A la sortie d'un cours, on peut rencontrer des gens ~

Invité

Les jours de semaine, ce n'est pas eu même qui me dérange, mais c'est les journées qui vont avec: devoir se lever tôt pour suivre des cours qui ne m’intéresseront pas, passer une journée seul, puis rentrer au dortoir, et voir les jeunes avec qui je partage ma chambre, et dormir. En incluant dans la journée des pauses déjeuner, des pauses clopes, des moments à écouter de la musique dans mon coin.Et en plus, c'est la même routine pendant tout la semaine, de quoi ne pas avoir envie de se lever non ?

Bon aller, je me lève de mon lit, je maudit mon réveil au passage, me prépare, va à la cafet' pour prendre un truc à manger, et va en cours.

Les cours, c'est la chose barbante à laquelle on est obligés d'assister, et où la seule chose à faire pour des gens comme moi, et d'attendre la sonnerie qui indique la fin du cours, et de noter, voir parfois de faire un ou deux exercice que les professeurs donnaient en cours. Là, le cours est un cours d'histoire, et je m'ennuie à mourir, alors comment dire ? Et bien, je ne fais rien du cours, et je me fais parfois disputer par le prof', et celui-ci me demande d'écouter le cours, au lieu de papillonner à droite ou à gauche ... Je lui réponds un "Hum", et il continu son cours. Je fais mine de prendre quelques notes, et recommence à papillonner.

Je regarde les élèves qui font partis de ma classe de cette année, et essaye de me rappeler leurs noms, j'en retenait certains plus facilement que d'autres, soit parce qu'ils ne valaient pas la peine que je retienne leurs noms, ou alors c'était que je ne les avait pas encore retenu. Mon regard dévie des élèves au premier rang, pour atérrir sur une des filles de ma classe, je connais son nom, je crois qu'elle s'appelle Ameline quelque chose ... Son nom ne semble pas japonais je crois. Ah oui, elle s’appelle Ameline Dubois. Bref, c'est ainsi que se passe cette heure de cours là.

Puis, la sonnerie de libération retentit, je range mes affaires de cours rapidement, et me lève, récupère ma doudoune posée au debut de l'heure sur le dossier de ma chaise, l'enfile, et sort de la salle toujours aussi rapidement. Une fois dehors, je sors une cigarette de mon paquet de clope, que j'ai mis dans ma poche droite de doudoune, et l'allume.

Etant sortit dans les premiers, je regarde le reste de ma classe sortir, et voit la fille que j'observais tout-à-l'heure pendant le cours, sortir de la salle, je décide de m'approcher d'elle pour faire connaissance avec elle.

Une fois près d'elle, je prend ma clope à la main, et lui adresse la parole :

-"Salut Ameline, je sais que l'on ne se connait pas beaucoup, et que tu ne dois pas m'avoir vu parmis les autres élèves de notre classe, mais je suis Rin..."

Invité

Le soleil s’était levé sur son visage, ce matin-là.

*

Ameline avait oublié de baisser les stores, la veille. Son lit tout prêt de la fenêtre avait été inondé par la lumière, ce qui l’avait bien vite réveillée. Elle avait remarqué son téléphone, à côté de son oreiller, et encore toute endormie, s’en était saisi. Une petite enveloppe, fermée, lui indiquait qu’elle avait reçu un message. Si elle ne l’avait pas ouvert, c’était qu’elle s’était endormie en l’attendant, et sa discussion avec Megumi s’était interrompue assez rapidement ; elles n’avaient pas voulu déranger leur colocataire. Elle frotta ses yeux, et lut rapidement ce que son frère lui avait envoyé. Rien de bien intéressant, elle n’avait pas raté grand-chose. Elle lui répondit rapidement, puis se prépara pour aller en cours.

*

Le cours d’histoire. Ameline avait appris plusieurs choses sur le Japon, avant d’y venir. Son père l’avait prévenu relativement à l’avance, et elle avait fait le nécessaire : apprendre le japonais et l’histoire du pays. Grande littéraire, la demoiselle appréciait beaucoup l’histoire. Assise au premier rang, à côté de la fenêtre, elle prenait avec attention ce que disait le professeur. Ou du moins, elle prenait avec attention ce qu’elle comprenait. Lorsqu’il parlait, ça allait très bien. Mais lorsqu’il écrivait, c’était plus embêtant. Sa connaissance des alphabets était relativement limitée, et elle ne voulait pas lever la main pour demander ce qu’il y avait écrit. Elle savait qu’elle deviendrait toute rouge, par honte. Alors elle avait décidé de prendre ce qu’elle comprenait et de demander à Megumi si elle pourrait lui prêter son cours après.

Le professeur interpella un garçon au fond de la classe. Elle s’était tournée vers lui, comme quelques autres élèves, mais il semblait ne pas porter particulièrement d’attention aux remontrances du professeur. Ameline s’en moquait un peu ; après tout, chacun faisait ce qu’il voulait. Le cours continua, paisiblement. Quelques dessins de fleurs dans les marges plus tard, la cloche sonna. Elle se leva, parmi les autres bruits de chaise, et rangea ses affaires calmement. Non seulement elle n’aimait pas la précipitation, mais elle trouvait que l’on faisait mieux les choses lorsqu’on les faisait lentement. Et puis, dans son sac, tout était très ordonné. Peut-être était-elle un peu trop ordonnée, d’ailleurs, elle-même. Elle enfila son long manteau blanc, attrapa son sac et se dirigea vers le couloir.

Alors qu’elle sortait, une silhouette s’approcha d’elle, et elle l’identifia rapidement : Rin Date, le jeune homme que le professeur avait interpellé durant le cours. Une odeur de cigarette vint à ses narines, et elle fronça un peu le nez. Ce n’était pas que ça la dérangeait particulièrement, mais elle s’en passait bien. Cela dit, avec son frère, elle avait l’habitude de l’odeur des cigarettes ; et elle pouvait dire que Rin et Liam ne fumaient pas les mêmes. Bref. Il prit la cigarette dans sa main et se présenta. Elle esquissa un semblant de sourire, puis pencha la tête vers l’avant, comme pour saluer. Ce n’était autre que sa manière de parler, en réalité ; la timidité colorait souvent ses joues, et elle le cachait en baissant son visage. C’était une manie, sûrement, aussi, dans le fond.

- Si, je sais qui tu es. Hum, et tu sais qui je suis, puisque tu connais mon prénom …

Elle trouvait ce qu’elle venait de dire particulièrement stupide, mais la conversation n’était pas son point fort, loin de là. Elle réfléchit un instant, cherchant quelque chose à dire. Et comme elle ne trouvait pas, elle posa la première question qui lui passa par la tête.

- Tu … voulais me parler, peut-être ?

Ameline leva un peu la tête, un léger sourire, un peu embarrassé, sur les lèvres. Si ses mains n’étaient pas en train de serrer les lanières de son sac, elle les aurait sans doute croisées entre elles. Elle n’était pas très expressive dans ses gestes et ses mains l’embêtaient plus qu’autre chose lorsqu’elle devait parler. Elle se demanda si c’était le cas de son interlocuteur. Et décida que ce serait le bon moment de faire connaissance, puisqu’il venait lui parler de lui-même.

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