₪ Académie Keimoo ₪

In a decade, will you be there ?
 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le deal à ne pas rater :
Pokémon EV06 : où acheter le Bundle Lot 6 Boosters Mascarade ...
Voir le deal

 

 HOW DO YOU WEAR YOUR CLOTHES ? | LIBRE

Aller en bas 
+7
Naoko Tanaka
Nikolaï S. Evans
Zakuro Fea
Miya Chanteclair
Ethel Dawkins
Kami Otagame
Kohaku Joshua Mitsumasa
11 participants
Aller à la page : 1, 2  Suivant
AuteurMessage
Lawrence E. Swanster
● Université - 4ème année - Président Cuisine/Thé - Vice Président Jardinage/Ikebana
● Université - 4ème année - Président Cuisine/Thé - Vice Président Jardinage/Ikebana
Lawrence E. Swanster


Genre : Masculin Balance Coq Age : 30
Adresse : Hiryuu : 03 rue de la Chance, app: 11.
Compteur 177
Multicompte(s) : Kohaku J. Mitsumasa | Creepy

KMO
                                   :

HOW DO YOU WEAR YOUR CLOTHES ?  | LIBRE - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: HOW DO YOU WEAR YOUR CLOTHES ? | LIBRE   HOW DO YOU WEAR YOUR CLOTHES ?  | LIBRE - Page 2 EmptyMer 12 Juin 2013 - 6:44




Les vêtements étaient tombés un à un comme les pelures d’une banane qu’on s’empressait d’ouvrir dans l’intention de la déguster. Toutefois, il s’agissait en l’occasion d’une banane plus brune que jaune, à l’enveloppe tachetée et à l’intérieur pas tout à fait plaisant. Les vêtements étaient tombés et Lawrence Evelynn Swanster avait peiné à échanger des regards avec ses ‘’amis’’ suivant le corps de Kohaku qui gambadait sans pudeur sur sa table, hurlant une idéologie qui échappait à plusieurs, une idéologie sur laquelle Swanster n’avait jamais réellement pris la peine de se pencher. Parce qu’elle ne le concernait pas, parce qu’il n’avait jamais eu besoin de s’en concerner.

Comme sa vie prenait des tournants inusités, parfois, depuis qu’il avait trouvé l’hurluberlu que représentait Kohaku Joshua Mitsumasa au détour d’une ruelle près des boîtes de nuit du quartier Bougu. Des tournants pas toujours très agréables ou fortuits et qui, comme en l’occurrence, se chargeait de lui tendre le bout d’un bâton qu’il n’avait aucune envie d’attraper. Les autres visages populaires n’iraient pas quémander des explications à Kohaku, non, assurément pas. Ce serait à lui qu’on s’adressait, sourires narquois et expressions niaises en place, pour comprendre ce qui était passé par la tête du garçon aux mèches enneigées. Le creepy de Lawrence, n’est-ce pas. Alors, sais-tu pourquoi il fout encore la pagaille ?

Non, non, je n’en ai pas la moindre idée, très chère, pourrais-tu avoir l’amabilité d’arrêter de le prendre pour mon chien de poche, maintenant ? Ce qu’il fait, ça le regarde et je ne suis pas toujours sur le qui-vive de la moindre de ses lubies.

Son front vînt heurter la table, dans un ‘toc’ sonore que les piaillements environnants se chargèrent de noyer et ses mèches devinrent l’opaque voile de soleil qui le distançaient de toute cette situation. Tout de même, il devait en convenir. . . Kohaku, quelle idée terrible que de se dénuder au beau milieu d’un réfectoire où les gens mangeaient. Lawrence n’appréciait ni la vision, d’où l’intérêt de limiter son champ de vision à la surface de la table, ni les commentaires qui fusaient. C’était irritant, embarrassant, dérangeant et il y avait des manières bien plus intéressantes de casser la routine.

Pas que tous ne semblaient partager son avis, évidemment, ne put-il que remarquer, lorsqu’une part de l’attention, des murmures qui le sommèrent de relever la tête, se dirigea vers une seconde figure, féminine, nettement plus agréable pour l’œil que son ami. Pas que Kohaku, m’enfin, c’était Kohaku et ça suffisait à rendre l’apparition désagréable. La dame, quant à elle, araignée gobant son dos et cachant ses attraits, restait obstinément assise, ignorant les cris de ralliement du rachitique chat blanc, qui avait . . . oh la pauvre . . . encore réussi à incorporer Miss Dawkins à ses élucubrations bruyantes. Ne se lassait-il donc pas de persécuter ce petit bout de femme ?

Lawrence hésita à la tirer d’affaire, à lui attraper la main pour la redescendre près de lui, mais se ravisa bien vite, craignant les représailles que cela engendrerait. Pas que l’attention ne le déstabilise, mais le directeur frapperait assurément et le jeune fils de riche n’avait pas la moindre intention de compter parmi les punis. Dans le cas contraire, il aurait pu actionner l’alarme de feu et faire décamper tout le monde avant que cette mise en scène ne prenne des proportions désastreuses.


« S'il voulait faire le zouave, c'est réussi... »

Oh. Encore mieux. Chanteclair. Il ne manquait plus que ça. Le blondinet ne tenta pas de masquer son humeur mitigée, grisonnante au mieux, se retournant à demi pour réceptionner l’arrivée de la journaliste près de lui. En plus d’avoir des films via téléphones portables et des rumeurs à tout vont, les nudistes de services auraient un scoop pour leur faire un peu plus de pub. Charmant. Tout à fait charmant. Lawrence soupira.

« . . . si ce n’était que cela. », répondit-il d’une voix éteinte à la journaliste, relevant de nouveau les yeux pour le laisser ramper le long des cuisses de son ami. À peine cette phrase lâchée et le parcours de ses yeux terminé que les gens déboulèrent vers leur table, une professeure, celle de danse, envisageant de se mouvoir au rythme des événements, un mec quelconque initiant un déhanchement douteux quelques tables plus loin, une gamine retirant le haut, se méritant des regards et balançant sa musique le plus fort possible, avant d’être ‘’secourue’’ par un autre élève qui semblait avoir la ferme intention de protéger sa pudeur. Il y avait aussi Zakuro Fea, le . . . quelque chose de Kohaku, qui était apparu de nulle part pour motiver les troupes, se rangeant officieusement et prévisiblement de côté de l’initiateur de toute cette cacophonie tout en conservant sa pudeur.

Horrible.

Et toujours régnait, au cœur de ce chahut démentiel qui ne faisait que prendre de l’expansion, la petite forme perdue d’Ethel Dawkins, qui là où elle répondait le plus férocement possible, son anglais arrachant, malgré lui, un sourire à Lawrence, paraissait tout de même très peu à l’aise au centre de cohorte de marginaux. Un nouveau soupir.

Swanster se leva, à contrecœur, mais ne pouvant se résoudre à la laisser s’attirer des ennuis inutilement, alors qu’elle n’avait rien fait et ne comptait vraisemblablement rien faire. Il quitta son siège et lui agrippa le bras, bras emmitouflé dans l’étrange sweatshirt rose de Kohaku (où allait-il trouver de telles fringues . . .), avant de la tirer doucement dans sa direction, la ramenant ainsi plus près de Miya Chanteclair et lui.

Chanteclair vers laquelle il se tourna, non sans avoir affiché un sourire sympathisant à l’adresse d’Ethel pour lancer d’un ton exaspéré qui s’affairait tout de même à rester poli :

« Je suppose que tu nous feras un article du tonnerre là-dessus, n’est-ce pas ? »



Revenir en haut Aller en bas
http://keimoo.forum-actif.net/t7886-lawrence-e-swanster-100 http://keimoo.forum-actif.net/t8299-swan-s-lake
Invité
Invité
Anonymous



HOW DO YOU WEAR YOUR CLOTHES ?  | LIBRE - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: HOW DO YOU WEAR YOUR CLOTHES ? | LIBRE   HOW DO YOU WEAR YOUR CLOTHES ?  | LIBRE - Page 2 EmptyMer 19 Juin 2013 - 12:23

J'étais assise à une table, rempli d'autre gens. Je ne leur parlaient pas vraiment, j'essayais de m’intéresser à leur discussions seulement je n'étais pas d'humeur. Je ne mangeais pas toujours au réfectoire, la nourriture y était fade et je devais rester avec des gens la plupart du temps. Ce n'est pas que je n'aime pas les autre, c'est juste que je n'aime pas être toujours accompagné, surveillé. J'ai toujours l'impression qu'on attend trop de moi, qu'on me surestime. Seulement, je ne suis qu'une fille pas très intéressante. J'essayais de paraître normale malgré les quelquefois où des gens se sont noyés de ma faute. Toujours de ma faute. Un jour j'essayerais de ne pas corrompre l'humanité, un jour. En attendant, j'observe la "purée" de mon assiette. Cela fait un moment que j'ai arrêté d'écouter leur discussion, j'essayais de m'y intéresser mais comme d'habitude je décroche à partir d'un moment. Je remue la bouillie avec ma fourchette. Encore une journée ennuyante et inintéressante qui m'attend. Comme toutes les autres journées n'est-ce  pas ? On boit, on se saoule, on prend des pilules pour dormir, on s'enferme entre quatre murs toute la journée pour entendre des gens nous instruire et nous bourrer le crane avec leur préceptes. Puis cela se répète encore, ainsi va le monde. Il tourne et nous, pauvres humains que nous sommes, devons continuer à vivre cette vie qui n'en est pas une. Juste un cercle vicieux et nos chimères partent en fumée. Des gosses, un boulot, de l'alcool, une femme, une maîtresse, des amis comme nous, les beaux parents et enfin le boss. Tout cela se répète et on ne peut rien faire. Si vous dérangez l'ordre de l'humanité, vous n'en faîtes plus parties. Tout cela à cause de cette "purée". Oui sa promet d'être une journée ennuyante. 


Puis, il y a un gars. Il brandit un panneau. Encore une manifestation ? La plupart sont ennuyantes et personne ne sait quoi croire. Ce sont souvent des moutons qui suivent un soit disant mouvement, des préceptes, pathétique. Je ne crois plus en ces manifestations. J'y suis souvent allé avec ma tante et j'ai rapidement compris qu'il n'y avait là bas que des écervelés ne sachant que faire. Alors ils partent manifester pour des idées qui leur sont inconnues.  Ça me donne le mal de tête d'y penser. Le monde est rempli d'idiot. Seulement je ne comprends pas le message sur son panneau. Je le fixe perplexe. Les autres continuent de parler vivement de divers sujets tous inintéressant. Heureusement que je sais si bien jour la comédie. Sauf que cette homme a l'air intéressant. Peut-être que cette journée ne sera pas si inintéressante que cela. Il se déshabille. Il est nu. Je ne sais pas si tout cela a un sens. Plus grand monde parle, tout le monde a les yeux rivés sur l'étrange homme nu. Il cri, il parle en Anglais. Il y'a quelques chuchotements dans la salle mais sinon la plupart se taisent. J'émet un petit rire. Je ne suis pas vraiment gêné.


Tout cela est amusant. N'est-ce pas là l'essence du chaos ? L'imprévu, la surprise. Sûrement la meilleur attaque qui soit.  Une fille non loin, enlève elle aussi ses vêtements. Chaos. Elle lui répond. Puis d'autres, une troisième, un quatrième. Je ne sais pas le sens de tout ça. Il est vrai que j'aime le chaos et la discorde mais je hais les choses sans aucun sens. Cela m'horripile, je ne supporte pas. Je trouve que c'est le pire coté de ce système, les choses sans aucun sens. Parfois ça peut-être drôle mais si toute l'humanité commence à aduler un spaghetti volant. C'est vrai que le Pastafarianisme n'est pas a proprement parler une religion. Par exemple je pourrais aussi vous parler Discordianisme. Cette religion a des préceptes que j'aime et que je hais à la fois. Aucun Dieu. J'aime cette idée tout simplement car je ne comprends pas pourquoi l'homme doit sans cesse croire à une force supérieure. C'est futile, en tout cas je trouve ça futile. Chacun sa vision des choses. Moi on ne m'a jamais aidé, aucun signe divin, aucune aide. Alors je ne crois plus en lui et j'aime bien le Discordianisme. On ne peut pas vraiment dire en faire partie car il n'y a aucun critère pour y rentrer. Aucun ordre. Une liberté totale et j'aime ça. Revenons en à la réalité, à ce réfectoire.


Ils sont tous là, je sais que je devrais réagir. Mais quoi faire ? Je ne souhaite pas me montrer nue mais je ne souhaite pas non plus rester là à rien faire tandis que le chaos règne. N'est-ce pas moi qui corrompt tout le monde ? N'est-ce pas moi qui est si souvent attirer par le néant ? Je ris. Je rentre en crise, ça faisait si longtemps. Mon coeur bat si vite. Je ris. Mon rire est si fort, si puissant, si nerveux, si grinçant et si étouffant. Je me lève, les regards sont dirigés vers moi. J'ai l'air si fier, si forte si puissant seulement je ne suis pas réellement cette fille. Cette fille c'est juste une part de moi, c'est juste la folie que j'ai en moi. Je suis une folle au fond, une cinglée. Seulement je retiens cette folie, je l'étouffe, je l'enterre et je paraît faible. Je ne veux pas, je ne veux pas être cette personne mais au fond c'est moi. Je ne peux pas étouffer à tout jamais ... J'ai ce regard dément. Je monte sur la table. Ils me regardent. Tout ces regards me font peur mais je les ignore, j'essaye de parler d'abord en japonais.


«   Tu sais quoi ?  Mes habits moi je les porte pour me cacher. Pour me cacher de vous, les autres. Pour avoir l'air normale et vous vous êtes des idiots parce que ... J'en ai marre de faire semblant. Alors c'est bon. Je fais ce que je veux, marre de faire la fille normale, la fille superficielle, la fille coquette. Je fais ce que je veux, je m'en fous.  »



Je me déshabille, je lâche mes longs cheveux roux qui tombent lentement sur le bas de mon dos nus. Je ris et je descends de la table. Ils sont là, les pauvres humains, les pauvres personnes sociables.  Alaska est là, Alaska l'intrépide, l'américaine cinglée est là.

«   I'M FREE.  »
Revenir en haut Aller en bas
Kohaku Joshua Mitsumasa
♣ Université - 4ème année
Kohaku Joshua Mitsumasa


Genre : Non Binaire Verseau Coq Age : 30
Adresse : Hiryuu : 05 rue de la Chance, app 32 ou la Chambre 110 de l'université ou chez Zakuro.
Compteur 665
Multicompte(s) : Lawrence E. Swanster | Populaire

KMO
                                   :

HOW DO YOU WEAR YOUR CLOTHES ?  | LIBRE - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: HOW DO YOU WEAR YOUR CLOTHES ? | LIBRE   HOW DO YOU WEAR YOUR CLOTHES ?  | LIBRE - Page 2 EmptyMer 19 Juin 2013 - 19:07

So, who’s cooler than whom, now? V’got more spunk than you could ever hope for.
And the rest of ‘em are just fucking sheeps. Teehee.
Sheeps for glory, maybe.

I’ve got no doubts.




«  Well, it does suit me, don’t you think ? »

Une réponse à Hell, qui commentait du mieux que sa petite forme le lui permettait, s’échinant à me tenir tête, petit séraphine brusquée, petit ange écartelé. Elle avait du cran, cran que je blâmais entièrement sur ces flammes brûlantes qui s’extirpaient de ses cheveux. On ne parlerait pas des trucs qu’elle s’enfilait dans le cerveau tous les jours. C’était beaucoup moins drôle, ça. Je me demandais, distraitement, entre deux regards jetés à la foule, à cette Kami qui me hurlait sa réponse, si elle avait saisi un centime de ce que je cherchais à présenter, si quelqu’un ici avait compris. On balaye la foule du regard et on ne voit que trop de visages aux expressions peu reluisantes.

Un sourire goguenard. Oh. Wathever.

«  OUAIS, GUEULE PLUS FORT, ÇA ME PLAÎT.  »

Une réponse à Otagame, dont le retour de phrase m’avait arraché un rictus amusé, la pancarte se balançant lentement dans ma poigne, une réponse bruyante, concise, presque brève, un lancé de pic sans plus. Je ne pouvais pas me concentrer sur un seul individu lorsqu’une marre humaine grouillait tout autour, bien que je ne doutais pas une seconde que Silk et ma personne possédaient l’aptitude de donner un fabuleux spectacle. L’hérétique contre la transcendance, dans une marre de couleurs dont on pourrait entendre parler longtemps. Il faudrait remettre ça, une autre fois.

Je délaissai le tatouage arachnéen du regard, pour me retourner vers une femme à l’allure exotique qui venait de m’aborder, se hissant sur la table sans se soucier des règles. Une cascade violette près d’Ethel et moi, une cascade violette qui proposait d’elle-même l’avènement d’une danse. Je la réceptionnai comme une figure d’autorité peu habituée aux mœurs environnant, une professeure qui œuvrait dans la partie de l’académie réservée au sport. Prof de danse, I guess, ça expliquerait le pourquoi de sa question. Et elle semblait si innocente, perchée près de nous sans la moindre parole à l’intention de mon manque de pudeur. J’allais l’encourager, lui affirmer que danser était une initiative idéale, lorsqu’une main familière vînt s’emparer de son poignet. Je glissais mes yeux le long du bras agrippant doucement celui de l’enseignante, remontant jusqu’à des yeux bleus qui, à l’instant, ne se voyaient pas posés sur moi. Un sourire immédiat, venu s’adoucir une fraction de seconde, rien que pour lui, pour la présence de ma création et la direction que prenaient les paroles qu’il adressait à la dame. Juste une fraction de seconde grisante.

Zakuro.

Eh. Bonjour toi.

À sa question, j’accordai un clin d’œil éloquent, ouvrant la bouche pour laisser mes lèvres décrire un ‘always’ muet et actionnant mes cordes vocales pour appuyer ses paroles à l’intention de la prof. Prunelles onyx animé d’une vitalité extatique, j’agitai ma pancarte autour, manquant certainement de heurter la pauvre rouquine que j’avais trainé à ma suite et répondit :

« Il faut bouger dans tous les sens et retirer tes vêtements. C’est une sorte de . . . spectacle auquel tout le monde peut participer.  Awright ? Plus on est de gens à y participer, mieux c’est réussi ! »

Une enseignante ! Ha. Je me demandais vraiment ce qu’allait en penser la direction et le reste de la population étudiante. Nul doute que quelques unes des têtes présentes ici suivaient les cours qu’elle donnait. Une adulte un brin trop naïve, celle que Hana’ avait décrite comme flirtant avec Zakuro. Yas-truc-quelque chose.  Il s’agissait probablement rien qu’une vilaine rumeur . . . but sill. La recognition m’arracha un ricanement mauvais, une bulle cognitive m’incitant à la pousser en bas de ma table, mais, heureusement pour elle, ne souhaitant pas ruiner mon petit manège tout de suite, je réprimai l’envie et me désintéressai d’elle, posant mon regard jais, ça devait lui plaire, hein, le noir, sur Zakuro Fea. Je lui tendis la main, dans l’intention de le faire grimper sur la table avec moi, avec Hell, avec cette professeure en attente de sa sentence lorsqu’une nouvelle voix, explosive, encore plus forte que celle de Kami vînt s’adresser à moi.

J’en cherchai la provenance dans la marée du réfectoire, dardant mes yeux un peu partout, suivant le parcours des regards des gens comme je l’avais fait pour Kami. Méthode qui portait fruits vue la vitesse à laquelle je pus poser les yeux sur une nouvelle forme nue qui bougeait en marge de la salle, dansant au sol, sans paraître se soucier de ceux qui l’entourait. J’éclatai de rire, non seulement son comportement valait le détour, mais ses mots expiraient une ironie folle, une apposition bien réelle que quelqu’un dans cette foutue salle pigeait quelque chose de concret aux mots inscrits sur ma pancarte. Sourire fou, rire, rire, rire, mais c’était génial ça, génial, génial, génial. Je me promis d’aller à sa rencontre lorsque l’opportunité se présenterait, lorsque la cacophonie aurait pris fin pour voir ce qu’il aurait à dire sur le sujet.

Ça promettait.

« HOT DAMN. J’EN APELLE À LA RÉBELLION, DUDE. TU NE VAS PAS TE LAISSER FAIRE, QUAND MÊME. GET THOSE GLASSES OFF ! »

Toutefois, pour l’instant, il faudrait se contenter d’une réponse plus brève, plus bancale, car je voyais déjà la jolie blonde qui s’approchait, armée d’un pot d’eau ravageur, de ma silhouette, cœur du tapage.

Il faudrait se contenter d’un peu d’absurde pour dame ironie.

La blondinette finit par nous rejoindre, amenant avec elle les airs d’une mélodie que tous devaient connaître avec elle. Un brin festif, je ne pouvais m’empêcher d’associer ce vieux morceau au film dans lequel on pouvait l’entendre être chantée par une autre blonde. Entre le moment où je m’étais mis à hurler des imbécilités insensées à l’anticapitalistes qui jouait au ver de terre dans ses vêtements, elle s’était chargée de s’incorporer à la nouvelle mode en retirant son haut, dévoilant la moitié de son corps d’adolescente.

Bien sûr, tout le monde se porte bien lorsque les vêtements disent au revoir. Je lui accordai un sourire, ne gratifiant pas sa réponse à ma question d’un quelconque retour vocal, mais consentant tout de même à bouger mon corps au rythme de la mélodie. Carter, ma vieille harpie, aimait bien ce film et cette chanson.

So put another dime and dance with me.

Jusqu’à ce qu’un second blond, plus grand celui-là, armé d’une baby face prononcée, grimpe lui aussi sur la table. Table qui commençait à être un brin trop remplie à mon goût. Toutes les têtes folles gravitaient vers elle, semblait-il, convergeait vers le lieu où l’événement avait pris naissance. Chacun apposant sa réponse, son ressenti. Jusqu’à maintenant, je préférais le mec qui se tenait à l’écart, celui qui avait compris. Préférence qui ne fut qu’accentuée lorsque le haut du nouvel arrivant se retrouva déposé sur le torse de la gamine qui s’affairait à s’exhiber. Frère et sœur, apparemment. Je ne voulais pas d’une querelle familiale sur ma table.

Je levai un sourcil condescendant à l’égard du garçon, le réceptionnant contre ma pupille avec dédain, m’approchant une seconde de leur duo, juste le temps d’arracher la chemise de sur la fille pour la balancer dans la foule.

« Meh. »

Un chat qui snobe qui lève la tête et se désintéresse simplement pour le plaisir de voir autrui s’échiner à capter son attention. Je détournai le visage des têtes blondes, focalisant mon attention sur Hell qu’on venait de m’arracher, sur Swan qui élevait ses sourcils à mon attention, me réprimandant certainement de persécuter la pauvre rouquine. Heh, t’was her problem if she was fun to play with ! I wouldn't let go anytime soon, trust me.

La cacophonie persistait, les commentaires fusaient et mon trône rectangulaire se voyait envahi par plusieurs nouveaux aspirants. Je contemplai vaguement l’idée de leur dire d’aller squatter et danser sur une autre table, car trop de populace au même endroit me déplaisait, car c’était plus drôle de crier d’un bout à l’autre du réfectoire pour se parler et que de s’éparpiller lancerait un meilleur message. Ou, je pouvais toujours bouger moi-même, car c’était peu probable que la populace trouve pertinent de se bouger. Je lançai un regard de biais à Zakuro, élargissant mon sourire, imaginant déjà la tête qu’il tirerait lorsque j’entreprendrais de me mouvoir, de migrer ─car il viendrait avec moi, of course─ lorsqu’une arrivante supplémentaire m’interrompit avec un vomi émotionnel. Disgracieux ou amusant ? 

Mh. 

« C’est nul de se conditionner à la norme socialement imposée, darlin’. »

Porter des vêtements pour avoir l’air normal, pour se glisser dans les mailles d’une population donnée sans anicroches. Limite, l’autre qui m’avait jeté au visage que ‘c’était nécessaire’, marquait déjà davantage de points. Je m’imaginais mal me balader à poil en hiver . . . En fait, j’aimais les vêtements, on pouvait en faire de l’art, un moyen de communiquer plus subtilement que par l’intermédiaire des mots. Lier leur concept à ‘la normalité’ prouvait encore une fois qu’un, ou en l’occurrence qu’une, individu de plus ne comprenait pas grand-chose à mon dévêtissement. Soit, je supposais que chacun y trouverait son compte, à sa manière, que ce soit car ma manœuvre représentait un bris dans leur monotonie ou parce qu’elle évoquait chez eux un désir de pousser leurs limites plus loin.

« En espérant que mon petit manège te serve de leçon . . . »

Indeed.

Roulement d’yeux, retour cible sur mon rônin favori ─le seul que je connaissais, obviously─ et papillonnement joueur des paupières :

«  Hey pretty boy, give me a ride to another table. Tchou ! Tchou ! »

J’esquissai un pas vers l’arrière, juste un, histoire de pouvoir prendre un élan inutile.

Et, sans cérémonie, je me jetai sur lui.

Attrape-moi. Attrape-moi.
Revenir en haut Aller en bas
http://keimoo.forum-actif.net/t7591-kohaku-joshua-mitsumasa http://keimoo.forum-actif.net/t7714-cheshire-grins-at-you https://keimoo.forumactif.com/t9671-livret-scolaire-de-kohaku-j-mitsumasa
Guest
Invité
Anonymous



HOW DO YOU WEAR YOUR CLOTHES ?  | LIBRE - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: HOW DO YOU WEAR YOUR CLOTHES ? | LIBRE   HOW DO YOU WEAR YOUR CLOTHES ?  | LIBRE - Page 2 EmptyMar 25 Juin 2013 - 23:32

     Je ne me reconnaissais plus, au milieu de toute cette agitation. J'avais soudain un regard extérieur sur ma condition et mon état actuel, dansant sans raison et sans musique, au simple son de ma folie. Mon côté sérieux, détaché, dédaigneux, me méprisais en ce moment même, et s'il avait pu se matérialiser juste à côté de moi, il m'aurait frappé avant de repartir les mains dans les poches et le regard vide. Mon autre côté totalement désinhibé, fou, lâché n'aurait sûrement eu qu'une seule envie: danser avec moi. Malgré ce tiraillement interne, je me sentais bien, comme si j'avais laissé tombé par terre un énorme sac que je traînais sur mon dos depuis trop longtemps.

     Ce réfectoire ne ressemblait plus à rien. De plus en plus de personnes se joignaient au mouvement, si on pouvait appeler ça un mouvement, et si on pouvait considérer qu'ils se joignaient aux autres. Une grande partie se rassemblait autour de l'elfe, et montaient sur sa table, tous nus comme un ver. De là où j'étais je ne distinguais pas facilement les visages, mais je ne reconnaissais personne. Et puis de toute façon je m'en fous. Ils n'ont qu'à rester là-bas regroupé comme des abeilles autour de leur reine si ça leur chante, j'étais mieux ici, plus libre tout du moins. Et puis voir la déconfiture du visage de mes potes valait 100 fois tout ce qui pouvait se passer sur l'autre table. Puis, le gars à la pancarte me répondit, lui aussi à travers la salle.


"HOT DAMN. J'EN APPELLE À LA RÉBELLION, DUDE. TU NE VAS PAS TE LAISSER FAIRE, QUAND MÊME. GET THOSE GLASSES OFF !"

    Il marquait un point. J'ai alors pris les lunettes que j'avais sur les yeux pour les jeter par terre, ignorant la complainte de leur propriétaire. La rébellion. C'était une notion qui me parlait ça. L'anarchie... à ne pas confondre avec l'anomie. Tout le monde confondait tout le temps, et cela avait un certain don pour me titiller le poing de la "remise en place et du respect", mais bon, j'ai toujours sur me contrôler jusque là. Et puis la vie se chargera bien un jour ou l'autre de leur montrer leur ignorance, il suffit d'être patient.

     La fatigue se faisant ressentir et le souffle s'épuisant, j'ai décidé de faire une pause, et de faire le point. Danser c'était bien, mais à force c'est soûlant. J'avais le sentiment de pouvoir trouver mieux à faire, en cette journée de n'importe nawak total.
Contre toute attente je me suis rhabillé, j'ai pris mon sac et je suis sorti en quatrième vitesse du réfectoire. J'ai à peine eu le temps d'entendre Mike émettre un 
"Où est-ce que tu vas?"avant de quitter la salle. Je venais d'avoir une idée, enfin je venais plutôt de me rappeler d'un vieux projet que je voulais mettre en place depuis quelques temps, un truc qui me tenait à coeur. Cela semblait être le bon moment.

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Shiki Katsuragi
♦ Civil - Réceptionniste au Pachinko Palace Hotel | Yakuza
Shiki Katsuragi


Genre : Masculin Lion Singe Age : 31
Compteur 1034
Multicompte(s) : Cammy Logan (Hors-jeu) / Erik Thornberg (PNJ) / (Ryosuke Saitô (†) )

KMO
                                   :

HOW DO YOU WEAR YOUR CLOTHES ?  | LIBRE - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: HOW DO YOU WEAR YOUR CLOTHES ? | LIBRE   HOW DO YOU WEAR YOUR CLOTHES ?  | LIBRE - Page 2 EmptyJeu 4 Juil 2013 - 0:50

Spoiler:

S'il y a bien un endroit où Shiki aime se poster le midi, c'est au niveau de la passerelle. Même si dans le passé, cet endroit lui a valu de subir sa première humiliation d'ordre "contre nature", ce souvenir a vite été écarté depuis qu'il en a fait son mirador dans le but d'apercevoir, ne serait-ce que quelques instants, un visage...amical. Ce n'est plus un secret pour personne, Shiki Katsuragi n'a quasiment plus d'amis. Enfin, "amis", voilà un terme générique définissant pour le commun de la populace keimoosienne ses anciennes et nombreuses connaissances. Ses amis sont ceux qui, même aujourd'hui, ont tenu à garder contact avec lui, sans arrière pensée aucune. Ils sont allés au delà de l'ancienne image "populaire" qui lui collait à la peau, bien qu'il ne l'ait jamais voulu. Tout ce qu'il voulait au fond, c'était juste paraitre bien. Ni trop, ni pas assez, juste bien. La notion de popularité associée à Shiki Katsuragi était l'image d'un garçon frôlant la perfection, à la brillance égalant son élégance et malgré tout intouchable. Personne n'avait aperçu ce garçon de bonne famille céder aux charmes d'une de ses nombreuses admiratrices. Un mystère, sous les feux des projecteurs. Ce temps là est désormais révolu, puisque Shiki s'est de lui même éloigné de ces même projecteurs, peu à peu, si bien qu'aujourd'hui, plus qu'un mystère, il est devenu quasiment une ombre. Il n'est plus aussi adulé - on ne peut aduler ce qu'on ne voit plus - mais pour autant, il lui arrive de faire mouche, involontairement toujours, lors de ses maigres apparitions en public. La présidence du club de Kyûdô y est pour beaucoup, surtout alors que son adjoint dispose de son propre fanclub. Aujourd'hui, si Shiki est admiré, ça reste cependant en silence. Il ne dira pas que ça lui convient, mais simplement que ça lui est égal. Ca le serait moins s'il était remarqué pour une chose qui porterait préjudice à l'image de sa famille.

C'est ainsi que du haut de son perchoir, il guette le visage d'une jeune fille dont il se sent particulièrement proche. Malgré l'ombre dont cette dernière s'efforce de vêtir, jamais elle ne semblera moins lumineuse que tous ces pantins qui cherchent à se faire remarquer à tout prix dans le seul but de flatter leur égo démesuré. C'est ainsi qu'après plusieurs minutes de recherche qu'il l'apercevra, un sourire tendre venant aussitôt orner ses lèvres à sa simple vue. La lycéenne se dirige vers le réfectoire situé non loin de là où elle se trouve. Shiki est ravi car elle n'est pas du genre à s'alimenter - juste un minimum - et encore moins dans un lieu public. C'est donc sans réfléchir qu'il prend également la direction de cet endroit. Nombreux sont les marches et couloirs qui les séparent, il arrivera donc bien après elle. Avec un peu de chance, il aura la possibilité de se joindre à elle à la même table. Cela fait trop longtemps qu'il n'ont pas eu la possibilité de converser. Arrivé dans le couloir donnant vers le self, il marque un temps d'arrêt, incrédule. Elle vient juste de sortir avec hâte de la salle, main à la bouche, visiblement nauséeuse. Avant de le croiser, elle emprunte l'issue la plus proche vers l'extérieur. D'autres lui emboitent le pas, sans vraiment la suivre. Le creepy écoute leurs commentaires, se défigeant pour aller rejoindre son amie.

" Ils m'ont coupé l'appétit ces cons. Franchement aller jusqu'à se foutre à poil devant tant le monde, c'est même plus risqué à ce niveau là. Ils vont se faire virer. Pas envie d'être mélé à tout ça."
" Peut-être... mais quand même. Les attributs masculins, c'est vraiment moche."
" Ne me dit pas que c'est la première fois que tu en vois !"
" Bah si, et alors ! Je suis fille unique je te rappelle."

Pas besoin d'en entendre davantage. Shiki ne sait plus quoi ressentir, il est sous le choc. Pendant quelques instants il demeure immobile, des sensations étranges se bousculant dans sa tête. Droit devant lui, au delà de l'accès à la salle, des pas lourds résonnent. Quelqu'un court. Il l'ignore. Sans s'en rendre compte, il a serré les poings, son nez s'est retroussé brièvement, amenant le centre de sa lèvre supérieure dans sa micro danse. Sur son visage, une expression qu'il n'a jusqu'alors jamais affichée. Il s'apprête à entrer, mais une main agrippant fermement son avant-bras, l'empêche alors d'aller plus loin.

- N'entrez pas, Katsuragi.

Shiki tourne son visage colérique vers l'homme qui l'empêche ainsi d'aller ainsi à la rencontre de celui, celle ou ceux responsables de l'état de choc de sa précieuse amie.

- Lâchez-moi Saitô ! Il faut que... Je...

Il n'arrive plus à se contrôler, chose rarissime. Lui qui préfère se murer dans le silence, qui respecte ses aînés, la hiérarchie, vient de répondre de façon irrespectueuse au Conseiller Principal d'Education.

- C'est Saki, elle... s'il vous plait, laissez-moi y aller !

Echange de regard, Shiki aperçoit une forme de surprise dans le regard du CPE. Il regarde à droite et à gauche. Quelques instants plus tard, la pression se libère de son bras.

- Ok. Je vous laisse trente secondes. Ne faites pas n'importe quoi ou je serai dans l'obligation de vous sanctionner. Je ne peux me permettre de prendre parti de façon manifeste.

Shiki acquiesce pour ensuite se ruer dans la salle. Ce qu'il découvrit va bien au delà de ce à quoi il aurait pu s'attendre s'il avait pu tenter d'imaginer. Un brouhaha incommensurable, des cris, des sifflements, de la nourriture qui vole, des rires, des mains placardant des bouches, yeux, visages horrifiés par le spectacle principal, responsable de cette cohue.

« HOT DAMN. J’EN APPELLE À LA RÉBELLION, DUDE. TU NE VAS PAS TE LAISSER FAIRE, QUAND MÊME. GET THOSE GLASSES OFF ! »

Atterré, Shiki n'est plus capable de bouger. Il ne comprend pas comment on peut aller jusqu'à pareille bêtise. Des corps nus, à demi-nus, masculins, féminins, de la musique d'une qualité douteuse... Il distingue Chanteclair, la presse avant les secours, c'est bien connu. Une figure adulte qui n'intervient pas. Un des débauchés se rhabille avant de courir vers lui pour sortir, se faisant interpeler par un  de ses amis. Il le suit du regard puis observe le reste de l'assistance. Celui qui se donne le plus en spectacle et qui hurlait lorsque Shiki est entré lui est inconnu. A sa silhouette famélique, hideuse, il reconnait en lui des allures de leader. Son nez se retrousse à nouveau. "Ne faites pas n'importe quoi" raisonne dans sa tête, mais le visage horrifié de Saki est bien plus présent. Comment garder son contrôle ? Il regarde autour de lui, personne ne le voit et pourtant, il est le seul à ne pas bouger, ne s'est pas mêlé à la cohue. Tout les regards sont rivés sur le spectacle obscène au centre de la salle.
C'est alors qu'il aperçoit dans son champ de vision, l'objet qui soulagera en partie cette rage qui l'anime intérieurement et qu'il ressent pour la toute première fois. Il se dirige vers sa convoitise, posée à même le sol au dessus de laquelle une élève venait juste de libérer. Il attrape donc le seau par son anse et se dirige hâtivement vers le maigrelet.

« Hey pretty boy, give me a ride to another table. Tchou ! Tchou ! »

Shiki le voit sauter sur Zakuro Fea, qu'il connait de nom en tant que membre du club de kendo dont le dôjô est situé non loin de celui où il pratique. Dommage pour lui, il se trouvera donc au mauvais endroit, au mauvais moment car c'est celui là que choisit le creepy pour déverser sur eux, en même temps qu'un cri de prévention rententit, le contenu du seau: savemment mélange d'eau sale ayant ramassé contenus d'assiettes renversées par accident, et depuis peu, vomi d'une jeune demoiselle de 14 ans. Quelques cris de stupeur, puis un silence soudain. Shiki ne se rend pas compte des regards qui pourraient se poser sur lui, au contraire. La colère de l'ex-populaire a cessé de grimper, mais n'est pas assouvie pour autant. Elle laisse place au mépris, au dédain qu'il ressent pour... ce déchet, et encore, si ce n'était que ça. Il est bien pire qu'un déchet.  Ses futurs tsurune n'auraient définitivement pas de bons sons. Kim risquerait de lui poser des questions au club, à moins qu'il ne soit mis vite au courant de ce l'acte qu'il venait de commettre.

Shiki se penche vers le monstre décharné et, de sa main gauche, lui attrape le cou dégoulinant de saletés. Son bras droit plié, au poing menaçant serré, amorce un mouvement de recul. "Il était temps que tu te comportes en homme, mon fils", lui avait dit son père au téléphone alors qu'il avait failli en venir aux mains avec Aleksi Mattiesko, dans le métro quelques mois plus tôt.

- N'as-tu donc aucun honneur, n'éprouves-tu aucun respect pour les autres ?

Et le coup part en même temps que s'envole sa colère. Son poing n'atteindra pourtant pas sa cible. Les trentes secondes sont atteintes depuis longtemps. Son bras est une fois de plus retenue par la main du CPE, qui est intervenu à une vitesse fulgurante. Est-ce là la rigueur et la dextérité d'un ancien militaire ?

- Katsuragi, dans mon bureau. Tout de suite. Ca suffit.

Plus qu'un ordre, une injonction. Elle tombe, glaciale. Shiki lâche sa prise malodorante, lève les yeux vers Saitô pour ensuite les rebaisser aussitôt. Il s'incline respectueusement devant la figure d'autorité que représente le CPE et sort de la salle. A coup sûr, Shiki Katsuragi, en plus de n'avoir quasiment pas d'amis, se verra agrandir sa liste d'ennemis.

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
http://keimoo.forum-actif.net/t7034-shiki-katsuragi-transfert-du-lycee-universite-a-valider#188987 http://keimoo.forum-actif.net/chronologies-f123/once-upon-a-time-t5863.htm#173856
Ryosuke Saitô
♥ Personnel - CPE - Resp. Classe 4A
Ryosuke Saitô


Capricorne Tigre Age : 49
Compteur 89
Multicompte(s) : Note Admin KMO : PNJ - Ne jamais supprimer

KMO
                                   :

HOW DO YOU WEAR YOUR CLOTHES ?  | LIBRE - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: HOW DO YOU WEAR YOUR CLOTHES ? | LIBRE   HOW DO YOU WEAR YOUR CLOTHES ?  | LIBRE - Page 2 EmptyJeu 4 Juil 2013 - 0:51

Après une matinée ennuyante comme ça ne devrait pas être permis, Ryosuke s'apprêtait à consommer son bentô absolument infect comme tout mauvais cordon-bleu qui se respecte. Il n'avait pas voulu quitter son bureau pour la simple et bonne raison qu'il attendait un coup de téléphone important de l'université de Tôkyô. Le directeur lui avait proposé de faire une sorte de stage dans cet établissement où le taux de délinquance - et de suicides - était nettement supérieur à celui de Keimoo et pourtant, il restait une des facultés les mieux réputées du Japon, devant celle de Keimoo. Désirant ne pas louper cet appel, il avait donc décidé de ne pas quitter son siège. Il devait obtenir ce stage, ainsi le directeur lui foutrait la paix avec ses allégations sur l'image trop "paternelle" qu'il renvoyait à ses élèves.

Il était vrai que Ryo était du genre un peu trop laxiste, en ce qui concernait ses réprimandes notamment. Ses manières étaient douces, sauf envers les petites frappes contre lesquelles il n'hésitait pas à employer l'intimidation, avec parcimonie bien sûr. Il était conseiller d'éducation, pas éducateur, ni assistant social. Quoique... faire dans le social, c'était devenu monnaie courante, mais toujours de manière détournée.
Alors qu'il s'apprêtait à enfourner avec dégoût le riz gluant, absolument douteux, immobilisé entre ses baguettes, une sonnerie retentit. Il regarda le vieux téléphone filaire ayant au moins vingt ans de bouteille et dont les chiffres étaient quasi effacés, puis étira un sourire. Il lâcha avec plaisir ses baguettes dont l'une chut sans ménagement sur la moquette aussi usée que l'appareil. Il toussota pour retrouver son calme et décrocha, s'apprêtant à se présenter de façon on ne peut plus sérieuse, histoire de faire bonne impression, genre:
"Bureau du CPE de l'Académie Keimoo, Saitô Ryosuke. Que puis-je pour vous ? " Un peu pompeux, certes. Trouvez-lui mieux.

- Bureau du...
- ENFIN UNE REPONSE ! JE VOUS EN PRIE SAITÔ-SAN, VENEZ VIIITE !
Il décolla le combiné de son oreille, se demandant si son tympan n'avait pas été percé.
- Woh woh woh woh woh woh woh... On se calme, vous allez finir par me rendre sourd. Qui est à l'appareil, et qu'est-ce qu'il se passe ?

De toute évidence, ce n'était pas Tôdai. Ryosuke se retint de jurer. Il s'agissait de deux jeunes employées du réfectoire appelant le CPE en urgence, après avoir vainement tenté de joindre les bureaux de l'administration. Quoi de plus normal lors de la pause déjeuner ? En dernier recours, il y avait toujours la salle des professeurs où l'ensemble du personnel pouvait consommer leurs repas. Certains allaient dehors aussi, dans la cour ou directement dans un yatai à l'extérieur de l'Académie, là où Saitô avait ses habitudes.
Après avoir tenté de démêler le hourvari des deux cuisinières qui parlaient de nu, de phénomène de contagion, de manifestation, de délinquants, de sorcellerie etc, Saitô a tenté d'obtenir plus de précision en poussant une gueulante (VOUS ALLEZ VOUS CALMER OUI ???) qui fit mouche instantanément. Il bondit de sa chaise, attrapa son blouson et se rendit jusqu'à la salle des professeurs une fois qu'il eut compris ce qui était en train de se passer à la cantine. Il réunit le peu de personnel disponible à savoir quelques surveillants, deux techniciens de surface ainsi que des assistants-professeurs, leur ordonnant de se rendre à la laverie sur le chemin afin de prendre un maximum de serviettes de toilette, sait-on jamais. Si vraiment il y avait tant de personnes dénudées, ça pourrait être plus rapide de les couvrir que de les forcer à se rhabiller. De son côté, il alla directement sur place pour une intervention...disons, musclée ? Nan ce n'était pas approprié. A moins que Kuchiki ne soit sur place...

Arrivé à proximité, il vit un garçon dont l'expression ne lui dit rien vaille. Le genre d'air qui fait tourner une bataille de boules de neige en troisième guerre mondiale. Rien n'est pire que de se laisser submerger par la colère. Et pourtant, il s'agissait là d'un étudiant des plus exemplaires de l'Académie.
Ryosuke eut juste eu le temps de l'empêcher d'entrer. Tout aurait pu s'en tenir là si ce jeune homme n'avait pas évoqué le nom de Saki. Saki Ôsen ? Ryo l'avait vu une paire de fois en sa compagnie. Il était bénéfique pour elle, il l'avait vu. Elle souriait à son contact. L'impétuosité dont il faisait à l'instant preuve avec tant de fermeté démontrait qu'il était arrivé quelque chose à Saki et aussitôt, Ryo choisit de le croire. Les deux hommes tenaient à la lycéenne. A sa place, il aurait voulu intervenir aussi, mais il n'aurait jamais pu le faire de la même façon. D'un autre côté, il ne voulait pas que Katsuragi prenne des risques juste parce qu'il lui en aurait donné la possibilité. Il fallait la jouer finement. " Ok. Je vous laisse trente secondes. Ne faites pas n'importe quoi ou je serai dans l'obligation de vous sanctionner. Je ne peux me permettre de prendre parti de façon manifeste. "
En fin de compte, il lui aura laissé deux minutes. Jusqu'à ce qu'il entendît de lourds bruits de pas venir dans sa direction. Il entra alors à son tour, la cacophonie finissant de lui pourrir les tympans, lorsqu'il aperçut de loin Katsuragi déverser un seau sur la tête de...


- Putain de merde, Mitsumasa.

Qu'est-ce qu'il avait encore fait cet abruti ? Habitué à ses frasques et autres perturbations notamment dans la plupart des cours où il semblait se faire chier comme un rat mort, il avait reçu l'individu une paire de fois dans son bureau. Avec des sanctions à la clé à chaque fois, évidemment. Enfin, si être en colle avec Saitô c'est une sanction, alors celle d'Akemi Yoshida c'est un aller simple pour l'enfer. De plus, étant lui-même responsable de la classe de Kohaku, il se pourrait qu'il se prenne des remarques de la part du directeur. Comme s'il ne l'avait pas déjà assez sur le dos. Ça n'allait pas l'aider. Quoiqu'il en soit, l'heure n'était pas à la contemplation, bien que la seule figure d'autorité jusqu'à présent dans cette salle - à savoir Miss Khaoulani - n'ait visiblement pas daigné lever le doigt pour arranger la situation. Et quelle situation... Des élèves nus, à demi-nus, un peu partout. De la musique sortant d'on ne sait où, et des smartphones un peu partout qui filmaient le chaos. Un élève quitta la salle de façon un peu trop rapide, un peu trop suspecte pour qu'il ne soit pas "tout blanc" dans cette affaire. Un cri et aussitôt, Saitô se rua jusqu'à Shiki dont le sort risquait de tourner véritablement en sa défaveur s'il levait la main sur Kohaku. Vitesse et souplesse pour arrêter son bras à temps. Ryo ne s'était même pas rendu compte que le silence régnait sur la salle.

- Katsuragi, dans mon bureau. Tout de suite. Ça suffit.

Il ne comptait pas le punir, mais c'est toutefois l'impression qu'il donnait. Le jeune étudiant ne se rebella pas, alors qu'il pouvait aisément le faire. Il s'était suffisamment donné en spectacle. Les mots qu'il avait prononcé juste avant l'honoraient. Mais quand bien même, les règlements de comptes étaient interdits. Les phénomènes de groupes l'étaient tout autant. Ryosuke Saitô devait faire respecter le règlement comme un flic faisait respecter la loi.
Les autres membres du personnels étaient entrés dans la salle et avait commencé à couvrir les élèves à découvert de grandes serviettes blanches. Un symbole de pureté, hein ? Saitô lui-même masqua ce qui ne devait pas être vu de son blouson de cuir (spécial moto, v'voyez ?) le pauvre Mitsumasa, souillant ainsi son vêtement précieux à regret. Il demanda à un de ses collègues de verrouiller tous les accès au réfectoires de sorte que personne ne puisse entrer ou sortir jusqu'à nouvel ordre puis murmura à Kohaku.
- Je te couvre avec ma veste, mais ne pourrai pas couvrir tes actes cette fois. Ça a été trop loin, Kohaku.
Et même si Kohaku Joshua Mitsumasa n'avait pas conscience que la nudité pouvait être très mal perçue et pouvait choquer, la direction, elle, se ferait un malin plaisir de le lui rappeler. Lui comme toutes les personnes qu'il avait entrainées avec lui risquaient le renvoi. Et même si lui s'en sortait comme d'habitude grâce à la fortune de ses parents irresponsables, qu'en était-il des autres ? "Le rang ne confère ni privilège, ni pouvoir. Il impose des responsabilités " qu'il disait Louis Armstrong. Et Ryosuke l'avait déjà dit à ce prodige borné qu'était Kohaku.


- "Quels que soient notre milieu, nos préférences, notre manière de penser, nos actions... nous vivons avec les autres. Nos gestes et nos paroles ont toujours un effet sur les autres, positif ou dévastateur, et entrainent des conséquences."

Une serviette vint couvrir les épaules de Kohaku, en plus du blouson. Ryosuke se dirige vers Nikolaï S. Evans, le nouveau représentant des Intellos. Quelques paroles redoutables afin d'obtenir un résultat immédiat.

- Si une seule vidéo sur ce qui vient de se passer apparait sur la Toile, vous en serez tenu pour responsable, Evans. Rendez-vous utile et effacez vos données. Prenez quelques personnes avec vous et faites un tour de salle. Que tout le monde efface les photos ou vidéos prises depuis le début de cette pagaille.

Le CPE approcha cette fois Miya Chanteclair. Il se souvint l'avoir prise en photo dans sa tenue un peu trop aguichante à la soirée d'Halloween.

- Mademoiselle Chanteclair, que se passerait-il selon vous si je diffusais les clichés que j'ai prises de vous à l'Event d'Hallowen ? - petit clin d'oeil puis - Je compte sur vous pour ne diffuser ni nom, ni photo dans votre article. Il serait dommage que l'image de Keimoo soit ternie à cause d'un petit groupuscule trop stupide pour faire la différence entre ce qui est correct de ce qui ne l'est pas.

Évidemment, il avait effacé depuis la fameuse soirée elle-même les photos de la jeune journaliste. C'était juste un petit moyen de pression, pas très loyal sur le coup certes, mais efficace. Ryo passa alors devant Ethel Dawkins, la petite enfumée et Lawrence Swanster, du Comité des Elèves également. Un coup d'oeil vers la jeune fille, petit sourire.

- Joli pull, Miss Dawkins. Pensez à lui rendre.

Il fit quelques pas vers le garçon qui couvrait une lycéenne lorsqu'il était entré et qui maintenant étaient tous les deux recouverts de serviettes.

- Geste noble que de protéger ses proches. Soyez plus réactif la prochaine fois, s'il y en a une.

Enfin il lança un regard vers la prof de danse, lui tendant la main pour l'inviter à descendre, sourire aimable aux lèvres. Il lui susurra en passant " J'aimerais rapidement m'entretenir avec vous, Khaoulani-San". Il n'avait pas envie que la dame s'attirât trop d'ennuis c'est pourquoi il était préférable pour elle de convenir d'arguments de défense à l'avance. Parce qu'elle serait probablement  sanctionnée pour ne pas avoir tenté de minimiser les dégâts. Même seule face à tant de perturbateurs, il était de son devoir de faire cesser cette rébellion. Au lieu de ça, Ryo l'avait vue simplement postée sur la table.
Il s'adressa à l'ensemble de la salle.


- Les chaises et tables ne sont pas faites pour y poser les pieds. Je demanderais aux concernés de descendre et de se ternir correctement. Terminez vos repas. Je ne vais pas demander le silence, mais je ne veux plus d'agitation. Merci à vous.

Il n'était pas nécessaire pour lui de gueuler, ou de jouer le rôle du bad cop. Ce n'était que des mômes après tout. A présent, il s'adressa aux quelques individus réunis autour de la table malfaisante.

- Une fois que tout le monde aura fini de manger, vous nettoierez tous ensemble le réfectoire, de fond en comble. Mitsumasa, vous vous chargerez des cuisines. Vous ferez la plonge à la main. Les ustensiles, les couverts, les plats, tout devra être nickel. Également, vous vous chargerez de cette flaque immonde  qui recouvre le sol à vos pieds. Mais avant tout, je vous accompagne dans vos quartiers, vous allez prendre une douche et vous vêtir de façon convenable.  Les autres, ramassez vos vêtements et allez vous rhabiller aux sanitaires. Mme Khaoulani va vous accompagner et veiller à ce que vous reveniez aussitôt pour commencer à balayer.

Il remarqua alors que Zakuro - du Comité aussi - ne semblait pas très "propre" également.

- Monsieur Fea. Je pense qu'une douche ne serait pas de trop pour vous aussi.

Katsuragi ne l'avait pas loupé non plus. Ah la la la... cette jeunesse. Ryo se forçait à ne pas sourire. Mais bon, il fallait ce qu'il fallait. Même si c'était drôle. Tout est-il que là, ça avait été loin. Les cons...
Pendant ce temps là, Tôdaï était en train de l'appeler, dans son bureau. Appel manqué. Tokyo devra donc se passer de lui.
Revenir en haut Aller en bas
http://keimoo.forum-actif.net/personnel-f16/saito-ryosuke-termine-t6797.htm#186558
Miya Chanteclair
▼ Civil - Fleuriste
▼ Civil - Fleuriste
Miya Chanteclair


Genre : Féminin Taureau Singe Age : 31
Compteur 741
Multicompte(s) : Chaque chose en son temps, mon petit chou. ♥

KMO
                                   :

HOW DO YOU WEAR YOUR CLOTHES ?  | LIBRE - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: HOW DO YOU WEAR YOUR CLOTHES ? | LIBRE   HOW DO YOU WEAR YOUR CLOTHES ?  | LIBRE - Page 2 EmptyJeu 4 Juil 2013 - 19:01

Se penchant vers Swanster, elle ouvrit un regard intrigué avant de s'asseoir à côté de lui, sans se soucier du jeune homme qui lui libérait la place avec un air de merlant frit en attente d'une pointe d'amour. Installée, elle le fixa un instant, se désintérressant du brouhaha environnant, son regard clair détaillant, scrutant, épiant le moindre mouvement de son visage, la moindre de ses émotions. Restant ainsi pour plus de deux minutes, lèvres pincées, elle finit par se relâcher subitement, souriant légèrement, en haussant les épaules.

« C'est vrai que cet huluberlu te connait. Je ne peux que compatir... »

D'un ton léger, elle avait prononcé ces quelques mots. Réprimant un sursaut de dégoût en reportant son attention sur les messieurs dames de plus en plus nombreux à se déshabiller et danser sur les tables à la manière de go-go danseurs, ses sourcils s'arquèrent en repérant une professeure parmi eux, qui se démarquait par ses déhanchements gracieux. D'un ton signifiant que ses pensées étaient déjà ailleurs, elle murmura, plus pour elle que pour le populaire, sans percevoir sa pointe d'exaspération :

« Compte là-dessus, Swanster, même si ça me répugne d'avance d'offrir autant d'importance à ce... Truc. »

Tentant une approche discrète, elle réussit à se faufiler par-derrière, manquant de hurler d'effroi plusieurs fois en se sentant simplement effleurée par la masse grouillante d'étudiants partiellement ou totalement dénudés; la plupart arborant une expression faciale de folie démente digne des meilleurs films d'horreur. Pantelante, reprenant rapidement son souffle trop souvent coupé par ses hoquets de peur à l'idée d'être attrapée et mêlée à cette horreur, elle tira sur le pan de la robe qu'elle réussit à attraper entre son pouce et son index, manquant de déstabiliser et de faire tomber la jeune Marocaine. Elle l'observa, impassible, s'accroupir à sa hauteur, des yeux de poisson-lune dévorant son visage.

« Ehm. Professeur. Vous ne devriez pas plutôt essayer d'arrêter tout ça... ? »

L'enseignante battit des paupières, semblant analyser ses mots pour les comprendre. Ah. Vrai qu'elle ne parlait pas encore bien le Japonais... Elle lui sourit cependant, semblant ennuyée à l'idée d'avoir peut-être fait une boulette.

« Mais... On m'a dit que c'était une coutume Japonaise ?! »

Lui rendant son regard héberlué, Miya éclata de rire, se pinçant l'arête du nez et se tenant les côtes, respirant difficilement. Toujours accroupie, Yasmine la dévisagea, inquiète, se mordillant la lèvre inférieure, d'un air de dire « j'ai vraiment fait une connerie ».

« Huuuuu... Khaoulani-sensei, qui vous a raconté des sornettes pareilles ? Qui se déshabillerait dans un lieu public par coutume ? »

Sans que la femme ait le temps de lui répondre, le CPE pénétra dans le réfectoire, lui faisant manquer un battement de coeur à l'idée d'être assimilée au troupeau de nudistes. Blêmissant légèrement, elle rejoint, en moins de deux, la même couleur de visage que celle qu'arborait le professeur de danse avec qui elle venait d'échanger quelques mots.
Inquiète, elle tenta tant bien que mal de planquer son numérique, sachant pertinemment qu'il lui serait demandé de se débarrasser de ses images. Merci la technologie, il était équipé de la 3G et du Bluetooth... Transférant le tout sur son smartphone, elle rassembla rapidement ses clichés dans un dossier qu'elle envoya illico à Lun.

'Marv, je t'envoie le gros titre de notre prochain hors-série. Je t'en prie, ce fut un plaisir...'

Un léger sourire naquit sur son visage lorsque le mail, après avoir appuyé sur la touche « Envoyer », et reçu une confirmation de réception chez son Rédac' en chef, surtout après avoir entendu le CPE demander à membre du Comité de faire effacer toutes les photographies prises dans la salle. Joli visage qui s'assombrit bien vite lorsque Saitô s'approcha d'elle; pour rougir subitement et finir cramoisies, son menton tremblant légèrement, son regard clair écarquillé, scrutant ceux de l'ex-militaire. Elle rêvait, ou il venait de lui faire du chantage ?! Déglutissant difficilement, ses narines se pincèrent jusqu'à devenir blanche, lui rappelant subitement qu'il serait bon qu'elle se remette à respirer si elle ne voulait pas s'écrouler par terre par manque d'air. Hochant légèrement la tête, elle réussit même à plisser ses lèvres en un léger sourire flottant.
Réfléchissant à toute vitesse, reprenant ses esprits, elle retint son sourire triomphateur, ne pouvant toutefois pas dissimuler ses yeux brillants de contentement et de ruse. Ressortant son téléphone après que le CPE soit passé à quelqu'un d'autre, elle écrit, rapidement, un nouveau mail à Lun.

'Interdiction du CPE de diffuser des photos... Mais il n'a pas parlé de dessins. Trouve-nous vite quelqu'un pour faire des croquis !'

Miya était ravie. Au point d'en oublier de s'en inquiéter pour la professeure de danse, qui dévisageait, perplexe et embêtée, son collègue et chef, pressentant déjà les ennuis à venir.
Revenir en haut Aller en bas
http://keimoo.forum-actif.net/t10636-miya-chanteclair-v2 http://keimoo.forum-actif.net/t8285-playing-is-life
Zakuro Fea
▼ Université - 4ème Année - Comité des Elèves
▼ Université - 4ème Année - Comité des Elèves
Zakuro Fea


Genre : Non Binaire Lion Coq Age : 30
Adresse : 3, rue la Chance, app. 11, quartier Hiryuu, avec Lawrence E. Swanster.
Compteur 1580
Multicompte(s) : Kojiro Sekigahara

KMO
                                   :

HOW DO YOU WEAR YOUR CLOTHES ?  | LIBRE - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: HOW DO YOU WEAR YOUR CLOTHES ? | LIBRE   HOW DO YOU WEAR YOUR CLOTHES ?  | LIBRE - Page 2 EmptyVen 5 Juil 2013 - 1:32


    « Tu seras un homme, mon fils. »
    Cette phrase, peut-être cet autre étudiant, ce Shiki Katsuragi, l'avait t-il écouté couler en dehors des lèvres de son père. Peut-être avait t-il entendu et grandi dans cette frustration et dans la violence d'un manque d'accomplissement, du vide de quelque chose. Un affect particulier, à soi même, sans doute, et une douleur qui devait lui pourrir la poitrine, pour le ronger de l'intérieur. Dans d'autres circonstances, j'aurais aimé ce garçon, parce qu'il méritait certainement l'amour, et l'appréciation de sa personne. Il avait même atteint mes acquis, en se faisant se démarquer des autres parce qu'il marchait dans le Kyudo. Mon aîné d'un an, et un type capable d'admiration, en vue de son attachement martial à son arc. Il était une âme que j'observais de loin, tentant pensivement de le rattacher à un savoir féodal.
    Le voir soulever ce seau, et me le verser dessus devint le marqueur d'un arrêt de stabilité, d'une cassure de quelque chose dans ma tolérance. Les yeux fermés, raidi, stimulé entièrement par la perception de l'infâmie, je n'ouvrais pas les yeux, pas immédiatement. Je n'avais pas eu le temps de me rendre à une autre table, portant sur mon dos l'immatérialité personnifiée. Je n'avais pas eu le temps, ma route brisée par l'obstacle qu'était devenu Shiki, en se dressant devant moi. L'arc pouvait t-il se permettre à ce point de couper la route au sabre ? Lentement, j'ouvrais mes yeux, horrifié par son geste, horrifié par ce qui me coulait dessus. Encore. Je pouvais ne pas m'y attacher, considérer que ça n'était que matériel, que ça s'effaçait. Mais je n'appréciais pas qu'il me fasse obstacle. Je n'appréciais pas le regard que je croisais, je n'appréciais pas la violence que trahit son visage, puis son geste. Il parlait d'honneur. De ce fait, en une seconde, il venait de nous opposer, lui et moi, dans la perception du terme « honneur ». Dites moi, Katsuragi-sempai. Entre le iaido de mon sabre, et le tsurune de votre arc, quel était le plus fulgurant ? Quel était le plus rapide ? Le plus motivé à défendre ses idéaux ? Archer, il leva son bras, pivotant son épaule. Sabreur, je baissais mes mains, tournais mes hanches.
    Il ne toucherait pas à Chess, parce que Chess était pour moi.

    « Tu joues ? »
    « Always. »


    Le coup se détendit, et Ryosuke Saito s'imposa, bloquant son bras en refermant ses doigts sur son poignet, bloquant mon mouvement par sa simple présence. Oh. Ils n'auraient rien à me repprocher, alors, et je ne toucherais pas au sempaï. Sempaï d'une autre catégorie, ainé d'un monde qui ne m'appartenait pas. Je me relevais lentement, dédaignant la suite, pour observer Chess, descendu de mon dos, couvert de la même immondice que moi. Je ne sus pas quoi dire. Alors je me taisais, laissais le CPE rétablir l'ordre, et affoler les pensées trop papillonantes de l'univers qu'avait sut imposer Chess. La différence entre ces deux individus étaient certainement basés sur cette ressemblance : tous les deux avaient été capable d'imposer un comportement à l'autre. Chess, dans l'absurde, Ryosuke, dans ses règles et sa discipline. Quelque chose coula sur mon visage. J'essuyais du revers du poignet, les yeux baissés sur le sol, pour ne pas m'énerver sur Shiki.

    « Quels que soient notre milieu, nos préférences, notre manière de penser, nos actions... nous vivons avec les autres. Nos gestes et nos paroles ont toujours un effet sur les autres, positif ou dévastateur, et entrainent des conséquences. »

    Oh, Monsieur. Chess le savait, cela. Je pense. Je réprimais un sourire hilare, préférant conserver le calme et la tranquillité normale et adéquate à quelqu'un venant de se recevoir un seau remplit de saletés sur la tête. Nettement plus crédible, sans aucun doute.
    Je restais silencieux, jusqu'à ce que finalement, mon prénom ne jaillisse d'entre les lèvres de l'Anti-Chess, du restricteur de folie.

    « - Monsieur Fea. Je pense qu'une douche ne serait pas de trop pour vous aussi. »

    Collant mes doigts sales entre eux, je levais la main, dans un garde vous impeccable, conservant mes pensées pour moi. Une douche. Oh, ça ne me semblait pas tellement l'important pour le moment. Je tournais mes prunelles vers Joshua, laissant un sourire tendre étirer mes lèvres.

    « Always ? »
Revenir en haut Aller en bas
http://keimoo.forum-actif.net/t9740-zakuro-fea-fiche-2-0-maj?highlight=Zakuro+Fea+2 http://keimoo.forum-actif.net/t8720-zakuro-fea
Kohaku Joshua Mitsumasa
♣ Université - 4ème année
Kohaku Joshua Mitsumasa


Genre : Non Binaire Verseau Coq Age : 30
Adresse : Hiryuu : 05 rue de la Chance, app 32 ou la Chambre 110 de l'université ou chez Zakuro.
Compteur 665
Multicompte(s) : Lawrence E. Swanster | Populaire

KMO
                                   :

HOW DO YOU WEAR YOUR CLOTHES ?  | LIBRE - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: HOW DO YOU WEAR YOUR CLOTHES ? | LIBRE   HOW DO YOU WEAR YOUR CLOTHES ?  | LIBRE - Page 2 EmptyJeu 18 Juil 2013 - 19:10

Et le mec aux lunettes, mec qui devrait impérativement être retrouvé plus tard ─car il avait pigé une dalle à son plancher─, quitta le réfectoire dans une farandole d’idées et de possibilités, laissant derrière lui quelques exclamations confuses et soupirs de soulagement. Un de moins dans le camp des perturbateurs, mais quelle mouche pouvait bien l’avoir si soudainement piqué ? À l’instant, je n’en avais rien à battre, enfonçant mon visage, pressant ma joue, contre la jugulaire de Zakuro Fea, m’accrochant à ses bras et à tout ce que je pouvais atteindre. Tchou ! Tchou ! Fais le train pour moi, mon joli rônin intemporel ! Le train fait Tchou Tchou !

Ou du moins le train aux iris ciel aurait pu tenter de faire ‘Tchou Tchou’, de parcourir des rails invisibles jusqu’à une autre table si un élément soudain n’était pas venu ficher son grain de sel dans ce qui étaient devenues des célébrations sans queue-ni-tête. Un peu aberrantes à mes yeux, car là où la cacophonie et les nuées de réactions ne pouvaient que me plaire, me griser, subsistait toujours l’impression dérangeante de nager dans un essaim d’idiots. Personne ne comprenait ? Personne n’avait un succulent tilt à la série américaine dans laquelle la jeune et jolie actrice se dévêtissait pour faire valoir les droits de la femme et des animaux ? Personne ? Je croyais pourtant avoir été clair . . .

How do you wear your clothes, boy and girls ? Les laissez-vous vous portez, les utilisez-vous pour vous cacher, quelle importance ont pour vous les fringues que vous enfilez inlassablement jours après jours ? Vous sentez-vous joli(e)s sans vos vêtements ?

On voyait un mec nu avec des côtes saillant un brin trop, un nombril  enfoncé et des doigts arachnéens, on voyait un sourire et s’indignait des rires et de l’arrogance, mais pas une minute on ne portait attention au message. Tout cela était . . . Décevant.

L’étudiant qui venait de me jeter un seau de merdre sur le crâne, me motivant à me défaire du corps de Zakuro pour le confronter d’une expression automatique conviant la surprise ─« What the fuck man ? »─ semblait presque plus intéressant, plus intense. Moins idiot. Ou c’était peut-être l’antagonisme qui me plaisait. L’odeur nauséabonde des déchets liquides sur ma peau, la pestilence et le changement d’atmosphère ne me perturbaient pas vraiment. Ce n’était pas comme si c’était la première fois qu’on me jetait des trucs dessus, qu’on prétendait pouvoir me faire reculer en m’attaquant. Bon, la concoction possédait une texture déplaisante et je devinais déjà qu’il me serait préférable de ne pas m’interroger sur ce qui me coulait entre les omoplates, mais . . .

Il parlait de croyances, de valeurs, que je ne partageais pas certes, il paraissait voir plus loin que l’ébruitage simplet d’une cacophonie adolescente dénudée de sens. Je voulais provoquer, bien entendu. J’avais pourtant davantage espérer provoquer la pensée . . . Les moutons qui m’avaient suivit avaient fait tourner ma manœuvre au ridicule et là où leur engouement à se joindre à moi m’avait drôlement plût au début, il commençait légèrement à me casser les pieds. Froncements de sourcils, et mon regard se focalisant sur un poing s’élevant dans les airs avec une intention nette. Me ficher une leçon dans le crâne, n’est-ce pas prophète de l’honneur ? Qu’avaient-ils tous ces japonais à se vautrer dans de telles salades . . .

Le poing du jeune homme n’atteignit pas sa cible, en l’occurrence moi, se voyant stoppé par la poigne ferme d’une figure d’autorité plus avenante et responsable que la professeure de danse ne l’était. Une silhouette masculine, familière, qui m’arracha un sourire rendu vaseux par le jus d’égout qui ruisselait mollement sur ma peau.

Oh. Saitô, tu serais presque mon héro, là, tu sais ? Ou pas.

Le membre du personnel me semblait être apparu de nulle part,  perçant l’opaque brouillard dont je n’arrivais pas à discerner la couleur, un brun dodelinant vers le gris, qui avait une odeur franchement repoussante, et commençait déjà à remettre de l’ordre dans ce que la majorité du beau peuple en était assurément venu à considérer comme ‘ma pagaille’. Déjà fini ? L’embryon s’était lui-même suicider dans tous les cas, un échec cuisant qui minait un peu mon humeur. Des serviettes étaient venues se déposer sur les épaules des visages qui avaient cru bon de s’ajouter aux nombre des corps nus, sur les épaules de Kami et celle de cette guignol qui hurlait précédemment sa liberté. Je perçu dans la teinte des étoffe cotonneuse une espèce d’ironie, le blanc était venu étouffer les couleurs, mon drapeau, ma bannière, une transparence opacifiée.  Plus ironique encore, à l’instar de tous les autres, j’eus droit au poids d’une veste sombre sur les épaules, papillonnant curieusement mes paupières à l’intention de Saitô, tout en suivant le départ de Honour Boy d’un œil calculateur.

« Trop loin ? Je crois que ce sont les autres qui sont allés trop loin pourtant. Ou plutôt pas assez, l’information est restée coincée dans leurs synapses. », un retour de murmure, rapide, peut-être pas entendu, qui voleta et précisa l’image de moutons suivant le mauvais berger. Une dérision, une admission toute haute d’avoir échoué. À force de voir, depuis mon arrivée ici, des gens muter sous mon contact, j’en avais presqu’oublier la réalité. Au-delà des apparences ne résidait qu’un néant que tous souhaitaient cacher, des amourettes sans intérêts et des convictions idiotes que trop peu osaient partager.

Ryosuke ajouta une seconde phrase pour poursuivre sa première.

Des conséquences. Les paroles du CPE lui m’arrachèrent un sourire duquel je m’affairai à retirer toute trace d’arrogance pour mieux convier son message, pour qu’il puisse aisément voir que j’étais plus sérieux qu’amusé, soucieux d’être au moins compris par lui et par tous ceux qui jugeraient bon d’écouter. Des conséquences.

« Tu sais ! », commençai-je à l’adresse de l’adulte, un piètre remplacement pour ce psychologue d’omniscience bâclée, mais le seul semblant de pion gris que j’aie pu trouver au sein de l’Académie. Il avait commencé à servir des phrases aux autres étudiants, témoins comme perturbateurs, mais je savais très bien, vu le silence qui s’était abattu sur le réfectoire, qu’il m’entendrait si j’élevais suffisamment la voix.

« C’est amusant que tu parles de conséquences, car c’est exactement là où je voulais en arriver. À des conséquences. Pour tout ces gens qui ont regardé la scène. Je veux les faire réfléchir, ya know ? Cause et effet, avec des mots arc-en-ciel pour leur passer un petit message imagé. »

Un pincement de lèvre pour étouffer le soupir et des papillonnements de paupières supplémentaires pour convier la déception.  Je désignai la sortie d’un moulinet de mon bras droit, resserrant l’étreinte du manteau de cuir du CPE sur mes épaules de l’autre.

« À priori, seul le mec qui s’est barré à compris ma tirade. J’espère que les autres sont juste trop discrets de nature pour daigner se manifester. »

Un soupir, lourd. À quoi bon les étouffer après tout, ou plutôt, à quoi bon les cacher. Je n’avais plus grand-chose à cacher, somme toute, emmitouflé dans une texture solide, couvert de déchets qui massacreraient assurément mes cheveux, dérangé et vaguement humilié. Ouais, je n’avais plus rien à cacher ou rien de pire à espérer. À moins qu’on me renvoi, mais c’était peu probable. Mes parents soulèveraient Terre et Ciel avant de m’accueillir de nouveau dans ma province natale. Ils espéraient que l’Académie Keimoo arriverait à me redresser, à me conditionner.

Encore un soupir, plus las. La pensée d’un éventuel renvoi, d’un séjour ailleurs dans le monde, en France, en Chine, quelque part, me tranquillisant vaguement. Je n’avais pas particulièrement envie de partir, pas maintenant, alors que tout autour de moi me laissait l’opportunité de graviter vers celui que je voulais être.

« M’enfin . . . je passe dans ton bureau ou celui d’Ashita ? Après la douche ou après avoir joué à la soubrette ? »

Je détachai mon regard de Ryosuke l’espace de quelques secondes, laissant mes yeux se promener sur les autres étudiants, les moutons, les immobiles et les autres qui s’étaient joint à moi sans prendre part au défilé de corps. Ma pancarte avait été abandonnée sur la table non-loin de Swan et Hell.  Il faudrait songer à matraquer la population étudiante avec.

Retour de focus sur Saitô, réapparition du sourire coutumier et message transmis tout haut faute de la présence du destinataire.

« Oh et, tu veux bien dire à l’autre enragé qui t’attend dans ton bureau, que l’honneur est une barrière, que le respect est une censure et que donc, l’accorder aux autres réduirait mon champ d’action. Je préfère me dire que le ‘respect’, aussi répugnant ce mot soit-il, se mérite et s’apprend par l’intermédiaire de contacts cognitifs et émotifs. Je connais bien peu de gens qui méritent mon respect, encore moins qui l’ont obtenu. »

Une pensée pour Carter et ses coins d’yeux ridés, une pensée pour Sénécal et les merveilles avec lesquelles il peint les pages de ses livres. Peut-être une pensée pour Yui et tous ce que son âme promet.  Une pensée assurée pour Yume précieuse et chérie. Puis, une touche de douceur dans les prunelles, une paume sur un bras couvert de poisse, un rire gamin au goût de daube. Zakuro Fea. L’avais-je encore foutu dans le pétrin ?

« Forever and ever. »

Qu’importais, au final. Je doutais grandement qu’il arriverait à m’en vouloir. Il tenterait plutôt de farfouiller dans mon raisonnement, de chercher à comprendre, si ce n’était déjà fait. Je pianotai mes phalanges sur son bras, pointa la sortie du menton. Une invitation muette.

«  Bon. À la douche ? Parce que ça se voit peut-être pas, mais c’est dégueulasse. »




Revenir en haut Aller en bas
http://keimoo.forum-actif.net/t7591-kohaku-joshua-mitsumasa http://keimoo.forum-actif.net/t7714-cheshire-grins-at-you https://keimoo.forumactif.com/t9671-livret-scolaire-de-kohaku-j-mitsumasa
Invité
Invité
Anonymous



HOW DO YOU WEAR YOUR CLOTHES ?  | LIBRE - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: HOW DO YOU WEAR YOUR CLOTHES ? | LIBRE   HOW DO YOU WEAR YOUR CLOTHES ?  | LIBRE - Page 2 EmptyMar 23 Juil 2013 - 4:18

D'un coup, toute la bonne ambiance était retombée.  Le jeu était fini. Place aux conséquences.
La veste d'Akio, aussitôt posée sur mes épaules, avait volé quelque part dans la salle, projetée par la main du garçon à la pancarte. Sur le coup ça m'avait amusé, mais lorsque le Cpe fit son entrée ce fut une autre histoire. Je n'avais jamais eu de problèmes à l'école. J'étais une élève sérieuse, bien qu'un peu bavarde et ayant une fâcheuse tendance à décrocher des cours qui ne me passionnaient pas vraiment. Mais cet incident, c'était une grande première pour moi. Je n'avais pas la moindre idée de ce dans quoi j'avais mis les pieds et l'intervention de cette figure de l'Académie me le fit clairement comprendre. J'allai avoir des ennuis.  Je venais de me comporter en élève à problème. Oh bien sûr j'étais prête à accepter des heures de colles et de nettoyage si il le fallait, ses quelques minutes de plaisir le valaient largement. Mais si jamais mes parents venaient à être prévenus...

Les conséquences. C'est une chose que je n'avais pas encore envisagée. En venant ici je pensais qu'il me serait plus que facile de respecter les conditions de mes parents, de me comporter en jeune fille sage pour garantir mes études à moi, et à mon frère. Mais ce n'était apparemment pas le cas. Être sage était plus ennuyant que je ne l'aurais pensé. Jamais je ne tiendrai de cette manière.
Pourtant, si j'étais capable de m'amuser, je ne me sentais pas encore prête à assumer les retombées de mes actes. Parce que les actes entrainent toujours d'autres événements. C'est ce que le cpe semblait vouloir nous faire entendre. Il nous faisait nous demander : "Est-ce que ça en valait vraiment la peine ?"

Mon regard glissa sur le principal responsable de la cohue. Cherchant un quelconque soutiens. Le cpe venait d'empêcher de justesse un autre élève de le frapper. Mais il était désormais recouvert d'une substance répugnante qu'avait autrefois contenue un seau, probablement utilisé pour le nettoyage du bâtiment...
Cependant il ne semblait guère affecté par ce détail, il adressa une petite tirade au cpe présent, pleine de provocation mais que je ne compris pas complètement. Ce garçon, était pourtant celui de nous tous qui risquai le plus, pourtant il n'avait pas hésité la moindre seconde à répondre à l'homme, s'adressant à lui comme à son égal. Et au fond, il avait raison. Un cpe, ce n'était rien de plus qu'un homme au final. Un homme avec un boulot, une vie, peut-être même une famille. Juste un type qui, parce qu'il faisait partie de l'administration, se sentait au-dessus de nous. Mais ni l'âge ni la position sociale ne faisait la valeur des gens. Et les paroles du "cinglé du réfectoire" bien qu'un peu floues sur certains points pour moi, me semblaient bien plus justes que celles d'un cpe prônant «notre responsabilité quant au fait de ce mettre nu et de danser sur une table devant autrui »
En quoi étais-ce mal ? C'était très drôle, et puis, si ça gênait quelqu'un, il n'avait qu'à se cacher les yeux où aller manger plus loin.

Un sourire s'étira peu à peu sur mes lèvres. Oui. Je n'avais qu'à raconter ça à mes parents, ou autre chose peu importait après tout. Je n'avais rien fait de mal, juste ce qui me semblait adapté sur le moment, j'avais bien ris, j'avais agi de manière complètement insensée, mais j'étais encore la seule à pouvoir juger de mon comportement. Et à mes yeux, s'amuser, ce n'était pas mal.

Je gardai cependant ses réflexions pour moi, Akio aurait probablement tenté de m'arrêter si jamais j'avais tenté quoi que ce soit et aurait pu être impliqué. Il l'était déjà suffisamment par ma faute et c'était là mon seul regret dans cette affaire. Aussi, lorsque le cpe passa à nos côtés et fit une remarque sur sa « noblesse d'avoir tenté de me protéger » ou quelque chose qui ressemblait à ça. Je me contentais de l'ignorer, purement et simplement. Même si un éclat de rire menaçais de franchir mes lèvres. Et attendis son départ pour m'adresser à mon jumeau.

"Désolée pour ça...c'était juste trop tentant"

Je lui offrit un sourire, gênée de l'avoir entrainé dans cette histoire.
Je descendis ensuite calmement de la table avec mon frère et me mis à la recherche des éléments qui avaient composé ma tenue avant cet incident tout en me promettant de ne pas retenir ma langue si jamais nous étions convoqués pour nos « bêtises »
Revenir en haut Aller en bas
Lawrence E. Swanster
● Université - 4ème année - Président Cuisine/Thé - Vice Président Jardinage/Ikebana
● Université - 4ème année - Président Cuisine/Thé - Vice Président Jardinage/Ikebana
Lawrence E. Swanster


Genre : Masculin Balance Coq Age : 30
Adresse : Hiryuu : 03 rue de la Chance, app: 11.
Compteur 177
Multicompte(s) : Kohaku J. Mitsumasa | Creepy

KMO
                                   :

HOW DO YOU WEAR YOUR CLOTHES ?  | LIBRE - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: HOW DO YOU WEAR YOUR CLOTHES ? | LIBRE   HOW DO YOU WEAR YOUR CLOTHES ?  | LIBRE - Page 2 EmptyDim 22 Sep 2013 - 7:48


« C’est mon ami, Chanteclair. Un peu plus de tact dans tes remarques serait apprécié. »

Il faisait de son mieux pour garder les siennes sobres et convenables, histoire de ne pas afficher un profil hargneux qui ne sériait pas à sa réputation. Bien sûr, Kohaku était vaguement exaspérant, et toute cette machination, un brin perturbante, dérangeante, mais de là à le déshumaniser, à le qualifier de ‘truc’. Une part de Lawrence se disait que Joshua n’avait pas besoin de Chanteclair la vipère pour cela.

Il se détourna de la journaliste, accrochant ses doigts, tout en douceur, aux épaules d’Ethel Dawkins et l’attira plus loin de la scène. Ryosuke Saitô entrait et les gongs des représailles retentissaient en écho dans l’esprit de Lawrence. Bien sûr, il n’avait pas participé à la manœuvre et sa position scolaire, ainsi que son statut l’exempteraient certainement de se retrouver au cœur d’une quelconque punition, mais . . .  Le fait était, et restait, qu’il n’avait pas non plus tenté d’empêcher quoique ce soit, se contentant simplement de retirer Ethel de sous les projecteurs et de contempler d’un œil vitreux la totalité de la scène.

Ce que Ryosuke se chargea de souligner, après que le seau de décharges sales ne se soit écrasé sur Joshua et son truc, à son grand malaise. Juste après un commentaire sur le pull que portait Ethel, préalablement une possession de Kohaku, que l’artiste s’était chargée de s’approprier. Lawrence considéra l’homme avec un regard qu’il espéra sérieux, se mordant vaguement la joue pour ne pas ricaner à l’endroit d’Ethel. Heureusement, le CPE inspirait l’autorité et Swanster n’eu pas trop de mal à demeurer sobre.

« Bien sûr, Saitô-san. »

Puis, sans demander son reste ou s’intéresser aux vomissures bariolant son ami blanc, à ses autres ‘amis populaires’ qui le lorgnaient incrédules, il attrapa le poignet d’Ethel et l’entraina à sa suite, hors du réfectoire. Autant la tirer d’affaire jusqu’au bout et quitter définitivement ce bordel.

« Viens, on s’en va, Ethel. »

Sérieusement, Kohaku, choisi une autre table que la mienne, la prochaine fois.


Revenir en haut Aller en bas
http://keimoo.forum-actif.net/t7886-lawrence-e-swanster-100 http://keimoo.forum-actif.net/t8299-swan-s-lake
Zakuro Fea
▼ Université - 4ème Année - Comité des Elèves
▼ Université - 4ème Année - Comité des Elèves
Zakuro Fea


Genre : Non Binaire Lion Coq Age : 30
Adresse : 3, rue la Chance, app. 11, quartier Hiryuu, avec Lawrence E. Swanster.
Compteur 1580
Multicompte(s) : Kojiro Sekigahara

KMO
                                   :

HOW DO YOU WEAR YOUR CLOTHES ?  | LIBRE - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: HOW DO YOU WEAR YOUR CLOTHES ? | LIBRE   HOW DO YOU WEAR YOUR CLOTHES ?  | LIBRE - Page 2 EmptyVen 1 Nov 2013 - 1:23

Bonsoiiir, ceci est un post qui ne sert à rien O/


    Les centaines  de stimulations dans mon cerveau, et l'appréhension à cette compréhension me faisait glisser mes yeux sur le reste de la situation initiale. Comme un grand champ de combat qui se vide de ses chairs et de ses cadavres, l'endroit se calmait, se nettoyait, et se vidait petit à petit. Dans la puanteur du vomi jeté sur moi, je gardais la bouche assurément close, préférant ignorer ma condition, préférant ne pas m'attacher au dégout que cela pouvait inspirer. Penser à la douche qui s'en suivrait, et ce serait simplement terminé. Un vague sourire. Est-ce que je craignais les photos, les traces matérielles de cet instant ? Non. Non, car le temps ferait évoluer les choses, effacerait ou intensifierait ce qui ne serait jamais réellement ce qui a été ici. Un sourire pour Chess, que je cherchais du regard, pendant que ses diatribes s'assuraient de leur entente à l'égard de Saito.

    « C’est amusant que tu parles de conséquences, car c’est exactement là où je voulais en arriver. À des conséquences. Pour tout ces gens qui ont regardé la scène. Je veux les faire réfléchir, ya know ? Cause et effet, avec des mots arc-en-ciel pour leur passer un petit message imagé. »

    Je chopais au passage une serviette, feignant plus m'intéresser à comment essuyer mon visage, plutôt qu'aux mots de Chess, réservés en exclusivité au CPE. Quelles sortes de fleurs germaient dans la tête de Saito, nées des idées que plantaient les doigts et les sourires moqueurs de Chess ? Je jetais mon regard sur l'homme, dans une observation contemplative. Dans un « alors ? » silencieux. Un « alors » pour savoir si mon raisonnement tenait debout, et s'alliait aux foulées dispersées de concepts massacrés qu'enseignait Joshua.

    « Oh et, tu veux bien dire à l’autre enragé qui t’attend dans ton bureau, que l’honneur est une barrière, que le respect est une censure et que donc, l’accorder aux autres réduirait mon champ d’action. Je préfère me dire que le ‘respect’, aussi répugnant ce mot soit-il, se mérite et s’apprend par l’intermédiaire de contacts cognitifs et émotifs. Je connais bien peu de gens qui méritent mon respect, encore moins qui l’ont obtenu. »

    Le respect est une censure, l'honneur est une barrière. Et son champs d'action à lui s'ouvrait sur la totalité d'un ciel bien plus qu'ouvert, d'un monde bien plus que creusé. Des dimensions bien plus imposantes, qui flottaient au dessus de ce sol sur lequel étaient collées les semelles des humains. Une bulle de thé en apesanteur, sur laquelle je ne doutais pas de sa flottaison et de la supériorité d'un sourire, puisqu'il se penchait parfois pour effleurer le monde multicolore d'un monde humain, qui s'agitait et fourmillait en dessous, tout en dessous. L'humanité, indubitablement. Eyh, Chess, quand tu jouais à ça, quelle sorte de pensées voulais-tu voir précisément éclore dans la pensées des humains ? A quoi voulais-tu les faire se confronter ? La liberté ? Je ne crois pas. Pas assez précis, trop vague dans ce désenchantement des mœurs. Mais le respect, le port des vêtements, la nudité et tout, tout ce qui allait avec. J'inspirais, hoquetant une odeur rance qui me dégoûta de la respiration. Ses yeux noirs plongèrent sur les miens, venant m'interrompre dans le travail de fourmi de mon esprit.

    « Forever and ever. »

    Un sourire.

    «  Bon. À la douche ? Parce que ça se voit peut-être pas, mais c’est dégueulasse. »

    Bien sûr que si ça se voit ! Ça pue, même.

    « Let's go. »

Revenir en haut Aller en bas
http://keimoo.forum-actif.net/t9740-zakuro-fea-fiche-2-0-maj?highlight=Zakuro+Fea+2 http://keimoo.forum-actif.net/t8720-zakuro-fea
Contenu sponsorisé





HOW DO YOU WEAR YOUR CLOTHES ?  | LIBRE - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: HOW DO YOU WEAR YOUR CLOTHES ? | LIBRE   HOW DO YOU WEAR YOUR CLOTHES ?  | LIBRE - Page 2 Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
HOW DO YOU WEAR YOUR CLOTHES ? | LIBRE
Revenir en haut 
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant
 Sujets similaires
-
» HOW DO YOU WEAR YOUR CLOTHES.®
» not even a mask to wear [Satoshi]
» †.Un nouveau départ.† [Pv: libre]
» Lecture maladroite [libre]
» Soirée d'anniversaire {libre}

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
₪ Académie Keimoo ₪ :: Archives Rp's :: Rp's 2013-
Sauter vers: