lui.
-Si tu pars de l'hosto, ça ne fera une très bonne raison de fouiller ta vie...
Bon ok, c'était pas très subtil pour dire « En fait, y a une partie de moi qui t'aime bien, surtout les cheveux ». Et il fit un demi sourire à mi chemin entre sadisme et... altruisme. C'est seulement lorsqu'il entendit la porte de se fermer et de voir l'infirmière partir qu'Ethan reporta son attention sur Swan de manière plus énergique.
-A nous deux la dépressive Fanfreluche ! Avec des « si » y aurait eu jamais de séisme. Alors je vais remettre tes idées cassent couilles en place. Certes, si je n'avais pas été là, tu aurais eu un cadavre sur les bras. Mais moi, j'en aurais découvert un. Je connais un peu plus que toi, ma fiancée. Heureusement d'ailleurs, sinon ça serait inquiétant. Donc crois moi... Même si je sais pas ce qu'il s'est passé, je sais que tu l'as réellement aidé.
Parce qu'il sait que Miya a peur d'être seule. La pomme a toujours eu besoin d'avoir quelqu'un près d'elle, même si on ne lui parle pas. Elle juste besoin d'une présence pour qu'elle puisse tenir debout. Pour qu'elle arrive à être courageuse. Et ça énerve Ethan que Swan minimise son rôle. Parce qu'il était un peu jaloux de ne pas avoir été avec elle, lui. Même si c'est con, même si masochiste. Il aurait aimé... Alors que Fanfreluche, lui dise qu'il était désolé de ne pas l'avoir aidé...
-T'inquiète pas, grâce à toi elle a juste évité de péter un câble. Pas de quoi s'en vanter.
Un ton qui voulait tout simplement dire « ta gueule ». Bien qu'Ethan ne comprenait pas vraiment pourquoi il insistait autant. Sans doute parce qu'il percevait un point commun avec sa fiancée. Un manque cruel de confiance en soi. |
| | | Lawrence E. Swanster ● Université - 4ème année - Président Cuisine/Thé - Vice Président Jardinage/Ikebana
Genre : Age : 31 Adresse : Hiryuu : 03 rue de la Chance, app: 11. 177 Multicompte(s) : Kohaku J. Mitsumasa | Creepy
KMO :
| Sujet: Re: #Chambre A04 ~ Chinoiserie part IV Lun 14 Avr 2014 - 22:48 | |
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Sa cage thoracique s’élève puis s’abaisse dans un mouvement d’une lenteur presqu’exagérée tant elle est pointilleuse. Ses yeux sont méticuleusement rivés sur le profil d’Ethan, apposant une observation à demi réelle, car tout ce qu’il aperçoit quand il contemple le populaire sont les traits émaciés par la peur de sa chère et tendre. Son pouce trace toujours un rythme circulaire contre la coque de son téléphone, tressant une corde invisible à laquelle Swanster s’accroche de toutes ses forces pour ne pas tomber.
L’accord d’Ethan, réponse affirmative à sa question, n’est qu’un naufrage supplémentaire dans son esprit noyé sous l’étalage des pigments grouillant entre ses synapses. Lawrence ne veut pas réfléchir, ne veut pas penser, mais les images viennent d’elles-mêmes, s’imposent à lui comme les prostituées qui arpentent les rues de Bougu à la sortie des boîtes de nuit, celles que Lawrence n’achète jamais, car il prétend ne pas croire à l’achat de l’humain, incapable de constater que l’échange monétaire qui pullule autour de lui est un achat constant. Elles sont voraces, insistances et percent son regard d’une manière douloureuse, de la pitié, des regrets. Il entend la voix d’Ashita, les prétentions désuètes d’une perfection imaginaire et l’esquisse d’un Prince qui n’a que pour mérite de son titre des montagnes d’argent et le brin d’or de ses cheveux.
Ethan et Lun échangent, semblent vociférer et murmurer, suintant d’acide sucrée et d’autres images, toujours des images, une version plus jeune de lui-même aux côtés d’un William placide, le même genre de piques s’extirpant de leurs bouches fictives. Le genre de commentaires qui oscillent tant entre la fascination et la haine qu’on ne sait plus de quel côté se mettre. Puis les mains de Lun valdinguent et Swanster fait de ses yeux des miroirs qui se contentent de renvoyer un reflet, le reflet d’un adoucissement, des paroles de Matthew qui se vident de toute hargne . . . Habituellement, le prétendu prince se serait égaré dans la dérision de moquerie simplette, aurait complémenté le spectacle de ses propres paroles, mais pas cette fois. Il n’a pas besoin de prétendre si les regards ne sont pas posés sur lui, pas besoin de s’efforcer, le temps de quelques secondes, à paraître au lieu d’être.
S’ils me connaissaient, ils me fuiraient juste.
Oh, si tu savais. Comme ses mots résonneraient plus vrais dans une bouche autre que la tienne, Marv. Conséquemment, le grand blond sort suivi par une poudrée de cheveux vénitiens salis par le séisme et Lawrence se demande presque, sans vraiment y réfléchir, s’il se fuit lui-même. Ethan ne lui laisse pas le temps de se pencher sur sa question, le heurtant de nouveau à sa silhouette dominante, à ses paroles et la pétrification des images qui tremblent sous ses cils. Swanster cligne des yeux.
La voir mourir, la découvrir morte. Les paroles d’Ethan se répercutent comme les cloches d’une cathédrale à l’intérieur de la boîte crânienne de Lawrence et l’étreinte qu’il exerce sur son téléphone portable se ramolli d’un brin, ses muscles se détendent imperceptiblement. Une bouffée d’air . . .
« Tu sais . . . »
Puis, alors qu’un faible sourire semble prêt à venir voleter sur ses lèvres, tentatif et chevrotant, son téléphone portable se rompt en une longue vibration.
Il baisse les yeux, une fraction de seconde de trop et voit le nom de son cousin, pas William – William lui aurait arraché une exclamation de stupeur, aurait réparé toutes les stries laissées par cette fracture terrestre d’une violence inouïe – s’inscrire sur l’écran craquelé. Il répond tout en s’extirpant des draps blancs de son lit d’hôpital. Ses mouvements sont hâtifs, empreints d’une nervosité qu’il ne saurait expliquer, surtout parce qu’elle devrait s’identifier sous le nom de soulagement et non celui d’angoisse.
« Sacha ? »
Il sort de la pièce en lançant un regard d’excuse dans la direction d'Ethan et disparait promptement dans le couloir.
-
L’ailleurs. C’est un endroit dans lequel on ne cherche pas trop à comprendre où l’on se trouve, un lieu dans lequel on se contente de fermer les yeux sur la réalité qui nous entoure. William, lorsque son téléphone portable sonne pour une énième fois et affiche le prénom de son cousin, Lawrence Evelynn, ne sait nullement dans quel jour de la semaine il se tient, ni quelle date devrait s’afficher sur le calendrier qu’il pourrait assurément trouver s’il daignait descendre dans la salle commune. Il contemple les pages flétries d’un vieux roman qu’il a déniché dans la bibliothèque, après avoir rampé telle une ombre entre les étages de livres, et se désintéresse presqu’aussi soudainement qu’il s’y est intéressé au réceptacle de son téléphone.
Puis, la messagerie vocale prend l’appel en charge et la voix brisée du membre de sa famille, le soleil à sa lune, lui parvient, brisée, sectionnée et cela par autre chose qu’une connexion peu fortuite. William Mary détache son regard des pages encrées pour le poser sur son dispositif électronique, une touche d’horreur venant percer ses yeux améthystes.
Un séisme. Ses doigts viennent effleurer la petite créature logée contre son cou.
Il pourrait répondre à la voix, pourrait se lever et trouver un ordinateur connecté à internet, pourrait . . .
Mais c’est trop compliqué.
SWANSTER OUT. End. | |
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