₪ Académie Keimoo ₪ In a decade, will you be there ? |
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| I LOVE Japan ! ~ [PV : Yuki Tanaka] | |
| | Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: I LOVE Japan ! ~ [PV : Yuki Tanaka] Dim 11 Jan 2009 - 1:00 | |
| Comment ça ? Vraiment ? Elle avait l’air d’une touriste ce jour là ? Hmmm… Il fallait avouer, Karen avait fait fort pour son arrivée au Japon. Comment ça on est en hiver ? Oh, mais au diable le temps et la température, au diable cette idée qu’il faut mettre des gros pulls lorsque le froid pointe son nez. ! Aujourd’hui était spécial ! Donc habillons-nous somptueux ! Enfin, surtout été. Débardeur orange à motif floral, casquette toute aussi merveilleuse, puisque était écrit dessus « Love Summer ». De jolies sandales, parfaites pour les grandes distances, pas à dire. Oh, elle étaient jolies ses chaussures, oui. Les talons, c’est grand, c’est mature et c’est tellement plus commode pour tomber devant l’assemblée des rues japonaises. La demoiselle était tout aussi contente avec ses lunettes de soleil qui ne servait à rien, vu la saison. Puis elle portait un jean. Dommage, on l’aurait bien vue en jupe ou en short. C’aurait été beau, tiens ! Mais non, c’était un jean, tout simple, noir. Et puisque nous sommes dans les descriptions, parlons un peu des petits accessoires. Quelques bracelets assortis pour couvrir ses poignets et un joli pendentif en forme de chat. Mais surtout, plus que n’importe quoi d’autre, traînée derrière elle se trouvait une grosse valise à roulettes, noire et bruyante. Karen tirait sur la poignée faisant rouler tranquillement son bagage récupéré quelques minutes plutôt. Après tout, elle venait d’arriver, non ? Normal qu’elle prenne ses affaires avec elle.
La californienne avait quitté son petit nid douillet, sa petite ville de Los Angeles pour aller étudier au pays du soleil levant. N’était-ce pas merveilleux ? N’était-ce pas excitant ? Des cours. Dans un pays étranger… Kyaaaa ! Trop cool ! Et en plus, ils seront en japonais, ces cours ! Quel bonheur, quelle merveille que ce pays. Des cours au japon, en japonais, avec des profs japonais, et des camarades japonais, et plein d’autres trucs japonais super intéressants ! Oui, plus qu’un pays, aux yeux de l’étrangère, ce pays était une nouvelle planète. Bientôt elle pourra l’étudier plus en profondeur, en étudier chaque recoin, chaque habitant, chaque morceau de caillou et chaque litre d’air. Elle prendra une loupe et regardera tout cela de plus près, s’émerveillera de l’ambiance du Japon, de ses fêtes, ses traditions. Vite, elle voulait en savoir plus sur la culture de ces étranges êtres aux yeux bridés. Karen était prête à étudier cette terre inconnue. Chers japonais, j’ai une grande annonce à vous faire. Karen Olrick est là, elle sort juste de l’aéroport, le fauve est libre, fuyez. Courrez si vous souhaitez garder un semblant de vie privée. Ne lui parlez pas, ne l’aidez pas. Non, elle ne mord pas. Mais c’est une toute autre torture qui vous attend, si vous l’approchez avec imprudence. A moins bien sûr que vous faire traîner aux quatre coins du Japon soit votre objectif. Oui, Karen avait bien l’intention de tout voir. D’Okinawa à Sapporo.
Elle ira à Osaka, à Kyoto, Nagasaki, Hiroshima, Nara, Kobe. Il fallait qu’elle monte dans le shinkansen, surtout ne pas oublier ça. Et goûter la nourriture ! Les confiseries japonaises. Les ramens, les sushis, la soupe miso, le tofu, les sauces et les plats japonais par excellence. Il fallait aller dans les karaokés aussi ! Ah, et très important, il fallait qu’elle aille dans une gare. Vous savez, celles où de gentilles personnes vous offrent charitablement des paquets de mouchoirs. Quel acte curieux que d’offrir des mouchoirs. Fantaisie des compagnies ferroviaires peut-être, hmm ? C’était idiot, elles devaient bien servir à quelque chose, ces distributions. Ah ! Mais bien sûr. Ce devait être médical. Ou une œuvre charitable pour les sans-abri ! Les pauvres sans le sou qui en hiver ne pouvait pas se moucher. Comme c’était horrible. Comment faisait-il en cas de rhume ? Ah, que ce pays est prévenant ! Tant de bonté et de compassion. La petite Olrick aimait décidément ce pays de plus en plus chaque seconde. M’enfin, c’est pas tout de rêvasser, elle avait un lycée à rejoindre. Et bien maligne fut-elle de prendre la décision d’y aller à pied. Où était donc cette fameuse académie ? La jeune fille l’imaginait déjà, immense, magnifique, étincelant, rose avec des douves et des ponts-levis. C’était beau… On peut bien rêver, non ?
Une californienne au Japon. Toute une histoire. De grands yeux émerveillés qui veulent tout voir plus rapidement qu’ils ne le peuvent. Une bouche entrouverte, plus déshydratée chaque seconde et le bruit des roulettes. Dans les rues de la ville, on voyait défiler un drôle de personnage, habillée bien légèrement pour la saison, avec une valise et des lunettes de soleil. Son porte-monnaie dans une poche, son portable dans l’autre. Il ne lui manquait que l’appareil photo pour prendre des clichés de vacances. Remarque, ça peut s’arranger ça, avec son téléphone. Les portables de nos jours… Mais les photos n’étaient pas une priorité. Du moins pour le moment. Non, Karen était pour l’instant éblouie par tant de nouveautés, tant de trésors. Elle se baladait tranquillement. A vrai dire, elle ne cherchait pas vraiment Keimoo, l’endroit où elle étudiera. Elle voulait juste se balader ou se perdre plutôt. M’enfin, on pouvait pas vraiment dire ça, puisqu’au fond, c’était un peu voulu. Et puis nous voilà, dans une rue bordée de magasins. Rien de mieux pour vous mettre l’eau à la bouche n’est-ce pas ? Surtout lorsque la première que l’on voit est une librairie. Des livres. Des livres en japonais ! Elle n’en avait jamais lu. Il y’en avait plein… Son porte-monnaie était remplit de yens à en craquer… Bon, un seul, hein ? Juste un petit livre. Une brique, comme ça se sera ok. Un bruit de clochette lors de l’entrée et tout s’enchaîna. Tiens, il a l’ait bien celui-là, je vais le prendre. Oh, la couverture et toute mimi… Bon, juste un deuxième et puis… Wahhh ! Un bouquin de physique… Il me le faut ! C’est après quelque emplettes que Karen dépensa plus des deux tiers de son argent en livres tous aussi intéressants les uns que les autres, certes, mais tout de même, elle en avait acheté un sacré paquet.
La voilà donc armée de nouveaux sacs, lourds, très lourds. Tout d’un coup, marcher devenait plus difficile, avec autant de livre. Elle traînait les pieds, craignant de tomber et d’abîmer ses livres. Ce qui ne tarda pas puisqu’un de ses talons se cassa a cause d’un fichu trou dans le goudron. Heureusement, pas de bobos. Mais par contre, les livres s’étaient étalés un peu partout et Karen n’avait plus de chaussures. Elle se releva péniblement, avec un gémissement en se frottant la tête. La voilà belle maintenant. Elle retira les souliers inutiles qu’elle mis dans un sac et avec une grande vitesse ramassa tout ses ouvrages avant que ces têtes en l’air de passants n’écrasent tout. Ça donnait quelque chose genre « Non, attention, pas ce livre, Non, pas Alice aux Pays des Merveilles. Mon Doraemon !!! » Quel soulagement lorsque tout fut sauvé. Mais elle était maintenant pieds nus :
- T’es allé au parc d’attraction dans le quartier ? Ils ont ouvert la grande roue. - Ouais, j’y suis monté. C’était dément ! - N’est-ce pas ? On voit toute la ville !
Une oreille qui bouge derrière des mèches vertes. Avait-elle bien entendu ? Ne s’était-elle pas trompée dans la traduction ? Parc d’attractions ? Le même genre de parc auquel elle pensait, avec des manèges et plein de trucs trop géniaux ? Oui, c’était sûr que c’était ça, il n’y avait pas de doutes. Elle connaissait assez bien la langue et parc d’attractions faisait partie des premiers mots qu’elle avait appris. Il était vrai qu’elle était toute seule. Peut-être que cela serait moins amusant. Mais… Une grande roue… D’où on voit toute la ville. Et qui est démente en plus… Pas possible de résister, c’était trop tentant. Karen empoigna ses affaires et fit le tour du quartier. Pas compliqué de trouver le parc tant désiré. Et après l’effort surhumain qu’elle venait de fournir, elle avait brûlé assez de calories pour pouvoir les combler avec de la barbe à papa et va savoir qu’elle autre cochonnerie qui vous empêche de garder la ligne. Mais avant cela, il fallait entrer. Et il fallait payer l’entrée. Elle fit une longue queue, brava de nombreux obstacles pour atteindre le comptoir où étaient vendues les entrées. Manqua se faire doubler, bousculée et tant d’autres cruautés. Sans parler de ses bagages. Mais enfin elle y arriva. Prix d’entrée : 4800 yens. Catastrophe, apocalypse ! Karen regarda dans son porte-monnaie, gardien de son bonheur mais n’y trouva que 4700. Il lui manquait cent yens ? Cent pauvres petits yens de rien du tout. Qu’allait-t-elle pouvoir faire ? Et bien, une seule chose lui traversa l’esprit. Elle se retourna vers le client juste derrière elle et le supplia du regard :
- Je vous en prie, s’il vous plaît, prêtez-moi cent yens ! Je vous les rendrez le plus tôt possible même si je dois en mourir ! C’est mon futur proche qui est entre vos mains. Je vous en conjure.
[Désolée si y'a des fautes grosses comme le Titanic mais le soir, je suis un peu vannée là. Désolée ^^']
Dernière édition par Karen Olrick le Dim 11 Jan 2009 - 11:38, édité 1 fois |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: I LOVE Japan ! ~ [PV : Yuki Tanaka] Dim 11 Jan 2009 - 2:04 | |
| Une nouvelle journée venait de commencer...une journée comme les autres à priori. Sauf que pour Yuki ce n'était absolument pas le cas ! En effet, c'était son premier réveil à l'académie et une telle chose avait son importance, non ? En tout cas, à ses yeux ça en avait beaucoup ! Il était déjà tout excité à l'idée de découvrir et de vivre de nouvelles choses, de continuer sa visite des lieux et des environs. Car même s'il était japonais, il n'avait jamais mis les pieds dans cette ville avant, et puis être japonais ne signifie pas tout connaître non plus ! Il y avait tant de choses à voir un peu partout qu'on ne savait plus où donner de la tête...mais c'était tellement excitant en même temps ! D'ailleurs, Yuki ne comprenait pas toutes ces personnes qui s'enfermaient dans une monotonie totale, qui ne pensaient qu'au boulot, qui ne s'amusaient jamais et surtout qui ne s'émerveillaient plus de rien. C'était tellement triste...tellement déprimant aussi de voir tous ces visages fermés, voire déprimés le matin, dans un train bondé, tellement bondé qu'on ne devait faire aucun effort pour tenir debout, les autres s'en chargeaient à votre place ! Il y en avait même qui dormaient debout, si si ! Yuki n'avait jamais compris comment ils faisaient ça, c'était un véritable mystère ! Mystère qu'il avait dû immortaliser bien sûr pour pouvoir mieux l'étudier par la suite ! En fait, dès que les japonais se trouvaient dans un train ou dans un bus, ils s'endormaient systématiquement ! Et pourtant, ils ne rataient jamais leur arrêt...bizarre, bizarre !
Mais ce n'était pas le moment de penser aux transports en commun, il y avait du pain sur la planche ! En effet, Yuki avait décidé de travailler sur un nouveau projet de photographie. Il avait intégré le club de photographie de l'académie et il espérait pouvoir faire ses preuves auprès des autres membres en leur présentant un projet unique ! Enfin...prendre un parc d'attractions en photo n'avait rien d'unique, mais il allait essayer de faire ça de façon originale, de montrer à travers ses clichés comment "vivait" un tel parc, ce que les gens y faisaient, pas uniquement les visiteurs, mais aussi le personnel. Car si les visiteurs s'amusaient, ce n'était pas du tout le cas pour ceux qui y travaillaient...Et puis, il fallait l'avouer, le jeune homme adorait les parcs d'attractions, c'était donc une bonne occasion de s'en prendre plein les yeux et de se goinfrer de friandises en même temps ! C'était juste dommage qu'il n'avait pas encore d'amis...Mais il ne fallait pas trop en demander non plus, surtout au bout d'un jour passé à l'école !
Quoiqu'il en soit, le jeune homme ne perdit pas de temps et s'habilla le plus vite possible, prit son sac, son appareil photo et bien entendu son portefeuille contenant assez d'argent pour son petit projet. En fait, il n'avait pas à se plaindre côté financier, pas du tout même. Sa famille était aisée, riche même, il ne manquait donc jamais de rien. Malgré tout, il connaissait la valeur de l'argent et il était bien conscient du fait que tous n'avaient pas sa chance, loin de là. Il enfila un manteau bien chaud, noir, par dessus son pantalon, noir aussi, et sa chemise bleu foncée. Vint ensuite une grosse écharpe bien chaude, les gants et le voilà fin prêt à sortir et à affronter le froid hivernal ! Il avait vraiment hâte d'arriver, même si passer toute une journée dehors, dans le froid, ne l'enchantait pas trop, étant de nature très frileuse. Mais il était décidé ! De plus, il ne voulait absolument pas perdre son temps enfermé quelque part à ruminer tout seul, il en était hors de question ! La vie était bien trop précieuse pour ça !
Une fois dehors, il prit donc la direction du parc d'attractions, ou plutôt du bus qui l'y emmènerait. Car même s'il aurait préféré y aller à pied, le parc se trouvait tout de même à une bonne distance de l'académie et dans son état, Yuki ne pouvait pas faire de grandes distances, à son grand désespoir. Il ne put s'empêcher d'esquisser un sourire en voyant plusieurs personnes endormies dans le bus, leur tête bougeant au rythme des bosses, des virages et autres...Une femme, visiblement profondément endormie, venait de mettre sa tête sur l'épaule de son voisin qui paraissait soudain très crispé et faisait une tête à mourir de rire. Heureusement, Yuki parvint à se maîtriser, mais ce n'était pas facile ! Enfin, au bout de quelques minutes, le bus s'arrêta devant le parc d'attractions et le jeune étudiant en descendit donc avec hâte.
Son enthousiasme mourut cependant un peu en voyant cette immense queue devant les caisses. Même en hiver, cet endroit était bondé...Enfin, il prendrait son mal en patience, voilà tout. Demeurant tout d'abord à une certaine distance, il sortit son appareil photo et commença à mitrailler la foule à l'aide de son objectif. Une fois satisfait de ses clichés, il se plaça enfin derrière la file. Regardant à droite et à gauche, il n'avait pas tout de suite remarqué derrière qui il se trouvait...Mais lorsque ses yeux se posèrent enfin sur la jeune fille aux cheveux verts devant lui, il ouvrit grand les yeux et cligna plusieurs fois afin de s'assurer qu'il ne rêvait pas. Qu'est-ce que c'était que ça ? Une fille vêtue d'un simple débardeur, pieds nus, des lunettes de soleil sur la tête ? S'était-elle trompée de saison ? Ou avait-elle simplement envie de tomber malade ? Alors que son regard se posa sur les bagages de l'inconnue, cette dernière avait atteint la caisse, sortit son argent...et c'est là que Yuki se rendit compte qu'il s'agissait d'une gaijin, une étrangère. Mais cela n'excusait tout de même pas son apparence ! Même les étrangers savaient comment s'habiller en hiver quand même !
Alors qu'il hallucinait toujours, la jeune fille se tourna soudainement vers lui en le suppliant, avec un fort accent, de lui prêter cent yens. Son futur en dépendait ? Yuki la regarda un instant d'un air totalement effaré avant de finalement sortir son porte-monnaie et tendre les fameux cent yens à la jeune fille.
"Pas besoin de me rembourser, je vous en fais cadeau !"
Voilà qui était fort généreux ! En même temps, cent yens...ce n'était rien, absolument rien ! Et puis, ce n'était pas comme s'il en avait besoin...Une fois que l'inconnue eut donc payé son entrée, Yuki en fit de même avant de la rejoindre, décidément fort intrigué par cette "apparition".
"Excusez-moi, mais...vous n'avez pas froid ?"
C'était un peu ridicule de parler de façon aussi polie avec une fille qui devait avoir environ son âge, mais c'était là la légendaire politesse japonaise ! Evidemment, le pauvre Yuki n'avait aucune idée dans quoi il venait de s'embarquer en s'adressant à cette fille...mais après tout, que pouvait-il bien lui arriver ? De plus, il aimait faire de nouvelles rencontres et s'il s'agissait d'une étrangère, c'était encore mieux ! Ainsi ils pourraient s'échanger leurs points de vues, parler de leur culture respective...enfin, si toutefois ils en arrivaient là. Pour l'heure, Yuki avait surtout froid pour elle et il était très curieux de savoir pourquoi elle s'aventurait dehors vêtue ainsi... N'attendant même pas sa réponse, il sortit son appareil photo et le pointa sur la jeune fille en souriant, un peu bêtement, il fallait l'avouer.
"Je peux ?"
Evidemment, il n'attendit pas son approbation et appuya sur le petit bouton déclencheur, immortalisant ainsi cette fille si étrange. Personne ne le croirait s'il racontait ça ! Et puis, ça pourrait faire une belle photo pour son projet !
[hin hin hin !] |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: I LOVE Japan ! ~ [PV : Yuki Tanaka] Dim 11 Jan 2009 - 23:17 | |
| Elle, insistante ? Tss, tss. Ne racontez pas n’importe quoi voyons. S’il il ne voulait pas, aucune raison d’insister. Sa vie prendrait fin devant ce comptoir et voilà, ce serait tout. Elle ne verrait jamais le Japon en détail, ne pourrait plus respirer cet air pur japonais, ne mangerais jamais de ramens ou de sushis. Et surtout, elle n’irait jamais dans ce parc d’attraction. Pitié, laissez-là entrer, ne la mettez pas dehors. Elle aimerait tant monter sur cette grande roue et voir la ville. Quelle déception ce serait de ne pas pouvoir pour cent petits yens. Pitié, toi là, derrière elle, prêtes-lui cent yens. Vois son regard implorant. Alors ? Refusera ou pas ? Cela n’aurait pas été bien surprenant qu’il ne veuille pas. Après tout, c’était une inconnue et la demande était bien soudaine. Mais il fallait penser positif ! Il allait bien accepter pour si peu d’argent. C’était un petit rien, un tout petit rien, hein ?
Il semblait mettre un moment à réfléchir, puisqu’il ne répondit qu’après un instant en sortant son porte-feuille. C’était bon signe ça. Aussi un grand sourire joyeux s’afficha doucement sur son visage. Et lorsqu’il lui tendit l’argent, un bonheur proche de l’hystérie se fit ressentir. Quelle joie, quel bonheur, quelle chance ! Karen pris la pièce sans plus tarder, souriante. Il en fallait bien peu, pour la faire sourire. Mais en même temps, quelle personne généreuse elle avait devant elle ! Il lui avait même dit qu’elle n’aurait pas à rembourser. Elle en avait vu plus d’un râler pour un pauvre penny. Elle prit les mains du jeune japonais et le remercia une bonne dizaine de fois avec enthousiasme, ne se préoccupant pas des grognements des personnes derrière eux. Elle se retourna ensuite vers l’homme qui s’occupait des tickets d’entrée, accoudé sur son comptoir avec un regard las. Il attendait juste sa cliente qui se fit un plaisir de lui rappeler sa présence en déposant l’argent. Ah, elle allait pouvoir monter sur la grande roue ! Lalalilalèreuhhh ! Elle se balançait un peu, montra son petit bonheur et combien la vie est belle chez elle. Elle prit son ticket, remercia l’employé avec un nouveau remerciement enthousiaste et se dépêcha d’entrer.
Et là, ce fut comme un éblouissement. Quelle beauté, tant de choses à faire ! Mais elle n’aurait jamais le temps de tout faire ! Et quant à revenir plus tard, c’était possible mais… Il n’y avait pas que ça à voir non plus. Et puis, c’était quand même près de 5000 yens l’entrée. Pas rien. M’enfin, n’y pensons pas et admirons. Il y avait de tout, de la maison hantée aux montagnes russes en passant par la grande roue dont j’ai déjà tant parlé. Il y avait des vendeurs de souvenirs. C’était vraiment un parc d’attractions. Le paradis. Karen était époustouflée, bouche grande ouverte, plantée au beau milieu de la place qui accueillait les nouveaux clients. Bien que l’on soit en hiver, il y avait tout de même pas mal de monde, beaucoup de gosses qui courraient avec des ballons, des parents qui criaient à ces mêmes gosses de ne pas aller par-là. Des couples, des bandes d’amis. Bref, ce qu’on peut trouver dans ce type d’endroit. C’était grand en plus.
Karen laissa glisser son regard dans les divers coins de la place. Bordée de magasins de friandises bien sûr. Ah ! Il na fallait pas qu’elle se perdre ! Hmm… Il devait y avoir un truc où on peut trouver des cartes. Hmmm… Cherchons, cherchons… Du regard. C’est qu’il ne manquerait plus qu’elle se perdre en cherchant une carte ! La jeune californienne n’osait pas bouger de sa place. Fixe comme un piquet, cherchant de quoi se retrouver dans ce nouveau labyrinthe. Les rues dehors n’étaient pas assez pour s’égarer, les parcs aussi était s’y mettaient ! Franchement. Si ce n’était pas fourbe ça, tout faire pour perdre les visiteurs ? M’enfin nan, ça ne devait pas être dans ce but là, que les choses étaient faites ainsi. Sinon, il n’y aurait jamais eu de cartes. Mais alors pourquoi arranger ainsi les manèges, les chemins ? Quelle drôle d’idée. C’était tellement plus sûr de faire quelque chose de bien rangé avec des panneaux tout les deux mètres.
Karen, dans sa réflexion avait croisé les bras, le regard vide, elle concentrait toute sa logique pour trouvé une réponse à cette question : pourquoi les parcs étaient-ils fait pour que l’on s’y perde ? Sa fusait dur dans sa petite tête… Hmmm… Karen voyait bien une raison économique là-dedans… Sans doutes qu’il y avait un lien avec les cartes aussi ! Oui ! Bien sûr ! Ca ne pouvait être que ça ! En fait, si les gens se perdent, alors ils doivent avoir une carte pour que cela n’arrive plus ! Alors on engage des gens pour faire les cartes et on leur donne un salaire et il y a moins de chômage ! Comme c’était intelligent ! Tout pour que la société soit meilleure, décidément. Ah que le monde est merveilleux et les gens généreux ! Karen ? Voir la vie en rose ? Naaaaaa ! Voyons, tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil ! Avec un peu de réflexion, il est facile de le deviner. « …froid ? ». Hein ? Que ? De quoi ? Qu’est-ce qu’il se passe ? Ououh ! Debout Karen ! Ne l’as-tu donc pas vu ? Le jeune homme généreux qui t’a prêté cent yens il n’y a pas si longtemps. Non, elle ne l’avait pas vu arriver et seule la fin de sa question passa au travers des pensées de l’américaine. Froid ? Pourquoi froid ? Pas le temps de développer plus que ça que déjà un appareil photo apparu devant elle et lâcha le bruit habituel de ces appareils-là. Karen avait des yeux surpris, gros comme des balles de tennis. Tout était allé bien trop vite pour elle. Et quelle tête elle allait avoir sur la photo… Mais bref, sa réaction ? Elle pointa ce cher monsieur du doigt avec étonnement :
- Ahhhhhhhhhhhhh ! Tu m’as prise en photo ?! M-mais ! Fallait pas le faire aussi vite ! Je n’ai même pas eu le temps de prendre la pose ! C’est pas bon ! Et puis c’est pas justeuuhhh !
Ah, politesse, formalités, où êtes-vous donc passé ? Malgré son fort accent, ce qu’elle avait dit était tout à fait compréhensible. Mais n’empêche, il aurait pu attendre ! Lui laisser le temps de comprendre, de réfléchir. Qu’elle voit quelle pose faire. Et puis, pourquoi la photographier d’abord ? Encore un nouveau mystère. Mais Karen ne réfléchit pas plus. C’était pas juste, que lui ait une photo d’elle et pas le contraire. Et puis, pour la peine il fera une photo avec elle ! La jeune fille remis une mèche de cheveux derrière son oreille et sortit de sa poche… Tadaa ! Son téléphone portable. Elle se dépêcha de le mettre en mode photo et s’approcha du jeune homme qu’elle saisit par le cou pour coller sa tête contre la sienne. Malgré la différence de taille, d’autant plus qu’elle n’avait plus ses talons, elle put se remonter à peu près à son niveau avec quelques efforts. Ainsi, elle prit une photo. Assez rapidement avant de le lâcher et de lui tirer la langue :
- Moi aussi je peux le faire !
Elle lâcha un sourire puis décida au moins de voir le résultat de sa photo. Elle fut assez surprise de voir que le bas de sa tête avait été coupé. Ô malheur, elle était trop basse. Si seulement elle n’avait pas cassé ses chaussures… Elle jeta un sale regard vers le sac qui contenait les souliers traîtres. Sacs qu’elle avait posés tout près d’elle. Il faudrait qu’elle leur trouve un coin, d’ailleurs. A l’abri des voleurs de préférence. Alala ! Quelle idée d’aller dans un parc d’attraction avec des bagages. Mais pour le moment, il y avait mieux à s’occuper. Sa tête. Sa tête était coupée ! Quelle déception ! Non. Elle ne pouvait pas garder une photo avec sa tête découpée. Elle lâcha un gémissement déçu avant de reprendre la parole :
- Dis, tu veux pas en refaire une ? Je l’ai ratée. C’est trop moche ! Y’a que la moitié de ma tête, regardes !
Elle tourna le petit écran vers lui, pour lui faire voir son cliché. Vraiment, Dieu devait avoir une dent contre elle. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: I LOVE Japan ! ~ [PV : Yuki Tanaka] Lun 12 Jan 2009 - 2:06 | |
| Yuki avait cru passer une journée tout seul, comme un pauvre petit étudiant sans amis...que c'était triste ! Non...pas vraiment, en fait. Bien entendu, c'était toujours plus amusant en compagnie de quelqu'un, mais il n'allait pas déprimer non plus, il venait d'arriver, il avait donc encore tout le temps de faire des rencontres, en espérant qu'elles soient un minimum intéressantes bien sûr ! Et en matière de rencontre intéressante, il allait bientôt être servi...En effet, alors qu'il faisait gentiment la queue devant les caisses du parc d'attractions, il tomba nez-à-nez avec une jeune fille d'origine étrangère, vêtue de façon bien légère pour la saison. En voilà une qui n'avait pas froid et pas peur de tomber malade...Une folle, en somme ! Car s'habiller ainsi en plein hiver alors que la plupart des gens grelotaient de froid et étaient vêtus d'épais manteaux, elle se promenait presque comme sur la plage ! De plus, il n'y avait décidément que les étrangères qu'on voyait porter des débardeurs...rares étaient les japonaises qui dévoilaient ainsi leur peau aux yeux de tous. En fait, montrer ses épaules, son décolleté et une partie de son dos était considéré comme vulgaire au Japon, du moins aux yeux des plus conservateurs. Résultat : les japonaises se cachaient, même en été. Certaines avaient même tellement peur de bronzer, qu'elles s'habillaient presque comme en hiver, manches longues, pantalon long, grand chapeau ou casquette...certaines portaient même des gants pour éviter que le moindre rayon de soleil n'entre en contact avec leur peau ! C'était inouï et beaucoup d'étrangers avaient du mal à comprendre ce genre d'attitude...Sans parler des kimonos d'été, ou yukatas, qui tenaient assez chaud quand même.
Enfin, ça ne sert à rien de s'étaler sur les habitudes vestimentaires des japonaises, mais à présent on comprenait peut-être mieux pourquoi tant de personnes regardaient la jeune étrangère d'un oeil choqué. Yuki ne s'en soucia guère, en fait, sa seule préoccupation était que l'inconnue ne tombe malade, ce serait tout de même fâcheux...Surtout que, à en juger ses bagages, elle venait d'arriver. Comment pourrait-elle pleinement profiter du pays si elle était clouée au lit avec de la fièvre ? Enfin...il n'eut pas le temps d'y songer davantage car la jeune fille venait de le supplier de lui prêter les cent yens manquants pour payer son billet d'entrée. Le jeune homme les lui donna avec plaisir, en précisant qu'elle n'aurait pas à le rembourser. Il n'allait pas faire tout un plat pour cent malheureux yens...
Le moins que l'on pouvait dire, c'était que la jeune fille semblait vraiment heureuse par cet acte de générosité, ses yeux pétillaient, un sourire radieux illuminait son visage alors qu'elle remerciait son bienfaiteur en lui prenant les mains. Là encore, n'importe quel japonais se serait senti mal à l'aise vu qu'au Japon, on évitait tout contact physique, surtout lors d'une première rencontre. D'ailleurs, Yuki trouvait toujours ça très amusant de voir certains étrangers faire la bise aux japonaises qui devenaient alors toutes rouges et ne savaient plus où se mettre. Ah...les pays et leurs coutumes...toute une histoire ! Bref ! Une fois que la jeune fille eut enfin payé et qu'elle entra au parc, Yuki acheta son propre billet et emboîta le pas de l'inconnue. Cette dernière était plantée là, comme figée, son regard allant dans tous les sens. Le parc était grand et il était facile de s'y perdre, sa confusion était donc normale. Tout du moins, elle avait l'air assez confuse de loin et de dos...
Toujours soucieux de la santé de la miss, Yuki s'avança donc vers elle et lui demanda si elle n'avait pas froid. Visiblement, elle ne l'avait ni vu ni entendu car elle paraissait très surprise et ne répondit d'ailleurs pas à sa question. Sans doute ne l'avait-elle même pas écouté...Enfin, pour l'heure, le jeune homme n'avait envie que d'une chose : la prendre en photo ! Et c'est ce qu'il fit, sans même attendre la permission. Après coup, il se demanda si c'était une bonne idée et il avait même peur que la jeune fille se mette en colère, mais ce fut tout le contraire, ou presque. Elle se mit légèrement en colère, certes, mais c'était uniquement parce qu'elle n'avait pas eu le temps de prendre la pose. A ces mots, Yuki ne put s'empêcher de sourire et allait lui proposer de refaire une photo quand elle lui sauta quasiment au cou, le forçant à prendre la pose avec elle. Autant dire qu'il devait faire une tête de parfait idiot sur cette photo vu qu'il avait été pris au dépourvu...mais comme ça ils étaient quittes, non ?
Il émit un petit rire, décidément fort amusé par cette drôle de fille lorsque cette dernière contempla sa photo avant de s'écrier qu'on ne voyait que la moitié de sa tête et que par conséquent, ce n'était pas bon du tout. Elle lui demanda ensuite s'il voulait bien refaire une photo avec elle pour rectifier le tir, s'adressant à lui sans la moindre politesse, ha...ces étrangers...Heureusement qu'elle était tombée sur Yuki, quelqu'un d'autre se serait sans doute senti offusqué. Mais lui n'en avait pas grand chose à faire, même s'il respectait les règles imposées par la société japonaise.
"Je suppose que ça peut se faire, oui. Et si tu veux, je ferai une nouvelle photo de toi ensuite."
Il esquissa un léger sourire alors qu'il s'adressait à elle. Il avait laissé tomber les politesses vu qu'il n'y voyait plus le moindre intérêt et puis, ils devaient avoir à peu près le même âge, alors à quoi bon s'embêter avec ça ? Bref, il se laissa gentiment prendre en photo avec la jeune fille pour la deuxième fois, faisant cette fois attention à ne pas faire une vraie tête d'idiot comme ça avait été le cas tout à l'heure, il avait d'ailleurs été plutôt horrifié en voyant la photo ! Une fois fait, il contempla une nouvelle fois l'inconnue de la tête aux pieds. Etrange, vraiment étrange...
"Tu ne m'as pas répondu tout à l'heure...Tu n'as pas froid comme ça ? Tu risques de tomber malade si tu te promènes comme ça toute la journée, pieds nus en plus ! Tu n'as rien d'autre à te mettre dans tes valises ?"
Décidément, il s'en faisait beaucoup pour la santé de cette petite...Mais il n'y pouvait rien, c'était dans sa nature, il était ainsi !
"Au fait, je m'appelle Yuki, Yuki Tanaka. Et toi ?" |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: I LOVE Japan ! ~ [PV : Yuki Tanaka] Mer 14 Jan 2009 - 17:10 | |
| Hé oh ! C’est bon, fait pas cette tête de zombie. Karen était assez catastrophée elle-même, elle cru à l’apocalypse en voyant l’expression du jeune homme. Ok, c’était moche. Mais elle était horrible à ce point ? Nan, vraiment ? Ce n’est pas que Karen se sentit vexée, non. Plutôt deux fois plus paniquée. Même si la tête du japonais était assez drôle, il lui fallait une autre photo. Maintenant, tout de suiteeeuhh !!! Elle avait déjà remis le mode photo de son téléphone, armée, prête à faire feu, hé hé. Cette fois, tu n’y échapperas pas. Mais Karen lui avait demandé. Normal donc qu’elle attende sa réponse, savoir si cela lui convient ou pas. Mais décidément, c’était une âme généreuse, ce garçon. Il accepta avec un sourire sa demande et proposa de faire ensuite une nouvelle photo d’elle. Hmmm… Tant mieux. Comme ça, elle sera prise en photo avec la pose. C’était tout de même bien plus commode. Mais en attendant, il avait accepté une nouvelle photo. Alors autant la prendre. Karen ne se gêna pas le moins du monde et pris la pose de la même façon que la première fois, grand sourire pour la photo. Elle le prit donc par le cou en le ramenant contre elle, faisant bien attention à la différence de hauteur, histoire que la catastrophe ne se répète pas. Elle lâcha un « Cheeeeeese ! » avant d’appuyer sur le bouton. Alors, heureux ? Enfin, elle va te lâcher un peu. Du moins le temps d’observer ce nouveau cliché. Ah ! Elle était entière. Bonne nouvelle. Hmmm… Lui, il n’avait par contre pas du tout la même tête. Rah ! Dommage. Elle le trouvait plus marrant, sur l’autre :
- Hmmm, je crois que je vais garder l’autre aussi. T’as une tête bizarre dessus, c’est sympa.
Elle lui adressa un grand sourire. Elle était contente, elle avait ses photos. Bon, et maintenant ? Il fallait qu’il fasse une photo d’elle ! Quelle pose prendre ? Peut-être un truc simple, avec les « v » de la victoire. Elle aimait bien faire ça. C’était gamin mais ça la faisait marrer. Hmmm… Ou bien une pose naturelle. C’était idiot. Héhé, une pose comme les mannequins sur les magazines. Non non non non ! Elle ne pouvait pas. Elle n’avait rien d’un mannequin, après tout. Et puis, elle n’était pas assez squelettique pour ça. Ca rendrait pas pareil. Mais ça pourrait être fun. Rien que pour voir la tête de monsieur en face. M’enfin, on verra ça plus tard, semblerait-il. Ce bien gentil garçon n’était pas décidé. Il préféra poser une question avant cela. Une question pertinente, puisqu’il lui demanda si elle n’avait pas froid. Froid ? Tiens, ça lui rappelait quelque chose, ça. Froid. Hmmm… Pourquoi aurait-elle froid ? Elle n’y avait pas pensé. Mais maintenant qu’on le lui disait, il était vrai que personne autour d’elle n’était vêtu aussi légèrement qu’avec un débardeur. Il y avait des écharpes, des gros manteaux. Mais non, pas de débardeur. Pourtant, depuis qu’elle était ici, elle n’avait pas trouvé qu’il faisait si froid que ça. Quant à ses pieds, c’était normal, non ? Le sol n’était pas franchement brûlant en même temps. Croyez cela possible ou non, mais Karen n’aurait jamais cru qu’il puisse faire froid ici. Du moins, jusqu’à maintenant. Pourtant, elle n’était pas particulièrement résistante au froid, au contraire. C’était juste qu’elle n’avait pas imaginé ça comme ça. Mais un petit vent froid, bref, la fit changer d’avis. Elle se mit à grelotter, claquer des dents et se replier sur elle-même, croisant les bras :
- Ahh ! Ca gèle !
Avec une petite grimace, elle jeta un regard vers sa valise noire et se précipita dessus. Elle ignora la présentation du garçon nommé Yuki. Mais pas d’inquiétude, elle avait entendu et compris. Par contre, retenu, je ne promets pas. Même si c’était plutôt simple, Karen et les prénoms, hein ! Mais elle ne lui répondit pas. Non, pour le moment, y’avait plus urgent. Donc désolée mon cher, tu attendras ta réponse un petit moment. Karen était maintenant devant son bagage qu’elle s’empressa d’ouvrir. Et petite rigolote, la valise était à la verticale. Et c’était bien intelligent de l’ouvrir ainsi. La suite est simple. Ses vêtements, ses petites affaires, ses réserves de bonbons. Tout commença à tomber et s’étaler sur le goudron sale et glacé. Karen aurait bien juré pour le coup, mais elle ne pensa qu’à mettre un pull, au moins. Elle ne mit pas longtemps à trouver son bonheur et empoigna un pull violet avec un ours dessus. Bon, elle n’avait pas le temps de faire de manières. Elle enfila donc le vêtement chaud, recouvrant ainsi ses bras et ses mains entièrement. Particularités de ce pull : il est deux fois trop grand, elle ne le porte jamais en public, mais il tient super chaud et le nounours dessus est choupi. Après, il lui fallait quand même quelque chose pour ses pieds. Quitte à s’habiller au beau milieu d’un parc d’attraction.
Elle fouilla un peu et pris une paire de chaussettes et de baskets. Non, elle ne faisait pas attention au reste par terre. Elle leva une jambe, maintenant plus ou moins son équilibre pour enfiler une première socquette et fit de même pour la seconde, avec quelques gémissements et pertes d’équilibre. La même scène se répéta pour les baskets, alors qu’il lui fallait sautiller sur une jambe pour garder l’équilibre. Soulagement lorsqu’elle eut fini. Elle grimaçait toujours, elle avait toujours froid, mais c’était mieux. Elle avait moins mal aux pieds déjà. Mais un manteau ne serait pas de refus. Le sien devait être dans sa valise. Elle commença à écarter les vêtements, aussi bien par terre qu’à l’intérieur de la valise. Elle chercha, chercha. En vain. Elle avait oublié son manteau chez elle. Gourde ! Bon, elle allait mettre un deuxième pull. Comment ? Vous en avez marre ? Mais non voyons. Elle retira le pull violet pour avant en mettre un noir, pile à sa taille et remit le plus grand par-dessus, comme si son petit manège d’avant n’était pas suffisant. Rah, qu’on est bien dans ses pulls. Comment ? Vous me dites qu’on la regardait d’un œil bizarre ? Bon, maintenant c’était bon. Elle pouvait retourner voir… euh… Yuri ? Nan… Yu… Yu… Un truc en « yu », ça au moins c’était sûr. Mais, deux secondes… Ses affaires, elles traînaient toujours par terre, nan ? Elle regarda le sol. Ah ! Un peu et elle oubliait ça ! Karen se retourna rapidement et commença à ranger ses habits, en vrac dans la valise.
Et allons-y, vite ! Elle les jetait presque et tout s’entassait. Tant et si bien qu’au final Karen ne put la refermer. Ce fut avec une jolie grimace qu’elle constata cela en voulant tirer la fermeture-éclair. Elle tira comme une forcenée. Alala. Ce n’était pas son jour décidément. Et le pauvre Yu -car Yu, c’est tellement moins compliqué !- qui devait se sentir délaissé, à côté de cette folle. Rah non ! Imaginez qu’il parte comme ça, sans un mot ? Non ! Karen ne voulait pas qu’il reparte maintenant. Il était gentil, et elle ne l’avait même pas remercié. Elle n’était certes pas bien polie à côté des japonais, mais elle n’était pas genre à n’adresser aucun remerciement. Ce serait vraiment n’importe quoi ! Non, elle n’a pas été élevée comme ça. Et bien, il fallait mieux le faire maintenant, avant d’oublier ou qu’il fuit. Elle laissa donc tomber sa valise et se retourna vers lui. Elle se mit en face de lui et afficha un nouveau sourire :
- Merci, hein !
A bien y penser, cette phrase sonnait comme si elle allait partir. Mais non, hein ! Elle, elle adorerait rester en ta compagnie, mon cher Yu. Mais juste… voilà quoi. Faut mieux le dire avant de ne plus y penser. C’est comme sa présentation, qu’elle pensait faire après avoir mis un pull. Elle n’y pensait plus, à ça.
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| Sujet: Re: I LOVE Japan ! ~ [PV : Yuki Tanaka] Mer 14 Jan 2009 - 20:20 | |
| Yuki pensait déjà avoir tout vu, mais c'était sans compter sur la personnalité assez...comment dire ? Loufoque ? Extravagante ? Enfin soit...c'était sans compter sur la personnalité unique de cette jeune fille ! Le jeune homme était loin d'être au bout de ses surprises, comme la suite des événements allaient bientôt le démontrer. Pour l'heure, petite séance photos entre les deux adolescents. Certes, Yuki n'aimait pas plus que ça être pris en photo, alors qu'il adorait se retrouver derrière l'objectif...enfin, c'était souvent ainsi pour les photographes. Quoiqu'il en soit, il se prêta volontairement au jeu de la jeune fille, après tout, il lui devait bien ça, après l'avoir prise en photo sans prévenir et sans demander la permission. Seulement voilà, la photo prise par la miss était totalement ratée. Yuki faisait une tête d'idiot et celle de l'adolescente était coupée ! Evidemment, il fallait en refaire une et ce fut de bonne grâce que Yuki accepta donc de poser une nouvelle fois.
Comment ça, elle allait garder l'autre photo aussi parce qu'il avait une tête bizarre dessus ?? Elle se moquait de lui ou quoi ? Enfin...si ça l'amusait...Il poussa un petit soupir, résigné à son sort, avant de finalement proposer à la jeune fille de la reprendre en photo ensuite puisqu'elle avait semblé si malheureuse, si si, de n'avoir pu prendre la pose. La voilà donc qui semblait réfléchir durement, sans doute se demandait-elle quelle pose adopter...Que de soucis, n'est-ce pas ? Il n'y avait rien de plus important que ça, n'est-ce pas ? Non, absolument rien ! Mais il n'y avait pas que ça...A force d'observer la toujours inconnue, Yuki commençait à avoir encore plus froid, déjà que rester immobile ainsi ne l'aidait pas, là c'était pire encore ! Il demanda donc à son interlocutrice si elle n'avait pas froid comme ça, à noter qu'il le lui demandait pour la deuxième fois, c'est très important à préciser ! (si si)
La réaction de la jeune fille fut assez comique, quoique inattendue. En effet, elle sembla marquer un temps, comme si elle essayait de saisir tout le sens de la question de Yuki. C'était presque comme si elle ne s'était pas rendue compte du froid et qu'elle ne l'avait même pas remarqué. On pourrait croire qu'une telle chose était pratique au fond, mais en réalité ça pouvait s'avérer très dangereux. Si on ne ressentait plus le froid, cela ne voulait-il pas dire qu'on était en hypothermie ? Bon..c'était sans doute un peu exagéré étant donné que la fille en question semblait se porter très bien et n'était même pas bleue, étonnamment...sauf peut-être ses pieds...pauvres petits pieds...ils devaient souffrir ceux-là... Alors que Yuki s'apitoyait donc sur le sort des pieds de cette fille, cette dernière s'exclama soudain qu'il faisait froid, non, que ça gelait ! Ah ? C'était seulement maintenant qu'elle s'en rendait compte ? Cette fille avait vraiment un sérieux problème...enfin..l'essentiel était qu'elle s'en était rendue compte à temps ! Non, non...Yuki n'était pas du tout du genre à trop s'inquiéter...pas du tout, du tout !
Seulement, la scène qui suivit le tira de ses pensées et balaya les quelques inquiétudes qu'il avait pu avoir, enfin...disons que de nouvelles inquiétudes concernant la santé mentale de sa camarade venaient s'y ajouter... La voilà donc qui ouvrit sa valise de façon très impatiente et surtout très imprudente puisqu'elle n'avait même pas pensé à allonger sa valise avant de l'ouvrir. Résultat : toutes ses affaires se retrouvèrent bientôt par terre. Autant dire que les passants la regardaient d'un air suspicieux, tout en se demandant pourquoi cet idiot restait planté là à regarder la fille, au bord du fou rire ! Car c'était bien le cas ! Yuki se demandait même s'il n'avait pas atterri sur une autre planète tant ce qui se déroulait sous ses yeux semblait surréaliste. Il n'eut même pas le réflexe de proposer son aide pour ramasser les affaires, il restait simplement planté là, comme un idiot, à observer. La fille venait de sortir un pull beaucoup trop grand pour elle de sa valise, un pull avec une tête d'ours dessus. Là, Yuki ne put plus se retenir et se mit à rire doucement. Non, il ne se moquait pas, il trouvait juste ce pull très...spécial...rigolo aussi...voire même mignon...mouais !
Vint ensuite le tour des chaussettes et des chaussures. Là encore, tout un spectacle ! La fille se retrouvait à sautiller sur place pour essayer de mettre tout ça à ses pieds sans tomber. N'aurait-il pas été plus facile de s'asseoir sur sa valise, par exemple ? Mais apparemment, cette fille aimait se compliquer la vie pour rien ! Yuki se sentait complètement perdu, désarmé, il ne savait pas comment faire, comment réagir, il ne savait même pas s'il devait vraiment faire ou dire quelque chose. Certes, la situation l'amusait beaucoup, mais rester planté là comme un crétin...ça le faisait moyen ! Donc...pour faire quelque chose et surtout pour pouvoir en rire plus tard, peut-être avec l'étrange jeune fille, il prit son appareil photo, numérique, donc il faisait aussi caméra, et se mit à filmer la pauvre fille en train de batailler avec ses chaussures. Oh que c'était vilain de faire ça ! Il en profita aussi pour filmer les visages de quelques passants, ça en valait vraiment le coup d'oeil !
Bref, lorsque la jeune fille eut enfin mis ses chaussures, elle se mit à la recherche d'on ne savait quoi avant de finalement retirer son pull, en mettre un autre, puis remettre le fameux pull à ourson par dessus. N'avait-elle pas de manteau ? Visiblement non...Yuki arrêta enfin sa "caméra" et rangea son appareil dans son sac pour ensuite s'approcher un peu. Il n'était pas trop tôt ! Juste à ce moment, elle le remercia sur un ton qui le laissa dubitatif. Allait-elle partir comme ça ? De plus, elle ne s'était toujours pas présentée, avait-elle seulement relevé le nom de Yuki ? Quelque chose lui disait que ce n'était pas gagné... Bref, après s'être battue avec sa valise qui ne semblait plus vouloir se fermer, elle se contenta de le regarder en souriant, un peu bêtement, il fallait l'avouer. Enfin...en matière de sourires idiots, Yuki ne valait pas mieux !
"Euh...Tu voudrais peut-être de l'aide pour fermer ta valise ?"
Bah oui, elle ne pouvait pas se promener avec une valise ouverte non plus ! D'ailleurs quelle idée de venir dans un parc d'attractions avec des bagages ! Enfin, au moins il pouvait essayer de lui venir en aide. Il s'approcha donc de la valise en question et commença à en retirer les affaires, ne se souciant nullement de ce qu'il pourrait y trouver, pour ensuite tout ranger de façon plus ordonnée. Il n'était pas vraiment du genre maniaque, mais il aimait bien l'ordre et le rangement et donc, ranger cette valise ne lui avait pris que quelques minutes avant de pouvoir la refermer. Il se tourna vers la jeune fille, un grand sourire tout fier, mais un peu idiot, aux lèvres.
"Et voilà ! C'est mieux ainsi, non ? Alors...est-ce que tu veux bien me donner ton nom maintenant ? Et me dire ce que tu fais là, avec tes bagages et...pas franchement habillée pour l'hiver ?"
Allait-il enfin pouvoir résoudre ce mystère ? Rien n'était moins sûr ! Son regard se posa à nouveau sur la jeune fille qui semblait vraiment avoir froid maintenant, malgré son gros pull.
"Et si on allait se mettre au chaud ? Tu dois mourir de froid ! Il y a un petit restaurant pas loin."
Et hop ! Ni une, ni deux, il prit la direction du restaurant en question sans attendre, la toujours inconnue allait accepter, il en était persuadé ! |
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| Sujet: Re: I LOVE Japan ! ~ [PV : Yuki Tanaka] Dim 8 Fév 2009 - 20:31 | |
| [Uwaaahhhh !!! Me voici me voilà !! Enfin ! °w°]
Et voilà ! Une bonne chose de faite ! Et oui mes chers, maintenant Karen était satisfaite, elle ne se sentirait pas coupable d’impolitesse. Elle ne continuerait pas sa journée l’esprit occupé par son manque de manière face à ce garçon. Elle l’avait remercié. C’est bon mon grand. Maintenant vis ta vie, cours, voles. Karen n’a plus de raisons de s’inquiéter. Quoique. Non, j’ai rien dit. Restes. T’as encore une photo à prendre. Karen avait oublié la fin de son prénom, de se présenter, d’aller fermer sa valise correctement, de trouver un plan. Mais non. Elle n’avait pas oublié la photo. Avec son grand sourire indélébile. Un sourire qui pouvait provoquer bien des sentiments en fonction de l’interlocuteur. Agacement profond ou bien une certaine joie. Mais jamais, jamais ce sourire n’avait laissé qui que ce soit indifférent. Sa naïveté désespérait certains et impressionnait d’autres. La voir sourire ainsi et tout prendre à la rigolade. On ne pouvait pas rester à la regarder sans noter cela. Lorsqu’on la connaissait un peu, il devenait évident que c’était naturel. Non pas une façade qui cachait un terrible passé. Un vrai putain de sourire ! Moi, narratrice, je trouve Karen aberrante. Courage ou bien ? On se demande...
Mais ne parlons pas de choses sérieuses. Ce n’est pas drôle et tout à fait inapproprié puisque ce personnage ne voyait que le bien partout. Ah ! Sacré Karen ! Mais ce sourire naïf n’était-il pas tout mignon ? Mais oui, ma ptite Karen, c’est mon ptit bébé, mon ptit chef-d’œuvre. C’est la plus mignonne et la plus mieux d’abord ! Non, non. Je ne vante pas les mérites de mon personnage en contradiction avec sa description physique. Mais bref. Où en étions-nous, dans cette fabuleuse rencontre ? Ah oui ! Le remerciement. Suivit d’une proposition de la part de Yu. Fermer sa valise ? Karen le laissa juste faire, la contourner afin d’atteindre son bagage à moitié ouvert –ou fermé selon vos préférences- . Puis elle l’observa faire, tranquille. Il sortait les affaires de diverses natures puis les rangeaient en ordre. Cela lui prit quelques minutes tout au plus.
Karen ne bougeait pas. C’était à son tour de rester plantée devant lui comme une idiote, bien que la situation soit clairement différente. Mais je vous rassure. Cette énergumène ne resta pas figée très longtemps. Sinon, sa réputation de bête de foire allait s’effacer. Elle prit donc son mobile et ce qu’elle fit fut très simple. En premier, elle reprit ce cher et généreux bonhomme en photo. Ben quoi ? Si ça lui faisait plaisir, de le faire. Puis il avait une tête marrante. Je ne vous cacherais pas que dans son esprit, les deux mots « dumb » et « face » revenait souvent. Non, non, ce n’était pas méchant. Il était d’ailleurs étonnant de voir le paradoxe entre le contenu de ses pensées et la manière dont elle y pensait. C’est juste que sa manière de sourire stupidement, et la photo faite plus tôt faisaient penser la jeune californienne de cette manière. Même si à ce niveau, il n’était pas bien différent d’elle.
M’enfin, n’y réfléchissons pas plus. Certaines choses chez elle sont des faits qu’il faut juste accepter. Au passage, elle profita de l’occasion pour revoir la photo n°1, la fameuse photo baptisée « Dumb Face ». Oh, il était pas si mal, ce cliché, de ce point vue. Elle lâcha un petit rire à la vue de la tête du jeune homme sur cette photo. Mémorable. Tout simplement, c’était mémorable ! Karen le pensait. Oui, elle le pensait même très fort. Ses joues commençaient à gonfler et a virer au rouge. Sa capacité à retenir un fou rire était de plus assez faible. Elle finit donc par se mettre à rire toute seule. Elle referma son téléphone et l’enfourna dans sa poche pour cacher son grand sourire entrouvert avec ses mains. Elle se retourna, tremblante et cacha ses rires. La voir ainsi courbée et tremblante était un spectacle étrange. Cependant, elle réussit à se contenir lorsque Yu revint vers elle après avoir fermé la valise sans soucis. Elle cachait cependant son sourire avec une main. Pourquoi d’ailleurs ? Par principe. Elle ne voulait pas le vexer. Imaginez ! S’il pensait qu’elle se moque de lui ! Alors il deviendrait méchant, sans doute ! Les gens n’apprécient pas ça, en général. Et puis il dirait un truc genre « Je veux plus jamais voir ta tronche ». Ce serait horrible ! Alors qu’elle avait trouvé un ami. Aussi vite en plus !
Pour Karen, chaque rencontre aboutissait immédiatement à une amitié. Les gens gagnaient très vite la confiance de cette petite. On avait déjà abusé d’elle bien des fois ! Pour faire le petit chien de la bande où d’autre choses de ce genre. Les commandes, elle les traitait avec le sourire. Lorsqu’on s’amusait à lui coller du chewing-gum dans les cheveux, son unique réaction était une joie certaine de revoir enfin Monsieur le Coiffeur. Bref, on se servait d’elle. Mais, si vous croyez qu’elle s’en rend compte, de ça ! Haha ! Laissez moi rire. Mais le sujet n’est pas là. De plus, je me répète, c’est ennuyeux. Elle l’écouta donc parler sans autres expressions qu’un regard amusé. Son nom ? La raison de sa présence ? Sa tenue ? A-A-A-A… De-Deux secondes ! Pas si vite ! Pas trop de questions ! Une à la fois, une à la fois ! Euh… C’était quoi la première ? Trop tard, un lapin avait attiré son attention. Son regard et son sourire radieux tourné vers la mascotte, l’homme déguisé en lapin. Mignooooonnn ! Avec ses p’tites quenottes ! Kyyyahhh ! Et sa queue en pompom et ses grandes oreilles blanches. Elle le regardait, complètement tombée sous son charme. Ai-je dit que Karen ne savait pas tomber amoureuse… Hmmm… J’ai menti. Pour les choses inutiles, elle savait. Même si ce n’était pas vraiment ça, on s’en rapprochait dangereusement. La bouche grande ouverte, elle observait cette mascotte. Troooppp mignon ! A tel point qu’elle ne put rester muette :
- Il est trop mignon ! La mascotte ! Elle est mimi !
Et quelle réponse ! Et non, mon cher Yu, tu n’auras pas de réponses. J’ai tendance à faire poireauter les gens, niveau présentation. J’aime bien, ça fait chier les persos des autres -et surtout les joueurs qui se cassent en deux pour trouver des qualificatifs, héhé-. Karen était concentrée sur l’adorable bouille du lapin. Bien que son ours était bien plus adorable ! La réaction de Yu ? Désespéré ? Peut-être. Il réagissait comme il voulait. De toute façon, Karen n’y pensait pas même une seconde, bien trop occupée à choisir entre le lapin et son ours. Lequel était le plus mignon ? Dur choix… Elle n’eut, de toute façon, pas le temps de trancher. Yu proposait d’aller au chaud, dans un restaurant. Bonne idée ! Et tout d’un coup oubliés les ours, oubliés les lapins. Monsieur partait déjà, il fallait se dépêcher ! Elle commença à s’engager mais repensa à ses bagages qu’elle ne devait pas laisser tomber. Mince, mince ! Non, non ! Ne pars pas Yu ! J’arrive !
Paniquée, elle attrapa deux sacs, de livres dans les mains. Et par précipitation, comme elle ne sut comment prendre sa valise à roulettes, elle attrapa la poignée avec les dents, et commença à tirer, en marchant à l’envers. Elle tentait en même temps de tourner la tête afin de suivre le jeune homme. Mais avec la poignée dans le bec… Dur, dur. Et malgré sa mâchoire à toutes épreuves, ça faisait mal aux dents ! Après quelques mètres, tirant avec intensité sa valise vers elle, marchant vers l’arrière avec difficulté, à cause du poids bien sûr, elle s’arrêta, ayant plus ou moins rattrapé ce cher monsieur. Elle lâcha tout d’un bloc et courra devant Yu pour le stopper. Elle ne dit pas un mot, essoufflée, respiration saccadée, joues et nez rougis par l’effort et le froid. Elle posa cependant, avec ce qui lui restait de force, ses mains sur le torse de ce jeune Monsieur et le poussa pour le ramener au niveau des bagages puis enfin s’expliqua :
- Yu ! On fait une pause ! Je suis crevée !
Ben oui. Faire cinq mètres avec autant de lourdes charges était trop pour la frêle jeune fille qu’elle était. Puis, toujours dans la description des actions, Karen se courba, pliant les genoux et laissa retomber ses mains sur ses cuisses afin de souffler. Rah ! Elle n'en pouvait plus de marcher avec tout son bordel ! Et puis, restaurant ou pas, elle ne pouvait plus marcher. Il fallait avouer qu’un restaurant, c’était motivant, mais pas à ce point. Quoique. Un restaurant japonais. Une occasion. Et puis, Karen n’était jamais contre un petit truc à manger. Mais ses jambes. A mais si bien sûr ! Karen avait la solution ! Elle reprit son souffle encore une ou deux secondes puis contourna le jeune homme avant de se relever sur la pointe des pieds. Puis elle appuya ses mains sur ses épaules :
- Dit, Yu, dit ! Tu me portes ? S’il te plaaaîitttt !
Elle se faisait implorante. Non pas franchement pour le faire céder où quoi que ce soit. Ou profiter de sa gentillesse. Non, et de toute façon, elle était prête à lui rendre sa gentillesse en temps voulu. C’était bon, comme ça, non ? |
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| Sujet: Re: I LOVE Japan ! ~ [PV : Yuki Tanaka] Mar 10 Fév 2009 - 1:27 | |
| Pauvre petit Yuki qui ne savait pas du tout dans quoi il s'était embarqué et ce dès l'instant où il avait accepté de dépanner cette pauvre petite étrangère perdue. Ah, son grand coeur allait le perdre un jour...ce jour serait-il donc déjà arrivé ? Quelle horrible tragédie ! Non, bien sûr que non ! Il en fallait bien plus pour décontenancer Yuki ou pour lui faire perdre tout espoir, pour qu'il se décourage et prenne la fuite en moins de deux. Non, il aimait les gens qui sortaient du lot, ceux qui n'étaient pas tout à fait comme les autres, ceux qui lui rappelaient si bien que chaque personne était unique et non une sorte de mouton qui ne faisait que suivre son troupeau par peur de s'égarer ou d'être totalement exclu. En observant Karen, l'adolescent pouvait d'ores et déjà affirmer qu'elle faisait partie de ces personnes...différentes, mais attention ! Différentes dans le bon sens du terme ! En parlant de ça...il ne connaissait toujours pas son prénom...(mais comme l'auteur n'a pas voulu désigner la p'tite autrement, son prénom apparaît quand même!)
Bref, étant donné que Yuki était quelqu'un de très gentil et généreux, parfois peut-être même trop, il s'était porté volontaire pour aider la jeune fille à fermer sa valise. Tout un art, je vous dis ! Il n'était pas du tout facile d'organiser ses affaires de façon à les faire toutes entrer dans sa valise en faisant bien attention à ne rien chiffonner, bien entendu. Enfin...dans le cas de cette fille, il était déjà trop tard pour ça...Certains de ses vêtements auraient besoin d'un bon coup de fer à repasser avant d'être portés...Alors qu'il s'affairait, l'air concentré, il ne remarqua pas que l'adolescente l'avait pris en photo en pleine action, en plein moment de gloire ! Comment aurait-il réagi sinon ? Et bien, on ne le saura sans doute jamais ! Ce qui était sûr, cependant, c'était qu'il fit de gros yeux et regarda un instant la jeune fille d'un air totalement idiot lorsqu'il l'entendit rire toute seule. Quoi ? Avait-il fait quelque chose de drôle ? Se moquait-elle de lui parce qu'il savait manifestement ranger une valise, chose qui était très rare pour un représentant de la gente masculine ?
Une fois terminé, il s'avança donc vers la jeune fille d'un air interrogateur. Mais quelque chose lui disait qu'il ne saurait jamais pourquoi elle avait ri comme ça. Certes, elle tentait de se retenir, mais c'était plutôt peine perdue. Et puis, lorsqu'on se retrouvait face à quelqu'un qui se mettait carrément les mains devant la bouche pour s'empêcher de rire et qui donc devenait toute rouge, on ne pouvait pas parler de discrétion ! Il décida de passer outre, même s'il avait vraiment très envie de connaître cette fameuse raison, après tout, il avait envie de rire aussi ! Mais quelque chose lui disait que s'il restait en compagnie de cette fille, il aurait encore bien d'autres occasions de rire ! Soudain, elle se mit à crier telle une petite fille excitée devant le jouet de ses rêves. Interloqué, Yuki tira une nouvelle fois une tête d'ahuri avant de comprendre que le "il est trop mignon!" était destiné à une mascotte qui venait de passer par là. Un type déguisé en lapin géant...très mignon, en effet...autant dire que Yuki ne partageait pas vraiment ce point de vue, même si ça aurait sûrement été le cas s'il avait une dizaine d'années ou moins...
Il ne répondit rien à cette exclamation qui, manifestement, venait du coeur. Au lieu de cela, il s'inquiéta plutôt de l'état de cette jeune fille qui ne lui avait toujours pas révélé son nom. Ah, quel idiot ! Il aurait dû chercher des indices sur ou dans sa valise ! On avait toujours son nom quelque part quand on voyageait, histoire de ne pas perdre ses valises...Mais il était trop tard pour ça maintenant et la jeune fille tremblait comme une feuille, même si cela ne semblait aucunement la déranger. Néanmoins il était presque certain qu'elle allait tomber malade si ça continuait comme ça et ce serait bien dommage, surtout lorsqu'on venait d'arriver et qu'on visitait un pays pour la première fois. Yuki repéra donc un petit restaurant pas loin et proposa à la jeune fille de s'y rendre pour se réchauffer. Il n'avait même pas attendu sa réponse et avait commencé à se diriger vers l'endroit en question, se déplaçant cependant assez lentement pour que la toujours inconnue puisse suivre et puis, il ne pouvait pas courir non plus...
Il avait été loin de se douter de ce qui allait suivre...Ayant totalement oublié que la jeune fille possédait pas mal de bagages en dehors de sa valise, il n'avait donc pas proposé son aide. Mais lorsqu'il la vit se planter devant lui, totalement essoufflée, il se rendit compte de son erreur. Un peu tard, très cher !
"Mais calme-toi, je ne vais pas m'en aller !"
Elle avait effectivement un petit air paniqué, comme si elle avait peur qu'il s'en aille en la laissant là, toute seule, parmi tous ces étrangers, livrée à elle-même dans ce monde dangereux qu'était le parc d'attractions ! Oui bon, c'était un peu exagéré, surtout qu'il était lui-même encore un étranger pour elle. Après tout, ils n'avaient encore guère eu l'occasion de vraiment se parler et il ne connaissait toujours pas son nom ! Alors qu'il s'apprêtait justement à lui proposer de porter un ou deux bagages, la jeune fille posa ses mains sur ses épaules et lui demanda de la porter en le regardant avec des yeux implorants. La porter ? Pourquoi ? Elle était assez grande pour marcher, non ? Et puis, comment pourrait-il porter les affaires s'il la portait, elle ?
"Euh...Ce n'est pas loin, tu sais. Et il faut penser à tes affaires. Je vais porter tes sacs, tu n'auras plus qu'à tirer ta valise. Tu peux le faire, non ? Et...si tu y tiens vraiment, je te porterai...plus tard."
Quelle mouche l'avait donc piqué ? Etait-ce ces grands yeux implorants ? Il n'en savait rien et au fond, il s'en moquait pas mal. Difficile à croire que cette fille était plus vieille que lui ! Un an, certes, mais c'était un an quand même ! Quoiqu'il en soit, il fit doucement lâcher ses épaules à la jeune fille et alla chercher ses affaires pour les porter, ne laissant à l'autre que sa valise qu'elle pourrait tirer derrière elle sans problèmes. Comment avait-elle donc fait pour arriver jusqu'ici, chargée comme elle l'était ? Il esquissa un sourire, amusé par la situation, puis reprit son chemin en espérant que l'inconnue n'allait pas se vexer et le suivre...
"Allez, viens ! Tu seras toute bleue si tu restes dehors plus longtemps ! Je vais même t'inviter à manger !"
Comme elle n'avait pas eu assez d'argent pour payer l'entrée, il allait de soi qu'elle ne pourrait plus se payer quoique ce soit de la journée...mais comment ferait-elle pour la suite de son séjour ? Enfin, pour l'instant, il y avait plus important. Alors qu'il était presque arrivé au restaurant, la mascotte de tout à l'heure refit son apparition et lui bloqua le chemin. Un peu agacé tout de même, Yuki lui demanda poliment de le laisser passer, mais le lapin en bougea pas et le fixa de ses grands yeux...avant de tendre les bras et de crier "cââââliiiin!" pour ensuite se jeter sur Yuki et le serrer fort contre lui. Le jeune homme laissa tomber les affaires de la jeune fille sous le coup de la surprise et aussi du choc de se retrouver écrabouillé entre les bras d'un lapin géant.
"Aaaah ! Mais lâche-moi ! J'étouffe !" |
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| Sujet: Re: I LOVE Japan ! ~ [PV : Yuki Tanaka] Mar 10 Fév 2009 - 23:51 | |
| Il avait tout accepté jusque là. Oui, tout. Pourtant, Karen n’était pas du genre capricieuse ou enfant gâtée. Juste le genre… enfant tout court. Elle aurait bien aimé monter sur son dos. Ca lui aurait bien plu, à elle. En plus, il était grand. Là-haut, elle aurait été bien. Elle aurait pu observer les gens, leurs visages et leur inventer des vies, des aventures. Avec elle, les gens vivaient de belles choses. Certains étaient riches, d’autres un peu plus pauvres mais tout de même comblés par la vie. Oui, ils avaient tous de belles vies sans problèmes. Comme l’était la sienne. Ils avaient de la chance. Mais malheureusement, Karen ne pourrait pas faire cela aujourd’hui. Non, car Yu refusa sa demande. Enfin. Refusa. Ce n’était certes pas aussi tranchant. Il avait donné dans la subtilité en proposant de porter ses bagages. Et puis il avait dit qu’il le ferait plus tard. Et Karen n’oublierait certainement pas cela. Oh non, mon petit Yu ! Tu n’y réchapperas pas ! Tu vas la porter, ma ptite Karen, c’est moi qui te le dis ! Mais pour l’instant, que tu portes ses sacs suffira amplement.
Karen l’observait. Elle le laissait saisir les deux sacs remplis de livres et lui emboîter le pas. Elle n’avait pas répondu à ses remarques et questions et c’était contenté de le fixer avec son expression habituelle. Celle qui vous fait vous poser des questions quant au degré d’intelligence de cette fille. Cette expression, mélangée au sourire qui vous donnait cette impression qu’elle ne pigeait pas un mot de ce que vous racontiez. Ce regard rêveur. Karen dans son monde. C’était un beau tableau. Un tableau qui voulait tout dire. Karen n’avait pas écouté un broc de ce qu’il venait d’annoncer. Elle s’était donc tut, de toute manière incapable de réagir. Elle avait juste laissé faire sans bouger de sa place. Tranquille. Mais à quoi pensait-elle donc ? Là est toute la question. Assez rapidement, mademoiselle venait elle-même de soulever une question des plus importantes. Une question des plus vitales. Cette fameuse question : pourquoi les poissons ont-ils des nageoires ?
Comment c’était arrivé dans sa tête ? Bonne question. Et bien… Comme ça. Ca ne vous est jamais arrivé de vous perdre dans vos pensées et puis paf ! Y’a un truc qui vient vous titiller l’esprit ? Et bien voilà. Karen fixait ce garçon et tout d’un coup… Poissons. Non, Yuki, ne te vexe pas. Ce n’est pas toi en particulier qui lui a fait penser cela. Tu n’as pas du tout une tête de poisson ! Juste que… c’était tombé comme ça. Puis elle se mit donc à penser aux nageoires et… pourquoi ? Pourquoi ces poissons avaient-ils des nageoires ? Pourquoi ils n’avaient pas des bras à la place ? Après tout, les hommes arrivaient bien à nager avec des bras, des mains et des doigts ? Ah, mais des bras, c’était trop gros pour les poissons. Imaginez les poissons rouges avec des bras. Non, non. Quoique. A la limite, c’était juste une question d’habitude… Ah oui, mais du coup, si on mangeait les nageoires des poissons, ça deviendrait du cannibalisme. Et puis, comme les poissons vivent sous l’eau et que les hommes non, alors nager tout les jours avec des bras serait plus difficile et fatiguant, non ? Et puis, les poissons risquerais de se donner des baffes, tant c’est encombrant.
Non… Alors… Des pattes de canards ? Les canards ont les doigts palmés. Ce serait plus commode de nager avec des doigts palmés, non ? Les canards ça nage, non ? Ah ! Mais ça ne nage pas sous l’eau… Quoique… Si ! Karen en avait déjà vu au parc, à Los Angeles dans l’étang. Ils plongeaient et remontaient ! Mais était-ce vraiment pratique ? Non. Sans doute pas. Quand on regarde un canard, on a l’impression que ses pattes sont raides, comme des bâtons. Mais avec quoi nagent-ils alors ? Hmm… Peut-être leurs ailes. Quand on y repense, les ailes des canards et les nageoires des poissons se ressemblent beaucoup. Peut-être que les poissons et les canards sont cousins ? Oh mais oui ! C’est pourquoi on voit souvent les canards sur l’eau ! C’est parce qu’ils cherchent leurs cousins qui sont sous l’eau ! Mais la question n’est pas là. Non… car il faut se rappeler tout de même que les poissons ne peuvent pas nager avec des pattes de canard. Karen se grattait le menton d’une main, à la recherche de sa réponse. Elle passait quelques noms comme les mouettes, les crabes ou les bernard-l’hermite… Mais finalement, elle s’arrêta sur la grenouille. Oui… Avec des pattes de grenouille, ça devrait le faire ! Mais, avec juste les pattes arrières, ou les pattes avant ? Non, ça ne marcherait pas avec une seule paire de pattes. Les pattes avant ne sont pas assez puissantes et les pattes arrière seraient trop difficiles à utiliser. Pourquoi ne pas mettre les deux alors ? Oui. Donc il faudrait que le poisson ait les pattes de grenouille. Ce qui fait que les poissons ressemblerait beaucoup à une étape de la croissance du têtard… Alors les poissons et les grenouilles aussi sont cousins ? Donc avec les canards aussi ! Mais bien sûr !
Fatiguant ? Non… A peine. Mais sans doute pas pour ce cher Yu qui devait avancer sans s’occuper de la rêveuse. Cette dernière, après que ce monsieur et commencé à partir avait inconsciemment, instinctivement empoigné sa valise pour la faire rouler, tout en le suivant. Tout cela la tête baissée, plongée dans son petit monde coupé de la réalité. Elle n’avait pas pris ses mots. Elle n’avait pas entendu ses remarques ou son invitation. Elle s’était contentée de le suivre tout en pensant à ses poissons. En plus, c’était bon à manger, les cuisses de grenouilles ! Y’avait que du bon à ce que les poissons aient des pattes de grenouille à la place des nageoires. Par exemple sur le thon, on pourrait faire des sushi avec et récupérer des cuisses géantes de thon ! En plus, on pourrait créer plein de nouveau plat, en imaginant que chaque sorte de cuisses ait un goût différent. Oui, surtout les japonais qui mangent énormément de poisson. Et puis Karen aussi, maintenant qu’elle allait habiter ici. Oui, ça serait bien !
Karen laissa échapper un petit rire discret, satisfait. Elle était contente. C’était tranquille, même si elle ne s’en rendait pas compte, ils étaient de plus bientôt arrivés au restaurant. Elle restait encore un peu rêveuse, mais une apparition soudaine vint la ramener à la réalité. Oui, une apparition qu’elle avait déjà vu un peu avant. Et un cri, tout mignon et tout gentil. Un lapin, tout beau tout mignon sauta presque sur Yu pour l’enlacer en s’exclamant qu’il allait faire un câlin. Karen regarda juste deux secondes la scène perplexe, sans prendre plus d’attention pour ses sacs de livres tombés brusquement à terre. Malheureusement pour la mascotte et le jeune homme, elle ne resta pas perplexe plus longtemps. Un grand sourire s’afficha sur son visage, une lumière pétillante s’alluma dans les yeux gris de la demoiselle qui ouvrit ses bras et sauta -littéralement- à son tour sur la mascotte :
- Têtard !!!! Trop choupiiiii ~ ♥ !!!!
Têtard ? Va savoir pourquoi, ce fut le premier mot qu’elle s’exclama bien haut en refermant ses bras autour des deux cous. Car dans sa lancée, elle n’avait pas juste enlacé la mascotte par le cou, mais Yu aussi. Et ainsi, par le poids tout de même conséquent de la jeune fille plus un certain élan, tous commencèrent à basculer, lentement sur le côté… |
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| Sujet: Re: I LOVE Japan ! ~ [PV : Yuki Tanaka] Ven 20 Fév 2009 - 16:02 | |
| Ah, si seulement Yuki savait ce qui se passait dans la tête de la petite Karen à cet instant...Qu'aurait-il donc pensé d'elle ? Qu'elle était complètement folle ? Qu'elle avait perdu l'esprit ? Bah...il l'avait déjà pensé à plusieurs reprises, donc au final, ça ne ferait pas vraiment de différence. Mais tout de même...se mettre à penser à des poissons et à leurs nageoires et patati patata...après l'avoir regardé...il y avait de quoi se poser des questions ! Yuki avait-il une tête de poisson ? Non, quand même pas ! Quoiqu'il en soit, il ne savait rien des intenses tourments auxquels la jeune fille était en proie et avait donc continué à avancer en direction du restaurant qu'il avait repéré quelques instants plus tôt. C'était tout de même assez irritant d'avoir l'impression que tout ce qu'il disait n'atteignait même pas cette fille, c'était presque comme s'il parlait à un mur...comme si tout ce qu'il disait rentrait par une oreille et ressortait aussitôt de l'autre. Pourtant, il avait été presque sûr qu'elle aurait sauté de joie ou qu'elle lui aurait adressé un grand sourire lorsqu'il l'avait invitée...mais rien.
Elle semblait totalement absorbée dans ses pensées et c'était sans doute presque un miracle qu'elle le suivit malgré tout, tirant sa valise derrière elle en regardant le sol. Une étrange image vint alors à l'esprit de Yuki. Une scientifique folle...oui, cette fille ressemblait à une scientifique folle en ce moment ! Vous savez, ces scientifiques qui passent leur temps à faire les cent pas dans leur labo en se parlant à eux-mêmes, en marmonnant des trucs incompréhensibles, complètement perdus dans leur petit monde à eux. C'était étrange de penser à une telle chose à cet instant, mais s'il avait su à quoi elle pensait, il se serait dit qu'il ne s'était pas imaginé quelque chose de trop éloigné de la réalité ! D'ailleurs il fut assez surpris que la jeune fille ait accepté son refus de la porter si facilement, il s'était presque attendu à la voir le supplier avec de gros yeux larmoyants. Mais sans doute se disait-elle qu'elle aurait bien le temps de se faire porter plus tard, comme Yuki le lui avait dit. Ah...mais dans quoi s'était-il encore fourré ! Yuki, tu te mets vraiment dans des situations impossibles parfois !
Il poussa un soupir imperceptible en avançant toujours d'un pas lent. Il ne tenait pas à perdre la jeune fille ni à glisser car on était en hiver...il y avait des restes de neige un peu partout et certains endroits étaient plus glissants que d'autres. Et puis pourquoi cette fille refusait de lui donner son nom ? Et pourquoi ne l'écoutait-elle jamais ?? C'était franchement irritant à la fin ! Mais bon, Yuki n'était pas du genre à s'énerver pour ça, en fait il trouvait même ça plutôt amusant. Oui, cette rencontre était une rencontre intéressante et amusante qui lui assurait presque de passer une bonne journée pleine de rebondissements, d'imprévus, de folie... Alors qu'il commençait à énoncer plusieurs noms dans sa tête en essayant d'imaginer lequel collerait le mieux à cette fille étrange, la fameuse mascotte refit son apparition et se dirigea droit sur lui en réclamant un câlin. Le pauvre Yuki n'eut même pas le temps de réagir qu'il se retrouva dans les bras poilus du lapin géant qui l'étouffait presque. Malgré les protestations du jeune homme, il ne semblait pas près de le lâcher, quelle misère !
Et voilà Karen qui rappliquait en s'écriant qu'il était "trop choupi". Mais qu'avait-elle dit juste avant ? "Têtard" ? Pourquoi "têtard" ?? Il n'y avait pas de têtard ici et ce...truc était un lapin, pas un têtard ! Enfin bon, Yuki n'eut pas vraiment le temps de se poser la question plus longtemps, et puis cela n'aurait servi à rien, il fallait être honnête. La jeune fille venait de leur sauter littéralement dessus, les entraînant lentement dans une chute certaine. Ah non ! Pas de chute ! Yuki ne voulait pas tomber, il détestait ça ! Après, il avait toujours du mal à se relever, alors il n'était pas question de se vautrer lamentablement par terre ! Cependant, le lapin le tenait si fort qu'il ne put pas se dégager et l'inévitable finit par se produire...tous trois se retrouvèrent par terre, affalés les uns sur les autres d'une façon vraiment pitoyable. Autour d'eux, les gens s'étaient arrêtés et les fixaient d'un air totalement idiot, d'autres se moquaient carrément d'eux, un sale gosse les montra même du doigt en se marrant comme un crétin. Non, ce n'était pas drôle, pas drôle du tout !
Mais si ce n'était pas drôle...pourquoi Yuki s'était-il soudain mis à rire aux éclats ? Bah, cela ne servait à rien de s'énerver de toute façon et puis il prenait toujours les choses du bon côté. Or, ce petit incident était plutôt drôle, non ? Et puis, sa chute avait été grandement amortie par le lapin géant qui, lui, se retrouvait en-dessous des deux adolescents. Ha ! Bien fait pour lui, tiens ! Yuki ne bougea pas et resta bien sur lui en le regardant d'un air amusé.
"Ha ! Tu vois où ça t'a mené, lapin crétin ? Je ne bougerai pas de là maintenant ! Ce sera ta punition !"
Et comme un sale gosse, il tira la langue au pauvre monsieur lapin, s'asseyant à cheval sur lui d'un air triomphant. Il n'en avait par ailleurs rien à faire d'avoir l'air d'un gamin, les gens pouvaient bien penser ce qu'ils voulaient ! Mais que faisait l'étrange fille ? Yuki tourna la tête et tomba nez-à-nez avec elle...Par la force des choses, non, par une attraction irrésistible, une envie incontrôlable, il lui pinça son petit nez en disant quelque chose du genre "Pouic Pouic !". Non, il ne se comportait pas du tout comme un gamin ! Et le pauvre lapin qui s'était mis à gesticuler sous les deux adolescents en émettant des sons plaintifs. Ahaha ! Il ne fallait pas commencer, mon vieux ! Lâchant le nez de la jeune fille, Yuki tira une nouvelle fois la langue au lapin avant de s'appuyer sur lui de ses deux mains pour s'aider à se relever, après tout ils ne pouvaient pas rester ainsi éternellement et puis la direction du parc ne verrait probablement pas d'un bon oeil qu'on maltraite ainsi leur mascotte. Pourtant, elle l'avait cherché !
Bref, au bout d'un moment, Yuki fut enfin debout et poussa un soupir de soulagement en se rendant compte que sa "jambe" n'avait pas bougé, ça aurait été fâcheux. Il n'en avait pas honte, mais il détestait se faire remarquer à cause de ça. Généralement, cela attirait la pitié des autres et c'était bien une chose qu'il ne supportait pas. Enfin, le pire avait été évité, même s'ils s'étaient bien faits remarquer... Il se tourna ensuite vers la jeune fille et lui tendit la main pour l'aider à se relever en espérant qu'elle n'allait pas lui faire un mauvais coup ! Il s'attendait à tout avec elle, vraiment à tout...Mais l'heure des bêtises était terminée, il fallait se réchauffer et manger quelque chose ! Oui, car Yuki commençait à avoir froid aussi maintenant et surtout...faim ! Son estomac se mit à faire des bruits étranges, voulant manifestement attirer l'attention de son propriétaire...Ha...Yuki, un vrai ventre sur pattes !
"Allez, viens ! Si tu veux, on rendra une nouvelle visite au lapin crétin après !"
Oui, bon, il n'avait pas vraiment envie de revoir cet idiot de lapin, mais quelque chose lui disait que ce dernier allait essayer de les éviter à partir de maintenant, et il aurait raison ! Bref, il se mit donc à la recherche des affaires de la jeune fille qu'il avait faites tomber à cause de cet idiot de lapin. Il espérait qu'elle n'avait rien de fragile là-dedans, sinon ce serait certainement fichu...en même temps, il n'avait pas entendu de bruit suspect au moment de la chute, c'était bon signe, non ? Enfin...même si quelque chose était cassé, il était prêt à payer, après tout, c'était un peu de sa faute. Une fois les affaires rassemblées, il se posta devant le restaurant et attendit la fille étrange (c'est ton nouveau surnom, Karen-sama ! :p). |
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| Sujet: Re: I LOVE Japan ! ~ [PV : Yuki Tanaka] Mer 25 Fév 2009 - 14:14 | |
| Hiyaaaaaaaaaa ! Et pouf ! Par terre, tout les trois ! Ah c’était beau. Tellement beau que les gens tournaient brusquement leurs regards et leurs pensées vers eux. Ils les regardaient fixement. Imaginez les, avec sans autre visage qu’un sourire en croissant de lune et deux petites étoiles scintillantes en guise d’yeux. Dites-vous bien qu’au vu du nombre de personnes, on se sentait comme observé, pire, analysé. Comme dans un laboratoire, pauvre petite souris cobaye destinées à être utilisées pour une quelconque recherche sur les cellules souches. Ah non ! Il était hors de question qu’elle se retrouve avec une oreille sur le dos ou va savoir quoi ! Alala… Mais que vais-je imaginer là ? Après tout, ces chers clients du parc ne les regardaient pas avides de sang. Par contre, ils les dévisageaient bel et bien. Comme si ils n’étaient pas de la même planète. Il était vrai que dans le cas de Karen, à la limite, du fait qu’elle était caucasienne, s’eut pu être accepté. Mais pour Yu ? Le pauvre Yu ! Lui était japonais, c’était clairement visible. Il n’y avait qu’à regarder sa tête. Alors pourquoi le regarder si étrangement ?
Karen était tombée sur le lapin, assez large pour accueillir le corps des deux adolescents dans ses pattes velues, douces, chaudes. La californienne pouvait disposer à loisir d’un bras de l’animal. Elle s’en servait présentement comme coussin pour la petite tête. C’était confortable… Les poils artificiels et la chaleur d’un être vivant. Plus l’hiver qui n’attirait pas beaucoup. Elle serait restée ainsi pour le restant de ses jours, si il n’y avait pas la grande roue qui l’attendait, ni tant de merveilles et un éventuel tout du monde une fois ses études terminées. Non, elle ne pouvait pas rester ici. Qu’allait donc se dire les quatrièmes années qui attendaient sans doute leur nouvelle élève. Et surtout, que pouvait bien penser le lapin de tout cela. Non, Karen n’y pensait pas, alors que la jeune fille se frottait contre la fourrure, les yeux fermés, bercée par la douce voix de son compagnon qui chevauchait la mascotte. Yu… Pensez qu’elle irait se demander s’il ne s’était pas fait mal durant la chute ? Pensez qu’elle remarquerait s’il était en train de souffrir le martyr juste à côté d’elle, toujours allongée sur le costume animé ? Non ! Elle était sur un petit nuage vaporeux, tout chaud tout doux, comme lorsqu’on est dans son lit et que l’on préfèrerait largement exploser le réveil plutôt que de se lever du nid douillet. Que la vie est cruelle. Car bien entendu, il lui faudrait se lever un jour. Et le plus tôt serait le mieux, vu la suite des évènements. Mais ne t’inquiète pas voyons. Tout va se passer, exactement comme tu l’as décrit !
Donc comme je disais, afin que tout rentre dans l’ordre, Karen s’était relevée, pour tomber nez-à-nez avec le jeune homme. Pour quelle raison avait-elle agit de la sorte ? Alors qu’elle était si bien couchée sur le lapin ? Et bien vous savez, toujours pour utiliser la même scène, lorsque vous êtes dans votre lit, et que vous êtes bien. Vous finissez toujours par vous levez. Par obligation. Cette sensation que si on ne se lève pas, on n’aura pas le temps. Pas le tems de faire ceci, de faire cela. Voilà pourquoi la miss s’était relevée. Et Yu, après l’avoir vue, sans raisons précises, lui pinça le nez en faisant « Pouic pouic ». Karen restait interloquée par ce geste. Pourquoi lui avoir pincer le nez, pour le relâcher juste après ? Remarque, il était préférable qu’il la lâche, avant qu’elle ne puisse plus respirer. Ce serait fâcheux. Elle ne bougea pas, fixant intensément le jeune japonais qui maintenant tirait la langue à la mascotte. Elle ne comprenait pas ses gestes. Peut-être qu’il faisait du théâtre. C’était un comédien qui avait déjà joué une scène similaire et il la refaisait maintenant, en guise de souvenir. Elle esquissa un sourire à cette idée. De toute façon, elle n’irait idée se plaindre, c’était rigolo. D’ailleurs, elle allait faire pareil ! Elle commença tout d’abord à s’entraîner, tentant d’imiter les yeux bridés. En fait, c’était le plus important. Car il fallait qu’elle le fasse bien ! Après tout, Yu avait les yeux bridés. Donc si elle souhaitait l’imiter, il fallait qu’elle ait les mêmes yeux.
Le temps qu’il se relève, elle attendait son tour impatiemment. Puis une fois ce cher monsieur debout, elle chevaucha à son tour le lapin et fit sa grimace. Toute contente, elle tourna son regard vers le jeune homme. Puis elle vit une main. La main du beau chevalier servant qui proposait son aide à la magnifique princesse. Karen trouvait cela beau. Si beau qu’elle lui prit la main, mais ne lui laissa même pas le temps de la tirer pour la remonter. Nan ! Grande fille, elle se leva en s’appuyant à son tour sur la mascotte, rapidement. Mais non, Yu, tu n’es pas complètement inutile dans l’histoire. En effet, l’américaine manqua de retomber vers l’arrière en se relevant. Elle bascula et s’agrippa à monsieur, relâchant sa main pour aller chercher la manche du manteau de son nouvel ami d’il y a même pas 20 minutes, et se rattrapa. C’était moins une. Mais bon, passons, puisqu’elle lâcha finalement le manteau. Et pendant que lui s’affairait à rassembler les bagages, elle regardait le lapin repartit en grognant. Il enleva même la tête du costume. Choc ! L’homme à l’intérieur n’avait rien de mignon. Ses traits étaient durs, il avait un nez crochu et de la barbe. Et sa voix proliférant diverses insultes était grasse. Déception. Karen posa ses mains sur son visage pour ne plus voir la scène. L’horrible scène. Et elle se retourna, faisant dos au « lapin ». Puis voulu aller se plaindre à Yu. Tant qu’à faire. Lui était déjà prêt à entrer dans le restaurant. Restaurant. Bonne idée. Comme ça, elle n’aurait plus à supporter la vue du faux lapin. Elle se pressa, attrapa sa valise à roulettes et se posta près de Yu, qui attendait bêtement devant la porte. Sans plus de cérémonie, elle attrapa un des sacs et pris ainsi la main du garçon avant de le tirer à l’intérieur du bâtiment :
- Allez ! Il faut se dépêcher, se dépêcher ! Après il faut prendre la photo, et tu dois me porter ! Et après on ira sur la grande roue ! Tu viendras avec moi, hein, Yu ?
C’était plus une affirmation qu’une demande. Si il ne voulait pas, elle ne le forcerait pas. Mais elle avait tellement envie !!! Elle ne pourrait jamais sortir de là sans être passé par la case grande roue. Et maintenant qu’elle avait quelqu’un, autant le faire avec lui. Ce serait plus amusant ainsi. Une fois que sacs et adolescents furent à l’intérieur, ce fut comme une arrivée au paradis. Il faisait bon, une pièce chauffée, bien que bruyante. Mais c’était normal, dans un restaurant. Entre parenthèses, même si on ne le voit pas, elle a complètement zappé le lapin. M’enfin, passons. Elle posa sa valise et le sac de livre dans un coin de la pièce, à juste quelques mètres et fit de même en prenant le deuxième sac des mains de Yu. Comme hyperactive, elle alla s’agripper au bras de son pseudo grand frère. Oui, grand frère. Après tout, il était gentil avec elle et se comportait un peu dans ce sens-là, non ? Tout en la traitant comme une enfant, à juste titre d’ailleurs. Après tout, elle en avait bien l’air, tant dans son comportement que sa façon de penser. Mais vous ne le savez que trop bien. Grand sourire accroché aux lèvres :
- Dit Yu, tu veux pas être mon grand frère ?
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| Sujet: Re: I LOVE Japan ! ~ [PV : Yuki Tanaka] Jeu 26 Fév 2009 - 19:14 | |
| Et voilà. L'espace de quelques instants, ils avaient fait l'objet d'une certaine attraction aux yeux des autres visiteurs. Oui car on ne voyait pas deux adolescents affalés sur un pseudo lapin tous les jours. Et quand l'un des adolescents était en prime une fille au comportement bizarre, c'était encore mieux. Oui car la fille en question était carrément allongé sur Monsieur Lapin comme si elle était allongé dans son lit. Quelle drôle d'idée. Yuki ne trouvait pas ça agréable du tout, surtout qu'il se doutait bien que cette chaleur qu'il dégageait devait être notamment due à la transpiration. On avait beau être en hiver, on devait transpirer vraiment beaucoup dans ce genre de costume et c'était franchement répugnant ! Aussi s'empressa-t-il de se relever, non sans mal, avant de tendre la main à la jeune fille pour l'aider à faire de même. Seulement voilà, elle faillit retomber et Yuki dut donc user de toute sa force (non je n'exagère pas du touuuut!) pour l'empêcher de tomber et s'empêcher de retomber par la même occasion.
Une fois qu'ils furent debout, Yuki s'empressa de ramasser les sacs qu'il avait laissés tomber plus tôt tandis que le lapin s'en allait en grognant il ne savait quoi avant d'enlever sa tête. Yuki ne fit pas plus attention que ça au type qui se cachait dans ce costume, bien loin de se douter que cette vision avait traumatisée cette pauvre petite à ses côtés. Cette "petite" dont il ne connaissait toujours pas le nom...Il allait devoir y remédier, et vite ! Après tout, ce n'était pas juste du tout qu'elle connaisse son nom et pas l'inverse ! Quoique...elle l'appelait toujours Yu'...était-ce un surnom qu'elle lui avait directement attribué ou bien ne se souvenait-elle plus de la fin ? Peu importe, Yu' lui allait très bien après tout. Evidemment, il était loin de se douter de ce qu'il avait déclenché chez la jeune fille en lui pinçant le nez tout à l'heure, bien loin ! J'en connais un qui allait être surpriiiis !
Bref, une fois tout le monde sur pieds, les bagages en main, Yuki se dirigea vers le restaurant qui promettait de leur offrir un peu de chaleur bien méritée. Cependant, la jeune fille semblait encore plus impatiente que lui et se mit à le tirer vers l'intérieur. Ne se rendait-elle donc pas compte de l'effort que ça coûtait Yuki ? A chaque instant, la peur de chuter..enfin, ce n'était pas bien méchant et son enthousiasme faisait même sourire le jeune homme. Cette fille était une vraie bouffée d'air frais, un vrai petit rayon de soleil malgré son air étrange et son comportement qui parfois l'était encore plus. Mais c'était bien ça qui plaisait tellement à Yuki, qui lui donnait envie de la connaître davantage, de passer plus de temps avec elle, de s'occuper d'elle, tout simplement. Oui, elle n'avait pas tort lorsqu'elle se disait qu'il se comportait comme envers un enfant lorsqu'il lui parlait. Mais elle donnait tellement cette impression...Quelle ne serait pas sa surprise lorsqu'il apprendrait qu'elle était en fait plus âgée que lui...oh, pas de beaucoup, mais tout de même !
Se dépêcher ? Mais pourquoi ? Ils avaient tout leur temps et la grande roue n'allait pas s'envoler. Par contre, il n'était pas très enthousiaste à l'idée de devoir la porter, mais alors pas du tout. Mais il ne pouvait pas refuser, il le lui avait en quelque sorte promis, après tout. Il se contenta donc de répondre par quelques hochements de tête, alors qu'une serveuse s'approchait déjà d'eux pour leur indiquer une place, sans doute. A cet instant, la jeune fille se tourna vers Yuki et lui demanda quelque chose qui le laissa un instant sans voix, totalement surpris. Elle l'avait pris au dépourvu, il ne s'était vraiment pas attendu à une telle demande. Devenir son grand frère ? Le moment de surprise passé, le jeune homme lui adressa un sourire avant de poser sa main sur sa tête pour lui ébouriffer doucement les cheveux.
"Bien sûr ! J'en serais honoré ! Mais...un frère se doit de connaître le nom de sa soeur, non ?"
Façon un peu indirecte de lui demander son nom, il serait temps, vous ne pensez pas ? Enfin, en attendant, la serveuse était arrivée à leur hauteur et demanda confirmation quant au fait qu'ils étaient deux, puis les guida à une table au fond de la salle. Parfait. Yuki aimait bien être tout au fond, ça permettait de mieux observer tout le monde. Et hop ! Fidèle à ses habitudes, il sortit son appareil photo et prit quelques photos du restaurant et des clients, sans oublier sa nouvelle petite soeur. Une fois fini, il rangea l'appareil et retira son manteau avant de s'asseoir en face de la jeune fille. Ah...il faisait agréablement chaud ici, un vrai bonheur. Dire qu'ils allaient devoir ressortir dans le froid après..mais c'était pour la bonne cause ! Bref, il s'empara de l'une des deux cartes que la serveuse avait apportées et commença à consulter le menu. Tout ça avait l'air si bon...on n'avait que l'embarras du choix. Des plats typiquement japonais. Une bonne occasion de faire découvrir tout ça à la petite gaijin !
"Prends ce que tu veux, je t'invite !"
Il se répétait, mais il avait comme l'impression qu'elle n'avait pas vraiment pris sa dernière invitation en compte. Yuki n'avait aucun problème d'argent, il pouvait donc largement céder aux envies et aux caprices de sa nouvelle petite soeur tout en se faisant lui-même plaisir aussi. Oui, car il mourait de faim. Hmm...que choisir, que choisir ? Finalement, il opta pour un menu avec soupe de miso, tofu, riz (évidemment) et tempuras, de délicieux beignets de légumes et de crevettes, ainsi qu'un assortiment de sushis en tout genre. Comme ça, sa "petite soeur" pourrait en goûter aussi. En dessert, il prendrait sans doute ces délicieux gâteaux à base de pâte de riz fourrés à la pâte de haricots rouges. Mmmh...(j'ai faim maintenant ! >.<)
"Tu as fait ton choix ? Je peux t'aider, si tu veux."
Il lui adressa un gentil sourire alors qu'il l'observait, toute concentrér sur la carte. Elle était vraiment adorable, une vraie petite soeur en somme. Lui qui n'avait jamais eu de frère ni de soeur était ravi, oui, vraiment ravi. |
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| Sujet: Re: I LOVE Japan ! ~ [PV : Yuki Tanaka] Dim 8 Mar 2009 - 0:00 | |
| [Désolée, je suis encore à la bourre... Et en plus cette fois mon post est pas énorme. Désolée ^^'] ----------------------------
Un grand frère. Peut-être que si elle avait eu un grand frère, elle ne serait pas ainsi aujourd’hui. Peut-être que si sa mère n’était pas partie pour une autre vie la laissant avec son père, elle serait différente. Si elle avait eu sa mère, ou un grand frère aussi gentil et concerné que Yu. Si elle avait eu une autre famille que son père qui toujours lui en demandait plus qu’elle ne pouvait en faire. Qui sait ? Mais elle n’avait considéré rien de tout cela, en faisant cette demande. Non, c’était juste que pour ce qu’elle en avait vu - à la télé, ça coule de source-, Yu ressemblait à un grand frère qui s’occupait de sa petite sœur chérie. Si c’était pas mignon tout ça ? Monsieur avait répondu qu’il était d’accord, et cette fois-ci, la jeune californienne était toute ouïe. Après tout c’était une réponse importante. Savoir si elle sa famille allait s’agrandir ou pas.
Puis il ébouriffa les cheveux verts de l’américaine, avec un sourire, annonçant qu’il était d’accord, comme si c’était une évidence. Et suivit une question. Il lui demandait son nom de façon bien détournée. Mais, et là, vous allez être étonné, elle l’avait compris ! Mais pourquoi, pourquoi demander comment elle s’appelait de cette façon ? Etait-ce encore une autre manie de comédien ? Demander ainsi les choses aux gens. Non, ce n’était plus « les gens » maintenant ! Elle était sa petite sœur ! Et en tant que telle, elle devait faire de son mieux pour que Yu-nii soit fière d’elle. Cette relation prenait vraiment une drôle d’allure. Il fallait avouer que pour deux adolescents, passer ainsi d’inconnus à frère et sœur était peu commun. Même si Karen s’avérait être la petite sœur. Il était étonnant qu’elle n’ait pas déjà une tripotée de grands frères et de grandes sœurs, si pour elle toutes les personnes gentilles étaient des membres potentiels de sa famille. Mais non, pas d’inquiétude. Tout le monde n’est pas aussi gentil que Yu et n’agit pas de la même façon. Mais de quoi parlions-nous déjà, avant de dériver ? Ah oui, son nom, demandé de manière détournée. Oui, un grand frère se devait de connaître le nom de sa sœur. C’était évident. Mais elle alors, qui ne connaissait que le début de son prénom ? Quelle honte ! Et son nom de famille, n’en parlons pas ! C’était quoi ? Un nom bizarre, encore ! Les japonais n’avaient pas assez d’une langue complexe, il leur fallait aussi des noms impossibles à retenir. Yu-nii suffirait, non ? Si elle ne se trompait pas, pour appeler son grand frère, ça pouvait se dire :
- Karen ! Karen Olrick.
Avait-elle dit avec son merveilleux accent américain. C’était instinctif. Et son nom n’avait rien de japonais. Comment aurait-elle pu y mettre un semblant d’accent nippon ? Elle avait merveilleusement bien mâché les « r ». De toute façon, peu importe ce qu’elle faisait, elle n’arrivait pas à se détacher de son accent natal. Cependant, par soucis de compréhension pour les pauvres japonais, elle se demandait ce que donnerait son nom, décortiqué en syllabes. C’est vrai ça, qu’est-ce que ça donnerait ? Elle avait beau connaître la langue, il lui manquait sans doute un peu d’instinct. Ce même instinct qui dans n’importe quelle langue nous fait dire un mot plutôt qu’un autre :
- Ka-re….nu… That sounds good… O-ru... O-ru... ri ? O-ru... ku... Kinda weird...
Dans son élan d’accent, elle avait repris un peu l’anglais, et là, la narratrice espère profondément qu’elle ne s’est pas trompée et n’a pas fait de fautes, histoire de pas se coller la honte. Mais ça, c’est une autre histoire. Karen était revenue un instant sur son nom, à voix haute, tentant vainement d’en faire des syllabes. Si le prénom de famille était assez simple, le « Olrick », était une autre paire de manches. Particulièrement le passage avec le « l » et le « r ». Mais comment ferait-elle, si on lui demandait d’écrire son nom en hiragana, ou katakana ? C’est lequel qu’il faut utiliser déjà ? Mon dieu, ne plus se rappeler de choses aussi faciles ! Devenait-elle attardée ? Allez, ma petite, souviens-toi, avant de te mettre à dire n’importe quoi ! La demoiselle, tout sourire il y a seulement quelques secondes commençait à secouer la tête avec une grimace. Non, non, ne réfléchissons pas à cela, allons plutôt nous asseoir, oui, c’est cela. Ce n’est pas tout ça, mais il fallait se concentrer un peu ! Suivre un peu se qu’il se passait. Car mine de rien, elle était consciente de ses petits problèmes de concentration. Elle avait donc suivit son grand frère, réfléchissant à ce qu’elle devait faire, sans faire plus attention au fait qu’elle avait à nouveau été prise en photo sans autorisation. Elle ne prêtait que peu attention à ce qu’il se passait autour, en s’asseyant à la table désignée. Toujours pensive, elle ne se déferait jamais de son air paumée, après tout. C’est que, tout cela était bien tracassant, non ?
Si il y avait bien une chose capable de déstabiliser et tracasser Karen sur la planète, c’était bien sa famille. Elle avait toujours ce souci, de ne pas faire honte aux membres de sa famille et de correspondre à leurs attentes. Un petit cadeau de papa, encore, qui lui rabâchait d’être digne du nom qu’on lui laissait porter. Elle voulait que Yu-nii l’adore ! Et pour cela, elle devait être une gentille petite sœur ! Elle afficha un sourire, d’autant plus que son nouveau grand frère venait de l’inviter. Manger dans un restaurant japonais. C’était une idée assez excitante. Savoir qu’elle allait goûter la cuisine de ce beau pays. Mais bon, avant cela, il fallait peut-être choisir, tu ne crois pas ? Elle ouvrit la carte et observa les noms, les beaux caractères, le truc déjà compliqué à lire, mais encore plus à comprendre. C’est quoi tout ça ??! Ah ! Gohan, elle a déjà vu ! Mais les autres… Des noms inconnus, qui faisait marcher l’imagination de notre pauvre américaine qui finit bien vite par saturer. Big Mac, c’était tellement plus simple… Même si il fallait avouer que pour la ligne, c’était pas tip-top. En fait, retenir le vocabulaire n’était pas le plus compliqué. C’était surtout de ce dire qu’elle ne pourrait pas tout essayer en même temps. Il fallait rester raisonnable. Mais, mais, mais ! Elle ne pourrait jamais choisir parmi tant de noms ! Affreux dilemme !
Elle restait sourcils froncés (j’avais écrit froncils sourcés au début >_<’) devant sa carte, ne savant que décider. Finalement, elle se résigna et s’affala sur la table, cerveau grillé, comme soudainement fatiguée par cette intense réflexion. Ou sinon, il s’agissait du décalage horaire, ça fait ça parfois, à ce qu’on dit. A trop faire n’importe quoi, voilà ce qu’on récolte ! Elle tenait toujours la carte devant elle, vannée, incapable de mettre un peu d’ordre dans son crâne et avec une drôle de tête :
- Beuuuuuuuh… C’est le bordel dans ma tête…
Il fallait avouer, elle restait encore plutôt bien, ne faisait rien de bien méchant. Mais ça vient, ça vient. Karen ne serait plus Karen, si elle était effectivement capable de rester en place plus de deux secondes. Même si une soudaine fatigue venait la prendre, elle l’oublierait deux secondes après pour devenir encore plus active qu’à l’accoutumée. Et c’est beau dire, puisque Karen, décidée à savoir au moins ce qu’elle allait manger se leva pour aller observer les assiettes de ses voisins, plutôt que de gentiment demander de l’aide à Yu-nii. Après tout, elle n’allait pas demander d’aide ! Non, elle ne voulait pas être un fardeau pour son grand frère. Remarquez à quel point une demande anodine peut prendre une importante tournure dans le cœur de notre petite héroïne. Elle allait donc, tranquillement de table en table, fixant le contenu des plats, tentant de deviner ce qui se trouvait à l’intérieur. Puis, en observant quelques visages, elle comprit qu’elle était une gêne. Elle se mit donc à quatre pattes, afin de parcourir le restaurant plus discrètement et ne pas gêner les autres clients, ne laissant dépasser de la table que la moitié de son visage et ses bouts de doigts lui permettant d’analyser plus confortablement.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: I LOVE Japan ! ~ [PV : Yuki Tanaka] Jeu 12 Mar 2009 - 16:19 | |
| Décidément cette petite le surprendrait toujours ! Il n'y avait rien à dire, elle était quelqu'un de singulier, elle ne ressemblait à personne d'autre qu'il lui ait été donné de rencontrer et c'est sans doute ce qui donna en partie envie à Yuki d'accepter sa demande insolite d'être son grand frère. A vrai dire, cela lui fit même très plaisir car même s'ils ne se connaissaient que depuis peu de temps, il l'appréciait déjà beaucoup malgré son grain de folie, d'ailleurs c'était surtout ça qui lui plaisait chez elle. De plus, même s'ils n'étaient pas nés dans le même pays, même si à priori tout les opposait, il se sentait étonnamment proche d'elle, presque comme s'il l'avait connue toute sa vie. C'était vraiment un sentiment étrange, très étrange, un sentiment totalement inexplicable. Mais au fond, cela n'avait aucune importance, absolument aucune. L'essentiel était qu'ils s'entendaient bien, non ?
Quoiqu'il en soit, ils étaient enfin entrés dans le fameux restaurant, ce qui leur permettrait non seulement de se remplir l'estomac, mais aussi de se réchauffer. La pauvre petite en avait bien besoin. Ah...quelle étourderie d'avoir oublié ses vêtements d'hiver ! En même temps, cela n'étonnait pas plus que ça Yuki. Bon nombre d'étrangers étaient très surpris en découvrant qu'au Japon aussi, il y avait les quatre saisons et que malgré la chaleur qu'il faisait en été, l'hiver était très froid. Combien de personnes étaient déjà tombées dans le piège...c'était plutôt amusant à vrai dire, même si pour les concernés ça devait l'être nettement moins ! Mais en attendant, Yuki ne connaissait toujours pas le nom de sa nouvelle petite soeur, alors qu'il venait tout juste d'accepter sa demande. Il s'était presque attendu à ce qu'elle trouve encore une parade pour ne pas lui répondre, mais, ô miracle, elle lui annonça enfin son nom ! Evidemment, elle l'avait prononcé de son accent américain et Yuki la dévisagea un instant d'un air ahuri. Même s'il était bon en anglais, il avait toujours du mal avec ces accents. Il n'y avait rien à dire, même un japonais parlant couramment l'anglais avait toujours une espèce d'accent et avait encore du mal à en comprendre certains autres.
D'ailleurs, la jeune fille avait dû remarquer son trouble, ou alors elle voulait seulement s'adapter. Mais peu importe ! Le fait était qu'elle avait commencé à dire son nom de façon plus...japonaise. Autant dire qu c'était assez drôle à voir, mais touchant aussi. Elle se donnait tant de mal ! Yuki lui sourit de la façon dont un frère sourit à sa soeur, un doux sourire rempli de tendresse...C'était vraiment trop adorable ! Lorsqu'elle se fut enfin dépêtrée, enfin plus ou moins, elle rajouta un commentaire en anglais qui fit littéralement éclater de rire l'adolescent. Non pas qu'il se moquait d'elle, bien au contraire, il trouvait sa façon de s'exprimer tout simplement adorable et amusante à la fois. Lui qui avait voulu lui demander d'où elle venait exactement, il n'en avait plus besoin ! Il allait de soi que cette jeune fille était américaine ! Les anglais s'exprimaient d'une autre façon, ça il le savait au moins.
"Karen ? Nice to meet you !"
Il avait essayé de prononcer son prénom de la façon la plus correcte possible, mais il avait toujours du mal avec ce satané "r" ! Et encore...c'était bien plus difficile pour d'autres langues, comme le français par exemple ! Là, c'était une véritable horreur ! Enfin...au moins il avait fait un effort, tout comme sa petite soeur en avait fait. Il lui sourit à nouveau avant de se concentrer sur la carte du menu. Il y avait tant de choix...et il devinait facilement quel mal Karen aurait...déjà que lui-même hésitait beaucoup. Mais finalement, il fit son choix et reporta son attention sur la jeune fille en lui demandant si elle avait choisi et qu'il pouvait l'aider si elle en avait besoin. Il se doutait bien que la plupart des plats devaient être un mystère total pour elle. A l'étranger, on connaissait surtout les sushis et les autres plats japonais, pourtant délicieux, étaient souvent méconnus. Encore une fois, il eut l'impression que Karen ne l'avait pas du tout écouté, elle semblait plongée dans ses pensées, totalement concentrée sur sa carte. Que faire ? Alors qu'il cherchait un moyen d'attirer son attention, la jeune fille s'exclama soudain que c'était "le bordel dans sa tête". Charmante expression qui fit sourire Yuki.
Mais avant qu'il n'ait pu dire quoique ce soit, la petite américaine s'était levée et avait commencé à faire le tour des tables pour voir ce qui se trouvait dans l'assiette de chacun. Le jeune homme resta interloqué un moment, suivant Karen des yeux d'un air totalement ahuri. Mais que faisait-elle ? Cela ne se faisait pas ! Les gens n'allaient sans doute pas apprécier...mais après tout, elle était étrangère...elle avait une excellente excuse. Pourtant Yuki avait du mal à croire que les gens agissaient de la sorte dans son pays...à moins que cela soit une coutume américaine que de regarder ce que mangent les autres avant de faire son choix...oui, bon, cela paraissait tout de même exagéré ! Les clients du restaurant paraissaient gênés par cette attitude et certains manifestèrent clairement leur mécontentement. C'est alors que Karen se mit à quatre pattes et continua son petit tour de cette façon. La scène était tellement drôle que Yuki ne put s'empêcher de pouffer de rire et évidemment, il prit immédiatement son appareil photo pour tout d'abord prendre quelques clichés et ensuite carrément filmer le tout.
A cet instant, une serveuse s'approcha de lui et lui fit remarquer que son amie dérangeait ses clients et que par conséquent, il devrait lui demander d'arrêter et de se tenir tranquille. De toute évidence, la serveuse n'avait pas osé s'approcher de la jeune fille ou bien elle pensait qu'elle ne comprenait pas un mot de japonais. En même temps, il n'y avait rien d'étonnant à cela car l'une de ses collègues avait pris son courage à deux mains et avait interpelé la demoiselle à quatre pattes. Sauf qu'apparemment Karen n'avait pas réagi du tout à ses paroles... Yuki rangea son appareil photo et s'excusa poliment auprès de la serveuse avant de se lever et de se diriger vers sa petite soeur. C'est qu'elle était vive, cette petite. Il eut bien du mal à la rattraper, mais y parvint finalement lorsqu'elle se retrouva une nouvelle fois en train d'observer une table.
"Karen ? Viens t'asseoir maintenant. Tu déranges les gens."
Il s'était adressé à elle sur un ton parfaitement calme, mais en même temps un ton qu'on employait souvent pour s'adresser aux petits enfants quand on essayait de leur faire comprendre quelque chose ou de leur expliquer que ce qu'ils faisaient était mal. A vrai dire, il n'espérait aucune réaction de sa part, absorbée comme elle l'était dans sa tâche...Poussant un soupir discret, Yuki empoigna le col de la jeune fille et tira légèrement pour l'inciter à se lever. Rien de bien méchant, rassurez-vous !
"Allez, viens ! Tu devrais avoir fait ton choix maintenant, non ? Et puis si tu es sage, je t'offrirai une glace ou tout ce que tu voudras. Peut-être même...une peluche !"
Il n'y avait aucun doute, il la traitait comme une petite fille en essayant un gentil chantage. Mais il n'avait rien trouvé d'autre et peut-être que s'il mentionnait des peluches, elle finirait par réagir ? De toute façon, il fallait tout tenter ! Cependant, tout ne se passa pas comme prévu...Alors qu'il essayait toujours de persuader Karen de revenir s'asseoir, un client se leva et se posta devant eux, toisant surtout Yuki du regard. Il n'avait pas l'air content du tout et cela se voyait rien que dans son regard. Il se mit alors à tenir des propos forts déplacés et l'adolescent put clairement sentir une forte odeur d'alcool émanant de lui. C'était bien connu, l'alcool déliait les langues et rendait souvent les gens plus agressifs...Mais au moins, l'homme eut encore la décence de ne pas s'en prendre directement à Karen... Il empoigna Yuki par le col et le tira vers lui de sorte à ce que le jeune homme lâcha Karen et se retrouva nez à nez avec cette grosse brute. Il se mit à l'insulter et à exiger que cette fille le laisse tranquille. Comme si Karen était restée près de lui tout le temps afin de l'importuner...S'en suivirent d'autres paroles désagréables directement dirigées vers lui cette fois. Yuki ne savait pas comment réagir. Il n'avait rien fait ! Il essayait même d'arranger les choses !
S'efforçant de garder un ton et une attitude calmes, il tenta d'expliquer à l'homme que Karen était étrangère, qu'il ne fallait pas lui en vouloir, et qu'elle avait parfois un comportement un peu excessif. Il s'excusa ensuite mille fois en disant qu'il allait la surveiller, mais le type s'énerva encore plus. L'alcool...Et voilà le personnel du restaurant qui s'en mêla...Yuki avait bien cru qu'ils se feraient jeter dehors, mais au lieu de cela, le cuisinier en personne fit son apparition et empoigna l'homme pour lui faire lâcher Yuki et lui demander de partir tout de suite. Le pauvre Yuki s'affala par terre sous le choc, ou plutôt...sur Karen. Les voilà une nouvelle fois à terre...Et en plus il s'était cogné à la table juste à côté. En un petit gémissement, il se frotta la tête en grimaçant avant de finalement s'aider de la table pour se relever, puis il tendit la main à sa petite soeur pour l'aider à en faire de même.
Pendant ce temps, l'ivrogne avait été mis à la porte et d'après ce que Yuki entendit, cet homme causait régulièrement des problèmes ici. Le jeune homme soupira de soulagement lorsqu'on lui annonça qu'ils pouvaient manger tranquillement à présent, mais qu'il fallait tout de même que la petite "étrangère" se tienne tranquille à l'avenir. Yuki remercia le personnel du restaurant et prit la main de Karen pour l'entraîner vers leur table sans lui demander son avis.
"Bien ! J'espère que ça t'aura servi de leçon ! Et si on commandait maintenant ?"
Il n'y avait nul reproche dans sa voix, il lui souriait même. Comment aurait-il pu lui en vouloir de toute façon ? C'était impossible ! |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: I LOVE Japan ! ~ [PV : Yuki Tanaka] Mer 25 Mar 2009 - 17:04 | |
| Bonjour, moi c'est Karen, je suis américaine, et je pige pas un broc de ce qu'il y a écrit sur les cartes.
Donc la californienne avait commencé un nouveau petit manège en allant de table en table, afin de découvrir quelques plats que ces chers asiatiques avaient coutume de manger dans les restaurants. Puis elle avait finit à quatre pattes, afin de moins déranger. Et ainsi, furtivement, comme une de ces petites bestioles qui s'enfuient entre les plis de vos vêtements pour se cacher, elle serpentait entre les meubles, se redressant parfois pour observer le contenu des verres, le contenu des plats. Et elle se concentrait, cherchant à associer denrées et noms sur le carton. L'un allait forcément avec un autre. C'est ainsi que ça marche, d'habitude. Sauf ! Oui, sauf si... Sauf si ce restaurant n'était pas comme les autres. Mais alors, quel genre était-il ? Karen s'était arrêtée dans sa course folle un instant, afin de réfléchir à cette habile question qui avait pris place dans son crâne. Imaginons. Un restaurant, où les mets énuméré sur le carton décoré que vous donnent les employés, n'ont, en fait, strictement rien à voir avec ce qui vous est servit. Par exemple, vous demandez un Big Tasty dont vous êtes particulièrement friand, mais à la place, vous avez des épinards façon MacDo, chose exécrable qui rien qu'à l'odeur vous fait vomir. Il s'agirait peut-être d'un jeu japonais popularisé par les restaurateurs.
Oui, en fait, rien de ce qui était proposé n'était vrai, et il fallait commander ce que l'on reçoit habituellement pour avoir le met désiré. Je m'explique, car tout cela ne me semble pas bien clair. Reprenons l'exemple du Big Tasty. Et bien, pour avoir un Big Tasty, il fallait clairement annoncer, avec le torse bombé et l'air victorieux -ce même air qui sied à la maligne personne qui a trouver « LE » truc-, que l'on voulait manger des épinard façon MacDo. Et c'est là que la serveuse commence à vous appeler en vous priant dure de dure de vous relever, en arrêtant d'observer ainsi le dessus des tables. Non, ce n'est pas cela que la serveuse dirait. Elle serait plutôt étonnée. Surprise de tomber devant une personne si intelligente, qui aurait sans doute compris le fonctionnement du restaurant puisqu'au lieu de commander un Big Tasty -comme l'aurait fait le simplet du coin, cela va sans dire-, il commandait des épinards qui ne sont PAS sur la carte. Cela voulait aussi dire que cette personne, ce client était un habitué, et qu'il était donc déjà venu. Alors peut-être, je dis bien peut-être que son Quotient Intellectuel pouvait être calculé en fonction du temps qu'il a mis pour comprendre la combine. Quel genre de calcul cela donnerait-il ? Ou non, on ne pourrait pas avoir précisément le Q.I. du client en procédant de cette manière. Il faudrait plutôt l'ajouter en tant que donnée, comme un autre test. C'était bien plus intelligent de cette manière. Mais peut-être que c'était déjà le cas !
Peut-être qu'il y avait dans la pièce des gens dissimulés derrière un journal troué, vêtus d'imper gris, de chapeau gris et de lunettes de soleil noires opaques. Et ces gens, avec la discrétion d'un espion observaient la fameuse clientèle pour plus tard faire un dossier et ajouter leur observations à un éventuel test d'intelligence. Quel système ! Mais alors, cela devait aussi vouloir dire que ce n'était pas un jeu, mais en fait une opération secrète menée par le gouvernement japonais. Décidément, quel pays !
Curiosité, Karen se devait de trouver un de ces hommes, et lui poser des questions sur le fonctionnement de toute cette histoire. Rapidement, la course avait repris, et elle continuait son manège, mais cette fois elle allait de bon cœur pour une tout autre raison. Chercher l'homme à l'imper gris. C'était comme un jeu de cache-cache, à la poursuite d'un trésor. Oui, elle devenait exploratrice, mais grand malheur, ce ne serait que pour peu de temps. Alors qu'elle menait toujours son investigation et se redressait à une nouvelle table, Yu-nii arrivait, et la tirait par le col. Le col du beau pull à nounours. Alors qu'elle était quasiment sûre d'avoir trouvé une trace ! Des cacahouètes. Oui, elle avait vu des cacahouètes ! Dans un film, un des personnages était vêtu d'un imper gris, d'un chapeau et de lunettes de soleil. Puis il lisait souvent le journal. Mais surtout, oui, surtout, il raffolait de cacahouètes salées. Donc l'espion n'était plus loin. Mais Yu-nii n'était pas de cet avis et l'éloigna de l'indice, tout en la relevant. Mais non, ainsi elle allait déranger les gens, et ils tireraient tous des sales têtes, comme au début de l'enquête sur la nourriture. Non, non, non. La demoiselle avait bien essayé de rester au sol, se laissant tomber de tout son poids. Et bien que Yu ait mentionné les glaces ou les peluches, trouver un trésor, c'était quand même mieux.
La suite, Karen eut un peu de mal à suivre. Un géant avait fait son apparition dans la scène, et il débitait un flot de paroles sans sens aux oreilles, encore habituées à l'anglais, de la jeune fille. C'était une sorte de mélange entre le langage « asnargueuveux » et se qu'on pourrait appeler du japonais. Pour l'américaine, cela se rapprochait tout de même plus de « asnargueuveux » que du japonais. Une drôle de langue, qu'elle-même avait déjà eu l'occasion de parler sous le charme de la vodka. Et puis paf ! Maintenant, il attrapait Yu-nii et... Karen ne bougeait pas d'un pouce, finalement levée, dos raide. Elle ne comprenait strictement rien à ce qu'il se passait. Alors elle regardait, absolument inutile, se demandant s'il se passait quelque chose de grave ou pas. S'il fallait qu'elle fasse quelque chose. Et cela, dans un calme presque pré-apocalyptique. Karen était peut-être une pile électrique sur certains sujets, mais une fois dans son monde, elle avait ce que j'aime appeler « un bug ». Soit, elle fixait devant elle, sans cligner, sans bouger. Et chacun de ses éventuels mouvements étaient parfaitement inconscients. Et ce fut -après que dans le monde réel le personnel soit intervenu, et le pochard mis à la porte- seulement à l'instant où Yu lui tomba dessus. Et ça faisait « Gyaaaa ! », comme si elle n'était déjà pas assez bruyante comme cela.
Elle n'avait pas fait attention au corps qui allait la faire basculer en arrière et donc, bah... Elle avait basculé en arrière. De justesse, elle avait éviter la table, qui n'avait cependant pas rater Yu. Et mon dieu, je décris, je reprends, mais on s'en moque de ça. Karen du attendre que le photographe se relève. Et c'est en silence, qu'elle avait patienté. Ses fesses avaient parfaitement amortie sa chute, si bien qu'elle avait mal. Cependant, il ne s'agissait jamais de grand chose. L'ossature de cette demoiselle était bien plus solide qu'on ne pourrait le penser. Puis vient l'instant où l'adorable grand-frère, dans un soucis de galanterie, tendait sa main à sa petite sœur. Sauf que la petite sœur en question n'avait besoin de personne. Tiens, regardes, je suis une grande fille, et je peux me relever toute seule. A noter que dans tout mes posts, c'est la troisième qu'un beau gentleman lui propose son aide, la troisième fois qu'elle se relève plus ou moins toute seule. Et ce, juste pour le plaisir de voir le personnage de mon collègue tendre sa main dans le vide, comme un parfait abruti. Voyons, voyons, rangez moi ces bazookas et ces guillotines, c'est dangereux, vous pourriez blesser quelqu'un.
Donc Karen s'était relevée seule, en s'appuyant sur le sol. Puis elle avait offert un grand sourire scintillant, débordant de fierté à son grand frère chéri.
Et continuons dans la description, plus barbante qu'autre chose. Mais ça introduit, donc je suis bien forcée. Et toi, pauvre Yuki qui doit lire. Tiens ! Ça me fait penser à Yuki-qui-couine ça ! Yuki-qui-doit-lire. 'Tain, c'est long à écrire. Bref. Alors qu'il l'amenait vers leur table, Karen pensait. Elle faisait quoi, à la base, avec ses bagages ? N'était-elle pas censée trouver son école ? Mais, et Yu alors ? Il était où, lui ? Mais, si après cette journée, ils ne pouvaient plus se revoir ? Non, pas possible ! Maintenant qu'elle avait un grand frère, elle ne le lâcherait plus ! Mais, elle n'avait qu'à prendre son numéro. Il avait bien un portable, ou un fixe chez lui. Tout citadins qui se respecte -et ça vaut tout autant pour les pécores de toute façon- se devait de posséder un téléphone. Elle s'assit à nouveau en face de lui, devant les cartes délaissées. Elle n'eut cependant pas le temps de lui demander quoique ce soit puisqu'il l'avait devancée, lui demandant à nouveau se qu'elle commandait. Mais oui, le jeu ! Non, elle ne voulait pas être victime de ça. Elle n'aimait pas les épinards. Pas du tout ! Et Yu qui semblait ne se douter de rien. Peut-être était-il un habitué. Non... Il était peut-être plutôt comme les autres et il tombait dans le panneau. Il fallait trouver autre chose. Il ne pouvait pas manger ici. De plus, c'est toujours cher les restaurants, dans ce genre d'endroits. Elle ne pouvait pas se permettre de ruiner ainsi son propre frangin ! Mais en même temps, il l'invitait, et elle n'avait pas non plus été élevée chez les cochons. Elle n'osait donc pas lui dire qu'il fallait aller autre part.
- Yu-nii... Je connais rien, moi... Y'en a trop !... La même chose que toi ?
Oui, c'était le plus sûr, tant pis pour ce qu'elle trouverait dans son assiette. Alors, tout doucement, en faisant la moue, elle avait proposé de prendre comme lui. Puis c'était affalée sur sa chaise, croisant les bras, préférant ne rien savoir de se qu'il se passerait une fois que la serveuse serait arrivée. Elle laisserait son grand-frère passer commande, et elle verrait. Alors vint l'attente, après que les plats soient demandés. Karen avait abandonné tout espoir d'agir de quelconque manières. Donc elle avait fait silence, sans bouger de place, jouant juste avec ses cheveux en guise de consolation, puis peut-être juste un léger sourire lorsqu'elle réussit à atteindre la trois-millième décimale de Pi. Je passerais cela sous silence, d'autant plus qu'en tant que narratrice et surtout pauvre étudiante de seconde, je ne connais que les deux premières.
Et lorsque la nourriture arriva enfin devant elle, elle put constater qu'elle n'avait vraiment aucune idée de ce qu'elle venait de commander. Elle avait tirer une étrange expression, entre l'étonnement et le pétillement d'un chasseur de trésor qui vient d'atteindre son but. Malgré toute cette histoire, ça n'avait pas l'air si mauvais que cela. Et au moins, il ne s'agissait pas d'épinards. Donc voilà, devant son assiette, elle ne pouvait que commencer à manger. Avec bien sûr, les traditionnelles baguettes en bois jetables. Mais, c'est qu'elle ne savait pas se servir de ça non plus ! Sur la table se trouvait un pot où plusieurs de ces baguettes liées entre elles étaient mises à disposition des clients. Elle savait qu'il fallait se servir de ça. Mais comment ? Là était la question ! Elle observa le pot un bref instant avant de saisir deux paires de baguettes, et d'essayer de les utiliser de cette façon. Et devant le riz, ça donnait quelque chose de comique, alors qu'elle tentait tout et n'importe quoi. D'abord à deux mains, avec une paire dans chaque. Mais comme ça ne marchait elle repris avec une seule main. Pas facile, avec des baguettes aussi larges. Puis elle semblait avoir réussit à les caler entre ses doigts, et elle tenta le coup. Elle était à ça, jusqu'à ce que les bâtonnets glissent et propulsent les grains à l'autre bout de la table, dans le visage du japonais.
Dépitée, elle posa les baguettes et les fixa intensément. Puis leva la tête vers le visage de son grand frère, afin de lui demander un peu d'aide. Et elle le vit, avec le visage parsemé de riz. Instantanément, comme un réflexe dû à un fou rire temporairement contenu, elle sortir son téléphone et pris une photo. Et puis ça lui faisait encore une photo de Yu-nii ! En plus c'était drôle. Assez pour que la jeune fille commence à s'esclaffer. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: I LOVE Japan ! ~ [PV : Yuki Tanaka] Ven 27 Mar 2009 - 16:50 | |
| Si Yuki n'avait pas été Yuki...et bien il aurait sans doute pété les plombs depuis longtemps ! Il n'y avait aucun doute qu'il se serait mis à s'énerver sur la pauvre Karen et qu'il serait tout simplement parti en la laissant se débrouiller seule ou se trouver un autre "grand frère". Mais comme Yuki était Yuki (quelle révélation !), il ne s'énervait pas et faisait preuve d'une grande patience à l'égard de la petite Karen. En même temps, il était de nature gentille, il voulait toujours faire de son mieux pour rendre les autres heureux ou pour leur venir en aide. De plus, cette petite était vraiment drôle, rigolote, enfin tout ce qu'on voulait ! Certes, c'était un peu agaçant de voir qu'elle ne paraissait nullement écouter ce qu'on lui disait, constamment dans son petit monde à elle. Encore heureux que Yuki ne puisse pas lire dans les pensées...sinon il serait sans doute devenu fou en découvrant ce qui se passait dans la petite tête de l'américaine. N'importe qui serait devenu fou ou aurait fait interner cette fille d'urgence !
Heureusement, le petit Yuki n'avait pas les mêmes préoccupations que sa petite soeur et il savait parfaitement qu'il n'y avait aucun piège en ce qui concernait la nourriture. Il ne manquerait plus que ça ! Quoiqu'il en soit, au moment de commander, Karen sembla totalement perdue. Bien sûr, Yuki lui avait proposé son aide, se doutant bien qu'elle devait avoir du mal à déchiffrer la carte et à savoir de quoi était composé chaque plat. Mais au lieu d'accepter gentiment que son grand frère lui explique, elle avait préféré faire le tour des tables pour voir ce que les autres clients mangeaient. L'espace d'un instant, Yuki s'était demandé ce qu'il faisait là...Et s'il ne se trouvait pas dans un monde parallèle...Evidemment, certains clients virent d'un mauvais oeil que cette petite étrangère vienne les déranger en plein repas et un type ne tarda pas à manifester clairement son mécontentement.
Yuki avait beau avoir essayé de faire revenir Karen à la table, elle semblait ne pas l'entendre. Et alors qu'il s'apprêtait à la ramener, de gré ou de force, le type le poussa. Il tomba sur la petite Karen et se cogna à la table en prime ! Cependant, il parvint à garder son calme et se releva avant de proposer son aide à la jeune fille. Encore une fois, elle préféra se lever toute seule, laissant le pauvre Yuki planté là, comme un idiot, la main tendue. Bon, et bien il ne l'aiderait plus ! Il poussa un soupir et regagna donc la table en compagnie de Karen, lui demandant si elle avait fait son choix. Encore une fois, elle parut totalement perdue et finit par annoncer qu'elle prendrait la même chose que lui. Si elle avait dit ça plus tôt, cela leur aurait évité tous ces problèmes...Loin de se fâcher, Yuki lui adressa un petit sourire, puis commanda donc le même plat pour eux deux.
"Tu aurais pu dire ça tout de suite ! Ca nous aurait épargné une chute !"
Il la regarda d'un air faussement en colère avant de l'observer jusqu'à l'arrivée des plats. Elle était vraiment quelqu'un de singulier...Jamais il n'avait rencontré de personne comme elle. On pouvait même dire qu'elle constituait un petit phénomène à elle seule !
"Dis-moi...tu es toujours aussi distraite ou tu fais exprès de ne pas écouter ce que ton grand frère te dit ?"
Là encore, il n'y avait aucun reproche dans sa voix, plutôt de l'amusement à vrai dire. Mais au fond, il se posait sérieusement la question. Etait-elle vraiment toujours ainsi ? C'était difficile à croire...mais si c'était bel et bien le cas, comment faisait-elle pour s'en sortir toute seule au quotidien ? Yuki secoua légèrement la tête alors qu'on amena enfin les plats. L'estomac du jeune homme se fit entendre et il ne put s'empêcher de rougir d'embarras. Saleté d'estomac ! Karen, elle ne semblait pas s'en soucier et examina ses plats avant de s'emparer non pas d'une, mais de deux paires de baguettes ! Yuki la regarda faire un instant d'un air totalement ahuri. Il devait être en train de rêver ! Non...en fait, il se trouvait en plein milieu d'une mise en scène ! Oui ! Ce devait être ça depuis le début ! Il s'était fait piéger par une équipe télévisée pour leur caméra cachée ! Les japonais adoraient ça...ce ne serait donc pas étonnant du tout ! Oh, il voyait déjà parfaitement toute l'équipe rassemblée autour de Karen, lui demandant de jouer les petites idiotes et de rendre chèvre un pauvre petit japonais trop gentil.
Hum...Non. Son imagination allait trop loin, là ! Et puis, Karen ne le rendait pas chèvre, non...en fait, elle l'amusait beaucoup, même si, en effet, il avait parfois l'impression qu'elle se moquait un peu de lui. Enfin...Il soupira et prit une paire de baguettes, s'apprêtant à séparer les deux bouts de bois lorsque son regard se posa sur Karen. Il écarquilla les yeux en la voyant se démener avec ses deux paires de baguettes, pensant sans doute qu'en fait elle tenait deux baguettes bien distinctes dans les mains. Ne savait-elle donc rien du Japon avait de venir ? Il allait tout de même de soi de s'informer un minimum avant de se rendre dans un pays inconnu, non ? En même temps...les livres ou articles mentionnant clairement le fait qu'il fallait séparer les deux bouts de bois avant de manger ne devaient pas être bien nombreux.
Alors qu'il s'apprêtait justement à dire à Karen comment s'y prendre correctement, il fut victime d'une véritable attaque de riz ! Oui, une attaque de riz ! Que s'était-il passé ? Il fixait un instant la jeune fille d'un air totalement idiot, air qui serait désormais immortalisé puisque sa chère petite soeur venait de le prendre en photo avant de se mettre à rire. Ce n'était absolument pas drôle ! Il n'osait même pas imaginer quelle tête il avait...Rapidement, il s'empara d'une serviette et s'essuya le visage tout en s'efforçant de garder un air furieux. Mais au fond...il ne l'était pas du tout. Et le rire de Karen devint rapidement contagieux et bientôt celui de Yuki s'y joignit. Et les voilà donc tous les deux en train de s'esclaffer comme des imbéciles !
Yuki mit bien plusieurs minutes avant de se calmer, il avait même les larmes aux yeux tellement il avait ri. Ah, cette Karen... Finalement, il reporta son attention sur elle et prit son air "Attention, je vais t'enseigner quelque chose, alors ouvre bien grand tes oreilles".
"Ce n'est pas comme ça qu'il faut manger. Regarde. Tout d'abord tu dois séparer les deux baguettes. Tu verras, ça ira déjà beaucoup mieux après ! Tu n'as qu'à faire comme moi, regarde."
Et en tout bon professeur qui se respectait, il attendit d'avoir capté l'attention de Karen avant de séparer les baguettes en lui montrant bien ce qu'il faisait. Il les prit ensuite en main en montrant bien à Karen comment placer ses doigts.
"Itadakimas'!"
Et hop ! Il entama son plat sans plus attendre, en commençant par un bon sushi au saumon. Il avait bien plus faim qu'il ne l'avait cru au début et dévora littéralement tout ce qui se trouvait dans son assiette, ou ses assiettes. Oui parce qu'évidemment il y avait de petits plats pour tout. Un pour les sushis, un pour le riz, un pour la soupe...En un rien de temps, toutes les petites assiettes, bols etc. étaient vide de tout contenu, pas un seul grain de riz, plus rien ! Il s'adossa à sa chaise et se mit à sourire d'un air un peu idiot, mais satisfait. Il avait bien mangé ! Hmm...Maintenant, le dessert !
"Tu veux un dessert ?"
Bah oui, il fallait bien demander à sa petite soeur si elle en voulait pour tout commander en même temps. Bon...par contre, il avait comme l'impression qu'elle n'aurait pas terminé son plat principal avant un bon moment. Tant pis ! Il mangerait quand même son dessert ! De toute façon, au Japon, on n'attendait jamais que les autres aient à manger, dès qu'on avait son plat, on commençait à manger, et bien entendu le plus bruyamment possible. Ce que Yuki n'avait pas fait car il n'aimait pas ça... |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: I LOVE Japan ! ~ [PV : Yuki Tanaka] Mer 22 Avr 2009 - 21:20 | |
| Le riz. C’est blanc. Quoique. Lorsque l’on y regarde de plus près, ce n’est jamais vraiment blanc. Il existe toujours une variante, selon le genre et la provenance et d’autres facteurs. Mais pour faire plus simple, nous allons comprendre le monde comme la plupart des gens normaux, et dire que le riz est blanc. Blanc, mais pas seulement ! Car la forme, oui, cette forme allongée et fine qui fait du grain comme un petit bâton. Un tout petit bâton blanc. Tiens, pourquoi cette céréale était-elle blanche et de cette forme ? Pourquoi n’était-elle pas verte. Verte et ronde, comme les petits pois. Pour ne pas les confondre peut-être ? Mais alors, cela pourrait être autre chose d’inconnu. Par exemple, vert fluo et carré. Après tout ! Donc pourquoi ? Pourquoi était-ce un bâtonnet blanc ? Sans doute pour mieux ressortir sur le visage abruti de Yu-nii qui avait reçu en pleine face l’offense des petits pois. Bien malheureux le pauvre japonais qui avait en plus de ça eu droit de se faire prendre le portrait. La gueule pleine de riz et les yeux de poisson rouge. Ca c’était du spectacle. Et comme Karen était bon vivant et aimait rire de ces choses-là, elle partit en fou rire. Elle ne fit même pas attention à l’air furieux de son grand frère, déjà bien occupée à s’étouffer avec sa propre salive. De toute manière, il ne devait pas être si en colère que ça, puisque bientôt il la rejoignait. Et voilà, deux bonhommes riant de bon cœur au beau milieu d’un restaurant. Le même restaurant dont les clients devaient déjà les regarder d’un drôle d’œil. Mais je pense que ça, aucun de nos deux protagonistes ne devait s’en préoccuper. Karen, en tout cas, c’était de l’ordre de la certitude. Plus elle riait, moins de sons sortaient de sa bouche. Vous savez, quand vous êtes mort de rire. Que au bout du compte, vous riez tellement qu’un horrible mal de ventre vous plie en deux et que vos cordes vocales n’en peuvent plus. Et comme le photographe était à présent de la partie, la californienne riait de plus en plus. Elle commençait à tousser, manquer d’air. Ses yeux pleurait comme jamais. Bref, un bon fou rire comme on en voit peu. Et pourquoi ? Monsieur avait eu du riz sur le visage.
Oui, il lui avait parlé, avant que ces évènements-là n’arrivent. Mais voyez-vous, à cet instant, la demoiselle n’avait pas répondu. C’est tout un travail, de calculer les décimales de Pi mentalement. Alors se distraire en tapant la causette n’était pas le plus judicieux si elle ne voulait pas perdre le fil de ses résultats. Oui, vous avez deviné. Je viens juste de relire le post de Yuki, et me rappeler qu’effectivement, il me fallait parler de ça. Et bien alors je vais vous en parler. Dites vous bien que j’étais lancée deux paragraphes plus bas dans mon inspiration que j’ai du revenir en arrière, rien que pour vous dire ça : bien sûr que Karen était toujours ainsi. Voyons, elle ne se permettrait pas d’ignorer ainsi quelqu’un d’aussi important que son aîné. Même si elle était plus âgée d’un an. Et que en temps normal, il devrait l’appeler Karen-sempaï, hahaha. C’est comme cela que font les japonais pour appeler les plus vieux, non ? Sauf que avouons, il y a dans le « sempaï » un respect qui se trouve être inutile pour Miss California. Elle n’avait pas besoin de suffixes, et elle ne prendrait certainement pas mal qu’on l’appelle juste « Karen ». C’était naturel après tout. Je dérive, je dérive. Mais bon, vous savez déjà tous comment est Karen. Insouciante et rêveuse à souhait. Donc elle se distrait, et ne peut malheureusement pas se concentrer sur plus de choses qu’il n’en faut. Passons donc.
Maintenant, il avait passé un coup de serviette. Mais Karen avait toujours la photo ! Haha ! Elle pourrait le voir à nouveau et autant qu’elle le souhaitait. Cependant, il était temps de se calmer, et de réessayer. Elle qui était prête à demander de l’aide un plus tôt, la voilà relancée dans ses idées. D’abord, soufflons, respirons, calmement. Calmement. Inspiration, expiration. Elle retint le rire qui ne souhaitait que repartir en folie. Mais non, l’heure n’était plus à ça. Il fallait manger, vite faire un tour de grande roue, et repartir. Il fallait trouver son lycée. C’était important, ça aussi. Si elle ne le trouvait pas rapidement, et s’attardait trop au parc, elle serait en retard et n’aurait pas le temps de s’installer, de prendre ses repères, de trouver les toilettes (très important, les toilettes). Sa chambre, ses salles de cour, rencontrer l’administration, ahhhhhhh ! Y’en a des choses à faire, lorsqu’on est nouveau ! Et c’est là qu’elle se rendait compte qu’elle était carrément livrée à elle-même. Elle qui ne pouvait tout simplement pas vivre sans assistance. Imaginez-la ! Si, elle aurait des colocataires. C’était déjà ça. Elle ne ferait pas tout cramer. Après tout, n’était-elle pas débile et cruche ? Si débile que dans ce restaurant, elle était prête à repartir avec ses deux baguettes géantes alors qu’elle pouvait juste demander qu’on lui explique. Mais la dame n’est pas comme ça, la dame relance la cassette, rembobine, et recommence. Sauf que. Heureusement, Yu-nii était là, et avait compris l’ampleur de sa détresse. D‘autant plus qu’avec cette histoire, elle n’avait toujours rien mangé. Et que si l’appétit n’était pas présent jusqu’à maintenant, la nourriture exposée avait vite fait d’interpeller un certain estomac. Donc, elle était pressée de commencer son riz. Ce qui serait plutôt compliqué si elle n’était pas capable de porter un seul grain à sa bouche.
Mais comme je l’ai dit, Yu était attentionné, Yu était serviable, Yu était un bon grand frère. Et il allait expliquer à sa sœur comment faire. C’est pour cela qu’il prit la parole, attirant ainsi l’attention de la jeune fille. Coup de chance, car elle avait les deux paires de bâtonnets en mains et s’apprêtait à replonger, canalisant son énergie, et centraliser sa concentration sur le pourquoi du comment elle n’arrivait pas à se servir de ces trucs-là ! Mais il l’avait prise à temps, et maintenant, elle relevait la tête pour fixer, non pas son bol, mais le regard du jeune japonais. Vous ne trouvez pas, vous, qu’il est dur de fixer quelqu’un bien dans les yeux, lorsqu’il vous parle ? Et bien chez Karen, qui était sans gênes, cela ce faisait naturellement. Si elle devait vous écouter et vous parler, elle n’esquivait pas en regardant votre nez, votre bouche, ou le vide, fixant juste vos paroles. On pouvait trouver cela provocateur, ou je ne sais quoi, mais c’est plutôt une qualité, non ? Passant la vantardise de la narratrice pour sa petite fille, Yu-nii pouvait se trouver heureux avoir enfin toute son attention. … Alors ! Ca se séparait ! Mais bien sûr ! N’était-elle pas cruche ! Bouche bée, elle tapa son poing dans la paume de sa main.
- Mais bien sûr ! Je me disais bien, qu’elles étaient plus larges que ce que j’avais pu voir !
C’est bien Karen, mais du calme, ne t’excite pas trop avec cette découverte. Non, elle se contenterait de son grand sourire. Plus elle continuait, attentive aux explications. Elle apprenait quelque chose de nouveau, c’était merveilleux. Elle regardait la position des doigts, et l’éponge qui lui servait de cervelle enregistrait. Après avoir fini la leçon, Yu-nii lâcha une de ces formules de politesses qui ne manquent pas au pays du soleil levant. Bon appétit ! Puis il commença. Et dame Olrick, elle avait comprit maintenant. Il suffisait de séparer les baguettes, de les mettre comme ça, et comme ça, et faire ça pour pouvoir manger. Miracle, me direz-vous ? Mais non, voyons. Ca arrive, des choses comme celles-là. Karen décida donc de commencer par séparer les bâtonnets. Et imita son grand frère et tira sur chacune d’entre-elles pour les séparer. Et shlack ! Voilà. Aussi simple qu’ouvrir une porte. Je ne vous avais jamais dit qu’un jour, notre petite fille s’était prise une porte de plein fouet, après avoir oublié de l’ouvrir ? N’est-ce pas comique ? Plus comique encore, il fallait à présent les positionner. Et ça, c’était autre chose. Cependant, elle força, avec ses deux, réussit à les mettre exactement comme son grand frère lui avait dit. Puis elle jouait avec. Elle y arrivait. Et bien en plus ! Elle faisait toquer le bout en bois des baguettes l’un contre l’autre, se prouvant de cette façon à elle-même que, oui, elle avait réussit. Ses yeux pétillaient de bonheur, alors qu’elle faisait joujou avec son couvert. Plus qu’elle ne mangeait, d’ailleurs. Mais bientôt, alors que son regard croisa le côté de Yu, elle se rendit compte qu’elle devrait peut-être commencer à son tour, plutôt que d’essayer de faire marcher ses baguettes sur la table par tous les moyens possibles et imaginables. Elle entreprit donc d’avaler ce qu’elle avait. Le tout disposé comme l’a déjà si gentiment décrit mon collègue Yuki. Ou ma collègue, par ce que je ne me rappelle carrément plus si le joueur et une joueuse ou la joueuse un joueur. Karen attaqua donc le riz. Pauvre petits grains sans défense face à la mangeuse armée de toutes nouvelles armes. Hahaha ! Cette fois, elle va y arriver.
Elle réussit à attraper une boule de riz, et se dépêcha de la ramener vers sa langue, de peur que la nourriture tombe. C’est pourquoi à chaque nouvelle pioche, elle se dépêchait de se le fourrer dans le bec, et mangeait rapidement, très rapidement. Ca allait vite, et pourtant elle mangeait proprement. Comme j’ai déjà du le dire, elle n’était pas dépourvue de bonne manière. Un sushi par-ci, du tofu par là. Elle appréciait particulièrement les sushi. C’est que, c’était bon, ces petites conneries-là. Cependant, elle se dépêchait, comme si la nourriture allait s’échapper. A vrai dire, c’était plus ou moins ce qu’elle craignait. Que les petits beignets montent sur leurs jambes et prennent la fuite devant la gloutonne. Malheureusement pour eux, elle les avait attrapés avant. Héhé.
C’est ainsi qu’elle finit un peu plus tôt que Yu-nii, et qu’elle attendit simplement. Comment faire passer le temps ? Ah oui ! Où en était-elle déjà ? La trois millième, c’était ça ? Donc prochain objectif, la quatre millième. Mais elle n’eut pas le temps de se replonger dans ses calculs, de s’affaler sur son siège que son compagnon achevait son repas et lui demandait si elle voulait un dessert. Karen n’eut qu’une réponse.
- Tu habites où ?
Une réponse… Ou une question ? Oui, une question plutôt. Le point d’interrogation en témoignait. Et pour le dessert ? Et bien, alors qu’en temps normal, elle aurait bavé rien qu’aux phonèmes du mot, elle n’avait rien soulevé. Peut-être le fait que le mot soit dit en japonais. L’habitude de l’entendre en bon américain lui avait fait passer là-dessus. Et elle commençait à s’intéresser à ses coordonnées. Après tout, c’était son grand frère. Il fallait bien qu’ils se revoient. Non, elle ne voulait pas se séparer de lui maintenant ! Ce serait trop cruel ! Oui, et puis de toute façon, il fallait se dépêcher d’aller à la grande roue. Car plus elle y pensait, plus elle se rendait compte que le temps pressait. Si elle n’arrivait pas à temps, il ferait peut-être nuit ! Et les portes seront fermées, elle se retrouvera bloquée derrière les portes jusqu’au petit matin. Si jamais elle survit, jusqu’au petit matin. Qui sait quel genre de créature pouvait rôder là, dehors. Elle se ferait manger ! Par un monstre avec cinq yeux et vingt-cinq bras et, et, et… Arg ! Elle devait se dépêcher, même s’il était encore tôt. Le temps de se perdre trois fois dans la ville, passant cinq fois devant Keimoo avant de comprendre que c’est ici. Alors il lui fallut agir. Il fallait bouger. Avant de se faire attraper. Elle se leva de table brusquement, faisant faire un grand recul à sa chaise qui bascula pour tomber à terre. Elle n’avait rien entendu d’une éventuelle réponse à sa question. Elle contourna la table et tira sur le bras de son nouveau frangin pour le relever. Et elle avait bien assez de poigne pour cela. Aussi, après l’avoir forcé, elle retourna prendre ses affaires, amena tour à tour la valise à roulettes et les sacs.
- Il faut se dépêcher, dis ! Tu viens ? Après, après, je dois trouver plein de trucs, le temps de me perdre, j’aurais jamais le temps ! Je peux pas ! Mais faut que je monte sur la grande roue ! Ah ! Mais je vais pas pouvoir avec mes bagages ! Mais c’est la grande roue ! Disons… trois heures pour trouver mon chemin… Ahhh !
Un petit monologue, pendant lequel elle commençait à s’agiter, tenant son crâne entre ses mains. Ca commençait à chauffer, là dedans. Elle faisait des quarts de tour à droite, des quarts de tour à gauche. C’est beau quand elle panique. Elle donna un sac à Yu et s’empara de la valise à roulette et du second sac et commença à sortir, marmonnant qu’il lui fallait se presser. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: I LOVE Japan ! ~ [PV : Yuki Tanaka] Dim 3 Mai 2009 - 18:02 | |
| Etre avec Karen Olrick était fatiguant, épuisant même, mais tellement amusant aussi ! Yuki n'aurait jamais cru faire une telle rencontre en ce jour, d'ailleurs c'était sans doute la première fois qu'il tombait sur quelqu'un comme ça. Venant de Yuki, c'était évidemment un compliment, une bonne chose car il n'aimait pas les gens trop ordinaires. Il n'avait rien contre eux, non, il s'amusait seulement plus en compagnie de gens plus...originaux, des gens qui ne se prenaient pas la tête pour les apparences, qui ne passaient pas leur temps à vouloir être comme les autres. Certes, il n'était pas vraiment du genre excentrique, mais il n'était pas ordinaire non plus. Rien que le fait de le voir se balader avec un appareil photo à la main sans arrêt et prendre tout et n'importe quoi en photo suscitait souvent quelques interrogations chez les passants. Après tout, pourquoi un petit japonais, j'ai dit petit ?, prendrait "son" pays en photo sans cesse ? Et puis de toute façon, ça ne regardait personne ! Il était libre de faire comme bon lui semblait !
Oui bon, je m'égare un peu ! Revenons-en donc à notre petite Karen et ses baguettes. Tout un art que de savoir se servir de ces trucs en bois. Ah...Yuki se rappelait ses "débuts", lorsqu'il n'était qu'un tout petit garçon qui apprenait tout juste à manger comme les grands. Ses parents s'étaient donné bien du mal pour lui inculquer ce savoir ancestral ! Mais au final, leurs efforts avaient été récompensés et Yuki était à présent un as du maniement de baguettes ! En même temps, quel japonais ne l'était pas ? Hmm...il y avait bien des gens qui ne savaient pas s'en servir correctement, contrairement à ce que l'on pourrait croire ! Mais là n'était la question ! Le gentil grand frère montra donc à sa petite soeur comment faire et contre toute attente, la jeune fille apprit vite, très vite même. La plupart des gens avaient besoin d'un certain temps d'adaptation, mais elle non. D'ailleurs il était difficile à croire qu'elle se servait de ces trucs pour la première fois. Lui aurait-elle joué la comédie pour l'embêter ? Cela ne l'aurait même pas étonné vu tout ce qui s'était déjà passé !
Mais ce qui fut encore plus étonnant, un peu vexant même, fut le fait que Karen termina son repas avant Yuki ! Pourtant il avait mangé très vite. C'était vraiment...bluffant. Il allait devoir tirer tout ça au clair le plus vite possible ! Oh oui ! Il ne voulait tout de même pas qu'on le prenne pour un idiot, non non ! Il se garda toutefois de faire tout commentaire dans l'immédiat, après tout il y avait des choses plus importantes, comme...un dessert, par exemple ! Il demanda donc à Karen si elle voulait un dessert, mais comme d'habitude, il n'obtint pas de réponse, mais plutôt une question à la place d'une réponse (oh que c'est compliqué!). Où il habitait ? Ah ben oui...Ils n'avaient pas du tout parlé de ça jusqu'ici, alors qu'il était quand même essentiel pour un frère et une soeur de savoir ou l'un et l'autre habitait ! En même temps, Yuki avait eu l'impression que Karen ne s'était pas vraiment intéressée à lui jusqu'ici, se perdant souvent dans ses pensées...
"Et bien...en ce moment j'habite dans une chambre à l'académie Keimoo...Mais j'ai grandi près de Kyoto et..."
Il fut coupé court par Karen qui s'était levée d'un bond, faisant tomber sa pauvre chaise par terre. Evidemment, tous les regards se tournèrent vers eux encore une fois et certaines personnes se mirent à chuchoter entre elles. Ce que ça pouvait être agaçant ! Mais ce qui l'était encore plus, ce fut le fait que Karen semblait pressée de partir, sans même prendre de dessert ! Elle tira littéralement Yuki pour qu'il se lève et la suive en marmonnant des propos presque incompréhensibles. La grande roue ? Elle n'allait pas s'envoler ! Quant aux choses qu'elle devait trouver...Yuki ne savait pas du tout de quoi elle voulait parler...enfin, il se doutait bien qu'elle avait envie de trouver l'endroit où elle allait loger. Mais pour ça, il devait déjà savoir où s'il voulait l'aider. Peut-être était-elle admise à Keimoo aussi ? Avec tous les étrangers qui y venaient, cela n'aurait rien d'étonnant.
"Mais...et mon dessert !"
Et non, Yuki, ton dessert attendra ! Car déjà il se retrouvait avec un sac de la demoiselle dans les mains et affichait un air totalement idiot pour couronner le tout. Non, cette fois, ça n'allait pas se passer comme ça ! Il n'était pas la bonne poire dont on pouvait faire tout ce qu'on voulait non plus ! Enfin...presque...
"Ecoute, Karen, je veux bien t'aider, mais je refuse de me laisser commander par toi de cette façon et surtout, je refuse de partir sans dessert !"
Ah, le dessert, c'était sacré ! Et quand on privait Yuki de dessert, il devenait un peu comme un gamin capricieux...Oui, Karen le menait par le bout du nez depuis le début, et même s'il l'adorait déjà, il ne fallait pas exagérer non plus ! Cependant, la demoiselle ne parut pas vouloir changer d'avis et ce fut donc d'un petit air tristounet que Yuki se dirigea vers la caisse pour payer. Mais avant, il avait tout de même demandé un petit gâteau fourré aux haricots rouges ! Il aurait bien aimé manger une bonne glace, mais ce serait pour plus tard. Et puis, ces gâteaux étaient vraiment délicieux et pratiques à emporter. En tant que bon frère, il en prit aussi un pour Karen. Il lui donnerait plus tard, lorsqu'elle se rendrait compte de ce qui se passait vraiment autour d'elle !
Enfin, il se dirigea vers la sortie après s'être encore une fois excusé auprès du personnel du restaurant pour l'incident de tout à l'heure, faisant cent cinquante courbettes avant d'enfin quitter l'endroit et rejoindre Karen. Ah ! Mais pourquoi se sentait-il aussi fatigué ? Son regard se posa sur sa petite soeur...c'était tellement évident !
"Tu veux faire un tour sur la grande roue ? Alors viens ! Ne t'en fais pas pour les bagages, je sais exactement quoi faire."
Et hop ! Il se mit en marche vers la fameuse grande roue. Pour les bagages, il avait simplement prévu de demander aux responsables du manège s'ils pouvaient les garder le temps d'un tour. Normalement cela ne devrait pas poser de problèmes et Karen serait donc enfin libre de ses mouvements. Quelle idée aussi de venir dans un parc d'attractions avec tous ses bagages ! En chemin, il dévora son gâteau, mais garda celui pour Karen bien au fond de sa poche, histoire de la faire mariner un peu, de la punir de lui rendre la vie aussi difficile ! (mais bien sûr, on y croit...:p) Portant toujours l'un des sacs de Karen, Yuki ne pouvait évidemment pas vraiment prendre de photos et ça le désolait. Enfin, il se consola en se disant qu'il pourrait en prendre plein du haut de la grande roue.
Il marcha tranquillement, à son rythme, loin d'être aussi excité que Karen. En même temps, il était déjà venu ici plusieurs fois, il connaissait l'endroit quasiment par coeur et pourtant il l'aimait toujours autant ! Bref, ils finirent par arriver à destination et voilà que se dressait devant eux une roue gigantesque ! En plus, ils avaient de la chance. La plupart des gens étaient encore en train de manger et il n'y avait quasiment personne, ce qui leur éviterait de faire la queue trop longtemps. Sans un mot, il fit signe à Karen de le suivre et s'approcha des responsables du manège en leur expliquant brièvement que ces bagages avaient besoin de surveillance. Forts aimables, ils acceptèrent et c'est ainsi que Karen fut enfin débarrassée de ces trucs forts encombrants ! (xDD) |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: I LOVE Japan ! ~ [PV : Yuki Tanaka] Lun 18 Mai 2009 - 16:22 | |
| Je suis en retard, en retard. Je n’ai pas le temps de dire au revoir, je suis en retard, en retard !
Cela ne vous rappelle-t-il rien ? Mais si, enfin, le fameux lapin blanc dans Alice au pays des merveilles ! Tout le monde connaît ce magnifique roman, et tout le monde à déjà vu le film animé au moins une fois dans sa vie. Un classique incontournable. Où la petite fille court après l’animal pressé qui la mènera vers de folles aventures. Cette situation y ressemblait étrangement, si Karen était le lapin blanc, et que Yuki était Alice. Imaginez le japonais habillé d’une jolie petite robe bleue, avec de longs cheveux blonds soyeux. Imaginez Karen et sa montre, en train de chanter qu’elle était en retard. Elle prenait la porte de sortie. Yuki la suivrait bien. De toute façon, il portait l’un de ses sacs, alors elle était obligée de l’attendre. Dépêches-toi, Yu-nii ! Dépêches-toi ! Il lui fallait le temps de se perdre.
Le temps de se perdre. Vous en voyez beaucoup, vous, des gens qui savent si bien qu’ils vont se paumer, qu’ils peuvent l’affirmer avant que cela n’arrive ? Qui prévoyait à l’avance combien de temps il leur faudrait pour trouver le bon chemin. La californienne se perdait si souvent au milieu d’endroits connus ou non, que maintenant, c’était devenu une habitude : du domaine de la certitude. Elle se perdrait, étant de plus une nouvelle venue au japon. Voyons voir, où était l’aéroport déjà ? Elle devrait demander son chemin, ce serait plus simple que de chercher seule. Tiens, oui, elle ferait ça. Pourquoi n’y pensait-elle donc jamais ? Après tout, des tas de gens demandaient leur chemin dans le monde entier, à cet instant précis. Pourquoi pas elle ? Tiens, en attendant que Yu-nii traîne à s’excuser dans le restaurant, elle allait demander aux gens s’ils savaient où se trouvait l’académie. C’était une bonne idée. Et si elle trouvait plus rapidement son lycée, peut-être aurait-elle même le temps de faire un tour au bar. Quel intriguant alcool que le saké, n’est-ce pas ? Il y avait bien des bars, au japon. En quoi serait-il différent de Los Angeles sur ce point ? Là où y’a de l’alcool, y’a des lieux pour boire. C’était la chose la plus logique qui soit. Non, je ne viens pas d’avoir eu la merveilleuse idée de transformer ma Karen en alcoolique.
Mais passons l’alcool, qui avait réaffirmé l’utilité de demander son chemin, il fallait tenter le coup. Elle attendit donc juste qu’une personne quelconque passe devant elle. Et bien, elle n’allait pas se balader aux quatre coins du parc pour cela, tout de même, si ? Comment son grand frère pourrait donc la retrouver, si elle s’éparpillait. Et puis, porter ses bagages, merci bien. Elle n’eut, de toute façon, pas bien longtemps à patienter. Une jeune femme passait justement, avec un enfant sous le bras, qui tirait et tirait pour se rendre à un marchand de barbes à papa, un peu plus loin. Karen était sociale et n’eut aucune gêne à l’interrompre, pour lui demander le chemin qui menait à l’Académie tant recherchée. Les gens étaient décidément aimables, ici, puisque la jeune femme avait bien accepté de prendre un peu de son tant pour expliquer à notre petite américaine où se trouvait quoi. Droite, gauche, tout droit, gauche, droite, gauche, gauche… euh, nan, si. Euh… Quoi ? Attendez, attendez, on en était où là, déjà ? Karen simulait un plan dans l’air, avec son index. Après gauche ? Mais y’avait combien de directions ? Pourquoi était-ce si loin ? Il n’y avait pas de métro ? De bus ? De toute façon, elle était fauchée. Elle ne pourrait pas utiliser de transports en commun. Tant pis, elle irait à pied. En se trimballant tous ces horribles sacs qui pesaient une tonne. Bon, elle était en baskets, à présent. Cela enlèvera un peu à son fardeau. Fardeau. Fardeau. Fardeau. Karen était américaine. Considérez donc ses pensées en anglais. Fardeau. Comment disait-on fardeau, en japonais ? Non… Pas possible ! Elle n’oubliait jamais quelque chose d’appris ! Jamais, jamais, jamais. Comment cela faisait-il ? Elle n’avait pas pu oublier cela ! Ou peut-être ne l’avait-elle simplement jamais appris. Fardeau. Cela la travaillait.
Entre temps, la jeune femme avait finit son explication, et Karen l’avait remerciée d’un geste et d’un mot distrait. Merci, elle pouvait le dire inconsciemment. Mais fardeau. Elle n’avait pas même un aperçu du mot. Fardeau. Aussi noir dans son esprit qu’un lendemain de cuite. Elle relâchait ses sacs doucement, les roulettes replaçaient la valise à la verticale, les livres s’écrasaient sur le sol. Et elle cherchait dans son esprit. Tout comme Google passait de données en données pour trouver des résultats correspondant à votre recherche. No results. Il n’y avait pas « fardeau » dans sa banque de vocabulaire. Mais qu’allait-elle faire ? Et je vais vous dire plus, bien que Karen ne s’en soit toujours pas rendue compte : comment allait-elle arriver à Keimoo, puisqu’elle n’avait ni entendu, ni compris les instructions de la jeune mère ? Maintenant, vous voyez tous pourquoi elle ne demandait jamais son chemin. Et elle-même aura tout le loisir de le constater. Bon. Fardeau. Elle ne connaissait pas. Tant pis, elle trouverait bien un dico, dans un coin. Et maintenant, il fallait se réveiller, puisque Yu-nii sortait du restaurant avec son sac. Ah ! Enfin ! Ah croire qu’il s’était fait attaqué encore une fois par un gros bonhomme ! Il ne s’était pas fait attaqué, au moins ? Ah ! C’était de sa faute ! Entièrement de sa faute ! Peut-être que si elle ne l’avait pas laissé payer et n’était pas partie aussi soudainement. Quelle horrible petite sœur elle faisait !
Il n’avait pas l’air d’avoir mal. Peut-être se cachait-il. Ou peut-être que c’était en fait un super héros indestructible. Et alors cela expliquerait pourquoi il était aussi super. Ouah ! Ce compliment de la mort qui tue que je viens de trouver. « Je suis sûre que tu es un super héros ! » « Pourquoi ? » « Parce que c’est la seule explication que je puisse trouver à ta superttitude » -Dans la série des mots qui ne sont pas français-. Oui, ce devait être ça. Mais alors, elle devait garder cela secret. Après tout, Superman ne menait-il pas une double-vie ? Si, et il avait un costume moulant en latex. Karen détailla le corps de son frère, l’imaginant sans grande difficulté en costume de Superman.
- Ca t’irait plutôt bien, malgré tes traits asiatiques…
Elle lâcha ainsi un grand sourire, toute contente que son frère soit en réalité le Superman du japon. Mais alors, peut-être savait-il où se trouvait Keimoo. Finalement, elle était restée sur la possibilité de gagner du temps, et de faire coucou à un barman. Mais lorsque Yuki cita la grande roue, tout s’effaça d’un coup. Il lui disait qu’elle pouvait faire un tour. Ces mots étaient si purs, si magiques. C’était tout ce qu’elle souhaitait entendre, en fin de compte. Monter sur la grande roue, et ensuite, au diable la vie. Elle aurait eu tout le bonheur du monde. Monter sur al grande roue. Et le temps, alors ? La bonne conscience de Karen se prit une claque. Pas besoin de temps, elle se débrouillerait. La grande roue, bon sang ! Bon, d’accord, la grande roue. Elle lui sauta littéralement dessus, pour l’enlacer et le remercier de tout son cœur. Je pense l’avoir dit plus d’une fois. Rendre Karen heureuse à en pleurer était la chose la plus simple qui soit. Puis, rendez-vous dans la queue de la grande roue. Karen sautillait un peu partout, les yeux pétillants, chantant la belle vie. Ses sacs qu’elle avait récupérés au préalable n’étaient plus assez négatifs pour la stopper. Si Yu-nii avait dit qu’il pouvait arranger ça, alors c’était bon. Arrivé devant la grande roue, Karen lâcha tout, encore une fois, et leva la tête. Wouahou ! Ca, c’était de la roue. Monter dessus, monter dessus, monter dessus, monter dessus ! Elle rabaissa la tête, retrouvant Yuki derrière elle qui traînassait. Elle commença à s’exciter encore, le suivant comme un caneton suit sa mère, observant chacun de ses mouvements, dévisageant le contrôleur qui acceptait de surveiller les bagages. Il acceptait ? Vraiment ? Alors, alors, c’était réel ? Oui Karen, inutile de te pincer comme ça, ce n’est pas un rêve. Tu monterais bien sur cette grande roue. Et même très rapidement, vu la queue. Chanceuse !
Elle se hâta de rejoindre la file d’attente, tirant son grand frère par la manche, comme elle aimait tant le faire. Elle était toujours très rapide, et n’avait parfois que trop peu de patience. Montée sur ressort, elle sautillait sur place, cherchant à compter le nombre de petits veinards qui pourront monter avant elle. Ils étaient treize, donc sept sièges au mieux avant d’atteindre la roue. Peut-être pourra-t-elle voir l’aéroport de là-haut. Et Keimoo, pourquoi pas ? Non, elle ne savait pas à quoi ressemblait le bâtiment, elle ne le reconnaîtrait pas, même si elle le voyait. La jeune fille patientait, regardant à droite, à gauche, sautant à nouveau pour voir par-dessus les têtes l’évolution de la file. C’était pourtant un très bon moment pour décider, par exemple, de reposer la question des coordonnées à Yu-nii. Ou encore lui demander s’il connaissait l’académie qui s’occupera d’elle. Et mieux encore, s’il avait une quelconque idée de la traduction du mot « fardeau ». Mais voyez-vous, Karen aimait faire balancer ses bras dans le vide, et penser à tout, sauf discuter. Grande roue, grande roue, grande roue. Ah ! Grande roue… Distraite, et impatiente, le japonais n’avait plus qu’une place minime dans ses pensées. Lorsque fut leur tour de s’asseoir, Karen n’eut pas l’ombre d’une hésitation, comme en aurait quelqu’un souffrant de vertige. Ce n’était pas le cas de l’américaine qui s’était limite jetée sur le siège. Elle attendit juste que le photographe la rejoigne avant de rapidement baisser la barrière censée empêcher de tomber, et servant éventuellement d’accoudoir.
- Yu-nii, Yu-nii ! On monte ! C’est trop génial !
Lentement soulevée, elle dut se contraindre à lâcher terre. Elle n’en fut certainement pas malheureuse, mais le changement d’élément était toujours bien étrange. Mais la n’était pas la question. Le plus important : profiter de son tour. C’était généralement tranquille, comme attraction. On arrivait au quart, et déjà l’on pouvait observer la ville.
- Tu habites ici, non ? Dans cette ville, hein ? Parce que moi, je sais pas du tout par où je dois aller, elle s’appuyait contre « l’accoudoir », cherchant à l’horizon, Tu sais si c’est un gros bâtiment, le lycée Keimoo ? Tu sais où c’est ?
Karen gardait son grand sourire. Elle était toujours aussi contente de monter sur cette attraction, et de tourner en l’air. Elle aimait bien cela. Mais le mieux, c’était de se balancer un petit peu. Juste un petit peu. En imitant un balancier avec ses jambes, et en forçant un peu sur la barrière qui les retenaient. Selon Karen, on se sentait aussi bien qu’une mémé endormie dans son rocking-chair. Mais elle stoppa net dans son élan, pensant qu’elle n’était pas seule, et que son compagnon n’aimait peut-être pas cela. Puis elle balaya l’horizon du regard, cherchant la fameuse école qui lui donnait tant de soucis.
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| Sujet: Re: I LOVE Japan ! ~ [PV : Yuki Tanaka] Mar 16 Juin 2009 - 22:52 | |
| Après une folle aventure au restaurant, nos deux adolescents se retrouvaient donc à nouveau dehors, parmi la foule. Toute cette foule composée en majorité de gamins criants et sautillant dans les sens. Oh, ça ne dérangeait pas tellement Yuki, du moment qu'on ne le bousculait pas de partout. Car s'il y avait bien une chose qu'il détestait, c'était de se faire bousculer. De plus, il avait déjà assez donné à ce niveau-là pour au moins cent ans , si si ! Bref, les voilà donc à nouveau dehors, à la recherche de la fameuse grande roue, la grande roue à laquelle la petite Karen n'a pas arrêté de penser pendant tout ce temps ! D'ailleurs, Yuki faisait preuve d'une grande patience envers elle, c'était indéniable. Plus d'un aurait déjà pété un câble ou se serait simplement sauvé à la première occasion ! Il fallait dire qu'il n'était jamais très simple de se retrouver en compagnie de quelqu'un qui paraissait ne jamais écouter ce qu'on lui racontait, qui n'en faisait qu'à sa tête et qui était excité comme une puce !
Ah, Yuki, tu es vraiment un grand frère modèle ! Et en bon grand frère qui se respecte, il trouva rapidement la grande roue et trouva même une solution pour les bagages de la miss qui semblait plus heureuse que jamais. D'ailleurs, cette dernière avait lâché une réflexion tout à l'heure, une réflexion que Yuki ne comprit pas, même avec la meilleure volonté du monde. Qu'est-ce qui lui irait bien malgré ses traits asiatiques ? Enfin, sans doute Karen s'était-elle encore perdue dans les méandres de son esprit et avait parlé toute seule pour illustrer ses pensées. Oui, ce devait être ça...Bref, Yuki n'y fit pas plus attention que ça et se plaça dans la file d'attente.
Heureusement, leur tour arriva rapidement et Karen, excitée comme une puce, pire que certains gamins, le tira vers la nacelle. Pauvre Yu-nii...pauuuvre, pauuuuvre Yu-nii ! Cela n'empêcha cependant pas se dernier de prendre place à côté de sa petite soeur et de profiter de la vue. A vrai dire il n'aimait pas trop ce genre de nacelles où les pieds pendaient, ça lui donnait toujours une drôle d'impression. Yuki n'avait pas le vertige, non, mais il avait toujours une petite appréhension lorsqu'il montait dans des trucs comme ça. Tout le contraire de Karen qui semblait déjà s'amuser comme une folle et qui avait commencé à s'extasier toute seule. Pour seule réponse, le jeune homme lui adressa un petit sourire, puis baissa les yeux pour observer les autres gens, désormais aussi petits que des fourmis.
Puis, Karen se tourna vers lui et lui parla de Keimoo après lui avoir redemandé où il habitait. La preuve qu'elle n'écoutait presque jamais rien de ce qu'on lui disait. Il ne restait plus qu'à espérer que cette fois, elle allait l'écouter ! Surtout que, oooh révélation, ils étaient dans la même école et seraient donc amenés à se revoir assez souvent. De toute façon, entre frère et soeur, c'était la moindre des choses, non ? Il lui sourit, de ce sourire typique de grand frère qui essaie d'expliquer quelque chose à sa petite soeur.
"Je te l'ai déjà dit, mais je suppose que tu ne m'as pas écouté. Je vais aussi à Keimoo. J'y ai une chambre. On pourra donc rentrer ensemble tout à l'heure."
Voilà qui devrait réjouir sa nouvelle petite soeur, non ? Si toutefois elle l'avait écouté ! Il lui ébouriffa ensuite gentiment les cheveux avant de reporter son attention sur la vue tout de même époustouflante qu'on avait de si haut. Juste assez pour dénicher le marchand de barbes-à-papa le plus proche, de prendre quelques clichés et déjà ils étaient en train de redescendre. Je précise que pendant tout ce temps Yuki a littéralement mitraillé la pauvre Karen et la vue à l'aide de son appareil photo ! Et puis, ça lui fera de bons souvenirs plus tard ! Bref, les voilà de retour sur terre. Il était temps de récupérer les bagages de la miss, de se prendre une barbe-à-papa et de rentrer. Si toutefois Karen voulait rentrer maintenant. Yuki se fichait un peu de la suite des événements. Qu'ils restent encore un peu ici ou qu'ils rentrent, c'était pareil.
"Nous revoilà sur terre, petite soeur ! Tu veux rester encore un peu ou rentrer maintenant ? Par contre, j'aimerais bien me prendre une barbe-à-papa avant, si ça ne te dérange pas !"
Il lui sourit gentiment en prenant l'un de ses sacs, puis ajouta, un peu plus bas, comme s'il parlait à un enfant:
"Et bien sûr je t'en achèterai une aussi !"
Et sans même attendre la réponse de la jeune fille, il prit la direction du fameux marchand de barbes-à-papa. Chacun son tour ! Même si Karen aurait tôt fait de le rattraper ou même de le dépasser.
[Je m'excuse pour mon horriiible retard ! En plus mon post est pas terrible...>.<] |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: I LOVE Japan ! ~ [PV : Yuki Tanaka] Lun 22 Juin 2009 - 20:26 | |
| [Pas de problème. Je pense que je suis la pire de toute, pour ce qui est du temps de réponses. Et puis vu le temps qu’on met, c’est normal de pas être passionné et de pas vouloir en faire plus que ça. ^^]
Les montagnes russes étaient premières dans la liste. Les marchands de bonbons, de sucreries en tout genre, de boissons et compagnie étaient deuxièmes. La grande roue, elle, était seulement troisième, dans cette histoire. Et pourtant, si seulement sa joie pouvait être descriptible. Imaginez donc un peu, lorsqu’elle se retrouvait à faire des loopings en criant à en perdre la voix sur des rails. Imaginez-la, sur un grand-huit ? Elle en pleurerait sans doute. Mais, là, ce contenter de son émerveillement face au spectacle de la ville lui suffisait. Inventer une identité au bâtiment était un jeu de tout âge : les trois quarts des endroits nommé avaient le mot « bar », dans leur appellation. Parfois on avait des bibliothèques, des confiseries, des salles de jeu, d’arcades. Et de rares habitations peuplées d’étranges créatures comme l’homme invisible et sa femme qu’on pouvait voir. Cependant, ce n’était pas le point, à cet instant. Le point c’était : connaissez-vous Keimoo, mon cher Watson ? Mon cher Yu-nii ? C’était quoi son prénom entier, déjà ? C’était étrange, tout de même, d’avoir une si petite mémoire pour d’aussi simples choses, pourtant si importantes. Le prénom d’un ami qui était devenu bien plus en peu de temps. Le prénom de son grand frère ! Yu-quelque chose. Apparemment, il comprenait que c’était lui, lorsqu’elle l’appelait Yu-nii. Son vrai prénom était peut-être Yuni. Yuni. Et bien tant qu’à faire, elle garderait Yu-nii. C’était mieux. Et c’était sûr.
Après sa question posée, elle ne resta pas longtemps à attendre, yeux dans les yeux, que le photographe lui réponde. Elle préféra de loin reporter son attention sur la ville qu’ils surplombaient à présent, alors qu’en bas, de pauvres personnes quittaient le manège et disaient adieu à cette fantastique vue. Non pas que la vue du japonais était plus laide, mais plutôt… banale ? Après tout, elle avait pu le remarquer, en arrivant ici : voir les asiatiques défiler dans la rue, c’était comme regarder une vidéo en boucle. Alors pour elle, Yu-nii ressemblait un peu beaucoup aux autres. Mais ça, ce n’était qu’une question d’habitude. Elle s’y fera. Elle ne fit qu’entrevoir un léger sourire avant de plonger une partie de sa concentration aux bâtiments et aux attractions du parc visibles de là-haut. L’autre partie restait pour son grand frère et sa réponse. Elle n’eut pas le temps de dériver, puisque son compagnon su l’intéresser en citant l’Académie. Même s’il fallu pour cela attendre une phrase entière qui aurait pu emmener notre petite Karen loin, loin, dans son petit monde. Parler à cette demoiselle, c’est tout un art que l’on apprend qu’à force de pratique. Pratique qu’il n’avait pas. Malgré tout, l’oreille fut attirée, et une paire d’yeux gris suivit le mouvement cherchant le regard du garçon. Surprise, elle détailla ses yeux bridés, en constatait la couleur. Se pencha sur la question de son sourire qui devait avoir une sorte de pouvoir magique ; rien de charmeur, de ces sourires là. Il avait l’air de toujours sourire, comme elle. Comme elle, et comme sa mère, aussi. Le sourire, c’est le bonheur, lui avait-on dit. Alors Karen est toujours heureuse. Yu-nii aussi ? Qui sait.
Il n’y avait pas de quoi y penser. S’il souriait, alors tout allait pour le mieux. Et l’air étonné de notre petite fille fut bien rapidement remplacé par l’un de ses sourires les plus radieux. Ce qu’il venait d’annoncer était certainement la meilleure nouvelle de la journée ! Mieux que la grande roue, mieux que l’arrivée au japon. Son grand frère était dans la même école ! Alors ils se reverraient ! Et peut-être bien même qu’ils pourront se voir tous les jours ! Elle lui aurait volontiers sauté au cou une fois de plus, si l’accoudoir de la nacelle ne la gênait pas. Elle se contenta de crier comme une dingue, éclatant ses mains sur la barre d’un coup brusque.
- Mais c’est génial ! Je veux ! Dis, tu pourras m’aider à trouver les bureaux de l’administration et mon dortoir ? T’es en quelle année ? Je suis en quatrième, moi. Ce serait bizarre que tu sois en troisième ou en deuxième, non ? Parce que si t’es mon grand frère, et que t’es plus jeune que moi, ça veut plus rien dire ! C’est marrant !
N’est-ce pas, Yu-nii ? Il lui ébouriffa les cheveux, la décoiffant légèrement. Machinalement, elle fit glisser quelques mèches entre ses doigts, vérifiant la présence d’éventuels nœuds. Sa chevelure était l’une de ses fiertés. Pas de nœuds, jamais sales, toujours soyeux. Elle s’attarda même un peu à peu à caresser sa tête. C’était doux et chaud. Sa main aussi. Décidément, elle était chanceuse. Un petit nuage de bonheur. Elle avait la peau douce aujourd’hui. Elle combattrait le froid avec sa main sur sa joue. Partie dans son petit paradis, elle ne remarqua pas qu’on la prenait en photo encore une fois. Ni même qu’elle redescendait. Ni même si Yuki lui avait répondu. Elle émergea seulement à un instant, pour faire profiter son compagnon. Ce n’était pas juste, vous ne trouvez pas ? Qu’elle puisse jouir d’un petit peu de bonheur alors que lui devait la voir s’extasier, miauler en frottant son visage. Elle alla donc poser délicatement sa paume blanche sur la joue du garçon, ne pensant pas un instant qu’elle pourrait être impolie ou que son geste puisse être mal vu -ou mal interprété-.
- T’as vu, Yu-nii ? J’ai la main toute douce et toute chaude. C’est bien, non ?
Puis après juste quelques secondes, elle ramena ce morceau de bien-être sur son visage, pour en retrouver le confort. Elle avait l’air complètement gaga et ahurie, ainsi. Mais bon dieu, que c’était bon ! Mieux qu’un chocolat chaud. Mieux qu’une bouteille de vodka. Enfin… Presque mieux. Tiens, d’ailleurs, y’aurait-il un bar, près de Keimoo ? Elle imaginait bien qu’elle ne pourrait pas acheter de l’alcool et l’amener dans l’enceinte de l’école. Bien qu’encore, une bouteille, ça ne tenait pas une heure. Et puis, au pire, elle pourrait toujours acheté une canette de bière et la boire sur le chemin qui séparait le magasin et l’Académie. Elle pouvait même certainement le faire en un temps record, à la pause déjeuner. Aux intercours. Non, il ne fallait pas être distraite. Ce n’était pas le moment. Il lui fallait profiter du paysage, tant qu’elle était en haut. Elle se pencha sur la barre qui les retenait et y croisa les bras. Elle n’avait certainement pas peur de faire basculer la nacelle. Bien au contraire. Et ce ne serait jamais qu’un léger déséquilibre en avant, rien de bien sorcier. Puis elle continua son jeu. Ici, dans cet immeuble vivait les quarante voleurs d’Ali Baba. Et le trésor, il était caché dans ce terrain en construction, là-bas.
Elle ne pouvait que sourire de ces choses-là. Et juste avant de descendre, à son tour, elle sorti de sa poche son téléphone pour garder la vue en mémoire. Et prendre une photo. Le clic suivant ne vint pas d’elle, mais de son compagnon. Et en tournant la tête pour constater encore une fois que le bruit était bien produit par l’appareil de Yu-nii, elle reçut le flash en pleine tête. Ca faisait tout blanc. Ca faisait tourner la tête. Ca l’avait mise HS pendant deux ou trois secondes, le temps de cligner cent fois des yeux. Et il l’avait une fois de plus prise sans qu’elle fasse la pose ! Et il devait aussi la porter ! Il cherchait la guerre, le petit japonais. Un quart de tour et elle put elle aussi le prendre en photo et se venger. C’était une grosse gamine, et faire ce genre de choses lui plaisait. Puis elle tira la langue à son grand frère avant de faire défiler ses prises sur le petit écran. Elle l’avait pris sous tous les angles possibles et s’amusait de voir qu’il y avait eu des ratés. Elle lui montra la photo, souriante et pleine d’entrain, cherchant à le taquiner pour accomplir sa vengeance. Muahahahaha.
- Regardes la tête de débile que t’as, sur celle-là ! Et celle-là ! Tu vois, moi aussi, je peux prendre des photos !
Et elle les faisait défiler, sous ses yeux et sous les siens, ne manquant pas de les commenter et de pouffer un peu : racontant comment il avait les lèvres déformées sur celle-ci, un œil à moitié ouvert sur celle-là. Peut-être qu’il s’en offusquera, peut-être pas, s’il comprenait qu’il ne s’agissait que d’un petit jeu auquel Karen jouait souvent. Mais la californienne ne s’inquiétait pas de le vexer. Elle l’avait déjà fait, au début, alors qu’il l’avait photographiée par surprise. Déjà-vu ? Yes it is ! Bien occupée par ces histoires, elle ne remarqua pas qu’ils étaient déjà bien redescendus. Aussi fut-elle étonnée, en rangeant son portable, de voir qu’il serait bientôt temps de descendre de la nacelle. Elle qui était tellement occupée à embêter son grand frère, elle en avait presque oublié la grande roue. Enfin, c’était une bonne chose. Il n’avait pas eu l’air de trop mal réagir à ses taquineries, et pour sa part, elle s’était amusée et était comblée du voyage. Même si la fin d’un tour de manège, c’est toujours un peu triste, elle descendit de la nacelle sans plus de cérémonie. Ca faisait aussi du bien de toucher terre à nouveau. Les deux adolescents prirent la direction du cabanon où se trouvaient les commandes du manège. Et ses affaires. Karen saisit à nouveau la poignée de la valise et l’un des deux sacs, tandis que le japonais prenait l’autre. Et il avait parlé de barbe à papa. Sucrerie. Puis il avait ajouté qu’il lui en achèterait une. Comment ça, il lui avait demander si elle souhaitait rentrer ? Ah bon ? Pas souvenir.
- Pas vrai ! Tu ferais ça ? Trop cool !
Tout le bonheur du monde réunit dans cette petite tête à la chevelure verte. La californienne le bombarda de ses expressions habituelles : « génial, merci etc. ». Elle lui était tellement reconnaissante que c’en était impossible. Non, elle n’était pas de ceux qui refusent par gêne. Il ne fallait pas insister, et encore moins la supplier. Si l’on veut lui offrir quelque chose, jamais elle ne refuse. Elle remercie et elle accepte avec la plus grande joie. Le seul truc, c’est qu’à ses yeux, tout ce qu’elle peut donner en retour ne sera jamais suffisant. Résultat : le petit japonais pouvait s’attendre à être couvert de présents en tout genre, dans peu de temps. Il fallait bien lui retourner sa gentillesse. Et la demoiselle ne voyait pas de meilleure manière de le faire. Elle le suivit dans sa marche vers la petite baraque servant de marchand de barbe à papa. Excitée. Après cela, ils quitteraient sans doute le parc. Bien qu’être tombée sur un garçon de la même école qu’elle qui, en plus, voulait bien l’accompagner jusqu’à destination, la demoiselle voulait se dépêcher. Et elle le traînera volontiers dehors, s’il venait à marcher aussi lentement.
Elle, elle était rapide. Elle faisait des grands pas, ne prêtait certainement pas attention à où elle mettait les pieds. Mais elle devait se ralentir, pour ne pas marcher cinquante mètres devant lui. Elle préférait tout de même rester à côté. Imaginez qu’en fait, il n’allait pas vers CE marchand, juste devant eux, mais à un autre, qui serait plus loin. Si elle était devant, et que lui tournait soudainement à droite pour voir une autre baraque, elle ne le remarquerait pas, et elle le perdrait de vue, et ce n’était même pas envisageable ! Donc, Karen préféra marcher à son rythme. Caler le bruit de ses pas sur les siens. Elle se penchait, regardait le mouvement des pieds du japonais, puis les siens. En comparait la période, tentait de marcher comme lui. Il ne boitait pas un peu ? Il avait mal à un pied ? Il s’était peut-être blessé, avant leur rencontre. Foulé la cheville ? Elle ne voyait rien d’autre. Ou sinon c’était juste elle. Elle se pencha encore un peu plus, n’arrêtant pourtant pas de marcher, afin de vérifier qu’ils étaient toujours accordés. Peut-être n’aurait-elle pas dû se relever à cet instant. Le marchand n’était plus loin, on le voyait bien, là-bas. Enfin, pas Karen. Elle était trop concentrée sur son histoire de jambes. Mais elle n’oubliait pas la barbe à papa. Aussi, elle s’était redressée assez brusquement, voir combien de temps il leur restait avant d’atteindre leur but. Et bam ! C’était comique. Même très… comique. Karen n’avait pas vu, en se redressant aussi rapidement. Elle n’avait pas vu le poteau. Elle venait de se le prendre en pleine face, de plein fouet. Stoppée net par une présence physique encore inconnue pour son cerveau et ses yeux, elle sentit tout doucement la douleur faire le tour. Elle voyait presque les messages nerveux. Car son nez, lui, savait parfaitement ce qu’il venait de percuter. Pendant quelques secondes, la demoiselle resta plantée contre la tige de métal froid. Puis elle s’écarta, doucement, avant d’amener ses mains sur son pauvre visage écrasé.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: I LOVE Japan ! ~ [PV : Yuki Tanaka] Lun 22 Juin 2009 - 20:27 | |
| Elle lâcha une petite phrase plutôt pertinente, dans ces cas là : « Oh my… ! That’s hurt ! Aouch ! ». Seulement, en plus d’être de l’anglais, elle eut un petit mélange d’accent, donnant un drôle de ragoût, auquel était ajouté une voix étrange, comme lorsque l’on parle tout en se pinçant le nez. C’était donc devenu du domaine de l’incompréhensible. La demoiselle ne resta pas ainsi longtemps, penchée sur elle-même. Elle écarta ses mains, fit bouger son nez qui restait bien heureusement intact. C’était, certes, douloureux. Mais avec ses chutes en tout genre, et sa maladresse combinée à son comportement, ce n’était pas la première fois qu’elle cognait contre quelque chose et que son nez en prenait pour son grade. C’est qu’elle allait finir par avoir le nez plat, ma parole ! Ah non ! Elle ne voulait pas être plate ! Elle passa encore un doigt sur la pente de son nez, sur le bout, vérifiant qu’il restait toujours aussi droit, qu’il n’était pas plus court que lorsqu’elle était arrivée. Non, il était déjà bien assez court ! Déjà qu’à ses yeux, son nez ne ressemblait à rien, si en plus il se raccourcissait. Tiens, et Yu-nii ? Il était toujours là. Ah ! Elle le ralentissait ! Il devait aller au marchand de barbe à papa. Idiote !
- C’est bon, y’a pas de bobos ! Tu viens ? Après, on rentre ! Et on ira à Keimoo ! Alors il faut se dépêcher !
Ça faisait un peu mal, mais pas assez pour retenir son sourire habituel. Elle prit à nouveau son poignet et s’empressa de rattraper le temps perdu. Comme si elle ne s’était jamais prit de poteau. Elle récupérait vite de ce genre de vétilles. Elle l’amena rapidement jusqu’à la baraque, pensant au mot rentrer qui n’avait pas de sens à ses yeux. En y réfléchissant bien, elle n’allait pas « rentrer » à Keimoo, puisqu’elle n’y avait jamais mis les pieds auparavant. Alors pourquoi avait-elle dit « rentrer ». Il y avait « re », dans ce mot. En fait, ça devrait être re-entrer. Mais c’était laid, comme mot. Mais ça voulait bien dire qu’il fallait être déjà entrer. Sinon, on ne peut pas re-entrer. Donc techniquement, c’était faux. Karen posa son regard sur les différents goûts proposés. Depuis la traditionnelle barbe à papa à la fraise, on avait inventé bien des choses. Ce qui arrangeait notre petite demoiselle, allergique à la fraise. C’était son gros regret, de ne jamais pouvoir manger de fraises, alors que ça avait l’air si bon avec de la chantilly. Et après avoir manqué d’y passer, en en mangeant une, elle ne touchait plus à tout ce qui avait le mot « fraise », dessus. Même un goût artificiel. Donc, pas de fraise pour elle.
- Une à la menthe, pour moi, s’il vous plaît.
C’était très bon, à la menthe. Elle n’eut pas longtemps à attendre pour qu’on lui tende le petit bâtonnet au bout duquel se trouvait un petit nuage bleu sucré. Après un bref remerciement au marchand, elle arracha un morceau et avala le sucre. Ca fond dans la bouche, c’est doux, et ça colle. Elle ne manqua pas de le remarquer en se démenant pour une pas prendre un trop gros bout. Yu-nii avait lui aussi la sienne. Maintenant qu’ils avaient leur barbe à papa, ils pouvaient rentrer. Karen tira sur sa manche, avant de lui proposer d’aller à Keimoo. Elle le suivrait tranquillement. Ou du moins, aussi tranquillement qu’elle pouvait en se baladant dans une ville nouvelle. Elle le suivit, alors qu’ils sortaient du parc. C’était un bon arrêt. Elle n’était pas déçue d’être passée ici, mais il serait bon maintenant de régler son arrivée dans sa nouvelle école. La barbe à papa n’avait pas fait long feu non plus.
- La prochaine fois, c’est moi qui te paierai l’entrée et la barbe à papa et le restaurant !, elle lui sourit avant de tirer un peu sur sa valise, Dis, y’a forcément des bus, pour aller là-bas, hein ?
[Désolée pour le double-post, soudaine inspiration.]
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: I LOVE Japan ! ~ [PV : Yuki Tanaka] Lun 27 Juil 2009 - 19:46 | |
| Yuki et Karen sur la grande roue. C'était assurément quelque chose... surtout Karen sur la grande roue. On aurait dit une vraie gamine ! En même temps, c'était ce qui la rendait attachante, voire attendrissante. Evidemment, ça pouvait taper sur le système de plus d'un ou d'une au bout d'un moment et c'était parfaitement compréhensible, mais ce n'était pas le cas de Yuki. Il était lui-même un grand gamin et s'amusait souvent d'un rien, même si ça n'allait jamais aussi loin que Karen. En même temps, ça semblait une seconde nature chez la jeune fille, alors que Yuki pouvait se montrer très sérieux quand il le fallait. D'ailleurs, Karen était-elle sérieuse parfois ? En tout cas, ça ferait très bizarre de la voir ainsi, oui, vraiment très bizarre. Non, le jeune homme aimait sa petite soeur comme elle était ! C'était tout de même incroyable de s'être ainsi rapproché de quelqu'un en si peu de temps et de considérer cette personne comme sa petite soeur. Jamais Yuki n'aurait cru qu'une telle chose lui arriverait un jour. Comme quoi, la vie réservait souvent des surprises !
Bref, les voilà donc sur la grande roue et là quelque chose de vraiment étrange, voire irréel se produisit. Karen avait commencé à se frotter la main contre la joue avant de la poser contre celle de Yuki en affirmant qu'elle était chaude et douce. L'adolescent la regarda un moment avec de gros yeux de merlan frit (si si), se demandant si Karen n'avait pas définitivement perdu la tête. Il finit toutefois par lui sourire avant d'acquiescer, que pouvait-il faire d'autre de toute façon ? Juste avant ça, il avait répété à Karen que lui aussi allait à Keimoo et ne venait de réaliser que maintenant ce que la jeune fille lui avait dit. Une nouvelle fois, il la regarda avec de gros yeux comme s'il n'en croyait pas ses oreilles. Cette fille était plus vieille que lui ? Elle était donc sa "senpai" ?? C'était le choc ! Lui qui avait été persuadé d'être l'aîné et d'ainsi pouvoir jouer son rôle de grand frère à la perfection...ses plans tombaient à l'eau ! Quoique... Quelle importance si elle avait un an de plus ? Et puis, un an ! Ce n'était rien ! Mais comment Karen prendrait-elle la nouvelle ? Yuki poussa un petit soupir avant de s'adresser à elle à voix basse.
"Je suis en troisième année...Mais !, il pointa son index comme s'il allait dire quelque chose de très intelligent ou comme s'il venait d'avoir une brillante idée, Comme je suis plus grand en taille, je suppose que ça ne te posera pas de problèmes que je sois quand même ton grand frère..."
C'était peut-être ridicule, mais il n'avait rien trouvé d'autre à dire et puis, il n'y avait aucune raison de changer leur rapports, vraiment aucune ! Il prit ensuite une photo de sa petite soeur qui riposta en se moquant une nouvelle fois de lui et de sa tête d'ahuri sur certains clichés. Et voilà, madame était contente ! Yuki lui fit un faux sourire forcé et ne répondit pas alors qu'ils amorçaient leur descente pour enfin se retrouver à terre. Le tour sur la grande était terminé ! Ils récupérèrent donc les bagages de la miss, puis Yuki, en bon grand frère qui se respecte, invita la jeune fille à manger une barbe-à-papa. En tout cas, Karen sembla ravie et c'est ainsi que le gentiiiil faux grand frère acheta une barbe-à-papa à sa petite soeur et à lui-même bien sûr ! Ils prirent donc lentement, mais sûrement la direction vers la sortie du parc pour se rendre à Keimoo. Yuki était impressionné par la vitesse à laquelle Karen avait dévoré sa sucrerie, incroyable !
Bref, une fois à la sortie, Karen lui dit que la prochaine fois, ce serait elle qui l'inviterait. Yuki lui sourit, mais ne répondit pas. A quoi bon ? Il appréciait l'intention de sa petite soeur, c'était vrai, mais il ne fallait pas non plus qu'elle s'y sente obligée. Elle lui demanda ensuite s'il y avait un bus pour se rendre à Keimoo et Yuki hocha la tête.
"Bien sûr ! C'est comme ça que je suis venu. Allez, suis-moi, on va à l'arrêt !"
Il se dirigea donc vers l'arrêt de bus en question, bien content de bientôt pouvoir rentrer. Il se sentait exténué ! Il se voyait déjà se prélasser dans un bon bain avant de s'allonger sur son lit. Hmm... Quel bonheur ! Bref, ils ne durent pas attendre bien longtemps et déjà un bus arriva pour les amener à bon port !
"Nous y voilà, petite soeur ! N'hésite pas à m'appeler si tu as besoin de quelque chose !"
D'ailleurs, quelque chose lui disait qu'il allait recevoir beaucoup d'appels et de messages, ainsi que de visites, de la part de Karen !
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