Une journée de neige

Ritsuko s'était levé de bonne heure, pour une fois, elle en avait marre de tourner en rond dans sa chambre. Et puis elle ne pouvait vraiment pas rester en place, elle ne supportait pas ne rien faire et puis étant une populaire ses admirateurs ne pouvait pas la voir si elle restait tout le temps enfermé dans sa chambre. Les étudiants n’avaient pas le droit de se balader dans d’autre chambre que les leurs.

Ça fessait seulement quelques jours qu'elle était en état de sortir de sa chambre, elle ne pouvait pas recommencer les cours avant un moment, et elle n'était pas en état pour se concentrer. Elle était partie se balader, elle n'avait rien d'autre à faire de toute façon. Elle se baladait donc au gré de ses pas et fini par se retrouver dans les jardins.

Il avait neigé hier et tout le jardin était blanc, la neige le recouvrait totalement. Elle pouvait en regardant le ciel voir les quelques flocons tomber encore tout doucement sur sa tête. Elle aimait beaucoup la neige et encore plus les plantes, mais voir toutes ses fleures recouverte de neige l'attristait et la fessait sourire en même temps.

Elle voulu s’approcher d’un rosier recouvert de neige et au premier pas qu’elle fit elle atterrit sur ses fesses avant même de s’être approcher des fleures. Elle essaya de se relever, mais retomba illico sur ses fesses.

Elle avait l’air maline comme ça étendu dans la neige. Elle essaya plusieurs fois de se relever, mais retomba encore et encore. Elle fini par y renoncer, toute seule elle n’y arrivera jamais. Elle entendit des pas dans le couloir a coté du jardin et découvrit une jeune fille qui se dirigeait apparemment vers son cours à toute vitesse.

-Pardon, vous pourriez m’aider ?

Invité

Il neigeait. C'était étrange, presque improbable. Totalement impossible, irréel. Il neigeait au Japon, un pays chaud où chaque flocon fondait avant même d'avoir touché le sol. Et pourtant, ce même sol était recouvert d'une fine couche blanche. Oh bien sûr, ce n'était pas le gros manteau épais et scintillant. Non, ce n'était qu'une mince pellicule immaculée, marquée par les pas des étudiants. La neige ne tiendrait pas, aucune chance. Et avec tous les gens qui la piétinaient sans se soucier de leur chance d'en voir ici, elle était devenue sale. Souillée.

Kaya admirait cette blancheur éphémère, semblable par sa durée aux notes de musique qui s'évanouissaient à peine jouée. Seul l'écho persistait, mais la note n'était plus. Immobile devant la fenêtre de sa chambre, la jeune japonaise ne vit pas les minutes passer. Et lorsqu'elle s'en rendit compte, il était trop tard. Elle était à peine réveillée, même pas lavée ni habillée. Elle n'avait pas non plus le ventre plein, mais elle s'en moquait. Elle se rappela brièvement le nombre de repas qu'elle avait manqué, préférant rester devant son piano et jouer sans s'arrêter. Ce souvenir la fit sourire, et une vague de nostalgie s'empara d'elle. Quand elle retournerait à Tokyo, sans doute pour les vacances, elle recommencerait. Et sa musique emplirait de nouveau le manoir, au plus grand bonheur de ses parents et des servantes. Oui, ça serait le retour au paradis.

Mais pour l'instant, ce n'était pas le moment de rêvasser. Elle se secoua la tête, comme pour remettre ses idées en place, et se précipita dans la petite salle de bain. Après une douche rapide, et deux bonnes dizaines de minutes à se sécher les cheveux, elle enfila son uniforme, attrapa son sac et partit en courant. Au fond, elle n'avait pas envie d'aller à son premier cours. Et avec tout ce qu'elle avait raté, ce n'était même presque plus la peine. Son professeur s'en moquerait, et ne réclamerait sans doute même pas de motif. Elle était une élève sage et assidue, et si elle lui expliquait gentiment qu'elle avait oublié de se réveiller, et qu'elle s'était ensuite laissé prendre par la neige, elle était persuadée qu'il comprendrait. Et puis, ce n'était pas le genre de personne à sécher les cours, de toute façon.

Elle courrait, sans se forcer. Il serait, à vrai dire, plus juste de dire qu'elle marchait vite. Car le sport était pour elle quelque chose d'horrible, juste pour à faire suer. Le sport n'entraînait pas le mental, ni le cerveau. Le piano était plus beau, plus artistique que ces sports brutaux et violents. Non, décidément. Le sport n'était pas fait pour elle.

Elle traversa les jardins, sans se soucier particulièrement du magnifique paysage. Les fleurs étaient devenues blanches, nacrées presque. Les petites haies basses étaient recouvertes d'une mince couche, et les feuilles des arbres étaient immaculées. Elle ne remarqua qu'à peine la jeune fille lamentablement échouée sur le sol, qui essayait en vain de se relever. Et elle faillit ne pas l'entendre quand celle-ci l'appela à l'aide, presque désespérée. Kaya freina brusquement, et faillit glisser à son tour sur le sol mouillé. Fronçant les sourcils, elle s'approcha de la source de l'appel, et fit la grimace en voyant l'adolescente sur le sol. Bienveillante, elle déposa son sac à côté et tendit la main pour relever la demoiselle. Quand celle ci fut debout, et à peu près stable sur ses jambes, Kaya enchaîna, un grand sourire sur le visage. De toute façon, elle était définitivement en retard. Ce n'était même plus la peine qu'elle y aille.

"En-enchantée. Je m'a-m'appelle Kaya. Kaya Sasaki." Elle ajouta, hésitante. "Et to-toi ?"

Ritsuko fut soulagé de voir que quelqu'un venait l'aider, elle commençait sérieusement à perdre patience. Jamais elle n'avait été seule et quand elle avait eu un problème on était toujours venu l'aider. Ses « fans » avaient toujours été là pour l'aider ou sa famille, mais là elle se retrouvait seule. Elle avait dû les abandonnés quelques jours pour cause d'une horrible indigestion et elle s'en remettait doucement

La jeune fille qui l'aida fit la grimace en la voyant au sol, elle se trouvait dans une posture plutôt pas flatteuse. Une populaire qui se retrouve au sol sans moyen de se relever ça n'avait rien de glorieux, Ritsuko s'en voulus de ne pas avoir un meilleur équilibre sur la glace. Ça lui airait éviter de se retrouver dans cette situation vraiment gênante.

La jeune fille déposa son sac et aida temps bien que mal Ritsuko à se remettre sur ses pieds, quand celle-ci le fit enfin et qu'elle pue garder l'équilibre plus de 30 secondes sans tomber, la jeune fille lui souri. Ritsuko lui rendit son sourire, pas avec autant de joie qu'elle n'aurait voulu, mais bon elle avait ses vêtements trempé.

Elle frotta ses fesses qui étaient trempés évidemment, la neige sa fond. Son jean était bon pour un bon coup de nettoyage. Elle éternua, elle s'en voulus alors de ne pas s'être habillé plus chaudement ce matin pour sortir. Si jamais elle retombait malade elle allait péter un plomb. Elle n'en pouvait plus de rester dans sa chambre, a ne rien faire que regarder si le ciel était beau.

-"En-enchantée. Je m'a-m'appelle Kaya. Kaya Sasaki." Elle ajouta, d'un ton que Ritsuko trouva hésitante. "Et to-toi ?"

Ritsuko l'a regarda attentivement de haut en bas avant de lui répondre, la jeune Kaya était une très jolie fille, près que aussi belle que Ritsuko. Elle lui sourit elle aimait bien rencontrer de nouvelle tête et puis elle pourrait peut-être prendre un peu de temps à Kaya. Elle regarda l'heure sur sa montre, puis regarda de nouveau Kaya elle était vachement en retard, elle n'allait surement plus aller en cour maintenant.

-Merci pour ton aide, je finissais par désespérer que quelqu'un viennes m'aider. Je n'ai jamais été très douée sur la glace. Je m'appelle Ritsuko, Ritsuko Yagami. Enchanté de te rencontrer Kaya.

Ritsuko ne savait pas trop quoi dire à la jeune Kaya, un merci était déjà pas mal. Mais c'était déjà fait, elle n'avait pas trop l'habitude de faire de longue conversation avec les gens, surtout ceux qui venaient l'aider. La plus pars du temps elle leurs serrait la main et ils finissaient évanoui. Quand elle voulait avoir une vraie conversation avec eux ça finissait souvent en crise d'hystérie parce qu'elle leurs parlait. Elle avait donc fini par renoncer à discuter avec qui que ce soi, en dehors des amis « proches » qui la connaissait.

Invité

Kaya n'avait pas l'habitude d'aller vers les gens, et même si elle adorait apporter son aide, elle se sentait toujours aussi mal à l'aise. Elle bredouillait, s'emmêlait dans ses phrases, racontait n'importe quoi. Surtout les premières minutes pendant lesquelles elle s'habituait peu à peu à la présence de l'inconnu ou inconnue, selon les circonstances. En l'occurrence, elle avait une parfaite inconnue devant elle, qu'elle n'avait jamais vue. Et qui était proprement assise par terre, essayant en vain de se relever sur le sol glissant.

Spontanément, Kaya tendit la main pour l'aider à se lever, et lorsque la jeune inconnue fut debout, à peu près droite et stable, elle se présenta, tout en détaillant discrètement son interlocutrice. Celle ci devait être légèrement plus grande que Kaya, ce qui n'était pas bien compliqué. De grands yeux bleus à nuances vertes lui dévoraient le visage, et un petit nez fin mignon comme tout pointait joliment. L'adolescente avait assurément une gueule d'ange, mais Kaya était certaine de ne l'avoir jamais vu.

- Merci pour ton aide, je finissais par désespérer que quelqu'un viennes m'aider. Je n'ai jamais été très douée sur la glace. Je m'appelle Ritsuko, Ritsuko Yagami. Enchanté de te rencontrer Kaya.

Elle ne connaissait donc ni la tête, ni le nom. Ritsuko semblait légèrement contrariée d'avoir dû la remercier, comme si elle ne le faisait que très rarement, voire jamais. Son maintien la caractérisait comme une fille de bonne famille, ou une danseuse. Au choix. Ou peut-être une mannequin. Il y avait toujours beaucoup d'hypothèses, pour les jolies jeunes filles, et Kaya imaginait déjà beaucoup de scénarios possibles. Après quelques instants de silence un peu pesant, elle décida de reprendre la parole :

"Euuh ... Je cr-crois que c'est ra-raté pour no-nos cours. "

Ou comment sortir une banalité. Elle aurait peut-être mieux fait de se taire, mais quand elle était avec quelqu'un, elle aimait bien parler. Même si elle adorait le silence, il est vrai. Elle remarqua alors que Ritsuko jetait des coups d'oeils fréquents autour d'elle, comme si elle était poursuivie. Une soudaine illumination traversa l'esprit de Kaya, et elle se demanda comment elle avait fait pour ne pas y penser plus tôt.

"Mais ... ! Mais ! Tu es une po-populaire ! Go-gomen !"

Elle ne savait pas vraiment pourquoi elle s'excusait. Peut-être ne de pas l'avoir remarqué plus tôt ? Oui, sûrement.

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