Sauve qui peut... [Pv Anahe]

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Les rues de Keimoo n'étaient pas répandues pour être un lieu sûr notamment ces derniers temps avec le taux de délinquance juvénile qui avait fortement augmenté. Koji lui n'était pas vraiment inquiet, il savait pertinemment que les malfrats attaquaient la nuit, c'est pourquoi il était parti marcher un peu dans les rues en ce début d'après-midi durant laquelle il n'avait pas cours. Il déambulait tranquillement, la tête dans les nuages et la musique à fond dans les oreilles. Le jeune lycéen chantonnait à tu tête en avançant dans les ruelles, il n'y avait pas grand monde dans le coin et ça n'avait pas échapper au latino qui se demandait bien pourquoi. C'était plutôt propre et on ne sentait pas les odeurs des poubelles, bon il y avait un peu partout près des mus des graffitis ainsi que des bouteilles en verre qui avaient été vidés. Dans toutes les villes du monde il y avait forcément un coin un peu spécial, il partait du principe où s'il ne se faisait pas remarquer il serait pas agresser. Il n'a jamais vraiment eu de problèmes avec qui que se soit et n'a jamais été un bagarreur, il était apprécié par presque tout le monde donc il n'avait pas peur. Bien que ses parents lui avait formellement déconseillé voire interdit de se rendre tout seul dans ce coin de la ville, il avait en quelque sorte déjouer leur autorité. C'était la première fois qu'il passait par là, éperons pour lui qu'il ne lui arrivera aucune bricole. Il s'enfonçait toujours un peu plus loin vers l'inconnu, tournant à une intersection quand il en avait envie. Comme d'habitude, Koji est un insouciant et se dit que jamais il ne se perdra dans la ville... Il s'arrêta à un croisement et voyait devant un groupe de jeunes avec des têtes pas franchement sympathique qui s'étaient retournés et regardaient en direction de Koji. Il n'y prêtait pas attention et baissait les yeux en faisant demi-tour sur un pas beaucoup plus pressé. Le latino n'avait pas osé continuer vu leur forte supériorité numérique, il essayait de détaler comme un lapin fuyant le chasseur. Le jeune homme s'était retourné pour voir s'il n'était pas suivi; il vit à ses trousses trois de ces sois-disant voyous qui commençaient à courir dans sa direction en demandant à Koji d'attendre. Évidemment il n'y restait pas et avait accélérer le pas, faisant un sprint spectaculaire. Dans sa tête il se disait que c'était bien fait pour lui, mais il pensait plus à se sauver les fesses. Ses poursuivants allaient vite tout de même mais e latino restait bien devant, il voyait devant lui un nouveau croisement, il tournait à droite, puis immédiatement il allait s'encastrer dans une impasse. La question ne se posait pas, le mur était à hauteur raisonnable, il escalada une de ces grandes poubelles et s'était agrippé au mur. Il parvint à passer de l'autre côté, et tomba maladroitement pour s'écraser contre le sol sur un trottoir au bord de la route. Le jeune homme grimaçait de douleur, mais il se releva en se courbant comme un vieux, il était essoufflé puis s'arrêta au coin de la rue et lança une petite grossièreté.

"Merde..."

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« Merde... »

« Excusez-moi, vous allez bien ? »
demanda-t-elle en penchant légèrement la tête pour être vue.

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Les rues de Keimoo était loin d'être sûres lorsque l'on se trouvait seul, même en pleine journée il y avait toujours des racailles pour traîner dans le coin. Koji avait été prévenu depuis bien longtemps du danger dans les rues, la raison pour laquelle les rues était très peu parcourues voire infréquentées par la population c'était simplement parce qu'ils voulaient assurer leurs arrières. De nos jours on peut tomber sur n'importe quelle fou, et il valait mieux ne pas tenter le diable. Le latino fuyait une petite bande qui s'était mit à ses trousses, il ne savait pas ce qu'ils lui voulaient mais ce qu'il savait c'est qu'il ne devait pas rester sur place et les laisser venir. Il avait escalader un mur assez haut de trois mètres environ grâce aux poubelles et divers appuis qu'il avait, la montée était rude mais pas aussi dure que la descente. En effet le jeune homme s'était littéralement écrasé contre le sol, et s'était très mal réceptionné du coup il ressentait quelques douleurs dans le bas du dos. Koji avait ses vêtements recouverts de poussière et tâché par une de ces saloperies qu'il y avait dans sur le bord de la poubelle qu'il avait d'abord escalader. Complètement à bout de souffle il s'était arrêté pensant les avoir semé lorsque l'on s'adressa à lui, en lui demandant s'il allait bien. Évidemment que non, et il comptait le faire savoir à cette inconnue qui avait eu la bonté de lui poser cette question.

"Euh...je viens de me ramasser la gueule par terre. J'ai super mal au dos, et y'a des givrés qui veulent me tabasser pour je ne sais quelle raison. Donc non, je ne vais pas bien comme tu peux le voir."

Son regard n'allait vers cette gentille inconnu, à vrai dire il regardait tout autour de lui si aucune menace n'approchait. Un comportement quelque peu grossier, qui plus est il ne l'avait même pas salué ou autre. Elle semblait bien plus âgée que Koji par son physique, mais sans pour autant être classée parmi les vieilles. Il lui donnait à peu près une vingtaine d'année, il avait remarqué un détail qui était bien visible; ses yeux noirs en osmose avec sa chevelure. Mais il était trop occuper à veiller autour de lui pour s'attarder à regarder cette jolie inconnue dans les moindres détails. Soudain il entendait à l'autre bout de la rue, une voix grave et puissante, il se retournait discrètement pour regarder et avait entendu :

"Hé! Il est là l'autre bouffon, il est en train de discuter avec sa copine!! Les laissez pas filer!"

Un véritable guet-apens se refermait sur lui, il restait sur place voyant sortir de tous les côtés des voyous qui avançaient vers lui. Se faire traiter de bouffon dans la rue et en compagnie d'une fille n'était pas valorisant, mais il n'en avait rien à faire son instinct de survie avait repris le dessus. Le latino courait tant bien que mal avec son insupportable mal au dos, il était un peu en panique et ne savait pas vraiment où aller, ce qu'il faisait c'était toujours tout droit. Toujours tout droit et toujours aussi rapidement qu'il le pouvait, à un moment il coupa une route où il y avait quelques véhicules qui circulait. Soudain une camionnette qui roulait tranquillement dut s'arrêter d'urgence juste devant Koji qui avait eu une sacrée peur, il s'était arrêté quelques secondes et s'était fait insulter de je ne sais quoi par le conducteur furax après lui. Droit devant lui, il y avait un nouveau croisement et deux directions s'offraient à lui, à gauche ou à droite. Il fit confiance à son instinct et avait pris à gauche. Tout en courant il parlait :

"Fais chier! Je vais où?"

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Il se décida enfin à lui répondre :
« Euh...je viens de me ramasser la gueule par terre. J'ai super mal au dos, et y'a des givrés qui veulent me tabasser pour je ne sais quelle raison. Donc non, je ne vais pas bien comme tu peux le voir. »

« Hé! Il est là l'autre bouffon, il est en train de discuter avec sa copine! Les laissez pas filer! »

« Part vite, ne reste pas ici ! »

« Hey ! Arrête toi deux secondes ! »

cria-t-elle,énervée de cet inconnu qui ignore l’aide.

« Tu es complètement pommé, tu n’as qu’à me suivre
au-lieu de courir n’importe où et semer la pagaille dans la
circulation ! »

lui jeta-telle à la figure en abandonnant le vouvoiement, légèrement énervée par son comportement insolent vis-à-vis d’elle.

« Je connais un endroit, où ces colosses ne pourront
rien nous faire, suis-moi si tu le désires, sinon, bonne chance ! »

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Koji n'avait pas réfléchi longtemps en voyant d'étranges individus le suivre d'un peu trop près, le jeune homme était un lâche et il n'avait aucun mal à l'admettre. Mais sa propre survie passait avant tout, ces mecs n'avaient pas l'air des plus amical, le latino plutôt agile s'était enfoncé dans une sorte d'impasse. Au bout c'était un mur plus ou moins haut qui bouchait le passage, fort heureusement il y avait tout autour de lui, de quoi surpasser cet obstacle. Il grimpa sur une poubelle, et s'accrochait à la force de ses bras pour franchir le mur; dans sa précipitation il retomba lamentablement, se relevant rapidement mais avec quelques douleurs. Koji continuait sa route jusqu'au coin de la rue dans laquelle il se trouvait à présent, et une piétonne avait gentiment demander s'il allait bien. Évidemment il était un peu grognon et se montrait presque désagréable avec cette inconnue bien qu'il croyait être à l'abri de tout incident. Le calme allait vite être rompu. Les fameux poursuivants avaient retrouvé leur cible, et ils comptaient l'arrêter cette fois. Koji partit le premier, laissant cette inconnue sans rien dire, un peu plus loin le latino coupa la route sans porter attention à la circulation et était passé à deux doigts de se faire renverser.

Heureusement pour lui, le conducteur avait su trouver la pédale de frein au bon moment. Alors qu'il continuait de détaller droit devant il se retourna et voyait cette jeune fille qui se trouvait à peu près au niveau de Koji qui venait tout juste de la remarquer. Puis elle l'interpella en lui demandant de s'arrêter d'une voix assez puissante pour qu'il puisse comprendre. Mais il n'avait pas tenu compte de ce premier appel, tout ce qu'il cherchait c'était fuir, il n'avait guère le temps de papoter ou de discuter de la pluie et du beau temps avec elle. Quelques dizaines de mètres plus loin il se stoppa net, et se rendait compte qu'il ne connaissait absolument pas le coin et qu'il s'était peut-être un tout petit peu égaré, il respirait de façon bruyante et posait les deux mains sur ses genoux en fermant les yeux. Derrière il y avait toujours cette fille qu'il ne connaissait pas, elle était assez proche de lui pour se faire entendre et commençait à déballer son sermon. Elle ne devait pas vraiment connaître la situation. La jeune fille n'avait pas tout à fait tort dans ses paroles, mais il n'avait rien demander. Il répondit avec ironie :

"J'ai pas besoin que tu me fasses la morale. C'est vrai on aurait peut être du rester là bas, et faire la causette avec ces malfrats, on aurait aussi pu jouer à la dinette et prendre le thé... Oh! Ça aurait été vraiment bien, quel dommage... Non, mais t'as pas vu la tête qu'ils ont?"

Les paroles de Koji étaient purement et simplement ironiques rien de plus, mais dérrière cela il essayait de la raisonner en se moquant de la situation dans laquelle il se trouvait. Il regardait cette jeune fille et ne connaissait pas son nom, ni même ce qu'elle lui voulait mais elle l'avait suivi jusque là dans sa fuite. Le jeune homme, la dévisageait discrètement de la tête aux pieds; il reprenait toujours son souffle, et la demoiselle reprit les devant en annonçant qu'elle connaissait un endroit dit "sûr" où ces voyous ne les trouveraient pas. Mais elle lui avait laisser le choix, soit de la suivre ou sinon de continuer cavalier seul; la jeune fille semblait plutôt confiante et sûre de ce qu'elle voulait entreprendre. Koji accepta en lui faisant un signe du pouce vers le haut, celle-ci partit puis le latino suivit le pas. Elle courait drôlement vite, mais il fallait prendre en compte le fait qu'il était à bout de souffle et légèrement souffrant à cause de sa chute en passant le mur un peu plus tôt. Le jeune homme regardait toujours dérrière et ils ne semblaient pas être suivi, tout en avançant, Koji essayait de dialoguer avec elle :

"Alors.... comment... tu t'appelles? Et on va où... parce que... je suis.... é...pui...sé...."

Il regardait de temps à autre dérrière pour vérifier qu'ils n'étaient plus suivis. Le jeune homme trainait un peu les pieds, il n'en pouvait vraiment plus; Koji se faisait distancer peu à peu par cette inconnue.