₪ Académie Keimoo ₪

In a decade, will you be there ?
 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -20%
-20% Récupérateur à eau mural 300 ...
Voir le deal
79 €

 

 Ce qui peut se passer à l'heure de fermeture [Scotty]

Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité
Anonymous



Ce qui peut se passer à l'heure de fermeture [Scotty] Empty
MessageSujet: Ce qui peut se passer à l'heure de fermeture [Scotty]   Ce qui peut se passer à l'heure de fermeture [Scotty] EmptySam 15 Aoû 2009 - 21:16

    C’était un jour où le bar était assez calme. Des vieux du quartier et toutes sortes d’autres personnes traînaient devant mon comptoir. Il y a une chose dont je pense toujours être surpris, malgré l’habitude, c’est la stupidité de certains de mes clients. Sous prétexte que je sois aveugle, ils tentent toujours de me faire gober des tonnes de trucs, à commencer par le montant qu’ils donnent pour payer leurs consommations. Ils ne se doutent pas de l’avancée technologique qui a été faîte ! Je dispose d’une petite machine qui me lit les détails de chaque billet de banque du Japon et de la plupart des monnaies courantes. Ce qui a toujours été bien pratique, je dois l’avouer mais revenons à cette soirée-là.

    Il y avait plusieurs habitués que je reconnais par leur odeur (parfois pas très nette…), par leur voix ou même l’ambiance qu’ils mettaient autour d’eux. J’assurais seul le service à cette heure-ci mais cela ne m’effrayais pas du tout. L’habitude, certes, mais aussi une confiance en certains de mes clients qui viennent régulièrement et qui m’aideraient certainement en cas de besoin. Mes yeux devaient errer une fois de plus sans rien voir quand soudain un fracas me fit violement sursauter, manquant de peu de me verre lâcher le verre que j’étais en train d’essuyer. Peut-être était-ce la porte du café qui venait de claquer…

    Je tendis l’oreille plus que la normale pour me renseigner de quel genre de personnes était entrée, ou sortie, cela va de soit. Une fois grave répondit rapidement à toutes mes questions.

      - Vous z’avez de l’alcool ici ?!


    Tout dans la délicatesse. Un saoul, donc. Logique. Mon hypothèse fût vite confirmée quand quelques tabourets firent grincer leurs pieds sur le sol, signe que plusieurs clients partaient. Heureusement que ce coin-là avait déjà régler leur adition car je n’aime pas trop courir après les gens pour leur demander de payer, comme la plupart des barmans, je suppose.

    L’intrus non-désiré et complètement rond d’après le bruit de sa démarche vint s’asseoir en face de moi. Je sentis brusquement son odeur fétide traverser mes narines. Depuis quand ne s’était-il pas laver ?! Je crois que je ne préférerai ne pas avoir de réponse… Il valait mieux à mon avis.

      - Eh p’tit ! T’as pas entendu ou quoi ?! J’veux une vodka !


    Certainement que j’allais lui fournir ce qu’il rêvait, dans ses rêves. Il ne devait certainement pas être en moyen de payer sa consommation donc pas de boisson, très cher ! En plus, cela serait contre mes principes de servir des gens saouls. Quelques autres personnes décampèrent du bar. Hé merde ! C’était pas bon pour les affaires ça ! Encore une prise de tête pour ce soir…

    La porte claqua une nouvelle fois et j’étais certain qu’une nouvelle personne venait d’entrer. Intuition ? Je sais pas vraiment… Tout ce que j’espérais à cet instant c’est que ce ne soit pas un autre ivre. Car un, c’est bien joli mais deux, je m’en sors pas !
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



Ce qui peut se passer à l'heure de fermeture [Scotty] Empty
MessageSujet: Re: Ce qui peut se passer à l'heure de fermeture [Scotty]   Ce qui peut se passer à l'heure de fermeture [Scotty] EmptyDim 16 Aoû 2009 - 16:54

Ah, quelle journée mes amis ! Entre les heures de cours et les heures au taf, j’aurais bien besoin d’un petit remontant, moi. C’qui tombe plutôt bien, parce que j’ai finis mon service plus tôt qu’a l’accoutumée, et j’connais un p’tit gars bien sympatoche qui va se faire un plaisir de m’offrir un verre. Ah, mais, entre barmans, il me doit bien ça, hein ? Comment ça, profiteur ? Mais du tout ! Je rends visite à un pote, et tout de suite on m’accuse à tort et à travers des pires vilenies ! Hé bah bravo ! Je l’aime ce type, moi.

C’est vrai. C’est d’ailleurs probablement la seule chose de vrai dans tout ce monologue intérieur. Mais non, il n’est pas fou. Schizophrène ? Pas davantage. Roh, ça ne vous arrive jamais de vous parler à vous-même, de temps en temps, hein ? Il faut relativiser un peu, ce n’est pas parce que notre britannique a une crête verte pétante qu’il est dérangé. Enfin, si, mais un tout petit peu. Bref. Il faisait déjà nuit noire tant la soirée était avancée lorsque Scotty quitta enfin le bar dans lequel il travaillait. A peine avait-il passé le pas de la porte que la fraîcheur de la nuit vint lécher sa peau hâlée qui ne demandait d’ailleurs que ça, étouffée par la chaleur écrasante d’une soirée d’été. Et, tirant une clope de son paquet en la portant distraitement à ses lèvres, il se mit en route de sa démarche clinquante et tout aussi bruyante. Oui, les chaînes, les cadenas et tout le tralala, ça fais du bruit. Mais où pouvait-il bien aller, à cette heure tardive ? Hé bien, dans un bar, bien sûr ! Vous ne suivez pas, ou quoi ? Enfin, il sera de l’autre côté du comptoir, cette fois. Pas question de faire des heures sup’. Et il fallait bien faire honneur au tatouage qu’il portait sur son coude droit, après tout ! Hé oui, la belle toile d’araignée que voilà, signe caractéristique de celui qu’on nomme le pilier de bar, autrement dit le type qui squatte tellement les bars qu’il ferait presque partie intégrante du mobilier.

A part deux ou trois poivrots qui lui indiquaient qu’il était bel et bien sur le bon chemin, les rues avaient tendance à être désertes, ce soir. Ce qui l’arrangeait bien, parce qu’avec sa tronche et sa dégaine, on avait vite fait de le prendre pour un type plus que louche, et ça avait tendance à lui attirer des ennuis dont il se passerait bien. Tout ça pour dire que le trajet, bien que relativement court, s’est déroulé sans encombres, et que c’est tant mieux, pour une fois. Par contre, il avait l’air d’y avoir du grabuge sur la ligne d’arrivée, vu le nombre de sortie de route ! Et puis, quel vacarme à l’intérieur ! Encore un pochard qu’a trop forcé sur la bibine et qu’a oublié de mettre la sourdine ? C’est du joli ! Bien décidé à tirer cette affaire au clair, notre petit punk poussa la porte d’entrée d’un coup d’épaule bien placé, jetant son mégot d’une pichenette d’un air résolu.

Premier coup d’œil : Eden en service. Joie. Deuxième coup d’œil : un rebut de l’humanité rond comme une boule carrée. Dégoût. C’était donc là la source de tout ce tapage –et accessoirement de cette puanteur pestilentielle qui agressait subitement ses délicates narines. Autant dire que ce genre de personne -si on peut encore donner cette nomination à cette chose écœurante- n’avait rien à faire ici. S’approchant du comptoir dans toute sa discrétion légendaire avec une expression implacable, il s’assit juste à côté de ce parasite nauséabond. Apparemment, avec tout l’alcool qu’il avait dans le sang, ce dernier avait dû le prendre pour un T-Rex miniature puisqu’il regardait le nouvel arrivant avec des yeux gros comme des soucoupes, prenant bien soin de décaler son siège sur quelques centimètres. Bien qu’un peu excessive, cette réaction était néanmoins assez courante aux yeux du britannique, par conséquent il n’y porta pas grande attention, se contentant de soupirer de lassitude. Et puis, même si son ami l’avait probablement déjà reconnu à son tintinnabulement caractéristique, il le gratifia d’une petite pichenette sur le front en rigolant doucement.

« Alors Eden, on a des soucis ? Allez, si tu m’offres un verre, je joue les videurs ! Bonne affaire, non ? »

Profiteur ? Non. Juste un petit peu opportuniste. Il ne doutait aucunement de la capacité de son "collègue " à gérer ce genre de situations, mais après tout s’il pouvait lui ôter une épine de la patte en lui rendant ce service, il était naturel qu’il propose son aide, non ? Et puis, un prêté pour un rendu, hein ? Comme ça, d’une pierre deux coups ! Un gêneur qui embête toute la populace de par sa simple présence en ce lieu sacro-saint où l’alcool coule à flot en moins, et un petit verre gracieusement offert par un ami dont il n’est plus nécessaire de faire l’éloge de sa grande générosité, ça ne se refuse pas !
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



Ce qui peut se passer à l'heure de fermeture [Scotty] Empty
MessageSujet: Re: Ce qui peut se passer à l'heure de fermeture [Scotty]   Ce qui peut se passer à l'heure de fermeture [Scotty] EmptyDim 16 Aoû 2009 - 19:59

    Je dois avouer que la patience m’a tiré plusieurs fois d’affaires, notamment avec les ivres. Mais cette fois, je n’avais pas très envie de patienter avec cette odeur de phoque qui agressait mes narines (très sensibles) et sa voix criarde qui m’ordonnait plusieurs fois par minute de lui donner de l’alcool, ce que je n’avais pas fait, bien sûre. C’est fou comme quand on est bourré on devient con ! J’entendis des cliquetis et ne put m’empêcher d’aborder un sourire. Tiens ! Je savais qui c’était et j’étais bien content de le voir pour une fois ! Un grincement cassa le silence relatif du bar, assez proche de moi. Je sursautai quand je sentis une pichenette sur mon front. Raahh ! La joie de le savoir ici m’avait presque fait oublier qui il était ! Le comble ! Je passai furtivement une main sur ma peau endolorie qui commençait sûrement déjà à rougir.

    - Alors Eden, on a des soucis ? Allez, si tu m’offres un verre, je joue les videurs ! Bonne affaire, non ?

    Scotty Williams, qui d’autre ? Je lui souris gentiment avant de faire mine de réfléchir intensément. C’était une proposition qui méritait d’être approfondie, non ?

    - Pourquoi pas… Hum… Mais alors fais-le proprement ! La dernière fois j’ai mis plus d’une heure à tout nettoyer le sang, dis-je avec une voix suppliante.

    Je fis un sourire angélique. L’ivre dut prendre peur car j’entendis un bruit de verre cassé, un nouveau grincement de tabouret puis des pas pressés sur le parquet ciré du bar. L’odeur nauséabonde était partie. Ah ce que cela faisait du bien d’enfin respirer un air sain ! Je poussai un soupir de soulagement.

    Il y avait plusieurs raisons qui pouvaient pousser le punk jusqu’à moi dans ce bar. La première car il avait envie de boire, ce qui n’était pas du tout improbable contenu du personnage qu’il état. Deuxièmement, le besoin de compagnie. Troisièmement, une demande spéciale à me faire. Ensuite suivait toutes les autres petites raisons qui arrivaient de temps en temps.

    Un bâillement bruyant de Snowie (mon chien d’aveugle) me fit sortir de mes réflexions. Ce vieux pépère devait être tranquillement couché sur le coussin que j’avais préparé pour lui dans un coin derrière le comptoir. Le chanceux ! La fatigue pointait déjà dans mon organisme mais quelque chose me disait que comme d’habitude, cela allait tarder avec Scotty dans mon bar. Résigné, je sortis un verre propre et tentai de fixer plus ou moins dans sa direction.

    - Alors, qu’est-ce que tu veux, mon sauveur ?


[désolé... c'est court >.< !!]
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



Ce qui peut se passer à l'heure de fermeture [Scotty] Empty
MessageSujet: Re: Ce qui peut se passer à l'heure de fermeture [Scotty]   Ce qui peut se passer à l'heure de fermeture [Scotty] EmptyLun 17 Aoû 2009 - 17:24

Amusé, notre jeune homme ne put retenir le sourire carnassier qui se dessina sur ses lèvres lorsqu’enfin il entendit la réponse du barman, réponse qui s’était d’ailleurs faite attendre suite à une intense réflexion de la part de ce dernier. C'est cruel, de laisser monter le suspens comme ça, mon gars ! Faire passer le britannique pour un ostrogoth assoiffé de sang tirait certes astucieusement partie de son apparence des plus originales, mais ça n’en restait pour le moins peu flatteur. Tu l’emporteras pas au paradis ça, Eden ! Un tel affront se doit d’être lavé dans l’alcool, il en va de soi. Mais pour le moment, il fallait le jouer le jeu pour appuyer un tant soit peu la crédibilité du barman. Alors, se tournant vers le poivrot avec son sourire le plus sadique, Scotty chercha son regard vitreux pour y planter ses yeux vairons. Ca fait toujours son petit effet, ces deux yeux de couleur assez proche mais néanmoins différente, qui lui donnaient une allure encore plus surnaturelle ajoutés à sa dégaine déjà suffisamment inquiétante comme ça. Et en effet, ce fut efficace, puisqu’il n’eut même pas le temps d’esquisser un geste pour se lever que l’ivrogne décampait à toute allure, la queue entre les jambes. Courageux mais pas téméraire, hein ? Enfin, ça arrangeait bien le jeune homme, ravi de n’avoir même pas eu à se salir les mains en touchant un tel déchet ambulant. Ce qui était dommage, par contre, c’est que dans sa hâte ce pirate d’eau de vaisselle avait accroché un pauvre verre qui n’avait rien demandé, et qui finit prématurément sa courte existence de conteneur sur le parquet tout beau tout propre et surtout tout ciré. Le coupable n’avait d’ailleurs probablement pas remarqué qu’il l’était, puisqu’au son cristallin de débris volant en éclat, il sursauta de frayeur et accéléra encore un peu plus le pas pour peu que c’eût été possible, sous le regard triomphant de l’objet de sa terreur.

Une bonne chose de faite, donc. Et sans avoir eu à bouger le petit doigt, qui plus est ! Ce serait presque du vol de se faire offrir un verre pour si peu, mais Scotty n’était pas assez scrupuleux –et aimait surtout beaucoup trop l’alcool– pour laisser passer une si belle occasion. Alors au diable ce qu’on appelle communément la conscience ! Roh, et puis, il le lui rendrait bien un jour où l’autre après tout ! Sa présence elle-même n’illuminait-elle pas la journée de son ami ? Bon, d’accord, la tournure de ma phrase n’était pas des plus adaptées puisque ledit ami est aveugle, mais vous voyez bien de quoi je veux parler ! Un bâillement étrange se fit alors entendre tandis que le punk s'occupait de ramasser les débris de verre du mieux qu'il le pouvait, rappelant soudainement l’heure tardive qu’il était à notre homme de ménage improvisé qui s'était levé pour aller porter toutes ces cochonneries à la poubelle. Mais la soirée avait beau être bien avancée, il faisait tout de même sacrément chaud. Et quand il fait chaud, le meilleur moyen de se rafraichir est bien évidemment de siroter un cocktail préparé avec amour !

« Boarf, un truc frais de préférence… Si tu te sens de préparer un Kiss Cool, tu m’comblerais de bonheur ! Mais sinon, bah, n’importe quoi du moment que c’est rafraichissant. »

Il laissa un petit instant de flottement, le temps qu’il retourne s’assoir en face de son ami, et puis, comme brusquement frappé d’un éclair de lucidité, il ajouta en ricannant : « Ah, mais pas de tes trucs non alcoolisé à la noix, hein ! Tu m’connais ! »

Et à ces paroles, toujours emplit d’une bonne humeur non dissimulée, il commença à chantonner à voix basse un air que tout le monde connait, tapotant le comptoir des bouts des doigts avec la classe inimitable d’un certain Baloo.

« Il en faut peu pour être heureux,
Vraiment très peu pour être heureux,
Il faut se satisfaire du nécéssaire…
Un peu d’alcool c’est merveilleux,
Oh juste un p’tit verre ou bien deux,
Il en faut vraiment peu pour être heureuuuuux ! »


Et fort heureusement il s’en tint à ce couplet là. Pas qu’il chante mal, non, mais vous avouerez tout de même que chanter ce genre de choses puériles compromettait fortement son pedigree de punk pur souche. Alors, avec un sourire qui joignait ses deux oreilles, il se contenta de regarder son ami s’affairer derrière le comptoir avant de se lancer dans des réflexions toutes aussi pertinentes que s’il parlait de torchons ou de serviettes. Mais bon, c’est pour ça qu’on l’aime.

« Ca te donne jamais soif de toujours tripoter des liquides aussi alléchants sans jamais pouvoir y tremper les lèvres ? Pouah, pour moi c’est un véritable supplice ! En plus aujourd’hui l’patron m’fixait d’un sale œil, j’ai même pas pu m’enfiler une petite bière ni vu ni connu ! »

A ces mots, il en profita pour jeter un petit coup d’œil circulaire dans la salle. La clientèle commençait à se faire plus rare ; il ne restait plus que quelques groupes d’amis ça et là qui sirotaient leur boisson en rigolant doucement, et un ou deux buveurs solitaires qui prenaient certainement leur dernier verre avant de rentrer dans leur petit nid douillet pour se jeter dans les bras de Morphée. Un long soupir théâtral franchit la barrière de ses lèvres à cette triste constatation. L’heure de fermeture approchait à grands pas.

« Hé ben mon cochon, ça se vide bien vite par chez toi ! Mais où est passée la jeunesse qui fait la bringue toute la nuit, je te le demande ! »
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



Ce qui peut se passer à l'heure de fermeture [Scotty] Empty
MessageSujet: Re: Ce qui peut se passer à l'heure de fermeture [Scotty]   Ce qui peut se passer à l'heure de fermeture [Scotty] EmptyLun 17 Aoû 2009 - 18:58

    - Boarf, un truc frais de préférence… Si tu te sens de préparer un Kiss Cool, tu m’comblerais de bonheur ! Mais sinon, bah, n’importe quoi du moment que c’est rafraichissant.

    Ah bon ! Alors ça marche pour un kiss cool ! De toute façon, je n’avais pas trop de travail sur le moment… Autant faire plaisir à Scotty, non ? Cela serait pour le remercier d’avoir fait fuir l’ivre et d’avoir ramasser les débris. Car il est vrai que j’ai un peu de mal avec les verres cassés… J’ ai de la peine à rassembler tous les morceaux et la plupart du temps, je m’en prends quelques débris dans la peau, ce qui n’est certes pas très agréable.

    - Ah, mais pas de tes trucs non alcoolisé à la noix, hein ! Tu m’connais !

    J’étouffai un rire. C’est vrai que mon ami n’était pas trop pour mes cocktails sans alcool ! Ce qui m’amusais beaucoup. Je m’affairais tranquillement à verser la vodka dans le verre. J’avais l’habitude donc je versais que très rarement, comme tout bon barman. Scotty se débrouillait toujours pour mettre de l’ambiance où il allait.

    - Il en faut peu pour être heureux,
    Vraiment très peu pour être heureux,
    Il faut se satisfaire du nécessaire…
    Un peu d’alcool c’est merveilleux,
    Oh juste un p’tit verre ou bien deux,
    Il en faut vraiment peu pour être heureuuuuux !


    Qu’est-ce que je disais ? Heureusement que je n’ai jamais été très bavard, il parlait pour huit personnes. En pensant à cela, je ne puis m’empêcher de faire un petit sourire tout en rajouter quelques gouttes curaçao à ma concoction pour la couleur.

    - Ca te donne jamais soif de toujours tripoter des liquides aussi alléchants sans jamais pouvoir y tremper les lèvres ? Pouah, pour moi c’est un véritable supplice ! En plus aujourd’hui l’patron m’fixait d’un sale œil, j’ai même pas pu m’enfiler une petite bière ni vu ni connu !
    - Non…

    La réponse était directe précise. C’est vrai que je n’ai jamais eu vraiment soif… L’alcool n’était pas ce que je préférais. Pourquoi être barman, donc, me diriez-vous ? C’était une longue histoire, ou plutôt un concours de circonstances, à vrai dire. Cependant, j’adorais mon métier et je doute que je l’échangerai de sitôt ! Je déposais le Kiss Cool devant Scotty, ou environs… ce n’était jamais hyper précis. Mais tant que cela reste à porter de main, c’est l’essentiel, non ?

    - Hé ben mon cochon, ça se vide bien vite par chez toi ! Mais où est passée la jeunesse qui fait la bringue toute la nuit, je te le demande !

    Je tendis l’oreille. C’est vrai que le niveau du son avait considérablement baissé… Bah ! Tant mieux ! Comme cela je pourrais fermer plus tôt que d’habitude, ça m’évitera de faire des heures supplémentaires. Ah… j’oubliais Scotty… Finalement, les heures supp’s étaient pour moi. Ô bonheur !

    - Les trois quarts du bar se sont vidés lorsque le saoulard est entré, un autre trois quart quand TU es entré… La moitié du reste quand j’ai parlé de toi !

    Et le tout avec un sourire innocent, voir angélique pendant que je m’accoudais au comptoir. Lancer des pics comme cela m’a toujours amusé, surtout avec le punk. Je me redressai pour aller récupérer la monnaie que mes anciens clients avaient laissé sur les tables. Cela était malpoli de payer ainsi mais personne ne s’en souciait vraiment à cette heure-ci. Je réussis à ne pas me reprendre trop de chaises en retournant derrière le bar. Snowie se contenta de relever la tête lorsque je bousculai une table, réveillé par le juron que je n’ai su retenir.

    - Au fait ! Quelque chose d’important t’amenais ici, Scotty ?

    Je me servis moi-même un verre d’eau avant de le vider d’une traite. Une jeune demoiselle parlait, un peu plus loin, de ses catastrophes d’amour avec son professeur d’anglais. J’esquissai un sourire. Parfois les gens étaient si puérils, si clichés que c’en était trop drôle. Je fis couler également de l’eau dans la gamelle de mon chien. Snowie m’était très utile, autant en prendre soin. Je m’agenouillai pour lui poser le bol devant les yeux.


[Pas très inspiré aujourd'hui, comme tu le vois...]
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



Ce qui peut se passer à l'heure de fermeture [Scotty] Empty
MessageSujet: Re: Ce qui peut se passer à l'heure de fermeture [Scotty]   Ce qui peut se passer à l'heure de fermeture [Scotty] EmptyMar 18 Aoû 2009 - 17:04

Non. Comment ça, non ? Comment pouvait-il ne pas aduler l’alcool ? C’est tout bonnement scandaleux mes amis, scan-da-leux ! Mais heureusement pour nos oreilles, le Kiss Cool fraîchement préparé arriva pile poil au bon moment sur le comptoir, juste avant que Scotty ne s’élance une fois de plus dans des débats sans queue ni tête. Tendant le bras en ricanant pour attraper le verre qui se présentait à lui, le jeune homme farfouillait dans sa poche de son autre main, à la recherche de son briquet. Et une fois qu’il l’eût trouvé, le spectacle pouvait commencer. Avec effets son et lumière, je vous prie ! Une grosse gorgée, de jolis gargarismes pendant une bonne quinzaine de secondes, hop la tête en arrière et brûlez moi tout ça. Ca fait toujours son petit effet, surtout auprès des buveurs novices, comme le petit groupe de jeunes au fond qui s’émerveillait à coups d’onomatopées typiquement japonaises. Ah, si seulement Eden pouvait voir toutes les âneries que son ami perpétuait avec son élégance et son raffinement légendaire ! Il loupait quelque chose là, pour sûr ! L’ami en question, quant à lui, s’empressa d’ingurgiter le peu qu’il restait dans son verre avec la fameuse technique du "j’avale-vite-et-j’aspire-fortement-une-bouffée-d’air-pour-aérer-tout-ça ". La façon habituelle de procéder pour boire un Kiss Cool, quoi.

Puis, reposant son verre sur le comptoir avec fracas, l’alcoolique en herbe éclata de rire presqu’en s’étouffant à moitié, écrasant une larme qui commençait à perler au coin de ses yeux vairons. Pour être frais, c’est frais, ça oui ! Il n’en attendait pas moins de la part de son ami. Mais il y avait comme un truc qui l’interpella tout de même, et il était bien décidé à lui en faire part. Enfin, dès qu’il se sera un peu calmé.

« T’utilises de la vodka, toi ? C’est curieux. Moi j’le fais avec de la sambuca… Mais bon, c’est tout aussi buvable, on va pas chipoter pour si peu après tout ! »


Bah, remarquez, la recette des cocktails varie souvent en fonction de celui qui la prépare, après tout. Et c’est tant mieux d’ailleurs ! Si tout le monde faisait tout à l’identique, le monde serait bien triste. Jouant distraitement du bout des doigts avec son verre à présent vide, notre punk fixait désormais l’homme qui lui faisait face avec un sourire aux coins des lèvres. D’ailleurs, l’homme en question le lui rendit bien alors qu’il le taquinait verbalement. Enfin, la seule chose qu’il prouvait ainsi, c’est qu’il n’avait pas fait polytechnique, hein ! Attendant que le coupable ait finit son petit tour tes tables pour ramasser la monnaie qui trainait ça et la, il le gratifia de nouveau d’une pichenette sur le front. Le britannique était bien décidé à lui démontrer par a+b à quel point il pouvait être nigaud, parfois. Hé oui mon cher, qui sème le vent récolte la tempête !

« Dis donc mon grand, tu ferais bien d’venir à l’université avec moi, un d’ces quatre. Parce que bon… 1-(3/4 +3/4) – (1-(3/4 +3/4))/2 chez moi, ça fais un résultat négatif ! Et j’pense pas que ce soit possible quand on parle d’une clientèle. Autrement dit, pour ta p’tite cervelle de moineau, si les trois quart du bar sont partis quand l’ivrogne est rentré, et ensuite un "autre trois quart" comme tu dis, quand moi je suis rentré, bah il restait déjà plus personne ! Et j’te parle même pas de "la moitié du reste", hein ! Banane ! »

Et à ces mots, ses éclats de rire emplirent une fois de plus la salle. Ah mais, on ne la lui fait pas, à lui ! Il n’est pas étudiant en robotique pour rien, après tout. Et enfin il reprit, une fois qu’il eût recouvré un tant soit peu de sérieux, ne pouvant néanmoins pas chasser de ses traits le sourire qui joignait ses deux oreilles.

« ‘Fin bon, en terme de proportions pour les cocktails, t’es pas si mauvais que ça, alors on te pardonne ! »

Le jeune homme approcha alors doucement sa main des cheveux de son ami et les lui ébouriffa dans un élan d’affection presque fraternelle. Et puis, lorsque le barman lui demanda la raison de sa venue en ces lieux, le punk soupira d’un air faussement mélancolique. L’art de passer du rire aux larmes en une poignée de secondes.

« Baaah, mon boss m’a fichu dehors comme un malpropre alors je suis venu ici en pensant que toi, tu m’accueillerais à bras ouvert… Mais tu vas bientôt fermer toi aussi et je vais encore me retrouver à la ruuuuue ! »


Mensonges. Mais ils étaient justifiés. Et puis, Eden devait commencer à le connaître, depuis le temps ! C’était juste une manière subtile –ou pas- de se faire offrir un autre verre, rien de plus. Il s’affalait brusquement sur le comptoir après ces quelques paroles, histoire de renforcer le côté pseudo-dramatique. Et puis, jouant mécaniquement avec ses cheveux en titillant ses pointes entre ses doigts, il finit par poser une question qui peut paraître anodine, mais qui, pour lui, était capitale. Une question de vie ou de mort. Enfin, peut-être pas non plus, mais la réponse allait forcément influencer son avenir. Ou plutôt un futur très proche.

« D’ailleurs, en parlant de ça, tu fermes à quelle heure ce soir ? »
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Ce qui peut se passer à l'heure de fermeture [Scotty] Empty
MessageSujet: Re: Ce qui peut se passer à l'heure de fermeture [Scotty]   Ce qui peut se passer à l'heure de fermeture [Scotty] Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Ce qui peut se passer à l'heure de fermeture [Scotty]
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Et si vient la violence, elle ne fait que passer ♪ (Zyed)
» Peut-etre une alien?? [Pv Cheveux Veeeerts =P] [HIATUS.. Enfin non.. FERME]
» Sauve qui peut... [Pv Anahe]
» A la sortie d'un cours, on peut rencontrer des gens ~
» On peut dire que c'est étrange [PV Niels, mon petit]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
₪ Académie Keimoo ₪ :: Archives Rp's :: Rp's 2012 et antérieurs-
Sauter vers: