Comme on se retrouve! <3 [Yuki-qui-couiiiiiineuh!]

Tetsushi commençait à désespérer de trouver un jour sa cavalière pour le bal. Il y avait tellement de gens ici… Mais, s’armant d’une banane, ses yeux finirent par se poser sur la personne qu’il cherchait depuis déjà un bon moment. Ils auraient dû être un peu plus prévoyants dans l’organisation… Chercher quelqu’un dans toute cette foule c’était pas facile ! Surtout quand cette personne était déguisée en assassin masqué. C’était bien connu que les assassins portaient des tenues pas très voyantes. Mais repérant quelqu’un avec une fausse dague, le populaire se dit qu’il avait enfin trouvé sa partenaire. Décidément, il était tombé sur quelqu’un qui semblait assez énergique, ça allait promettre cette soirée ! Et puis… Où était passé Yuki ? Faisant la moue, Tetsushi se dépêcha quand même d’attraper la personne qu’il pensait être sa cavalière, la saisissant par le bras pour éviter qu’elle se sauve en voulant égorger quelqu’un d’autre avec sa dague en plastique. Il l’entraina un peu plus loin, là où ils ne risquaient pas de se faire séparer par des étudiants en furie.

Tetsushi adressa alors son habituel sourire plein de charme à la demoiselle, lui tenant à présent la main. Il lui avoua penser être son cavalier, lui déposant un léger baisemain. Apparemment, ses manières un peu vieillottes de gentleman semblèrent gêner la jeune femme qui détourna le regard de celui du populaire, qui continua de sourire. Il était tombé sur une timide ? Pourvu qu’elle soit quand même un minimum bavarde… Sinon la soirée risquait d’être affreusement longue ! Finalement, la jeune inconnue prit la parole, sa voix étant un peu étrange. Elle l’appela monseigneur, lui disant qu’il était galant et qu’elle pensait bien que c’était elle qu’il recherchait. Elle expliqua enfin sa voix étrange par le fait qu’elle était un peu enrouée aujourd’hui. C’était étrange quand même… Cette sensation de la connaitre… Mais il n’allait pas non plus se torturer l’esprit toute la soirée. Il fallait quand même qu’il se montre digne d’être un parfait cavalier pour cette soirée. Alors qu’il allait parler, sa cavalière l’entraina sans crier gare vers la piste de danse.

Le populaire se laissa entrainer, quelque peu surprit par les manières de la demoiselle. Elle ne s’était même pas présentée et elle l’entrainait déjà pour danser avec lui ? Et les cadeaux qu’ils devaient s’échanger ? Quand ils se stoppèrent enfin, Tetsushi jeta un coup d’œil tout autour d’eux pour voir s’il apercevait son amant. Il soupira intérieurement en se disant que c’était peine perdue et il reporta alors son attention sur la demoiselle qui persistait à baisser les yeux. Timide mais entreprenante ? Elle tendit alors les mains vers le populaire, n’osant pas s’approche trop près de lui, dansant alors de façon un peu maladroite. Cela fit sourire le populaire qui lui savait danser. Dans son éducation, les cours de danse avaient eu une forte prédominance, tout comme la politesse et les bonnes manières. C’était souvent comme ça dans les familles riches et nobles qui font de nombreuses rencontres avec d’autres familles riches et nobles… Il fallait paraitre parfait aux yeux des autres. Tetsushi approcha alors ses lèvres d’une des oreilles de sa cavalière, histoire qu’elle l’entende malgré le volume de la musique.

« Excusez moi mais je n’ai pas eu le temps de me présenter. Comme je crois que le but de cette soirée est que nous gardions notre identité secrète, je propose que vous m’appeliez hum… Sushi. Ca ne ressemble pas trop à un nom de seigneur comme vous m’avez qualifié tout à l’heure, mais je n’ai que ça qui me traverse l’esprit. Si vous me trouvez un autre surnom, je l’accepterais volontiers. Comment puis-je vous appeler chère demoiselle ? »

Il avait passé une de ses mains derrière le dos de sa cavalière pour qu’ils puissent plus facilement danser. Son autre main tenait toujours celle de la demoiselle et ses doutes commençaient à se faire de plus en plus grands au fur et à mesure qu’il était près d’elle. Pourquoi avait-il cette étrange sensation de connaitre cette main qu’il tenait dans la sienne ?

« Vous savez, vous n’avez pas à être timide avec moi, je ne vais pas vous manger. Et ça me gêne un peu de ne pas pouvoir admirer vos yeux pendant que nous dansons étant donné que c’est sans doute la seule chose que je puisse voir de votre visage avec ce costume. »

Charmeur lui ? Pas du tout ! Et puis… Tant qu’il restait sage ça allait non ?

Content d’avoir enfin trouvé sa cavalière pour la soirée, même si elle avait opté pour un costume un peu étrange, Tetsushi venait de se présenter. Ou du moins, il venait de dire que sa Valentine pouvait le nommer Sushi, histoire de garder un minimum d’anonymat. Qui sait… C’était peut-être une de ses groupies ! Même s’il en doutait un peu, elle semblait bien trop timide pour faire partie de ces hystériques qui hurlaient dès qu’elles le voyaient dans leur ligne de mire… Et puis, c’était vraiment étrange cette sensation… Il avait l’impression de la connaitre… Alors qu’il pensait que sa cavalière allait se présenter, celle-ci s’approcha de l’oreille du populaire pour lui chuchoter que ça tombait bien car elle aimait les sushis et qu’elle avait très envie d’en manger. Mais ! Cette voix ! Et surtout cette odeur ! Avant qu’il n’ait pu dire quoi que ce soit, sa valentine mystérieuse l’entraina par la main dans un coin un peu à l’écart. C’était quoi cette histoire encore ? Même s’il avait des doutes de plus en plus grands… Ca ne pouvait pas être Yuki quand même !

On lui avait bien certifié que les couples étaient obligatoirement mixtes… Mais pourquoi avait-il cette étrange impression que c’était son amant qui lui tenait la main ? Et… Perdu dans ses pensées, il se laissa totalement faire, sa cavalière le plaquant contre un mur, lui demandant de fermer les yeux alors qu’elle posait une main sur ces derniers. Cette odeur… Il n’y avait plus de doutes possibles c’était son Yuki ! Mais qu’est-ce qu’il faisait là ? Leurs lèvres se rencontrèrent, les deux étudiants s’échangeant alors un long et passionné baiser, leurs corps collés l’un contre l’autre. Si Tetsushi n’avait pas eu la sensation que c’était son amant, il ne se serait pas laissé faire. Il ne donnait ses lèvres qu’à la personne qu’il aimait… Et puis, à quoi jouer son amant ? Et si jamais il n’avait pas remarqué que c’était lui ? Il aurait voulu lui faire croire qu’une inconnue l’avait embrassé ? Il allait falloir qu’il lui donne des explications le Yuki ! Surtout que maintenant que leurs lèvres s’étaient touchées, Tetsushi était persuadé de l’identité de ce ninja assassin masqué.

Alors qu’il allait lui poser quelques questions, son amant avait déjà remit son masque en place, tourna les talons et s’évanouit dans la foule. Rhaaaa… Décidément, Tetsushi allait devoir s’occuper comme il fallait de ce petit chenapan qui le faisait tourner en bourrique ! Soupirant à l’idée de devoir se mêler à toute cette foule, il prit son courage à deux mains. Maintenant qu’il tenait Yuki, il n’allait pas le laisser s’échapper ! Se frayant un chemin parmi les couples d’élèves, il se prit quelques coups dans le ventre, ne bronchant même pas. Tout ce qu’il voulait, c’était retrouver son amant ! Après avoir erré quelques instants dans la foule, il repéra enfin son cavalier. Tendant son bras, il finit par réussir à l’attraper et il le tira vers lui, la mine un peu renfrognée. Maintenant qu’il le tenait… Ca allait barder ! Approchant son visage de l’oreille de son partenaire, il chuchota :

« Eh bien… On peut dire que tu m’as bien eu Yuki… Mais il va falloir que je m’occupe sérieusement de toi pour me venger. Tu t’es bien joué de moi on dirait… »

Il soupira de nouveau avant de se mettre à sourire. Il posa sa main sous le menton de son amant, pour plonger ses yeux dans les siens.

« C’est vraiment une agréable surprise en tout cas. Mais le cadeau que j’avais ramené pour ma cavalière ne va sans doute pas te plaire alors… »

Il sortit une petite boite de la poche de son pantalon pour la tendre à Yuki. Il y avait une broche dorée à l’intérieur… Ca n’allait sûrement pas convenir à son amant.

« Je t’offrirais autre chose plus tard si tu veux, parce que je doute vraiment que tu en veuilles. Au pire, tu pourras la donner à une fille que tu connais et que tu apprécies. »

Il se redressa et prit ensuite les mains de Yuki dans les siennes. La musique venait de changer légèrement, laissant place à un slow. Maintenant, ils allaient pouvoir danser correctement, sans que Yuki ne cherche à fuir le regard de son cavalier. Il était vraiment heureux d’avoir son amant contre lui, lui qui avait peur de passer la soirée avec une fille qui allait l’ennuyer plus qu’autre chose…