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| Une cohabitation difficile? [Airi Shiota] | |
| | Auteur | Message |
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Jun Aoki ♠ Lycée - Quatrième année
Genre : Age : 24 Adresse : chambre 02, rez-de-chaussée 163 Multicompte(s) : Montaro Adkins
KMO :
| Sujet: Une cohabitation difficile? [Airi Shiota] Mer 16 Aoû 2017 - 0:47 | |
| Il était presque 18 heures, et j'errais dans les couloirs. Je n'avais rien à faire, si ce n'était sans doutes que des devoirs, que j'aurais bien fait attendre d'avantage. Cependant, après avoir fait les cents pas devant le bâtiment des dortoirs, je me décidais à l'intégrer enfin, histoire de regagner ma chambre, et de me reposer.
J'étais plutôt tranquille, j'avais une chambre pour moi toute seule, au rez-de-chaussé. Je pouvais passer mes nuits à griffonner, lire sans que personne ne me dérange. Je pouvais laisser traîner mes affaires sur les deux autres lits inoccupés sans qu'on ne me fasse de reproches. Et il faut dire qu'avec tous les habits que je possédais, je n'avais toujours pas assez de place pour les ranger dans le minuscule placard qu'on m'avait attribué.
Afin de regagner mes appartements, je passais devant l'accueil, dit bonjour au concierge, qui me marmonna quelque chose, sans que je n'y prête attention. Une fois dans la chambre 2 du rez-de-chaussé, je me déchaussais, comme à mon habitude, d'un geste précipité, en envoyant mes creepers en l'air. Je déboutonnais ensuite ma chemise blanche, pour enfiler un vieux tee-shirt que j'avais pour habitude d'accrocher derrière la porte. Cependant, ce dernier semblait avoir disparu. J'avais sûrement du le mettre à laver, cela faisait tellement de jours que je le portais... J'ouvrais donc mon armoire, sans vraiment jeter de regard à la pièce, et fut engloutis par l'intégralité de mes trop nombreux vêtements qui me dégringolèrent dessus. Entourée de ces derniers, je finis par regarder aux alentours. La chambre se trouvait être extrêmement bien rangée, à mon plus grand étonnement. J'étais peut-être une maniaque somnambule? Cette hypothèse me paraissait tout de même irréaliste, surtout lorsque je vis cette valise, au pied du lit. Tout à coup, mon visage se durcit. Je n'étais plus seule.
Après avoir fait le tour de la chambre -ce qui fut plutôt rapide étant donné qu'elle n'était pas très grande, quoiqu'elle le paraissait tout de même un peu plus, sans toutes mes affaires qui avaient pour habitude d'y traîner-, je constatais que ma camarade n'était visiblement pas là. J'en profitais donc pour tenter comme je le pouvais, d'en apprendre d'avantage sur cette dernière. C'était une tâche assez compliquée, car il fallait veiller à ne pas fouiller dans ses affaires, tout en essayant d'établir un profil à travers le peu de choses qu'elle avait sorti.
La première chose qui me frappa fut évidement sa valise, qu'elle avait laissé ouverte, et qui laissait quelques vêtements, au premier abord assez simples, apparaître. Cependant, je pu vite constater qu'il s'agissait de pièces luxueuses, de grands créateurs. Ma camarade devait venir d'un milieu aisé pour pouvoir se permettre de porter tout ça. Moi, ce n'étais pas vraiment mon genre de porter de la marque. Évidemment que je fais attention à mon look, mais je n'ai pas besoin de payer aussi cher, d'étaler toute ma fortune sur mon corps pour imposer mon style. Par ailleurs, bien souvent, j'ai pu remarquer que ce genre de personnes n'avaient pas vraiment de style à proprement parlé, et se contentaient de vêtements vraiment "basiques".
Quoiqu'il en soit, je m'approchais du bureau, où cette dernière avait l'air de s'être mieux installée. Une pile de bouquins y était posé, ce qui ne m'intéressais que très vaguement. Sans doutes une intello pensais-je, d'un air moyennement intéressé. Puis, après réflexion, je commençais à m'en réjouir: elle allait pouvoir faire les devoirs que j'avais négligé... Sauf que rapidement, mon pessimisme me rattrapa: si c'était une intello, je n'allais plus pouvoir vivre: elle serait sûrement toujours derrière moi, à me rabâcher avec son petit ton agaçant que je ferais mieux de cesser mes activités car mademoiselle souhaiterait dormir.
Cependant, mon oeil fut attiré par un tout autre chose. Une mappemonde, parsemée de punaises bleues. D'un côté, je trouvais ça plutôt esthétique, ça permettait d'habiller ce vieux bureau d'école. Puis, je fut rapidement intriguée par toutes ces punaises. Je commençais donc à me pencher sur la chose. Les punaises pointaient de nombreux pays, sans doutes ceux dans lesquels ma camarade avait voyagé. Cependant, je les trouvais étonnamment nombreux... Puis, repensant à ses habits, cela ne m'étonnais pas beaucoup: elle devait être riche, elle avait sûrement eu les moyens de voyager. Alors, je pris des punaises rouges, et commença à les planter dans les endroits que j'avais pu visité: l'Espagne, le Japon, et l'Angleterre. Cependant, je me senti très vite ridicule, avec mes trois pauvres punaises, car celles de ma camarade étaient bien plus abondantes.
Dernière édition par Jun Aoki le Lun 27 Nov 2017 - 5:33, édité 1 fois | |
| | | Airi
Genre : Age : 25 12
| Sujet: Re: Une cohabitation difficile? [Airi Shiota] Jeu 24 Aoû 2017 - 9:19 | |
| Tu … Tu …
Les cheveux mouillés par sa récente aventure sous la douche, Airi regardait l’intruse, trop choquée pour pouvoir réagir. Plantée comme un piquet, elle la regardait, une myriade d'émotions passant sur son visage d’habitude si calme. Panique, trahison, peur, incompréhension, puis finalement, colère, elle s’approcha de sa nouvelle colocataire. Les jambes un peu tremblantes, elle s’appuya sur l’armoire pour regarder dans le blanc des yeux la profanatrice. Une armoire qu’elle avait vidée comme elle pouvait, histoire de ranger ses affaires. Etait-ce une vengeance ? Cela expliquerait la monstruosité de la chose. Ce manque total de reconnaissance.
Airi était comme sonnée. Continuant de s’approcher, elle laissa tomber ses affaires de bain. Du gel douche, beaucoup de soins cheveux, une balle moussante et quelques crèmes dont elle ne se souciait plus actuellement. Lui reprenant le globe des mains, la demoiselle le contempla. Il était souillé. Son rêve avait tout simplement été piétiné. Le serrant contre son coeur, Airi dévisagea l’imprudente, ayant une furieuse envie de la gifler. Se retournant avant de regretter un geste qui aurait pu lui coûter cher, la brune se mit à ramasser ses affaires de toilette. Les plaçant avec ordre, comme tout ce qui composait son quotidien. Le globe toujours dans la main, elle se baissa, et, devenue imperturbable, commença patiemment à ranger. Tiquant devant la pile dégoûtante devant l'armoire. Pile sur lequel elle avait marchée afin de rejoindre son adorée, elle ne fit pourtant pas de commentaire. Continuant d’ignorer sa nouvelle voisine de lit, Airi faisait la gueule, et pas qu’un peu.
Cachant la mappe sous son lit, comme une enfant qui enterre son bien le plus précieux, elle se releva, et chercha un livre à lire dans le tiroir de sa table de nuit. N’en trouva pas, ils étaient tous au fond de la valise, c’était dans sa vraie chambre qu’ils y en avait, elle se plaça sur son matelas. Hésitant franchement à se cacher sous sa couette. La personne avant elle n’avait rien laissé, cela lui manquait. Plaçant ses mains sur ses hanches, elle se retourna pour la énième fois vers l’intruse. Laissant - un peu - exploser sa colère. Son ton était froid, mais l’on pouvait entendre qu’elle bouillait intérieurement, qu’elle ne parvenait à se contenir qu’à grand peine. Qu’au moindre faux pas, ce serait la troisième guerre mondiale. Une barrière venait de lâcher, et le barrage ne pourrait pas tout retenir. La vague de colère pourrait être terrible, tout comme elle pouvait aussi ne pas être plus dangereuse que cela. En fait, cela dépendrait de la réaction de l'intéressée.
- On peut savoir ce qui t’as pris ? Bon dieu ! On ne touche pas aux affaires des autres comme ça ! Faut demander, DEMANDER ! Je vais faire quoi maintenant hein ? Tu me l’a ruinée ! Souillé ! | |
| | | Jun Aoki ♠ Lycée - Quatrième année
Genre : Age : 24 Adresse : chambre 02, rez-de-chaussée 163 Multicompte(s) : Montaro Adkins
KMO :
| Sujet: Re: Une cohabitation difficile? [Airi Shiota] Ven 25 Aoû 2017 - 2:55 | |
| Après avoir désigné mes quelques destinations sur la mappemonde de ma camarade, celle-ci fit enfin son entrée. Je découvris son visage, qui paraissait alors figé. Il faut avouer qu’elle était vraiment belle. Je n’avais pas encore décidé si j’allais être aimable, mais celle-ci le fit à ma place.
Je me retrouvais coincée avec une petite peste, qui, pour je ne sais quelle raison, me foudroyait du regard. Son visage se décomposait, pendant qu’elle bafouait quelques « mais » à répétition. Je la scrutais, un sourcil légèrement surélevé. Avait-elle des problèmes d’élocutions? Peut-être qu’elle ne savait pas parler japonais… Pourtant, elle avait tout l’air d’être japonaise…
Elle avait les cheveux trempés, elle devait sortir de la douche, à moins qu’elle ne se soit pris la pluie. Je me mis à rire intérieurement à cette idée. Après tout je n’avais rien fait. Elle ne me dévisageait sûrement pas, mais elle devait simplement être agacée par la pluie… Je jetais alors un bref regard dehors… Il ne pleuvait pas.
Je parcourais la pièce, me demandant toujours ce qui n’allais pas. Je tombais d’abord face à la pile de linge qui m’étais tombée dessus quand j’avais ouvert mon placard, et que je n’avais pas pris la peine de ramasser. Peut-être qu’elle était vexée que je sois si bordélique, que je mette ses efforts à néant? Quoiqu’il en soit, je senti à son regard qu’elle me détestait d’office. Je n’étais certainement pas le style de madame, avec mon jean destroy. Mais je compris qu’elle se fichait un peu de mes habits quand elle se précipita, tout en faisant tombé ses délicates affaires de toilettes : une quantité monstrueuse de produits, surtout pour les cheveux. Au moins, on ne peut pas dire qu’elle était négligée. C’est vrai, j’aurais pu tomber sur une hikikomori. Je finis par pousser un soupir de soulagement.
Cependant, la voilà qui m’arracha le globe des mains, tout en me décomposant de son regard électrique. Je cru bien qu’elle allait me gifler. Si cette dernière avait osé lever la main sur moi, elle ne serait plus jamais ressortie de cette chambre.
Je ne comprenais pas pourquoi elle était en colère. Je n’avais rien fait après tout. D’accord, j’avais touché à ses affaires, mais j’avais bien veillé à ne pas fouiller, pour justement, éviter ce genre d’emportement. Après tout, c’est elle qui avait laissé trainé son globe. Ainsi, tout comme madame s’était permise de déplacer mes vêtements, je m’étais permise de jeter un coup d’œil à son -visiblement- « précieux ».
Je voulais simplement bien faire, en apprendre davantage sur elle. Et il n’y était malheureusement pas stipulé que ma camarade était aussi susceptible et colérique.
En fait, elle était presque sauvage dans ses gestes. Refusant de me parler, elle rangea rapidement toutes ses affaires, de manière à ce que je ressente bien sa frustration. Une sorte de « passive-agressive ».
Elle finit par cacher « l’objet sacré » sous son lit, puis, après un instant, elle se retourna vers moi, les mains sur les hanches -posture de peste qui attends des explications- :
« On peut savoir ce qui t’as pris ? Bon dieu ! On ne touche pas aux affaires des autres comme ça ! Faut demander, DEMANDER ! Je vais faire quoi maintenant hein ? Tu me l’a ruinée ! Souillé ! »
Je trouvais clairement que ma camarade en faisait trop. Sans doute une drama-queen. J’avais envie de la remettre à sa place. Il est vrai que j’étais en tort, mais que très légèrement. Je ne pensais pas qu’il existait des gens aussi susceptibles, au point de piquer une crise lorsqu’on touche à leurs affaires, surtout s’il s’agit d’une vulgaire mappemonde. Et puis, si mes punaises ne lui plaisaient pas, elle n’avait qu’à les retirées. Il n’y avait pas mort d’hommes.
Je le regardais, impassible. Puis, en soupirant, je me jetais sur mon lit.
Un silence s’instaura dans la pièce. Je laissais tomber mon incompréhension, et me mit à réfléchir. Après tout, j’allais devoir vivre avec elle. La supporter tous les jours… Rien qu’à cette idée, j’avais des nausées. Oui, mais je n’avais pas le choix. Il fallait cohabiter, et il faut dire que cela s’annonçait d’emblée être plutôt compliqué. Je la regardais à nouveau, l’air un peu méprisant :
« Tu en fais trop. J’espère que tu t’es inscrite en théâtre, ce serait dommage de passer à côté d’un tel talent! »
Décidément, il était difficile pour moi d’abandonner mon petit sourire ironique.
« Bon, tu n’as qu’à enlever mes trois pauvres punaises si elles te dérangent tant. En attendant, t’aurais pas du shampoing? »
Je savais très bien qu’elle en avait puisqu’elle l’avait fait tombé. C’était pour moi une manière de la testée. Mais, en y repensant, je finis par lui lancer tout en rougissant (me sentant quelques peu oppressée) un faible :
« Gomen. »
Avant de ranger mes affaires qui trainaient par terre.
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