Et une tenue de sport au sale, une! [Sirilia]

En général, l’académie plait aux jeunes car ils sont livrés à eux-même. Cela est vrai, il n’y a pas de parents, seulement, la liberté dans ce cas là possède aussi des inconvénients.
Les élèves ont aussi des droits comme des devoirs à respecter comme ranger leurs dortoirs, être ordonnés, faire son travail sérieusement chaque soir et rendre toujours leurs devoirs maison le jour-même. Mais la chose sans nul doute la plus terrible à faire est… la lessive.
Mais pourquoi ? Il faut d’abord retrouver toutes ses affaires sales, et ensuite le plus dur est de faire le tri des couleurs sombres et claires ! Et si on est de nature bordélique, alors on se retrouve face à une pile gigantesque de vêtements et ça prend des heures et des heures…
Contre toute attente, cela ne pose pas problème à Sirilia. Elle a été éduqué comme ça, habitué à faire les tâches ménagères de chez elle depuis qu’elle est enfant.

Donc tout ça n’était pas une grande découverte mais plutôt un acte répétitif à faire…

Sirilia vient une à deux fois par semaine faire ses lessives, elle est ordonnée et déteste voir des vêtements s’entasser les uns sur les autres. De plus, elle n’est pas du genre à changer trois fois d’habits par jour, cela lui enlève une surcharge inutile.
C’est donc par cette soirée de vendredi que la jeune asiatique décida de faire sa lessive de vêtements clairs. Il était déjà vingt-et-une heure, et Siria venait à peine de rentrer du réfectoire.
Une fois de plus, la jeune fille avait passé ses quelques heures de libre à faire ses longueurs de crowl dans la piscine de l’établissement. Il est vrai qu’elle était restée tard, elle avait eu vite fait le temps de prendre une douche, pour se rendre rapidement au réfectoire manger quelque chose avant que cela ferme.

D’ailleurs, ce dernier était étrangement vide, cela prouvait bien que le vendredi soir, tout le monde sortait.
En remontant dans sa chambre, fatiguée, elle eut alors cette idée de lessive même à cette heure considérée de « tardive » dans une académie.
Elle profiterait de l’occasion pour laver tout ce qui touche aux sous-vêtements, car c’était toujours très gênant de s’occuper de ça lorsque la laverie était entièrement remplie de tous ces pervers assoiffés de sang –ou plutôt de sexe-. Pour cette rapide « sortie », Siria était simplement habillée d’un short court, kaki, d’un top rouge et enfin de ses tongues noires. Ses cheveux étaient détachés, tombant sur ses épaules, et mouillés.
Ses affaires sales quant à elles se trouvaient dans un petit sac afin qu’elle traverse les lieux sans se faire « attaquer » par des monstres imprévus.
La laverie n’était pas loin de sa chambre, il fallait juste traverser plusieurs couloirs et descendre d’un étage pour y arriver. Elle arriva doucement près de la porte et l’ouvrit délicatement, sereine.
Mais le plaisir de n’avoir vu aucune personne dans les couloirs à cette heure-ci se transforma vite en cauchemard. Alors qu’elle venait à peine de refermer la porte, elle vit en se retournant près de l’une des machines un jeune homme torse-nu. Que faisait-il ici ? Le choc.

Achaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa !!!

Elle poussa un cris de surprise ! Déjà parce qu'elle était assez impressionée que quelqu'un se trouve là, à cette heure c'était vraiment rare.
Et puis, il s'agit d'un jeune homme qui plus est. Croyant avoir commis l’irréparable en ayant un instant regarder cet moitié de corps, elle se retourna sèchement face à la porte, les mains sur les yeux, les joues rosies.
Seulement, elle en oublia son sac de linge au passage, qui glissa de ses mains et tomba au pied de l’inconnu, laissant sortir avec le choc une petite culotte rose bonbon…

Je suis désolée de t’avoir dérangée.

Mais à quoi pensait-elle à ce moment là ? Le déranger ? Que pensait-elle qu’il faisait ? Il était peut être tout simplement entrain de s'occuper de sa lessive tranquil.
Dans la tête de Siria, il était peut être entrain de faire des essayages, ou alors de voir ce qui était sale ou pas… Ou alors regardait son joli corps, ou alors pas pudique du tout… Ou peut être faisait-il des trucs pervers ?!!!
Plein d’hypothèses qui faisaient fumer la tête brûlante de notre pauvre Sirilia...
Cette dernière déglutina difficilement sa salive, prête à accepter un jugement du garçon. Soirée qui commençait plutôt bien.

Il est vrai que Sirilia se retrouvait toujours dans des situations très bizarres. Quand il ne s’agissait pas de son côté maladroit qui l’emportait, il s’agissait des gens autour qui se retrouvaient dans un contexte plus qu’étrange ou qui étaient étranges tout court.

Quand Siria apperçut le jeune homme, leurs regards se croisèrent un instant. C’est à ce moment qu’elle se retourna subitement pour lui prouver qu’elle n’abusait pas de ses yeux qui le regardaient.
Elle était gênée, très gênée de voir quelqu’un dans cette situation, notamment un homme. Pourtant, elle en avait vu des gars torse nus, c’est évident lorsqu’on fait de la natation, les gens ne portent que très peu de vêtements. Mais la situation était différente et le contexte sportif n’existait plus. Elle ne se faisait pas non plus des films, mais elle était comme ça, à s'inquiéter d'un rien, un point c’est tout.
N’importe quel imbécile aurait profité de la situation pour faire je ne sais quoi. Siria est une jeune fille qui pense trop, elle ne se facilite pas la vie quand cela concerne ces congénères ça c’est sur. Il se passa une fraction de secondes avant qu’elle entende la voix de l’individu derrière elle. Il ne semblait pas méchant… Il ne semblait pas mordre non plus.
Il lui expliqua même pourquoi il était ainsi peu vêtu. Et d’une certaine façon, elle lui remerciait de faire cela. Il faisait peut être parti des hommes différents des autres. Son cœur s’apaisa, malgré qu’elle reste toujours retournée.
Il se passa à nouveau quelques temps avant qu’il reprenne la parole. Quant à Sirilia, elle était restée muette comme une carpe. Avait-elle perdu sa langue ? Non, mais elle se sentait si ridicule ainsi…
Le jeune homme lui avoua qu’il avait ramassé ses affaires, à ce moment elle ne comprit pas ce qu’elle comprendrait plus tard… Pour le moment, elle lui en remerciait sincérement de faire cela.

Merci, c’est gentil…

Elle avait dit ça juste après, dévoilant une voix douce et mélodieuse qui montrait une innocence naturelle. Il devait la trouver particulièrement bête et étrange de réagir ainsi avec.
De plus, rien qu’à sa voix et à l’image qu’elle retenait de lui, il semblait avoir un âge plus avancé qu’elle… Comparé Sirilia à la plupart des bimbos qui vivaient dans son établissement, elle était un ange. Cela agaçaient certains, charmaient d’autres. A eux de voir.
Siria entendit le lave linge mis en route, ainsi qu’un bruit particulier qui venait certainement du jeune homme, puis au final, la voix de celui-ci lui disant qu’il était habillé à présent et qu’elle pouvait se retourner. Il devait avoir les nerfs d’être tombé sur une cruche pareil…
Elle se retourna alors, dévoilant alors qui elle était. Elle s’approcha doucement de lui, en l’observant du coin de l’œil, pour arriver finalement face à la machin où il avait déposé son panier de linges.

Excuses-moi, je n’étais pas vraiment à l’aise.

Une main sur son panier de linge, l’autre dans ses cheveux, elle fit un léger sourire au jeune asiatique qui en effet était plus vieux qu’elle et plus grand aussi. Enfin, avec les un mètre cinquante-huit qu’elle faisait, ce n’était guère difficile de la dépasser.
Le silence venait d’arriver, et pour une fois, la jeune fille essaya de faire le premier pas, histoire de ne pas être trop gênée par tout ce qu’il venait de se passer.

Je m’appelle Kameï Sirilia. Et toi ?

Et en effet, Sirilia n'avait jamais eu de relations amoureuses avec des jeunes hommes. Pourquoi ? D'abord parce que pour le moment, elle les craignait plus qu'autre chose.
Au collège, et même durant sa première année au lycée, elle eut plusieurs déclarations d'amour, elle n'avait jamais réellement été intéressé par tout cela...
Bien sûr, comme toute fille, qui n'aimerait pas trouver un petit ami gentil, amoureux et fidèle ?
Il fallait réellement la mettre en confiance pour qu'elle soit bien. Mais cette crainte, ne voulait pas dire qu'elle n'était pas une jeune fille comme une autre, normalement constituée. Tout dépendait du feeling qu'elle avait avec la personne finalement...

La situation semblait redevenir peu à peu normale. Le jeune homme, à ses côtés, paraissait vraiment gentil et comment dire… différent de beaucoup de garçons. Sirilia s’en rendait compte et finalement cela la rassurait énormément.
Elle était près de lui, et tous deux s’occupaient de leurs lessives respectives. Quelle drôle de situation tout de même… Sirilia songea pendant un instant. Même si beaucoup se ressemblait, elle ne généralisait pas les personnalités des hommes et ne les mettait pas tous dans le même lot. Elle savait qu’il y avait des différences entre eux, comme elle l’était à côté des autres filles. Seulement, au fur et à mesure des années, elle avait commencé à perdre confiance à ce que lui disait sa mère sur ces ‘autres’ hommes.

Cette peur des hommes était apparue rien qu’avec son physique, puisqu’à l’origine elle était timide et pudique. Cependant, ça ne l’avait par pour autant fait changer de gout en sexualité. Elle n’aimait pas les femmes, elle ne pouvait aimer quelqu’un comme elle. Contrairement à ce qu’on en pense, Siria a besoin d’un homme, d’un vrai, virile, fidèle et protecteur.
Elle a toujours cru au prince charmant qui se détacherait de tous ces misérables. Mais au final, les seuls prétendants qui répondaient à son appel s’avéraient être des déterrés. Elle n’a pas abandonné pour autant, simplement, elle ne fait pas partie de ce genre de filles qui ne parlent que de ça.
Si Siria n’avait jamais eu de petit ami, c’était un choix, parce qu’elle n’était pas une fille facile. Elle a des valeurs qu’elle respecte, et sortir sans aimer, c’est une chose horrible d'après elle. Et puis, jamais eu de relations amoureuses à son âge, est-ce si grave ? Elle n'est pas la seule ! Et puis, finalement elle n’en a jamais souffert, elle avait sa famille. Après tout, le monde est devenu si banalisé de partout, n’est-ce plutôt pas une bonne chose d’être rester aussi pure qu’à sa naissance ? Au moins, celui qui arrivera à décrocher son coeur aura le mérite d'avoir réussi et d'être le premier. De toute façon, à 17 ans, elle avait encore le temps de profiter de sa jeunesse, et de prendre du plaisir avec tous les petits jeux possibles !
Sirilia revint à la réalité, juste à temps pour écouter le jeune homme lui approuver qu’il n’était pas méchant et qu’elle n’avait pas raison d’avoir peu avec lui.
La jeune fille le regarda de face et non de biais, elle lui fit un sourire sincère, un bijou qui était rare à obtenir avec elle lorsqu’on était un mâle. Pour continuer dans cette voie, Sirilia décida de se présenter et lui poser la question en retour.

Elle s’inclina légèrement, toujours avec son sourire au bout des lèvres, d’une façon polie et délicate, en guise de 'enchanté', comme l’on faisait lors des rencontres et des présentations. Juste après ces échanges de prénoms et de noms, elle prit quelques vêtements qu’elle mit dans la machine à laver en face d'elle, histoire de ne pas rester immobile et glauque. Elle mit donc en route la première machine à laver, elle en avait en tout deux à faire. Finalement elle se retourna, se posant contre l'objet qui commençait à "rugir".
Le silence s'était réinstallé. Siria n’aimait pas les conversations à blancs, mais elle ne savait pas quoi lui dire qui ne pourrait pas paraître ridicule.
Avec soulagement, il se chargea de continuer la conversation. D’ailleurs son petit discours l’a fit rire d’un rire honnête.

Non je ne te dénoncerai pas. Et puis, comme ça l’établissement me paraît moins vide.

Elle lui fit un petit sourire amusé, s'agissait-il d'un homme blagueur ? Au moins, avec lui elle sortirait de cette ennuyante monotonie, c'était sur. La jeune asiatique était beaucoup plus détendue, avec un visage décontracté, qu’il n’y a quelques minutes et cela se voyait réellement. Elle trouvait ça dommage que plusieurs garçons comme lui n'existent pas dans cet établissement.
Elle prenait vite confiance, et c'est cela qui lui faisait souvent défaut, elle espérait ne pas se tromper une nouvelle fois de personne...

Alors, comme ça tu es à l’université. Et tu étudies quoi ici ?

Sirilia avait vu donc juste, Kai était plus vieux de quelques années qu'elle, il se trouvait même déjà dans les études supérieures. En y réfléchissant, elle espérait qu’il ne prendrait pas mal ses questions, ce n'était pas le but, elle ne voulait pas être indiscrète mais cela l’intéressait réellement.
D’ailleurs, elle avait déjà une autre question à lui poser, à savoir quel sport-il pratiquait, la passion, toute une histoire... Finalement, elle qui était fatiguée, qui avait prévu après sa lessive d'aller se coucher rapidement, sa soirée n'était pas totalement terminée. Et cela ne la dérangeait en rien. De plus, elle n'avait jamais rencontré Kai dans l'établissement, donc c'est bien qu'elle ne le verrait pas beaucoup après ce soir là.
Du moins, c'est ce qu'elle pensait... La salle où il se trouvait était assez spacieuse mais complètement occupée d'au moins quinze machines à laver. C'est que ça nettoyer dans cette académie :p.En attendant la réponse du jeune homme, Sirilia se laissa "bercer" par les bruits provenant des deux machines en route et pensa par la même occasion à une de ses anciennes amies qui attendait le jour où Siria parlerait vraiment à un garçon !

Il est vrai que Sirilia se sentait bien aux côtés de Kai. Elle espérait que cela continuerait, même si le début avait été légèrement chaotique. Le jeune homme avait une façon de parler et de faire qui mettait très vite à l’aise et en confiance. Peut être se trompait-elle par ce côté charmant, peut être était-il réellement une « bonne » personne.
En tout cas, avec le peu de choses qu’elle connaissait de lui, tout allait pour le mieux.
Le garçon l’observait, face à Sirilia, il était assis sur l’une des machines non utilisée. Siria croisait son regard de temps en temps, mais il était rare qu’elle le balaye intensément des yeux.
Finalement, mise en confiance, la jeune asiatique se décida de poser quelques questions avec ce dénommé Kai, histoire de sympathiser. Elle lui demanda ce qu’il étudiait à l’université. C’était de la simple curiosité pour le connaître, mais également pour se donner une idée des études faites dans cette filière. D’ailleurs Kai sembla être surpris de cette question. Les joues légèrement rosies, Sirilia se posa la question si ce qu’elle demandait était intime ou quoique ce soit d’autres. Mais finalement non.

Kai s’avérait être étudiant en sociologie. Il lui fit un rapide discours sur ce qu’il faisait et ses études de cas qu’il rencontrerait plus tard, ce qui était bien, car le mot « sociologie » voulait dire énormément de chose quand même, et puis elle ne connaissait pas exactement la définition exacte. Cela s’avérait donc très intéressant et enrichissant. De toute façon qui n’aimerait pas connaître en un simple geste comprendre le problème d’autrui ? Même très pudique, Sirilia adorerait ça.
C’était un peu gênant d’une autre manière, tout ça voulait dire que Kai étudiait précieusement Siria comme si elle était une bête curieuse peut être ? Surtout qu’avec elle, il y avait de quoi apprendre dans la vie. Finalement, après cela, Kai lui avoua qu’il pensait qu’elle était au lycée, et qu’il avait trouvé ça parce qu’elle avait un uniforme.
Et puis il faut aussi dire qu’elle faisait encore lycéenne, bien que ses atouts physiques la vieillissent. Elle répondit à son clin d’œil en un petit sourire mignon… puis répondit.

Ce que tu fais doit vraiment être intéressant à étudier ! Qui n’aimerait pas connaître les moindres détails pour connaître une personne rien qu’en l’écoutant. Et oui, je suis encore au lycée. Je suis en deuxième année ici, mais à l’origine ce n’est pas mon lycée de secteur...

Sirilia s’interrompit, comme si elle avait dit quelque chose en trop. Kai devait complètement se désintéresser de cela… Mais la jeune fille préféra finir sa phrase, tout en observant ses doigts, un peu anxieuse.

... Je suis venue ici pour l’option natation que seulement quelques lycées de la région font. Et puis, j’avais entendu que c’était un établissement assez reconnu, donc il ne m’a pas fallu longtemps pour trancher entre tous les lycées.

Sirilia lui refit un sourire, puis se dégagea de la machine finie. Elle espérait ne pas passer pour une fille ridicule qui ne parle que de soi à des inconnus... Elle se retourna, étant de dos à Kai, pour sortir la première lessive faite. Elle la mit dans un autre bac propre, et prit le reste d’habits qui n’étaient pas encore lavés. Au même moment, Sirilia ne vit pas qu’un des vêtements encore humide était tombé au sol et ne le ramassa pas. Vous allez me dire, ce n’est pas trop grave mais bon…
Seulement, en disposant le reste des vêtements peu à peu, elle surprit dans sa pile un sous vêtement… Mais pas n’importe lequel... Un sous vêtement d’homme. Les joues rouges, le souffle coupé, la honte l’envahissant, elle jeta un regard à Kai qui la fixait. Elle poussa un cri, les larmes aux yeux. Qu’allait-il penser de tout ça ? A qui était-ce ?!?!

Spoiler:

En bougeant, embarrassée, elle ne fit pas attention à la situation et elle glissa vivement sur le linge au sol en tombant maladroitement. Mais ce n’est pas tout, les machines à laver juste à côté, elle sentit sa tête se cogner douloureusement vers la porte de sa machin encore ouverte, puis sentit le froid du sol l’envahir… Quand elle espérait ne plus être cette catastrophe ambulante, un autre malheur se passait…

La situation ne pouvait pas être pire qu’à présent. Si on la représentait visuellement, on voyait deux personnes, chacun près de machines à laver. La jeune fille tenait des vêtements propres et hurlait de honte en voyant malencontreusement un sous vêtement d’homme dans sa lessive.
A côté d’elle, on trouvait un étudiant qui lui riait, se moquer aussi même si gentiment… Sirilia était toute rouge. A qui appartenait ce vêtement ? Qui avait osé lui mettre dans son sac à elle ? Qui avait pu lui mettre autant la honte ? En y réfléchissant, c’était certainement un étudiant qui avait oublié cela dans la machine, et bien sûr c’était Siria qui était tombée dessus… Mon dieu. Devant Kai en plus.
Sans savoir pourquoi, être aux côtés de Kai à ce moment là, lui fichait encore plus la honte en apercevant ce qui n’était pas à elle.
Surtout qu’il lui fit une remarque, qui bien évidemment mis encore plus mal à l’aise la jeune asiatique. Elle jeta un coup d’œil au visage de Kai, qui portait un sourire narquois et un regard dira-t-on suspicieux pendant un laps de temps. Quant à Sirilia, elle n’arrivait pas à parler, tout simplement parce qu’aucun son ne sortait de sa bouche et que de toute façon elle ne ferait que bégayer comme une abrutie. Et en effet, elle était bien rouge, ça pouvait être mignon d'après certains, mais pour Sirilia c’était encore pire ! Avoir le visage brûlant devant quelqu’un n’est pas forcément génial il faut avouer… !
Malgré que les mots de l’étudiant soient apaisants, il était déjà trop tard. Le mal était fait. Sirilia avait glissé sur un des tissus, et s’était prise la machine en plein dans la tête. La douleur l’avait fait automatiquement pleurer. On aurait dit un chiot plein de chagrin à ce moment là… Pourtant, la situation aurait être bien pire si Kai n’avait pas été là.

Quand elle ouvrit les yeux, sa vue était troublée, comme si elle n'avait pas vu depuis un bon bout de temps. Elle avait fait comme un malaise sans tomber dans les pommes, c’était plutôt à cause de l’émotion trop forte qu’autre chose qu’elle avait eu une baisse de tension.
Juste après, elle entendit une voix, lui demandant si elle allait bien… Oui elle allait mieux, même si sa tête la lançait.
Elle était allongée au sol, sa tête était sur quelque chose de mou, et autre chose se baladait sur son front. Les joues rosies, le regard gêné, elle regarda de biais le linge qui l’avait fait glissé, tout en parlant à celui qui l’avait « sauvé ».

Un peu mal à la tête, mais ça ira… Merci beaucoup. Tu ferais un bon médecin aussi.

Sirilia essaya de se lever tant bien que mal avec un sourire. Lorsqu’elle se redressa, elle posa sa main sur ce qui se « baladait » sur son front, croisant en même temps la main du jeune homme… Le souffle coupé, Siria la retira instinctivement pensant avoir fait encore une erreur.
Debout, elle mit ses affaires dans les bons endroit, jetant quelques fois des petits coups d'oeil à Kai. Elle voulait s'excuser d'être aussi maladroite, mais elle ne savait pas comment l'aborder. Kai devait la prendre pour une débile, tout comme Koji la dernière fois...
La jeune fille soupirai brièvement, se disant qu'elle ne trouverait jamais personne si elle n'était même pas fouttue de rester quelques instants avec un homme sans rien faire de travers !!! Pour l'excuse précédente, elle se décida finalement en allant au plus simple.

Je suis désolée d'être aussi maladroite... On va dire que je suis pas une réussite... Heureusement qu'il y a ça...

Dépitée, elle se recroquevilla comme une petite chose, vous savez comme dans les mangas ? Avec des ondes noires au dessus d'elle, montrant bien qu'elle porte la poisse et qu'elle est d'une humeur massacrante... La dernière phrase était plutôt une remarque qu'elle se disait à elle même qu'autre chose...
Elle ne savait pas que Kai avait pu entendre, et cela ne l'alertait pas. Le seul endroit finalement où elle était bien c'était dans la piscine. Ca pourrait paraître hallucinant en la voyant, mais elle était douée pour nager. D'ailleurs bientôt allait avoir une petite compétition par ici... Sirilia était déjà inscrite...
Elle ne rajouta rien pour le moment, laissant le silence envahir la pièce ou alors laisser la chance à Kai de s'exprimer.

Sirilia remerciait réellement l’attention que lui portait Kai. C’est vrai, elle aurait pu tomber sur quelqu’un de désagréable.
Qui ne l’aurait même pas calculer en rentrant dans la pièce et qui l’aurait laissé tomber au sol sans rien faire. Les gens étaient de plus en plus individualistes et finalement la « solidarité » se faisait moindre.
Du moins, c’est ce que pensait la jeune fille concernant beaucoup d’élèves de cet établissement (et dehors aussi !) Kai raconta l’anecdote de lui petit et de sa mère lorsqu’il était souffrant.
Finalement, avec l’habitude il avait adopté les gestes maternels et le faisait d’ailleurs très bien. Siria ne lui répondit rien, pas qu’elle s’en fichait de tout ça, seulement elle ne voyait pas quoi dire sans paraître ridicule. Oh, elle aurait pu aussi raconté ce que faisait sa mère à elle, mais ça ne l’aurait certainement pas intéressé et puis même, ils n’étaient pas là pour parler de ça. Mais ils étaient là pour parler de quoi alors ?
C’est vrai, depuis plusieurs minutes, Kai aurait pu la laisser et partir faire autre chose. S’il était encore là, c’est que soit il n’était pas pressé de retourner dans sa chambre, soit il était en bonne compagnie et il ne voulait guère partir. Tout à coup, sentiment de chaleur qui envahit la jeune fille rien qu’à cette pensée… Comme toute personne, elle voulait être aimée par les gens, et encore plus lorsqu’ils étaient bons.
Après cela, il se passa le contact des deux mains qu’il fallait rompre et que Siria fit d’ailleurs.
Elle ne voulait bien sûr pas qu’il prenne son geste mal. Seulement, elle ne voulait pas le rendre mal à l’aise –plus qu’elle ne l’était-, ou alors laisser un blanc juste après… Et puis de l’autre, au fond d’elle Sirilia avait toujours cette « peur » d’être agressée comme elle l’avait été même si Kai était très sympathique et intéressant comme homme… Sincèrement, c’était bien un des premiers garçons avec qui elle se laissait autant aller et s’attachait aussi vite. Siria lança un regard à Kai qui l’observait également pour ensuite aller sentir ses mains avec un regard interrogateur.

La jeune asiatique ne comprit pas ce qu’il faisait, et se demanda en une fraction de seconde s’il ne perdait pas la tête à ce moment là.
Au final, il lui fit une remarque que Sirilia ne sut pas comment interpréter.
En réflechissant bien, elle comprit qu’il faisait allusion à son geste assez rapide d’avant. Les joues rosies, elle voulut rétorquer quelque chose mais il fut plus rapide, toujours garni de son sourire agréable…
Une fois de plus il voulait la mettre en confiance. Il réussissait bien en faite. Elle se sentit vite mieux et sa remarque sur la fille portait comme une princesse la fit sourire. Qui n’avait jamais voulu avoir ça un jour ou l’autre… Siria avait peut être peur dans certaines situations des hommes, mais elle n’en restait pas moins une jeune femme qui avait sa dose d’émotions, de sentiments, de pulsions et de fantasmes.
Bien qu’elle soit très discrète à ce sujet –car avant tout ça ne se raconte pas à n’importe qui…- elle en avait, et la plupart d’ailleurs était très réalisable. Siria se rabaissait toujours, et c’est ce qu’elle fit à ce moment là en s’adressant à Kai, sans même s’en rendre compte. Erreur fatale.
Le jeune homme lui rétorqua d’un air cette fois ci sérieux –en même temps de lui donner un petit coup sur le nez- qu’elle ne devait pas dire du mal d’elle et que tout le monde avait le droit aux erreurs bien que pour Siria c’était assez fréquent…
S’ils s’étaient trouvés dans une série à l’eau de rose, la jeune fille aurait laissé échappé sa larme tant c’était bien dit et rassurant de la part d’un vrai homme :p.

D’accord, je ne le dirais plus Kai, promis. Elle lui fit un sourire discret et un léger hochement de la tête pour lui affirmer ses paroles.

Tu vas paraître ça débile, mais ça me fait du bien de parler avec toi. Tu es comment dire… différent. Il faut avouer aussi que tu es plus âgé donc plus mature que la plupart des garçons de ma tranche d’âge. Mais même, tu es particulier, tu sais mettre en confiance. Et prends ça comme un compliment surprenant venant de moi...

Il était rare de la voir faire des compliments. Ca c’est sur. La dernière machine était presque finie, et avant de certainement clore cette discussion, Siria avait une question à lui poser concernant le sport. Oui elle adorait ça, et elle voulait connaître cette facette de lui. Légèrement intimidée, elle s’exclama regardant ses mains.

Je voulais juste savoir encore un truc par curiosité. Tu pratiques quoi comme sport ? Ca m’intéresse beaucoup, même si on a beau me dire que physiquement je n’ai pas l’allure d’une sportive ni le caractère pour ça...

Elle ria, passant sa main dans sa nuque, gênée de dire ça tout à coup. Mais c’est vrai, beaucoup lui disait ça et était impressionné qu’elle nage, bien. Surtout pour la natation, c’était un sport où la plupart des femmes ressemblaient particulièrement à des hommes avec leur corps musclé… (désolée pour elle :$)
Mais même si cela faisait longtemps qu’elle en faisait, elle ne paraissait pas vraiment faite pour ça, au contraire, fragile et faible.

Le « san » que Kai avait employé en prononçant le prénom de la jeune fille ne la surprit guère. Elle comprenait tout à fait.
Et elle ferait de même si elle l’appelait par son prénom. Mais pourquoi ? C’était une marque de respect principalement, et puis, cela permettait de bien distinguer les relations d’une personne à une autre : connaissance, ami, petit ami etc... Pour le moment, les deux venaient à peine de se rencontrer, ils étaient vraiment trop tôt pour se nommer autrement que -san. Voilà pourquoi cette petite information ne la surprit pas et qu'elle n'était point vexée. Et puis, il fallait après ça qu’ils se revoient sinon cela resterait juste une connaissance rapide...
Sirilia était plutôt pour la rerencontre, elle aimait parler avec les gens, avoir des contacts, et c’était aussi très intéressant quand l’avis n’était pas que féminin. Et puis elle l'appréciait.
Même si les hommes d’après elle étaient quelques fois très stéréotypés, elle n’oubliait pas non plus leur différence avec les femmes, et elle savait très bien qu’ils étaient tout aussi utiles que la gente féminine. Un homme sans une femme ne peut pas vivre, ça c'est certain, mais c’est la même chose dans le cas contraire ! Et ça beaucoup de s'en rendent pas compte ! Voilà pourquoi, elle aimerait garder contact avec Kai. Mais demander ça, relevait de l’impossible pour elle !
Quand Siria lui fit son joli petit compliment, elle comprit une autre chose sur Kai, il était quelqu'un de modeste. Et tant mieux. Qui de nos jours arrivait à supporter des gens prétentieux et hautains sincèrement ?
Ensuite, Kai lui fit une remarque remarquable: si elle avait un souci, certainement psychologique, elle pouvait penser à lui, histoire de parler un peu et de se sentir mieux. Cela lui faisait très plaisir d’entendre ça car cela voulait bien dire qu’il était ouvert à tout, même après cette soirée ensemble.
Bien sûr, discuter ensemble, voulait dire avoir le numéro de téléphone, et encore une fois, Sirilia savait qu’elle n’avait pas cette facilité de demander des choses comme ça. Cependant, elle lui répondit à sa question, le sourire au bout des lèvres, et de bon cœur.

Oui je pense aussi. C’est gentil de ta part, j’y penserai.

Bon. Après ça, Sirilia avait complètement changé de sujet. Il y avait en effet une question qui lui trottait dans la tête.
Elle avait remis sur le tapis le sport, un sujet, qu’elle utilisait souvent pour embellir les conversations avec des gens qui lui plaisaient réellement. Evidemment, il fallait qu’elle est de la chance et qu’elle tombe sur quelqu’un qui aime ça sinon c'était mal barré. Mais là c'était le cas.
Elle attendit une réponse quelconque dela part de Kai, se posant sur la machine à laver qui sonnait la fin de sa mise en route. Il était bientôt leur de se quitter, c’était évident ...! La réponse de Kai s’avouera très intéressante, il faisait depuis longtemps du taekwondo, un sport coréen assez spécialisé et très peu « commercialisé » on va dire. Siria fut sous le charme, allait savoir pourquoi, mais pour elle se retrouver devant quelqu’un qui maîtrise bien les gestes d’ « attaque » était génial.

Je ne me rabaisse pas ! Taekwondo je connais de nom, mais je n’ai jamais vu en vrai à quoi ça avait l’air. Il faudra que tu me montres un jour… Elle s’arrêta un instant. Me concernant, je fais depuis toute petite de la natation. C’est tout pour moi, j’adore simplement. On dit souvent que je suis différente dans l’eau que sur terre, c’est certainement vrai…

A cet instant, Sirilia pénétra ses yeux noisettes dans le regard de Kai pour voir sa réaction, si ça lui plaisait ou pas et s'il était surpris ou totalement indifférent.
Après ça, elle récupéra sa dernière machine et mit dans la bassine le linge propre qu'elle venait de faire, satisfaite d’avoir fini avec ça pour la semaine entière. Parce que bien qu’elle soit habituée aux tâches ménagères, elle détestait faire ça, et surtout repasser… Corvée quand tu nous tiens.

Sirilia était ravie que Kai accepte sa remarque. Celle de le voir un jour s’entraîner à son sport.
Le contexte serait différent mais toujours aussi intéressant, et Siria ne serait que spectatrice, ou alors il y aurait peut être un moment où elle pourrait en faire un peu en essai avec lui. Franchement, c’était excellent de l’imaginer dans cette situation, en essayant de parer les attaques de son adversaire. Elle, maladroite d’origine, et frêle, elle n’arriverait jamais à s’en sortir une seule fois. Bref.
Sirilia observa Kai lorsqu’elle lui avoua le sport qu’elle pratiquait. La natation. Elle aimait voir les réactions des gens qui d’habitude étaient toujours amusantes. La jeune fille ne se trompa pas, l’étudiant avait l’air surpris qu’elle fasse cela, certainement parce qu’en la voyant on n’y pensait pas du tout. Mais Siria évidement ne lui en voulait guère, elle était habituée et puis ce n’était pas vexant. Quoique.
Elle entendit la réponse de Kai, et fut à son tour étonnée. Il venait de lui avouer qu’il allait à la piscine au moins deux fois par semaine, et que c’était bizarre qu’ils ne se soient jamais vus. Sirilia y allait dès qu’elle pouvait, mais en général il y avait deux jours qu’elle laissait tombée. Pourquoi ? Déjà qu’elle sacrifiait presque toutes ses heures de travail à la natation, elle devait à un moment les faire pour les rendre et être à jour. Donc c’était certainement à ce moment là que Kai devait y aller. En tout cas, elle ne se rappelait pas l’avoir vu une seule fois.

Je suis aussi d'accord pour te montrer. Et à mon avis, oui, on n’y va pas les mêmes jours. Quelques fois je ne viens pas, parce que je ne peux pas, mais sinon c’est rare de ne pas m’y trouver.

Elle lui fit un petit sourire. La natation était pour elle une détente incomparable à un autre sport. Se sentir comme ça si léger, cette sensation de voler, et cet univers secret lorsqu’on s’y trouve de la tête aux pieds, c’est magique. Enfin c’est ce que Sirilia pensait.
Alors qu’elle pensait avoir terminée sur ce sujet de sport, Kai lui posa une autre question d’un air plus gêné. Siria comprit pourquoi. Vive la surprise. Il avait raison, au départ, le maillot de bain avait été une réelle galère pour Sirilia qui détestait se montrer. Mais premièrement quand on voit le maillot de bain de concours, on comprend tout de suite que ce n’est pas un défilé. Ensuite, tout le monde est ainsi, et il n’y a pas d’hommes.
La jeune fille s’était faite une raison et finalement s’assumée lorsqu’elle était là-bas. –A noter qu’elle s’entraîne lorsqu’il n’y a personne dans la piscine^^-

Ca a été dur et ça le sera toujours d'une certaine manière. Mais je m’y suis habituée. Et puis, si tu voyais le maillot de bain que l’on porte, c’est un vrai tue l’amour ! Elle ria de façon honnête. De toute façon, je n’ai pas le choix, c’est soit je me cache, soit je nage. Et tu connais la suite.

Elle lui fit un petit clin d’œil. Elle paraissait sure d’elle comme ça, mais au fond d’elle, il y avait eu plein de fois où elle avait eu envie de faire marche arrière et de rentrer chez elle. Et ne croyez pas qu'elle se sentira super bien lorsque Kai aura ses yeux fixé sur elle ! Puis, Sirilia prit sa bassine de linge propre en main, attendant quelque chose. Elle ne voulait pas spécialement partir, seulement elle avait des horaires à respecter puisqu'elle était mineure et que l'établissement fermait le soir à clés..
Et de toute façon, elle était sure de revoir Kai un de ces jours, donc lui dire au revoir maintenant ne serait pas un adieu.

La phrase de Kai plein d’humour fit sourire la jolie rousse. Elle ne prenait pas mal cette remarque, car elle était humaine.
Malgré qu’elle soit réticente à la perversité des hommes d’aujourd’hui, elle savait très bien qu’une jolie nana en maillot de bain se faisait naturellement relooké par les gars, parce que c’était beau et sexy. C’est bizarre, mais Sirilia enviait ses filles là qui plaisaient comme ça, en un rien. Pour elle, en maillot de bain, elle ne rendait pas aussi bien et d’ailleurs ne ressemblait à rien. Qui a dit que les femmes n’avaient jamais confiance en soi ? En tout c’est bien vrai… !
Au final, Kai se redressa comme l’avait fait Sirilia, en prenant soin d’avoir ses affaires toutes propres avec lui. Tout cela voulait dire que les au revoir approchaient. Mais comme elle l’avait pensé plutôt, les deux se reverraient. Elle écouta le discours du jeune homme lui expliquant qu’il devait rentrer, sinon les grilles allaient fermées. Il avait raison. Concernant Sirilia il n’y avait pas de problèmes de ce côté-là, c’était plutôt le faite de se retrouver dans les couloirs à cette heure là ou encore de se faire voir avec Kai à cet instant. Les gens avaient un brin de perversité encré en eux, et n’importe qui se serait fait des illusions en les voyant ensemble dans une lingerie à cette heure-ci…
Sirilia fit un hochement de tête, lui montrant qu’elle comprenait ses paroles, gardant avec elle un sourire qui fut plus imposant lorsqu’il employa le mot « louche ». Kai était un type sympathique, quelqu’un de sociable, de drôle et qui en tout cas aimait aider les gens.
Il n’avait que des points positifs pour le moment, et Sirilia n’était pas déçue de cette rencontre nocturne. Au contraire…

Tu as raison. Je vais y aller aussi, parce que pas mal de surveillants passent dans les couloirs à cette heure-ci. Bonne nuit.

Ils avancèrent tous les deux, se rapprochant de la porte. Sirilia s’arrêta, laissant passer le jeune homme, lui disant au revoir de la main.
Alors qu’elle s’apprêtait à le saluer, elle le vit s’arrêter instantanément. Que faisait-il ? Peut être avait-il tout simplement oublié quelque chose dans la laverie et il s’en était rendu compte. Finalement non.
C’était autre chose. La jeune asiatique le vit, d’un air intrigué, sortir quelque chose de sa poche, une sorte de papier. Le plus surprenant est qu’il lui tendit, d’ailleurs Sirilia fut très surprise de ce geste. Elle le prit, le remerciant, et de suite le garçon s’en alla… Elle lui fit un dernier signe de la main, puis finalement, curieuse, regarda ce qu’il lui avait donné. Sur le papier se trouvait inscrit un numéro de téléphone et plus particulièrement de portable. Ainsi, quand il lui avait proposé de l’appeler en cas de problème, il était sérieux. La chaleur parcourut les joues de notre Siria, qui était comme « émue » de ce moment.
Pour une fois, pour la première fois, elle avait su resté à peu près normale et était tombée sur quelqu’un de différent. Et pour une fois, un lien s’était crée et elle avait réussi à plaire –amicalement-.


Sujet clos.