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In a decade, will you be there ?
 
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 Les marches de la rancoeur {Kaede Hiroyuki} >FINI<

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MessageSujet: Les marches de la rancoeur {Kaede Hiroyuki} >FINI<   Les marches de la rancoeur {Kaede Hiroyuki} >FINI< EmptyDim 18 Jan 2009 - 11:03

{Fin des cours}

~Songe~


Le brouhaha des élèves remplace la sonnerie à l’heure prévue. C’est toujours pareil : on se débrouille pour retarder au maximum le cours, priant pour que le professeur soit absent ; par contre, on guette à la trotteuse près, chaque ultime seconde avant la fin.

Deux semaines environ sont passées depuis qu’elle a fait son entrée à Keimoo. Le temps a des fois le malheur de filer lentement à tel point qu’il devient atroce à surmonter. C’est le cas pour Thalis, qui a l’impression que son cerveau est compacté dans tous les sens, distordu par tout cet espace qui ne demande qu’à être comblé. Le tout résulte qu’elle a la vilaine impression d’avoir un étau invisible autour de la tête.



Je rêve. Non mais je rêve. L’autre abruti de Yui n’est même pas venu me saluer depuis que je suis arrivée ici. Pour qui se prend-il pour agir comme si je n’existais pas ? Il est franchement étrange mais moi, je ne suis pas n’importe qui et il devrait le savoir. Je suis sûre que c’est pour m’obliger à venir de moi-même. Je vais le tuer.. Le décortiquer en petits morceaux.. non même pas. Je le démonterai sans finesse. La finesse, je ne sais pas ce que c’est.

Je me suis bien ennuyée aujourd’hui aussi. Je n’ai rien appris de nouveau et je ferai mieux de m’enterrer six pieds sous terre plutôt que de terminer mes études ici. C’est trop dur de rester en silence pendant que l’enseignant défait son cours, c’est trop dur de rester assise des heures et des heures sans avoir matière à réfléchir, trop dur d’avoir une discussion cohérente avec les voisins, trop dur.



- « Assez, j’en ai plus qu’assez ! J’en – ai – marre ! < Hache ses mots en visant le premier individu sur son passage >
-Euh… excuse-moi mais je crois que nous ne nous…
-Je - m’en – fiche ! Toi aussi tu m’énerves à ne rien comprendre ! Prends ça et tais-toi ! < Lui tend tous les livres empilés qu’elle tient >
-Hey attends ! Ce n’est .. » < n’a pas le temps de finir qu’il se retrouve avec toutes les affaires de Kana dans les bras >

Sans se soucier des protestions de ce premier année qu’elle n’avait jamais croisé auparavant, la jeune fille s’éloigna à pas rageur. Sur son passage, elle bouscula sans excuse tout ce qui lui barrait le chemin telle une furie.

-« Pousse toi de mon chemin, s’il te plaît. < Le s’il te plait était complètement ironique. >
-..quoi ? Je crois que j’ai mal entendu. < La perche n’a pas l’air d’apprécier cet affront venu de nulle part. Elle lève les yeux au ciel et pousse vulgairement cette poussière à deux doigts. Ooh. Elle résiste hein ? Tu va voir ma petite, ce qui arrive aux sales gosses comme toi. > -C’est quoi ton problème ? T’as pas l’air de savoir qui chuis toi. Tu vas..» < et bla et bla et bla >


Justement mon problème c’est que je n’avais rien à faire de l’identité de celle que j’avais malencontreusement avisé. Pour moi, elle n’était qu’une tête parmi d’autre. Au fait ! J’ai toujours eu envie de rire en entendant les personnes afficher leur statut en parlant une langue totalement déformée du point de vue grammatical et linguistique. J’avais presque envie de croire que si on ne jurait pas uniquement sur le registre du ‘wesh-whesh attitude’, on ne serait pas considéré comme une racaille ou un rebelle de la société. Sur ce j’ai lâché un soupir las. Je reste intimement convaincue qu’il est possible de combiner indiscipline et bon langage.


« Je t’en prie, ne t’emballe pas, je suis pressée. Nous règlerons nos comptes la prochaine fois si cela te réconforte mais maintenant, tu me gênes. » < sans tarder, elle se glisse entre deux groupes d’élèves, se fond dans la masse, se faufile sans gêne et rien ne semble l’arrêter. >

La prochaine fois, elle sait qu’elle aura des ennuis. Tant pis, la vie n’est pas faite que d’amis. Pour l’instant, elle a quelqu’un à qui mettre des bâtons dans les roues. Le bureau du psychologue est au premier étage, paraît-il. Valentine, elle va le tuer de ses propres mains ; oh que oui, il va l’entendre.
Elle s’apprête à poser le pied sur la première marche de toute une série quand quelqu’un en haut attire son attention. Mer*… credi…
C’est lui.

J’avais la même impression que lorsque l’on fait attention à une personne. Cette impression de la croiser à une fréquence anormale dès qu’on la voit. Ce n’était pourtant que le fruit du hasard, du hasard le plus pure qui soit.



~Face à Face~


Figée pendant un millième de seconde, Kana jeta un coup d’œil aux alentours pour rapidement constater que personne ne se trouvait là. Une vingtaine de marches les séparaient pendant que l’autre les descendait d’un pas nonchalant et sans doute sans l’avoir remarqué ni même calculé. Pourquoi fallait-il qu’elle le croisa encore sur son chemin ? Voilà environ une dizaine de fois qu’elle le remarquait entre deux détours. Les premières fois il n’était qu’une tête perdue au milieu de tant d’autres. Maintenant par contre… il n’était plus ce quelqu’un parmi les autres. Elle ne se rappelait pas de l’avoir vu autre part. Quelle étrange sensation..

Ravalant sa surprise la jeune fille monta une marche puis l’autre, seule à sentir un trouble croissant l’emparer sans raison. Comme dans un ralenti, elle eut l’impression que le temps s’étirait à n’en plus finir et c’est un phénomène dont elle se serait très bien passée, surtout à ce moment là. Leurs épaules ne se frôlèrent pas et si elle tenta de capter son regard à travers le néant, lui ne la vit pas. Elle se mordilla nerveusement les lèvres en continuant à monter les marches, avant que le tournant ne fasse le fasse disparaître complètement.

Dans sa tête, ses pensées affluèrent d’un seul coup comme une armoire qui s’ouvre en lâchant toutes les affaires que vous avez roulé en boule sans prendre le temps de les ranger.

… et le temps est une notion fort complexe. Tout d’abord, il représente les dimensions de l’Univers selon laquelle semble s’ordonner la succession irréversible des phénomènes. D’une seconde manière on peut le voir comme étant un milieu indéfini où paraissent se dérouler irréversiblement les existences dans leur changement. Ensuite dans un tout autre aspect on peut le..

-« Stop. < Murmure > ..Leave me alone.»

I’m gonna be crazy. Mon dieu.. je deviens folle, ça y est. Ma tête est restée en anglais du cours de tout à l’heure. Où plutôt du cours que j’aurais demain. Officiellement oui, je dois être folle. Je ne sais pas pourquoi je suis venue ici.. j’ai eu envie de suivre Valentine et voilà, je viens de perdre mon intégrité personnelle. Et l’autre là, il m’énerve encore plus.




Remettant de l’ordre dans ses pensées éparses, Kana s’affaissa pour s’assoir là en plein milieu des escaliers. Les mains resserrées contre les bordures froides de la marche, l’adolescente laissa reposer sa tête contre le mur. Avoir un cerveau en perpétuel effervescence était parfois fatiguant et il arrivait des moments où la jeune fille se voyait céder devant cette hyperactivité.

A vrai dire, elle s’était trop retenue depuis sa rentrée. Retenue de ne pas laisser exploser la moindre impatience, retenue de ne pas dissiper les autres pendant qu’elle crevait d’ennui sur sa table. C’était une tension qu’elle avait tenté d’éduquer, d’atténuer sans toutefois parvenir à l’oublier. La petite tête en surchauffe qu’elle était depuis plusieurs jours venait de lâcher prise, la laissant vulnérable le temps d’un semi-repos. Un repos qui ne durerait que quelques pauvres minutes comparé à cette stimulation constante. Could you please leave me alone. I hate you all. Sa tête bascula en avant.

-..you are so hateful.


Dernière édition par Kana Ellen Arissa le Mar 10 Fév 2009 - 9:43, édité 1 fois (Raison : fin du sujet)
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MessageSujet: Re: Les marches de la rancoeur {Kaede Hiroyuki} >FINI<   Les marches de la rancoeur {Kaede Hiroyuki} >FINI< EmptyJeu 22 Jan 2009 - 12:54

« Toi ! Je sens que tu as besoin de moi. »
- . . . mais à part ça ? *T’es qui et tu sors d’où ?*
« Passe à mon bureau quand tu le souhaites, je t'y invite. »

Secouant la tête, Kaede avait tout simplement ignoré cet espèce de délabré de la cervelle qui comptait le rapatrier on ne sait où. S’il avait su plus tôt que c’était le psy de l’école… Vu ses manières de faire, rien ne portait à croire qu’il en était un. Ce type-là, -complètement douteux dans son genre, lui avait sauté dessus alors qu’il passait devant sa porte à tout hasard. Au passant, les psys de Keimoo n’avait jamais fait long feu, puisque le bureau était constamment fermé. Kaede supposait donc que cet hurluberlu était fraichement arrivé ici, et à le voir, il se demanda qui avait eu l’idée d’embaucher un gars comme lui pour ‘psyer’ les élèves …bref. En tout cas, il n’avait pas besoin de ses prestations, et si un jour il venait à en avoir recours, il n’irait pas toquer à sa porte. Quoiqu’il en soit, ce n’était pas cette intrusion étrange qui allait ternir sa journée : pour une fois qu’il s’était levé de bonne humeur, il avait assisté à deux cours sur ses cinq prévus dans son emploi du temps, -ce qui, était plutôt inhabituel de sa part. Et ceci expliquait donc cela, -à savoir la raison pour laquelle il s’accordait l’après-midi de libre pour se remettre de cet exploit matinal.

Depuis quelques temps, des bruits courraient -comme quoi une tenue vestimentaire allait être obligatoire à Keimoo, et quelques uns commençaient déjà à s’y soumettre. Un Kaede en uniforme et puis quoi encore ? En tant que bon élève indiscipliné, le gothique faisait partie de ceux qui y faisaient sourde oreille, et ce jour-là, il avait simplement enfilé un sweat sombre et ample à capuche, ainsi qu’un jean dans les tons noirs, déchiré par endroit au niveau des genoux. Rien avoir avec le gothique extrême avec des piercings à tous les centimètres de peau arborant un maquillage mansonien, ni celui avec son effet-cocard, muni de sa cape vampirique. En fait, il avait suffit qu’il arbore un style plutôt sombre pour se faire étiqueter en tant que gothique et finalement… ça semblait être rentré dans les bonnes mœurs. Que les gens en disent ce qu’ils voulaient, il n’en n’avait rien à cirer ; et pour ce qui était du moment, tout ce qu’il appréciait pleinement, c’était sa bonne humeur inexplicable et inexpliquée, alors que dehors, la pluie tombait à corde. Du coup, il s’était vu obligé de redescendre du toit, lieu qu’il affectionnait sans doute le plus dans cette école. Sûrement parce que c’était le lieu où la tranquillité était plutôt au rendez-vous, loin des bruitages et des piaillements incessants. Contraint de descendre pour ne pas se retrouver sous la douche naturelle de la pluie, Kaede dévala une série de marches, puis une autre, lorsqu’il croisa une première année, -inconnue au bataillon-, qui sembla le fixer étrangement, du moins eut-il cette vague sensation. Peu importe, la paranoïa n’avait jamais été son fort et il poursuivit sa descente, on ne peut plus tranquille, lorsque soudain…

« Stop »
*… ?!*

Stop quoi ? Stop qui ?
Se figeant un instant –plus mentalement que physiquement xD, Kaede finit par s’arrêter, un brin trop tard puisque la tournure que prenait l’escalier l’empêchait de voir l’auteur de ce « stop » quelque peu surprenant. Il la connaissait ? …Perdu dans ses pensées, il n’avait pas tellement calculé son visage. Quelque soit la raison qui le fit revenir deux pas en arrière et se pencher pour revoir cette ptite demoiselle, le gothique fut encore plus déconcerté de la revoir, assise au beau milieu entre deux marches. A en voir son expression, ce n’était sûrement pas pour la pause-café qu’elle s’était posé là. Ses cheveux étaient blancs et ce fut sans doute le premier détail qui frappa l’esprit du jeune homme ; car, même s’il arborait la même teinte, il était plutôt rare de voir une chevelure neige à tous les coins de rues. Sur le coup, il ne songea pas à demander à qui s’adressait cette jeunette, et il revint à sa rencontre, poussé par une simple curiosité. Et puis aujourd’hui, il s’était levé du bon pied, pour une fois.

-Ahem… j’peux p’tètre… commença-t-il en se baissant à son niveau.

Il n’eut pas le temps de finir que la tête de la jeune fille alla trouver pour destination son épaule, et Kaede la retint à deux bras, surpris.

-Ey! Ça va? … demanda-t-il par simple réflexe tout en devinant bien que si ça allait bien, elle ne serait pas en train de s’affaler sur la première personne venue.
« You are so hateful. »
*Que… erf… l’est anglaise !? Hateful, moi ? ’faut parler anglais pour s’faire comprendre maintenant ? erf…* -Ahem… j’veux bien être hateful si tu l’dis… répondit-il dans un demi japonais-anglais, presque amusé et surpris à la fois, avant de reprendre : - …am I truly hateful?

Tiens donc.
Plus jeune, Kaede s’était dit que le français aurait dû être la langue internationale à la place de l’anglais. Ou le japonais, puisqu’il vivait depuis un paquet de temps par ici. Faute de pouvoir changer les bonnes mœurs du monde, les cours d’anglais s’avéraient bien utiles pour une fois. Quoique… ce n’était pas l’anglais qu’il tenait le plus en ennemi parmi la horde des matières. Les langues, il les aimait bien en fin de compte xD, sans pour autant suivre les cours à la trace.

-…who are you talking to?

Accroupi à son niveau, le gothique tenta de redonner l’équilibre à cette inconnue, telle la figurine d'un jouet de gosse qu’il faut faire tenir en place. Jetant un coup d’œil aux alentours, des bruits de pas mêlés à des voix se firent entendre en contrebas. Sans trop savoir que faire, il détailla rapidement le visage de l’anglaise, probablement une correspondante d’un élève, -puisque ce genre d’échange se faisait de temps à autre. Un petit visage immaculé, le genre de petit trognon dont les traits restaient encore enfantins, -du moins à ses yeux.

–Anyway… may I help you?
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MessageSujet: Re: Les marches de la rancoeur {Kaede Hiroyuki} >FINI<   Les marches de la rancoeur {Kaede Hiroyuki} >FINI< EmptyDim 25 Jan 2009 - 21:18

L’adolescente tressauta en entendant sa voix. Si quelques secondes plus tôt elle avait pesté contre son inattention, elle souhaita qu’il continue de l’être encore. Dommage pour elle car cette pensée serait sans suite et n’abouterait pas. Déjà, rien que ce fait la contrariait : il avait fallut qu’elle se trouve dans cette situation ridicule pour qu’il consente enfin à remarquer sa présence. Elle se savait idiote de raisonner ainsi. Cependant une petite part en elle refusait d’entendre quoique ce soit.



« Spoc. » C’est le bruit que j’ai cru entendre lorsque ma tête à heurté la chose dont je croyais être le sol. Cela étant, c’était impossible parce que la distance comparée au temps avant que je frappe les marches froides de plein fouet ne coordonnait pas.

J’ai eu un moment d’inattention et j’ai laissé défiler toutes les pensées simultanées qui transitaient dans ma tête. L’effet qui en résultait ressemblait à un capharnaüm dépourvu de signification et je fus bientôt saisie par un mal de tête agressif. Je voulais que tout s’arrête et surtout me défaire de mes réflexions disséminées dans tous les recoins du cerveau. Je me sentis partir en arrière et me laissais faire, submergée par trop de pensées à la fois. Plusieurs minutes durent passer ainsi et la seule chose que je voulais maintenant, était qu’on me laisse tranquille une bonne fois pour toute.

Quand je me décidais enfin d'ouvrir les yeux pour croiser son regard, je sentis mes lèvres se pincer de désagrément et me mis à le lorgner comme si j'avais en face de moi l'être le plus haïssable que je n'avais jamais connu.
J'ignore encore pourquoi j'ai agis de cette façon.



« Yes YOU are truly hateful and YOU are the one I’m talking to.» < ignore le marteau qui lui laboure le crâne >

A vrai dire, c’est totalement idiot de réagir de cette façon, notamment devant celui qui vient de vous empêcher de tomber tête la première dans les escaliers. Kana repoussa néanmoins cette impression de culpabiliser et laissa son amertume parler pour elle: après tout elle ne lui avait rien demandé.
Entre l'impatience et l'agacement, elle ne réalisa pas que leur conversation venait de s'entamer en anglais. De toute manière tant que la communication passait, inutile de se poser des questions: il y en a déjà assez.

Mes doigts se sont resserrés sur le rebord de la marche. J’ai eu envie de me relever d’un bond et de quitter ces maudits escaliers; mais je savais que si je le faisais, le risque de me vautrer par terre était trop élevé. La seule chose qu’il me restait pour l’instant, c’étaient les mots.
Je ne sais comment, (ni d'où) me sont sorties les ressources pour me relever en chancelant. Heureusement que la rambarde était à la portée de ma main et si mes doigts avaient eu la force de la déformer... Même si rien de tout cela n'arriva, je sentais parfaitement mes doigts blanchis sous la pression qui comprimait la barre de fer.



«You’re getting on my nerves.»

Il s'était pourtant montré poli et rien ne donnait raison à lui reprocher quelconque motif, sans compter qu'ils se parlaient pour la première fois. Le pauvre ne devait même pas imaginer pourquoi la jeune fille en avait après lui à ce point. Rien ne la priva toutefois de poursuivre dans cette voie absurde. Thalis ferma les yeux, le temps de faire passer ce tambourinement incessant et insupportable. Il la vraiment prenait pour une étrangère !!?

« We've only met a dozen of times.» < ironique >

La voilà partie sur sa lancée.. Une poignée d'élèves passèrent en les dévisageant intrigués sans toutefois oser s'arrêter. La furibonde ne leur adressa pas même un regard du coin de l'œil. A coup sûr, on avait dû reconnaître cette nouvelle intello qui faisait des siennes non seulement en classe mais aussi dans l'académie. Les rumeurs vont de bon train et on se croirait des fois à la presse people. Kana y avait fait sourde oreille mais elle savait très bien ce qui se disait autour. On ne savait pas vraiment d'où elle été arrivée mais elle était bien là, avec son intelligence hors norme. Oh que non, il n'y avait pas que de l'admiration à son passage. Langues de vipère, rumeurs véridiques et celles sorties d'on ne sait trop où.. On avait dû entendre parler d'elle par-ci, par-là, sous l'ancienne appellation "d'enfant précoce."

Populaire? Voilà qui dépendait des points de vue. Il y avait des populaires de chez qui le charisme coulait à flot rien qu'à travers le moindre des gestes; un peu comme un sens inné. Il y avait ensuite ceux qui se fondaient dans la masse avec aisance et enfin, ceux qui cherchaient tout simplement à ne pas se mêler au troupeau. La précocité qui paraissait suinter chez Thalis la classait dans la dernière catégorie, même si elle ne cherchait pas non plus à repousser les gens.

Derrière son petit visage qui paraissait si clair et innocent, ceux de sa classe l'avait déjà vu à l'œuvre. Elle était celle qui semblait tout faire sauf suivre le cours, celle qui était colérique et surtout complètement inapte à la patience. Celle qui semblait ne jamais connaître une autre note que le maximum autorisé dans le barème quelque soit la matière, et cette même dernière qui frôlait les notations les plus basses en termes de comportement. N'en faisant qu'à sa tête, l'adolescente agissait comme ses envies le lui dictaient, devenue trop fiévreuse et hâtive devant la notion du temps. Or, depuis qu'elle avait remis le pied dans le monde de l'éducation plus rien se semblait suivre le train à la vitesse qu'elle voulait: c'était honteusement exaspérant.




Je suis Kana. Kana Ellen, connue pour être coléreuse et imprévisible. Ce garçon qui se tient devant moi m'énerve sans égal et je ne vois pas pourquoi je ne devrai pas lui en faire part. On se plaint souvent de ne pas connaître assez l'autre. Moi c'est l'inverse, je n'ai pas besoin qu'on vienne me trouver pour me faire comprendre: c'est un caractère plus direct et moins sujette au double-sens.

« ..Only a dozen of time, and ten times you ignore me. And ten times I just want to punch your face.» < claire, direct, précis. On n'a jamais été aussi transparent dans les propos. >

Avec une voix un peu trop calme aussi. Cependant l'air irrité sur son visage était déjà aussi explicite que possible et un aveugle aurait très bien réussi à déceler l'humeur les plus hargneuses qui se cachait derrière ses traits. Elle se mordit les lèvres, les yeux jaugeant ce visage trop tranquille autant qu'il était énervant. Franchement, non mais franchement il n'avait pas idée quelle ampleur prenait sa contrariété.

La colère de la jeune fille monta d'un cran sans raison. Quitte à passer ses nerfs sur le premier venu, il n'y échapperait pas. Il eut été évidemment préférable que ce ne soit justement pas lui.. mais tant pis. Son irritation accumulée ne saurait se faire attendre davantage. Puis Valentine aurait aussi son lot, il ne perdait rien pour attendre.

« Do you find it so amusing to be so.. so inaccessible ??! < ton de la voix qui monte d'un cran aussi >
-I hate people like that. I hate all the.. < s'interrompt et se mord un nouvelle fois la lèvre sans jamais arrêter de fusiller le gothique > ..Puis tu m'as prise pour qui en me parlant en anglais! La langue de la région ne convient même plus à une personne de ton niveau?! »

J'avais envie de crier une cinquantaine de reproches mais je sentais que la tension dans ma gorge allait finir par un trémolo incompréhensible. Dans mon cas, le moindre des prétextes était valable pour que j'accuse celui envers qui j'aurais normalement dû éprouver de la reconnaissance. Il se serait agit de quelqu'un d'autre que j'aurais éventuellement cherché à m'excuser pour le contourner. Cependant Lui, il avait marqué mon esprit par son air indéchiffrable, indéchiffrable et insaisissable à chaque fois que j'avais eu le malheur de le croiser. Là non plus je ne parvenait pas à y coller une explication plausible et logique: je me confrontais de nouveau devant toute ces théories superflues dont semblait constitué la plupart, sinon la majorité des êtres humains.

Là, j'ai réalisé que je venais de vendre une mèche: je venais d'accuser mon interlocuteur d'avoir poursuivi ce que moi j'avais commencé. A quelle gourde devais-je avoir l'air! Je crus suffoquer, incapable de résister à une colère toujours autant injustifiée. Mon seul exploit fut celui de reculer de deux marches tout en serrant la rambarde pour me retrouver un peu plus haute que le mètre quatre-vingt dont semblait approximativement mesurer le garçon en face de moi. L'autre perspective eut été d'aller empoigner son col mais à tout réfléchir je n'étais pas inconsciente au point de me jeter dans le pont du diable. Pour la peine, j'en devins encore plus enragée contre moi, tellement enragée que c'était presque étourdissant.


«Je n'ai nullement besoin d'aide et bien moins de la tienne! Maintenant si tu le veux bien, ôtes toi de mon passage, tu me gênes. »

Que de mise en forme avec ce "si tu le veux bien". Le passage permettait de passer à plusieurs et l'attitude dédaigneuse de Thalis devait la faire passer pour beaucoup plus hautaine qu'elle ne l'était vraiment. Chassant son mal de tête qui suivait une courbe exponentielle, elle avança et le bousculer comme si elle pouvait passer au travers de son corps.

Deux autres élèves, plus âgés que l'adolescente en furie passèrent en échangeant quelques mot en direction du gothique avant de s'en aller avec une expression amusée. Oh. "Hiroyuki-kun?" Elle avait faillit oublier qu'elle connaissait déjà son nom. En dévalant les marches sans cesser de se cramponner d'une main nerveuse à la barre métallisée, Kana se retourna une brève seconde, le temps de planter méchamment son regard haineux vers le jeune homme. Un jour, elle lui règlerait son compte.



-------
< hrpg: huhu comment faire une agression qui n'a pas de sens (^.^)
Edit: ouille.. mes couleurs ne sont pas très visibles.. je changerai la prochaine fois!
>
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MessageSujet: Re: Les marches de la rancoeur {Kaede Hiroyuki} >FINI<   Les marches de la rancoeur {Kaede Hiroyuki} >FINI< EmptyJeu 29 Jan 2009 - 20:33

« Yes YOU are truly hateful and YOU are the one I’m talking to. We've only met a dozen of times.»

Kaede cligna des yeux, perplexe.
Quand était-il supposé l’avoir vu ? Au fond, il devait admettre qu’il passait le plus clair de son temps à zapper les gens et ce n’était pourtant pas faute de les mépriser volontairement ; monsieur avait tout simplement sa part d’égoïsme qui faisait qu’il ne se rappelait que des choses l’ayant particulièrement marqué. Non pas que cette petite le désintéressait ; mais dans une académie qui renferme des centaines d’étudiants bourges, retenir toute les têtes relevait de l’impossible et surtout pour le je-m’en-foutiste qu’était Kaede. Une douzaine de fois ? Se creusant la tête, il essaya de se remémorer du visage de cette petite, qui devait être une première année ou un truc dans ces eaux-là. Il croisa le regard sulfureux de la jeune fille à son égard, et lui rendit un air seulement intrigué, ne sachant comment réagir face à cette rencontre pour le moins surprenante.

-And… so? What I am supposed to do? lâcha-t-il de plus en plus intrigue, alors que déjà, elle poursuivait sans l’écouter.
« ..Only a dozen of time, and ten times you ignore me. And ten times I just want to punch your face.»
–Erm… but you just had to say it.

D’une certaine façon, c’était plaisant de voir que des petites minettes s’intéressaient à lui. Quoique… dit sur ce ton, il y avait plus matière à douter. A voir son visage, il était plus facile à lire une colère bouillonnante qu’autre chose. Se disant qu’elle devrait revoir sa manière d’accoster les gens, Kaede la laissa continuer, rageuse. Malgré le ton de sa voix, il ne pouvait s’empêcher de prendre ses propos à la légère, les ponctuant de temps à autre d’une pensée, comme s’ils discutaillaient de tout et de rien. Au fond, il ne se sentait pas directement visé ni concerné par ce que lui reprochait soudainement cette petite, sortie de nulle part… enfin, plutôt de quelque part de cette vaste académie. De bonne humeur depuis un certain temps, son habitude de relativiser les choses était revenue en cavalerie, laissant de plus en plus souvent son air revêche et renfrogné. Tiens et pour le coup, il avait bien envie de lui tapoter agréablement la tête et de passer son chemin, l’esprit léger. Néanmoins, Kaede trouvait curieux l’attitude de cette correspondante étrangère et s’il se décida de rester quelques minutes de plus, c’était peut être aussi parce qu’il avait remarqué qu’elle s’agrippait à la rampe comme si elle allait s’écrouler d’une minute à l’autre, bien qu’elle soit en train de lui aboyer encore un reproche.

« Do you find it so amusing to be so.. so inaccessible ??! -I hate people like that. I hate all the.. Puis tu m'as prise pour qui en me parlant en anglais! La langue de la région ne convient même plus à une personne de ton niveau?! »
- …Hein de quoi ? *La bonne blague… inaccessible moi ?* Erf ! Mais c’est qu’tu parles japonais en plus ! *Et qui c’est qu’a commencé en anglais tiens ?* -_- Saluant rapidement les deux types de sa classe qui passèrent en lui lançant une boutade amicale, l’obligeant à lever les fusiller du regard, le gothique haussa des épaules et dût faire un pas sur le côté tandis que mademoiselle décidait de le confondre à un fantôme :

«Je n'ai nullement besoin d'aide et bien moins de la tienne! Maintenant si tu le veux bien, ôtes toi de mon passage, tu me gênes. »
-…genre tu t’sens trop gr…ande pour passer sans que j’te gêne... rattrapa-t-il de justesse en marmonnant à demi, tout en secouant la tête, résigné.

Non, la silhouette de son interlocutrice n’était pas imposante, avec des traits plutôt enfantins -aux yeux de Kaede-. Par contre sa façon d’agir, c’était pas aussi mignon que ce qu’elle paraissait être. Décidemment… elle avait l’air d’une capricieuse de toute première. Tirant une grimace à son passage, il allait la laisser continuer son chemin lorsque brusquement, elle se retourna vers lui, avec un regard presque meurtrier qui incita le jeune homme à lever les mains en guise d’innocence pendant un laps de seconde.

*Non mais regardez moi ce sale caractère… j’vais finir par croire que c’est d’ma faute pour de vrai tss…* -Au fait, t’allais pas par… là ? indiqua–t-il du pouce le chemin inverse, d’un air narquois, avant d’en rajouter une couche : –Il m’semblait bien que t’étais en train de monter les escalier, juste à l’instant.

Lui adressant un sourire narquois -presque à pleine dent-, il descendit la rejoindre et s'arrêta à son niveau, sur la même marche. A y faire plus attention, elle devait faire une bonne tête de moins que lui; amusé de le constater, le gothique garda son silence dessus avant de ranger les mains dans la poche de son sweat pour ne pas aller ébouriffer la tête de la jeunette, -et aussi pour ne pas attiser davantage la situation. Un air plus ou moins sérieux apparut sur le visage pâle du gothique. Il soupira à demi résigné, et détailla de nouvelle fois la fillette sans parvenir à dire si oui ou non il l’avait croisé dans les couloirs. Remarque, si c’était bien une première année, elle ne devait être là que depuis quelque mois, non ? Et avec toutes les nouvelles têtes qui abondaient chaque jour, il y avait motif à s’excuser. Quoique. Maintenant que cette capricieuse l’avait à moitié agressé, il s’en rappellerait mieux la prochaine fois. Haussant des épaules à cette perspective, il finit par dévaler le restant des marches et cacha un sourire fort amusé en laissant la jeune fille remonter les escaliers d’un pas rageur. En dehors des cours et de son prestige, cette école avait au moins le mérite d’accueil des personnalités les plus originaux.
…Et c’est d’un pas tranquille que Kaede se dirigea vers le hall, allègre.









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[T'en fais pas, j'les vois tes couleurs xD Bon j'coupe ici et j'fais un post plus long pour le prochain]
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