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In a decade, will you be there ?
 
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 Blanche Neige | PV |

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Blanche Neige | PV | Empty
MessageSujet: Blanche Neige | PV |   Blanche Neige | PV | EmptyLun 5 Juil 2010 - 13:21

Papa, maman, les gars désolée… Je ressens comme une envie de me shooter. Et de s’isoler accessoirement. Mais ça, c’était juste un effet secondaire de son humeur du jour. Un petit mélange de dépression, de nostalgie et de colère. Pourtant, rien n’avait présagé un tel comportement, parce qu’un, c’était le week end, deux, son travail de baby-sitter était en stand by, puisque Lun était parti, elle ne savait où, et trois, la rebelle avait réussit à éviter son petit ami. En plus, sa cuite de hier l’avait aidé à noyer ses soucis durant un court moment. Lun et ses enfants lui manquaient, Tsumi ne voulait pas coucher avec elle, ses parents étaient plus que jamais sur son dos, et ses résultats… Si elle continuait comme ça, elle referait une 4ème année. Bref, rien de bien glorieux. Même si elle savait que ses notes pouvaient s’arranger facilement, elle n’en avait pas le courage, ni la motivation. Et puis, soyons franc, elle n’en avait strictement rien à foutre des études.

C’était donc dignement qu’elle s’était retrouvée le matin, la bouche pâteuse et la tête dans le cul. Dignement qu’elle avait fait son asocial. Dignement qu’elle avait remarqué qu’elle avait des pulsions violente. Dignement qu’elle s’était dirigé vers la salle de boxe. Dignement qu’elle avait remarqué qu’elle avait oublié ses gants. Dignement qu’elle avait éclaté ses jointures à force de frapper dans le sac. Oui, tout ça, c’était dignement. Même si, ça ne se voyait pas vraiment avec ses yeux légèrement cerné, et son air fatigué. Et cerise sur le gâteau, elle avait perdu du poids, alors qu’elle avait fait des efforts pour en reprendre. Comme manger le matin, qui avait toujours été un supplice pour elle. Sauf qu’à force de courir partout et boire plutôt que manger, c’était inévitable. De plus, les divers bleus qu’elle avait sur le corps, laissait croire à une victime potentielle. Ce qui était faux. Agressive au possible aujourd’hui, la moindre racaille qui la chercherait se retrouvait avec un cocard. Racaille ou autre… Fallait pas faire de discrimination.

Épuisée à la fin de sa séance, Yume s’assit sur un banc pour souffler un peu. La rebelle ne s’était jamais sentie aussi faible. Sans doute parce qu’elle s’était dépensée bien plus que d’habitude. Pourtant, la joueuse n’avait pas eu cette impression au contraire même, que c‘était plus cours que de coutume. Cependant, elle ne se posa pas davantage de questions, pressée de retrouver une douche pour enlever la sueurs qui reluisait sur son corps. L’eau brûlante ne lui fit même pas du bien, puisqu’elle se sentait toujours aussi faible. Posant sa tête contre le carrelage froid de la douche, rien ne changea. Elle eut simplement un étourdissement. Sûrement la différence de température entre l’eau et le mur. Heureusement, il n’y avait personne dans les douches pour contempler son état pathétique. Sinon, la rebelle ne se serait sans doute pas laisser aller ainsi. Trop de fierté pour montrer une quelconque faiblesse. Sauf que désormais, cette dernière n’avait plus vraiment envie de bouger. Se laisser aller contre un quelconque objet, semblait lui coûter beaucoup moins d’effort. Étrange, alors qu’en temps normal, la jeune femme ne remarquait rien. Enfin, si elle continuait à rester ainsi, elle finirait par glisser et ne plus vouloir se relever. Et la dernière chose qu’elle voulait c’était qu’on retrouve son corps ainsi. De plus, Tsumi l’engueulerait pour savoir ce qu’elle avait. Pas comme s’il était fâché, juste son inquiétude. Dans tous les cas, Yu’ se sentait faible, et commençait désormais à trembler. Soupirant, elle ne comprenait décidément pas son état, trop fatiguée pour réellement réfléchir à ce qui se passait.

Et se rhabiller lui semblait prendre beaucoup trop de temps. Pas au meilleur de sa forme apparemment, alors qu’en tant normal, la demoiselle était aussi vive qu’un feu-folet. Aujourd’hui c’était l’escargot en train de réfléchir à son itinéraire avec un mal de tête, des étourdissements, des tremblements et se sentant nauséeux. Sa journée semblait très mal partie, puisqu’elle n’était qu’au début d’après midi. Peut être que si elle se reposait, ça irait mieux. Non, ça ne pouvait pas être ça, puisqu’elle avait dormit jusqu’à 12h30. Et la solution vint d’elle-même. Il lui fallait de la nourriture, sans doute. Parce qu’elle n’avait rien mangé depuis la veille du midi, et avec l’alcool, ça n’arrangeait pas les choses, particulièrement lorsqu’on avait bougé dans tous les sens durant la soirée. Merci cerveau, de faire fonctionner les neurones de la rebelle jusque là, parce que la sensation de faim ne se faisait pas ressentir dans son cas, ou alors, elle l’interprétait mal. C’était surtout la fatigue qu’elle subissait qui prenait le dessus.

Cherchant dans son sac, s’il y avait quelque chose à grignoter, elle ne trouva strictement rien. Mise à part un petit sachet avec de la poudre blanche. C’était quoi ça ? L’ouvrant, la rebelle goûta sans aucune hésitation. De la cocaïne. Drogue de riche. Comment c’était arrivé là ? Fouillant dans sa mémoire à la recherche d’un quelconque souvenir qui devait dater de quelques heures. Soit, la nuit dernière.

-Oh putain


Un ton blasé, pas assez de force pour crier ou être motiver. Il paraissait que son côté ivre ait pensé à son côté sobre. Damned. Comment elle allait s’en débarrasser ? Si quelqu’un voyait ça et était rapporté à la direction, elle serait expulsée, parents influant ou non. Le plan le plus simple qu’elle eut en tête c’était d’en faire des rails et le finir plus rapidement possible. Mais en tant qu’ancienne junky, ce n’était pas vraiment raisonnable. Le revendre dans la rue ? C’était sans doute une fausse bonne idée. Si quelqu’un qui la connaissait à ce moment là, elle ne donnerait pas chère de sa peau. La donner à Tsumi ? La jeune femme n’avait aucune idée de ce qu’il en ferait, mais elle se ferait engueuler, c‘était certain. Portant le sachet au niveau de ses yeux, elle le regarda avec un regard dubitatif, commençant sérieusement à stresser. Que faire ? Un nouvel étourdissement l’empêcha d’y réfléchir plus. Yume devait absolument manger si elle ne voulait pas finir dans les pommes.

Fourrant l’objet compromettant dans sa poche, la demoiselle sortit de salle de boxe. Plus vraiment de mauvaise humeur, mais facilement irascible. De plus, la drogue qu’elle venait de retrouver n’arrangerait rien à son humeur. Son sac semblait peser bien lourd sur son épaule déjà endolorie, elle ne savait comment. Les souvenirs de soirées, c’est toujours flous. En attendant, ce n’était pas le premier problème, pour moment c’était un distributeur qu’elle devait trouver. Sauf que ses vertiges n’arrangeaient rien à la situation, sa vue devenant un peu perturbée par bref moment. Rien de bien méchant, mais qui la déstabilisait. En tout cas, elle se promit de ne plus jamais recommencé ce genre de chose. Cet état de faiblesse lui était insupportable. Soupirant, la petite joueuse ne savait même pas si elle avait de l’argent sur elle, fouillant ses poches, elle dû s’arrêter pour réussir à se concentrer malgré les vertiges qui se faisaient de plus en plus présent. Tout devenait plus compliqué, et elle fronça les sourcils comme ci cela l’aurait aidé dans sa tâche, ce qui ne fut pas le cas. La seul chose qu’elle sentait c’était la drogue qui se baladait au gré de sa main trop tremblante. Un gémissement s’échappa de ses lèvres sans qu’elle puisse le retenir, faisant de ce fait tourner les quelques têtes alentours. Cependant, on pouvait dire que la demoiselle s’en ficherait totalement, si elle s’en était rendue compte. Pour le moment, c’était l’argent le plus important. Fouillant son sac, elle trouva enfin quelques yens. Foutue hypoglycémie quand même. La fatigue lui rendait les paupière lourdes, et dans ces situations, Yume devenait très affectueuse. Et la seule chose qu’elle voulait en ce moment, c’était d’être dans les bras de Tadashii Tsumi. Peut être devait elle arrêter de l’éviter, et régler cette histoire. Soit en rompant, soit leur relation s’améliorait. De son point de vue, c’était surtout la première solution qui l’emportait à cause de leur caractère de merde.

Soupirant, elle trouva enfin un distributeur. Le choix fut rapide, le plus gras… Chips. Et deux paquets histoire d’être sûre que ça ne se reproduise pas. Malgré tout, elle plaça les deux sachets dans son sac assez violement à ce qu‘il lui semblait. Impossible de savoir avec l’état de faiblesse qu’elle avait. Et elle n’avait aucune envie de les manger en étant debout. Yume voulait être poser, déjà que ses jambes semblaient sur le point de céder sous poids à chaque secondes. Et sa nausée la rendait incapable d’avaler quoique ce soit. Mais, elle sera bien forcée. S’avisant que le coin le plus proche et le plus posé était les jardins, la demoiselle prit cette direction, sans se poser trop de question. Elle n’y était jamais allée en plus, malgré que cela faisait plusieurs mois qu’elle était arrivée à Keimoo. Son caractère fêtard l’avait surtout poussé vers l’extérieur de l’académie, que ce soit bars ou boites de nuits.

Les jardins étaient magnifiques, mais pas assez pour que Yume le remarque, sans doute lorsqu’elle sera de bonne humeur. Pour l’instant, ce n’était pas la beauté qu’elle recherchait, c’était un endroit pour se reposer et ne pas être importuner. Regardant sa main, elle constata que ses tremblements étaient de plus en plus violent. A cette allure, elle n’arriverait pas à ouvrir son paquet. Prenant son petit sachet de cocaïne dans sa main, la rebelle se mit à marcher sans vraiment regarder devant elle. Se remémorant des souvenirs assez douloureux. Enfin, lorsque cela n’était pas flous. Mais même douloureux, Blanche Neige était une tentation non négligeable. De plus, elle semblait de bonne qualité d’après ce qu’elle avait goûté. Une fois ne serait sans doute pas un tord. Juste une. Elle pouvait se contrôler, après s’en être abstenue pendant plus d’un an. Cela ferait passer sa mauvaise humeur, un petit nuage rose qu’elle n’avait pas retrouvé depuis longtemps. Elle devait occuper son esprit, mais la petite poudre tournait en rond dans son tête. Impossible d’y remédier, et les deux paquets de chips faisaient bien pâle figure à côté. Devrait elle céder ? Pour le moment, aucune alternative n’était plus alléchante. Fermant sa main en un poing, Yu’ grimaça de douleur à cause de ses jointures qui avaient malencontreusement éclatées durant son entraînement. Elle ne les avait même pas bander pour éviter les contacts avec les objets. Insouciante jusqu’au bout, en plus d’être maladroite. Désormais, sa crise d’hypoglycémie devenait secondaire, malgré les étourdissements et les vertiges de plus en plus fréquent.
Et là, c’est le drame, perdu dans ses pensées, la jeune joueuse n’avait pas remarqué que son corps ne pouvait plus supporter son poids. Et réflexe idiot, elle serra jalousement sa coke contre elle. Au final, elle aurait peut être du manger un de ses paquets. La rebelle tombait au ralentit, enfin, c’est-ce qui lui semblait.
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MessageSujet: Re: Blanche Neige | PV |   Blanche Neige | PV | EmptySam 24 Juil 2010 - 16:08

Le weekend, cette période privilégiée de la semaine permettant le repos. Ou l'ennui, suivant le point de vue. Pour Edwin, c'était la seconde solution qui reflétait le plus sa vision des choses. Bien sûr, il pourrait s'entraîner encore et encore, mais c'en deviendrait lassant. Trouver une nouvelle activité ? Rien ne l'intéressait vraiment. Le tennis était la seule occupation qui avait réussi à s'introduire dans sa vie. Il avait tenté, par le passé, de toucher à d'autres pratiques, sportives ou non, mais sans la moindre accroche, il avait été contraint de couper court à ces dépenses inutiles. Ainsi, c'est longues journées du samedi et du dimanche se déroulaient dans un calme plat. La plupart du temps, il restait deux à trois heures sur le terrain avant de se balader dans l'académie ou en ville. Un choix difficile qu'il réalisait au réveil, après être parvenu à sortir de la brume qui l'entourait à la fin d'une longue nuit...

Ce matin là pourtant, cela mit plus de temps encore. Aucune soirée la veille - qui l'accompagnerait ? - ni même de coucher tardif, c'était plutôt une nuit mouvementée. Rien de tendancieux, là encore, seulement des cauchemars envahissants et récidivants qui ne l'avaient pas laissé en paix plus d'une heure de suite. Ou pas avant six heures plus précisément. Six heures, horaire qui marqua le début du chant de différents oiseaux tandis qu'un peu plus tard, c'était les levers des étudiants qui augmentaient le volume sonore. Résultat, une récupération entrecoupée de réveil qui l'avait sans doute plus fatigué que reposé. Paradoxal. C'était l'unique pensée qui venait à son esprit lorsqu'il se décidait à abandonner ce combat perdu d'avance. Les yeux collés par la lassitude et la peau trempée de sueur, Edwin s'extirpa de sa couette. Son premier contact avec le sol le désorienta. Sa tête tournait et il semblait tenir dans un équilibre plus que précaire. D'une démarche peu assurée, il parvint tout de même à rejoindre la salle de bain où l'eau glacée qu'il se balança sur le visage lui permit de revenir à la réalité. Il avait besoin de trouver plus puissant pour se sortir de cette léthargie. Peut être un peu de course ? Cela faisait quelques jours qu'il n'avait pas travaillé son physique et ses entraînements s'en ressentaient. Moins de précision, des retards sur les balles... Un handicap certain lors de rencontres et le jeune joueur en était bien conscient.

A peine débarbouillé, les yeux s'ouvrant avec difficultés, mais déjà en tenue de sport, le garçon quitta le dortoir dans la fraîcheur du début de journée. D'abord ce furent de petites foulées qui le menèrent à un rythme léger. Il ne comptait pas être victime d'un claquage ou d'un autre handicap physique de ce genre. Ensuite, lorsqu'il sentit ses muscles chauds et son cœur battre régulièrement, il augmenta la cadence, agrandissant ses enjambée pour atteindre une vitesse plus élevée qu'il conserva pendant trois quarts d'heure. L'internat se profilait à l'horizon et son esprit venait de sortir du brouillard. Une bonne douche finit par effacer toute trace de fatigue et il choisit la promenade tranquille dans les jardins pour se remettre de son activité. L'air était encore frais mais il se sentait déjà revigoré par la chaleur de l'eau et la légère brise n'était rien de plus qu'une caresse. Ses pas le menèrent ainsi sans hésitations. Autour de lui, l'agitation se faisait plus présente en même temps que les réveils se terminaient. Le brouhaha des discussions tentait d'envahir son esprit si bien protégé sans y parvenir. C'était comme être un ilot entouré d'un océan infini... Rien ne semblait pouvoir vous atteindre, et pourtant, tout était si proche... Edwin navigua ainsi, fendant les vagues qui le submergeaient sans ciller pour finalement sentir l'ambiance calme et reposante des jardins empiétait sur une atmosphère plus chargée.

Le paysage aussi avait changé. C'était un peu comme si la civilisation de l'académie disparaissait, prise par la flore. Une vue qui arracha le lycéen au cercle de ses pensées. Ses pupilles détaillèrent ce qui l'entourait avec attention. Il ne fallait pas s'y méprendre pour autant, le jardinage, il détestait plus que tout, mais l'association des couleurs l'avait fait réagir. Continuant sa progression avec plus de lenteur, il figeait chacune de ses visions comme si son cerveau n'était qu'un vulgaire appareil photo. Des dizaines et des dizaines de clichés qui venaient s'ajouter aux précédents. Ce petit jeu dura pendant près d'une demie heure, le temps qu'il fallut à un individu pour venir perturber ses "objectifs". La surprise le bloqua pendant quelques secondes, le temps de se rendre compte que fixer ainsi une personne du sexe opposé pourrait être très mal interprété. Essayant de se focaliser sur autre chose, son regard ne cessait de revenir à elle. Qui avait il qui le faisait réagir ainsi ? Son allure ? Il était vrai qu'elle ne semblait pas au mieux de sa forme, avançant d'une manière peu assurée. Peut être venait elle simplement de revenir à elle après ses déboires monstrueux de la veille ? C'était une possibilité, évidemment, mais il devait y avoir autre chose. Un détail quelque part le menant à la vérité. De nouvelles secondes s'écoulèrent avant que le garçon remarque qu'il était de nouveau statique.

* Finalement, t'es pas aussi réveillé que tu le croyais mon vieux * se disait il intérieurement. Ce n'était pas son genre d'observer ainsi une fille dont il ne connaissait rien et qu'il n'avait probablement jamais vu auparavant. * Allez, on se secoue et on s'en va... * Une très bonne réflexion que son corps voulut suivre immédiatement. Malheureusement, dans ce dernier instant son regard accrocha la silhouette qui l'avait détournée de sa route. Elle s'écroulait, sans retenue aucune vers un sol toujours aussi solide. Il ne comprit pas ce qui le poussait à aider quelqu'un qui pourrait peut être poser problème par la suite, mais ses réflexes étaient bien plus aiguisés que son cerveau était efficace. Dans une glissade peu contrôlée, le joueur de tennis parvint à glisser ses bras sous le corps de la jeune fille pour lui éviter un choc douloureux. Une belle intention mais il en avait oublié son bien à lui et en particulier sa virée du matin qui avait laissé des traces. Ses courbatures le lancèrent avec intensité tandis que ses yeux cherchaient une aide quelconque aux alentours. Personne ! Pas la moindre activité humaine dans son périmètre. Une vérité exaspérante qui le mettait mal à l'aise. Que penserait un étudiant passant par là devant cette scène ? Un lycéen tenant dans ses bras une fille qui ne semblait pas au mieux. Il soupira, le mieux étant simplement de ne pas y penser pour réfléchir à ce qu'il devait faire. Un coup d'œil circulaire lui montra la présence d'un banc où il pourrait l'allonger. Ce serait déjà un début. Sa main gauche vint se placer sous ses genoux tandis que son autre main descendait un peu vers ses épaules pour une meilleure prise. Une poussée sur ses jambes et malgré une stabilité relative, il parvint à avancer vers l'édifice qui serait sans doute plus confortable que le sol et il y déposa cette personne.

Ce ne fut qu'à cet instant que son regard se posa sur le paquet de poudre blanche qu'elle serrait. Il espérait que ce ne soit que de la farine, se doutant que c'était une toute autre chose, plus dangereuse. Pourtant, le principal n'était pas là. Elle semblait faible mais ce qu'elle avait réellement... Ses connaissances dans ce domaines étaient plutôt limitées. La seule chose qui lui venait en tête était l'hypoglycémie et dans ce cas, un seul remède : manger. Seulement il n'avait rien sur lui, pas même de quoi faire un aller retour jusqu'à un distributeur. Peut être qu'elle aurait quelque chose, elle... Après tout, il n'avait même pas pensé à lui parler avant de jouer au super héros !

« Euh... Dis, tu m'entends ? T'aurais pas quelque chose à manger ? »

Le lycéen ne se sentait pas à son aise. Lui le solitaire qui se retrouvait dans une position d'aide soignant auprès d'une inconnue dont il se moquait royalement. Enfin, c'était en principe ce qu'il essayait de se faire croire, mais son esprit avait une toute autre interprétation de ses regards répétés. Une absurdité, à n'en pas douter, mais après tout, ce n'était que dans sa tête.

« C'est pas pour moi hein... Mais, t'en aurais besoin à mon avis. »

Comment se sentir con, leçon numéro un donné par l'un de nos éminents chercheurs dans ce domaine, le respecté Edwin Aïkawa. Dans notre prochain numéro paraitra sans aucun doute la deuxième leçon qui sera certainement tout aussi instructive. Question de point de vue, évidemment...[/b]
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MessageSujet: Re: Blanche Neige | PV |   Blanche Neige | PV | EmptyDim 25 Juil 2010 - 15:04

Elle s’était attendue à dire bonjour au sol. En soit, ce n’était pas très grave, puisque Yume avait l’habitude des égratignures. Question de s’entraîner pour son futur emploi… Cascadeuse professionnelle dans les plus grandes boîtes de cinéma. Bah ouais, fallait admettre qu’il y avait pas beaucoup de filles qui rêvaient de faire ce métier, donc la concurrence ne serait pas rude. Ok, la rebelle n’ambitionnait pas de faire des chutes à longueur de journée, ni même faire carrière dans le cinéma. Sacrée carrière d’ailleurs d’être cascadeuse. Ses parents n’en reviendraient pas, tellement ils étaient sérieux. L’idée que leur petite progéniture soit sous contrat ponctuel ne les auraient pas rassurés. De un, Yume n’était pas vraiment connu pour sa motivation à bosser. Deux, elle n’aurait strictement rien foutu pour se trouver un truc. Se laisser couler… Toujours plus bas dans la misère de l’âme, à l’abris de l’argent. Vivant dans un taudis et en ne faisant rien pour remonter. Oui, Yume serait bien capable de faire ça. Mais on s’écarte du sujet. La demoiselle et sa chute, après Les Malheurs de Sophie, c’est les Galipettes de Yume.
Enfin, là ce n’était pas un truc dur qu’elle venait de rencontrer, mais un oreiller, certes pas des plus moelleux, mais c’était confortable, et agréablement chaud. Ca lui faisait penser au torse de Tsumi, avec la taie en plus. Parce qu’elle ne sentait pas la douceur caractéristique de sa peau. Et comme c’était un oreiller, Yume ne se priva pas pour y mettre tout son poids sans aucune gêne. Bah un oreiller restait un oreiller, y avait pas de raison pour qu’elle se prive. Surtout qu’elle n’avait pas la force de se retenir. En même temps en pleine chute, c’était plutôt difficile. Le problème c’était qu’elle ne bougeait pas. A demi consciente, elle divaguait un peu et se laissait faire. Mais, elle remarqua surtout que l’oreiller bougeait, ça montait et descendait à un rythme régulier. Il était hight tech. Ca détendait, et donnait encore plus l’envie de dormir. La demoiselle se promit que dès qu’elle aurait récupérée un peu de force, elle l’embarquerait avec elle dans sa chambre. Ses colocataires en seraient vertes de jalousie, et elle ne le prêterait jamais, même pour essayer. C’était décidé, c’était son oreiller, et celui de personne d’autre.

Mais bizarrement, l’oreiller, bah, il se transforma en océan. Ouais, elle voyait du bleu, donc c’était forcément la mer. En plus ça tanguait, comme sur les bateaux. Elle avait sans doute bu trop de rhum à force de faire comme les pirates. Et le comble, c’était qu’elle avait le mal de mer, elle avait la nausée. Bien heureusement, elle n’avait rien à vomir. Mais quand même, la rebelle se sentit obligée de se tenir au rebord du bateau. Soit son oreiller du début. Pauvre Edwin, il passait de l’oreiller, au bateau, bientôt il serait les toilettes où elle irait vomir. Gémissant plaintivement, la seule chose que la nippone trouvait à faire c’était de se blottir un peu plus contre le navire. Soit, contre son sauveur qu’elle n’avait pas encore réalisée. Sinon, elle aurait gémit, aurait bougé dans tout les sens, hurlant de la poser à terre et qu’elle n’avait pas besoin d’aide. Yume n’avait jamais besoin d’aide, même quand elle avait besoin. Question de principe.

Mais bonne et mauvaise nouvelle. La première, c’était qu’elle n’avait plus le mal de mer, et de ce fait, elle arrêta de gémir. La mauvaise, ce n’était pas pour autant qu’elle avait retrouvé son doux oreiller. C’était dur, et pas confortable, mais au moins, ça l’obligeait à essayer de réfléchir à la situation. Mais avant même d’avoir une lumière de lucidité, la demoiselle entendit une voix. C’était peut être Dieu. Ses paroles sont impénétrables. Parce que honnêtement, elle comprenait strictement rien à ce qu’il disait. Donc c’était sans doute le tout puissant. Ca expliquerait comment il arrive à se transformer d’oreiller à océan. C’était magique. Ouais, et c’était pas Harry Potter, parce que ça il pouvait pas le faire de devenir un océan, donc c‘était Dieu, ou Bouddha, ou peut être même les esprits. Trop de religion dans le monde décidément. En étant à moitié dans les vaps Yume arrivait à réfléchir à tout ça, elle était trop forte.

Fait étonnant toutefois, c’était sa capacité à protéger Blanche Neige. C’était une princesse après tout, fallait en prendre soin. Il ne fallait pas que la vilaine sorcière l’empoisonne. Parce que maintenant, Dieu ou l’Esprit, c’était une sorcière. Il avait vraiment tous les rôles.
M’enfin, elle savait qu’elle était allongée, mais ça lui disait franchement rien. Et en voulant se relever, ce qu’elle n’aurait pas dû, elle se cassa la figure. Et proprement en plus, pas à moitié. Voilà ce qui arrivait lorsqu’on voulait pivoter sur un banc. Gémissant de douleur, elle resta quelques secondes à terre, avant de se redresser avec difficulté, s‘asseyant en tailleur sur l‘herbe. Au moins, ça avait eu le mérite de la faire redescendre sur terre. Posant une main sur son front, Yume avait décidément très mal à la tête. Et ses tremblements c’étaient intensifiés. Chouette situation. Songeant qu’elle devait être pathétique, la rebelle regarda autour d’elle.

INI : Individu non identifié. Ouvrant la bouche pour lui demander qui il était, elle la referma aussitôt sans émettre le moindre son, changeant d‘avis aussitôt que cette idée lui était venu en tête. Se contentant de le regarder de haut en bas. Il était mignon, très mignon d’ailleurs. Il avait des yeux bleus qui auraient pu faire craquer Yume si elle n’était pas amoureuse. C’était triste. C’était chiant de ne pas être célibataire finalement. Faut se prendre la tête. Faut pas faire ci, faut pas faire ça. Cependant, elle n’eut pas le loisir de profiter un peu plus de la vue, puisque la demoiselle eut un nouvel étourdissement, et elle tangua. Bien heureusement, elle eut l’idée de poser sa main par terre, pour ne pas tomber tête la première. Grognant de mécontentement, la rebelle semblait toujours un peu à l’ouest, avec ses paupières lourdes, et son incapacité, à ce qui semblait, de parler.

Bon, il était temps, qu’elle se rende compte où elle était. Par terre, c’était de l’herbe, et un peu partout y avait des fleurs. La rebelle mit quelque secondes à se rappeler qu’elle avait pris la direction des jardins un peu plus tôt. Gémissant de douleur, elle remarqua qu’elle serrait un peu trop fort son poing, et ses jointures abîmées réclamaient un peu de paix. Moment de panique, puisque la japonaise se remémora le petit sachet de cocaïne. Bon comment le remettre discrètement dans sa poche sans que l’intrus le remarque ? Elle n’avait jamais été Ninja, la discrétion ça n’avait jamais été son truc. Par contre, faire l’éléphant dans un magasin de porcelaine, ça, elle savait.
Et puis, une idée lumineuse apparut dans son esprit. Manger. Oui, elle passait complètement à côté de son problème de cocaïne. Mais, là ses étourdissements répétés lui cassaient les pieds. Se tournant vers la seule personne dans les parages, la demoiselle tira sur son pantalon, pour lui faire comprendre qu’elle voulait parler. L’image d’une gamine d’un an apparut vaguement dans son esprit. Les enfants de Lun lui faisait parfois ce coups lorsqu’ils réclamaient quelque chose. Ce qui lui tira un sourire, mais forcément, lorsqu’on avait peur de tomber une nouvelle fois, on évitait de se lever pour éviter de reproduire la même chose. Et peut être que comme ça, elle arriverait à cacher sa coke avec sa question.

-Où qu’il est mon sac ?

Le regardant dans les yeux, Yume affichait un air de gamine innocente prise en faute. De un, sa voix était faible, mais ça, c’était parce qu’elle n’avait pas la force d’élever le ton. De deux, elle se mordillait la lèvre inférieure. Quant à son sac, il aurait pu être sur le banc ou à trois mètre, Yume ne l’aurait jamais cherché des yeux. Ca devait lui tomber dans les mains. Comme tout enfant riche qui se respecte. Sauf, que là, elle venait de capter que le sac était justement sur le banc. Tirant dessus, il était assez facile de voir à quel point la rebelle paraissait faible.

Relâchant son poing à cause de son manque de force, Blanche Neige glissa par terre. Le reprenant rapidement, ça ne faisait aucun doute que la personne à côté d’elle l’avait vu. Et ses prunelles changèrent de tout au tout. Une mine refrognée, ses yeux lançaient un regard noir, la rebelle semblait bien plus menaçante que quelques secondes plus tôt. Mais peut être pas à dire effrayante. Son visage angélique et doux, et sans oublier sa carrure menue lui donnait toujours une certaine douceur, qu’il n’y avait pas forcément.

-Un mot à quelqu’un et tu peux dire adieu à ton joli minois.

Quelle est mignonne cette petite… En fait, elle n’avait rien contre l’individu. C’était surtout la peur que ça se sache. Et quand Yume avait peur, elle devenait forcément agressive. Attaquer pour mieux se défendre. Mais, le plus étrange c’est qu’elle changea complètement de comportement lorsqu’elle ouvrit son paquet de chips. Déjà, elle galéra à cause de ses tremblements et la force surhumaine que la nipponne possédait en cet instant. Donc il lui fallut bien cinq minutes avant de pouvoir mettre la main sur une patate. Tendant le paquet vers son sauveur, qu’elle considérait plus comme un emmerdeur, Yume voulait lui montrer qu’elle le remerciait de l’avoir rattraper avant qu’elle ne tombe un peu plus tôt. Parce que sa chute lui était revenu en mémoire. Pourquoi ne pas tout simplement le remercier ? Trop simple. Et la rebelle le considérait plus comme un chieur. Il l’avait aidé, alors sa fierté en avait prit un coup. Logiquement, un simple « merci » lui arracherait la gueule. Donc pas de gratitude. Pourtant, en temps normal, la japonaise était gentille.

Se goinfrant malgré sa nausée, Yume avait hâte que son état apathique la quitte pour de bon, histoire de bouger un peu dans tous les sens comme à son habitude. Et aussitôt son paquet fini, elle sauta sur ses pieds. Mauvaise idée au final, puisqu’elle faillit tomber de nouveau, sur la personne qui venait de la rattraper lors de sa première chute. Maintenant, pour quiconque regardait la scène, la rebelle s’était réfugiée dans ses bras. Chouette. Elle crut même discerner une personne partir en courant. Mais, elle n’était vraiment pas sûre. En tout cas, elle chassa rapidement cette idée de la tête. Au final, elle s’en foutait royalement que quelqu’un croyait qu’elle draguait. Ca changerait pas de d’habitude.

-Désolée

Un regard amusé cette fois, et la demoiselle se redressa rapidement. Plus dans son état normal, cette dernière affichait un sourire candide. Observant une nouvelle fois le visage de l’inconnu, Yume lui fit un sourire radieux.

-Tu sais que t’es mignon ?

Bon… La rebelle réfléchissait rarement. En temps normal, personne ne le dirait. Sauf qu’elle ne connaissait pas la honte, et elle était franche. Évidement, souvent ça faisait lieu de quiproquo, voire, elle mettait mal à l‘aise certaines personnes timides. Mais cette dernière catégorie, arrivait parfois à être plus à leur aise lorsqu’elle commençait à la connaître. Son naturel, ses moues d’enfants, et son enthousiasme créait souvent la sympathie.
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MessageSujet: Re: Blanche Neige | PV |   Blanche Neige | PV | EmptyMer 28 Juil 2010 - 14:36

Le manque de réaction de l'inconnue à ses paroles commençait à l'inquiéter. Il n'avait pas pris soin de vérifier son pouls et se rendait à présent compte de son erreur. Après tout, on ne s'évanouissait pas sans raisons, et celle ci pouvaient être plus ou moins sérieuses... C'était tout à fait Edwin ! Une impulsion le faisait intervenir mais ensuite, il se fichait pas mal de ce qu'adviendrait de la personne. Là pourtant, il sentait son cœur battre un peu plus fort. Ce n'était en rien dû à la lycéenne - même si ça aurait pu - mais plutôt aux conséquences que cela aurait. Les images défilaient devant ses yeux à une vitesse affolante, le tribunal, la cellule, les barreaux... Oui, c'était sans doute exagéré, mais l'angoisse l'emportait sur la raison à cet instant. Ce cauchemar éveillé dura pas plus de quelques minutes, le temps qu'il fallut à sa "protégée" pour tenter de quitter le banc. Une belle boulette puisque cette fois, le garçon ne fut pas assez rapide pour éviter le contact brutal avec le sol. Au moins, une chose était sure à présent : elle était toujours vivante, peut être pas en super forme mais vivante, et c'était tout ce qui comptait pour lui. D'ailleurs, il n'avait plus vraiment de raison de rester ici maintenant, autant aller chercher quelqu'un d'autre. Une résolution sur le point d'être écoutée lorsque les sens du creepy se firent alerter. Un contact au niveau de sa jambe. Son regard descendit pour rencontrer ce visage angélique apparemment fatiguée. Aussitôt sa voix s'éleva dans un murmure pour l'atteindre, donnant la chaire de poule à ses avant-bras. Une sensation passagère qui s'évapora aussi vite qu'elle était apparue. * Calme toi un peu mon vieux ! * tenta-t'il pour se rassurer. Il n'avait rien de mieux en tête de toute façon.

Cette brève hésitation permit à son interlocutrice de trouver par elle-même son sac, posé juste à ses côtés. Il haussa les épaules dans un signe d'impuissance au moment où à nouveau son regard accrocha le petit paquet de poudre. Cette fois, les espérances qu'il avait eu s'étaient muées en certitude. Surtout lorsque la voix, au premier abord calme et douce, de cette fille se métamorphosa pour obtenir un ton plus menaçant. C'était le seul indice de son agressivité avec ce regard qui semblait vouloir le foudroyer avec puissance pour ne laisser de lui qu'un tas de cendres bien vite oublié. D'abord surpris par ce virement de personnalité, Edwin se ressaisit dans un geste d'indifférence. Il aurait pu en rester là, mais ne sachant si elle le comprendrait dans l'état de faiblesse dans lequel elle se trouvait, il préféra préciser le fond de sa pensée.

« Comme si je n'avais que ça à faire. »

Lui aussi avait modifié l'intonation de sa voix. Plus froide, plus distante, il détestait se trouver dans la position de l'agressé, surtout après avoir offert son aide. Certes, le lycéen se rendait bien compte à présent qu'elle n'en avait que faire. D'ailleurs, si elle avait été consciente au moment de sa chute, il était persuadé qu'il se serait fait repousser. * Alors pourquoi tu restes planté là ? * Question désagréable qui résonna plusieurs secondes dans son esprit, pensée perturbée simplement par le bruit des chips disparaissant du paquet pour se faire briser par les mâchoires de celle qui, juste avant, le menaçait. Il ne put alors s'empêcher de sourire, un léger rictus devant la scène qu'il avait devant les yeux. On aurait plutôt dit une gamine qui s'empiffrait en vitesse de peur de se faire surprendre. Mais cela n'avait plus aucune importance, elle semblait désormais en meilleur état alors autant la laisser tranquille sans poser plus de questions. Au bout du chemin qu'il avait emprunté, Edwin distingua une silhouette et se sentit soulagé de partir à cet instant. Au moins, personne ne se ferait des idées ! Un peu parfait comme situation, trop même... * Ça va bien foirer à un moment, ce serait trop beau ! * Comme entendu par une force supérieur, le garçon sentit quelque chose se frayer un chemin contre lui et dans le même temps, l'ombre qu'il avait aperçu s'arrêta net avant de se mettre à courir. C'était fait, son pessimisme venait de le renvoyer dans une position inconfortable. Plus par la suite que sur le moment même, bien qu'il ne l'aurait jamais admis à quiconque. Heureusement, elle se détacha rapidement après un simple désolée qu'il se permit d'ignorer. Peut être que maintenant, il pourrait partir. Ce n'était pas que l'envie de rester là lui déplaisait, mais il était sûr que ce serait mieux pour lui. Une sorte d'intuition qu'il fondait sur le degré des ennuis qu'il se trouvait susceptible d'avoir... Cacher la présence de drogue dans l'établissement, se faire surprendre avec une fille contre soi qui pouvait très bien être prise... En y réfléchissant bien, Edwin se dit que c'était même certainement le cas. Non pas qu'elle en portait une trace hormis un physique agréable, mais que vu sa chance, il avait sans doute réussi à se mettre encore plus dans le pétrin. La vie avait tendance à s'acharner durant ces jours qui commençaient mal, alors pourquoi aujourd'hui serait une exception ?

-Tu sais que t’es mignon ?

Ces quelques mots sortirent le garçon de ses pensées. Ce fut à ce moment qu'il remarqua comment le visage de la lycéenne qui lui faisait face venait de s'éclairer d'un sourire. Il ne douta plus de son non célibat, certain que si la silhouette la connaissait, il aurait de légers problèmes... Manquerait plus que son petit ami soit violent et il aurait sans doute gagner sa journée. À cette idée, il aurait dû s'enfuir à toutes jambes, rester comme le héros d'une minute qui disparaît ensuite pour ne rester qu'un souvenir. Mais muscles ne semblaient pas d'accord et il demeura là, immobile, et surtout surpris par le contenu. Qui lui avait déjà envoyer une remarque de cette sorte auparavant ? Bien sûr, sa mère l'avait déjà dit, peut être pas de la même façon, mais ce n'était pas pareil. Aucune mère ne dit à son enfant qu'il est laid, pour elle, il était toujours merveilleux... Enfin pour le coup, non il n'en savait rien du tout. Mais comment le dire sans que passer pour un faux modeste totalement conscient de ce qu'on lui disait ? D'ailleurs si c'était le cas, il aurait l'air malin... Passer pour un orgueilleux sûr de son physique alors qu'en réalité, il n'imaginait même pas pouvoir recevoir un tel compliment.

« Pas vraiment. »

Toujours passer par le plus simple. Ajouter à cela un regard inexpressif et ce serait sans doute vu comme de la sincérité. En tout cas, il l'espérait parce que dans le cas contraire, ça ne serait plus lui qu'elle aurait en face, mais une image qu'elle se faisait. Mais après tout, pourquoi s'en souciait il ? Ne la connaissant pas avant aujourd'hui, la voyant comme une droguée lui attirant des ennuis, pourquoi était il soucieux de l'image qu'il lui donnerait ? Certes, d'un point de vue physique, il pouvait être rassurée, et encore, peut être jouait elle simplement avec lui. Une sorte de caméra cachée pour piéger l'asocial qui serait trop content de trouver la compagnie d'une personne du sexe opposé. Comme si cette hypothèse pouvait être fondée, il se mit à jeter des coups d'œil furtifs autour d'eux. Rien n'accrocha son regard et il se sentit rassuré pendant un instant, avant de se souvenir de sa position... Que devait il faire à présent ? Lui ne se sentait pas comme le héros d'une série qui aurait improviser un baratin des plus flatteurs relatant de la parfaite harmonie entre la couleur de ses yeux et il ne savait quelle merveille que contenait ce monde. Des mots et rien d'autres, juste une façon d'attirer une personne à lui. D'ailleurs, combien de fois Edwin s'était demandé comment elles faisaient pour toujours céder à ces beaux parleurs... Ce n'était pas vraiment de la jalousie, simplement une réelle incompréhension. Mais il sentait comme une tension s'installer à présent, et ce n'était pas pour lui plaire. D'ordinaire, une personne serait plutôt heureuse d'entendre de telles paroles, mais ce n'était pas son cas et cela le rendait nerveux. Encore la même interrogation. Que dire et que faire à présent ?

« Disons que ce n'est pas un sujet que j'aborde fréquemment. »

Une excuse dissimulée dans un bougonnement. C'était mieux que rien pour la suite des évènements, même s'il se demandait encore comment parvenir à s'en sortir... Ce qu'il ne précisa pas cependant, c'était la raison pour laquelle il n'en parlait pas. Pour une première conversation, il pensait préférable de laisser de côté sa face du "en fait j'ai pas le moindre ami, c'est pour ça" en espérant qu'elle ne poserait pas de questions. D'ailleurs, pourquoi voudrait elle en poser ? Dans quelques minutes tout au plus elle aurait récupéré ses esprits et il se retrouverait de nouveau seul sans embarras aucun. Cette pensée pourtant courante pour lui fut comme un électrochoc qui souffla à son esprit de retarder cet instant. Les possibles suites de cette conversations lui revinrent et bizarrement, il se comprit. Ce n'était pas tant la présence féminine à ses côtés qui le dirigeait, mais plutôt le danger qui en résultait. Une poussée d'adrénaline que le garçon ne pensait pas trouver autrement que lors d'un match et qu'il se surprit à l'apprécier plus que tout. Ça ne changerait rien à sa gêne mais d'un côté, que pouvait il y faire ?

« Et puis, venant d'une personne dont je ne connais même pas le nom... C'est plutôt étrange. »

Edwin ne voulait pas critique à ce moment. C'était, pour lui, un moyen détourné de demander un nom. Certes, ça pouvait paraître ridicule, et il en était conscient, mais le coup du "Dis c'est quoi ton petit nom ?" le tout avec un sourire niais et des yeux de merlans frits, ce n'était vraiment pas son truc. Au contraire même, pour illustrer ses paroles, il se contenta simplement de l'observer, sans expression, pour déceler une réaction de sa part. C'était tout bonnement pitoyable ! Un piètre espion cherchant des faiblesses chez une femme... L'idée était mal appropriée, mais originale, et elle lui arracha sans doute son premier véritable sourire. Plein de franchise, c'était comme un léger rayon de soleil sur son regard sombre.
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MessageSujet: Re: Blanche Neige | PV |   Blanche Neige | PV | EmptyDim 1 Aoû 2010 - 19:11

| Je relirai, corrigerai plus tard |

Elle ignora sa remarque lorsque la petite poudre blanche tomba au sol. Au pire, si elle découvrait qu’il avait parlé, Yume avait bien l’intention de lui faire vivre un enfer. Virée ou pas. Et lorsque la rebelle s’y mettait, ce n’était pas forcément joli. Avec ses coups bas, comme ses coups francs, il valait mieux éviter ce genre de situation, pour en avoir fait vivre, à certaines filles lorsqu’elle était en Angleterre. C’était seulement pour cette unique raison que Yume fit, comme ci elle s’en fichait royalement, en s’attaquant directement à son paquet de chips. Merci, chers et tendres Américains pour nous offrir Mcdo et chips. Non seulement ça fait grossir, mais en plus, ça redonne de l’énergie. Mieux que les frosties. Mais peut être pas mieux que le redbull. Mais ça, c’était pour mettre dans la vodka. Donc c’est pas pareil.
En tout cas, Yume n’avait même pas fait attention au ton glacial de son nouvelle ami. Oui parce que, toutes ses rencontres étaient des nouveaux amis. Quant à savoir si elle les considérait réellement comme tels, la réponse était bien évidemment non. La Japonaise n’était pas totalement naïve non plus. Oui, ça étonne tout le monde, même la petite fourmi qui cherche de la nourriture. Mais, c’était vraiment le cas.

Et dans sa quête aux lipides, la rebelle ne vit même pas le petit sourire de Monsieur j’-observe-plus-que-je-ne-parle. Bien dommage pour elle, qui adorait voir les sourires. Pour cette dernière, c’était un cadeau anodin. Et ces marques de bonheur, lui mettait du baume au cœur lorsqu’il s’agissait de ses proches. Mais, on pouvait lui pardonner son manque d’attention, après tout, ce n’est jamais plaisant de souffrir d’hypoglycémie. Et autant dire, que le paquet, mourut rapidement, difficile de résister à la demoiselle. Elle gagnait toujours face à ses ennemis. Enfin, presque. On ne va pas dire que les chips, c’était très résistant. Ils n’ont qu’une ligne de défense et c’était l’emballage.

Se relevant, en oubliant aussitôt cette triste mort, la demoiselle perdit l’équilibre. Ca, c’était embêtant. Très embêtant, même. Ça n’enchantait jamais réellement Yume de jouer les princesses en détresses. C’était d’ailleurs pour cette unique raison qu’elle se dégagea rapidement, ignorant la personne qu’elle avait distingué un peu plus loin. Pourtant, elle crut voir un larbin de Tsumi. Ce genre de personne qui servent littéralement la racaille, parce qu’ils ont trop peur de lui tenir tête. Okay, la nippone pouvait admettre qu’il faisait parfois peur, mais quand même. Si une pauvre greluche sans cervelle, en l’occurrence elle, pouvait lui répondre, y avait pas de raison que les autres ne puissent pas. Même si elle, elle le faisait sans réfléchir.
Et sa faculté à oublier les détails parfois important, était incroyable, puisque Yume enchaîna, en une simple question. Simple, mais déstabilisante. Mais, c’était pas avec un « il fait beau aujourd’hui » qu’elle arriverait à sortir son sauveur de ses songes. Sauf que bon, la rebelle n’eut pas la réaction qu’elle espérait. Il restait réfléchir. Okay, apparemment, ils étaient des opposés. Alors qu’elle était spontanée, monsieur perdait du temps à réfléchir. Elle est belle la jeunesse ! A moins qu’il était muet ? Ah bah non, il venait juste de lui répondre. Et quel réponse mes aïeux ! Une tellement longue qu’on aurait pu décrocher au bout de la cinquième phrase. Ironie quand tu nous tiens.

En tout cas, sa réponse eu le don de faire rire Yume. Un rire discret. Non, pas pour se moquer, mais c’était juste mignon de voir ce genre de personne. On pouvait dire qu’il savait économiser sa salive. Sans doute timide, et mal à l’aise lorsqu’il était avec les gens. La jeune femme en avait rencontré peu depuis son retour ici. Enfin, il faut dire, qu’elle avait vu peu de japonais à Keimoo. Et encore, elle-même était purement nippone. Cependant, vivre la majorité de son adolescence en Angleterre, lui donnait plus une éducation occidental. Donc, les saluts en signe de respect, appeler quelqu’un par son nom de famille au lieu de son prénom, et tout ça… Ben, ça passait à la trappe. Et la demoiselle ne faisait rien pour retrouver cette culture, qu’elle trouvait désormais trop froide.
Les coups d’œil furtif du jeune homme, la fit rire de plus belle. Pour la 4ème année, c’était étrange qu’il fasse ça, puisqu’il n’y avait aucune raison. Il était bizarre. Ou peut être qu’il était mal à l’aise avec les filles. Ou peut être encore, avait il peur de se faire kidnapper par les extra-terrestres, et que la rebelle n’était qu’un appas. Ou peut être qu’il avait entendu le bruit d’un ours dans un buisson. Ou peut être… Ok, on arrête le délire. Toujours est il, qu’il paraissait nerveux dans ses mouvements. Et Yume détestait ça. C’était maladif. Si le creepy était angoissé, la rebelle finirait par l’être.

-Sans blague ?

Peu de monde abordait le sujet. Enfin, du côté de la jeune femme puisqu’elle s’en foutait complètement de ce que les gens pensaient. Ok, pas tout à fait, puisqu’elle savait qu’elle avait du charme. Quant à son physique, c’était autre chose. Certes, la nippone pouvait être qualifiée de mignonne, mais delà à se considérer comme une des plus belles, c’était autre chose. Elle ne devait pas sortir franchement du lot par rapport aux autres.
Ses prunelles étaient malicieuses, et Yume fut obligée de lui adresser un sourire amusé. Les mains derrière le dos, cette dernière ressemblait à moitié à une petite fille bien sage et mignonne. Oui, bon quand on connaît l’engin, on se dit pas ça. Plutôt quelle idée, elle a derrière la tête. C’était sans risque, juste histoire que le creepy lui fasse une crise cardiaque sur place. Quoi, c’est pas bien de jouer avec les gens ? Mais, elle ne jouait pas avec, enfin pas selon elle. Plus du genre à faire toutes les folies qui étaient possibles.
Revenant sur terre, la rebelle fut étonnée, avant d’être amusée de nouveau. Oui, un rien la fait sourire, mais ça, tout le monde savait. Bref, depuis quand fallait il donner un nom lorsqu’on faisait ce genre de compliment ? Et non, ce n’était pas étrange. N’avait il jamais eu ce genre de phrase lorsqu’il était ivre ? Yume en avait eu un nombre incalculable de fois. L’alcool, ça fait dire des choses, qu’on ne pense pas forcément, mais quand même. Et puis, l’idée qu’il n’ait jamais goûté à une goûte d’alcool lui sautait aux yeux. Si c’était le cas, il était vraiment japonais, et n’avait pas bougé du pays. Le pauvre…

-Depuis quand, faut il un nom pour faire un compliment ?

Se rapprochant dangereusement du pauvre jeune homme qui paraissait plus jeune soit dit en passant. La demoiselle lui fit un sourire joueur. Un rictus qui voulait surtout dire qu’elle avait une idée derrière la tête. Penchant la tête sur le côté, Yume se mordit la lèvre inférieure, en voyant le sourire sincère de son jeune ami. Elle ne savait pas à quoi cela était dû, mais quelle importance ?

-Tu es encore plus mignon avec un sourire…

Et sans lui laisser le temps de répondre, la rebelle embrassa le pauvre jeune homme. Plaçant une main sur sa nuque pour l’empêcher de se dégager comme il voulait. De toute façon, le temps qu’il puisse reprendre ses esprits Yume aura déjà fini son affaire. Léchant les lèvres de son sauveur et toujours inconnu, la demoiselle se plaisait dans son rôle de princesse à récompenser le prince. Mordillant la lèvre inférieure de sa victime, elle décida finalement de s‘écarter, avec un sourire malicieux. Quoi, elle avait un petit ami ? Bah, c’était juste un bisou innocent pour elle. Pas de quoi en faire un plat.

-Pour te remercier de m’avoir aidé.


Mais bien sûr. Et la marmotte, elle met le chocolat dans le papier d’alu. C’était surtout pour le faire tourner en bourrique, mais ça, la rebelle ne le dira pas. Top secret. Et puis quiconque la connaissait, savait qu’elle adorait jouer avec le feu. Et ce bel inconnu, allait en faire les frais, c’est tout.
Un sourire innocent, et Yume passait déjà à autre chose. S’asseyant en tailleur sur le banc, elle se mit à attaquer le deuxième paquet du chips comme ci de rien n’était.

-Tu peux t’asseoir, je vais pas te manger.

Mangeant plus calmement que la première fois, la jeune femme n’avait aucune idée de ce que son cadet comptait faire. S’il s’enfuyait, ce n’était pas grave. Il n’aurait juste pas le mérite d’être connu par la nipponne. S’il restait, elle lui dirait sans doute son nom. Enfin, si c’était toujours ce qu’il voulait.
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MessageSujet: Re: Blanche Neige | PV |   Blanche Neige | PV | EmptyMer 4 Aoû 2010 - 16:20

Plus la conversation avançait, et plus Edwin se demandait dans quoi il s'était fourré. Très vite il avait compris une chose : cette fille n'était pas franchement une sainte. Mais fidèle à son idée qu'il y avait des moments où le silence avait une vertu protectrice, le creepy ne fit aucune remarque. D'ailleurs il ne releva pas non plus sa réplique. Déjà qu'il devait passer pour une sorte de coincé, il ne voulait certainement pas lui donner la satisfaction de l'avoir agacé en prime. Si telle était bien le désir de la rebelle... Un doute s'immisça dans son esprit avec cette attitude de petite fille qu'elle venait d'adopter. Un piège ? C'était ce qui semblait être le plus plausible en repensant à la poudre blanche qu'elle protégeait. Le lycéen hésita un moment à faire un pas en arrière. Prendre un eu de recul comme s'il était effrayé par cette personne qui ne réagissait comme aucune autre. Ou peut être aucune de ses connaissances pour être plus précis. En y réfléchissant, il dût pourtant modérer ses propos. Après tout, à quoi se réduisaient ses connaissances ? Une demi douzaine ? Peut être un peu plus en comptant sa famille... Pas vraiment de quoi obtenir une généralité, bien au contraire. Et apparemment, il avait dû éviter tous les gens plus ou moins extravagants. Avant aujourd'hui en tout cas, et ce qui lui semblait être une grosse erreur.

Muet, ce fut à nouveau la rebelle qui rompit le silence. Déroutant encore plus le pauvre garçon qui sentit ses forces l'abandonner. Son cerveau lui hurla pourtant de reculer, d'éviter qu'elle continue se rapprochement qui ne lui disait rien de bon. Il déglutit avec difficulté, il sentait monter la tension de la scène. Il ne pensait pas qu'elle serait violente, malgré l'image de ses poings déchirés mais il aimait la distance. Paralysé, Edwin ressemblait à une poupée avec laquelle on pourrait jouer. Une dernière parole et il comprit, trop tard ce qui se passait. Le contact arriva trop vite et impossible de s'en dégager. Elle semblait s'y connaître, son opposée en quelque sorte. Ses mains se posèrent sur ses hanches pour tenter de la repousser. Une réaction qui devait donner une toute autre impression avec la distance. Ses lèvres serrées sentirent simplement une caresse qui finit de le désarçonner. Une chose comptait à présent, retrouver sa liberté, quitter cette étreinte qu'il ne désirait pas. Quand elle s'écarta, ses bras retombèrent le long de ses hanches, comme vidés de toute énergie. Inspirant une grande bouffée d'air, le garçon ferma les yeux espérant qu'en les rouvrant, tout cela ne serait en fait qu'une illusion de son esprit. * Plus que jamais tordu... * Mais lorsque ses yeux se posèrent à nouveau devant lui, ils eurent simplement la vision d'un sourire espiègle. A cet instant seulement le creepy put reprendre le contrôle totale de ses membres. Aussitôt, sa main se porta au niveau de sa bouche, comme une vérification plus qu'un signe d'outrage. Son regard retomba sur elle alors, hagard. D'où sortait elle cette fille ? Que lui prenait il de l'embrasser pour rien ? Il l'avait empêcher de tomber, mais ça n'était rien, un merci aurait suffi. Plus neutre, moins proche, plus froid... * Moins agréable ? * Son esprit venait de passer au delà du fait du "non voulu" pour trouver une certaine sensation de plaisir lui étant inconnue. Déstabilisant, mais il ne l'admettrait pas, trop fier pour oser le dire, quoi que son silence parlait peut être à sa place...

« C'était pas la peine. »

En grand bavard, le torturé exprima tout ce qui lui passait par la tête en quelques mots à peine. Une seule chose le surprenait désormais, pourquoi restait il là, immobile, à l'observer... Il aurait normalement dû prendre ses jambes à son cou, fuir cette folie pouvant peut être l'atteindre, fuir loin d'elle et de ses drôles d'agissements, fuir ! Mais non ! Telle une stupide statue, il était planté en face d'elle, ses yeux rivés sur ces visages angélique. Une couverture idéale pour abriter un démon. Pourtant, lorsqu'elle lui proposa de s'asseoir il ne put s'y résoudre. Debout, il se sentait plus en sécurité, bien que cela ne l'ait pas sauvé. Mais peut être qu'il pourrait la comprendre ? En s'asseyant, il gagnerait peut être autre chose. En espérant cette fois ne pas avoir à supporter une embrassade, il finit par se poser à l'extrémité, laissant entre eux une distance qu'il trouva raisonnable.

« Encore heureux... »

En relevant la tête, il aperçut de nouveau une silhouette qui s'avançait vers eux. Ce devait être une connaissance de cette fille aux mœurs étranges puisqu'il n'appartenait à aucun de ses contacts à lui. Un danger ? Cette ombre vue plus tôt avait elle tout vu pour l'avertir ? Pire il pouvait être plus qu'une relation... Le garçon déglutit et pour se raccrocher, se retourna mal à l'aise vers la droguée, ce qui donnait une bonne représentation de son désespoir actuel.

« Dis, tu le connais ce gars ? »

Mais il n'attendit pas de réponse finalement... Quelque chose dans l'air le faisait à sa place, une tension nouvelle qui s'installait. Cette fois c'était certain, il s'était fourré dans le pétrin.
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MessageSujet: Re: Blanche Neige | PV |   Blanche Neige | PV | EmptyVen 10 Sep 2010 - 1:58

« There's a look on your face I would like to knock out
See the sin in your grin and the shape of your mouth
All I want is to see you in terrible pain
Though we won't ever meet I remember your name
»








C'était une mauvaise idée pour Sakuya de passer par les jardins keimoosiens. Oui, mais c'était encore une plus mauvaise idée de "se cacher" ici pour tromper celui qui était son petit ami. En somme, c'était une fausse mauvaise idée de les croiser ici et maintenant. Le calme avant la tempête tsumienne...




    « Hey, Senpai ! Attends ! Hey, Tadashii Senpai ! »

Le sourcil froncé, Tsumi se retourna pour voir débouler en courant ce brave toutou de service, Sakuya. Il semblait presque épuisé, le visage quelque peu perlé de sueur. De toute évidence, il avait couru pour retrouver le jeune brun. Il s'arrêta à ses côtés, plié en deux pour mieux reprendre son souffle. Croisant les bras, Tsumi se convainquit de faire preuve d'un semblant de patience, s'imaginant que ce que son kouhai avait à dire devait être relativement important. Enfin, très relativement, Sakuya étant du même genre que ces petits faillots près à tout pour se faire remarquer et entrer dans les faveurs de ses supérieurs. Supérieur scolairement parlant dans notre cas. Bref, après une longue minute d'infinie patience, le délinquant à la joue tatouée finit par taper du pied. Allez Sakuya, dépêche.


    « Oui, alors... Haa... J'étais dans le... au lycée tout à l'heure. Et Kuniyoku avait un problème en Maths, enfin... disons qu'en fait il a été collé par ce connard de prof'... Et, euuuh... Ben on a voulu lui donner une bonne leçon quoi, tu te souviens le coup des pétards ? Ben je suis parti en chercher en ville pendant que... pendant que Kuniyoku récupérait des trucs dégueu qui pourraient lui sauter au visage. Donc je vais dans le magasin de farce et machins, et trucmuche m'appelle à ce moment-là pour... Aïe ! »
    « Abrège, tu m'soûles ! C'pour me dire que t'as acheté des pétards que t'as couru comme un dératé ? »

Un bon coup dans la nuque, il n'y a rien de tel pour faire taire les langues les plus pendues. Notamment quand la langue ne se délie que pour laisser s'échapper un flot de bêtises aussi concentré qu'inutile. C'était bien joli cette affaire de vengeance, mais non seulement Tsumi s'en moquait éperdumment, mais aussi il était en train de gâcher sa bonne humeur fraîchement acquise grâce à la vendeuse de l'animalerie. Qu'il essaie donc de la faire voler en éclats, le p'tit Sakuya ; il sait que Tsumi ne fait pas preuve de pitié une fois énervé.

Oh, si tu savais ~
Le cadet de la racaille finit par se frotter l'arrière du crâne, tout en prenant un air embarrassé qui ne fit qu'accroître l'impatience dont faisait déjà preuve le grand brun. Grimaçant, il s'apprêtait à lui asséner un second coup sur la nuque quand Sakuya fit un bond de côté, se heurtant par la même occasion à un passant, lequel fut copieusement insulté. Ça aurait pu être marrant, vu la tête hagard du pauvre homme, mais là, rien n'était drôle. La moutarde lui montant sérieusement au nez, Tsumi s'approcha en deux grands pas de son camarade avant de se saisir violemment de son col, le regard haineux.


    « Bordel, tu vas accoucher, oui ?! Et si ça n'a aucun intérêt, je te jure que jusqu'à la semaine prochaine, tu ne pourras plus poser ton cul sur une chaise tellement je te l'aurai botté ! »

Bon okay, c'est moche la phrase. Mais bon, énervé, même Bashô et Verlaine auraient fait des perles mémorables. On pardonnera donc à notre non-poète ci-présent.


    « Du calme, du calme, du caalme ! Zeeeeen... Ahem, tu sais que c'était au tour de Kiyokuni de jeter un œil sur la poul... ta meuf quoi ! Ben avec ses affaires, il a pas pu et en revenant de chez le magasins de farces et attrapes je suis passé par la cour du lycée pour contourner la salles de Maths et j'ai vu Namida à côté d'un banc qui m'a vu et elle était pas seule et ils avaient l'air proches ! »
    « Eh, arrête ton bazar ! Qu'est-ce que t'as vu ? »
    « Namida et un mec ensemble. Crois-moi, ils avaient l'air de se connaître depuis très longtemps. Surtout quand elle lui a roulé un patin et qu'il la serrait dans ses bras. A ta place, je l'enverrai au Diable. »
    « Sakuya... D'une part, tu n'es pas à ma place... D'autre part, ils étaient où ? Quand ? »
    « Ben le temps que j'arrive ici, et ils étaient dans les jardins. »
    « Nan mais bordel, tu te rends pas compte qu'à cause de toi j'vais les louper ! T'aurais pu me le dire plus tôt, connard ! »

Et dans un calme digne des colères de Hadès dans le film Disney, Tsumi envoya son kouhai valser quelques mètres plus loin avant de réfléchir à toute allure. Voyons, en quelques minutes, il pourrait y être... ou pas. Mais il devait courir. Pas de temps à perdre. Pas question de les savoir filer en amoureux dans un Love Hotel du coin. D'ailleurs, si c'était le cas, il les croiserait à coup sûr. Bref : en-rou-te. Vite. Le sang de Tsumi n'avait fait qu'un tour. Et alors qu'il commençait à courir, il s'arrêta net. Mince, le paquet qu'il venait d'acheter...

Le cadeau pour Yume, plus exactement.


Mais c'est qu'elle ficherait le bazar où elle pourrait celle-là ! En même temps, elle n'avait pas grand-chose à faire, c'était déjà le capharnaüm chez sa racaille de petit ami. Mais bon. Certes, il ne l'aimait pas - savait également que jamais il ne l'aimerait - mais il avait besoin d'elle. Mais Tsumi n'avait pas choisi la plus docile des filles pour jouer le rôle de sa copine. Il le savait, ne s'inquiétait pas vraiment. Comme il avait tort, la preuve en écrits !

    « Sakuya, attrape ! Rends-toi utile et fiche ça sur mon lit, chambre 210. Sans l'ouvrir. Bye ! »

Aussitôt dit, aussitôt enfui.



Il court il court, le furet,
le furet du bois joli ♪




Sa chance ? Il était plutôt bon sportif. Donc, même s'il arrivait dans les fameux jardins d'Eden essouflé, il y arrivait entier et rapidement. Ce qui fut le cas. En apercevant Yume tout sourire avec l'autre, l'espèce de machin chose voleur de copine, son cœur fit un bon de fureur au fond de sa poitrine. Jalousie. Possessivité.

Vengeance...
Brusquement fou de colère, Tsumi se dirigea d'un pas mesuré, espérant garder son allure assez lente, histoire de ne pas faire effet boule de bowling dans les deux quilles devant lui. Mais même d'un pas accéléré, il avait l'impression de faire du 2km/h. Patience. Patience. Et puis implosion d'impatience. Le jeune blond s'était retourné, et n'avait pas l'air rassuré. Comme ça le rassurait, lui. Il adressa la parole à Yume. Plus pour longtemps mon petit mignon. ♠


Et ce qui devait arriver arriva, le poing de Tsumi fendit l'air pour s'abattre sur la tempe de l'inconnu. Sa tête eut un certain mouvement vers l'avant, mouvement dont il profita pour asséner un bon coup de pied dans les omoplates du rival, qui en tomba à terre. Parfait. C'était parfait. Satisfait, le regard ivre de rage et un sourire tordu, carnassier dessiné sur le visage, il attrapa sa victime pour la retourner sur le dos, à terre. Comme il était bon de faire mal. Crochet du droit, upercut, direct du gauche. Les cours de boxe servent toujours, même s'il n'est pas utile de préciser que respecter ses règles n'est qu'un détail pour la racaille. Un backfist dans la mâchoire. Et un coup de coude remontant dans les clavicules. Quelques perles de sang, et un cri. Mais... Yume ?

Elle était derrière lui. Elle aussi était responsable, elle avait sa punition à prendre. Tout sourire, Tsumi la regarda et se releva, riant faiblement. Les nerfs lâchaient, c'était normal, malheureusement. Il ouvrit en grand les bras avant de bondir sur elle, l'applatissant brutalement à terre. Comme un crêpe retombe dans la poêle après s'être amoureusement collée au plafond, et emportant sur le feu une belle araignée. Comme un bad trip. Oui, un bad trip. C'était cool de tromper son mec, mais maintenant, fallait en payer les conséquences.


N o r m a l .




    « Sale garce, tu croyais m'avoir, n'est-ce pas... ? »

Un murmure, à l'oreille. Puis il se redressa, regardant à droite, à gauche, satisfait de ne voir personne pour le moment. Il ne frappait que rarement les filles, et l'idée de donner un œil au beurre noir à sa propre petite amie ne lui disait rien de bon. Elle serait épargnée - par les coups du moins. La vengeance est un plat qui se mange froid. Sentant remuer le pauvre blondinet, Tsumi changea rapidement de victime. Proche du garçon, il resta debout, lui lançant un regard empli de haine et de mépris. Coup de pied dans l'estomac. Silence. Ses poings le démangeant sérieusement, la racaille s'empara de son col, et « l'aida » à tenir sur ses jambes. Dommage pour lui, il était mignon.

【Deux RPs postés en moins de trois heures, j'EXIGE - en gras souligné majuscules ! - de ne pas être blâmée en cas de HS... = =' Sur ce, mon lit m'attend. Have a sweet night ~】
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MessageSujet: Re: Blanche Neige | PV |   Blanche Neige | PV | EmptyDim 17 Oct 2010 - 15:54

Cet air pesant qui l'entoura prit soudainement une consistance bien réelle. Tout dans l'attaque le surprit, et il ne chercha même pas à se défendre. Sans comprendre, son corps plongea vers l'avant ne percevant plus aucun repères autour de lui. Sa chute fut accélérée par un deuxième impact qu'il ne parvint à situer qu'une fois écrasé contre le sol. Ses yeux dans le vide firent doucement le point pour retrouver une vision pour le moins normale. Ses poings se serrèrent lentement pour essayer de porter son poids vers une position plus confortable pour esquiver. Du moins, c'était son intention avant de se sentir retourner comme un simple vêtement de coton. Son cerveau pu analyser la source de cette douleur. Grand, plutôt musclé et surtout, agréable à regarder, c'était en gros les traits principaux de son agresseur. Edwin n'eut pas vraiment le temps d'en apprendre d'avantage puisque déjà son menton se soulever sous un poing puissant. Le reste ne fut que confusion, chaque collision apportait son courant de peine, chaque collision relâchait ses gouttes de sang. Le tout offrait une symphonie sanglante que peu de personnes appréciait. En tout cas, pas de ceux qui la subissait. Celle ci se terminait par un coup d'éclat, tranchant, lancinant, transmettant une onde de souffrance intenable lui arrachant un cri avant de s'effondrer. Bien que ce ne fut que de quelques centimètres, cela lui parut être une éternité, comme si cette brutalité lui avait fait perdre toute notion de temps et de distance. Étendu là sans bouger, aucune information ne parvenait réellement à traverser le voile de douleur qui s'était dresser dans son esprit. Les bruits extérieurs ressemblaient à des murmures inaudibles. Isolé, complètement à la merci de ce fou, c'était la seule autre sensation qui parvenait à émerger par intermittence.

Comme lors de sa première rencontre avec une telle brute, le lycéen abandonnait déjà tout espoir, se laissant sombrer dans une lente et humiliante défaite. Il se moquait bien de comprendre la différence de force qui les séparait, ou même l'âge d'ailleurs ! Seule resterait cette amertume devant l'échec. Mais quel était il exactement ? Se battre pour cette espèce de folle qui l'avait embrassé ? Il n'en avait pas vraiment envie vu ce qu'elle représentait pour lui. Certes, elle était attirante, mais tout de même... La présence de celui qui devait être son petit ami n'aidait pas à s'imaginer quelque chose de plus. Et puis quoi d'ailleurs ? Son esprit divaguait complètement ! * Peut être le contre coup de toute cette violence. * Chacun pouvait se réconforter comme il pouvait, et le choix d'Edwin était plutôt médiocre, mais, dans son état, cela paraissait être une véritable prouesse. Celle ci fut pourtant bientôt remise à un plan plus lointain lorsqu'une vibration du sol, un léger tremblement peut être, lui indiqua qu'une autre personne venait de s'écrouler. Ce taré s'en prenait même à sa propre petite amie ? Cela tournait vraiment au grand n'importe quoi ! S'il traitait ainsi une personne qu'il appréciait au moins un minimum, le joueur de tennis se demanda ce qu'il lui réservait encore, à lui, le pauvre garçon qui avait oser poser ses lèvres sur sa copine... Un frisson traversa son corps en même temps que des pas se rapprochaient de sa position. Ce n'était pas bon du tout. Ce fut la dernière pensée lui traversant l'esprit avant de voir ses poumons recracher tout leur air sous le choc du pointu d'un pied. Sans mot dire, le lycéen tenta de jouer les morts un moment mais ce fut peine perdue. Bientôt son esprit embrumé comprit qu'il s'élevait. Mais ce n'était pas pour une destination plus conviviale, au contraire, l'acte numéro deux de sa symphonie allait apparemment devoir commencer. Timidement, il osa ouvrir ses paupières pour apercevoir la haine colérique qui se lisait sur les traits de son vis à vis. Ce n'était pas vraiment un bon signe pour la suite. Baissant lentement les yeux devant ce qui l'attendait, à moitié remis du coup précédent, le garçon tomba sur le corps de celle qui était la source de ses ennuis.

Cette vision, sans qu'il ne sache réellement pourquoi, le révolta. Le frapper lui, il n'y voyait pas d'inconvénient, après tout, il aurait dû la repousser et vider les lieux à la place de rester ainsi figé, mais elle ?! Peut être possédait il des principes d'un autre temps, mais frapper la gent féminine était la dernière chose sensée qu'il imaginait faisable. Fut ce pour cette raison que les mots s'échappèrent de ses lèvres avant qu'il n'ait pu les retenir, probable, mais ça n'empêcherait pas la sanction de s'abattre pour autant.

« Tu sais que t'es pitoyable ? » L'articulation était approximative tant sa mâchoire était douloureuse, mais peu lui importait à présent, de toute façon, il continuerait à se faire battre qu'il se taise ou non. Soupirant comme l'aurait fait un professeur devant un mauvais élève, Edwin aggravait sans doute son cas à chaque nouvelle syllabe prononcée, mais peu importait.

Les souvenirs remontèrent alors de ce passé lointain dans lequel il avait subi la même correction. Bien sûr, cette bagarre n'avait pas les mêmes origines, trois ans auparavant, aucune fille n'aurait eu l'idée de l'embrasser de cette manière sans prévenir, surtout en ayant un petit ami... Pourtant, la sentence avait été identique, les coups avaient plu avec une violence insoupçonné, pire qu'aujourd'hui. Cette fois là, son visage était en sang et son corps couvert d'hématomes au bout de quelques minutes, en comparaison, il était épargné cette fois. Ce fut sans doute pour cette raison que la perspective d'une réplique lui effleurait l'esprit. Mais serait ce efficace ? Cette réplique ne causerait elle pas l'augmentation des souffrances dans les minutes qui suivraient ? En fait, la véritable question devait être : en avait il quelque chose à faire ? Pendant quelques secondes son cerveau fut assailli par les avantages et inconvénients à une réplique. Puis la raison recula pour laisser place à un manque de discernement certain. Ses deux paumes vinrent frapper les tempes du géant jaloux. Retombant alors, le lycéen tituba vers l'arrière en cherchant ses repères. Aucune raison de fuir, il se ferait rattraper. Edwin se stabilisa légèrement en observant celui qui l'avait attaqué sans prévenir. « Juste pour information, que me vaut l'honneur de cet accueil ? » Partir dans cette voie était sans aucun doute signer son arrêt de mort, mais à cet instant, le sens commun avait quitté son esprit. Toute sa retenue volant en éclat exacerbait simplement son ressentiment le renvoyant dans ses plus sombres retranchements, les plus dangereux aussi. Surtout pour lui...
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MessageSujet: Re: Blanche Neige | PV |   Blanche Neige | PV | EmptyDim 31 Oct 2010 - 20:37

|Dsl, c'est du grand n'importe quoi ><|

Quand elle avait embrassé cet inconnu, Yume n'avait aucune idée dans quelle mouise elle s'était fourrée. L'expression se tirer une balle dans le pied, prenait soudainement tout son sens. Malheureusement, oui, elle connaissait la personne qui arrivait vers eux. Malheureusement, il n'avait pas l'air très content. Malheureusement, il semblait en colère. Malheureusement, ça serait sa fête et celle de son sauveur. En gros, là, il était pas vraiment le bienvenue. Même de loin, la rebelle devinait que le « courage, fuyions », ben y avait pas que les lâches qui le penserait. Oui, parce que Yume était de ces personnes inconscientes qui n'avaient peur de pratiquement rien. Là, elle s'était raidie, attendant patiemment que sa boule au ventre parte bientôt.

Etait il au courant qu'elle avait osé lécher les lèvres du creepy ? C'était impossible... Il n'y avait eu personne dans le jardin... Quoique... Yume avait cru distingué une tête rapidement. Une mine coupable s'afficha sur son visage. Si elle avait été seule, elle n'aurait pas vraiment eu peur des pas menaçant de la racaille. Sauf qu'il y avait son vis à vis, et ça changeait tout. Qu'elle se foute dans la merde, il n'y avait pas de problème, entraîner les autres dans sa chute, c'était une autre histoire. Surtout qu'elle devinait sans peine qu'elle était plus douée pour se battre que son cadet. Et quelque chose lui disait que Tsumi s'en prendrait d'abord au jeune blond, histoire de réserver le meilleur pour la fin. Et là, elle paniquait légèrement. Et une Yume qui panique, c'est pratiquement aussi rare que la neige en plein été. Alors, forcément, elle sait pas vraiment gérer sa peur, c'était d'ailleurs pour ça qu'elle ne disait rien et qu'elle restait clouée sans bouger (comme une conne) en train de réfléchir à quelque chose qui pourrait la dépatouiller de cette histoire en emportant avec elle, son cadet. La japonaise aurait pu lui dire de fuir, avec un peu de chance, Tsumi n'aurait pas vu en détails le visage du creepie. Sauf, qu'elle n'eut évidemment pas idée. En même temps, une personne qui n'avait jamais eu besoin de sang froid, à cause du caractère je m'en foutiste, c'était parfaitement logique qu'elle reste tétanisée sur le banc attendant patiemment la mélopée des coups.

Alors elle resta fixer ce corps d'Anodis, se disant pendant une seconde qu'elle sortait avec ça, même si elle n'y avait pas encore touché et goûté. Une once de fierté qui dura pendant... une seconde. C'était pas vraiment le moment de penser à ce genre de choses. Non, en cet instant, c'était plutôt... Ce côté panthère noire qui se jette sur une proie. C'est beau, c'est gracieux... Mais seulement à regarder, pas pour la proie en question. Ca puait surtout le danger par ici. Sauf que la rebelle n'était pas vraiment connu pour fuir les nombreux périls que lui traçait la vie. Enfin, c'était surtout Tsumi qui les traçait... Il était peut être canon, mais valait mieux avoir un solide moral pour l'approcher, surtout quand on se faisait frapper. En bref, Yume faisait une piètre proie, il fallait l'avouer. Non seulement, elle était pas foutue de rester loin des ennuis, mais en plus, elle ne prenait jamais ses jambes à son cou. Elle aurait pu faire un effort pour son petit ami, vu qu'elle était follement amoureuse de lui, malgré les apparences. Mais non, son cerveau restait bloqué sur off, à ce niveau là.

Et, elle ne put penser d'avantage à ses profondes réflexions que la racaille était déjà sur eux. Elle avait mal pour le pauvre creepie. Mais la peur avait surtout emporté, alors elle s'écarta en se faisant pour une de ces rares fois... discrète. Non, elle n'avait pas l'intention de fuir. Elle cherchait toujours une solution pour essayer de calmer son petit ami un tant soit peu. Ce qui n'était pas gagné, il fallait l'avouer. En tout cas, elle restait derrière, hors de son champ de vision, et se sentir à peu près en sécurité. Sauf que c'était une mauvaise idée, ou alors elle ne servit à rien, puisque Tsumi se retourna vers elle. Un sourire, et puis un rire, qui n'avait rien de joyeux... Inconsciemment, Yume avait reculé par la peur qui l'habitait. Tsumi n'était pas un démon, mais dans l'esprit de la lycéenne en cet instant, il était plus proche des enfers que des êtres humains normaux. En même temps, elle n'avait jamais vu ce bougre dans un état pareil. A ce stade, ce n'était plus la panthère a la chasse, mais la panthère a la rage, et c'était franchement flippant. Limite, elle l'aurait vu avec de la bave sur le museau, et Yume n'aurait pas été étonné. Mais bon, c'est tout de suite moins classe.

Et paf, la sourie à terre. La rebelle avait poussé un crie étrangement rauque à la fois de surprise, de peur et de douleur. Et la voilà qu'elle ferme les yeux, et montre sa joue comme pour mieux se faire battre. Mais c'était un simple réflexe, mieux valait avoir un bleu au dessous de l'oeil, que le nez cassé. Déjà, ça fait moins mal, mais en plus c'est plus esthétique. Et elle s'était vraiment attendue à sentir la main de Tsumi sur son visage, mais non, ce fut simplement son souffle. Et pour Yume c'était bien plus dévastateur. Elle voulait se recroqueviller et attendre que la tempête passe. Oui, c'était seulement ça, limite perdre conscience l'aurait bien arrangé. Mais on a pas toujours ce qu'on veut dans la vie. Parfois, il valait mieux subir une tempête dévastatrice, plutôt qu'une colère froide, où l'ont ne sait pas à quoi s'attendre. Et la rebelle savait que dans cette situation, il valait mieux qu'elle reste tranquille sans faire le moindre mouvement. Il lui semblait que ne serait ce bouger le petit doigt lui serait fatal.

Bien heureusement pour ses nerfs, Tsumi ne resta pas bien longtemps sur elle. Non, apparemment il préférait s'attaquer au creepy. Yume ne savait pas vraiment si elle devait se sentir soulagée ou non. Tout courage envolé en une seule seconde. La racaille méritait un trophée pour ça. Sauf que c'était pas vraiment ce qu'elle aurait voulu avec l'étudiant qu'elle venait de rencontrer, et qu'elle avait foutu dans la merde. Certes, d'habitude elle s'en fichait bien, pas du tout du genre à défendre les plus faibles, après tout, c'était leurs problèmes pas les siens. Et puis, ils avait qu'à se rebeller pour s'endurcir, c'est tout. Mais là, il avait strictement rien demander... Au contraire, il était plutôt la victime d'une petite joueuse idiote. Oui, enfin, elle avait fait ça, parce que son petit ami n'était pas foutu de la regarder, sans quand elle fasse ce genre de connerie. Donc, c'est de sa faute à lui. Toujours plus facile de rejeter sa faute sur les autres. Et puis, il fallait voir le bon côté des choses, au moins Tsumi pouvait régulièrement faire du sport, apprendre à gérer sa colère, et sa jalousie. Bref, Yume était le coach parfait pour ça. Quoique là, elle le sur-entraînait. Ça ne serait pas étonnant que le coeur de la racaille lâche... Ou sa raison. C'était plus la deuxième solution pour le moment.

Certes, il avait de quoi... Avec une Yume qui laissait planer le doute sur sa relation avec Lun, et là, elle avait été carrément dans les bras d'un inconnu... manquerait plus qu'elle couche une fois contre de l'argent et qu'elle se retrouve enceinte, et le tour était joué. Et l'auteur de Yume prend à malin plaisir à tourmenter Tsumi, donc cette idée n'était pas à exclure.

Donc Tsumi n'était pas pitoyable, il avait juste pas de bol. Enfin, elle non plus, parce que pour supporter un mec pareil, fallait vraiment être amoureuse. Bien heureusement (ou malheureusement, ça dépend du point de vue) elle l'était, alors forcément, lorsque son cadet avait dit ça, elle avait légèrement vu rouge. Pas au point de vouloir l'insulter ni le frapper, mais plutôt lui dire qu'on insulte pas quelqu'un qu'on connaît pas. C'était la première à le faire, mais c'est pas grave. Et puis même... Ça lui apportait quoi de le dire ? A part se faire frapper un peu plus. Et c'était justement ça qu'elle voulait éviter. Cet inconnu, en plus d'être innocent, se permettait de jouer les durs alors qu'il n'en avait même pas les moyens. A ce stade ce n'était plus du courage mais un acte suicidaire. Défendre la princesse en détresse c'est beau, se faire laminer par le grand méchant et être incapable de la protéger par la suite, c'est con. Et dans ce cas là, c'était plutôt la demoiselle qui allait devoir le protéger un minimum.

Alors qu'elle se lève lentement, le creepy lance une dernière pique. Le genre de phrase qui faisait exploser Tsumi. Pas difficile en même temps vous me direz. Sauf que, plus il avait l'intention de provoquer son petit ami, plus elle prendrait chère. Et en plus, Tsumi n'était pas vraiment du genre à écouter la petite rebelle. Alors forcément, elle devait lui faire du rentre dedans physiquement. Non, n'allez pas imaginer n'importe quoi, bande de pervers ! Bref, Yume anticipait légèrement ce qu'elle avait prévu de faire. Bah oui, elle avait peur des répercutions, fallait comprendre. La rebelle avait beau être la petite ami du ténébreux, cela ne la mettait pas à l'abri des colères violentes, c'était même le contraire.

Et c'est sans détermination, et beaucoup de frayeur qu'elle assène un crochet du droit à son propre petit ami, laissant une trace de sang sur la joue de ce dernier. Non, elle n'avait pas taper fort, c'était juste que ses jointures étaient déjà en très mauvaises états, et le coup n'avait fait que rouvrir les plaies. Et dans la foulée, la demoiselle lui avait lancé un regard de défis, celui qui dit « allez, viens te battre HOMOsapiens ! », avant que la situation ne lui revienne en pleine figure. Dur, d'être une rebelle ! Puis, elle se tourna vers le creepy, qui était dans un vilain état.

-Ca t'avance à quoi de le défier ? Tu es incapable de te battre, même moi j'aurais fait mieux. Tu es faible.

Le tout dit sur un ton froid. Bien évidemment, elle ne pensait aucun mot de ce qu'elle avait prononcé. Mais c'était surtout pour qu'il arrête de poser une résistance. A part des ecchymoses partout, il ne gagnerait rien. Le bon sens voudrait qu'il s'enfuit. Sauf que fierté, ça change tout, alors autant le briser moralement avant qu'il aille à l'hosto. De toute façon, Yume avait déjà son petit plan pour se faire pardonner par la suite.
Détournant son attention du blond, la japonaise observa la racaille quelques secondes. Et fait, ô combien rare, elle baissa la tête. Second trophée pour Tsumi, en moins de 10min. Et oui, jamais la rebelle n'avait baissé la tête, sauf peut être pour jouer la comédie. Mais là, elle se sentait mal, incapable de prononcé le moindre mot. Un « désolée » lui donnait l'impression que son cas ne ferait qu'empirer. Serrant son bras avec sa main, la miss n'en menait vraiment pas large, au contraire, elle semblait vouloir se faire toute petite, attendant patiemment le courroux de Tsumi.
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