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 Comme une claque en pleine face. [Loan]

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Jun Aoki
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MessageSujet: Comme une claque en pleine face. [Loan]   Comme une claque en pleine face. [Loan] EmptyDim 17 Juin 2018 - 2:13

Nos ébats nocturnes s’étaient estompés dans nos sommeils respectifs. Il paraissait légèrement froid suite à la révélation qu’il avait pu me faire, bien qu’elle s’avérait légèrement inutile, parce qu’au fond, je crois que je savais.

Quoiqu’il en soit, si après cette nuit là, j’avais repris tant bien que mal mon comportement de salope sarcastique, continuant de le taquiner à ma façon, de lui crier que « moi aussi bordel, je t’aime, mais je te le dirais jamais. » J’avais décidé que nos vacances passées à bronzer à la plage, à faire semblant de ne pas avoir envie de son corps à nouveau lorsque nous étions à moitié dénudé, commençaient légèrement à me fatiguer. J’avais besoin d’un peu de renouveau, sortir de la routine que nous venions d’instaurer, d’une nouvelle soirée plongée dans un tapage nocturne que nous ne saurions contrôlé.

C’était donc ainsi que j’avais parsemé la villa de prospectus, visant à faire l’objet d’indices pour mon camarade, annonçant notre soirée plus mouvementée.

J’ignorais si au fond, je ne faisais que tenter d’éviter au maximum les moments de solitude passés auprès de Loan, tout simplement gênée des sentiments que j’avais pu développer envers ce camarade, ou si tout simplement, j’étais vraiment d’humeur à faire la fête, à me déhancher sur un concert amateur qui se déroulait en plein air le soir-même.

Il faut dire qu’après l’histoire concernant Xavi et Valeska, je n’étais plus retournée en ville -en même temps, cela faisait à peine deux soirs, mais il s’était passé tellement de choses que le temps m’étais difficilement calculable-. Néanmoins, ma tête était désormais remplie de nouveaux souvenirs, mon estomac de papillons qui me donnaient presque envie de vomir, et j’avais absolument besoin de shots de tequila ou de n’importe quel autre alcool, et de musique bien trop forte pour éponger tout ça.

C’était donc aux alentours de 21 heures, après s’être faits livré des pizzas, que je m’étais préparée comme il se devait. Cette fois-ci, j’avais misé sur les strass, que j’avais parsemé le long de mes pommettes, histoire de rajouter du « glow » à mon look. J’avais laissé mes cheveux détachés, prenant le soin de les crêper légèrement, donnant tout de suite un côté festif et sauvage à ma tenue, au décolleté en dentelle plus que plongeant qui venait se rabattre sur un slim noir, assez simple, s’arrêtant aux chevilles.

J’avais pris le soin de me parfumée, puis était partie rejoindre Loan, que j’encerclais de mes bras par surprise, me tenant derrière lui, plantant le prospectus de la soirée sur son visage, au cas où il n’aurait pas compris.

Je susurrais donc à son oreille :

« Alors où est-ce que tu crois que je t’emmène? »


Je ricanais, prenant mon sac, l’attendant sur le pas de la porte.

Une fois sur la place madrilène, de nombreuses lumières de différentes couleurs venaient relever les nombreux visages déjà sur place. De nombreux stands d’alcool se trouvaient aux quatre coins de la rue, et c’était sans compter les bars et leur terrasses bondées qui environnaient la scène. L’ambiance était donc au rendez-vous, et c’était sous l’effet de l’excitation que je prenais la main de Loan, la serrant fort, un grand sourire aux lèvres, lui dévouant secrètement toute mon attention.

Bien que j’étais gênée de la nuit que nous avions passé, de mon incapacité à lui avouer mes sentiments, je crois que je ne réalisais pas tout à fait ce que ces mots signifiaient, peut être n’étais-je tout simplement pas prête, peut être ne le serais-je jamais. De toute évidence, cette soirée était parfaite : aucune prise de tête n’était à concevoir, l’alcool, la musique et la foule promettant de me faire oublier un instant tout ce qui pouvait me tracasser.

La soirée annonçait plusieurs groupes, tous amateurs, d’autres apparemment plus connus que certains puisque certains jeunes braquaient des pancartes d’encouragement pour un certain « Guaylandia » que je ne connaissais absolument pas pour ma part, j’imaginais par conséquent que Loan encore moins.

Quoiqu’il en soit, le groupe actuel était plutôt enflammé, et chantait dans un anglais très espagnol, c’est-à-dire qu’on ne comprenait pas grand-chose en vu de l’accent prédominant, mais cela n’avait aucune importance. Le rythme invitait à danser, à trépigner sur places, à rire, bref, j’étais tout simplement heureuse de pouvoir y assister, et sortir de cette villa qui commençait à m’étouffer.

C’était toujours de bonne humeur que je me tournais vers Loan, le rapprochant de mon cou pour lui crier dans l’oreille, du à l’ambiance sonore bien trop élevée :

« Tu veux pas aller me chercher à boire? Je dois aller voir quelqu’un… C’est pas comme la dernière fois je te promets! »


Puis je déposais timidement et rapidement un baiser sur sa tempe, rougissant automatiquement lorsque je pris conscience de ce geste. Pour ce qui concernait les boissons, je lui faisais confiance : s’il y avait bien un mot qu’il savait dire c’était certainement « Cervezas porfavor ». Je souriais rien qu’à l’idée de le voir galérer, et bien que ce ne soit pas très sympa, je me disais que ça lui rendait service de le laisser se débrouiller seul et pratiquer ce bel idiome qu’incarnait l’espagnol.

Je me dirigeais donc lentement vers le visage qui avait interpellé mon attention. Je n’étais pas totalement certaine que ce soit lui, mais tampis : je posais mes deux mains sur les yeux du jeune homme, tenant tant bien que mal sur la pointe des pieds puisqu’il devait bien faire deux têtes de plus que moi. C’est alors que Yeray se retournait, d’abord surpris puis soudainement allègre, m’enlaçant si fort que mes pieds décollaient. Sa voix grave couvrait finalement mon rire d’un ton vraiment très enjoué :

« Yuuuun! Que haces por acá? Si tu no me dijiste nada ! Ay! que guay verte por aqui… Vamonos a tomar algo, no? »

« Jun! Tu fais quoi par ici?? Tu m'avais pas dit! C'est trop cool que tu sois là...Si on allait boire un verre? »

C’est alors que ses mains descendirent légèrement trop bas, jusqu’à atterrir sur mon fessier. Je me dégageais de lui avec douceur, espérant que Loan ne soit pas trop loin, mais pas assez prêt pour être témoin de la scène. Je ne voulais pas le faire souffrir inutilement… Si j'étais même capable de le faire.


Dernière édition par Jun Aoki le Dim 5 Aoû 2018 - 17:03, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Comme une claque en pleine face. [Loan]   Comme une claque en pleine face. [Loan] EmptyDim 17 Juin 2018 - 14:46


Les souvenirs de cette fameuse nuit lourde en sentiments et en regrets hantaient le jeune homme, qui n'avait toujours pas réussi à se pardonner cet acte qu'il avait regretté depuis le moment où il l'avait repoussé. Elle lui avait déchiré le coeur, détruit ses espoirs mais pourtant il arrivait à se sentir coupable uniquement pour l'avoir repoussée alors qu'il était au plus bas. Il aurait voulu lui crier dessus, lui hurler qu'il l'aimait et qu'elle lui faisait du mal, la secouer pour qu'elle retrouve ses idées mais non ... Il ne pouvait rien lui faire, si rien que refuser un câlin lui faisait se sentir mal, alors qu'est-ce que ce serait ... Les jours suivant cette soirée désastreuse avaient été pour le moins étrange. Son "amie" n'avait fait comme si rien ne s'était passé, ce qui énervait et blessait continuellement l'adolescent dont le désespoir augmenter de minutes en minutes.

Loan avait pu remarquer, durant ce laps de temps, que Jun paraissait très intéressée pas un événement qui se déroulait ce soir-là, à Madrid. Il s'agissait d'un concert en plein air où plusieurs groupes indépendants plus ou moins connus allaient faire des prestations. Le garçon n'était pas vraiment excité à l'idée d'y aller, toujours morose après ce qu'il s'était passé cependant il n'allait pas s'empêcher de vivre car après tout avec un peu d'alcool dans les veines tout était oublié, tout était pardonné.

Les deux lycéens s'étaient commandés des pizzas pour commencer cette soirée en beauté, et, totalement conscient de cette fausse sortie surprise, il s'était préparé en conséquence. Bien évidemment, fidèle à lui-même, il s'était habillé sobrement avec un tee-shirt bleu océan avec un col en V et un jean délavé. Il aurait bien mis une veste cependant il avait oublié la sienne dans la boite de nuit et, ne voulant pas reproduire ses erreurs, il préférait risquer une maladie que d'encore perdre ses affaires. Le rebelle était assis sur le canapé du salon, essayant d'oublier ce qu'ils avaient pu faire là-dessus, et terminait son e-book avant de sentir le doux parfum qui émanait de son amie se rapprocher de lui. Ses bras l'entourèrent et elle lui posa sur le visage l'un des prospectus de ce fameux concert en plein air, tout en lui susurrant à l'oreille s'il avait deviné quelle était leur prochaine aventure. Le garçon soupira et haussa les épaules, feintant ne rien comprendre à l'espagnol.

« Je sais pas ... Je suppose que c'est un magnifique gala avec diner aux chandelles même si on a déjà mangé ? »

Le garçon se retourna et vit alors sa camarade, plus radieuse que jamais. Ses yeux étaient écarquillés, sa bouche n'arrivait plus à émettre le moindre son et il pouvait sentir son pouls s'accélérer. Venait-il réellement de retomber amoureux d'elle ? Le rouge aux joues, il détourna le regard avant de se relever et de la rejoindre sur le pas de la porte, prêt à partir d'ici et espérer passer une soirée appréciable, une soirée différente.

Le lieu du concert était magnifiquement décoré, de nombreux bars étaient ouverts pour l'occasion, offrant un très large choix quand à l'alcool qu'ils pourraient se procurer. Il ne fallut pas attendre longtemps avant que sa compère se plonge dans l'ambiance festive et lui attrape la main pour l'emmener au coeur du show. Ce geste le fit rougir, ne comprenant pas pourquoi elle continuait à faire ce genre de chose après ce qu'elle ne lui avait pas dit, mais il était trop tard pour regretter quoi que ce soit puisqu'il s'était laissé entraîner par sa camarade. La musique était agréable même si les paroles étaient extrêmement difficiles à comprendre malgré le fait qu'elles étaient en anglais, l'accent empêchant la compréhension du jeune homme qui regagnait peu à peu le sourire. Peut-être que l'espoir était permis après tout ...

C'est alors que son "amie" lui chuchota à l'oreille une demande suivit d'une excuse. Loan resta quelques secondes à la regarder, l'air déçu mais surtout interrogatif. Mais, comme un bon toutou il acquiesça et sortit lentement de la foule avant de se retourner et de constater avec désespoir qu'elle avait déjà filé rejoindre sa connaissance. Un soupire triste brisa son propre silence et il entra au hasard dans le premier bar qui ne semblait pas bondé pour récupérer de quoi se bourrer la gueule et l'oublier. Il trouva son bonheur non loin de là où la seule queue présente était composé d'un couple qui semblait bien heureux. L'ironie était si parfaite que le garçon ne put retenir un rire nerveux, ne voulant pas se gâcher la soirée pour cette fille qui ne méritait absolument pas tout ses efforts. Une fois son tour venu il commanda le premier choix au niveau des boissons alcoolisées, paya sans même prendre le temps de regarder la monnaie et reparti sans demander son reste vers l'endroit où Jun était portée disparue.

Alors, dans l'interstice entre deux foules de personnes, il la vit dans les bras de ce fameux "quelqu'un" qui semblait prendre du bon temps à la caresser. Loan put sentir son coeur se serrer en lui mais son visage restait de marbre. A côté de lui se trouvait un petit groupe d'amis, auquel il leur offrit gracieusement les deux verres qu'il venait de payer et puis, sa bonne action faite, il prit son téléphone portable pour la prendre en flagrant délit. Ses yeux devenaient humides peu à peu, la main qui tenait son appareil électronique tremblotait mais il restait inexpressif, comme s'il savait depuis le départ qu'il n'avait aucune chance. Une fois sa preuve prise, il resta au loin pour filmer ce qu'il allait se passer ensuite. Au moins il aurait de quoi se souvenir de ces vacances qu'il attendait tant.

Il regrettait que son coeur l'aie élue et tout ce qu'il souhaitait était de s'enfuir et pleurer, loin de ce monstre qui le détruisait à petit feu.

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MessageSujet: Re: Comme une claque en pleine face. [Loan]   Comme une claque en pleine face. [Loan] EmptyLun 18 Juin 2018 - 6:34

Mon ami semblait légèrement différent depuis cette nuit là. Moi aussi je l’étais très certainement au final, mais lui… Il y avait quelque chose d’un peu mélancolique, légèrement distant que je pouvais ressentir, et ça me déchirait intérieurement. J’étais finalement plutôt contente de le sortir ce soir là, il paraissait plutôt heureux au sein de cette ambiance festive, après tout, il avait certainement besoin de se changer les idées.

Dans le fond, je savais très bien qu’il regrettait, et je m’en voulais. Je lui avais volé sa première fois, et suite à ça, il avait cru bon de m’avouer des sentiments qui n’étaient certainement pas réels. Après tout, il devait se sentir légèrement déboussolé, ou peut être était il trop influencé par les films qu’on voit à la télé, et c’était sans vraiment le penser qu’il avait affirmer m’aimer.

Sauf que de mon côté, c’était bien différent, c’était vrai et douloureux. Plus déchirant que ce qu’on fait croire sur les écrans.

Quoiqu’il en soit, il me fallait absolument détourner mon attention sur la situation, le concert semblant être l’évènement parfait pour décompresser. De plus, une fois là bas, j’avais bien cru repérer Yeray, une assez vieille connaissance avec qui j’avais déjà pu partager des instants dépassant l’intimité d’une relation purement amicale, mais il restait néanmoins une de mes seules fréquentation qui soit restée positive avant mon départ.

C’était donc plutôt heureuse et nostalgique que j’envoyais Loan nous chercher des boissons pour aller le retrouver.

Nous ne nous étions jamais vraiment quittés puisque jamais vraiment ensemble, c’était simplement un ami, avec qui il m’arrivait d’être légèrement tactile, mais il n’y avait pas d’ambiguïté possible. Il était là pour moi quand certaines personnes me faisaient la misère à cause de l’histoire de Valeska. Il avait la vingtaine, et n’était plus au lycée, il travaillait dans un vieux garage et au départ, il nous avait en partie beaucoup intéresser à cause de sa moto.

En tout cas, il semblait plutôt heureux de me revoir -et déjà un peu éméché- vu l’accolade qu’il me desservait. Mais c’est bien quand ses mains se baladèrent sur mon corps que je le repoussais, avec douceur toujours, ne pensant plus qu’à mon camarade, que je venais d’abandonner dans la foule.

« Ay, mira que tengo un amigo conmigo hoy… Se fue a tomarnos algo. Me gustaria que hablais juntos, pero el no entiende muy bien el espagnol. »

« Dis, je suis avec un ami... Il est parti chercher à boire. J'aimerais bien que vous fassiez connaissance, mais il parle pas super bien Espagnol... »

C’est alors que le visage de ma vieille connaissance changeait d’expression. Il me regardait d’un air légèrement plus sérieux, et m’esquissait un sourire qui paraissait sincère. Il semblait lire sur mon visage ce que j’avais omis de détailler. Il me connaissait plutôt bien malgré le temps passé sans l’avoir contacté.

Il déposa alors sa main sur mes cheveux, plus comme un frère aurait pu le faire, puis il continuait, toujours très souriant :

« My english isn’t that bad you know! So, where is the guy you seem to like so much that you refuse my advances? »

Puis nous esclaffions de rire. Jamais je n’aurais pensé retourner ici avec un camarade et le recroiser de la sorte, mais j’étais plutôt contente et rassurée qu’il ne le prenne pas mal, au contraire. Il était vraiment amical et extraverti, et j’étais persuadée que ça ferait plaisir à Loan de partager un peu avec un local.

Et en pensant à lui, c’était légèrement paniquée que je tournais sur moi-même, le cherchant du regard. C’était pourtant non loin de nous qu’il se trouvait, les yeux rivés sur son téléphone, au milieu de l’agitation nocturne. Je m’approchais donc de lui, faisant signe à Yeray de ne pas bouger. Ce dernier hochait la tête, puis continuait de rythmer la musique au grès de son corps ma foi pas trop mal bâti.

Puis, un sourire aux lèvres que je ne parvenais pas à masquer tant j’étais contente que Loan ne se soit pas perdu, je le taquinais :

« Alors elles sont où ces bières? Ne me dis pas que tu cherches la traduction sur internet là! Tu savais pourtant super bien le dire quand on était à la maison! »


Puis je passais mon bras autour de son cou, plutôt amusée par la situation.

« Je voulais te présenter un vieil ami, mais j’étais pas certaine que ce soit lui. »

Je nous dirigeais donc vers Yeray, qui était resté à l’endroit comme demandé. Puis les présentations faites, et dans un anglais plus que correct, je me décidais à laisser les deux garçons :

« Bon, je vais chercher les boissons du coup! Vous pouvez faire connaissance en attendant. »


Puis je les quittais, sans vraiment demander leur avis, adressant un clin d’œil à mon partenaire, visant à le mettre à l’aise, pensant vraiment bien faire. Toute excitée par la soirée qui s’annonçait.


Dernière édition par Jun Aoki le Dim 24 Juin 2018 - 23:24, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Comme une claque en pleine face. [Loan]   Comme une claque en pleine face. [Loan] EmptyMar 19 Juin 2018 - 1:11


Les mains tremblotantes, les yeux embués de larmes de douleur, le cœur serré dans sa poitrine, Loan observait à travers l'objectif de son téléphone ce qui lui semblait être un énième coup de poignard de la part de celle qu'il aimait. C'était presque comme si elle ne se rendait pas compte de sa sensibilité tristement haute malgré tout. Il voulait la réveiller, lui dire tout ce qui lui traversait l'esprit et tout ce qu'il pensait, qu'elle le détruisait de plus en plus chaque minutes à feindre l'ignorance. C'est alors qu'il vit Jun se dégager de l'emprise de son "quelqu'un", ce qui rassurait un minimum le garçon sans pour autant le soulager de sa douleur, même si elle refusait les avances d'une vieille connaissance aujourd'hui, rien ne voulait dire que demain elle ne l'abandonnerait pas à son tour pour quelqu'un d'autre.

Ces dans cette peur de l'abandon qu'il vivait. Ce sentiment si douloureux qu'il avait déjà pu ressentir auparavant suite à la disparition de sa soeur. Etait-ce réellement sain pour lui de continuer de s'accrocher à quelqu'un d'aussi nocif pour sa santé mentale ? Il ne savait pas. Néanmoins, c'était désormais impossible de la lui retirer de la tête, Jun était gravée en lui à jamais. Au même moment, le rebelle vit sa camarade se rapprocher de lui, pris de cours il quitta l'application photo sans même prendre le temps de sauvegarder sa vidéo et lança au hasard internet pour finalement arriver sur une page google traduction. Jun arriva alors jusqu'à lui, tout sourire et plaisanta sur son oublie de boisson avant de lui proposer de rencontrer son "ami". Ne voulant pas l'alarmer, le garçon rigola faussement à sa blague et accepta à contre-coeur de rencontrer cet homme, sachant pertinemment que cet échange n'allait faire qu'empirer la situation. Le contact physique avec Jun le fit douter l'espace d'un instant de tout ce qu'il avait pu voir jusqu'à présent, comme si chaque fois qu'il ressentait sa douce peau contre la sienne, son esprit devenait trouble, ses pensées s'entre-mêlaient et ses yeux devenaient aveugles. Elle avait une sorte de pouvoir magique sur lui en somme.

Elle présenta alors les deux garçons, chacun leur tour puis disparu rapidement pour aller récupérer de quoi se saouler un bon coup. Un blanc assez gênant s'était installé entre eux, cependant, n'en pouvant plus de se poser des milliards de questions, le rebelle brisa ce silence pour se soulager la conscience.

« Since when do you know her ... ? I mean, you guys were ... Really ... Close to eachothers before or ... »

Chacun de ses mots faisaient l'effet d'une lame brûlante qui se posait sur sa langue, sa souffrance se décuplait à toutes les syllabes, il avait mal. Il avait mal. Yaray, beaucoup plus tranquille et ambiancé que son interlocuteur, se mit à rire avant de lui donner une tape dans l'épaule, geste que Loan n'apprécia absolument pas, fusillant du regard l'hispanique.

« Ahah. Yeah we can say that. But now, she got you in her sight, you know. Hey, do you want a tip to get really, and I mean, reaaaaally close to her ? Don't tell anyone, y'hear me ? »

Curieux de savoir ce que cet homme aurait à dire de Jun, il le laissa terminer en hochant rapidement la tête de haut en bas. D'après ses dires, elle semblait vraiment être attirée par lui sans pour autant lui rendre ses mots d'amours. C'était incompréhensible, Loan ne comprenait pas. Ne voulant pas regagner espoir trop rapidement, il voulut entendre la suite avant de se sentir soulagé et exactement comme il s'y attendait, rien n'était rose dans la vie.

« Take her by the pool late at night, I'm sure she will go there naked, have some fun and then, at the second she goes back in, follow her and I promise you'll be in heaven. That's how we've done it ! »

Le visage stoïque, les yeux sombres fixant ceux de ce connard, Loan n'en pouvait plus. C'était fini, l'espoir n'était évidemment plus permis, tout ces scénarios horribles étaient devenus réel : il n'était rien pour elle mis à part un mec à sauter en plus. Alors, blessé au plus profond de son âme et de son amour propre, le pauvre adolescent se mit à rire aux éclats, ses larmes dévalant ses joues déformées par son rictus incontrôlé, incapable de s'arrêter. Il avait mal, il saignait, il se vidait de son sang, il crevait intérieurement. Son regard était meurtrier et son sourire, carnassier. Ne voulant pas faire un acte qu'il regretterait dans la minute, le rebelle se retourna et commença à marcher, machinalement sans faire attention à quoi que ce soit. Au fond de lui il avait pu entendre ses espoirs se fracasser en des milliers de morceaux, emportés par une marée de larmes salées.

D'une façon obscure, ses pattes l'avaient ramenés jusqu'au manoir qu'il partageait avec son bourreau. Il avait mal, physiquement et mentalement. Il avait marché pendant une très grosse heure, voir plusieurs, voir carrément durant plusieurs nuits, il ne comprenait plus, il avait perdu le fil du temps à la seconde où ce Yeray avait prononcé ses mots. Bien sûr, c'était d'une telle évidence que Loan ne s'en était jamais rendu compte, pendant tout ce temps il n'avait été qu'une autre proie de l'appétit séducteur de ce monstre. Au fur et à mesure du chemin, son rictus s'était changé en flot de larmes incontrôlés dont il peinait énormément à arrêter. Lorsqu'il arriva enfin sur le pallier, il ouvrit grâce au double des clefs la porte, entra sans prendre la peine de la refermer et se dirigea dans la cuisine.

Du frigo il sortit les bières et toutes les boissons alcoolisées possible avant de tout ramener dans le salon, plus précisément sur le canapé où elle avait osé le défleurer et il but une gorgée, deux, puis trois, une bouteille, deux, puis trois encore et encore, et encore pour l'oublier. L'effacer de sa mémoire. La tuer de sa tête. La faire disparaître à jamais de sa vie.

Vu et approuvé par MP avec Jun.
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MessageSujet: Re: Comme une claque en pleine face. [Loan]   Comme une claque en pleine face. [Loan] EmptyLun 25 Juin 2018 - 0:51

Un sourire ne quittait plus mes lèvres, tant la joie et l’ambiance du concert improvisé promettait de passer une excellente soirée. De plus, rencontrer Yeray était certainement un excellent hasard, puisque pour le coup, je n’aurais pas à me sentir trop gêné en compagnie de Loan, qui me faisait me sentir légèrement bizarre depuis cette soirée… De toute évidence, ce n’était pas le moment de me questionner sur les effets secondaires que son contact pouvait me procurer…

C’était donc ainsi que je quittais les deux garçons, pour qui j’éprouvais une grande affection, dans le but d’aller chercher des boissons. Je me dirigeais donc, me faufilant entre le tas de personnes qui constituaient la foule, vers un bar, un peu plus loin que les autres… En fait, je me rendais carrément dans une petite rue à côté, histoire d’avoir le meilleur mojito au meilleur prix, les bars étant proches de l’événement exagérant clairement sur ces derniers.

Une fois à l’intérieur du lieu en question, qui, il faut le dire, était pratiquement vide, je me dirigeais vers le comptoir, faisant un signe de « trois » avec mes doigts, tout en réclamant les cocktails. Le barman me dévisagea un moment, un léger sourire aux lèvres, comme s’il beuguait ou je ne sais quoi. Il suffisait finalement que je lève les yeux au ciel pour qu’il s’exécute, et me servent les trois cocktails dans des verres en plastiques, histoire que je puisse sortir avec sans problèmes. Je le remerciais donc, et lui accordait même un pourboire, plutôt généreuse finalement vu le prix bien moins conséquent que dans les autres bars.

Sur le chemin, passant dans la ruelle, je croisais certaines personnes déjà ébréchées : un groupe de jeunes et deux vieux messieurs. Une légère boule de stress vint alors me tirailler, décidant finalement de stagner dans mon estomac, alors que j’accélérais le pas. J’avais peur je crois, de recroiser de vieilles connaissances, comme à cette fameuse soirée, deux jours plus tôt… Et encore, cette fois-là, il y avait Loan. J’avais ressenti énormément de hontes, d’émotions néfastes, de rancœur et de remords, mais il était là, m’avait rassurée, avait suffit à ce que tout ne dérape pas, à ce que mes vieux démons ne ressurgissent plus.

Je soupirais en y repensant, me sentant légèrement moins allègre qu’au début, puis je repénétrais à nouveau la foule où Loan et Yeray devait certainement discuter vivement. Je souriais à cette idée, puis parcourrais les nombreux visages du regard, dans l’espoir de tomber sur le leur.

C’est alors que mon regard stoppa net sur les cheveux châtains de Yeray, vers lequel je m’avançais, tentant de ne pas renverser les verres, un peu surprise de ne pas trouver la chevelure jais de mon ami. Puis, me retrouvant, il s’emparait des verres pour me décharger, et m’adressais un sourire, sans rien dire concernant l’absence de mon invité.

« Que ! Disfrutas de la fiesta ? »

« Alors? Tu profites de la fête?»

Il n’avait clairement pas l’air préoccupé par cette dernière, et continuait de battre le rythme de la tête. Je retournais poliment son sourire, avant de lui demander :

« Pa donde se fue mi amigo ? »
« Où est passé mon ami? »

Puis, il me regarda, me tendant un verre, et me dit d’une voix calme :

« Creo que esta en el baño o no se! »

« Je crois qu'il est aux toilettes ou j'sais pas! »

Puis j’acquiesçais, et me laissais porter par l’ambiance. Après tout, j’étais bien trop préoccupée pour pas grand-chose au final, connaissant Yeray, il ne lui avait certainement rien dit de méchant, c’était vraiment un gars sympa, quoiqu’un peu idiot par moment. Et puis, de toute évidence, Loan n’était pas perdu, et si c’était le cas, il connaissait mon adresse, mon numéro, et savait se servir d’un gps.

Je trinquais donc avec Yeray, dansant avec ce dernier, riant et chantant les paroles que je ne connaissais absolument pas, me contentant de suivre le rythme en marmonnant n’importe quoi. Je m’amusais tellement que je ne voyais pas l’heure passé, et j’en avais presque oublié la disparition de mon camarade. Et alors que nous avions tout deux finis nos cocktail, Yeray leva celui destiné à Loan en ma direction, m’invitant à le partager avec lui. Je le regardais en déclinant sa proposition, puis me penchais vers sa nuque, lui expliquant que j’allais revenir.

Je retournais donc dans la ruelle plus tranquille où j’étais allée chercher les mojitos, puis téléphonais à Loan, qui ne répondait manifestement pas. Je lui laissais donc un message vocal :

« Loan, t’es où sérieux? Ça fait trois heures que t’es parti aux toilettes je m’inquiète… »


Puis je réitérais. Toujours le même silence après le bip sonore.

« Bon écoutes si tu réponds pas je rentre… Je comprends vraiment pas où t’es… T’as peut être plus de batterie, c’est vraiment pas malin ça! »


La panique ne cessait de m’envahir, et après une quinzaine de messages laissés, je retournais vers Yeray, que je décidais de quitter.

« Bueno tengo que irme, Loan no me contesta y estoy muy preocupada… »

« Bon je dois y aller, Loan réponds pas et ça m'inquiète... »

Ce dernier affichait une mine bien moins joyeuse, et m’enlaçais une dernière fois, en me murmurant à l’oreille :

« Que todo te vaya bien! »

« Que tout se passe bien pour toi! »

Puis alors que j’allais me détacher de ce dernier, il poursuivait, s’agrippant à mes cheveux un peu plus intensément, comme pour me retenir :

« Y dile a tu amigo lo que sientes por el. Que no creo que el se da cuenta de lo que significa. Despues de lo de Valeska yo nunca piense que amarias a otro. Estoy super contento pero dale cuidado vale? El me parecia triste… y no quiero ver esa tristez en tus ojos bonitos. »
« Et dis à ton ami ce que tu ressens pour lui, je crois pas qu'il se rende compte de ce que ça peut représenter. Après l'histoire de Valeska j'aurais jamais pensé que t'en aimerais un autre. Je suis super heureux pour toi, mais fais attention, ok? Il avait l'air triste... Je voudrais pas voir cette tristesse dans tes jolis yeux. »

Puis il m’embrassait sur le front, me laissant partir pour de bon. Je courrais pour m’éloigner de tout ces gens, manquant de trébucher à plusieurs moments, défilant les paroles qu’il venait de me déverser sans tout comprendre pour autant. Pourquoi est ce que Loan était triste?

Une fois dans le taxi, tout le trajet se passait en silence, après avoir essayé une nouvelle fois de l’appeler. Mais c’est quand je rentrais à la maison que je fus soulagé : j’apercevais des lumières allumées. La porte était elle-même déjà ouverte.

J’aurais bien évidement pu paniquer, penser à mal tout de suite, à un voleur par exemple. Mais dans le fond quelque chose me disait que c’était lui, j’en étais persuadée, mais voilà qu’aussi inquiète de son état. Et c’est en voyant toutes les bouteilles d’alcools au pied du canapé que je m’effrayais davantage.

Les yeux déjà noyé dans leur humidité, je balbutiais, aussi fort que je le pouvais, et c’est pour dire que la puissance me manquait :

« Loan?? »

Puis me retenais à un meuble, manquant de m’écrouler pour de bon.

Décidément, je ne comprenais rien, rien du tout.
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MessageSujet: Re: Comme une claque en pleine face. [Loan]   Comme une claque en pleine face. [Loan] EmptyLun 25 Juin 2018 - 1:23


Une forêt de bouteilles vides et remplies se dressait sur la table basse du salon, elle-même précédemment recouverte de prospectus pour ce concert en plein air qu'il maudissait à vie. Loan était là, vautré dans ce divan qui avait été le premier témoin de cette relation charnelle que le garçon regrettait tant, les yeux livides, les joues creusées par ses larmes et la tête orientée vers le plafond. Il se sentait ... Abandonné. Abandonné pour la seconde fois de sa vie par l'unique personne qui comptait pour lui. Bien sûr, il s'était fait quelques amis comme par exemple Ayame, Chrissy, Lily ou Aaron cependant comparé à Jun ils ne pouvaient pas réveiller de sentiments aussi forts à leurs égards. Ce sentiment d'abandon fut revenir le souvenir douloureux de sa soeur décédée, elle aussi l'avait lâché au milieu de ce monde merdique alors qu'il venait à peine d'entrer en pleine adolescence, là où il était censé se développer le plus, là où il devait se construire ... Il avait été laissé derrière par Jun comme Aiko avait pu faire avant elle et le rebelle n'était plus en position de faire quoi que ce soit, il était tout simplement devenu spectateur de sa propre vie, incapable du moindre mouvement. Alors il fit ce qu'il avait fait après l'enterrement de sa soeur, l'adolescent brancha ses écouteurs à son téléphone, les mis à ses oreilles et lança la première [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] de sa playlist. Coupé du monde, de ses problèmes en se mettant en mode avion et de lui-même, il souhaitait tout simplement avoir un peu de répit mais il était clair que cela n'allait pas arriver.

There's gotta be another way out,
I've been stuck in a cage with my doubt,
I've tried forever getting out on my own.


Son bras droit portait machinalement sa bière à moitié entammée jusqu'à sa bouche, le laissant se délecter d'alcool supplémentaire pour l'oublier. Les paroles correspondaient à ses sentiments actuels, être prisonnier, prisonnier de ses espoirs et ses doutes qui le déchirait de l'intérieur tant la contradiction dans sa tête était intense, voilà comment il se sentait. Il l'aimait, il l'haïssait. Il espérait, elle l'avait brisé.

But every time I do this my way,
I get caught in the lies of the enemy,
I lay my troubles down,
I'm ready for you now.


Son esprit n'arrivait plus à suivre le fil des évènements. Était-ce l'alcool ou bien l'attitude de la fille était bel et bien étrange ? Ils s'étaient tout dis, ils connaissaient les secrets de l'autre, Loan s'était enfin ouvert à quelqu'un ... Et Jun l'avait laissé tomber. Malgré tout il avait essayé de jouer le jeu, faire comme elle et draguer n'importe qui comme cette espagnole à l'autre soirée mais non, il n'en aimait qu'une et malheureusement pour l'adolescent, c'était la pire.

Bring me out,
Come and find me in the dark now,
Everyday by myself I'm breaking down,
I don't wanna fight alone anymore.


La cerveau de Loan lui donnait l'impression d'exploser, cette douleur était horrible mais rien ne pourrait détrôner ce sentiment infâme de solitude. Il était seul. Seul dans sa tête, seul dans sa vie, seul à pleurer, seul à souffrir comme toujours. Parmis tout les espoirs qu'il portait, avant que ceux-ci ne soient détruis à grand coup de hache pour lui fendre le coeur, il souhaitait réussir à surmonter son deuil en sa compagnie mais une fois encore, ses espoirs n'avaient fait que renforcer cet abandon qui l'empêchait de respirer.

Bring me out,
From the prison of my own pride,
My God I need a hope I can't deny,
In the end I'm realizing,
I was never meant to fight on my own.


Ses larmes étaient revenues de plus belle, perlant le long de ses joues jusqu'à son menton pour venir s'échouer sur ses cuisses. Sa main gauche gagna sa poche et en sortit rapidement son téléphone tandis que l'autre récupérait la télécommande de la télévision pour mettre en grand écran ce qu'il avait pu immortaliser. C'est alors que ses doutent resurgissent. Peut-être qu'il était le problème dans tout ça en l'empêchant de vivre comme elle l'entendait. Peut-être était-il tout simplement fermé d'esprit. Peut-être ne la méritait-il pas. Impossible de le savoir. Mais sa rancœur, sa culpabilité, sa fierté  et sa douleur l'empêchaient de réfléchir rationnellement. Il était amoureux, voilà tout. Il voulait se battre à ses côtés voilà tout.

Every little thing that I've known,
Is every thing I need to let go,
You're so much bigger than the world I have made,
So I surrender my soul,
I'm reaching out for your hope,
I lay my weapons down,
I'm ready for you now.


Son souffle était devenu saccadé, ses yeux observaient avec insistance la main de ce Yeray qui se la promenait sur les formes de son amie qui ne semblait pas refuser ses avances. Ses larmes avaient doublé de volumes et son tee-shirt avait lui aussi fait les frais de ce liquide qui ne cessait de découler de ses orbites. Ses bras faisaient aussi office de mouchoirs pour tenter d'endiguer ce flôt trop important de larmes, sans réel succès. Son esprit se demandait ce qu'il serait devenu sans elle et si accepter cette situation pour la garder était la meilleure solution pour lui, son esprit de "survie" mental retournant la question dans tout les sens sans pouvoir pour autant avoir une réponse définitive. D'un côté il voulait juste son amour et lui donner son amour propre ne le dérangeait pas tant que ça ... Il était fou d'elle, il n'y avait aucun remède à cette maladie là.

I don't wanna be incomplete,
I remember what you said to me,
I don't have to fight alone.


"Je vais plus te lâcher". Tels étaient ses mots lorsque l'adolescent l'avait aidée à sortir de cette maison hantée. Menteuse, mensonge, mensonge. Elle mentait. Elle avait menti et elle lui mentirait toute la vie. Jun n'était pas digne de confiance. Le refrain revint et la colère coulaient dans les veines du rebelle qui voulait se libérer.

« Jun ... »

Bring me out
Come and find me in the dark now
Everyday by myself ...


Ses jambes se relevèrent d'un seul coup, son poing serrant de toutes ses forces le goulon. Ses membres tremblaient de haine et ses yeux humides fusillait du regard l'homme de la photo.

I'm breaking down !

La bouteille vola en direction de la télévision, explosant à son contact en laissant un impact énorme à l'endroit où se situait leurs deux visages heureux. L'appareil éléctronique fit un mouvement de balancier, d'avant en arrière avant de s'écrouler sur le sol, brisant au passage l'écran. Durant quelques secondes le rebelle était resté inerte, pas vraiment certain de ce qu'il venait de se produire.

I don't wanna fight alone anymore,
Bring me out,
From the prison of my own pride,
My God I need a hope I can't deny,
In the end I'm realizing,
I was never meant to fight on my own.


La musique s'achevait donc et Loan avait posé son crâne contre la table, balayant du revers de la main toutes les bouteilles qui s'étaient effondrées au sol. Il pleurait. Ses larmes coulaient contre la parois en verre, tandis que ses lèvres tentaient désespérément de parler.

« ... Bordel ...  »

C'est à ce moment précis qu'il l'entendit arriver. Sa voix avait fusé en sa direction, lui réveillant une douleur incontrolable à la fois dans sa tête et dans son esprit. Pourquoi était-elle là, non au contraire, pourquoi avait-elle mit tout ce temps pour venir ? Loan n'avait aucune idée de l'heure et même de la date, cependant il avait subi toutes les secondes comme des lames de rasoirs lui retirant peu à peu la peau. En s'aidant du canapé, il réussit à se relever et à lui faire face. Le regard noir, détruit mais surtout meurtrier. Sa main qui portait l'une des nombreuses bouteilles d'alcool consommées s'était relevée peu à peu, dans l'objectif de la lui lancer dessus mais c'était sans compter tout ce qu'il avait pu boire. Ses jambes croulèrent sous son propre poids et l'adolescent détruit s'écrasa au sol en brisant sa bouteille encore remplie dont les bouts erraflèrent ses doigts.

« ... Dégage ! J... Jun ! Va r'tourner ... B ... Chopper d'autres gars avec qui b ... bai ... Laisse moi tranquille ! »

Se retenant à moitié de vomir sur place, l'intoxiqué à l'alcool s'asseya au sol du mieux qu'il le pouvait en s'adossant au divan en faisant dégager les bouteilles d'un revers de la main.

« J'savais que t'allais ... Que t'allais ... Me ... Me trahir putain c'était sûr ... Tous le monde me fait c'coup d'merde ... T'es qu'une ... Menteuse ... Et moi j'suis ... Bourré en train de chialer ... Non je pleure pas ... Je pleure jamais ... »

D'un mouvement plus que lent et totalement désordoné il prit l'un des fonds de bières non-renversés et le but avant d'essayer de le lui lancer dessus, avec un échec encore plus cuisant.

« T'approches pas ... J'te déteste ... Ce Yaray de mes deux ... Yoray ... Yuray ? Je sais pas ... Merde ... Connerie ... Il ... Tu l'as ... Baisé ... Comme tu m'as bai ... »

Chacunes de ses paroles lui déchirait le ventre et les intestins.

« Tu ... Tu fais ça avec toutes tes ... Putain de ... Conquêtes hein ?! ... PARLE PUTAIN TRAÎTRESSE !! »


Ses derniers mots avaient été hurlé, son état s'aggravant de secondes en secondes. Ses larmes continuaient de couler sur ses joues, l'empêchant  de cacher sa tristesse envers celle qui l'avait tué.

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MessageSujet: Re: Comme une claque en pleine face. [Loan]   Comme une claque en pleine face. [Loan] EmptyLun 9 Juil 2018 - 0:36

« Une femme qui aime est foutue. »
Coco before Chanel.


Un vacarme, mêlant copeaux de verres explosés et chute d’une masse plutôt conséquente, avait retenti alors que j’avais ouvert la porte, à la fois anxieuse et paniquée concernant ce que je pourrais y trouver, ou ce qui n’y serait pas. Je priais tout de même intérieurement pour que Loan y soit, et c’était donc ainsi, le cœur battant à trois cent à l’heure, que je m’aventurais dans la pièce principale. Ce salon dans lequel nos deux corps s’étaient confondus était désormais envahie d’une suite infini de bouteilles d’alcools, quelques-unes déjà consommées, d’autres n’attendant qu’à l’être à leur tour. Et puis, il y avait cet écran, complétement explosé au sol, comme une sorte de tableau extrêmement sombre, comme si un tsunami émotionnel avait envahi Loan, qui pathétique, s’écroulait au bord du divan.

Complétement abasourdie, voilà qu’à mon tour, il m’en fallait peu pour l’imiter. Je le regardais, les larmes inondant enfin mon visage, les sanglots se répétant alors qu’il me déblatérait des atrocités, ne comprenant absolument rien à la situation, ne sachant pas vraiment ce que j’étais supposée ressentir. De la colère ? De la tristesse ? De la pitié ? J’avais l’impression que cette image venait faire fondre mon cœur, et même les muscles de mon corps, qui ne faisaient à présent que trembler. Tout en moi faiblissait…

« Qu-Quoi…. »

Je balbutiais faiblement, tout en le parcourant de mon regard complétement perdu et brumeux. De quoi pouvait-il m’accuser ? J’avais fait en sorte qu’il passe une bonne soirée comme il les aimait : de la bière, une fête avec de la musique, je lui avais même présenter un ami pour qu’il se socialise au cas où il voudrait communiquer avec d’autres personnes que moi. Mais tout ce que je comprenais à cet instant, c’était qu’il ne le voulait aucunement, qu’il me repousserait, que je n’étais rien pour lui, qu’il voulait rester seul, sauf que je ne pouvais pas. Pas maintenant.

Je m’étais et lui avais promit qu’à présent, je serais toujours à ses côtés, que je ne l’abandonnerais pas, et ce malgré son attitude plus que nonchalante envers moi. Cependant, je n’appréciais vraiment pas ses sous-entendus. Il me demandait de retourner « baiser » car c’était bien le mot qu’il venait de couper, me faisant alors passer pour la pire des garces, alors que la veille, je m’étais entièrement donné à ce minable.

J’avais de plus en plus de mal à respirer, mais je me contentais de le regarder, ne sachant pas exactement comment il pourrait réagir. Voulant tout de même l’aider à se relever, voilà que ce dernier m’accusait de trahison. En larmes, je le regardais, les sourcils fripés sous l’incompréhension et le dégout que pouvait me provoquer mon camarade à cet instant. Il puait l’alcool, tout le salon puait l’alcool, il venait de casser ma télé et ne cessait de m’injurier. Je ne comprenais pas cet excès de jalousie, comme si je lui appartenais, alors que lui venait de se reprendre, de se fermer à moi peut être même à tout jamais, de laisser une plaie béante saigner sans fin dans ma poitrine. De me laisser ainsi, en souffrance, m’accablant de méchancetés toutes plus crues et insensées que les précédentes.

Lui touchant finalement le bras de ma main moite et hésitante, voilà qu’il me repoussait en pointant une bouteille vers moi, manquant de me toucher en la lançant. Je le regardais profondément choquée par la violence dont il faisait preuve. Il me témoignait une cruauté dont je ne le serais jamais cru capable, qui ne m’avait jamais effleuré. Détournant le regard du sien, je scrutais le divan sur lequel il m’avait témoigné l’étendu de sa tendresse, qu’il détruisait seconde après seconde, paroles après gorgée…

En colère, je me relevais, alors qu’il continuait. Yeray…

Il était vrai qu’en y repensant, l’histoire de la nuit dernière avec Loan ressemblait étrangement à une vieille expérience passé aux côtés de l’ami que nous avions retrouvé dans la soirée. Mais après tout quoi de plus banal après un bain de minuit que de copuler ? Cependant, avec Loan, ça n’avait rien de banal, ce n’était absolument pas égalable avec toutes les fois en compagnie de Yeray, ou même des autres garçons, tout simplement parce qu’eux, je m’en fichais.

Néanmoins, à l’entendre, un océan de rage fit soudainement surface, et je m’avançais vers mon camarade, toujours écroulé contre le sofa, claquant de façon plutôt forte et virulente, ma main sur son visage. Et dans un cri mêlant douleur et souffrance, je parvenais à articuler :

« T’es qu’un connard ! Pourquoi est ce que tu comprends tout de travers, tout ce que j’essaie de faire depuis qu’on est revenu dans ce foutu pays ! Faut toujours que ça se passe mal avec moi, t’as raison je suis qu’un poison, peut être une salope aussi puisque c’est ce que tu laisses si bien entendre. Sauf que moi je t’aime abruti, et t’es même pas capable de le comprendre, et c’est-ce qui fait toute la différence… »

La colère et l’impuissance coulaient à flot dans mes veines, et m’écartant de ce dernier, je tombais sur son téléphone, ouvert sur une certaine vidéo. Je voyais Yeray, un zoom sur ses mains baladeuses, juste lorsque j’étais allée le saluer. Je m’emparais du petit écran lumineux, restant silencieuse, ne laissant que ma respiration trop intense meubler le silence, puis des larmes couler. Je regardais à nouveau Loan, qui paraissait piteusement souffrant, bien trop amoché, et tout ça, c’était ma faute.
J’essayais de me répéter ces paroles, celles auxquelles je n’avais pas daigné répondre, ce je t’aime trop perturbant, peut être trop vrai pour que je me laisse le croire complétement. Et encore là, je n’y arrivais pas. Quelque chose ne collait pas dans tout ça… Comment il pouvait m’aimer de toute façon ? J’étais insupportable, une vraie gamine qui n’en fait qu’à sa tête, une salope sarcastique et trop aguicheuse qui n’en a rien à foutre de personne. Je ne comprenais pas.

Le visage trempé de larmes, je le regardais à nouveau, tentant d’essuyer ce que je pouvais du revers de mon bras.

« Loan… »

Ma voix était faible, bien trop faible, tout comme moi…

« J-Je suis désolée… »


Je m’approchais de lui, fermant les yeux, craignant peut être qu’il ne me frappe, même si d’un autre côté, c’était tout ce que j’attendais, puis passais ma main sur sa joue, beaucoup trop humide elle aussi.

« J’ai merdé, c’est vrai. Pendant un instant, je croyais que c’était une erreur de faire ça avec toi, ici, sur le divan. Mais c’était pas ça que je devais regretter, mais plutôt mon comportement. L’erreur c’était de pas t’avoir répondu ce soir là, alors que moi aussi tu vois, je ressens pareil que toi, peut être même pire, mais je sais pas quoi faire de tout ces putains de sentiments, je déteste la manière qu’ils ont de me rendre heureuse et l’instant d’après toute anxieuse... »


Je ravalais ma salive accompagné de ma fierté, puis je poursuivais, plantant mon regard dans le sien, bloquant ses reins avec les miens, désormais assise face à ce dernier.

« Mais ce que je déteste par-dessus tout, c’est de te voir comme ça, comme ce soir, détruire tout c’qui a dans mon cœur, répandre les miettes du tiens comme si c’était rien, que t’en voulais plus. Je suis certainement une calamité et je sais pas combien de fois je devrais te le répéter, mais je veux être là pour toi, je veux être à toi, parce que je t’aime bordel. »

Plus je le répétais, plus tout ça sonnait vrai, et plus je comprenais les conséquences de mes actions passées... Laissant finalement mon corps tomber sur le sien, je m’en remettais complétement à sa décision, à sa réaction, de toute évidence, je ne m’appartenais déjà plus vraiment…
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MessageSujet: Re: Comme une claque en pleine face. [Loan]   Comme une claque en pleine face. [Loan] EmptyLun 9 Juil 2018 - 13:27


♪ You feel bad, you feel sad ?
I'm sorry, hell no fuck that,
It was my heart, it was my life, it was my start, it was your knife,
This strife, it dies, this life and these lies,
And these lungs, have sung, this song, for too long,
And it's true, I hurt too, remember, I loved you. ♪


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]


Il ne se contrôlait plus, ses démons se libéraient uns à uns et vomissaient littéralement des injures plus violentes que les précédentes, son corps ne lui répondait pas et agissait de lui-même comme s'il ne fonctionnait plus qu'à la haine et la tristesse, véritable carburant à adrénaline. Ses émotions étaient si fortes comme si plus rien ne comptait pour l'adolescent mis à part cette trahison déchirante, ce coup de poignard dans le dos, cet espoir détruit en milliards de morceaux; il était tout simplement incapable de se raisonner ni même de juste partir de la pièce et l'abandonner comme elle faisait si souvent. Non. C'était tout bonnement impossible. Il l'aimait, il la haïssait ... Il était un fou amoureux brisé dans l'âme ... Il avait mal voilà tout. Il souhaitait son réconfort, il voulait la voir disparaître de sa vie, il quémandait sa clémence et son pardon, il recherchait sa destruction. Plus rien n'avait de sens. Plus rien n'avait de putain de sens à ses yeux inondés de larmes.

Et c'est alors qu'il ressentit une vive douleur sur sa joue, suivit d'un élan le propulsant sur le sol, d'un côté du divan. Le choc du coup ne s'approchait même pas à des kilomètres de ce qu'il pouvait ressentir cependant c'était comme un éclair qui le ramenait sur terre, le sauvant d'une mort d'esprit certaine dans les limbes de sa propre conscience. Loan était resté dans cette position pendant quelques secondes, juste assez pour que Jun puisse lui dégueuler au visage tout ce qu'elle ressentait aussi et cela s'entendait à ses propos qu'elle ne comprenait pas pourquoi il était dans un état aussi dégradé. Ses insultes se terminèrent par un mot qui resta entre les oreilles du rebelle. Ce mot. Ce mot qu'il avait prié pour entendre la nuit dernière. Ce simple mot qui voulait exprimer une infinité de sentiment. Ce mot qu'elle avait refusé de dire. Ce mot manquant qui l'avait détruit.

La main humide du garçon caressa sa propre joue, certainement rouge et légèrement enflée, tout en se relevant très difficilement de cette claque en pleine face. La douleur physique avait disparu mais ce réveil plus que brutal avait eu l'effet d'un électrochoc. « Je t'aime abruti. » Comme la croire ? Disait-elle ça uniquement pour le calmer et l'empêcher de faire quoi que ce soit de plus ? Pensait-elle au moins ce que ses lèvres prononçaient ou c'était pour de faux ? Un mensonge qu'on dirait à un gosse désespéré pour espérer arrêter d'entre ses pleurs, un mensonge que l'on dirait à une vieille personne pour justifier le fait de n'être jamais venu la voir, un mensonge que l'on dirait à une pauvre suicidaire pour l'empêcher de sauter. Voilà comment il l'interprétait ce "Je t'aime" désastreux.

L'adolescent passa ses doigts sur ses larmes pour sécher ses orbites mais ce fut impossible d'arrêter ce flot continu de détresse, témoignant de toute la douleur si vive qu'il ressentait dans sa poitrine. Il la vit prendre son téléphone dans la main et commencer à pleurer de plus belle en voyant les imagines de voyeurisme qu'il avait pu filmer plus tôt comme preuve de ce qui le blessait. C'est alors que leurs regards se croisèrent. Ses magnifiques yeux glacials donnaient naissance à un torrent de larmes qui coulaient sur ses si belles joues ... Elle aussi était amochée, elle aussi souffrait ... C'était à cause de lui ... Lui qui était si susceptible, si jaloux, si possessif ... Lui qui ne voulait pas la perdre ... Voilà qu'il avait réussi à faire du mal à la seule qu'il aimait, la seule qui l'empêchait de se foutre en l'air.

Sa voix autrefois si sûre, si affirmée était désormais cassée, brisée, ce que représentait parfaitement l'état dans lequel se trouvaient les deux amants. Elle s'excusait d'une voix si faible que le rebelle eut peine à l'entendre mais il n'avait pas besoin des mots pour le comprendre puisqu'il pouvait littéralement le lire dans ses yeux, son visage si détruit et marqué par les larmes et la souffrance pourrait faire lire à un aveugle à quel point elle s'en voulait. Sa main qui l'avait précédemment giflé vint délicatement se poser sur la blessure qu'elle avait infligé et ce doux contact rassura légèrement Loan qui n'était plus d'humeur à être violent, mais plus à pleurer, se morfondre, se faire pardonner et encore plus pleurer des litres de larmes salées.

« Jun ... »

Il ne put essayer de la consoler, son amie reprenant très rapidement son monologue dans lequel elle confirma ses sentiments qu'elle portait pour lui. Cette nouvelle eut-aussi l'effet d'un électrochoc mais beaucoup plus positif. Jun ne savait juste pas comment gérer ce qu'elle ressentait et essayait donc d'oublier ça en passant à autre chose avec d'autres personnes ... Loan ne pouvait comprendre ça, mais il se sentait extrêmement mal de s'être mis dans un état pas possible pour un simple quiproquo qui pouvait se régler s'ils s'ouvraient mutuellement leurs coeurs.

Malgré toutes ces révélations, le doute persistait en lui. Peut-être que ce n'était qu'un simple jeu ... Peut-être que tout était fictif ... La simple pensée de cette possibilité fendue ce qu'il restait de son coeur et son flot de tristesse continuait de se déverser, inondant au passage son tee-shirt déjà bien taché par le liquide coulant de ses orbites. Leurs regards se croisèrent de nouveau, mêlant espoir tristesse dans ce même contact visuel, et elle s'assit à sa hauteur, en face de lui tout en l'empêchant de fuir. Cependant il ne voulait pas être lâche, partir n'était plus une option, son coeur battait trop fort pour tout simplement s'en aller et oublier celle qui l'avait détruit, celle qui l'avait blessé, celle qui l'avait brusqué, celle qui l'avait accompagné, celle qui l'avait fait sourire, celle qu'il aimait, celle qui le consolait, celle qui l'aimait ...

Et pour la dernière fois, elle lui répéta ces paroles qui lui firent un bien fou, ses maux disparaissaient peu à peu, sa colère, sa haine, sa peur et sa tristesse partaient tour à tour alors que l'adolescente dont il était amoureux tombait dans ses bras. Cette démonstration d'amour combinée à ses paroles si sincères déclenchèrent un ultime flot de larme qui s'amenuisa très rapidement, à cause du manque d'eau dans son corps. Sa tête lui faisait mal mais il ne voulait pas bouger. Son visage était dans son cou, sentant son doux parfum si exquis émaner de son corps si parfait, ses mains se cramponnaient à son dos et à ses cheveux si beaux, si doux et il pouvait sentir son kokoro battre à vive allure contre le sien. Ses bras resserraient son étreinte pour pouvoir faire durer ce doux moment éternellement et il lui chuchota, la voix cassée et fatiguée.

« T'es pas une ... Une calamité ... T'es pas une ... Salope ... J'suis désolé d'avoir gâché ta soirée ... Je ... Je voulais pas ... »

Rapidement mais avec maladresse, il s'essuya les joues pour pouvoir y voir un minimum. Tout était oublié de son côté. Cependant quelque chose le tracassait encore. Et ce quelque chose portait le nom de Kazuo, l'homme avec qui Jun passait du temps par le passé et souhaitait désormais quitter. Le rebelle voulait croire en cette histoire d’amour, mais jamais il n’aurait la conscience tranquille s’il la savait avec un autre. Alors, doucement pour ne pas la brusquer plus que nécessaire, il continue de lui dire à l’oreille, tout bas.

« S’il te plaît ... Quitte Kazuo ... Dis lui d’aller voir ailleurs ... S’il te plaît .. J’peux pas t’imaginer dans les bras d’un autre ça fait trop mal ... »

Sa demande était assez dure, il fallait l’avouer mais dans un sens c’était comme une remise à zero, un retour à la case départ, un nouveau commencement. Alors il la décolla de lui et se mit à quelques centimètres de son visage. L’adolescent pouvait sentir son souffle saccadé et la tristesse émaner de ses yeux, et tout ceci par sa faute. Il fallait lui remonter le moral et il savait exactement comment, de la même manière qu’elle avait pu faire alors qu’ils étaient coincés dans cette maison infernale ... Le regard sombre de l’adolescent était focalisé sur les douces lèvres de son amie et, prenant son courage à deux mains, posa délicatement sa bouche contre la sienne. Ce moment était magicalement triste. Mais cette action témoignait de son affection. Ils étaient amoureux, voilà tout.

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MessageSujet: Re: Comme une claque en pleine face. [Loan]   Comme une claque en pleine face. [Loan] EmptyVen 13 Juil 2018 - 0:04

Peut-on mourir d’un cœur brisé ?

C’était la première question que j’étais parvenue à poser à l’onglet de recherche google, lors de ma première rupture, la première rupture bien douloureuse, qui vous donne l’impression que vous serez à jamais anéanti, détruit, que vous ne revivrez jamais d’instant comparable… Celle qui fait qu’on éprouve la sensation de perdre tout ce que vous n’avez jamais posséder, de ne plus pouvoir parvenir à rire, manger, dormir… Cette sensation qui vous ronge de l’intérieur, mais qui, au fil du temps, finit par passer.

Il parait que les éléphants sont plus susceptibles de mourir d’un cœur brisé, se laissant mourir lentement après le décès et la perte d’un partenaire. Concernant les humains, figurez-vous que c’est aussi possible, d’après toujours, les fameuses recherches google. Ce serait lié à un stress émotionnel et physique trop intense, cautionnant une importante défaillance cardiaque, menant au décès quelques fois. C’est rassurant, n’est ce pas ?

C’était ce que je me répétais dans ma tête, alors que je sentais mon pouls trop intense prendre le dessus sur la situation, après avoir découvert Loan dans le plus piteux état qui m’aurait pu être imaginable. Qu’est ce qui était en train de m’arriver ? Je paniquais, d’abord pour lui, étant donné la gravité de l’état dans lequel il semblait s’être mit, puis un peu pour moi, qui me sentait partir au fil des secondes, comme si je n’avais pas la puissance de rester là, que je devais à tout prix fuir cette situation, qui me rendait clairement malade, qui me faisait peut être devenir barge, à me pousser à lui déblatérer l’étendu des sentiments que j’éprouvais pour lui.

Humides et froides, mes joues se rapprochaient de son visage, qui, semblable au mien, inondé de sentiments coulants, ne cessait de saigner ce liquide lacrymal qui semblait alors inépuisable. Je regardais son visage flouté par le torrent de larmes, je continuais de lui répéter ce qui m’avait été tant difficile à sortir, et qui pourtant, signifiait avec justesse ce que j’éprouvais à son égard. J’étais tellement blessée et honteuse de l’état dans lequel il s’était mit par ma faute que j’en oubliais ma fierté, mes craintes et tout ce qui faisait de moi une incapable, parce que j’étais en train de le perdre, parce que je l’avais repoussé, et que je m’en voulais. Je ne voulais surtout pas le tuer lui aussi, et même si j’avais la terrible impression que c’était tristement dans ma nature, de pourrir mon entourage ; à ses côtés demeurait toujours cet espoir, cette sensation que les choses pouvaient peut être changer, qu’elles l’avaient déjà sûrement fait depuis notre rencontre.

Mais voilà que j’avais tout gâché, peut être parce qu’au fond, je savais très bien que je ne méritais pas tout ça. Le bonheur, l’amour, la tranquillité, tout ça n’était pas compatible avec le monstre que j’étais, et ma victime de la soirée me le prouvait. Je le regardais : il puait l’alcool, ses cernes étaient creusées à force de pleurer, son visage trempé, tout comme ses vêtements. Ses cheveux mal coiffés...Il y avait en lui une poésie mêlant pathétique et douleur, qui m’était insupportable. Je m’écroulais finalement sur lui, comme vidée de toute mon énergie, un peu dépassée par la situation, ayant tout déversé dans mes paroles, faisant surgir une nouvelle vague d’émotions, me plongeant dans une désastreuse confusion.

Mais il ne m’en voulait pas, du moins, plus complétement, et il resserrait son étreinte. Je crois que c’est à cet instant que je compris -bien tardivement- la puissance du lien qui nous unissait, celui qui faisait que même si en temps normal, j’aurais fui, j’en étais à présent incapable, que je ne me sentais plus complète s’il n’était pas dans les parages, que mes priorités changeaient petit à petit, et que ma vie se bouleversait, mais pour quelque chose qui le méritait. Et ça, j’en étais persuadée.

Mes lèvres s’étiraient doucement en un sourire, alors qu’immobile, je figeais dans ses bras, le laissant balayer la description profondément péjorative que je venais de faire de moi.

« T-T’excuse pas. C’est moi… Je me rendais pas compte de ce que mes actions pouvaient engendrer, et je le regrettes sincèrement, je voulais pas te blesser, parce que ça me tue de te voir comme ça. »

Cependant, la douceur de notre étreinte vint vite se resserrer lorsque Loan mentionna le nom de Kazuo, que j’avais laissé sans nouvelles pour cette petite semaine de vacances, et que j’appréhendais de revoir, et de quitter. Le quitter, c’était déjà fait depuis un moment dans mon cerveau, mais chaque fois que j’étais prête à franchir ce pas, quelque chose m’en empêchait, et il demeurait constamment dans ma vie, tentant toujours de se rattraper, ne me laissant jamais m’en aller, et depuis des mois, j’avais la sensation de me sentir piégée ; impuissante. Je crois que d’un côté, je le craignais, mais ce qui m’angoissais à présent, c’était qu’il s’en prenne à mon camarade. La violence qu’il m’avait déjà témoignée confirmait bien qu’il en serait capable…

La voix un peu tremblante, mais reprenant doucement en puissance, je répondais à Loan, me dégageant peu à peu de notre accolade :

« Promis. Y’a que toi maintenant dans ma vie… »

Je ne me serais jamais cru dire un truc pareil en temps normal, mais bien des choses avaient changés. Je le laissais finalement m’embrasser, et malgré la sécheresse de nos lèvres, l’humidité de nos visages, un tas de papillons bleus parcourraient mon œsophage, apaisant tristement ce ravage sentimental.

Après un silence plutôt important, confirmant que la tempête s’était bel et bien estompée, je me relevais maladroitement, manquant de trébucher sur une bouteille vide, puis tendais la main à mon camarade, que je plaçais sur le sofa, l’allongeant en douceur.

« Bon maintenant faut décuver… Je vais m’occuper de toi. D’abord je vais t’apporter de l’eau, puis je vais te faire couler un bain parce qu’il est hors de question que tu dormes dans cet état... »

Me rapprochant de lui, lui adressant un petit sourire, je chuchotais :

« Parce que faut dire que tu pues un peu tu sais… »

Puis après un furtif baiser, je le laissais ainsi, me dirigeant vers la cuisine, un bon litre d’eau fraiche contre ma poitrine, et je retournais à son chevet. Après le lui avoir confié, je montais à l’étage préparer un bain chaud, endossant mon nouveau rôle avec un sérieux remarquable.
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MessageSujet: Re: Comme une claque en pleine face. [Loan]   Comme une claque en pleine face. [Loan] EmptyVen 13 Juil 2018 - 1:50


Son regard le trahissait, ses légers tremblements étaient incapables de la leurrer et les larmes qui avaient déchiré ses joues et ses sentiments ne pouvaient démentir à quel point sa demande le blessait, à quel point la faire quitter cette enflure qui lui faisait du mal le terrorisait intérieurement, seulement il était dans l'obligation de la lui "imposer". Ses yeux l'imploraient, l'air pathétique et si minable comme un clébard qui rentrait la queue entre les jambes pour s'excuser de son mauvais comportement à son maître. Son lui intérieur se sentait terriblement honteux. Honteux de cette faiblesse si flagrante, de ses pensées nocives destructrices et de ce coma éthylique en approche à cause de tout l'alcool consommé pour oublier. Néanmoins, dans son regard sombre et embué de larmes se trouvait un espoir. Un véritable qui n'allait pas se faire briser par une quelconque action déplacée. Non. Au contraire. Cela allait durer. Réellement durer.

La peur, la haine, la souffrance. Trois sentiments différents, plus douloureux les uns que les autres, disparaissaient pour finalement apaiser le pauvre esprit du rebelle, laissant son cerveau enfin s'arrêter de tourner et retourner en boucle les pensées horribles qu'il avait pu créer concernant son amie maintenant devenue sa chère petite-amie. Sa promesse eut alors l'effet d'une bombe dans le petit coeur du garçon qui ne s'attendait pas à autant d'amour de sa part, surtout après toutes les merdes qu'il avait pu lui hurler au visage dans un état plus que second. Et voilà qu'un amas de liquide se forma une ultime fois dans ses orbites maintenant habitués, pour doucement couler le long de ses joues sur lesquelles un sourire magnifique s'était dessiné, non pas de douleur bien au contraire, mais de soulagement. La vie avait été cruelle envers l'adolescent, mais aujourd'hui, elle lui avait tendu la main et il ne la remercierait jamais assez. Il était amoureux. Elle était amoureuse. Il n'y avait pas besoin d'en dire plus.

Fou de joie, mais surtout d'elle, il ne tarda pas à déposer ses lèvres sèches contre les siennes pour lui démontrer un simple aperçu de cette infinité d'amour qu'il lui portait. Ses maux étaient désormais si loin de lui que plus rien ne pourrait détruire ce bonheur éphémère, rien que le temps d'une soirée, avant que la sobriété ne reprenne le dessus. C'est à ce moment que Loan vit sa bien-aimée se relever -en manquant de glisser sur l'une des nombreuses bouteilles vidées- et l'aider à se relever avant de le placer sur le canapé dans une position qui privilégierait la disparition de l'alcool dans son flux sanguin. Son attention était si belle, si spontanée que le rebelle était aux anges même si son état et son mal de crâne empirait à chaque secondes de son existence. Sa vue se brouillait peu à peu et ses yeux s'étaient clos le temps d'une demi-seconde où il put entendre avec plaisir la douce voix de Jun énumérer les choses qu'elle allait faire pour l'aider à retrouver son état normal.

Durant un instant il rouvrit les yeux et la vit à proximité avec un léger sourire au bout de ses lèvres, en train de lui lancer quelques piques plutôt drôles mais surtout vraies. Le garçon l'imita en tirant la langue et, après un dernier baiser lui chuchota à son tour, tout bas.

« Gracias et t'inquiète ... Pour dodo' j'sentirais meilleur ! ... J'crois ... »

Sa tête tournait de plus en plus et sa vision tanguait de gauche à droite comme s'il était sur un bateau en pleine tempête. Il força alors sur sa main pour réussir à la relever jusqu'à sa tête et souffla dessus pour respirer son haleine et constata, presque avec surprise, à quel point il pouvait puer l'eau-de-vie. Jun avait bien raison, et ce ne serait pas surprenant si demain elle se réveillait avec la tête dans le cul, juste à cause de quelques baisers goût bière espagnole. C'est alors qu'il l'entendit revenir et elle lui donna une belle bouteille d'eau ben fraîche pour contrecarrer, un peu tardivement, les dégâts que l'alcool pourrait engendrer. Loan lui envoya un clin d'oeil lorsqu'elle tourna les talons pour préparer un bon bain, le laissant seul dans une pièce peuplée de bouteilles vidées et pleines et d'un écran totalement brisé.

Une gorgée, deux gorgées, trois, puis quatre et enfin cinq, voilà que l'eau avait déjà diminué de moitié. Sa soif ne l'avait pas dérangé jusque-là, le permettant d'enchaîner les bières comme personne cependant c'est avec stupeur qu'il vit à quel point son corps manquait d'eau, et il remercia une nouvelle fois intérieurement sa copine pour prendre soin de lui, totalement incapable de le faire lui-même. L'adolescent se releva et s'assit alors sur le divan avant de jeter un coup d'oeil vers l'extérieur. Il avait besoin d'air frais. Il allait rapidement le trouver. Ses jambes lui firent malheureusement défaut à la seconde où il tenta de se relever et il s'écroula lourdement au sol, entre plusieurs bouteilles mais heureusement il n'était pas blessé. Quoi de pire que de déclarer sa flamme et se couper les veines involontairement la seconde d'après ? Inconscient de ses actions, le garçon se releva lentement et joua l'équilibriste jusqu'à la porte vitrée et l'ouvrit, libérant un courant d'air dans tout le bâtiment.

L'atmosphère était très appréciable et beaucoup moins pesante que celle présente à l'intérieur de la villa. Il faisait bon, très bon. Les étoiles étaient magnifiques et scintillaient dans un ciel noir dépourvu de nuages. Dans un état beaucoup plus serein, il s'assit au sol et observa, toujours sa fidèle bouteille à la main. Sa vue n'était pas nette cependant cela ne l'empêchait en aucun cas d'apprécier les belles petites boules lumineuses qui le surplombaient. Le décor était magnifique et il resta immobile quelques temps, malgré quelques douleurs provenant de son ventre qui le dérangeait dans sa sérénité.

Les minutes passaient et il entendit quelque chose provenant de l'intérieur de la maison, il s'agissait évidemment de Jun. Sans détourner le regard du voile noir, il lui fit un signe de la main de venir. Lorsqu'il ressenti sa présence au plus prêt de lui, il se mit à parler calmement, l'alcool commençant très légèrement à se dissiper.

« Jun ... Regarde le ciel ... Il est beau ... C'est une magnifique nuit pour être ... Ensemble toi et moi ... J'veux dire ... C'est trop parfait ... ! »

Le coupant dans ses mots il ressentit une violente douleur à l'estomac. Ceci n'était signe que d'une seule et unique chose. Il se releva précipitamment et s'approcha rapidement d'un banc d'herbe non loin. Et il dégueula. Tout. Absolument. Tout. Une fois ses contractions d'estomac finie il se retourna vers elle, un sourire niais aux lèvres tant le soulagement lui faisait du bien.

« Bordel ... Vaut mieux que ce soit fait ici et pas ... Dans le bain ... Am I right ... ? »

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MessageSujet: Re: Comme une claque en pleine face. [Loan]   Comme une claque en pleine face. [Loan] EmptyMar 17 Juil 2018 - 15:14

Une sorte de sentiment étrange semblait avoir envahie la maison, qui, bien que le salon sentît fort l’alcool et les larmes, que les mots, les cris et les sanglots n’avaient cessé de dépasser nos deux âmes d’adolescents écorchées, voilà que je me sentais apaisée, et je n’éprouvais plus qu’une tendresse infinie pour Loan, toujours un peu mal. Néanmoins, le sourire qu’il m’affichait, et sa capacité à se laisser entrainer par mes petites plaisanteries me rassurait quelques peu sur son état. Il était simplement extrêmement ivre, et il fallait maintenant à tout prix tenter de dissiper l’alcool qui ne cessait de fluctuer en lui, au risque de revivre une énième chute émotionnelle à l’hôpital.

Après lui avoir brièvement expliquer ce que je m’apprêtais à faire pour m’occuper de lui, je lui tendais la fameuse bouteille, et l’abandonnais dans son murmure. Je lui adressais un petit sourire, plutôt attendrie par son état quelques peu faiblard, mais irrésistible tout de même.

Je montais donc à l’étage, laissant l’eau chaude couler, je me dirigeais vers le miroir, et observais les dégâts que l’inondation sentimentale dont j’avais été atteinte avait pu causer. Des reliques de maquillages humides et sec selon l’endroit, stagnaient sur mon visage, et c’était un peu écœurée que je le retirais au plus vite, ôtant mes lentilles par la même occasion, fin prête à aller dormir… Enfin, je ne pensais tout de même pas le faire de sitôt, il fallait absolument que je surveille mon camarade, je ne pouvais pas le coucher dans cet état. Je n’avais jamais fait de coma éthylique, et n’avait été témoin que quelques fois de ce genre d’épisodes, plutôt fréquents pourtant lors de fêtes étudiantes, mais j’étais presque persuadée qu’il valait mieux veiller sur lui afin de m’assurer de son état.

Après avoir déversé la quasi-totalité d’un savon moussant dans l’eau chaude de la baignoire, je sortais de la salle de bain, appelant mon camarade, qui, je l’espérais, ne s’était pas évanouie, ou noyé dans son vomi -chose que j’aurais eu extrêmement de mal à gérer…

Cependant, visualisant le canapé où j’avais pris le soin de l’installer de façon latérale au cas où ce dernier régurgiterait, voilà que le salon était vide, toujours peuplé des tas de bouteilles que je n’avais pas pris le temps de jeter, mais vide. Mon cœur commençait à s’accélérer, et mes yeux, trop fatigué, à s’inonder à nouveau. Secouant la tête à la recherche d’un indice, je lâchais un soupir soulagé après avoir senti un courant d’air. La porte vitrée était ouverte, et je pouvais percevoir l’ombre de Loan derrière cette dernière. D’un geste machinal, je séchais mes débuts de larmes, et m’empressais de le rejoindre.

Je m’assis à côté de lui, et inspirais. L’air était frais, mais pas froid, le climat était vraiment parfait, et ça faisait du bien de s’aérer un peu l’esprit, surtout en sa compagnie. Ce dernier semblait avoir totalement changé d’expression à nouveau, et j’étais plutôt étonnée par tous les états par lesquels il avait pu passé -et m’avait aussi entrainée- dans la soirée, mais sans aucun doutes, c’était à cet instant que je le préférais. Serein. Ce dernier laissait librement parler son âme de poète et romantique ébréché, le nez en l’air, pointant vers la lune, seule source de lumière nocturne.

Je riais doucement par son côté fleur de peau soudain, puis me tournais vers lui, lui adressant un sourire sincère, avant de froncer les sourcils, imitant un peu son expression. Il n’avait vraiment pas l’air d’aller bien, et il ne tardait pas à me le confirmer, s’éloignant un peu pour vomir.

Me retenant de l’imiter, je me relevais, me sentant légèrement mal à l’aise, puis me mit à grommeler à mon tour :

« Yes… Right ! Mais je suis vomitophobe, t’as oublié ?? »


Puis je m’emparais de sa bouteille, tentant de faire passer ce sentiment damné. Il faut dire que la situation ressemblait un peu à cette nuit-là, dans la forêt. Et comme je lui avais promis, je comptais bien rester à ses côtés. C’était donc ainsi qu’après quelques pas, et de grandes inspirations, je me redirigeais vers lui, l’attrapant par l’épaule et l’accompagnant jusqu’à son bain, qui à défaut d’être bouillant s’avérait toujours assez chaud.

Était-ce une sorte d’instinct maternel, ou du moins affectif qui me poussait à le déshabiller comme s’il n’avait que cinq ans ? Évidemment, l’effet n’était pas tout à fait le même, et malgré son état qui lui ôtait tout sex appeal, je me remémorais la veille, où nos peaux se brulaient…

Après une légère pause, je le laissais se doucher, puis m’asseyais par terre, un peu recroquevillée sur moi-même, et continuais de lui parler, histoire de lui tenir compagnie, avant de me rendre compte de la gêne que je pouvais possiblement occasionnée.

« Oh… E-Euhh… En fait tu voudrais peut être que je te laisse te doucher tout seul ? C’est vrai que c’est étrange si je continue à te parler. J-Je vais t’attendre dehors, après tu pourras aller dans la chambre et j’me doucherais vite fait. »

Puis je croisais à nouveau son regard, et mes joues s’empourpraient. Voilà à nouveau un sentiment bien étrange et inconnu qu’il relevait. Et bien que gênée, j’étais surtout étonnée de découvrir autant de nouvelles choses et émotions à ses côtés, moi qui longtemps pensais être atteinte d’une inertie généralisée… je m’étais sans doutes trompée.
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MessageSujet: Re: Comme une claque en pleine face. [Loan]   Comme une claque en pleine face. [Loan] EmptyMer 18 Juil 2018 - 23:59

Une douleur extrêmement vive venant de ses intestins lui criait à quel point le rebelle pouvait avoir abusé sur le boisson pour y noyer son chagrin et trouver une solution à cette situation qui était, quelques dizaines de minutes plus tôt, catastrophique. Mais, bien heureusement, le destin leur avait fait une fleur et finalement leurs véritables sentiments avaient-pu être dévoilés certes, dans les larmes et les pleurs mais aussi dans la tendresse et l’amour. C’était donc au final un énorme mal pour un bien plus grand encore mais désormais il était l’heure de payer sa jalousie et sa crise de nerf avec des remontées très désagréables et surtout douloureuses.

A quatre pattes, dans des herbes quelconques, Loan régurgitait le reste d'alcool mêlé à son suc gastrique à plusieurs reprises en empoignant fermement le col de son tee-shirt comme pour espérer soulager par miracle ses souffrances qui augmentait en intensité après chaque rejet. Plusieurs instant à littéralement vomir son âme et ses pêchés de façon extrêmement glamour, le garçon toussa pour libérer son oesophage et ainsi ne pas risquer de s’étouffer avec son propre vomi puis cracha le reste de sa salive dans la végétation voisine en sachant pertinemment que cela n’allait absolument pas retirer ce goût acre et acide qu’il pouvait sentir.

A quelques pas derrière lui, il pouvait entendre et sentir la douce présence de Jun qui le rassurait continuellement, prouvant encore et toujours que ceci était réel et bien loin d’être quelque chose d’éphémère. Néanmoins, bien que son dégoût et sa frayeur pour tout ce qui se rapprochait du vomissement était assez poussé, elle avait réussi à braver ses peurs pour le rejoindre et l’aider à sortir du jardin pour gagner la salle de bain, où elle lui avait fait couler un magnifique bain moussant bien chaud. Toutes ces gentilles intentions firent chavirer pour la centième fois le petit coeur du rebelle qui ne cessait de retomber amoureux d’elle, encore et encore et encore. Qu’avait-t-il réellement fait pour que son ancienne camarade de TP souhaite rester à ses côtés ? En y repensant, s’était la seule personne à toujours avoir été là, à toujours l’avoir soutenu malgré ses crises débiles, ses sauts d’humeur intempestifs et ses pleurs débiles. Loan ne pouvait que la remercier pour cette infinité de bonheur qu’elle lui offrait et toute la patience qu’elle lui témoignait.

Cette patience fut reflété lorsque Jun prit le temps de le déshabiller, comme un enfant qui ne pouvait s’occuper de lui-même mais cela ne lui posait aucun problème, de manière douce et délicate avec un dévouement exemplaire que peu de personnes auraient-pu faire après une crise de nerf pareil. L’adolescent parcourut la salle de bain de ses yeux sombres et croisa malencontreusement son propre regard dans l’uns des nombreux miroirs de la pièce, créant en lui une sorte de bouillonnement intérieur, si destructeur, si violent ...

Quel était ce mot qui lui vint à l’esprit à cet instant précis, lorsqu’il put voir son visage cerné, les marques de ses nombreuses larmes sur ses joues, ses orbites toujours humides mais surtout son corps à moitié dénudé grâce à quelqu’un qu’il ne méritait clairement pas ? Dégout ? Pitié ? Rejet ? Voilà ce qu’il lisait dans son propre reflet. Ne voulant plus se torturer l’esprit, le garçon se contenta de s’ignorer et de se focaliser sur son unique phare j’ai-nommé Aoki qui l’aidait à survivre et le guidait à travers cette tempête qui portait le nom de Vie.

Une fois complètement dénudé, l’adolescent entra lentement dans le bain moussant et se laissa glisser tranquillement en essayant de se relâcher et se relaxer du mieux qu’il le pouvait, dans la limite de son esprit troublé et toujours fortement alcoolisé. L’eau était extrêmement chaude, à la limite du bouillant néanmoins un sentiment de bien-être l’avait envahi durant quelques secondes, c’était une façon, symbolique, de retirer toutes les mauvaises choses qu’il avait pu penser, ressentir et dire à sa chère amie sans le penser réellement. Il lavait littéralement ses pêchés.

Pendant ce temps, Jun lui faisait la discussion seulement son état assez lamentable ne lui permettait pas de pouvoir répondre de manière développé, ni même d’aligner quelques mots à peu prêt logiques donc il se contentait d’uniquement faire quelques bruits de gorge en guise d’approbation et deux trois grognements pour montrer son désaccord. Cette façon de répondre provoqua chez sa copine une certaine gêne assez palpable qui se confirma à la sa voix, habituellement sûre et déterminée, désormais beaucoup plus hésitante. Lorsque leur regard se croisèrent, Loan remarqua enfin qu’elle avait retiré ses lentilles de couleur pour laisser apparaître ses vrais yeux qui, malgré leurs couleurs beaucoup plus communes, étaient si magnifiques que le pauvre rebelle se perdit à l’intérieur pendant des secondes qui lui semblèrent une éternité, mais cela lui plaisait, énormément.

« Jun … Reste-là s’il te plaît … J’suis juste mort à l’intérieur mais c’est pas parce que c’est bizarre que je réponds pas vraiment … Ne t’inquiète pas … »

Lentement, Loan leva son bras droit, couvert de mousse, et le tendit en sa direction pour lui attraper la main et la serrer de la sienne pour la rassurer. Tendrement, il replia ses doigts humides sur les siens avant de lui afficher l’un de ses plus beaux sourires, en voulant faire disparaître définitivement tous les doutes qu’elle pouvait ressentir. Il était bien conscient que cela n’allait pas partir du jour au lendemain, mais ce n’était pas grave, ils travailleront ensemble au fur-et-à-mesure pour y arriver.

Ils surmonteront toutes les épreuves de la vie ensemble.

De nombreux instants plus tard, une fois s’être totalement décrassé de la tête au pied, le garçon se leva du bain pour en sortir et se sécha très brièvement avant de tendre une main à Jun pour l’aider à se relever. Une fois cela fait, de ses lèvres légèrement humides il toucha les siennes -entre-temps il s’était retiré le gout de vomi acide de la bouche- avec timidité comme pour silencieusement la remercier avant de sortir de la pièce, mettre le premier bas qui lui tombait sous la main et tomber dans le lit comme une pierre. Plusieurs secondes, minutes, heures ou années plus tard il put sentir une présence s’approcher de lui, présence qui, sans surprise, fut celle de Jun. Lorsque celle-ci s’allongea à ses côtés, le garçon l’enlaça dans ses bras et s’enivra de son doux parfum qu’il appréciait tant avant de répéter une parole qu’il avait déjà dit plus tôt, ce simple mot qui avait crée tant de tensions, tant de soucis dans cette maison.

« Bonne nuit Jun … Je t’aime. »
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Jun Aoki
♠ Lycée - Quatrième année
Jun Aoki


Genre : Féminin Bélier Dragon Age : 24
Adresse : chambre 02, rez-de-chaussée
Compteur 163
Multicompte(s) : Montaro Adkins

KMO
                                   :

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MessageSujet: Re: Comme une claque en pleine face. [Loan]   Comme une claque en pleine face. [Loan] EmptyDim 5 Aoû 2018 - 16:52

Alors que je ne cessais de me hasarder sur des sujets de conversations éventuels entre mon camarade et moi-même, ce dernier ne semblait pas très réceptif puisqu’il se contentait de communiquer en grognant. Un léger sourire s’étendait sur mes lèvres, et je continuais quand même à meubler le vide de paroles vaines. Cependant, je m’arrêtais brusquement, me rendant soudainement compte de la situation plutôt gênante dans laquelle je venais de nous mettre. Peut être que Loan était simplement embarrassé, ce qui expliquait le fait qu’il ne continuait pas la conversation, peut être qu’il avait besoin d’être seul, de se détendre tranquillement. Et moi, je restais là, accroupie dans un coin de la salle de bain, à lui parler de sujets qui ne l’intéressaient surement même pas.

Me coupant donc, je me relevais doucement, lui indiquant que je ferais mieux de le laisser finir sa toilette en paix, mais ce dernier me rattrapa, ce qui me surprit et me rassurait à la fois, puis j’attrapais sa main pleine de mousse, lui retournant son sourire. Surélevant un peu mon sourcil, je poursuivais, légèrement ironique mais pleine d’autodérision :

« Oh t’inquiètes, j’ai encore pleins de sujets de conversations tout aussi chouettes que ceux dont je viens de te parler. Tiens j’ai même des blagues : j’ai une bonne et une mauvaise nouvelle… »

Puis je reprenais mon élan, l’assommant certainement à nouveau de ma voix déjà bien échauffée. Tout ce qui comptait pour moi à cet instant, c’était de le voir sourire, voir de le faire rire si mes piteuses blagues d’adolescent pouvaient y parvenir. Je voulais seulement m’assurer qu’il aille bien, et comptais bien tout exercer pour que ce soit le cas. Je ne voulais plus jamais lui causer de peine semblable à l’état dans lequel j’avais pu le trouver dans la soirée, je ne voulais plus jamais être témoin, et encore moins responsable de la souffrance de cet être qu’au final, j’aimais.

Quelques instants plus tard, après avoir regagné ma place sur le sol, je laissais Loan me relever, puis lui rendait son baiser. La situation restait tout de même assez étrange parce que complétement nouvelle pour moi, mais le contact de ses lèvres suffisait à m’apaiser. Du moins, assez pour que mon cœur ne s’arrête pas tant sa vélocité me surprenait.

Puis, sans vraiment attendre qu’il quitte la pièce, je m’empressais de me dévêtir à mon tour, histoire de moi aussi, laver la crasse, la haine et la crainte qu’avait pu m’infliger cette soirée. Je vidais la baignoire, alors qu’il était enfin parti, puis faisait couler un peu d’eau froide, et prenait rapidement une douche. Une fois cette dernière terminée, je restais un moment face à mon reflet flouté par la buée du miroir. Cette soirée avait été si mouvementée qu’elle me paraissait étrangère, comme si rien de tout ça ne s’était jamais produit, que tout ce qui venait de se dérouler n’était que le fruit d’une imagination onirique. Quoiqu’il en soit, je regagnais la chambre, tentant de faire le moins de bruit possible, avant d’attraper un tee-shirt et de me glisser sous les draps, blottis contre mon camarade. Ce dernier, à moitié endormi, se mit à m’enlacer, ce qui provoquait chez moi une tachycardie passagère mais non moins redoutable. Je me contentais de rester immobile, avant d’attraper sa main au niveau de ma poitrine, puis je fermais mes paupières.

Et un léger sourire s’installait sur mes lèvres, alors que sans difficultés aucune, et une certaine tranquillité dans la voix, je répondais à celui pour qui j’éprouvais bien plus que ça :

« Moi aussi, Loan. »

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