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 Histoires de classes. [ pv Alix ]

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Zakuro Fea
▼ Université - 4ème Année - Comité des Elèves
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Zakuro Fea


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MessageSujet: Histoires de classes. [ pv Alix ]   Histoires de classes. [ pv Alix ] EmptyVen 2 Mar 2012 - 8:45

Pas le poulet...



Les étudiants japonais étaient légèrement plus dociles comparés à ceux britanniques. Cependant, l'absence inexpliquée du professeur de sciences alimentait les conversations les plus enjouées qui soient, dans les rangées des trente deux élèves, adossés pour la plupart contre les murs bétonnés. J'étudiais vaguement la masse frémissante des élèves de ma classe, notant que la plupart essayaient de convaincre les autres élèves de déserter les lieux. Cependant, la loi était la même pour tous : il fallait attendre dix minutes précisément avant, -en cas d'absence de professeur-, de se rendre à la vie scolaire pour annoncer que la classe se retirait. Le laps de temps écoulé actuellement n'était que de huit minutes, et les plus énervés s'étaient mis à fulminer contre les autres, avant de se laisser glisser contre les murs pour tomber jusqu'au sol, furibonds. Je regardais Senta, entouré de deux autres garçons, Kaoru et Timi, jouer à la PSP. Dans la pénombre du couloir non éclairé, leurs trois faces rutilaient comme des petites lunes, dans la nuit. Quelques personnes s'écrièrent que cela faisait maintenant neuf minutes que le prof n'était pas là. Je soupirais, et retournais à mon dessin. Aujourd'hui, en cours de sciences, nous devions normalement disséquer quelque chose. Le professeur, un étrange homme persuadé d'être comique, avait laissé planer le suspens, refusant de nous révéler en quoi consistait ce que nous devrions découper. J'imaginais les réactions de nombreuses demoiselles si cet horrible enseignant nous apportait des souris vivantes. Personnellement, je songeais quitter la salle, en signe de refus. Cependant, s'il ne s'agissait que de feuille de salade, de tête de poisson ou de cadavre d'animaux, cela ne me dérangeait pas vraiment. J'avais toujours été attiré par cet acte dantesque, consistant à découper un organisme mort. Cela consistait en une situation à la fois morbide, mais vraiment attrayante ; j'étais plus intéressé par le fond que par la forme, et avais souvent dégoûté quelques demoiselles en plongeant le bout de mes doigts dans le ventre d'une souris pour découper la fine membrane recouvrant la partie thoracique de cette dernière ; l'opération se révélant trop délicate pour que je le fasse avec la pince et le scalpel.

« Il est là ! » Cria quelqu'un.

Toute la classe, dans un formidable ensemble, se tourna vers le couloir gauche, d'où apparaissait un petit homme aux cheveux frisés, des lunettes rondes sur son nez épaté. Etrangement, un sentiment de réconfort me chauffa le cœur quand il passa devant nous en nous saluant. Manquer ou sécher un cours ne me plaisait pas, aujourd'hui, étant d'humeur plutôt studieuse, pour une fois.

« Bonjour, je vous prie de m'excuser pour mon retard. »

La classe accepta sans grand enthousiasme, sauf pour certains qui s'inclinèrent avec un respect sincère, et l'homme eut un grand sourire, qui fit frémir quelques personnes.

« Aujourd'hui nous allons disséquer ! J'espère que vous avez bien tous apportés vos blouses. Si ce n'est pas le cas... dehors ! »

Quelques élèves affichèrent un air malheureux, mais la sanction était irrévocable avec cet homme, et prenant le nom des étudiants tête en l'air, leur administra une heure de rattrapage chacun, avec un tuteur, dans la semaine. Ils sortirent tous, soit presque une dizaine ; Senta faisant parti de ceux là. Le fait que mon ami coréen soit viré me démoralisais. Assis derrière ma paillasse, je faisais maintenant parti de ceux qui n'avaient plus de voisin. Le regard noir du professeur de sciences nous balaya, et il secoua la main.

« C'est parfait, cela nous fait de la place pour les autres. Aujourd'hui, vous accueillerez sagement vos compagnons de l'autre classe 2°E de sciences, qui va faire cours avec nous. D'ailleurs, ne sont-ils pas derrière la porte ? Fea ! Si vous vous ennuyez, allez donc ouvrir la porte, au lieu de contempler le ciel. »

Je me levais, m'excusant, et traversais rapidement la pièce pour aller ouvrir la porte. Je me retrouvais nez-à-nez avec un surveillant, accompagnant l'autre classe. Je le saluais poliment, m'écartant ensuite pour le laisser passer, tandis qu'il pénétrait dans la salle, s'excusait auprès du dérangement causé dans la classe, saluait le professeur, puis lui offrit une feuille que le professeur signa d'une main sèche et rapide. Dans le couloir, les élèves de l'autre classe piaillait, persuadés d'être discrets. Je restais près de la porte, jusqu'à ce que le professeur me renvoie à ma place par un mouvement bref de la main. Je saluais le surveillant qui s'en allait, et me rendit à ma paillasse, situé vers le fond de la classe. Le professeur fit entrer la classe dans un joyeux vacarme que son accent du Kôtai eut vite fait de dissiper.

« Allez vous vous taire ?! Silence ! »

Balayant les visages du regard, il résuma rapidement la séance du jour, les consignes de sécurité, de respect et les techniques de travail dont notre groupe usait depuis le début de l'année. Tous portaient la blouse, et semblait avoir un effectif féminin supérieur au nôtre. Je soupirais, quand soudain, entre deux paires d'épaule, apperçu un minois facilement remarquable. Alix ! Un sourire s'étira sur mes lèvres, et glissant mes doigts dans ma poche, sortait mon portable discrètement pour l'activer. Autant certains professeurs recommandaient l'usage du portable en cours, autant celui là les refusaient typiquement, comme en Angleterre, songeais-je. C'était peut-être une des raisons de pourquoi cet homme n'était pas particulièrement apprécié dans le lycée. Je tapotais sur les touches, envoyant un rapide sms à mon amie.

« Yo ! :-) Prête à disséquer ? »

J'appuyais sur « envoi » et patientais, en rangeant mon portable dans ma poche, étudiant le visage de Alix, découpé par la crinière de sa voisine. Je vis un léger mouvement, et elle me sembla baisser légèrement la tête. Qu'elle ait lu ou non le sms, je croisais son regard, et lui envoyais un sourire, ravi qu'elle soit là.

(…)

Il fallu encore quelques minutes avant que le professeur ne commence à faire des équipes. Rassemblés par quatre, nous devrions nous répartir les uns entre les autres les fonctions lors du découpage pour ensuite rendre un compte rendu détaillé de la séance. Je me retrouvais avec Izumi Futuma, le genre de fille incapable de réaliser l'exercice pour cause d'une sensibilité exagérée, Hibiki Fikuro, un garçon que je n'aimais pas particulièrement, et Alix. Cette perspective m'avait fait, instinctivement, joindre les mains en une prière particulièrement pieuse à Amaterasu, en la remerciant de ses interventions divines. Le sourire sardonique de Fikuro me fit reposer mes mains le long de mes hanches, mais je lui jetais un regard tueur, avant de diriger mon regard vers Alix qui s'approchait de notre table. Je lui sourit, puis notant la date sur le coin de ma feuille, étudiais le reste de la classe. Le professeur distribuait les sujets à disséquer. Pour ce que je voyais, il s'agissait de grenouilles ou de souris mortes. Cependant, en s'approchant de nous, le professeur nous présenta un poulet, vivant.
Mes yeux écarquillés, je relevais un regard abattu vers le professeur qui expliqua.


« Vous êtes deux groupes à être composés d'élève « bons » en sciences. Mis à part deux d'entre vous, je considère que vous êtes apte à passer à un niveau légèrement plus élevé. Le poulet constitue en un sujet d'étude plus élaboré, plus proche de votre niveau. »

Sans autre explication, il passa au groupe suivant, leur offrant eux aussi un poulet vivant, dans la même sorte de cage en fer. Je regardais le nôtre, un pauvre animal de batterie, à la crête pâle et aux yeux endormis. Je croisais les bras sur ma poitrine.

« Soyons clairs : je ne touche pas à cet animal. C'est dégueulasse. »

Hibiki Fikuro lâcha un sifflement moqueur, mais aussi blême que moi, ne fit pas un geste vers le poulet. Izumi était silencieuse, et je me tournais vers Alix.

« Et toi? »








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MessageSujet: Re: Histoires de classes. [ pv Alix ]   Histoires de classes. [ pv Alix ] EmptyDim 18 Mar 2012 - 23:27

Une journée sans artifice était déjà entamée. Un temps grisâtre, une pluie fine collée aux fenêtres, un soleil inexistant… L’une de ces journées où l’on a la certitude de n’avoir rien apprit avec, en plus, un sentiment de simple lassitude collée aux baskets. La fatigue me guettait et j’avais une envie pressante de finir cette journée de mortel ennuie. La cloche de la dernière pause d’après-midi avait sonnée, mais elle me décourageait plus que me réjouissait. Jusqu’à ce que…

«On va… Quoi? »Dis-je en arrivant aux cases.

«Disséquer Alix! Disséquer!» Me répéta Izuma d’un regard à la fois terrifier et dégouter.

«Mais si ce n’est pas magnifique alors! Amener les grenouille qu’on les coupe en quatre et qu’on leurs extirpe les yeux du fond de leurs orbites... » Répondis-je d’un ton feignant mal l’enthousiasme.

Je patentai un certain sur mon cadenas pour ensuite en extirper mon sarreau.

«Alix… »Sur un ton de supplication

«Izuma… »Répondis-je sur la même intonation découragé. L’interpelée se contenta de rouler des yeux que pour mieux me foudroyer du regard. [color:ac6c=red «]T’inquiètes pas pour ça Izu! Non mais… »

«Et s’ils sont vivants?! »

«Et si je te dis qu’ils ne le seront pas»

Je pensai soudainement à cette éventualité. Aux prises avec une souris courant dans tous les sens avec l’incapacité de l’attraper pour l’euthanasier. Aaaargh… Ou pire, une grenouille pleine de crapule! Je souris malgré moi, mais croisai imperceptiblement mes doigts derrière mon dos. Quoique surmonté d’humour la situation n’avait rien de drôle ou… D’amusant. Et je crois bien que celle qui prenait l’expérience de la façon la plus terrible (affreuse, effrayante, angoissante, dangereuse, tragique, terrifiante, redoutable, monstrueuse… Prenez ce que vous voulez.) qui soit se situait, tout juste à côté de moi. Comme si on allait tourner les scènes de Saw « life » sur de pauvres créatures!

«Et si l’humeur vitrée s’écoule de l’œil et inonde mon plan de travail? Ou pire m’éclabousse le sarreau?! T’imagine si j’échappe le cristallin?! Je le retrouverai jamais…»

«Pour l’humeur vitrée il y en aura jamais assez pour « inonder » la superficie de ton plan de travail et… À moins que ton compagnon de laboratoire s’amuse à exercer une pression suffisante alors que tu dissèques ton œil les chances sont assez minces que l’humeur ne t’éclabousse quoique ce soit. Tant qu’au cristallin… »Je réfléchis quelques secondes.

- Tu l’échapperas pas… Voilà! Et puis qui te dit que ce seras sur l’oeil?

Elle se contenta d’hausser les épaules d’un regard morne.
Nous arrivions tout juste dans le corridor menant vers le labo qu’un minois drôlement familier vint ouvrir la porte à notre groupe. Zak! Tout mon groupe s’avança alors d’un bloque vers la porte.

*Non mais la file indienne ça vous dis quelque chose? Cervelle de lapin!* Voilà que je commençais à faire des comparaisons morose avec des cerveaux d’animaux précédemment disséquer… Hum.

Ma classe ainsi que celle de Zak était souvent jumelés, je ne sais pourquoi, mais il s’adonnait qu’on était ensemble en cours d’éducation physique en science et parfois en anglais. Ce qui était loin de me déplaire! C’était toujours marrant d’être avec lui.

J’arrivai alors bonne dernière, ce qui veut dire après la masse d’élèves avec Izuma. J’enfilai donc prestement mon sarreau pour ensuite écouter (pas attentivement du tout) les consignes de sécurité et autres règlementations d’usage au laboratoire. Puis alors que j'allai m’asseoir une vibration au niveau de la fesse gauche me fit sortir de ma torpeur. D’un mouvement subtil je sortis mon black pour y voir une petit note àl’écran :

« Yo ! : - ) Prête à disséquer? »

Je souris, moi-même je ne savais pas vraiment la réponse. J’envoyai alors

« Autant que toi! :P »

Puis je relevai la tête cherchant le regard de mon ami, je le trouvai rapidement m’adressant un sourire. Cela prit encore un certain temps avant que l’on ne puisse faire quoique ce soit, mais lorsque le signale de formation des équipes fut donné je me dirigeai illico presto vers l’îlot de Zak. Je saluai puis de m’attaquai à l’entête de ma feuille : date, prénom, nom, groupe, prof, matière, nom de l’école… Étais-ce un exam du ministère? L’entête ne m’a jamais semblée aussi long tout d’un coup. Un peu plus et il nous demandait notre signe astrologique et notre groupe
sanguin!

*Concentration Alix…*

Les sujets à disséquer furent bientôt tous distribué. Le tout était constitués des grenouilles et des rats mort en part égal. Mais puisque nous étions dans une partie hyper éloignée du fond nous ressuâmes nos bêtes en dernier… Et je faillis vaciller de ma chaise.

« Vous êtes deux groupes à être composés d'élève « bons » en sciences. Mis à part deux d'entre vous, je considère que vous êtes apte à passer à un niveau légèrement plus élevé. Le poulet constitue en un sujet d'étude plus élaboré, plus proche de votre niveau. »

Je m’écrasai contre le dossier de mon tabouret, le regard perdu sur notre pauvre créature à moitié endormie dans sa petite cage de fer. Ma simili-prière ainsi que ma semi-promesse ne s’était finalement pas concrétiser.

*Maudit poulet!*

« Soyons clairs : je ne touche pas à cet animal. C'est dégueulasse. » Clama Zak.

Je regardai mon poulet, ce n’était pas vraiment dégueulasse mais l’idée de disséquer ce truc là… Ça c’était dégueulasse. Et ça ne manquait pas de classe.

Je balayai l’îlot du regard : Izu était muette devant son animal, tétaniser devant la créature, Fikuro, lâcha un commentaire mais son regard resta tout de même interdit alors que Zak…

« Et toi? »

Et bien… Il comptait sur moi au dirait!

« Bah tu vois, moi prendre une poule dans mes bras ne me dérange pas…» J’ouvris la cage et y prit l’animal dans le creux de mes bras. Flattant doucement son cou et son dos. «Sauf que toi il va falloir que tu l’euthanasie alors»

Il allait répliquer mais je lui coupai la parole.

« T’as dit que tu ne touchais pas l’animal! Tant pis pour toi Zak! » Dis-je en lui tirant la langue.

Je savais que je venais de faire un revirement de situation théâtrale mais il n’était pas question que j’administre le poison. Oh que non! Je guettais la seringue d’un regard dégouté, son aiguille semblait interminable et la substance qu’elle contenait poisseuse. C’était décider : Je. N’allait. Pas. Piquer.










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MessageSujet: Re: Histoires de classes. [ pv Alix ]   Histoires de classes. [ pv Alix ] EmptyJeu 22 Mar 2012 - 18:25

La légende du poulet A28


Avis aux âmes sensibles: ne pas lire ce qui suit.

Particulièrement choqué par la réaction d'Alix, je restais coi, à fixer le pauvre poulet se faire caresser par les doigts habiles de la jeune fille. Pendant un instant, je considérais les ongles de mon amie, en les imaginant s'enfoncer avec cruauté dans la gorge de l'animal. Dans un macabre spectacle de plumes et de couleurs sombre, je voyais déjà la scène folle: la volaille cherchant à échapper à la peut-être trop faible étreinte d'Alix, qui essaierait de lui tordre le cou; Izu pleurerait comme une madeleine, et Fikuro, fier soldat assistant au massacre sans bouger, resterait blême; comme la mort. Cette même mort qui se promettait au poulet. A mes yeux, cela n'avait rien de comique. J'étais horrifié qu'on puisse nous demander d'euthanasier un animal pour ensuite l'ouvrir. Bien que la dissection soit quelque chose de passionnant, je ne pouvais supporter cette idée.
Mon regard alla au petit cube de plastique dans lesquelles étaient entreposées les différents produits et autres réactifs on ne pouvait plus douteux. Mes yeux balayèrent, comme ceux de mes comparses, la forme meurtrière de l'aiguille, dont j'évaluais avec une certaine irréalité la dangerosité. Moi qui fantasmais sur les sabres, comment pouvait-on opérer plus lâchement qu'en injectant du poison dans l'organisme d'un être vivant? Une technique de couard, parfaitement maitrisée par les ninjas, les shinobis. Des hommes que je tenais en horreur pour leur absence d'honneur. Ils étaient pathétiques; de vrais électrons libres sans codes ni lois. Des hommes en noir qui essayaient d'imposer leur volonté par la peur. Et quand ils ne parvenaient pas à leurs fins, ils plantaient un kodachi dans le dos ou dans la nuque. Attaquer de dos ou euthanasier, quelle différence, à mes yeux? Crispant les doigts, je baissais la tête, tandis qu'autour de nous, la classe chahutait dans un savant crime commun. Je dardais mes yeux sur le poulet.
Le poulet était un descendant du coq. Le coq était l'animal même suprême, au Japon. La déesse Amaterasu était née après le chant du coq, le jour de la genèse nippone. Sans ce cri, jamais l’œuf céleste ne se serait brisé pour délivrer la plus formidable puissance qui soit sur Terre.
Sans répondre, je m'avançais vers Alix, dévorant la distance nous séparant, et m'emparais du poulet tenu dans ses bras. Le poulet agita violemment les ailes, de plus en plus malmenés par tous ces voyages, mais je le bloquais contre ma poitrine, pour l'empêcher de bouger. Relevant mon regard sur l'aiguille, je fixais premièrement l'animal dans mes bras, puis l'aiguille. Je n'avais pas voulu faire comprendre à Alix que ne le toucherais pas, mais simplement que je refusais de l'euthanasier. Jamais. Ô grand jamais je ne ferais ça. Etudiant du regard la classe, je cherchais un plan de secours. Je cherchais inconsciemment ce que j'avais déjà acquis. Comme dans un film d'action, je SAVAIS ce que j'allais faire. Mes yeux assombris par l'acte à réaliser, je reposais pour la énième fois mes prunelles bleues sur l'objet métallique, et soupirais. Je ne tuerais pas un animal innocent.
Fikuro me fixa. Et soudain, sembla vaguement tâter mes pensées. Je lui souris, et il fit un pas vers moi. J'explosais de rire, reculant, heurtant légèrement Alix au passage. M'excusant, je continuais à faire mine de m'éloigner de la table, avec le poulet dans les bras. De la gorge de celui-ci s'élevait une sorte de ... ronron? Un bruit animal très étrange qui m'angoissa, et je relevais des yeux épouvantés vers Fikuro.


« Arrête ! Tu lui fais peur ! Tu ne vois pas que tu lui fais peur ? »
« Je vois surtout qu'on va avoir une mauvaise note à cause de toi, si tu continues ! Repose le poulet ! »

Me détournant sèchement de mon camarade, dans un claquement de mèches et de vêtements, je focalisais mon attention sur mon objectif. La fenêtre, qui devant moi, capturait la totalité de mon regard. A la manière d'un cadre lumineux étalé comme unique chancede survie, je traversais la salle, m'y rendant, pour plonger dans la lumière céleste du jour. C'était une magnifique journée. Dans la mythologie, les coqs possédaient la double-vue; sur Terre, ils étaient les premières créatures à toujours percevoir le soleil se lever chaque matin. Bloquant le poulet sous mon bras, je tendais la main, et attrapais la poignée de la fenêtre. Je n'hésitais pas une seule seconde; d'un mouvement du poignet, ouvrait en grand la vitre, plongeant la classe dans un énorme courant d'air. Venu claquer contre mon visage, le vent m'avait clos les yeux, mais je les rouvrais doucement, pour admirer la vue de l'Académie en hauteur. Le parc s'étalait, et on voyait des gens marcher autour. Quelqu'un derrière moi m'attrapa par le pan de ma blouse. Je le repoussais du revers de la main, fatigué qu'on ne comprenne pas l'importance céleste du coq dans ce pays. Où avaient-ils été éduqués pour perdre ainsi leur fondations mythologiques de la société? Nous devions vivre sur le magique, plutôt que de rester cloîtrés dans le noir brouillon d'une société trop maussade. Je refusais de vivre sans le rire. Attrapant une chaise, le plus rapidement possible, sachant que les professeurs cherchaient à intervenir, je me projetais contre le rebord de la fenêtre grande ouverte, et de toutes mes forces, retenu à l'intérieur par la barre métallique de sécurité, envoyais le poulet en l'air., de l'autre côté.
Apesanteur du corps.


« Vole, petit poulet ! VOLE ! Vooooole ! »

Moi et tous ceux qui étaient à la fenêtre assistions alors au plus... effarant spectacle qui soit. Persuadé, dans toute ma connerie, que le poulet allait agiter ses articulations et déployer ses ailes pour s'enfuir dans la montagne, je le vis rester totalement immobile, comme inhibé. Et comme un poids mort, s'éleva d'abord dans le mouvement d'élan que je lui avait fourni, puis sujet à l'attraction terrestre, chuta.
Un grand silence s'empara de moi quand nous assistâmes à la fin du malheureux poulet.
Je ne disais rien, immobile, à moitié penché dans le vide. Le vent secouait mes cheveux, et je fixais la petite tâche blanche et rouge, au sol, plusieurs mètres en dessous. Pauvre poulet. Totalement déprimé, je restais immobile, quand quelqu'un me tira par le vêtement,m'intimant de rentrer totalement dans la classe, pour éviter un malencontreux accident. J'obéis, sans trop réfléchir, assez neurasthénique. Les élèves qui avaient assistés à la scène me fixaient d'un oeil froid, mais sans réagir, je traversais la salle et allais m'asseoir à ma chaise.Qu'avais-je espéré? J'avais été... tellement persuadé qu'Amaterasu serait reconnaissante envers ce pauvre animal, et qu'elle le porte sur un courant de vent, pour l'amener jusqu'à la montagne sacrée, où il aurait finit paisiblement sa vie de poulet. Mais à la place... il était mort. En s'écrasant comme une crêpe contre le sol. Je posais mes bras sur la table, et fondit en sanglot.


« Pourquoiiiiiiii ? Pouleeeet.... »





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MessageSujet: Re: Histoires de classes. [ pv Alix ]   Histoires de classes. [ pv Alix ] EmptyDim 1 Avr 2012 - 23:03

J’étais complètement bouche bée. Je venais d’assister à la mort de mon poulet de la façon la plus stupide qui soit. Soit : Écraser comme une crêpe en tombant du haut de 4 beaux étages. Le pauvre petit! Mais bon, je savais que Zak avait essayé tant bien que de mal de conserver la vie de notre animal et qu’il tentait, par le fait même, de commettre une bonne action. J’avais réagi à la dernière minute, ceci-dit quand il était rendu au battant de la fenêtre, juste avant le décès de la bête. Je m’étais lever de ma chaise, tentant ne serait-ce que de l’en empêcher en lui criant quelques mots… Que je n’ai malheureusement pas tous dits.

- Arrête! Tu vas le…

Et il l’a balancé à l’extérieur. Lui offrant un bref élan face à la force écrasante de la gravité… Et de s’y soumettre que plus rapidement par la suite.

Tuer. Voilà ce que j’avais tenté de dire. Et c’est exactement ce qui arriva… Tel un boulet il tomba à une vitesse vertigineuse et s’abattit sur la pelouse. Et… Vlam! Terminé la dissection!

J’arrêtai de repenser aux évènements précédemment passé lorsque mon collègue de classe revint de son drôle de sauvetage. Il s’assit, l’air calme, puis posa ses mains sur le plan de travail avant de fondre en sanglot.
Il. A. Fondu. En. Sanglot.

« Pourquoiiiiiiii ? Pouleeeet.... » Peina-t-il à dire.

La mort d’un animal doit cruellement l’affecté dites donc… Je me rassis donc à ses côtés et me détendis d’un coup. Puis pris une grande respiration avant de lui offrir l’un de mes plus beaux sourires. Je ne savais pas trop comment réagir, le réconforter? Le raisonner? Lui offrir une explication? Passé à un autre sujet? Je me jetai alors à l’eau.

« Hey Zak… » Commençais-je. « Tu sais que c’était plutôt bien ce que tu as fait? Et que… tu l’as quand même ``sauvé’’ si on peut le dire.... Sinon il serait sûrement mort et dépouiller par le prof. Et le cadre serait joliment exhiber dans le corridor! Pas vraiment mieux comme avenir de poulet il me semble… » Je lui arrachai un sourire. «Maintenant je suis sûre qu’il vieille sur toi ton ange-poulet! » Dis-je en riant. « Mais le seul problème qu'il reste c’est qu’il va bien falloir…» Je n’eus pas le temps de finir ma phrase qu’une boîte atterrit avec fracas sur notre îlot. Je relevai mon regard et aperçue les yeux froids du professeur de science.

« Aller me chercher ce poulet! Et vite qu’on sache ce que l’on va faire de la dépouille…» Dit-il en nous regardant d’un regard menaçant avant de se détourner vivement de l’îlot.

«Euh… Ouais c’est ça, va falloir allez le chercher…» Dis-je en me grattant la nuque et en pointant la boîte du menton.

*Prochaine expédition… Allez chercher le poulet!*

Je regardai les élèves autours de nous piaillant et rigolant devant nos visages déconfit. D'autres étaient complètement absorbé devant les animaux qu'ils devait disséquer. Je regardai alors sur un plan de travail juste en diagonal du notre et y observa la coupure nette qu'une élève réalisait en plein poitrine... D'un poulet!

*Beurk...*

« Aller on sort d'ici au plus vite avant que les 3 autres soient ouverts » Dis-je entre mes dents... Parce que le poulet était vachement plus écoeurant que la cuisse de grenouille. Et même si je m'en doutais je venais d'en avoir le preuve sous mes yeux.

*Raaah... Et ça sent la m*rde en plus.*

Évidemment, le local commençant tranquillement à embaumer la carcasse fraîche. Je pris donc soin de mettre mon nez dans le coude de mon sarrau et entrepris de sortir de la classe avec mon compagnon.







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