₪ Académie Keimoo ₪ In a decade, will you be there ? |
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| #Chambre A02 ~ Chinoiserie part IV | |
| | Auteur | Message |
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PNJ
Adresse : 3 Allée du Clos des Vignes 269 Multicompte(s) : Ville Keimoo
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| Sujet: #Chambre A02 ~ Chinoiserie part IV Mar 3 Sep 2013 - 16:48 | |
| Le cinq août deux mille treize,
Dans l'hôpital de la ville de Keimoo, se trouve de nombreuses chambres d'hôpital. Dans l'une d'elle, deux jeunes filles sont endormies. Miya Chanteclair a été gravement blessé pendant le séisme. Les secours sont arrivés juste à temps pour éviter que son état ne cause des séquelles irréversibles. Elle aura toutefois besoin de temps pour se remettre du choc et des blessures. Bianca Even a eu un peu plus de chance, son état est stationnaire. Avec un peu de repos, elle parviendra rapidement à se remettre de ses blessures. Le choc psychologique de l'attaque du café et du séisme risque de peser sur ses épaules en fonction de ses capacités psychologiques à encaisser.
Les deux jeunes filles ne tarderont pas à se réveiller ...
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| | | Miya Chanteclair ▼ Civil - Fleuriste
Genre : Age : 32 741 Multicompte(s) : Chaque chose en son temps, mon petit chou. ♥
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| Sujet: Re: #Chambre A02 ~ Chinoiserie part IV Mer 25 Sep 2013 - 19:21 | |
| Un tremblement. Doucement, le tapotement de ses doigts sur le tissu blanc recouvrant son corps et glissé sous ses mains se fit entendre, signe que Miya émergeait. Opérée pour son mollet, son flanc et son cerveau, elle avait été ramenée dans sa chambre, pour son réveil. Ses ongles, abimés, effleurèrent la matière douce mais épaisse, créant un léger éraflement, avant que ses phalanges ne se replient résolument pourr le froisser dans l'espace entre chacun de ses doigts. Un froncement de sourcils vint marquer un pli sur son front, ses yeux se crispèrent. Lentement, elle revenait à elle. La douleur la rappelait à la vie, le sang battant fortement contre ses tempes pressées par le bandage tenant sa tête et ses cheveux plaqués contre son crâne la rendait légèrement nauséeuse. Dans son ensommeillement encore présent, elle chercha à remuer sa jambe blessée, lentement, en crispant ses orteils et en tendant son pied vers l'avant. La douleur finit de la sortir de son endormissement, et alors que son pied se relâchait brusquement, ses yeux s'ouvrirent brutalement. Papillonnant rapidement, elle plissa le regard, ses pupilles se rétractant à leur taille minimale, agressées par la violente intensité de la lumière présente dans la pièce. Son bras droit se leva avec difficulté pour venir poser le revers de sa main recroquevillée à la base de son front, et protéger ses émeraudes, la laissant retomber mollement contre sa peau et gémissant sous le coup qu'elle venait de se porter. D'une chose, elle était certaine : elle avait bien mal. Se forçant, elle releva légèrement sa main, pour y découvrir, avec une pointe de dégoût, une perfusion. L'aiguille était glissée sous sa peau, plus pâle qu'à l'accoutumée, tranchant violemment avec le violacé de sa veine gonflée. Le fil, transparent, courait tout le long de son bras, tenu par des morceaux de scotch médical la faisant vaguement songer à un instrument de torture, puisque ses poils finiraient forcément arrachés. Baissant le regard, elle le promena vaguement sur la pièce, tandis que sa main glissait le long de sa joue en se reposant sur son oreiller, ses doigts s'entortillant machinalement dans les mèches folles de sa chevelure blonde. Les murs étaient blancs et unis. Une fenêtre donnait sur l'extérieur, il faisait jour. Ne s'était-elle pas déjà retrouvée dans une situation similaire... ? Le goût du déjà vu l'envahit, rendant sa bouche pâteuse d'angoisse, n'arrivant pas à mettre de mot sur ce sentiment étrange. Ses deux mains vinrent se poser à plat sur le matelas, tandis qu'elle serra ses abdominaux, grimaçant de douleur sous ses côtes cassées, pour se redresser légèrement, et se laisser retomber sur son oreiller dans un soupir de soulagement retentissant. Ses mains se croisèrent sur son bas-ventre, elle se tenait presque assise dans son lit. Pouvait-elle ôter ses fils dont elle avait été recouverte ? Baissant ses yeux, elle se découvrit glissée dans une blouse blanche et bleue laissant son dos nu se frotter voluptueusement contre la chaleur moelleuse de son lit. Attrapant ses draps du bout des doigts, elle les rejeta sur le côté d'un geste vif, dévoilant ses jambes. L'une d'elles était soigneusement bandée, et une attelle la maintenait. Penchant la tête sur le côté, Miya voulut se pencher en avant pour effleurer le plastique renforcé du bout des doigts, perplexe, mais dut pourtant se retenir, une vive douleur venant la saisir au flanc, sur lequel elle appliqua immédiatement une main pour contenir sa souffrance, qui lui arracha pourtant quelques larmes sous l'intensité de ses maux combinés. Sa tête tournait légèrement. Ramenant sa jambe valide à elle pour la plier comme si elle s'apprêtait à s'asseoir en tailleur, elle resta à la fixer un instant, perdue dans ses pensées, et absorbée par le galbe de son mollet. Beaucoup de questions se bousculaient dans sa tête. Où était-elle ? Qu'y faisait-elle ? Miya tourna la tête sur sa droite, pour découvrir un autre corps étendu, dans un lit similaire au sien. Les mêmes draps, la même blouse, qui, il faut l'avouer, est plutôt hideuse. Sa tête se pencha de plus belle sur le côté, alors qu'elle fronçait les sourcils, ne comprenant décidément pas la situation. De qui s'agissait-il ? Pourquoi cette jolie femme aux cheveux d'un blond cendré gracieux se trouvait-elle dans la même pièce qu'elle, vêtue de la même tenue, et semblant également traitée de la même manière ? Sa main valide se leva pour venir masser doucement sa nuque en y exerçant une petite pression. Un frisson parcourut son échine, avant qu'elle ne la ramène à elle, de plus en plus perdue. Une matière froide était entrée en contact avec sa peau. Clignant des paupières, elle se pencha autant qu'elle le put sans vraiment en souffrir, sa main sous intraveineuse venant attraper l'autre pour la maintenir à portée de vue. Une... Une bague. Une magnifique bague, ornée d'un diamant, taillée avec finesse et goût. « ... C'est à moi, ça... ?* » Mais la question la plus importante, au vu de la valeur et de la signification de cette bague, restait : « Qui me l'a donnée... ?* » Quelques mots revinrent en surface de la nébuleuse au sein de laquelle elle était plongée. Ses lèvres mimèrent automatiquement ce que son cerveau venait de lui pondre, du fin fond de sa mémoire troublée, l'emplissant immédiatement d'une profonde mélancolie : « Pour toujours, et à jamais... » Un nouveau frisson secoua son échine, tandis que le peu de couleurs contenues par son visage disparaissaient en une fraction de seconde. Elle avait oublié. On n'oubliait pas une bague pareille. Pire... On n'oubliait pas qui nous l'avait donnée. Clignant encore une fois du regard, sa main valide vint glisser sur sa joue gauche, tandis qu'elle fixait le reflet grossier de sa personne dans l'écran de télévision, lui renvoyant l'image d'une jeune femme pâle et amaigrie, aux cheveux blonds tombant aux épaules, aux yeux verts et au visage fin. ... Qui suis-je ?- Spoiler:
* En Français dans le texte
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| | | Lawrence E. Swanster ● Université - 4ème année - Président Cuisine/Thé - Vice Président Jardinage/Ikebana
Genre : Age : 31 Adresse : Hiryuu : 03 rue de la Chance, app: 11. 177 Multicompte(s) : Kohaku J. Mitsumasa | Creepy
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| Sujet: Re: #Chambre A02 ~ Chinoiserie part IV Dim 13 Oct 2013 - 19:21 | |
| TOI ET MOI, It shouldn't have been us. It shouldn't have been you.
C’est après avoir quitté sa chambre et appelé William, pour ne se heurter qu’au vide tintant d’une sonnerie sans fin –mais nous y reviendront plus tard–, que Swanster trouve enfin la force de commencer ses visites. Sur un bout de papier emprunté à la cafétéria, il a noté les noms des gens qu’il se doit impérativement de visiter et clopine maintenant jusqu’à l’endroit où repose celle dont il a griffonné le nom en haut de liste. Les infirmières l’ont laissé quitter son lit sans trop de chahut, des patients en plus mauvais état que lui nécessitant des chambres, nécessitant un endroit où se reposer, calmant instantanément leurs ardeurs. C’est donc avec des remerciements sous-entendus, êtes-vous certain que vous vous sentez bien Monsieur Swanster ?, que Lawrence est parti gémir dans un coin, sectionnant la boule logée au fond d’estomac à coup de vicieux refoulement de larmes et d’ongles enfoncés dans son poignet. Pourquoi n’as-tu pas répondu ? Pourquoi ?
Un sourire faussé fait vraiment des miracles.
Il a mis près d’une heure à rassembler ses idées ou plutôt à reconstituer le masque que ses yeux rougis et un air hagard viennent trahir. Personne ne lui en voudra, pourtant, il le sait très bien, mais il ne peut s’empêcher de forcer son sourire, de ramener ses mèches poisseuses vers l’arrière en une tentative vaine de bien paraître. Ethan le lui a même dit, ou plutôt l’a déclaré à voix haute, désintéressé, mais presque salvateur. Il s’excuse de l’avoir aidé, de lui avoir parlé pour ne pas qu’elle panique. Il n’a aucune raison de se sentir mal et pourtant . . .
Kohaku parlerait peut-être de projection, d’amplification des sentiments, ricanant ses observations tout près de la chair de son oreille, vil, écœurant, mais toujours tellement grisant. Swan déglutit, son ami est le dernier nom consigné sur sa liste, parce qu’il sait pertinemment que de voir Kohaku, Kohaku qui embête les moines du temple en hurlant des indécences, Kohaku qui babille le mot ‘bleu’ avec une affection tétanisante, terrassé par le tremblement de terre l’achèvera certainement.
La lèvre inférieure du blond tremble et son regard se lève. A02. Il tourne la poignée et pousse la porte par l’intermédiaire de son plâtre, la protection blanche percutant la cloison en un léger ‘toc’. On le lui a installé pendant qu’il dormait, apposant le rétablissement lent de son bras.
La chambre d’hôpital qui se dévoile à lui est semblable en tout point à celle dans laquelle il s’est réveillé. Deux lits, deux patients, ou plutôt patientes dans le cas présent, et une atmosphère tout aussi salvatrice qu’étouffante. Swanster prend à peine le temps de glisser son regard sur la fille aux mèches sombres qui gît dans le premier lit, concentration toute son attention sur l’auréole dorée de Miya. Une Miya bien réveillée . . .
L’envie soudaine de tourner les talons pour fuir lui enlace les muscles. Ethan avait dit qu’elle dormait, Lawrence n’est pas prêt à lui parler. La regarder dormir quelques minutes, lui laisser un petit mot optimiste et revenir la voir plus tard, lorsque le plus gros du choc se serait estompé, c’était ça le plan. Pas une confrontation directe. Pourtant, les paroles françaises de Miya embaument doucement la pièce, confusion évidente, et Lawrence avale sa peur pour mieux pouvoir s’approcher d’elle. Il ne restera pas longtemps, juste le temps de s’assurer qu’elle va bien, physiquement comme psychologiquement, juste le temps d’arriver à trouver les mots pour s’excuser.
Il humidifie nerveusement ses lèvres, toussote légèrement pour signaler sa présence et lance un sourire malhabile à la journaliste.
« C’est ton fiancé qui te l’a donné, Miya. », lui répond-t-il dans la langue employée, le français glissant sur sa langue en mouvement pratiqué. Il observe les traits tirés de la jeune femme, toute l’incompréhension qu’il peut y observer et se heurte à la sensation d’être une poussière, d’être impuissante. Il ne sait pas quoi faire, il ne gère pas du tout, encore moins que dans cette cage d’ascenseur défoncée. Tu aurais dû répondre au téléphone, William, tu aurais dû répondre. Why didn’t you, why didn’t you ?
« Ethan m’avait dit que tu dormais toujours . . . »
Commentaire lancée d’une voix s’efforçant d’apposer un ton de conversation, mais qui semble se froissée au niveau des coins, fragile. Des excuses sont pendues au bout de sa langue, mais il ne sait trop comment les formuler, alors il la fixe, incapable, inconfortable. Incroyablement soulagé aussi, parce que peu importe les conséquences, là, maintenant, il la voit vivante, consciente, une fibre positive dans le désastre subséquent à la terreur du séisme.
« . . . je suis terriblement soulagé de te savoir vivante. »
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| | | Miya Chanteclair ▼ Civil - Fleuriste
Genre : Age : 32 741 Multicompte(s) : Chaque chose en son temps, mon petit chou. ♥
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| Sujet: Re: #Chambre A02 ~ Chinoiserie part IV Lun 14 Oct 2013 - 15:40 | |
| Le toussotement d'un jeune homme la fit sursauter dans son lit, son corps entier se raidissant sous la frayeur qu'elle venait de subir. Clignant rapidement des paupières, une main plus agrippée que posée sur son coeur cognant frénétiquement contre sa cage thoracique dans l'intention explicite d'en jaillir pour ne plus jamais subir une chose pareille, la respiration hachée se calmant tant bien que mal, Miya tourna la tête vers la droite, pour détailler le coupable de son arrêt cardiaque intempestif, les sourcils doucement froncés. Ce visage ne lui disait absolument rien. Qui était-il ? Que lui voulait-il ? La connaissait-elle ? Son regard s'agrandit sous la révélation venant de prendre une place considérable dans son esprit pour faire pulser ses veines au rythme frénétique de l'espoir qu'il vient d'allumer dans son regard pour le répandre son corps entier. Sa main se leva, ses doigts se recourbèrent lentement, ses phalanges roulant vers l'intérieur, pour ne garder que son index dressé, pointé vers sa propre joue en restant à distance respective de sa peau. Il venait de lui parler dans une langue qu'elle comprenait. Tout n'était pas désespéré. N'est-ce pas ? N'EST-CE PAS ? Un joli sourire se dessina sur son visage, venant étirer ses lèvres émaciées et légèrement tuméfiées. Poupée de porcelaine fêlée. Serait-elle recollée, ou cassée ?
« Miya. Je m'appelle... Miya ? C'est un joli prénom. »
Miya. Ces deux syllabes résonnaient dans son esprit creux d'être aussi vide, se contentant de se répercuter en quête d'une réponse; ne lui renvoyant malheureusement que le son douloureux d'un écho estompé s'effaçant rapidement pour retourner au néant d'où il venait. Au moins avait-elle désormais une identité. Miya. Son sourire ne bougea pas, la laissant espérer en apprendre plus. Le choc intérieur qu'elle venait de recevoir était pourtant grand. Si elle l'avait pu, elle aurait laissé le cataclysme provoqué par sa conscience se déchainer. Mais elle ne pouvait pas. L'incompréhension la clouait au lit, la laissant figée par sa propre impuissance. Sa main retomba sur sa cuisse, tremblant légèrement, finissant par se replier totalement pour froisser le tissu la recouvrant avec toute la faible force dont elle était capable, nerveusement. Non, elle ne comprenait rien. Tout allait trop vite. Cet inconnu en savait plus sur elle, qu'elle-même. Un fiancé ? Quoi ? Non, non non non. Impossible. Elle aurait été courant. Elle n'aurait pas oublié. Oui, elle savait qu'il lui manquait quelque chose de précieux. Certaines notions fondamentales étaient restées, suffisantes pour lui laisser savoir qu'elle était une jeune adulte en possession altérée de ses moyens physiques, et totalement dépossédée des mentaux. Sa bouche se rouvrit, sa voix trainante retentissant dans la pièce pour les envelopper d'un voile noir, morbide, de mal-être profond au sein duquel ils semblaient s'enfoncer gaiement ensemble sans réussir à s'en sortir; sans chercher même à le défaire. Savaient-ils seulement comment faire ?
« J'ai... Un fiancé. »
Vérité générale énoncée simplement la ramenant à une réalité dont elle n'avait ni les tenants, ni les aboutissants. Un fiancé. Ses prunelles vertes, douloureuses, fixèrent le jeune homme blond avec une certaine curiosité, comme un enfant détaillerait un animal inconnu derrière la grille du zoo, juste avant de s'exclamer d'émerveillement. A la différence que ses deux mains, chiffonnant machinalement le tissu à disposition, trahissaient un tracassement, pas de la joie.
« C'est cet Ethan, mon fiancé ? Où est-il ? »
Sa voix avait tremblé, ses yeux s'étaient remplis d'une profonde détresse. Faisant glisser ses deux jambes avec une grimace de douleur pour pivoter sur le lit et laisser pendre dans le vide séparant son matelas du sol, elle s'agrippa au rebord métallique, blanchissant rapidement ses jointures, respirant avec difficulté sous la souffrance causée par son flanc loin d'être guéri.
« Où suis-je ? Qui es-tu ? »
La question avait été posée avec simplicité, pourtant des larmes coulaient sur ses joues. S'élançant d'une simple pression des mains, elle ne se réceptionna au sol que sur son pied valide, arracha rageusement la perfusion retenant son bras en arrière pour le ramener à sa hauteur d'un simple mouvement d'épaule, ses émeraudes rivées sur ce seul visage apte à communiquer avec elle. Ses mains se posèrent sur son bras blessé. Haletante, elle se tint à lui, là où elle le pouvait, et leva son visage vers le sien, ses doigts venant effleurer la peau de ses joues avec une lente frénésie, tatonnant comme une aveugle, pour tenter de retrouver, au fin fond de sa mémoire envolée, des fragments de puzzle qui pourraient l'aider à comprendre, éventuellement. Un simple souffle qu'elle exhala termina sa tirade, alors que ses prunelles s'agitaient de gauche à droite en suivant le regard de son interlocuteur, entre deux battements de cils, se maintenant contre lui pour ne pas s'écrouler alors qu'une voix dans sa tête lui disait de continuer à progresser, de s'avancer vers cette porte et de déambuler derrière ce qu'elle pourrait bien dévoiler, afin de partir en quête de réponses. De toutes les réponses.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: #Chambre A02 ~ Chinoiserie part IV Lun 28 Oct 2013 - 12:06 | |
| Kim arriva sereinement à l'hôpital. Bianca n'avait été que légèrement blessée et même si l'angoisse était toujours là parce que beaucoup de choses s'étaient passées, il la savait hors de danger, et ça n'avait pas de prix.
Il demanda sa chambre et s'y rendit d'un pas tranquillement pressé. Il avait envie de la prendre dans ses bras, et de lui dire tellement de choses. Il frappa discrètement à la porte A02 et entra. Son regard se posa aussitôt sur Lawrence et sur Miya. Il les connaissait tous les deux, largement.
- Lawrence, salut ! Ça va toi ? Je suis content de te voir.
Il ne lui laissa pas trop le choix et le serra dans ses bras d'une étreinte masculine. A bas la pudeur et les préjugés, un tremblement de terre les avait secoué, bon sang ! Il ne s'étala pas en discussion puisqu'il savait qu'il avait passablement stoppé la leur. Il salua Miya d'un signe de tête. Il ne la connaissait pas vraiment personnellement et avait même tendance à se méfier un peu d'elle. Son côté très populaire et si parfaite la rendait plutôt inaccessible et même si elle avait plusieurs fois tenté d'aborder des sujets de conversations classiques avec lui, il ne se sentait pas à l'aise avec cette femme. Il ne la détestait pas du tout, mais c'était peut-être mieux comme ça. Elle avait été gravement blessée pendant le séisme et Kim avait du mal à soutenir Ethan dans cette douloureuse épreuve. Il voyait son ami devenir de plus en plus sombre de jour en jour et n'avait pas envie de ressentir la même chose. Aussi il se contenta de la saluer poliment et se détacha d'eux pour s'approcher du lit de Bianca.
Elle dormait encore. Une pointe de déception s'afficha sur son visage. Il aurait voulu qu'ils parlent. Il avait besoin d'elle, de la voir sourire. Il parcourut son visage de ses yeux foncés. Elle était si belle à cet instant que le sommeil semblait être sa plus belle issue de secours. Sa main vint caressa sa joue si douce et il s'approcha intimement pour poser délicatement ses lèvres sur les siennes. Le baiser fut assez long, et il y mit tout le cœur qu'il pouvait mais il n'obtint pas de réponse. Il sourit, pensant qu'elle aimait encore se faire désirer. Il caressa son front et sa longue chevelure dorée.
- Excuse-moi ma belle... Je n'ai pas été là pour toi. Je tiens tellement à toi. Remets-toi vite, on a une vie à vivre à deux...
Ces mots furent murmurés tendrement à son oreille... Espérant que malgré son sommeil, elle les avait entendu. Il la quitta du regard et accorda un dernier sourire à Miya et Lawrence, avant de repartir aussi discrètement qu'il était venu. Il passerait voir Ethan plus tard dans la journée. L'homme devait sûrement avoir un peu de mal à tout gérer ces temps-çi...
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| | | Lawrence E. Swanster ● Université - 4ème année - Président Cuisine/Thé - Vice Président Jardinage/Ikebana
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| Sujet: Re: #Chambre A02 ~ Chinoiserie part IV Mar 27 Mai 2014 - 18:35 | |
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Il fut un temps où Miya Chanteclair se promenait avec une tignasse toute aussi blonde que celle qu’il arborait, flottant entre les visages des idiots qui l’acclamait comme un ange au sourire mesuré. Il fut un temps où sa vie n’était pas suffisamment entrelacée dans celle de Lawrence Evelynn pour qu’il daigne s’écarter de son chemin de prédilection pour s’assurer de son état. Maintenant, les choses ont changées, une sensation de responsabilité chuintant entre les deux individus.
Lawrence devient une statue dont les yeux sont des fenêtres à la déchéance émotive de son âme et il inspire et il la fixe, en réprimant du mieux qu’il peut les tremblements qui le déchirent. Son soulagement est la bouffée d’air qu’il respire mécaniquement pour ne pas sombrer dans les recoins gluants de son mal être. Il fixe Miya, respire posément, se susurre de paraître, de se rattraper, car là-bas, là-dessous, il n’a rien pu faire.
A-t-il déjà pu faire quelque chose ?
« . . . oui, très joli. »
Il répond doucement, pour ne pas la brusquer, et son soulagement s’estompe à mesure que les réactions de Miya Chanteclair se dévoilent à lui. Une sueur froide lui descend le long de la colonne vertébrale. Amnésie. Elle l’interroge sur des informations qui devraient être connues d’elle-même et pose sur lui un regard si éploré que Lawrence a, encore, envie de vomir son impuissance sur le carrelage de l’hôpital. Il prie pour qu’il s’agisse d’une condition temporaire soit dû au choc ou à la trop grande perte de temps. Il prie, il prie en ces divinités en lesquelles il n’a jamais cru bon de croire. En silence, sans le montrer.
Et Miya continue de balbutier dans un océan de confusion. Ses jambes glissent difficilement à l’extérieur de l’écrin du lit et Lawrence s’approche instinctivement pour pouvoir la rattraper en cas de chute. Il n’ose toutefois pas la toucher, mû par la force de l’impuissance qui prédomine présentement dans ses veines. Il inspire à nouveau, manière fortuite de lisser le ton de sa voix, avant de répondre à l’interrogation de Miya en ce qui concerne son fiancé.
« Oui. Ethan Matthews. Il est quelque part dans cet hôpital. Il visitait d’autres gens pendant que tu dormais. Si tu veux, je peux essayer de le trouver pour qu’il puisse venir te rejoindre, Miya. »
Ses doigts viennent effleurer le réceptacle de son téléphone portable, attendant l’instant où la jolie poupée blonde lui donnera le feu vert. Il préférerait nettement qu’Ethan soit présent pour gérer lui-même cette situation. Lawrence, seul, Lawrence souffrant toujours des débris de l’ascenseur et de la voix de Sacha trop pleine de vérité, n’est pas à la hauteur. Un peu comme si on lui demandait de récupérer les décombres de ses propres morceaux, de sa propre conscience, pour réparer Miya.
« Tu es à l’hôpital. », répète-t-il, d’une voix flétrie. « Il y a eu un grave tremblement de terre qui a ravagé la ville . . . »
Y’a-t-il une juste manière d’annoncer une telle nouvelle ? Une manière plus douce, rosée sur les bords, qui goûterait le bonbon et la crème chantilly ?
« Je me prénomme Lawrence. Nous étions ensembles lors de la catastrophe. »
Elle se lève, brusque l’équipement qui la surveille, s’accroche à lui comme une naufragée à son sauveur et leur cœur de Lawrence se tord. Il mord l’intérieur de sa joue pour ne pas pleurer avec elle, inspire à nouveau, lentement, profondément, remontant ses mains contre les épaules de la jeune femme pour la stabiliser. Le monde doit être bien effrayant lorsque tout dans celui-ci nous parait étranger, incompréhensible. Lawrence cligne des yeux, réprime ses sanglots, et l’image d’un garçon aux cheveux trop longs, trop sombres, affublé d’un costume noir lui brûle les yeux.
« Je vais t’aider, mais, tu dois rester calme, d’accord ? Il ne sert à rien de paniquer. Pour l’instant, les médecins sont très occupés, car des blessés ne cessent d’affluer, mais dès qu’ils auront un moment, je suis sûr qu’ils pourront s’occuper de toi. Tout va bien, ne t’inquiète pas. »
L’une de ses mains vient essuyer les larmes déferlant sur le visage de Miya. Homologue.
« Tu es en sécurité. »
Et ce n’est certainement pas parce que j’ai su faire quelque chose d’utile.
Et puis Kim entre, un autre blond de plus dans le décor des agonies et Lawrence le fixe sans comprendre, alors qu’il lui demande, presque nonchalamment, comment il va. L’anglophone ne répond pas et se contente de fixer son ami, hébété, alors que celui-ci chemine vers lui pour l’étreindre de ses étreindre qui en convient plus que les mots ne le font. Il le serre en retour, mais ne lâche toutefois pas Chanteclair Il se rapproche d’elle aussitôt Kim écarté. Ses paupières papillonnent de plus bel.
Il ne doit pas pleurer. Respire, Swanster.
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