Balade nocturne.

Invité

Nuit de solitude. Nuit de pensées. Nuit de souvenirs. Nuit de folie.

Luc arpenta les ruelles de son quartier délabré, et déserté à cause du danger qui y rôdait chaque soir. Chaque jour également. Vêtu d’une blouse et d’un jean, il avait hésité entre un bermuda et un débardeur avant de partir faire son tour nocturne, mais bien que les journées soient épuisantes de chaleur, les nuits quant à elles contrastaient du tout au tout à la température étouffante de l’après-midi. Une agréable bourrasque vint enticher le vagabond qui portait beaucoup de plaisir à se promener lorsque le soleil était couché. Une clope au bec, un casque sur les oreilles, il se passait en boucle quelques chansons qui lui rappelait tant et tant son meilleur ami.

Lun pourquoi putain. Pensait-il, les sourcils froncés par la peine et l'abandon. Le jeune rebelle continua de marcher, pendant au moins deux bonnes heures, la tête remplie de souvenirs. Les rues étaient désertes, ça en était presque effrayant. Mais Luc n'avait jamais peur. Non lui ce qu'il faisait de mieux c'était de protéger Lun de tous les dangers. Alors il n'y avait aucune place pour la peur dans ses sentiments. Il est impulsif, certes, mais courageux et personne ne peut ou n'a bonnement le droit de lui reprocher ce trait de caractère, sûrement le seul qui lui soit incontestable d'ailleurs. Il se perdait à présent dans un vaste monde, celui de son imaginaire. Créant une bulle autour de lui, plus rien ne pouvait l'atteindre. Il se remémorait des souvenirs d'enfance, ceux qui l'avaient troublé, ceux qui l'avaient fait pleuré, ceux qui l'avaient persécuté et ceux qui l'avaient rendu heureux. Une lumière au bout du tunnel : Lun. Une lumière qui s'était à présent dissipée et Luc, laissé pour mort psychologiquement. Quand pourra t-il renaître ? Le jour de sa convalescence approchait de jour en jour, car sans qu'il le sache son bonheur allait lui revenir. Très prochainement. Tout n'était qu'une question de temps.

Luc fouilla dans la poche de son jean, et y sortit son portable. 2heures et demi passées s'y affichaient. Il n'avait jamais traîné aussi longtemps dans les rues. Il ne traînait jamais dans les rues aussi longtemps à ne rien faire surtout. En réalité, Luc s'était laissé tenter dans un marché intéressant : la vente de substances illicites. Lui-même ne se droguait pas hormis les plaisirs d'un ou deux joins en soirée. Dernièrement il était retourné en Angleterre le temps de quelques jours pour des affaires personnelles et familiales, et avait pu profiter de ce retour au pays pour débuter son petit commerce. Personne n'était au courant. Même pas Lun. Depuis son départ brutal, sa vie basculait irrémédiablement. Alors il fallait survivre par tous les moyens possibles. Dans son paquet de cigarette qu'il venait d'ôter de sa poche, il prit une clope et l'alluma. Dans ce même paquet, il y ressortit ses derniers produits de la soirée. Le téléphone vibra, il venait de recevoir un message.

Ce soir, devant chez moi. Maintenant. Et oublie pas la marchandise. Une nouvelle commande venait d'arriver.

Luc rangea le paquet en dissimulant convenablement le matos et se rendit au rendez-vous, le pas pressant. Mains dans les poches, allure d'un rebelle déguisé en gentleman, le grand brun arrivé à bon port, fit signe à son consommateur de rappliquer. Devant une belle et grande maison dont le luxe ornait sensiblement le moindre détail tant par les murs du pavillon, que par le jardin bien entretenu, on devinait facilement une famille bourgeoise derrière cette porte. Le garçon, traversant le seuil de sa demeure, se précipita vers Luc avec plusieurs Yens à la main en échange d'un peu de bon temps.

« Pas de fric, pas de marchandise. Si t'en veux plus, tu payes »,
annonça t-il d'une voix plutôt agressive. Fallait pas l'agacer à une heure pareille.

Le gamin déclina par manque d'argent - la bonne blague - et repartie chez lui. Luc quant à lui, reprit sa petite ballade, l'air de rien. Loin de deviner qu'il croiserait un visage familier parmi ces ténèbres.

La nuit, tous les chats sont gris.

Shiki avait passé bien plus de temps qu'il ne l'aurait cru dans ce cours particulier de Français qu'il donnait bénévolement à un camarade de Charles, son plus jeune frère. Belle langue, mais tellement difficile de part ses nuances et autres subtilités élégantes... Il devait être approximativement 2h du matin, heureusement qu'il passait le week-end chez ses parents. Il n'avait jamais enfreint le couvre feu des dortoirs de l'Académie et se voyait mal tenter de faire le mur pour retourner dans sa chambre de la résidence universitaire. Le quartier Amani se trouvait bien loin du quartier sordide où il avait passé la soirée et une partie de la nuit. C'est pourquoi il avait pris le soin d'emmener avec lui son plus fidèle moyen de transport: sa bicyclette.
Quittant l'immeuble à l'apparence vétuste, il bailla discrètement, malgré le desert lugubre que représentaient le dédale des ruelles obscures. Peu éclairées, elles représentaient tout ce qu'il fuyait: la saleté, les âmes en perdition, une menace. Il n'avait pas encore pris place sur la selle de son destrier d'aluminium, attendant que le chemin s'éclaircîsse à ses prunelles émeraude. Les sens en alerte, craignant qu'une lame de métal vint à sa rencontre de façon lâche, il tendit l'oreille. La fatigue s'insinuant plus profondément en lui, il marqua un temps d'arrêt pour se frotter les yeux. C'est alors qu'il entendit une voix. Familière.

Un accent particulier. Européen. Le coeur du populaire s'affola l'espace d'un instant. Puis le calme. Il l'avait peut-être imaginé.

Lun... il avait imaginé Lun Marv. Le manque de son meilleur ami se faisant cruellement ressentir ces derniers temps, le voilà qu'il crut entendre sa voix ?? Cette modulation de timbre. Anglais, il n'y avait pas l'ombre d'un doute. Et puis ces paroles douteuses. Shiki savait son ami capable de beaucoup de choses en dépit de sa propre sécurité. Dans le doute, il s'engouffra dans les ténèbres, concentrant à présent sa sensibilité sur la vue.
Ainsi, il n'entendit pas les quatres types s'approcher dangeureusement de lui, alors qu'il allait tourner la rue d'où provenait la voix attirante de cette sirène trompeuse qu'il prenait pour son ami.

- Toi, pas un geste. File-nous ce que t'as.

Il s'arrêta brusquement, agrippant brusquement son guidon de surprise, déclanchant ainsi la sonnette y étant rattachée. L'un des gars, non armé, lui attrapa le bras.

- Dépêche toi, et balance le fric et le téléphone !

Le populaire ne prononça pas le moindre mot, et réagit de façon instinctive. Amorçant un moulinet de l'avant-bras, il parvint à se défaire de l'étreinte alors que le cycle chutait. Profitant de l'effet de surprise, il s'accroupit pour balayer ainsi deux paires de jambes de façon malhabile. Le combat n'étant pas sa tasse de thé, bien qu'en ayant les prédispositions musculaires, il ne vit pas arriver le coup de pied se rivant droit sur son flanc gauche. Il poussa un cri étouffé. Le souffle coupé, il se retrouva sur le sol, tandis que le premier type lui écrasa la tête de sa semelle épaisse. Sonné et épuisé, sans compter le fait qu'il était à jeûn - son appétit s'amenuisant de jour en jour depuis le départ de Lun - sa vue se brouilla.

Il sembla cependant distinguer plus loin, au dela des chevilles recouvertes de bas de jeans crades et effilochés de ses agresseurs, une forme dans la pénombre, sous la lueur d'un néon fluorescent, clignotant des variations d'électricité de ce quartier mal famé. Une silhouette amicale. En dépit de la souffrance causée par la pression de la Nike Air sur sa mâchoire, il put toutefois articuler quelques mots, plus ou moins audibles.

- C'est bien toi Lun... Tu es revenu. Je suis content...

Comment pouvait-il se rendre compte que le jeune qui approchait n'avait pas cette chevelure brillante et chaleureuse ? Sa tenue vestimentaire n'était qu'une brume pouvant aisément camoufler la maigreur presque maladive de l'Anglais. Mais il faisait erreur, ça n'était pas lui. Pas lui.

La nuit, tous les chat sont gris.

Invité

Contemplant un ciel d'encre magnifiquement étoilé, un homme vêtu d'un sweet dont la capuche dissimulait avec soin son visage et d'un vieux jean troué, déambulait les rues sans objectif précis, hormis le fait de passer le temps en écoutant de la musique. Quelques minutes défilèrent, il ne se rendit pas compte de ce qui se tramait autour de lui. La musique de son casque audio l'empêchait d'entendre les bruits retentis d'une sonnette, d'une bicyclette renversé sur le sol et d'un autre homme qui se débattait face à plus fort que lui. Le rebelle traversa la rue quand l'ombre de quelque chose lui titilla l'attention. Il se tourna vers cette ombre et aperçut cet homme justement, pas plus âge que lui, un étudiant de Keimoo peut-être, se faisant tabasser par quatre types. Par instinct de solidarité, Luc accourra vers lui afin de lui porter secours. Ce genre de situations, il les a toujours vécu. Alors sauver des personnes en danger, les protéger, c'était comme la chose qu'il faisait le mieux dans ce monde.

Il fonça tête baissée dans le tas. Sans réfléchir. Ce qui relève suffisamment du paradoxal puisqu'il est défini comme un fin stratège ; seulement lorsqu'il s'agit de faire de mauvaises blagues à autrui, certes. Cas de circonstance non atténuante, un amas de muscles - plus précisément quatre-vint kilogrammes - bouscula l'un des gars qui reçut alors pendant l'impact son coude en pleine figure. Le rebelle l'avait consciencieusement prédisposé au moment propice. L'homme se retrouva inerte sur le sol, le choc l'ayant sans aucun doute assommé. Le type qui pressait la tête du pauvre gars en détresse avec une scelle, se leva, suivit de ses abrutis de sbires. Ils se précipitèrent sur le rebelle qui était loin d'en avoir fini avec eux, il ne se faisait pas appeler la brute pour rien. Une rafale de coup lui atterrit sur la gueule et l'estomac, mais son abdomen étant régulièrement entretenu par des entraînements rigoureux de boxe, de natation et d'escrime, lui préservait d'une respiration coupée et beaucoup d'autres états déplorables qui baisseraient ses défenses contre son gré. Luc étant bien plus solide qu'il n'en a l'air ; l'habitude de se battre et de s'être pris un ramassis de coups lui permettait de résister plus longuement aux attaques de ses agresseurs.

Au tour de Luc de contre-attaquer. Accroupi au sol, il renversa l'un des types à terre, infligeant un coup de tête à celui-ci qui n'eut pas le temps de riposter. Le coup lui fractura le nez. Agonisant au sol, l'homme pissait le sang. À cheval sur lui, Luc s'apprêta à se relever pour se charger du suivant quand soudainement un autre mec lui tomba littéralement dessus. Le rebelle était en train d'étouffer sous l'étranglement de l'assaillant et pour en remettre une couche le quatrième se dressa devant lui et le tabassa à coup de poing dans le bide. Luc n'en pouvait plus, il plissait de douleur et en même temps il ne pouvait plus respirer. La douleur n'est qu'une information transmise au cerveau, songeait-il. Mais rien y fait, la souffrance le désarmait et persistait à lui pourrir la soirée. La situation n'était plus à son avantage, il observa avec difficulté le type qu'il avait voulu tant aider en se disant qu'au moins avant de mourir il aura fait une bonne action. Mais contre toute attente, un éclair de génie lui apparut. Il tira sa dernière carte : jouer la comédie. L'étouffement l'empêchait d'agir comme il le souhaitait, alors il fit semblant de tomber dans l'inconscience. L'étrangleur cessa son action et retira son bras du cou de Luc, celui-ci tomba d'un trait. Allongé sur le ventre, il ne bougeait plus. Les mecs ricanaient de leur exploit.

Un mètre quatre-vingt-sept de hauteur, ce n'était pas de minuscules japonais délinquants qui y viendraient aussi facilement à bout. Il se retourna rapidement et administra à son étrangleur un coup de pieds dans les cou.. là où ça fait mal. Le rebelle se releva rapidement, fonça sur l'autre à coup de genoux et se précipita vers la victime.

« Hey... ! Ça va ? Rien de cassé ?

Le garçon était un japonais dont le sang était sûrement métissé puisqu'à travers la lumière des lampadaires - alors que le garçon se peinait à maintenir ses yeux ouverts - il distinguait deux iris couleur émeraudes. Son visage lui était familier... C'était le vice-capitaine de natation ! Shiki Katsuragi.

- Putain il est dans les vapes... Bon tu m'excuseras, mais on pas l'temps !

Le rebelle saisit tant bien que mal le vice-capitaine ; il fut surpris de constater qu'il était plus lourd que prévu. Il sentit au bout de ses doigts une peau particulièrement tonique et découvrit des épaules carrés dessinées sur son torse. Il devina alors la bonne condition physique de l'individu, ce qui expliquait sa lourdeur imprévisible, les muscles étant bien plus lourds que les tissus adipeux. Ce n'était pas le futur capitaine de l'équipe de natation pour rien. Sur le coup, il n'y avait plus pensé.

Le grand brun portait à bout de bras le petit brun costaud derrière son dos, accélérant la course pour échapper aux agresseurs qui s'étaient sans doute remis de leurs blessures. Il trouva une cachette dans une ruelle entre deux vides-ordures. Luc, accroupi, adossa soigneusement Shiki contre le mur.

- Shiki, tu m'entends ? C'est Luc Simon. »

Il fallait bien que ça lui tombe dessus un jour. Shiki savait qu'il n'était pas apprécié de tout le monde, et s'était imaginé à plusieurs reprises se retrouver encerclé par des écervelés à la sortie de l'Académie. Pourtant, la chance n'était pas de son côté puisqu'il avait fallu que ça soit au milieu de la nuit, dans un quartier sordide qu'il se fasse agresser. Il aurait peut-être pu s'en sortir, non sans égratignures, s'il l'agresseur avait été seul, mais évidemment, c'était à une bande de sacré gaillards qu'il s'était vu confronté. Il n'avait absolument aucune chance de s'en sortir s'il ne coopérait pas. Mais pourquoi ne pas l'avoir fait alors ? Il estimait qu'il n'avait pas à courber l'échine devant ces types dépourvus du moindre honneur. Le racket en fin de compte, c'est de la mendicité avec violence... Et puis Shiki en avait bien trop gros sur la patate depuis quelques semaines, il lui fallait évacuer tout ça. Il y en avait marre de dire amen à tout.

Finalement, il se retrouva face contre-terre et tandis que les camarades du chef de bande qui le maintenait au sol avec son pied, lui vidait les poches, quelqu'un fit irruption. Shiki l'avait pris pour Lun, mais l'Anglais aurait-il seulement foncé dans le tas pour lui prêter main forte ? Qu'est-ce qu'il pouvait bien faire ici, dans ce quartier minable, à cette heure ? De toute façon, Lun était plutôt du genre à s'en prendre plein la figure que de tenter l'impossible. Tout est-il que Shiki était incapable du moindre mouvement. Complètement sonné depuis que sa tête avait violemment heurté le macadam, il se sentait partir dans les profondeurs de l'inconscience. Il ne se rendit pas compte que Superman avait finalement maitrisé la situation, enfin, usé de ruse de manière particulièrement audacieuse. Quelques minutes plus tard, le populaire reprenait partiellement ses esprits, particulièrement secoué. Il comprit à long terme que quelqu'un le transportait. Un homme évidemment. Il le sentait athlétique et robuste. Des cheveux courts, bien qu'il n'en distinguait pas la couleur de par sa position.
Une intense douleur lui martelait le crâne. Il sentait quelque chose de liquide, presque statique, de son cuir chevelu à sa mâchoire. Sa vue était encore floue, et son corps trop nébuleux pour se tenir éveillé plus longtemps. Il reperdit quelques instants connaissance pour ensuite la reprendre dans un endroit malodorant et inconnu. La même voix familière qu'un peu plus tôt résonna, aussi il leva la tête vers son propriétaire. Il n'avait pas vraiment prêter attention au sens des mots, mais à leur sonorité. Les paupières mi-closes, il tenta de distinguer ses traits à travers ce voile qui recouvrait sa vue. Après de longues seconde, la mise au point effectuée, il le reconnut.

- Oh, c'est toi, Simon...

Il le connaissait, puisqu'il faisait parti du club de natation. Mais il savait aussi qu'il était proche de Lun. Très proche. D'ailleurs, tout deux étaient d'origine anglaise. S'il ne se trompait pas, c'était Luc qui avait ramené Lun au Japon. En se liant avec le blond, Shiki avait également connu le sentiment d'envie et de jalousie. Mais évidemment, il n'en avait jamais laissé paraitre.
Paraitre. Son hobbie préféré. Enfin, avant. Devait-il continuer devant ce mec qui passait son tempsà courir les nanas ? Il avait même tenté avec Cammy deux ans plus tôt. Shiki avait été amusé de voir de quelle façon elle l'avait envoyé sur les roses. Cette gifle étaient plutôt monumentale. Un doux souvenir qui parfois remontait, lorsqu'il pensait à elle. (:p)
Il n'avait pas remarqué que le susnommé "Simon", l'avait interpelé plus tôt de façon familière, en l'appelant par son prénom. en général, les membres du club l'appelait par son nom de famille, Sempaï pour les plus jeunes, ou plus couramment Vice-Capitaine, tout simplement. S'il s'en était rendu compte, Shiki lui aurait rappelé qu'au Japon, il fallait respecter l'étiquette.
Mais bon pour l'heure, rien ne lui traversait la tête, si ce n'était ce petit traumatisme crânien qu'il subissait. Il remonta la main jusqu'au sommet de son crâne par réflexe, pour atténuer la douleur comme on souffle sur un petit bobo, mais il sentit une viscosité inquiétante. Baissant la main à hauteur de sa vue, il ne fut pas surpris de constater que c'était son propre sang. Peu après, il entendit des pas et des éclats de voix se rapprochant à tout vitesse, pour ensuite s'éloigner. Ils étaient passés devant la ruelle sans s'y arrêter. Shiki reposa délicatement sa tête contre le mur puis posa à nouveau son regard sur le rebelle.

- Je suppose que je te dois la vie, Simon.

Tout en prononçant ces paroles, il se prit à imaginer comment réagirait son entourage s'il venait à disparaitre. Ses parents, ses frères, Saki....Yun-Jin. Il tendit une main vers le jeune homme.

- Merci.

C'était peu de chose, pourtant ce simple mot était lourd de sens. Il était redevable à un homme qu'il ne portait pas haut dans son coeur pour la simple raison que ce dernier était plus proche de Lun que lui-même. Réaction humaine, mais risible au vu des récents évènements. Contre toute attente, il lui offrit un fin sourire plein de reconnaissance. De toute façon, Lun ayant disparu de la circulation, il n'avait plus rien à envier à ce garçon.

14/12/2011. Plus de 6 mois sans réponse, je clôture ce sujet.

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