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 Quand mes yeux, vers ce chat que j'aime.

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AuteurMessage
Zakuro Fea
▼ Université - 4ème Année - Comité des Elèves
▼ Université - 4ème Année - Comité des Elèves
Zakuro Fea


Genre : Non Binaire Lion Coq Age : 30
Adresse : 3, rue la Chance, app. 11, quartier Hiryuu, avec Lawrence E. Swanster.
Compteur 1580
Multicompte(s) : Kojiro Sekigahara

KMO
                                   :

Quand mes yeux, vers ce chat que j'aime. Empty
MessageSujet: Quand mes yeux, vers ce chat que j'aime.   Quand mes yeux, vers ce chat que j'aime. EmptyDim 22 Déc 2013 - 2:33

Quand mes yeux, vers ce chat que j'aime.




Quand mes yeux, vers ce chat que j'aime
Tirés comme par un aimant
Se retournent docilement
Et que je regarde en moi-même

Je vois avec étonnement
Le feu de ses prunelles pâles,
Clairs fanaux, vivantes opales,
Qui me contemplent fixement.





    Ils étaient des milliers de larmes qui ne témoignaient pas d'une quelconque tristesse, mais dont la présence et l'existence ne me faisait que me rendre compte de mon incapacité à comprendre ces dimensions qui dépassaient celles de mon imagination ; les flocons de neige évoluaient dans ces danses transcendantes qui hypnotisaient, et si je levais les yeux vers ce ciel qui devenait le support noir de ces touches trop claires, je me voyais submergé par tout le poids de ces chutes qu'elles effectuaient.

    Je n'aimais pas la neige. Elle était quelque chose que je ne parvenais à apprivoiser de ma cognition. Elle était quelque chose qui fondait entre mes doigts, et qui ne se retenait pas, ni dans mes souvenirs, ni dans mes bras. Je n'aimais pas la neige, car elle s'engluait dans des souvenirs uniquement par la présence de la douleur et de la souffrance ; dans l'image de mes doigts rougis par un froid qui me faisait, pour des fois remarquables, gémir de douleur. Le froid était cet ennemi qui ne se combattait pas sur le tatami, et la neige était une traîtresse que je ne savais pas affronter. Elle m'avait toujours fait trop mal, que ce soit dans les jeux enfantins ou dans les simples déplacements d'un environnement d'hiver. Je n'aimais pas la neige, car toujours, elle m'avait fait mal.

    Et dans les yeux de Kohaku, il y avait ces étoiles qui brillaient. Ces étoiles qui inondaient son visage ; assez pour étirer ses lèvres en sourire qui s'étalait sous le ciel, juste assez pour qu'il semble vouloir dévorer tout entier ce ciel devenu noir, et ces pétales de cerisier hivernaux. Ces étoiles qui fendaient ses prunelles, pour une exaltation rougissant ses pommettes, étrécissant son iris en une contemplation fabuleuse.

    Mes doigts refermés dans le fond de mes poches, j'avais abaissé mes yeux de ce ciel que je n'aimais pas regarder. Sous mes pieds, emprisonnés dans les entrelacs étoilés de mes semelles, il y avait ces débris de gel et de verglas que j'avais foulé pour le rejoindre. Le verglas qui avait recouvert les trottoirs, indicateur d'un parcours qui m'avait vu tituber. Indicateur d'un parcours qui m'avait conduit jusqu'à Joshua qui dansait sous la neige.

    23:04/24/2013
    Where are the pine trees ?
    Dis-moi que tu célèbres en faisant des anges dans la neige, mon joli.

    J'avais froid. J'avais froid, et les cheveux totalement défaits autour d'un visage que j'avais glissé sous le rebord d'une écharpe aussi noire que le reste de mes vêtements et de ce long manteau dont je me parais, je l'observais ronronner, rire et danser sous cette neige japonaise. Vicieuse ennemie de mon enfance, perfide sournoiserie de mon existence, je n'aimais pas la neige, et indubitablement, j'avais froid. Et Kohaku qui dansait doucement, sa tête formatant ce rythme que je ne cherchais assurément pas à adopter, les bras écartés en une acceptation totale de ce climat. Mes phalanges resserées sur mon portable, m'accrochant à l'engin avec cette pression désespérée, j'étais cette silhouette immobile à côté de la silhouette tourbillonnante. J'ai froid. Mes lèvres s'étirèrent en un feulement ; étouffé par cette sensation de gravier au fond de ma gorge. Et Kohaku qui murmurait et riait des paroles s'hystérisant avec amour à propos du blanc, de la neige, de l'immatérialité, et oui, oui, oui, et je secouais vaguement la tête, mes yeux accrochés à ses chaussures blanches recouvertes de marques de crayons. Et Kohaku qui sourit, et irrémédiablement, ma propre bouche qui s'étire, mollement, en un sourire un peu amusé. Nous croisons ces gens qui dansent et chantent Noël à venir, ces voitures qui roulent au pas, et j'ignore réellement ou non allons, j'ignore si nous y allons. Nous marchons simplement en suivant l'aiguille.

    Tic, tac. Tourne l'heure. Il sera bientôt Noël.

    Mes doigts douloureux, sur mon portable, et mon dédain par rapport à ces messages que je reçois en silence, et qui vibrent dans le fond de ma poche. Pas après pas, minutes après minutes. Ce sera bientôt Noël. Il fait froid, et j'ai mal, mais je suis heureux. Absolument. La neige qui tombe vient enrober nos épaules de ce manteau qui s'alourdit, vient geler mes cils en des baguettes qui frappent les tambours de mon regard. Frottement des semelles de mes docs sur le bitume. Et puis l'heure qui sonne, à mon portable, à une montre, à un clocher. Les cadrans qui changent et s'allument différemment, et les gens qui se crient joyeux Noël. Je m'arrête un instant.

    « Kohaku Joshua. »

    C'est rare, de prononcer cela. Mes phalanges se sont blanchies sous la pression effectuée. Je lui réplique un sourire moqueur, lorsque ses yeux se posent sur moi. Je sais, je ne dis pas souvent ces prénoms-là. Excuse moi. Je m'approche de lui, et je sors mes mains de mes poches, pour m'emparer des siennes, que je serre. Je me souviens à ce moment là que dans le coin de ma hanche, j'ai accroché un tanto. Je me souviens que sous la neige, près de mon dos, il y a cette arme, pour ne pas oublier. Mes lèvres viennent pour aspirer son souffle, dans un besoin de captation de sa chaleur. Et si je l'embrasse, c'est avec la fièvre de ce froid contre son corps. Les yeux fermés, les bras raidis, et mes doigts qui abandonnent, entre les siens, le cadeau que je n'ai pas voulu emballer. Un zippo, un petit, tout petit générateur de flamme. Et sous la neige, sous mes lèvres contre les siennes, et mes phalanges sur ses mains, cette sensation de chaleur, qui ne me fit pas perdre complètement pied. Un murmure, sur le coin de sa bouche, et j'écartais les mains.

    « Joyeux Noël. »


    Un zippo, avec un dessin de Cheshire Cat gravé.
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