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 Début de journée difficile [PV Yûichi]

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MessageSujet: Début de journée difficile [PV Yûichi]   Début de journée difficile [PV Yûichi] EmptySam 27 Juin 2009 - 11:19

Le trottoir ondule, s'élargit puis se ressert, dévie violemment à gauche puis à droite. Rien n'est droit dans ce monde. Les immeubles semblent s'arrondir jusqu'à se toucher, ou du moins c'est peut être ce qu'ils veulent sans y arriver. Les lampadaires ? Parlons des lampadaires... Alarmants lampadaires qui se tortillent sensuellement comme des serpents charmés par un imbécile joueur de flûte. Quand le monde autour de vous se mélange, devient flou et tout gondolé, vous vous inquiétez ? L'adolescent debout et planté au milieu de la rue, lui, ne s'inquiète pas. Il regarde d'un air hébété la lune pendant que son camarade de beuverie est entrain de rendre ses tripes. Rien d'alarmant, c'est une habitude prise depuis quelques semaines et aujourd'hui, plus que les autres jours, Kazuki avait eu besoin de faire n'importe quoi. D'accord il faisait presque toujours n'importe quoi. Mais cette semaine, plus que les autres fois, par exemple. Il n'était pas rentré dormir dans sa chambre depuis un bon moment, si on peut toujours appeler ça ''sa'' chambre en sachant qu'on la partage, et ses absences s'étaient multipliées comme des champignons.

Comme son camarade ne revenait toujours pas, et que le sol devenait, à ses yeux, profondément instable, le jeune homme se laissa tomber par terre et ferma les yeux en se pinçant l'arrête du nez, grommelant contre tout et rien à la fois et surtout contre l'autre garçon qui faisait un boucan d'enfer. Il était revenu s'asseoir à côté de Kazuki, comme une éponge venant de se vider de son alcool, pâle et silencieux. Ils restèrent assis là à regarder le ciel découvert, attendant que les substances toxiques dans leur sang s'estompent en partie et priant intérieurement pour qu'un flic ne passe par là. La ruelle était sombre et tout deux cachés derrière de grands conténaires, ils ne risquaient pas grand chose. Mais les flics sont des fouineurs, ils cherchent drogués et dealeurs dans les moindre recoins, mineurs ivres morts dans les rues lugubres, délinquants loin de leurs cages, bref tout ce qu'incarnait à cet instant précis le jeune Satô. C'est d'ailleurs pour ça que lorsque que des crissements de pneus se firent entendre au bout de la rue, le jeune homme se leva en titubant et après sans un aurevoir à son compagnon, il s'engouffra dans une rue plus petite et attendit de ne voir plus qu'un seul lampadaire pour escalader le muret qui bloquait la ruelle pour retomber le plus souplement possible sur le sol, ce qui se solda par un échec puisqu'il retomba à genoux, et s'écorcha les mains. La drogue inhibant encore sûrement la douleur, il ne grimaça même pas et prit le chemin de l'académie, craignant de se faire jeter par n'importe quel amant ou amante à cette heure et n'étant pas d'humeur à affronter un « Avec qui t'as passé la nuit ? », il décida de retourner dans son école de malheur, mains enfoncées dans les poches, là où personne ne lui poserait de questions à son humble avis.

Il était vraiment trop tôt pour rentrer avec les externes et irrémédiablement trop tard pour rentrer avec les internes de l'académie. Après avoir passé un long moment à pester contre son école, il finit par trouver un moyen de rentrer et de rejoindre les dortoirs sans que personne ne se rende compte qu'il se baladait dans les couloirs aux environs de 4heure du matin. Kazuki bailla longuement en errant dans les couloirs jusqu'à ce qu'il soit devant sa porte. Doucement il l'ouvrit pour la refermer derrière lui prudemment afin que son colocataire ne se réveille pas. L'autre lit était vide et le sort du troisième importait peu à Kazuki. D'ailleurs il aurait bien réveillé le garçon endormit en balançant la porte contre le mur mais il ne voulait pas entendre de hauts cris, pas maintenant. Il retira ses chaussures et les balança contre le mur au pied de son lit puis dans la pénombre, il marcha prudemment à la manière d'un félin, silencieusement surtout, poussant du bout du pied avec agacement les affaires qui traînait sur le sol et ainsi, il put gagner son lit.

C'est alors que soudainement, sans qu'il s'y attende, son téléphone se mit à vibrer, faiblement. La tête encore dans les brumes de l'alcool et de tout ce qu'il avait consommé durant la soirée, il tâtonna dans ses poches avant de comprendre qu'il était sur sa table de nuit. Se rappelant de la raison pour laquelle il ne l'avait pas prit, il poussa un grognement agacé et alors qu'il avançait pour éteindre l'engin qu'il insultait dans toutes les langues connues, il glissa sur... un cahier sûrement car les spirales de celui ci lui firent diablement mal au pied alors qu'il tombait en arrière, tentant de se rattraper à tout ce qu'il y avait autour de lui, peut importe ce que c'était. Le fracas de quelques boites de CDs accompagna sa chute -il en écrasa une au passage- et il retomba sur les fesses avec violence sans laisser échapper un seul bruit. Son mal de tête raisonna dans son crâne et il se laissa retomber sur le sol plus doucement en pestant, un gémissement de douleur étouffé. Ce n'était vraiment pas sa nuit. Il resta là, immobile.

- Scheiße !



________
[J'espère que ça t'iras ^^ tu me dis sinon, je changerais, c'est un peu court par contre, gomen ^^°]
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MessageSujet: Re: Début de journée difficile [PV Yûichi]   Début de journée difficile [PV Yûichi] EmptyLun 5 Oct 2009 - 0:36

Spoiler:

Les Populaires, ça vous dit quelque chose ? Oui, c’est cela… Ce groupe d’étudiants…que tous admirent et envient… Eh bien, croyez en l’expérience de Yûichi Miyamoto.
Il sait de quoi il parle.
16 ans, populaire ; et qui en a marre de l’être.
N’écoutez JAMAIS ceux qui vous disent que les pop’ ont la belle vie. Ceux-là ne savent pas du tout ce que c’est. Yû, si.
Imaginez : Au réveil ? Du bruit à la porte ; devinez quoi ? Des groupies !
Faisons un petit zoom sur cette espèce étrange : les groupies.
Les groupies, individus généralement de sexe féminin, se trouvent partout où passent les populaires. Il faut dire que, le plus souvent, elles suivent les populaires. Difficile de passer à côté, dans ces conditions.
Où que vous soyez, vous avez forcement déjà croisé des groupies. Comme leur nom l’indique, elles se déplacent en groupe. Elles sont particulièrement reconnaissables à leur cri : elles gloussent. Au niveau de leur régime alimentaire, elles se contentent généralement de ragots. Il faut dire qu’elles sont la plupart du temps à la diète. Pour plaire à leur idole, bien sûr. Il faut suivre un peu.
Les populaires quant à eux, peuvent aussi bien appartenir à un genre qu’à l’autre.
Et eux se nourrissent de gloire. Ou, dans le cas d’un certain Yûichi, d’un petit moment de solitude bien mérité de temps en temps.
Que dire d’autre, si ce n’est que ledit Yûichi avait lamentablement échoué dans sa tentative d’être seul ? Eh oui. Les groupies ont la capacité d’être très insistantes. Et très organisées, aussi. Croyez le, elles sont presque capable d’intelligence quand il s’agit de prendre un populaire en filature. De vrais parasites.
Tout ça pour conclure : fin de journée difficile pour Yûi.
Il les avait croisées partout. En sortant des toilettes, à la fin des cours, sur le chemin du dortoir, en repartant au réfectoire pour le repas du soir… Et puis au retour aussi, et même sur le chemin des douches.
De quoi devenir fou.
A croire qu’il y avait un absent parmi les autres populaires ; on aurait vraiment dit qu’elles étaient plus nombreuses que d’habitude. Etrange non ? Peut-être devenait-il effectivement fou.
Enfin, quoi qu’il arrive, une chose restait certaine : lorsque Yû sortit de la salle de bain ce soir là, vêtu d’un ample t-shirt blanc et d’un jogging noir : elles étaient toujours là. Ne leur avait-il pas fait délicatement remarqué à l’aller que cette pièce-ci tout particulièrement était réservée aux garçons ? D’autant plus que cela était – vous serez d’accord – évident. A croire qu’elles n’entendaient que ce qui les arrangeait. Qu’on admire quelqu’un et souhaite le rencontrer, soit. Ça, Yûichi voulait bien le comprendre. Mais quand même, là, ça dépassait largement les limites du respect dû à autrui.
Mais bon, on ne se refait pas, et il était donc hors de question pour Yûichi de se montrer désagréable envers ses admiratrices.
Il lui fallait donc appliquer le plan B.
A savoir, la flatterie, les mensonges, la théâtralité…en un mot : le bluff.
Allons-y gaiement.
Première chose : l’expression.
Avec toute la crédibilité dont il était capable, Yû se composa une expression mêlant subtilement une joie légère à un soupçon de contrariété. Ajoutez à cela des yeux brillant (des années d’entraiment pour y arriver) et des joues légèrement rougies (par l’eau chaude de la douche, en fait, mais bon) et vous obtiendrez un pauvre Yûi-chan ayant attrapé froid mais tout de même heureux de voir Groupie n°1 et Groupie n°2 (parce qu’elles étaient en fait deux. Heureusement, parce qu’avec un nombre plus conséquent, ça aurait été dur de convaincre tout le monde). Si c’est pas magnifique, ça.
Il alla donc à leur rencontre en abordant un petit sourire fatigué particulièrement convainquant, et attendit que l’une d’entre elles ne prenne la parole (ou les deux. Elles sont douées pour parler en même temps).

« Yûi-chan ! ♥ Quelle surprise, on ne s’attendait pas du tout à te trouver là ! »

« Tiens… ? Yûi, c’est quoi ton shampoing, il me semble que j’ai le même… »

« Eh… ! Tu es sûr que tu vas bien… ? Tu as l’air fatigué…Rien de grave, j’espère ? »

Ah ! La réplique qu’il attendait ! La représentation pouvait commencer…

« Ce n’est rien, Maya, » fit-il en souriant, et au prix d’un gros effort de mémoire pour retrouver le nom de celle qui venait de parler, « Je crois que j’ai attrapé froid, mais ce n’est pas grand chose… Une bonne nuit de sommeil et il n’y paraîtra plus ! Il me faut juste du repos, je pense… »

Il pouvait presque voir le visage de cette dernière s’illuminer en voyant qu’il se souvenait de son prénom. Il en faut peu pour être heureux… ! Hum.

« Tu es sûr ? On peut t’accompagner à l’infirmerie, sinon, tu sais ? » s’empressa de demander le deuxième – Asuza, s’il se souvenait bien.

« Asu-chan, laissons le se reposer, ça vaut mieux ! Il a dit qu’il n’avait besoin que de ça… ! »

Merci Maya, merci ! Yûchi continua.

« Oh, vraiment, merci vous deux… ! Merci de vous inquiéter pour moi, vous êtes adorables ! ♥ »

Réaction instantanée (et simultanée) :

« Oh, non, Yûi-chan, c’est toi qui est adorable ! »

« On te laisse te reposer maintenant, on repassera demain voir si tu vas mieux ! »

« Euh…Asuza, vous n’avez pas le droit d’accéder au dortoir des garçons… »

« Ah ? Euh…oups ! Suis-je bête ! Héhé ! Eh bien, on passera te voir dans ta classe ! »

« Bonne idée ! A demain, Yûi-chan, repose toi bien ! »

« Bonne nuit ! »

Et les voilà parties.
*Et le prix du meilleur acteur est décerné à…Yûichi Miyamoto* se félicita ledit Yûichi Miyamoto.
Et maintenant, direction : la chambre ! Et un repos bien mérité… !
Commençant plus tard le lendemain, Yû avait la ferme intention de faire la grasse matinée, peu importent les interruption groupiesques !
Ce fut donc le cœur léger que le blondinet se dirigea vers sa porte.
L’ouvrant par habitude avec précaution, il se rendit bien vite compte de l’inutilité de ce geste puisque, le chambre étant comme toujours vide, il n’y avait personne à réveiller.
Décidément, son colocataire aimait jouer les courants d’air. Cela faisait déjà quelques temps que Yûi avait intégré l’Académie, et il ne l’avait jusqu’ici que très peu croisé. A tel point qu’il en était venu à se demander où ce dernier dormait. Ou plutôt, s’il dormait.
En même temps, il ne pouvait pas vraiment se plaindre : avoir la chambre pour lui tout seul restait à ses yeux un privilège et un moyen de bénéficier de temps à autre d’un peu de solitude.
Il rentra donc dans la pièce, refermant silencieusement la porte pour éviter d’embêter tout le voisinage, et après un bref rangement (empilement de CDs qui étaient jusqu’alors étalés partout dans la pièce), se débarrassa de son t-shirt – les températures étant encore relativement élevées pour la saison – et se glissa sous les draps avec un soupir de contentement.
Il pouvait enfin se reposer.

*
**
*


Ou pas.
Au début, Yû crut qu’il était encore en plein rêve.
Cela commença par un bruit de vibration. Un portable, probablement.
Puis, une voix. Sur le coup, l’hypothèse du rêve aurait presque paru crédible. Quoi de plus logique en effet qu’un flot d’injures dans le rêve d’un lycéen harcelé par des fans.
Seulement voilà, si Yû connaît des grossièretés en Japonais et potentiellement en Anglais, il y avait parmis les langues utilisées ici un dialecte qui lui était inconnu. Voilà qui était très louche.
Pourtant, ce ne fut que lorsqu’un grand bruit de chute se fit entendre que Yûi émergea réellement. D’autant plus que ce bruit, déjà significatif, était accompagné de celui – très reconnaissable – d’une boîte de CD à l’agonie.
Prenant quelques instants pour reprendre ses esprits, le populaire fini par se redresser sur son lit, à peu près à l’instant où retentissait un « Scheiße !» probablement émis par le responsable de toute cette agitation. Ça, au moins, il savait ce que cela signifiait. Et il pensait exactement pareil en ce moment précis : *Merde*
Le colocataire. Etendu sur le sol au milieu des boîtes de CDs. Oui, celles là même que Yû avait pris soin d’empiler avant de se mettre au lit. Grumf.
Posant machinalement son regard sur son radio-réveil à projection (made in l’entreprise de papa), il ajouta mentalement une bonne raison de s’énerver à la liste déjà très conséquente : il était 4 h du matin.
Sa grasse matinée était fichue, impossible de se rendormir pour de bon maintenant.
Début de journée difficile pour Yûichi...!
Allumant sa lampe de chevet d’un geste rageur, il envoya balader ses draps d’un ample mouvement et s’assit sur le rebord du lit, l’air passablement contrarié.
Sans se soucier de savoir si l’autre s’était fait mal, il s’adressa directement à lui d’un ton qui ne laissait rien ignorer de son énervement.

« Satô-san…C’est bien ça ? Pourrais tu avoir l’extrême obligeance de m’expliquer pourquoi tu te pointe à 4 h du matin alors que ça fait des lustres que tu n’es pas venu ici ? Le respect, ça te dit quelque chose ? Moi, ça m’étonnerais ! J’espère que tu te rends compte que non seulement tu viens de ruiner ma nuit, mais qu’en plus tu viens de réduire en pièce une de mes boîtes de CDs ? »

Durant cette tirade, Yûichi s’était levé, se rapprochant de son colocataire, et se trouvait maintenant juste à côté de lui, le regardant de haut. Enfin, du haut de son mètre 68.

« Alors ? Tu as une bonne explication, j’espère ? »

Pris néanmoins d’un élan de compassion – certes plutôt faible – il s’accroupit à hauteur de l’arrivant et s’adressa à lui d’un ton légèrement plus calme, quoique dénué de toute sympathie.

« Eh, ça va ? Pas trop dégâts, à part ceux infligés à mes affaires ? »
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MessageSujet: Re: Début de journée difficile [PV Yûichi]   Début de journée difficile [PV Yûichi] EmptyDim 11 Oct 2009 - 16:54

Spoiler:

Étendu sur le sol avec une boite de Cds brisée sous les fesses, un cahier à spirale sous les pieds et quelque chose de non identifié sous la tête, Kazuki cligna des yeux en restant immobile pour faire passer la douleur qui le traversait en quelques points bien précis, notamment sous ses pieds car mine de rien, les gens normaux n'aiment pas marcher par mégarde sur des spirales... qu'il a dût probablement écrasé, abîmant le cahier mais pour l'instant, c'était l'état de son corps qui l'intéressait. A l'intérieur, il était déjà lamentablement bousillé jusqu'à plus petit millilitre de sang, alors s'il pouvait ne garder aucune trace de sa chute ridicule, il en serait ravit.

Soudain, l'adolescent eu un mouvement vif pour plaquer son bras devant son visage, la lumière ayant frappé de plein fouet ses yeux rougis et gonflés. Un grognement de mécontentement quitta sa gorge, suivit d'un nouveau juron dans sa langue maternelle alors qu'il ne bougeait toujours pas, écoutant le mouvement non loin de lui, des draps qu'on repousse vivement et des deux pieds qui se pose sur le sol. Bon sang que son colocataire pouvait être bruyant rien qu'en sortant de son lit. C'était de la mauvaise fois évidemment. Le fait que le simple froissement du tissu lui vrille la tête était le résultat de sa nuit passablement mouvementée baignant dans la débauche. Il le savait très bien, mais s'énerver intérieurement contre le jeune homme qu'il avait réveillé lui provoquait un sentiment de satisfaction si plaisant qu'il ne pouvait s'en empêcher.
Et tout d'un coup, comble du cauchemar, la voix du colocataire se mit à sonner à ses oreilles comme une saleté de sonnerie de réveil, agaçante.

« Satô-san…C’est bien ça ? Pourrais tu avoir l’extrême obligeance de m’expliquer pourquoi tu te pointe à 4 h du matin alors que ça fait des lustres que tu n’es pas venu ici ? Le respect, ça te dit quelque chose ? Moi, ça m’étonnerais ! J’espère que tu te rends compte que non seulement tu viens de ruiner ma nuit, mais qu’en plus tu viens de réduire en pièce une de mes boîtes de CDs ? »

Trop vite. La voix allait beaucoup trop vite pour que Kazuki saisisse un traître mot de ce qu'il racontait. Parfois, son cerveau captait des mots reconnaissables mais il était incapable de dire quelle place ils avaient dans la tirade de son colocataire, qu'il ne voyait toujours pas, gardant son bras obstinément posé sur ses yeux pour se protéger de la lumière. Ce n'est que lorsque qu'il la boucla enfin que Kazuki daigna soulever un peu son bras pour faire la mise au point sur le blond qui se tenait au dessus de lui, fraîchement réveillé et visiblement énervé, ce qui arracha une grimace agacée à Kazuki, qui ne prit d'ailleurs pas la peine de répondre immédiatement, se massant les tempes doucement, puis le cou et enfin se frottant les yeux. Il avait parlé d'obligeance, de lustres et de respect... Chose que Kazuki effaça en y trouvant qu'un intérêt minime dans le monologue du blond, puis de boite de Cds.... Ah ça il voyait de quoi il parlait puisqu'il y en avait une qui lui labourait le dos à l'instant.
Il cligna des yeux puis finalement, pu entre-apercevoir les traits de son interlocuteur. Il posa alors ses yeux verrons sur celui ci, l'un de glace, l'autre de feu, pour le détailler rapidement et pousser un nouveau soupire de contrariété.

« Alors ? Tu as une bonne explication, j’espère ? »
- Ta gueule...

Murmura le délinquant, toujours dans cette autre langue qui lui venait naturellement quand il était épuisé, énervé et défoncé. Depuis quand devait-il donner des explications à une minette blonde qui lui piaillait dans les oreilles juste parce qu'elle n'allait pas avoir ses dix heures de sommeil bonnes pour son teint de princesse. Kazuki se releva alors que l'autre s'accroupissait, passant ses mains sur son visage et dans sa nuque, celle ci provoquant deux horribles craquements alors qu'il la massait doucement, à savoir celui de sa nuque et celui de la boite de Cds, étirant son dos et se penchant en avant sous la nausée qui le reprenait.

« Eh, ça va ? Pas trop dégâts, à part ceux infligés à mes affaires ? »
- ... Lâche moi avec tes affaires...

Il avait la voix rauque et brisée, comme quelqu'un qui a trop crié et trop fumé. En effet, sa gorge lui faisait mal, elle brûlait comme s'il avait avalé un alcool pur et fort d'un coup sec. La douleur se raviva lorsqu'il toussa légèrement puis il releva le visage vers le blond en essayant de se remémorer son nom. Rien à faire, c'était le trou noir... il fouilla, fronça les sourcils puis haussa les épaules, reléguant sa recherche au rang des choses inutiles et tâtonna près de lui pour se lever et finalement, il prit appui sur l'épaule de Yuichi pour se redresser. Malheureusement la première tentative fut un échec et il retomba, entraînant l'autre dans une nouvelle petite chute. Il se mit à pester et finalement resta assis pour retirer son sweat large imprégné par les odeurs de fumées, d'alcool et de corps.

- Raaah bordel ! , gronda-t-il alors que sa tête resta coincé dans le col qui aurait pourtant paru facile à enlever. Tirant dessus, il jeta le vêtement sur le lit de son colocataire sans faire attention et soupira d'aise une fois qu'il en fut débarrassé. Sur son torse et ses bras, on pouvait nettement deviner les hématomes, entailles encore rougies, dont une particulièrement fraîche sur le bras, et autres traces témoignant de la vie plutôt agitée que menait le jeune homme. Mais son esprit encore embrumé l'empêcha de réalisé qu'il laissait le spectacle à la vue de son interlocuteur.

Le jeune homme finit par tourner son visage balafré et revenir planter ses yeux étranges sur celui de Yûichi avec une moue contrariée et interrogatrice, un brin méprisante. Son visage lui donnant presque toujours l'air en colère se pencha légèrement sur le côté, et le garçon fronça les sourcils.

- Qu'est ce qu'tu m'veux toi... T'as un problème ? Aides moi à me lever au lieu de me regarder avec tes yeux de merlan fris ! Puis arrêtes de parler, tu me donnes mal à la tête....

Il cligna des yeux, la lumière le dérangeait encore. Non il n'était pas aimable, pas d'humeur, et de toute façon il ne l'était jamais vraiment, sauf pour piéger, et là encore, on ne pouvait pas appeler ça de l'amabilité. Ses yeux rougis restèrent rivés sur le blond puis il fit un mouvement pour se lever, en s'aidant évidement de nouveau de son colocataire.
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MessageSujet: Re: Début de journée difficile [PV Yûichi]   Début de journée difficile [PV Yûichi] EmptySam 26 Déc 2009 - 19:38

Spoiler:

Que dire sinon que les évènements ne suivaient pas, mais alors pas du tout un cours convenant à notre ami Yûichi ?
Résumons : des groupies sur le dos toute la journée précédente, et là, à 4h00 du matin, un colocataire sans gène qui débarque et le réveille. Monde cruel.
D’autant plus que sa demande d’explications n’avait aboutit qu’à un baragouinage incompréhensible dans une langue lui étant totalement inconnue. Oh, joie.
Ajoutez à cela les craquements désagréables que produisaient les articulation dudit coloc’ tandis que ce dernier s’étirait difficilement… Eh ? Un instant, ce craquement… Bingo. Non, les articulations ne sont pas les seules responsables de ce bruit. Vous voulez connaître le nom du complice ? La boîte de CD, of course !
Mais bon, une chose est sûre, elle est déjà en miettes. Donc, on reste zen. Pas de raison de s’énerver. Enfin pas de raison supplémentaire. La liste est déjà suffisamment longue. Humf.
Néanmoins, il choisit de faire son chieur – juste retour des chose – et dans sa vérification de l’état du coloc’ glissa bien un reproche non voilé sur celui de ladite boîte.
Pas la peine de préciser que la remarque ne fut pas la bienvenue.
Tout ce qu’il récolta fut un « ... Lâche moi avec tes affaires... » lâché d’un ton qui ne dissimulait rien de la mauvaise humeur de cet envahisseur.
Et qui laissait par ailleurs pour la première fois entendre distinctement sa voix… Laquelle était dans un sale état.
La voix qu’on a après un concert de son groupe favori. La voix qu’on a quand on a le malheur de chopper une angine. La voix qu’on a quand on a trop fumé.
Rayez la mention inutile.
D’ailleurs, la légère grimace qui se dessina brièvement sur son visage indiquait clairement que cela était en plus de ça douloureux. Si ça avait été dans un autre contexte, Yûichi aurait certainement compatit. Mais en l’état actuel des choses, il ne fallait pas non plus trop lui en demander.
Bref, Yû s’apprêtait plutôt à lui lancer une méchanceté, quand il vit son camarade de chambre tenter de se relever en utilisant comme point d’appui… La seule chose qui se trouvait à portée : Yû. Humf bis.
S’en suivit une chute. Oh, pas bien haute, bien sûr, mais une chute quand même.
Fort heureusement, le populaire réussit in extremis à s’éviter la cuisante humiliation de s’étaler lamentablement sur la racaille, au moyen d’une main judicieusement intercalée entre lui et le sol. Mais bon, n’oublions pas qu’aujourd’hui, Yû a la poisse.
Il ressentit donc une vive douleur au niveau de cette providentielle main, provoquée par… la spirale d’un cahier ? Gagné ! La spirale de son cahier, qui plus est. Lequel cahier semblait d’ailleurs en bien mauvais état. La liste s’allongeait, décidément…
Enfin bref.
Un petit tableau de la situation s’impose.
Nous avons donc un Kazuki Satô toujours aussi par terre – quoique assis, cette fois-ci – et un Yûichi l’ayant rejoint sur le sol, et dans un équilibre précaire. Le tout entouré d’objets divers et variés, et dans des états de délabrement plus ou moins avancés. A noter que les deux sont d’une humeur exécrable, bien que pas plus réveillé l’un que l’autre. Mais quelle jolie scène.
Ajoutez à cela les divers jurons que nos deux protagonistes laissèrent échapper, et le tableau sera complet.
La raison de ce langage fleuri ?
Pour Yûichi, la chute, ajoutée à tout le reste.
Pour Kazuki… Son sweat ? Ah ? Mais pourquoi diable voulait-il le retirer ?
D’autant plus que…
Yû se retint de rire. Apparemment, le vêtement opposait une résistance des plus actives !
Là, c’était le moment de sortir une vacherie, ou Yû ne s’y connaissait pas.
Laissant échapper un ersatz de ce rire qu’il peinait à retenir, il ouvrit la bouche, prêt à parler, mais se retint au dernier moment.
Son colocataire venait enfin de retirer son pull et de le lancer droit sur le lit de Yûichi – ce qui aurait normalement dû transformer son amusement en colère – et ce dernier resta là, la bouche bée.
Non, pas parce que son coloc était bien foutu, enfin ! Quoique c’était effectivement le cas, mais…
Bref, passons.
Ce qui fit bloquer notre ami le populaire, c’était ce qu’il voyait sur ce torse nu.
Des blessures.
Des cicatrices, des balafres, des bleus, couvrant son buste et ses bras.
Yû fut parcouru d’un frisson.
Retrouvant enfin l’usage de sa voix, il la fit immédiatement entendre.

« Qu’est-ce que… Bon sang ! Mais comment tu t’es fait ça ! »
Il s’avança légèrement avant de reprendre.
« Regarde moi celle là » fit-il en désignant une plaie sans doute récente qui ornait le bras du garçon. « Je vais chercher de quoi la désinfecter ! »

Enfin, presque.
Il venait de croiser son regard.
Deux chose l’arrêtèrent.
D’une part, le regard en lui même – qui aurait stoppé n’importe qui de non-suicidaire.
D’autre part, la couleur de ce regard.
Yûichi écarquilla les yeux tandis que son œil vert rencontrait une prunelle d’un bleu de glace et que son propre œil bleu se perdait dans l’étrange rouge du deuxième iris – barré d’une cicatrice – de son camarade.
Il avait aussi les yeux vairons ! Ils s’étaient donc si peu croisés que Yû n’ai jusqu’ici rien remarqué ? Eh bien, il était temps qu’ils se rencontrent réellement, alors !
Mais ce n’était pas pour le moment la question la plus urgente. Le réel problème était que – vairons ou pas – ces yeux semblaient lancer des éclairs de mauvaises humeur.
Oups.

« Qu'est ce qu'tu m'veux toi... T'as un problème ? Aides moi à me lever au lieu de me regarder avec tes yeux de merlan fris ! Puis arrêtes de parler, tu me donnes mal à la tête.... »

Bingo.
S’ils faisaient un concours de mauvaise humeur, à votre avis, qui gagnerait ?
Question à un million.
Encore un peu déboussolé, Yûichi ne répondit rien – et puis là, il était un peu à court de réplique… Il faut dire qu’à quatre heures du mat’…
Il se contenta de laisser arriver la catastrophe. Mais j’anticipe. Quelle catastrophe, me direz-vous.
Que je vous explique.
Kazuki essaya une nouvelle fois de se lever.
En prenant une nouvelle fois appui sur Yûi.
Mais souvenez-vous… N’avais-je pas parler d’équilibre précaire en décrivant le blondinet tout à l’heure ? Eh oui.
Bien sûr que oui.
Ce qui devait arriver arriva.
Chute n°3 en moins de 10 min.
Le pire, c’est que cette fois, le populaire l’avait vu venir, et avait même amorcé un geste pour lui donner un coup de main !
Mauvaise pioche.
Seul effet : ce ne fut pas Yûichi qui tomba sur Kazuki, mais bien Kazuki qui tomba sur Yûichi.
Dans ces cas là, on dit « Eh merde. »
Mais dans sa position actuelle, le populaire préféra s’abstenir de tout commentaire du genre et se garda bien de dire quoi que ce soit.
Ça valait mieux.
Réponse à la question à un million : C’est Kazuki qui est le plus de mauvaise humeur !
Jackpot ♥


Spoiler:
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MessageSujet: Re: Début de journée difficile [PV Yûichi]   Début de journée difficile [PV Yûichi] EmptyMar 23 Mar 2010 - 21:30

Spoiler:

Un frisson parcourut le torse enfin nu et couvert de blessures de Kazuki qui pesta quand le frôlement de sa manche avait réveillé la brûlure de la plus belle de ses entailles à son bras. Il lui sembla soudainement subir le pire des changements de température en un rien de temps, de passer du sauna à un bain glacé dans l'océan arctique. Le jeune homme était évidement dans un état critique entre l'envie de vomir et celle qu'il avait de dormir, un corps endoloris et qui ne devait plus vraiment réagir à ce que son cerveau, lui aussi terriblement atteint, lui demandait de faire. La preuve ? Deux chutes à son actif bien que la première était causée par son colocataire par l'intermédiaire du cahier... Ce qui lui fit penser en le voyant planté devant lui, que tout était de sa faute ! Si son cahier ne trainait pas par terre, jamais il ne serait tombé, il ne l'aurait donc pas réveillé, ils ne se seraient pas croisés et auraient dormit chacun de leur côté en ignorant tout de la présence de l'autre...
La faute donc de la minette blonde s'ils se retrouvaient tout deux de mauvaise humeur, amochés, fatigués, à quatre heures du matin.
C'est d'ailleurs ce qu'il s'apprêta à lui répliqué une fois que son haut avait rejoint le lit du propriétaire du cahier à spiral, mais il fut coupé par l'exclamation de Yûichi dont il ne comprit d'abord pas l'origine, jusqu'à ce qu'il finisse par surprendre son regard sur son torse quelque peut délabré.

« Qu’est-ce que… Bon sang ! Mais comment tu t’es fait ça ! »

Kazuki cligna des yeux bêtement en baissant les yeux vers son torse avec un temps de retard, ses yeux gonflés observant les traces sur sa peau sans vraiment les voir, comme si elles avaient toujours fait partie du paysage. Il haussa doucement les épaules devant le théâtre de violence qu'était sa vie depuis qu'il était petit. Le minet avec qui il partageait sa chambre ne devait pas être habituer à voir ce genre de choses dans son monde pailleté, rien de bien étonnant au fond, et le jeune homme sentit ses lèvres s'étirer en un petit rictus moqueur. Comment toutes ses blessures étaient elles arrivées jusque là ? Ooooh... Voyons c'était bien trop long à raconter ! Certaines dataient de tellement longtemps, comme les cicatrices dans son dos ou la balafre de son visage... La plus récente était celle à son bras mais il ne se souvenait plus trop... Ah si ! Tout à l'heure, dans la rue, une bagarre... Les autres, ça n'avait plus d'importance, si elles n'étaient pas de Gin, alors ceux qui les avaient laissé sur son corps devaient manger les pissenlits par la racine. Oh et il y avait.... ce suçon... Lui non plus il ne savait pas d'où il venait, plus... Il ne savait plus, mais pria intérieurement pour qu'il s'efface avant sa prochaine rencontre avec la machine à tuer, son cauchemar.

« Regarde moi celle là »
Le jeune délinquant tourna docilement les yeux vers son bras tailladé tout récemment. Il ne s'en était pas occupé mais avait renversé de la vodka dessus tout à l'heure... Ça compte comme désinfectant ?
« Je vais chercher de quoi la désinfecter ! »
Même si le blondinet n'était pas au courant, visiblement ça ne comptait pas. Kazuki poussa un grognement agacé en levant les yeux vers la nouvelle maman poule, les plantant dans les siens avec fermeté, les sourcils toujours froncés. Il marmonna de sa voix brisée, réticent à ce qu'il s'occupe de lui.

- T'occupes...

Il fut ravit quand le jeune homme stoppa son geste et garda ses yeux rivés dans les siens. Il avait l'esprit bien trop brumeux pour comprendre que le blondinet était marqué par la ressemblance avec leurs deux regards, du fait qu'ils avaient deux pupilles de couleurs différentes, d'ailleurs il n'était pas assez éveillé pour le remarquer aujourd'hui aussi... Et il n'aurait eu dans les yeux aucune once de sympathie pour ce frangin d'yeux défectueux, et pour cause, il n'était pas d'humeur et le blond se mettait à le dévisager comme un poisson mort sur l'étalage d'un supermarché.
Il ne chercha pas d'explication, brisant leur contact visuel sans un remord car celui ci ne lui avait rien inspiré de plus qu'une envie de donner un bon coup sur la tête du blond pour qu'il se secoue un peu, puis partit à la recherche d'un moyen pour se relever. Il trouva, s'aida, le blondinet tentait d'ailleurs de l'aider mais le sort était contre eux et dans le fracas d'un genou qui s'écrase sur une nouvelle boite, Kazuki ouvrit les yeux pour constater avec surprise que le visage de son colocataire se trouvait à quelques millimètres du sien par une opération que son cerveau trop lent pour l'instant, n'avait pas prit la peine de suivre. Il avait perdu l'équilibre voilà tout et écrasait presque le petit Yûichi sous son poids de drogué alcoolisé. D'ailleurs, son souffle si près du visage du garçon ne devait plus laissait aucun doute sur son état.
Le délinquant cligna des yeux, tout étonné et presque adorablement innocent sur le coup de l'incompréhension totale, puis un large sourire fendit ses lèvres et il se mit à rire légèrement de sa voix rauque pour souffler sur un ton qui n'avait rien de très saint.

- Et ben... fallait le dire si c'était ça que tu voulais... J'savais pas que c'était ton genre d'emmerder les gens exprès pour ça... t'as pas la tête à aimer la violence.

Il pouffa de nouveau de rire en fermant les yeux pour empêcher les images de devenir trop flou puis il reprit en offrant un nouveau petit rictus moqueur juste après avoir happer brièvement ses lèvres.

- T'es en forme à cette heure là... ? C'est bon à savoir... Mais tu vois...

C'était la première fois depuis qu'il était rentré que le jeune homme se mettait à faire de longue phrase compréhensible. Il poussa la boite sous son genou et se redressa en ayant un nouveau hoquet désagréable et la nausée qui revenait au galop. Prenant appui sur le lit de Yûichi, il se laissa tombé dessus une fois que ses jambes réussirent à le hisser debout une fraction de seconde.

- Ce soir j'suis pas trop en état... On s'fera ça une prochaine fois.

Un large sourire doté de larges sous entendus lubriques fendit le visage du garçon alors qu'il ferma les yeux pour pousser un soupire d'aise une fois sur le matelas. Oui il venait bien ouvertement de proposer à se garçon de coucher avec lui... ou plutôt... il avait interprété, grâce à son cerveau malade et enfumé, que c'était le blondinet qui réclamait et en voulait à son corps. Il pouffa de rire, demain il n'y prêterais surement plus d'importance. Kazuki toussa une nouvelle fois, fut secoué d'un haut le coeur plus violent et dans son état, il n'avait pas l'air de vouloir bouger du lit qui n'était pas le sien, pas encore totalement refroidit par l'absence de son propriétaire.
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MessageSujet: Re: Début de journée difficile [PV Yûichi]   Début de journée difficile [PV Yûichi] EmptyJeu 17 Juin 2010 - 15:36

Spoiler:

Ça. N’était. Absolument. Pas. Du tout. Prévu !
Mais quelle faute Yûichi avait donc commise pour mériter une telle humiliation ? Envoyer balader ses groupies ? Ce n’est pas une faute, ça, c’est du bon sens !
Voilà ce qui se passait dans la tête de notre ami populaire qui se trouvait en cet instant dans une position bien inconfortable, et particulièrement embarrassante. Je résume : n’ayant récolté rien d’autre qu’un « T’occupe » lorsqu’il avait émit l’idée de nettoyer sa plaie, n’ayant obtenu aucune explication quant aux multiples cicatrice qui ornaient son torse, et s’étant déjà bien ridiculisé en bloquant comme une andouille sur les yeux de son colocataire, il avait ensuite servi de point d’appui lorsque celui-ci avait tenté de se relever. Erreur fatale, puisque le tout avait fini en tas sur le sol. Par « tout », j’entends bien sûr : Kazuki et Yûichi. D’où le côté embarrassant de la situation.
Comme par automatisme, son cerveau nota avoir entendu le bruit caractéristique de la mort d’une autre boîte de CD. Mais, franchement, on n’en était plus à ça près.
Ils se regardèrent un instant, affichant le même air ahuri, et Yû s’apprêtait à lui demander – poliment – de bien vouloir daigner se relever, quand il vit se peindre sur le visage de la racaille un sourire qui n’avait rien, mais alors rien du tout de rassurant.

« Et ben... fallait le dire si c'était ça que tu voulais... J'savais pas que c'était ton genre d'emmerder les gens exprès pour ça... t'as pas la tête à aimer la violence. »

Il fallut un instant à Yû pour assimiler ce que l’autre venait de lui dire. Après, il lui fallut tourner et retourner la phrase cinq fois dans sa tête pour être bien certain d’en avoir saisi le sens. Au passage, son cerveau fit une nouvelle intervention totalement indépendante de sa volonté en lui faisant remarquer le suçon qui ornait le cou qu’il avait sous les yeux. Il se réprimanda lui-même intérieurement : ça. N’a. Pas. La. Moindre. Importance !
Ce qui était important, par exemple, c’était ce rire effrayant qui sortait de la gorge du garçon qui lui faisait face. Et ses sous-entendus pour le moins… Douteux.
Il est à noter que Yû est pour le moment du genre pur et innocent. Enfin, pas trop innocent, mais bref. Là n’est pas la question.
En cet instant précis, s’il n’avait pas une réputation à entretenir, Yûi se serait bien lancé dans un… récital de toutes les injures qu’il connaissait. Parce que oui, même à quatre heures du matin, et même en la seule présence d’un colocataire habituellement absent, un populaire se doit d’entretenir son image. Cela dit, ce n’est pas certain que l’image en question ne survive jusqu’au lendemain, au rythme où se déroulaient les événements.
Démonstration :
Tout d’abord, la suite de ce que Satô avait à dire :

« - T'es en forme à cette heure là... ? C'est bon à savoir... Mais tu vois... Ce soir j'suis pas trop en état... On s'fera ça une prochaine fois. »

Là, Yûichi faillit lui répondre « Plaît-il ? », mais, à la réflexion, ça n’était probablement pas une bonne idée. Jouer les effarouchés face à cet individu ne semblait pas conseillé, mieux valait jouer la carte de la mauvaise humeur.
Enfin…
Après avoir réglé un problème.
Lequel ?
Celui-là : Tout en parlant, Monsieur Je-réveille-les-gens-à-quatre-heures-du-matin s’était levé – pour de bon cette fois – et s’était affalé sur un lit.
Où est ledit problème, me direz-vous.
Eh bien, le lit en question, c’était celui du populaire.
Aha, je vois que vous commencez à comprendre où je veux en venir.
Prenez un Yû.
Réveillez le en pleine nuit.
Piquez lui son lit.
Égal : Recette pour le faire chier.
Et croyez-moi, ça marche remarquablement bien.
Mais n’oublions pas que Yûichi est un être civilisé – « Contrairement à d’autres ! », pensa-t-il.
Aussi se dirigea-t-il sans un mot vers la petite pièce adjacente contenant le lavabo et en revint-il muni d’un verre d’eau et d’un cachet d’aspirine.
Il s’assit sur le bord du lit et posa un regard furibond sur l’intrus qui s’y trouvait.

« Prend ça, fit-il.
C’est de l’aspirine. »

Il posa le verre sur la table de chevet.

« Tu te lèves, tu avales ça, et tu retournes dans ton lit. »

Il s’était en disant cela tourné vers le lit en question et l’avait désigné du doigt.

« Parce que, au cas où tu ne l’aurais pas remarqué, là, tu es dans le mien. Et j’aimerais bien pouvoir y finir ma nuit tranquillement, si Monsieur n’y voit pas d’objection. »

Il fit une pause avant d’ajouter :

« A la réflexion, même si tu as des objections. »


Cependant, un Miyamoto doit savoir être magnanime.
Il se leva et se dirigea vers les divers débris qui encombraient le sol. Marcher dessus au réveil ne serait certainement pas très plaisant, aussi décida-t-il de les ramasser maintenant.

« Prend le temps qu’il faudra mais lève toi. Je ramasse tes dégâts en attendant. »

N’attendant pas de réponse, il s’accroupit sur ce sol qu’il commençait à bien connaître et jeta un premier regard à l’ensemble de la scène avant de soupirer et de se mettre à l’ouvrage. Il commença par rassembler les boîtes de CD encore intacte et par les empiler, puis entreprit de sortir des autres – les mortes – les CDs qu’il déposa sur son bureau dans l’optique de les ranger plus tard. Puis il ramassa les boîtes concernées, secoua légèrement chacune d’entre elle pour faire tomber les derniers morceaux, et les mit en tas sur le sol avant d’aller cher dans un coin la balayette et la pelle qui lui servirent à évacuer les débris.
Un fois que cela fut fait, il retourna auprès de son lit et regarda son occupant d’un œil sombre.
Puis, sans prévenir, et sans réellement préméditer son geste, il fit une chose qui risquait assurément de mettre Kazuki encore plus en rogne qu'il ne l'était déjà : il tendit la pelle pleine de débris au dessus du lit, et la renversa d'un seul coup sur la racaille.

« Alors ? »
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