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 Journée triste, journée de shopping [pv. Elio Carolis]

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MessageSujet: Journée triste, journée de shopping [pv. Elio Carolis]   Journée triste, journée de shopping [pv. Elio Carolis] EmptyDim 18 Oct 2009 - 19:17

    Si Shade n'avait pas été triste, elle ne serait pas venue là. A vrai dire, elle ne faisait du shopping que les jours où elle avait de gros coups de blues. D'accord, cela arrivait très souvent, nous sommes bien d'accord, mais passons.

    Ce matin était un matin détestable, il n'y avait pas d'autre mot. Un matin comme beaucoup d'autres, pas le premier et certainement pas le dernier non plus. Parce qu'elle s'était réveillée, seule, et sa solitude lui avait pesé sur le cœur, à l'inverse des autres jours. Non pas qu'elle aurait aimer trouver un mec dans son lit ce matin-là, pas du tout ! Elle aurait juste voulu avoir quelqu'un à qui parler. A qui parler franchement. Ne serait-ce que pour dire bonjour, avec un petit sourire. Comme elle aurait pu le dire à sa meilleure amie ou à sa sœur, personnes si lointaines maintenant. Elle s'était levée et la première chose qu'elle avait vue, c'était à quel point sa chambre pouvait être sombre. Alors, le regard éteint et la tête vide, elle avait saisit son Ipod et mis Darling, cette chanson d'Eyes set to kill qu'elle écoutait si souvent. Et elle se souvint des remarques de son père, à propos de son style de musique. Non, elle n'écoutait pas du classique, et alors ? Sa famille n'avais pas trop appréçié. Elle n'était pourtant pas la seule à écouter ça. A aimer crier, encore et encore. A avoir les cheveux teints, un perçing à la lèvre, et un regard mélancolie. Il n'y avait rien d'extraordinaire.

    Face à son mal-être, Shade n'avait trouvé que quelques petites choses, quelques petites choses qu'elle appréciait plus que tout au monde.
    La musique qu'elle écoutait.
    Son style, sa manière d'être.
    Son silence, si long, et puis d'un coup ses cris, lorsqu'elle était seule.
    Sa finesse, ou plutôt sa maigreur, son extrême maigreur.
    Et puis ses livres, l'écriture.
    Elle avait voulu s'échapper, encore et encore, trouver un autre monde. Là où personne ne lui demanderais de parler, ou personne ne la forcerait à manger, ou la grande majorité des gens ne la regarderaient pas de travers. Mais il fallait qu'elle s'en tienne à la musique et aux livres. Qu'elle n'aille pas trop loin. Qu'elle n'aille plus jamais si loin.
    Sa tentative de suicide l'avait rendue vide. Ce couteau lui avait laissé des marques. Trop de marques. Pas seulement physiques. C'était comme dans les livres ou des les films : quelque chose en elle s'était brisé ce jour-là. Comme une vitre, juste fissurée, qui, soudain, aurait éclaté en mille morceaux. Un appel au secours que personne n'avait reçu. Et elle continuait à appeler, dans son attitudes, ses fringues, tout.

    Alors, ce matin-là, en repensant à tout ça, elle s'était dit qu'il ne fallait pas qu'elle se laisse abattre, ou ce serait pire. Elle avait essayé de sourire. Doucement, elle avait commencé à chanter. "Dont lie, dont lie to me now. Now im erasing you... Throwing those memories out, out to start something new. I'm throwing those memories. Darling..." Elle avait allumé la lumière et fouillé dans ses placards. Si elle ne sortait pas, elle allait s'ennuyer aujourd'hui. Et l'ennui n'était pas bon pour elle, comme pour personne d'ailleurs, car il apportait toujours la mélancolie. En contemplant ses fringues, elle se demanda si elle n'allait pas faire un peu de shopping. Peut-être son moral remonterait-il ? Ok, avouons-le, elle en doutait sérieusement. Mais c'était toujours bon d'essayer.
    Elle choisit dans son foutu bazar d'adolescente un slim bleu javellisé et un tee-shirt, bleu également, avec écrit dessus ces simples petites phrases : This time the victum is you. Poison lips, the ones you kiss... Elle attrapa au passage des bottines à velours bleu à hauts talons, et son blouson en cuir. Sa croix en cristal autour du cou, ses gants noirs. Ses lèvres rouges et ses yeux cernés d'un lourd trait de crayon, elle s'élança dans le couloir et se servit largement en argent dans le porte-monnaie de son père. Elle savait qu'il ne s'en plaindrait pas. Cela faisait longtemps, de toute façon, que Shade n'avait pas tenu de conversation avec le paternel. Une éternité, même. Mais il avait de l'argent et comme il n'était jamais là, il laissait sa fille se servir, pour se faire "pardonner". Pardonner de quoi ? Il s'était noyé dans son travail. C'était comme ça qu'ils étaient devenus riches, d'accord, mais il avait abandonné ses filles. Il avait perdu l'amour de sa vie, elle ne pouvait pas lui en vouloir.
    Il n'était pas lâche.
    Il était comme bon nombre de gens.
    Triste.

    Après avoir longtemps marché, les écouteurs bien ancrés dans les oreilles, Shade arriva enfin au centre commercial. Et la matinée passa rapidement, tendant vers le déjeuner du midi. Vers onze heures environ, Shade s'enferma pour la énième fois dans une cabine d'essayage, referma le rideau et enleva son haut. Elle accrocha les affaires qu'elle devait essayer sur le petite porte-manteau en face d'elle, et s'appuya sur un coté de la cabine, fermant les yeux un instant. Il n'y avait pas un monde fou, et elle se permit de repenser encore un peu à ces années passées en France. A sa meilleure amie Audrey, plus précisément. A ses paroles. "Tu fumes ? Mais si, je le vois bien ! Regarde-toi Shade, bon Dieu ! Tu es maigre à faire peur, et tu es accro à la cigarette ! Tu crèvera bientôt, comme les autres, comme tout les autres !". Il n'y avait rien de terrible à tout ça. Rien de choquant à ces faits, qui étaient si anodins lorsque l'on contemplait de plus près les jeunes.
    Mais Audrey avait été abattue. Et le plus horrible avait été ses larmes.

    "- Elle s'est noyée dans la musique, murmura Shade."

    Oui, c'était ça. Audrey, peu à peu, s'était éloignée, et noyée dans la musique. Shade avait déménagé. Elle avait laissé son amie là-bas, loin. Shade fit un petit sourire.
    Peut-être que les gens qu'elle aimait étaient loin à présent.
    Mais ils avaient toujours des points communs avec elle.
    Elle s'accrochait à ça.

    Soudainement, le rideau s'ouvrit. Avec un "hé !" de mécontentement, elle referma directement, sans même avoir bien le temps de voir le visage de la personne qui, visiblement, s'était trompée. Ou peut-être pas, tout bien réfléchit... mais bon, passons. Sans demander son reste, elle remit son tee-shirt et rouvrit le rideau, dans le but de gueuler un bon coup.

    "- Mais ça va pas non ?! Qu'est-ce qui vous prend de..."

    Sa voix mourut dans sa gorge lorsqu'elle aperçut la personne devant elle. Elle adorait les fringues que ce garçon portait. Elle adorait son maquillage, la couleur de ses cheveux. Et ses perçings.


Dernière édition par Shade Doux le Ven 27 Nov 2009 - 20:12, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Journée triste, journée de shopping [pv. Elio Carolis]   Journée triste, journée de shopping [pv. Elio Carolis] EmptyLun 19 Oct 2009 - 20:52

    Tic tac tic tac. Ce sont agaçait du plus haut point Elio. Pourtant, il ne fit rien pour l’arrêter. Tic tac. Il referma les yeux. Il n’avait qu’une envie, dormir pour tout oublier. Tic tac. Il y avait de ses jours où il aurait préféré qu’on l’oublie au fond d’une vielle armoire et qu’on l’y laisse pourrir. Tic tic. Tiens… Son réveil avait eu un raté. Cela arrivait donc même aux machines ? Tic tac. Ah non… c’était simplement pour montrer le changement d’heure. Tic tac. Pourquoi le sommeil ne venait-il pas le cueillir ? Il en avait marre. Tic tac. D’accord, il allait se lever…

    Elio se redressa sur son coude pour atteindre de l’autre bras son réveil. 9h38. Quelle belle journée s’affichait devant lui ! Quatre jours que l’insomnie l’avait gagné, trois longs jours. Aujourd’hui, il n’avait pas cours. Heureusement ! Il ne manquerait plus qu’il doive aller écouter ce que dise de vieux grincheux… C’était un de ses jours où le passé vous remontait à la gorge. Il vous créait la une boule si dense et si douloureuse qu’on voudrait le vomir et tout oublier… Elio ne se faisait pas vomir. Il n’était pas un lâche. Même s’il voulait tout oublier… Il ne s’abaisserait pas si bas. Pas pour son foutu passé. Pas pour son père. Pourtant la nausée lui venait.

    Le punk détestait les jours où il était dans cet état. Il détestait se montrer faible aux autres. Il préférait fuir pour revenir quand il se sentirait mieux… Même s’il trouvait ça lâche, c’était la meilleure solution qu’il avait trouvé jusqu’à maintenant.

    Il ébouriffa ses cheveux qui se mirent en pointe d’eux-mêmes. Il se leva d’un pas traînant et une subite envie de chialer le prit. Il la rabroua. Ce n’était pas son genre de pleurer pour rien. Le chemin jusqu’à l’une salle de bain de la maison des Young se fit en silence. Contrairement à d’habitude, il n’avait mit en marche aucune musique… Personne n’était présent dans la baraque. Ce ne fit que le rabaisser plus dans les ténèbres du malaise. Il détestait être seul. Elio était une contradiction à lui seul.

    Une fois devant le miroir, il fit une grimace. D’immenses cernes logeaient sous ses yeux gris. Il ne supportait pas la vision devant lui. Il avait envie de fracasser le miroir de son point. Mais quelque chose lui disait de ne pas le faire. Ce quelque chose lui murmurait la même chose que lui-même se répétait à longueur de temps : ASSUME. Assumer quoi ? Ses erreurs ? Ses conneries ? L’indifférence de son père ? Il ne savait pas. Il ne savait plus… Où allait-il ? Où courait-il ? Droit dans un mur ? Droit en enfer ? Faisait-il le bon chemin ? Il avait juste envie d’abandonner. Pour une fois de baisser les bras et repartir en arrière. Comme il aimerait retomber en enfance ! Mais pas à n’importe quels moments ! Non ! Seulement lorsqu’il était à jouer inconsciemment avec ses amis, lorsqu’il leur montrait ses jouets et que tous étaient en extase devant. Et là, Elio leur servait toujours la même chose : C’est mon père qui me les a offert. Après, tous les amis lui disaient qu’ils voudraient avoir un père comme ça… s’ils savaient… s’ils savaient tous qu’Elio omettait méticuleusement de dire… Tout ce temps à passer seul dans sa chambre avec tous ses jouets sans âme alors qu’il aurait aimé serrer son père dans ses bras…

    Il secoua la tête. Ce n’était pas le jour de penser à cela. Mais alors quand ? Jamais, certainement.

    Il attrapa les vêtements qu’il avait laissé choir la veille au fond de la salle d’eau. Il les porta à son nez. C’était bon. Ils ne sentaient ni la fumée, ni la bière, ni rien de ce genre… Il esquissa un pauvre sourire. Un peu de chance dans son malheur, tout de même ! Il les remit. Un jeans noir et un t-shirt d’un gris improbable où étais inscrit : Peace and Fuck ! Que de doux mots, en bref. Un blaser noir à paillettes rapidement enfilé par-dessus, quelques chaînes par-ci par-là, un collier bruyant et il rajusta ses piercings aux oreilles. Il noircit rapidement ses ongles, la couleur commençait à partir. Puis ses yeux… une bonne couche de maquillage pour camoufler ses cernes et il était prêt à sortir.

    Il ne savait pas où il allait. Juste une chose était certaine pour lui : fuir cet endroit au plus vite. Pas Keimoo, sinon ses proches s’inquièteraient trop et il avait peur de plus jamais pouvoir y revenir. Ses pas le menèrent dans le grand centre commercial de la ville. Ô joie ! Très vite, il arriva dans un des ses magasins préférés. Là, il trouvait sans problème des trucs « trashs » pour s’habiller comme il voulait mais aussi des trucs plus « softs ».

    Dicté par son inconscience, il chopa plusieurs vêtements sur les étalages. N’importe quoi, il ne regardait même pas ce qu’il prenait, même pas la taille… certains trucs étaient même pour les nanas. Il se précipita vers la première cabine qu’il vu et tira le rideau.

    Merde. Il y avait quelqu’un. Il n’eut pas le temps de réagir que déjà une sorte de cri parvint à ses oreilles avant que sa vue soit obstruée par du rouge vermeille. Le rouge du rideau tiré. Figé, il resta là, con. Il ne savait plus quoi faire. Il ne se rappelait même pas ce qu’il était en train de faire. Une nouvelle fois, le rideau bougea et une fille apparut.

    Bordel ! Il avait donc recommencer ?! Ses états de « transes » le rendaient fou ! Un vrai malade mental ! Il était bon pour l’asile ! Il fixa ce qu’il avait dans les mains : un tas de conneries mais une chose lui sauta aux yeux… une robe, une robe orange fluo ! Putain ! Il devait paraître très malin. Pour une des très rares fois, le rouge lui monta aux joues.

    - Je… Je… Excusez-m… moi…

    Et voilà que maintenant il bégayait ! C’était à marquer dans les anales ! Lui, Elio Carolis le Grand, lui qui chantait devant des centaines de personnes bégayait !!! Le pire c’est qu’il n’arrivait même plus à savoir où il était…


[Personnellement, je suis pas convaincu mais j'espère que ça t'ira >.< ! S'il y a le moindre problème, je corrige !]
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MessageSujet: Re: Journée triste, journée de shopping [pv. Elio Carolis]   Journée triste, journée de shopping [pv. Elio Carolis] EmptyMar 20 Oct 2009 - 19:08

    Shade commença à détailler le jeune homme : ses traits, fins, sa carrure, son fringues, un peu tout. Mais aussi et surtout, l'air qu'il avait : l'air de quelqu'un qui serait comme un peu perdu. Il était là, devant la cabine, sans réagir. D'une certaine façon, c'était un peu comme si lui même ne savait pas vraiment ou il était, ni ce qu'il y faisait. Et la jeune fille su qu'elle avait touché dans le mile lorsque ses yeux coulissèrent vers ce qu'il semblait vouloir acheter. Il y avait des trucs normaux. Jusque là, pas de blocage. Mais aussi, une tonne de fringues de filles. Horreur ! Mais qu'est-ce qu'il faisait ? Et parmi tout ça, en plus, comme si ça ne suffisait pas, il y avait une robe, orange fluo de surcroît. Vous imaginez ? Bien entendu, chacun s'habillait comme il le souhaitait. Mais là, à le voir comme ça, on aurait bien pu le prendre pour un travesti. Parce que franchement, la robe orange, c'en était trop.

    Shade haussa un sourcil.
    Et lui, il commençait à rougir. Il devait comprendre qu'un truc clochait sérieusement. Son air perdu s'avança un peu, comme s'il émergeait enfin de ses pensées, tandis qu'il bégayait :

    "- Je… Je… Excusez-m… moi…"

    Alors ça c'était trop fort. Il semblait plus âgé qu'elle et il la vouvoyait. Un air d'incompréhension se plaqua alors sur le visage de Shade. Elle se fichait bien qu'il ai tiré le rideau de la cabine alors qu'elle était à l'intérieur. C'était quelque chose de si peu important, de toute façon, qu'elle n'allait pas s'en offusquer. Non, s'il y avait un truc qu'elle ne comprenait pas, c'était lui. Tout simplement parce qu'il ne semblait vraiment, vraiment pas dans son assiette. Un de ces jours où l'on ferait mieux de rester chez soi, mais où parfois on en est bien incapable tellement l'envie, ou plutôt le besoin de sortir est fort. Car on se sent comme étouffé et si l'on reste là à ne rien faire, ça va dégénérer.
    Mais ça, on l'a déjà dit.

    C'est alors d'une petite voix, douce, que Shade répondit :

    "- C'est pas grave, mais... tu es sur que ça va bien ?"

    Elle hésita un instant, voulant le vouvoyer. Mais comme elle même se rappelait qu'elle n'aimait pas ça, elle ne le fit pas.
    Shade aussi était encore un peu perdue sur les bords. Elle ne savait pas vraiment comment réagir, à vrai dire.
    Elle se demanda alors si elle ne l'avait pas déjà aperçu quelque part. Il avait l'âge d'être étudiant. Peut-être que, rapidement, elle l'avait croisé au détour d'un couloir, au lycée. Elle voyait tellement de gens différents, dans cette académie, que maintenant elle n'était plus étonnée de grand chose.
    Elle passait à côté d'eux, sans savoir ce qu'ils avaient vécut.
    Sans savoir s'ils étaient heureux.
    Et elle marchait tout droit, simplement, se disant qu'elle ferait mieux de se mêler de ses affaires.

    Elle ramassa ses affaires en cinq secondes top chrono, afin de laisser la cabine libre et de ne pas attirer trop les regards. Puis elle pointa la robe d'un doigt fin. Elle n'avait probablement rien à faire là.

    "- Tu devrais peut-être la reposer... non ?"


    [H-RPG :: Ok, c'est court. Dis-moi si tu veux que je rallonge un peu. Par contre, ton post d'avant m'allait très bien ;)]
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MessageSujet: Re: Journée triste, journée de shopping [pv. Elio Carolis]   Journée triste, journée de shopping [pv. Elio Carolis] EmptyVen 23 Oct 2009 - 12:16

    Après quelques instants, lorsque la voix douce de l’inconnue rompit le silence, Elio sursauta intérieurement. Implorait-il tellement la pitié pour qu’on lui parle ainsi ?! Il n’avait pas l’habitude que l’on le choie ainsi. Généralement, il ne se montrait faible devant personne… Montrer ainsi ses faiblesses était lâche. Personne ne voudrait voir les côtés sombres des autres. C’est pour cela qu’Elio s’était toujours promis de toujours tout cacher. Ce n’était pas une promesse dite, non, c’était beaucoup plus fort. Cela sonnait comme une évidence au fond de lui.

    Il était égoïste. Il ne voulait pas laisser voir aux autres que lui aussi avait ses problèmes. Il voulait paraître fort, invincible aux yeux de tous. Mais il ne l’était pas… Loin de là ! Les cicatrices barrant son corps le prouve. Oh ! Elles sont pas bien grandes, par contre elle suffise amplement à alimenter ses cauchemars.

    Une nouvelle fois, les paroles de la demoiselle le ramena à la réalité. S’il avait perdu tout son self-control, inconsciemment, il l’aurait remercié. Mais ce n’était pas le cas. Une dernière parcelle de lucidité subsistait. On pourrait peut-être l’appeler la fierté…

    Lui ? Se reposer ? C’était le comble !! Tout le monde le traitait de pile ! Il était hyperactif de naissance donc il n’avait pas l’habitude de se « reposer ». C’était inconcevable pour lui, irréel.

    Il déposa rapidement les habits qui encombraient ses bras pour les mettre sur une barre prévue à cet effet. Il avait soudainement peur que cette fille parte. Elle était devenue son seul repère, sa seule attache avec la réalité. La laisser filer serait une énorme erreur qu’il n’était pas prêt à commettre.


    D'une main tremblante, il attrapa fébrilement le haut de l'inconnue. C'était un geste spontané et il ne l'avait pas senti venir. Les yeux écarquillés, il prononça quelques mots incohérents.

    - You... We... Coffe ?

    Ah! Merde ! Il avait parlé en anglais... pas que cela soit très difficile à comprendre (même si la demoiselle ne parlait pas anglais) mais cela ne faisait que montrer une faiblesse de plus. Il se mordit violement la lèvre inférieur. Il avait horreur de cela ! Pourtant, il ne pouvait le contrôler... c'était instinctivement qu'il revenait à sa langue maternelle... Il reprit, la voix peut-être encore un peu moins sûre qu'avant :

    - Tu... voudrais prendre un café avec moi ?

    Il n'avait toujours pas déserré l'entreinte de ses doigts sur le tissu de la fille. Il ne savait plus vraiment où il allait... oui, pour une fois, le Grand Elio Carolis était complètement désorienté.
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MessageSujet: Re: Journée triste, journée de shopping [pv. Elio Carolis]   Journée triste, journée de shopping [pv. Elio Carolis] EmptyMar 27 Oct 2009 - 13:21

    Rapidement, le garçon déposa les vêtements qu'il avait prit sur une barre juste à côté. C'était comme si, enfin, il se réveillait. Oui, il avait un gros coup de sang.
    Et puis il attrapa soudain le tee-shirt de Shade. Elle, elle fut un peu surprise. Elle s'était isolée, depuis longteps déjà, de la plupart des contacts qu'elle pouvait avoir avec les autres. Ses amis, sa famille, tous avaient été mis à la porte. Aucun n'avait su être assez fort, assez fort pour la consoler, ou bien assez fort pour lui pardoner la lâcheté dont elle faisait preuve. Mais elle avait besoin de rester vivante, merde ! Et rester vivante, c'était ne pas souffrir, donc ne jamais, jamais aimer quelqu'un. Aussi gentil, aussi desespéré soit-il. Les sentiments tuent. On vous l'avait déjà dit ? C'est une conclusion à laquelle on arrive souvent, tout bien réfléchit.

    Ne pas se lier aux gens.
    La philosophie, la première règle incontournable de Shade. Et peut-être bien l'une des plus dures.
    Elle eu envie de lui demander de la lâcher. Pourtant, ce n'était quand même pas grand chose, ce simple contact. Mais c'était comme si elle se trahissait elle-même. Comme si elle s'échappait, elle passait outre ces règles si dures qu'elle avait établies afin de vivre mieux. Mieux ? Pas forcément. Recluse et isolée ce n'était peut-être pas la meilleure solution. Mais elle avait besoin de faire une pause, de tirer au clair toutes les relations qu'elle pouvait avoir avec les gens. Avec sa famille, ses amis. Elle leur avait tourné le dos, petit à petit, s'était éloignée d'eux, de son plein gré.

    A l'instant, cette vision des choses lui parue absurde. Et, sous le coup de la surprise, elle ne dit finalement rien. Il semblait perdu, bon sang. Elle ne partirait pas en le laissant tomber comme elle l'avait fait pour toutes les autres personnes. Oh, et puis pourquoi accordait-elle autant d'importance à ce simple geste, ce simple geste qu'un inconnu venait de faire ?

    "- You... We... Coffe ?"

    Les mots la tirèrent de ses pensées. L'anglais n'avait rien à faire là. C'était fous, ça, à quel point elle pouvait haïr cette langue tout en l'aimant à la fois. Disons que ses professeurs d'anglais avaient tous été cons, et qu'elle n'avait pas cherché plus loin. Elle avait relégué l'anglais comme la langue qu'elle entendait dans beaucoup de chansons, mais qu'elle détestait car c'était un vrai calvaire. Parler, c'était pas son truc. Le japonais, elle l'avait choisi. L'anglais, on le lui avait imposé. Et pour ça, elle se permettait de l'oublier un peu.
    Elle s'apprêtait à répondre lorsque le garçon se reprit, la voix incertaine :

    "- Tu... voudrais prendre un café avec moi ?"

    Il avait toujours les doigts serrés autour du pauvre tee-shirt. Ce sont ces doigts, finalement, qui la convainquirent de répondre positivement. Parce qu'ils se racrochaient à elle, dans un sens. Ce n'était pas si terrible que ça.

    Alors elle prit les vêtements qu'elle avait dans les bras, et qu'elle n'avait toujours pas achetés. Ils n'étaient pas importants, mais encombrants. Des fringues, elle en avait des tonnes et des tonnes, en y réfléchissant bien. Et elle les reposa sur la barre de fer, à côté.

    "- Heu... oui, si tu veux."

    Elle même était un peu hésitante. Ils faisaient vraiment la paire, tous les deux. Mais elle avait quand même un peu plus la tête sur les épaules que lui. Alors c'est tout naturellement qu'elle prit les choses en main.

    "- Viens."

    L'attrapant doucement par l'épaule - et oui, elle aussi était capable de ce genre de geste, amical pour le coup - et l'entraîna vers la sortie. Et tous les deux sortirent donc du magasin, les mains vides.

    Juste à côté, il y avait un petit bar. Un coin tranquille, anonyme, dont elle ne conaissait même pas le nom. Elle se retourna vers lui, en le lâchant. Elle n'était pas habituée à être si amicale, agréable, ne l'oublions pas. Oh, bien sur, elle n'était pas méchante, bien loin de là. Mais sa vie, les gens qu'elle fréquentait, les coups durs qui lui étaient arrivés avaient façonné Shade. Et moins elle souriait et était heureuse, mieux elle se portait. C'était ça, en fait. Elle avait peur de vivre vraiment. Peur d'être heureuse comme elle l'avait été et que d'un coup, quelque chose n'arrie encore et ne la refasse tomber.

    Elle devait avoirs une drôle de tête. Un peu le même genre que le garçon, un air un peu désorienté.
    Afin de ne pas trop y penser, elle montra le bar d'un geste de tête.

    "- Ca te va, ici ?"

    [H-J On continue ici où on refait un sujet aux bars ?]
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