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Adresse : 3 Allée du Clos des Vignes 269 Multicompte(s) : Ville Keimoo
KMO :
| Sujet: #Chambre A07 ~ Chinoiserie part IV Mar 17 Sep 2013 - 20:39 | |
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Le 05 aout 2013, à 14h10, Andrea Stormfield et Rayflow Lightning ont été trouvé dans le parc. Bien que le jeune Lightning ne semblait pas blessé, il fut conduit à l'hôpital pour des examens et pour qu'il accompagne l'autre jeune homme. Il était 14h15, quand le cas d'Andréa sembla soudainement s'aggraver. Les médecins le transportèrent d'urgence. (...) Près de deux heures plus tard, il fut ramener dans une chambre, son état étant stable.
Le jeune homme s'était endormit, mais il ne tarderait pas à se réveiller. Une infirmière alla chercher Rayflow Lightning afin qu'il reste dans la chambre avec son ami, le personnel étant particulièrement occupé.
Il est 16h15 ...
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Andrea Stormfield ♣ Université - 4ème année
Age : 34 Adresse : 5, rue de la Chance, Immeuble Sakura, Appt 34, Keimoo 173 Multicompte(s) : Narcisse de Lioncourt & Ayame Igarashi
KMO :
| Sujet: Re: #Chambre A07 ~ Chinoiserie part IV Mar 5 Nov 2013 - 22:16 | |
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[RP libre.] PART 2.
9 Août 2013.
“ N’hésitez pas à m’appeler si besoin, d’accord ? ” lança l’infirmière en passant le pas de la porte.
Je hochais la tête sans grande conviction, par politesse, et poussai un profond soupir lorsqu’elle ferma derrière elle.
Il était un peu plus de deux heures de l’après-midi, et le soleil brûlant du mois d’Août filtrait au travers les persiennes, et seule la climatisation mise au maximum évitait à la pièce de se changer en un véritable four. Je restai un instant à fixer le vide, avec la vague impression que mon cerveau tournait au ralenti. Quatre jours s’étaient écoulé depuis le tremblement de Terre qui avait ébranlé Keimoo, et pour l’heure, j’avais peine à reprendre contact avec la réalité. Je ne me souvenais que vaguement de l’arrivée des secours et du moment où Ray, Watanabe-san et moi avions été tirés du parc ; je me rappelais seulement une grande agitation, et le bruit de la scie qu’ils avaient utilisé pour libérer mes jambes de leur prison de béton. Jusqu’ici, n’ayant toujours pas pu sortir de ma chambre, je n’avais vu que deux personnes en dehors de mon médecin et des infirmières : Ray, qui était à mes côtés à mon réveil, puisqu’il avait été placé en observation dans la même chambre que moi, et Allan, qui avait évidement sauté dans le premier avion aussitôt la nouvelle parvenue à ses oreilles - c’était d’ailleurs Ray lui-même qui avait pris l’initiative de l’appeler, et je lui en étais profondément reconnaissant. Avec le chaos qui régnait dans l'hôpital, je n’avais toujours pas eu de nouvelles précise de Kanon Watanabe, excepté la confirmation de sa présence entre ces murs et, en raison de la forte affluence de blessés de ces derniers jours, seule la famille était autorisée en visite, ce qui avait empêché Eiko de venir me voir. Pour résumé, je m’ennuyais ferme. Quinn m’avait envoyé un message dès qu’il avait pu, il y a trois jours de ça, mais étant lui-même hospitalisé, il n’avait pas non plus pu sortir de sa chambre, et il en allait de même pour une grande partie des membres du Comité. Allan, lui, était retourné à l’appartement pour l’après-midi, afin de s’organiser un peu, et n’allait pas revenir avant l’heure du dîner, à priori. Comprenez donc qu’il devenait urgent pour moi de réussir à sortir de ma chambre.
Mes yeux se posèrent sur mes jambes, et je poussais un autre soupir. Mouais. C’était pas gagné. D’après le médecin, j’en avais pour cinq mois dans le plâtre, rien que pour le fémur gauche ; et c’était sans compter les fractures sur mes deux tibias, et ma rotule droite en morceaux. J’en avais au bas mots pour trois à quatre mois en fauteuil roulant, et autant de rééducation avant de pouvoir à nouveau me déplacer normalement.
J’avisais un instant le fauteuil roulant qui trônait dans un coin de la pièce, caressant l’idée de m’y hisser pour aller faire la course dans les couloirs, mais l'exercice me parut, hélas, un peu trop périlleux. Je commençais à regretter amèrement le départ de Ray, mais, n’étant (heureusement) pas blessé, il n’avait pas pu rester, et si la solitude se faisait déjà autant ressentir au bout de quatre jours, je commençais à me demander dans quel état j’allais être à ma sortie de l’hôpital, à la fin de la semaine. D’autant qu’après ça, le problème serait le même, à ceci près que je serai chez moi.
Résigné, j’empoignai mon téléphone portable, et envoyai rapidement deux messages :
A : Quinny-le-loup
S : RAAAH !
M : Je m’ennuie i_i Tu peux toujours pas sortir ? Viens me vooooir !
A : Eiko Serizawa
S : Bientôt !
M : Tu veux qu’on se voit lundi, quand je sors ? Allan va essayer de m’accaparer, mais j’me débrouillerai pour le mettre dehors o/
Je laissai ma tête retomber lourdement sur l’oreiller, avant de fermer les yeux un bref instant.
Quatre jours… Cela faisait quatre jours que j’évitais de repenser au jour du tremblement de terre. Je me souvenais de ceux que j’avais vécu étant petit, à Seattle, à l’époque où je n’avais à m’occuper de rien d’autre que de me blottir dans les bras de mon oncle en attendant que ça se passe. Cette fois avait été tellement différente… Quelque part, je me sentais coupable. J’étais adulte, maintenant, d’une certaine manière. N’aurais-je pas dû réagir comme tel ? Et pourtant, c’était Watanabe qui avait tenté de me rassurer, et non l’inverse. Et c’est Ray qui était arrivé en héro, avec de quoi s’occuper de nous. Et moi, dans tout ça ? J’étais certes immobilisé, mais n’aurais-je pas pu m’occuper d’eux, moi aussi ? J’eus un pincement au coeur quand, en tournant la tête, mon regard se posa à nouveau sur le fauteuil roulant, et ma gorge se serra. La perspective de passer quatre mois - au minimum - assis là-dedans m’effrayait, en quelque sorte. J’avais toujours été celui qui prend les devant, celui qui ne s’arrête jamais, et voilà que j’allais être celui dont on doit s’occuper, et forcé de rester en place.
Je secouai la tête pour en sortir ces idées déprimantes.
“ Cheer up, Andy ! ” me soufflai-je à moi-même. “ You’re not dead, remember ? ”
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