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 Un morceau d'amour égaré, un miroir, une victime, un signe du temps qui passe. Un enfant.

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Kuro Maiden

Kuro Maiden


Cancer Dragon Age : 35
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MessageSujet: Un morceau d'amour égaré, un miroir, une victime, un signe du temps qui passe. Un enfant.   Un morceau d'amour égaré, un miroir, une victime, un signe du temps qui passe. Un enfant. EmptyJeu 15 Nov 2012 - 11:14


"Je te trouve fatigué, tu sais, Kuro.
Non, ça va, maman. C’est bientôt le week-end, de toute façon.
Oui mais je me fais du souci pour toi. Tu vis encore seul ?"
Pas de réponse, elle la connait.
"Il serait temps que tu te trouves une fille, que tu te maries et que tu fondes une famille.
Tu me le dis sans cesse, mais je n’ai pas le temps. Surtout en ce moment.
Je ne comprends vraiment pas pourquoi tu as quitté ton travail à l’université, pour faire… Ce que tu fais.
Je n’en ai pas honte. Et je dois te laisser, je vais justement postuler pour un deuxième boulot. Au-revoir maman, je t’aime."

Et je raccroche. Vraiment, elle est impossible ! Je décroche toujours le moins possible à ses appels, puisqu’ils se ressemblent tous. Elle commence par me dire que j’ai l’air fatigué, puis qu’il faut que je me trouve une compagne et que je fasse tout ce qu’elle attend de moi. Je n’arrive même pas à lui en vouloir : elle veut juste être grand-mère. Pourtant, aujourd’hui, c’était la première fois qu’elle critiquait mon travail. Habituellement, c’est le rôle de mon père de le faire.

Un soupir. Une veste. Une écharpe. Et me voilà dehors.

Je suis encore en avance. Je suis d’un naturel ponctuel, beaucoup le savent. Mais je déteste pourtant être en avance. J’ai beau en avoir passé un tas, d’entretiens, celui-là, c’est différent. Je n’ai pas affaire à un patron, mais à une maman. Et quelle idée d’avoir répondu à une annonce de baby-sitting ? J’ai arrêté l’animation en pensant bien que je n’étais pas fait pour ça, alors pourquoi est-ce que je reviens.

C’est la deuxième cigarette que j’allume en l’espace de dix minutes et il m’en reste encore dix à attendre avant de sonner. Ca fait mauvais genre de sentir le tabac avant de passer un entretien. Je regarde tout autour de moi, jusqu’à tomber sur une superette. J’y entre, écrasant mon mégot sous ma chaussure avant, et achète une boite de chewing-gum, un gel hydro alcoolique et… Un paquet de lingettes bébés.

Je sonne enfin chez elle, mâchouillant nerveusement mon chewing-gum et frottant mes mains l’une contre l’autre pour étaler le gel. Quand elle répond et m’ouvre la porte, je m’engouffre dans le hall d’entrée comme si c’était une question de vie ou de mort. Je jette mon mastique à peine entamé, colle mes mains à mon nez pour savoir si je sens encore le tabac et sort une lingette bébé. Je me débarbouille le visage, en montant les marches trois par trois. J’arrive devant sa porte et frappe trois petits coups, me demandant si ce n’est pas l’heure de la sieste pour l’enfant.

L’attente me paraît bien longue, pourtant je l’entends venir m’ouvrir. J’affiche mon sourire le plus naturel et le plus poli.

Bonjour, je suis Kuro.


Normalement, elle doit se souvenir de mon nom, nous avons déjà communiqué par téléphone, pour fixer cette rencontre. Une boule d’appréhension se forme au creux de mon ventre. Je ne peux m’empêcher de remarquer qu’elle est jolie, cette maman, mais je ne m’attarde pas plus sur ce point, priant rapidement pour que je ne sente plus trop le tabac.


Dernière édition par Kuro Maiden le Lun 1 Juil 2013 - 23:20, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Un morceau d'amour égaré, un miroir, une victime, un signe du temps qui passe. Un enfant.   Un morceau d'amour égaré, un miroir, une victime, un signe du temps qui passe. Un enfant. EmptyJeu 15 Nov 2012 - 19:08

Les annonces semblaient doucement à porter leurs fruits. Ce n’était pas le premier appel que la jeune mère recevait depuis le début de la semaine. Cela la confortait dans l’idée qu’elle finirait par trouver quelqu’un pour garder sa fille lorsqu’elle travaillait. Afin de ne pas toujours obliger l’un des garçons à rester à la maison avec la petite, elle avait décidé de poster des annonces un peu partout, notamment dans les supermarchés ou encore dans certaines boutiques qui offraient cette possibilité. Au début, elle n’avait reçu aucun appel, ce qui l’avait beaucoup inquiétée. Les annonces étaient-elle regardées au moins ? Elle ne pouvait en être vraiment sûre. Elle se mit alors à écrire sur le web et laisser des annonces sur certains forums qui prétendaient aider les parents à trouver des personnes. Au bout de trois semaines, Rachel commençait sérieusement à se demander si elle arriverait à trouver quelqu’un. Puis, tout d’un coup, un appel. Un deuxième. Un troisième. Et cela avait continué. La jeune mère avait déjà rencontré quelques personnes, mais aucune n’avait vraiment fait un effet satisfaisant. C’était surtout des petites minettes qui ne voulaient que se faire un peu d’argent et qui n’avaient pas d’expérience. Cela ne l’aurait pas dérangée, parce que tout le monde doit bien commencer un jour, pourtant, elle ne sentait aucune réelle envie dans le discours des filles. Or, Rose était importante pour elle et elle n’avait pas envie de la laisser à n’importe qui. Surtout que, dans certains tons, Rachel pouvait ressentir un certain « dégoût » sur le fait qu’elle était presque aussi âgée qu’elles. Définitivement, elle ne choisirait aucune d’entre elles. Alors elle attendait simplement l’appel de la bonne personne, sachant que désormais, cela ne pouvait que s’améliorer.

La veille, elle avait parlé avec un homme. Du moins, la voix était masculine. Et, contrairement à toutes les minettes mineures ou à peine majeures, au moins, ce dernier paraissait être plus âgé. La jeune espagnole avait pu l’entendre grâce à une voix plus assurée et calme. Si certaines mères pourraient y voir un inconvénient de confier leurs enfants à des hommes, notamment parce qu’ils pouvaient être effrayés par un homme. De plus, les mères semblaient avoir davantage confiance en une présence féminine que masculine, souvent parce que la société dictaient que les filles étaient plus gentilles et plus douces que les hommes. Ce n’était pas du tout le cas de Rachel, elle ne pensait pas du tout de cette façon. De toute façon, elle vivait avec trois hommes, qui gardaient Rose tour à tour. Tout se passait à merveille et la petite les adorait. Elle ne serait donc pas du tout peureuse en la présence de cet homme. D’ailleurs, il avait dit s’appeler Kuro. Rachel n’était donc pas du tout effrayée et angoissée à l’idée d’embaucher un homme. De toute façon, c’était beaucoup mieux que de ne rien faire et attendre une prochaine occasion. Bien évidemment, ils ne s’étaient encore que parlés par téléphone et avaient simplement convenus d’une heure pour se rencontrer, et tenir une sorte d’entretien. Après tout, rien n’était encore vraiment fait. Si cela se trouvait, Rachel ne serait pas satisfaite par les réponses de Kuro à ses questions. Rien n’était encore réellement sûr donc elle ne s’attendait à rien et surtout, elle ne sautait pas au plafond. Les désillusions étaient souvent les plus rapides. Pour le moment, il suffisait simplement d’attendre que l’homme arrivât.

En tout cas, cette matinée n’était pas de tout repos. La veille, Rachel était rentrée plutôt tard du travail car elle avait du faire des heures supplémentaires, suite à la maladie d’une des Japonaises. Elle n’avait donc pas vraiment eu le temps de ranger la maison correctement. Surtout qu’en plus de tous les jouets avec lesquels Rose avaient joué la veille, il y avait désormais ceux de la matinée. Tout cela traînait dans le salon. Même si cela paraissait tout à fait normal, Rachel ne voulait tout de même pas accueillir cet inconnu dans un amas de jouets. La jeune mère pensa instinctivement que Rose avait énormément de jouets. Et en plus, elle s’était rendue avec celle-ci le mois dernier au magasin pour lui en acheter encore plus. Magasin dans lequel elle avait revu Wunjo. Mais cela, c’était une histoire totalement différente. Puis, en ce qui concernait les jouets de la petite, elle était de toute façon bien gâtée par tous les habitants de l’appartement. Au moins elle, elle était toute heureuse et s’amusait énormément. Ah, l’innocence. Parfois, Rachel enviait sa fille qui ne comprenait pas grand-chose, notamment la relation qu’entretenaient Ray et Rachel. Ce n’était pas rose tous les jours, même si cela s’améliorait quand même. Néanmoins, elle était vraiment heureuse de tous les efforts que faisait Ray et surtout, de ce qu’il faisait pour Rose. Il était adorable avec elle. Contrairement aux quelques relations qu’elle avait eu en Espagne, il se préoccupait davantage de Rose, ce qui n’était pas le cas des autres hommes. Ils ne faisaient pas autant attention à la fillette. Et, la petite l’aimait également. C’était tant mieux.

D’un coup, elle entendit des coups à la porte. Visiblement, il n’osait sonner, probablement de peur que la petite fût en train de faire sa sieste. Déjà ce geste-là, cela la fit sourire. Au moins, il y pensait et c’était vraiment gentil de sa part. Les autres s’étaient simplement contentés de sonner, sans se soucier si c’était l’heure de repos ou non de Rose. Pourtant, il n’était pas encore complètement midi et elle n’avait pas encore mangé. Donc théoriquement, elle ne dormait pas encore. Rachel avait prévu de préparer son déjeuner juste après que Kuro fût parti. La petite était même en train de jouer tranquillement dans le salon. L’homme pourrait ainsi la voir et faire connaissance avec elle. Quelque peu embêtée par le reste de désordre dans le salon, la jeune mère se dirigea tout de suite vers la porte. Elle cria à l’attention de ce dernier qu’elle était en train d’arriver, de façon à ce qu’il pût être rassuré que quelqu’un lui ouvrira. Enfin, elle lui ouvrit la porte. Elle avait devant elle un homme plutôt grand – plus grand qu’elle du moins – et de carrure assez fine. Un peu comme Ray, en fait. Il avait les cheveux roux. Instantanément, la jeune mère lui sourit chaleureusement. Elle affichait son plus beau sourire, comme celui qu’elle entretenait pour les relations avec les clients dans la boutique. Après tout, le sourire était communicateur de joie et de bonne humeur. Normalement. Et il donnait une très bonne impression dès le début. Les clients étaient tout de suite ravis et avaient envie de rester, voire acheter. C’était quand même fou ce qu’un vrai et joli sourire pouvait faire comme dégâts.

- Entrez, entrez, Monsieur Maiden, dit-elle poliment en se poussant pour le laisser passer. Je vous prie de me suivre dans le salon.

Elle referma la porte et se dirigea vers le salon, persuadée d’être suivie par ce dernier. Elle n’osait pas tutoyer le jeune homme. Comme elle s’y attendait, il semblait plus âgé que les filles qu’elle avait vu jusque là. Il devait même être plus âgé qu’elle-même. Elle nota une légère odeur de cigarette, mais ne grimaça pas. Ray fumait de temps à autre également. La petite était déjà exposée à la fumée des cigarettes. Pourtant, elle espérait qu’il n’était pas un grand fumeur ou du moins, qu’il était prêt à faire des efforts pour réduire sa consommation en présence de la petite. Bien qu’elle ne voulût pas le discréditer à cause de son statut de fumeur, il fallait qu’elle s’assurât de ces choses-là par la suite. Elle essayait de tenir Rose le plus loin des cigarettes, même si ce n’était pas toujours évident. Et elle n’allait pas changer les gens juste parce qu’elle ne désirait pas qu’ils fumassent près de sa fille. Enfin, elle l’invita alors à s’asseoir dans un des canapés et lui demanda s’il souhaitait un rafraîchissement ou quelque chose à manger.

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MessageSujet: Re: Un morceau d'amour égaré, un miroir, une victime, un signe du temps qui passe. Un enfant.   Un morceau d'amour égaré, un miroir, une victime, un signe du temps qui passe. Un enfant. EmptyVen 16 Nov 2012 - 21:48

Sans trop me gêner, essayant de ne pas sembler me précipiter – un des dégâts de mon stress, je rentre dans son appartement. Je ne peux m’empêcher de regarder tout autour de moi. Si elle avait voulu le cacher, elle n’aurait pas fait pire : on savait d’emblée qu’il y avait un enfant dans cette maison. Je fronce le nez, essayant de me décontracter. Elle ne vit pas qu’avec sa fille, pourtant tout laissait à croire – dans l’annonce comme dans les coups de fil qu’ils ont déjà échangé – qu’elle était mère célibataire… Je n’ai pas le temps de me poser davantage de questions sur le pourquoi du comment qu’elle interpelle de nouveau mon attention.

Je m’installe donc dans le canapé, m’efforçant de ne pas chercher de photo de famille pour répondre à mes questions intérieures. J’ouvre ma veste jusqu’en bas et je loge mes mains un peu froides entre mes genoux, pour réchauffer mes doigts.

Je veux bien quelque chose de chaud, à boire, s’il vous plaît.


Sans lui laisser le temps de me tourner le dos ou d’ajouter quoi que ce soit, j’aborde une moue un peu enfantine, mais surtout navré.

Et je dois vous avouer que j’ai un peu faim….


Ou comment passer un entretien pour garder un enfant et être pire qu’eux. On nous apprend la politesse pourtant : ne pas réclamer. Mais mon ventre cire – que dis-je ?! hurle – famine. Encore plus depuis que je suis rentrée au chaud et installé dans son salon. Alors ce serait hypocrite de lui dire que tout va bien, quand on n’a même pas pris la peine de petit-déjeuner le matin-même. Parce que je ne le fais que très rarement et que je n’ai pas réussi à avaler rien qu’une biscotte ce matin.

Je me relève, souriant encore une fois de manière tout à fait polie.

Je peux vous aider à quelque chose ?


Après tout, c’est plus sympa de préparer à deux et puis on peut commencer à parler. Pour ça me réchauffe, elle, ça l’arrange certainement et… Je regarde tout autour de moi, à nouveau et finit par réellement m’intéresser à l’objet de ma visite : la petite fille.

Vous pouvez me rappeler son prénom ?


J’ai toujours eu un mal fou à retenir tous les prénoms des enfants. Surtout que, dans le centre où je travaillais, les parents avaient du nouer un pacte pour tous les appeler avec des prénoms originaux et surtout tirés par les cheveux. Quand elle répond à ma question, me rafraîchissant la mémoire, je soupire rapidement de ne pas m’être rappelé d’un prénom pourtant si évident : Rose.

Doucement, pour ne pas la surprendre, je m’approche de la petite, en l’appelant. Je lui demande comment elle va, essayant d’être doux, patient – ça je vais devoir retravaillez dessus hein – et souriant. Pour ne pas qu’elle est peur de moi. Même si je sais que ce n’est pas un signe qu’il faut qualifier de décourageant : un tas de mômes flippent des nouvelles personnes qu’ils rencontrent. Alors, tout en continuant de lui parler, mais de ses jouets cette fois, j’essaye de faire bonne impression. J’ose lui emprunter quelque chose, jouer un peu avec pour le lui rendre ensuite. Jusqu’à avoir un sourire.

Puis, je me redresse, lui laissant le temps de digérer le fait qu’un adulte étranger ce soit intéressé à son petit monde et me retourner vers la mère.

Elle vous ressemble, mais elle me rappelle quelqu’un que je connais, c’est étrange.


Je reviens vers la mère et lui sourit, de façon plus naturel, cette fois, comme si jouer, même un peu, avec sa fille m’avait rendu confiance en moi.

En tout cas, elle est jolie et elle a l’air adorable.


Voilà, je suis devenu un vrai moulin à paroles. Et puis, soudainement, j’ai très envie de l’avoir, ce poste de baby-sitter. Même si je vais devoir faire des concessions à mon véritable boulot… J’ai vraiment envie de m’occuper de cet enfant. Savoir maintenant si c’est parce que leur contact me manque ou parce que la mère me donne confiance ou parce qu’elle me semble familière, cette petite fille, je n’en sais rien. Je sais juste que j’ai bien envie de revenir.
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MessageSujet: Re: Un morceau d'amour égaré, un miroir, une victime, un signe du temps qui passe. Un enfant.   Un morceau d'amour égaré, un miroir, une victime, un signe du temps qui passe. Un enfant. EmptyLun 19 Nov 2012 - 22:25

Elle ne fut pas du tout étonnée de sa réponse et c’était bien sûr pour cela qu’elle lui avait posé la question. Elle se doutait bien que dehors, il faisait froid. Et cela se voyait dans tous ses gestes. Que ce fût par politesse – car on apprenait toujours à proposer à boire et des biscuits aux invités – ou parce qu’elle avait vu qu’il avait froid, cela ne changeait pas grand-chose. Elle allait donc lui demander ce dont il avait envie. Elle pouvait lui faire un café, un thé et même un chocolat chaud. Il suffisait simplement de lui poser la question pour obtenir la réponse. Pourtant, il ne lui laissa pas assez de temps. Elle n’avait même pas eu le temps pour se retourner et se diriger dans la cuisine pour commencer dès maintenant. Il lui avoua alors qu’il avait faim également. Si Rachel avait eu de toute façon l’intention de mettre des biscuits sur la petite table du salon, elle comprit tout de suite qu’il souhaitait quelque chose de bien plus consistant. Les quelques gâteaux qu’elle aurait pu lui offrir ne suffiraient pas pour remplir son ventre. Cela la fit sourire. Mais, bien évidemment, elle ne fit qu’hocher de la tête pour acquiescer et prouver à Kuro qu’il n’avait pas besoin de s’inquiéter. Cela ne la dérangeait pas du tout de lui faire un plat chaud afin qu’il pût manger correctement. D’ailleurs, elle pensa même que cela lui faisait plaisir de cuisiner pour quelqu’un, même si c’était un inconnu, et partager sa cuisine avec ce dernier. Elle n’avait pas vraiment eu l’occasion jusque là de le faire très souvent. En Espagne, elle ne mangeait que des trucs réchauffés et sur le pouce. Elle ne cuisinait que très peu, et c’était toujours des choses plutôt basiques comme du riz ou des pâtes. Enfin, en revenant au Japon, c’était surtout Ray qui leur faisait à manger et donc, elle n’avait pas grand-chose à faire.

- Bien sûr, pas de soucis, répondit-elle avec un grand sourire et une gentillesse qui lui était propre que seulement depuis quelques temps. Je suis une piètre cuisinière, mais je peux vous faire des pâtes et des œufs si cela vous convient. Par ailleurs, café, thé ou chocolat chaud ?

L’homme lui répondit enfin et elle se tourna en direction de la cuisine pour sortir tous les ingrédients qu’il lui fallait. Elle hésita quelques temps puisqu’elle n’était pas forcément sûre de l’endroit où ces derniers se trouvaient. Après tout, elle ne cuisinait que très peu, même ici. En ce qui concernait les repas de Rose, c’étaient des petits pots à réchauffer lorsque Ray n’était pas à la maison. Sinon, c’était surtout lui qui se chargeait de lui faire une bonne soupe de légumes frais. Elle connaissait donc le lieu des petits pots sans aucun problème, ce qui n’était pas le cas avec les pâtes par exemple. Ou l’huile et le sel pour mettre dans l’eau avant de la chauffer. Les œufs, il ne fallait pas exagérer, ce fut pour cela qu’elle ouvrit d’abord le frigo et regarda quelques instants les œufs en question avant de se baisser et de les prendre. Elle referma la porte du frigo au même moment où Kuro s’était levé et était venu dans la cuisine lui proposer un peu d’aide. C’était vraiment sympa de sa part. Il avait certes demandé à manger, mais au moins, il était prêt à aider. Rachel se tourna alors vers lui pour voir son sourire plutôt charmant. Tout cela contribuait à donner une bonne impression à la jeune mère. Elle lui rendit alors son sourire.

- Oh non, ne vous inquiétez pas, je peux me débrouiller toute seule, dit-elle alors. Mais c’est très gentil de votre part de proposer, je vous remercie.

Elle se remit donc en quête de trouver les ingrédients. Elle ouvrit un placard en hauteur et se mit sur la pointe des pieds. En effet, les pâtes se trouvaient sur une étagère un peu trop haute pour la jeune mère. Il fallait donc qu’elle se mît sur la pointe des pieds pour atteindre le sachet. Ray était plus grand qu’elle et n’avait donc aussi souci à s’en emparer lorsqu’il ouvrait le placard. Trop concentrée par les pâtes puis par les casseroles, elle n’entendit que vaguement la question posée par l’homme. Elle lui rappela donc le prénom de sa fille car elle comprit que c’était ce qu’il voulait savoir. Elle ne lui en voulut pas de ne pas s’en être souvenu, alors que certaines personnes se seraient vexées. Non seulement parce qu’elle était préoccupée par quelque chose d’autre, mais également parce qu’elle savait que certains n’étaient pas les meilleurs pour retenir un prénom. Puis, ce n’était pas comme si tout le monde pouvaient se souvenir de tous les prénoms du monde alors qu’il ne l’avait entendu qu’une seule fois. Rachel jeta un rapide coup d’œil en sa direction quand elle avait fini de remplir la casserole avec l’eau. Elle remarqua qu’il était déjà en train de parler avec la petite et qu’il jouait. Au moins, il ne semblait pas vraiment avoir de problèmes lors des contacts avec les plus jeunes. Il se comportait même d’une façon gentille et douce, comme s’il avait de l’expérience dans le domaine. Peut-être avait-il déjà un enfant ? Ou qu’il avait simplement gardé d’autres enfants auparavant ? En tout cas, cela plut beaucoup à Rachel. Il n’était vraiment pas du tout comme toutes ces minettes qui ne cherchaient qu’à se faire de l’argent pour ensuite s’acheter des vêtements ou sortir avec leurs amis.

Alors qu’elle était en train d’ajouter l’huile dans l’eau, il fit la remarque qu’il ne fallait pas vraiment. Il n’en avait aucune idée, bien évidemment et Rachel ne pouvait pas lui en vouloir pour cela. Cela la surprit tellement qu’elle mit un peu trop d’huile dans l’eau. Elle jura en espagnol et espéra que ce dernier ne la comprît pas. Elle enleva rapidement la bouteille pour la refermer et ne se concentra pas vraiment sur ce qu’il venait de lui dire. Enfin, elle se mit à réfléchir. Forcément, la première chose qui lui vint à l’idée fut Wunjo. Il était clair que la petite ne ressemblait pas à Ray, même si leurs yeux étaient presque pareils. Cela ne changeait pas grand-chose de toute façon. Kuro avait très peu de chances de connaître Ray. Sinon, il l’aurait appelée et lui aurait proposée de devenir nounou un peu plus tôt. Normalement. Il se pouvait alors qu’il connaissait Andréa ou Quinn, mais elle en doutait également. Si alors c’était Wunjo qu’il connaissait, elle ignorait ce qu’elle devait faire. D’un côté, elle était très bien capable de le lui révéler, mais de l’autre, elle pensait que ce n’était pas une très bonne idée non plus. Forcément, si les deux hommes se connaissaient vraiment, il se pourrait que cela surprît Kuro. Elle se mordit alors la lèvre, et se sentit tout d’un coup vraiment mal à l’aise. Elle ne savait plus trop ce qu’elle devait dire et répondre à cette remarque. Elle ne pouvait pas ne rien dire et pourtant, elle réfléchissait avec précision aux mots qu’elle devait choisir pour ne pas trop en révéler. Si elle ne s’était pas posée autant de questions, elle n’aurait même pas pensé que Kuro aurait pu connaître Wun. Mais elle connaissait tellement de personnes qui avaient des liens avec ce dernier, qu’elle ne pouvait en être sûre. Si elle le lui demandais directement, cela aurait été vraiment étrange également. Il valait mieux donc se taire pour le moment quant à l’identité du père. Alors Rachel préféra se concentrer sur sa deuxième remarque. Elle lui sourit, mais cette fois-ci, ce fut un sourire plutôt gêné car elle n’avait pas encore oublié ses pensées sur Wun et qu’elle n’était pas encore passé à autre chose tout simplement.

- Je vous… remercie, parvint-elle à balbutier seulement. Oui, c’est une petite fille très calme, gentille, souriante et adorable à vivre.

Bien évidemment, aucune mère ne parlerait en mal de son enfant. Quoique. Surtout si c’était pour attirer une personne et l’embaucher en tant que nounou. Pourtant, Rachel ne mentait pas. Rose était une fillette tout à fait charmante. Parfois quelque peu capricieuse, certes. Mais c’était comme tous les enfants. Tout ce que Rachel espérait, ce fut qu’elle ne prît certains traits de caractère de son géniteur, à savoir Wun. Comme elle ne pouvait pas en être certaine, cela l’effrayait vraiment. Encore, si Rose était un peu têtue comme sa mère ou d’autres, cela ne la dérangerait pas. Si quelque chose se passait comme entre Rachel et sa propre mère, elle saurait gérer cette situation. Mais elle ne supporterait pas que quelqu’un lui dît que Rose avait un certain trait en commun avec son père. Pourtant, elle savait que peu de personnes étaient au courant que Ray n’était pas son vrai père. Alors si la petite ne prenait pas des traits de caractère de Ray, personne ne pouvait réellement lancer cette phrase-là au visage de Rachel. Cela l’inquiétait énormément, et elle venait de s’en rendre compte rien que par cette petite remarque, lancée une nouvelle fois, au hasard. Le malaise de Rachel augmenta soudainement et elle ne sut plus quoi faire. Ses yeux évitaient de se poser sur Kuro et elle se mordit une nouvelle fois la lèvre inférieure. Elle se tourna à nouveau vers la cuisine, espérant que cela lui passerait et surtout, qu’il ne la vît pas. Elle n’avait pas envie qu’il se rendît compte que quelque chose n’allait pas. Alors elle continua à sortir les plats comme si de rien n’était.

- Alors dites-moi, quelle expérience avez-vous avec les enfants ? dit-elle pour changer de sujet.

Après tout, ils pouvaient toujours continuer à discuter alors qu’elle était en train de préparer à manger. Et surtout, ils pouvaient commencer l’entretien. C’était juste une manière plus originale de passer un entretien d’embauche. Ou de le faire.

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MessageSujet: Re: Un morceau d'amour égaré, un miroir, une victime, un signe du temps qui passe. Un enfant.   Un morceau d'amour égaré, un miroir, une victime, un signe du temps qui passe. Un enfant. EmptyJeu 22 Nov 2012 - 13:21

Son balbutiement me fait hausser un sourcil. Je l'aurai mise mal à l'aise ? Certainement, mais je ne comprenais pas vraiment pourquoi. Pour le compliment sur sa fille ? Sur le fait qu'elle lui ressemble ? Ou peut-être sur la question de savoir à qui elle me fait penser... Aucune idée. Toujours étant que je reviens dans la cuisine, prêt d'elle. Je m'appuie sur le chambranle de la porte, les bras croisés. La voir si déconcertée m'intrigue, mais ça me donne confiance en moi. Les rôles se sont sooudainement inversés : moi, qui passe l'entretien, et elle qui me teste par des questions. Ici, le stress, ce n'était pas moi qui le subissait, visiblement.

On peut peut-être se tutoyer, non ?


Je lui souris, décroisant les bras, pour lui montrer que j'ai compris que ça n'allait pas, même si elle essaye de me le cacher. Finalement, je prends ma question pour une autorisation.

Parce que, même si tu ne m'embauches pas, ce sera plus sympa.


Je me décolle de la porte dans un mouvement d'épaule souple, pour faire le tour de la cuisine, lui laissant l'occasion d'exprimer sa gêne comme elle l'entend, puisque je lui tourne le dos.

Surtout qu'on doit avoir sensiblement le même âge.


Je m'approche de la fenêtre, regardant les gens passer en contre-bas. Ils sortent de leur bureau, pour aller acheter quelque chose à manger. Comme quoi, je ne suis pas le seul à mourir de faim, comme un pauvre petit malheures. Je souris, amusé à cette idée. Surtout quand on pense qu'une inconnue est en train de me préparer à déjeuner. Je ne suis décidément pas à plaindre.

J'ai travaillé deux ans dans l'animation. Je me suis occupé de maternelles, le plus souvent. Mais, le dernier été, j'ai un peu géré des groupes de primaires.


De nouveau, je me tourne vers elle, pour la regarder faire la cuisine. Ses gestes ne sont pas assurés, elle n'a pas l'air d'avoir l'habitude. Je ne comprends pas pourquoi elle a refusé mon aide, dans ce cas... Enfin, bon, je n'ai visiblement jamais rien compris aux femmes, elles me l'ont toujours clairement dit. Surtout au moment de la rupture. Je soupire, essayant d'être discret.

Pour tout vous avouer, j'appréhende un peu de devoir m'occuper d'une enfant seule...


A condition d'avoir le poste.

Ce n'est pas la même chose que de gérer un groupe. Mais, je pense que ça doit être une question d'habitude et puis, Rose est très jeune, donc j'ai moins l'impression qu'elle puisse me juger.


Riez, si vous voulez. Mais les enfants jugent. Ils attendant beaucoup de vous. Je crois que c'est Oscar Wilde, dans Le portrait de Dorian Gray qui y fait allusion, mais par rapport aux parents... "Les enfants commencent par aimer leurs parents ; quand ils sont grands, ils les jugent ; parfois ils leur pardonnent." Il n'avait pas tord. Qui n'a pas le sentiment d'avoir suivi le même schéma ? Je suis même parti de chez moi, quand je les ai jugé, mes parents.

J'hasarde un regard vers le salon, posant mes yeux sur la petite fille. Elle continue de jouer avec ses jouets, ayant abandonner celui que je lui avait emprunté. Oui, elle a l'air vraiment calme, comme enfant. Mais, je reste méfiant : j'en ai déjà eu, des gosses avec des bouilles d'anges, qu'on a finalement envie de ligoter au bout de seulement une heure... Je vous épargne les envies de meurtres qui nous prennent au bout d'une journée et celles de suicide à la fin de la semaine. Mais c'est toujours quand on voit n'importe quel enfant sourire qu'on se dit que c'est vraiment beau de se casser le cul pour eux. Je n'ai pas perdu mon sourire, une seule seconde, certainement beaucoup plus avenant qu'à mon arrivée. Plus naturel, surtout.

Quand je reporte mon attente sur Rachel, je fixe ses mains et revient finalement vers ma première place : le chambranle de la porte. J'ai les mains dans les poches. Cette fois, je suis tourné vers la fillette, que je surveille du coin de l'oeil, au cas où. Mais je peux facilement tourner la tête pour accorder toute mon attention à la mère.

Dîs-moi... Est-ce que c'est indiscret si je te demande comment tu vas avoir l'avis du père sur moi ?


Je fais confiance à l'instinct maternel pour trouver si la personne est bien ou non, là n'est pas la question. Mais, je pense que, si je donfiais mon enfant à quequ'un, et que c'était mon coinjoint qui s'en occuperait... j'aimerai quand même rencontré au moins une fois la nourrice, avant qu'une réponse ne soit donné. Mais, honnêtement, je pose aussi cette question pour essayer de voir si c'est à propos de ça qu'elle est mal à l'aise. Libre à elle de me donner la vérité ou non et même de choisir de répondre ou de se taire. Je ne lui mets pas le couteau sous la gorge. Ou si peu...
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MessageSujet: Re: Un morceau d'amour égaré, un miroir, une victime, un signe du temps qui passe. Un enfant.   Un morceau d'amour égaré, un miroir, une victime, un signe du temps qui passe. Un enfant. EmptyLun 26 Nov 2012 - 17:37

Elle remplit la casserole avec de l’eau et la posa sur l’une des plaques qui chauffait depuis quelques secondes. Elle n’alluma pas encore le feu sous la poêle, qu’elle avait préparé à l’avance, avec le beurre à l’intérieur. Les œufs roulèrent à côté mais Rachel eut le temps de les attraper avant qu’ils ne tombassent sur le sol. Elle les posa alors en lieu sûr et s’assura qu’ils étaient stables. Ensuite, le paquet de pâtes fut mis à côté de la casserole. Elle sala l’eau et mit de l’huile, comme le lui avait montré sa mère. Désormais, il suffisait simplement d’attendre que l’eau bout. Elle avait donc quelques minutes devant elle, afin de parler plus tranquillement avec Kuro. D’ailleurs, ce dernier lui proposa de se tutoyer et enchaîna tout de suite sur ce qu’il venait de proposer. Si Rachel l’avait vouvoyé, c’était tout simplement parce que depuis qu’elle avait changé, elle était devenue beaucoup plus polie. Elle respectait les personnes qu’elle ne connaissait pas, ou très peu, beaucoup plus qu’autrefois. Elle préférait attendre que ce fussent les personnes en question qui lui proposassent d’utiliser le tutoiement. Dans le cas contraire, elle continuait toujours à les vouvoyer. Si l’homme avait l’impression qu’ils devaient avoir à peu près le même âge, à deux ou trois ans près, il ne se trompait pas. Cela ne changeait pas le fait que la jeune mère ne se mettrait pas à le vouvoyer. Rachel sourit à sa remarque et se perds dans ses pensées pendant que Kuro rejoint la fenêtre de la cuisine. Espérait-il donc la revoir même si elle ne le prenait pas pour le travail ? En tout cas, sa phrase paraissait déceler une certaine envie de revenir. La raison, elle ne la connaissait pas, mais cela suffisait déjà à la conforter dans l’idée qu’un infime lien s’était créé, probablement entre lui et Rose. Elle n’en était pas certaine non plus.

Elle fut tirée dans ses pensées quand Kuro commença à parler de son expérience, répondant ainsi à la question qu’elle lui avait posé quelques minutes auparavant. Une fois son petit discours terminé, il se tourna vers elle. Rachel lui sourit instantanément, par réflexe. Au moins lui, il avait un peu d’expérience, visiblement. Elle n’était pas du genre à vérifier la véracité de ses propos, mais elle lui faisait confiance. Il ne paraissait pas lui mentir, et même si c’était le cas pour obtenir le travail, quelque part, elle l’avait déjà vu s’intéresser à la petite et jouer avec elle pendant quelques instants. Ce que certaines personnes ne faisaient pas. Il y en avait des filles qui étaient venues et Rachel avait remarqué qu’elles jetaient des regards peu confiants vers sa fille alors que leur discours se voulait rassurant. Il y avait un certain paradoxe dans tout cela. Tout d’un coup, elle se retourna. L’eau était déjà en train de bouillir alors qu’elle venait à peine de la mettre. Cela l’étonna quelque peu mais elle baissa alors le feu et mit les pâtes à l’intérieur de la casserole, sans la couvrir cette fois-ci. Enfin, elle alluma le feu sous la poêle pour faire fondre le beurre. Pendant ce temps, elle écoutait ce que Kuro lui disait. Bien évidemment que cela ne jouait pas en sa faveur le fait qu’il eût peur un tout petit de garder la petite. Mais au moins, il compensait par son honnêteté. Il avait de l’expérience apparemment et, même si Rose était plus jeune que les enfants dont il s’était occupé, et surtout toute seule comme il le prétendait, Rachel était sûre qu’il trouverait rapidement la confiance en soi.

- Ne t’inquiète pas, je pense que tout se passera très bien, dit Rachel en guise de consolation et surtout, pour le rassurer.

Elle ne voyait pas ce qui pouvait se passer mal. Avec Rose, à part lorsqu’elle était très malade, Rachel n’avait jamais eu de mal à s’en occuper. Rose écoutait, obéissait – la plupart du temps, mais quand elle était désobéissante, ce n’était pas pour longtemps – et était très sage. En tout cas, la jeune espagnole sentit que l’homme se déplaçait, probablement pour rejoindre la porte à nouveau. Elle osa un regard vers ce dernier pour constater, en effet, qu’il était revenu à sa place initiale et qu’en plus de cela, il regardait sa fille pendant que Rachel cuisinait. Elle avait presque envie de le remercier mais ne le fit pas. Une fois que le beurre fut fondu dans la poêle, elle prit un œuf, cassa sa coquille avec le bord de celle-ci et l’ouvrit. Elle jeta la coquille dans la poubelle. Au moment où elle était en train d’ouvrir le deuxième œuf, Kuro se mit à parler. La question la surprit tellement, qu’elle rata son coup. Le jaune d’œuf s’éparpilla dans la poêle et il y avait des morceaux de coquilles qui tombèrent dans celle-ci. Elle jura en espagnol, posa la coquille à côté et essaya d’enlever les morceaux dans la poêle le plus rapidement possible. Quand elle eût terminé, elle jeta les détritus à la poubelle et nettoya le plan de travail. Elle se concentra alors sur la cuisson des œufs, en même temps qu’elle se souvenait de la question de l’homme. L’accord du père. D’un côté, elle avait envie d’exploser de rire. Elle n’allait tout de même pas demander à Wunjo s’il était d’accord pour que Kuro gardât la petite. Elle n’avait cependant pas non plus envie d’avouer qu’elle était mère célibataire. Pour le moment. Même si elle était dans une relation plutôt compliqué, et que Ray était en quelque sorte le père de Rose, c’était elle qui prenait les décisions importantes la concernant. Pour l’instant. Pourtant, si elle le disait, elle savait bien qu’elle pouvait passer pour une mère célibataire, ce qu’elle ne souhaitait pas. Elle était tentée de lui dire de repasser une autre fois pour rencontrer Ray et qu’une décision finale serait alors rendue. Mais tout cela était bien embêtant et elle avait besoin d’un baby sitter assez rapidement. Elle ne voulait pas continuer trop longtemps sans.

- Et bien, disons qu’il me laisse le champ libre sur ce point, répondit-elle, pas très convaincue en somme.

Sa voix paraissait quelque peu tremblante et elle, elle semblait mal à l’aise, une nouvelle fois. Parce que oui, quand il s’agissait de ce sujet-là, c’était quelque peu dérangeant. A chaque fois, lorsque quelqu’un mentionnait ce mot-là, il entrait dans un terrain plutôt glissant. Elle tentait donc d’éviter cette conversation-ci le plus possible. Elle se changea alors les idées en prenait une assiette et des couverts et les posa sur le plan de travail. Elle attendit que les œufs furent prêts pour les servir. Pourtant, il fallait encore attendre les pâtes. Elle en goûta une, qui n’était pas encore totalement cuite alors elle décida qu’elle devait les sortir d’ici deux, trois minutes. Pendant ce temps, elle en profita pour sortir un petit pot pour la petite et le faire réchauffer dans le micro-ondes. Quand tout fut enfin bien cuit, elle demanda à Kuro de s’asseoir dans la cuisine. Elle lui servit l’assiette et se rendit dans le salon pour prendre Rose et l’amener sur la chaise haute de la cuisine. Elle y posa le petit pot et commença à la nourrir. La petite semblait affamée car elle se jeta presque sur la première cuillère que sa mère lui offrait. Tout d’un coup, elle pensa qu’elle avait oublié de servir du café à Kuro.

- Je suis désolée, j’ai oublié ta boisson. Je vais la faire dès que je termine avec Rose, j’espère que cela ne te dérange pas.

Elle continua donc à donner à manger à Rose puisque c’était le plus important pour le moment. Elle n’allait pas s’interrompre pour faire un café à Kuro et laisser la petite sur sa faim, tout de même.

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MessageSujet: Re: Un morceau d'amour égaré, un miroir, une victime, un signe du temps qui passe. Un enfant.   Un morceau d'amour égaré, un miroir, une victime, un signe du temps qui passe. Un enfant. EmptyLun 7 Jan 2013 - 22:25

J'hausse un sourcil à sa réponse. Un père qui ne se mêle pas du choix du baby-sitter ? Au Japon ? Mais je n'ai pas le temps de m'interroger davantage, encore moins de lui poser d'autres questions sur le père, leur couple et tout le tintouin. Je suis déjà servi. Je m'installe, la regardant partir dans le salon et se baisser pour prendre la petite. Je souris à voir leur complicité et trouve soudainement une certaine sensualité dans les gestes de Rachel. Disons que je ne suis pas habituée à voir une jeune mère. Et je ne suis pas habituée non plus à être dans leur appartement. Dans le fond, je me demande si ce n'est pas au corps des femmes que je ne suis plus habituée. Je secoue lentement la tête de droite à gauche, plongeant le nez dans mon assiette. Je prends la fourchette et pousse les pattes du bout des dents de cette dernière, encore un peu perdu dans mes pensées. C'est la première fois que je reviens sur mon changement d'orientation et sur le fait que je ne suis plus attirée par les formes féminines. J'hausse une épaule et prend une bouchée, mâchouillant distraitement, en relevant la tête pour voir la mère revenir avec sa fille.

Je suis déjà à enchaîner avec une seconde fourchette quand je l'entends s'excuser de ne pas avoir servi mon café. Je referme la bouche et souris, un peu amusé.

Ca ira, tu sais. C'est déjà très bien comme ça...


J'abuse déjà un peu de me pointer à un entretien et de demander à manger. Et puis, je ne suis finalement pas un grand adepte du café chez les autres. Je préfère le prendre chez moi, tranquillement. Sauf si elle me laisse le faire. Mais, de ce que j'ai pu voir, je ne pense pas qu'elle me laisserait bouger le petit doigt, politesse oblige.

Tout en vidant progressivement mon assiette, je l'observe nourrir Rose, un sourire admiratif flottant sur mes lèvres à chaque fois que je mâche ce que j'ai dans la bouche. Je finis par pointer Rachel, avec ma fourchette vide, faisant des ronds avec, sans m'en rendre compte.

Au fait...


Je déglutis, avalant ce que j'ai dans la bouche, me rendant compte que je suis peut-être un peu trop à l'aise maintenant. Ca la fout certainement mal devant une jeune mère qui chercher quelqu'un de responsable pour garder son enfant.

Tu es de quelle origine ?


J'ai bien remarqué qu'elle n'était pas japonaise, mais je n'arrive pas à assimiler un pays à son accent. Il faut dire que ce dernier est plutôt léger : elle ne doit pas être une fraîchement débarquée ici, elle a pris l'habitude de parler ma langue. Elle connaît même un dialecte pour poli que le mien. Même si mes études de droit ont beaucoup développé mon vocabulaire, il y a des mots que je n'ai jamais utilisés - bien que je les connaisse - qui lui semble naturels, à elle. J'en suis même à me demander si Wunjo comprendrait tout.

Wunjo... Je fronce les sourcils, reportant mon attention sur Rose. Wunjo ? Je finis par les hausser, me surprenant à penser à cette possibilité. C'est vrai qu'elle me fait penser au blond. Brun. Oui, j'ai du mal à m'y faire, mais il est brun, maintenant... Je regarde la petite avec attention, bien que ce ne soit pas celle que devrait avoir un baby-sitter. Wun, le père de cette gosse ? Je débloque. Il suffit que son géniteur soit blond, les yeux clairs - est-ce que les yeux vairons sont héréditaires ? - et le tour est joué. Et comme Rachel n'est pas d'ici, le père peut être étranger aussi. Je secoue de nouveau la tête de droite à gauche, chassant tout ça de mes pensées. De toute façon, il me l'aurait dit, non ? S'il avait un enfant. A moins qu'il ne le sache pas. Non, ça devient de plus saugrenu, là. Je finis mon assiette, en silence, m'efforçant de penser à autre chose.

Je repousse l'assiette sur la table, avant de me lever, pour aller la déposer dans l'évier. Je ne sais pas s'il y a un lave vaisselle chez elle, mais c'est déjà mieux que de ne pas débarrasser. Je reste là, me tournant vers les deux filles. J'appuie mes reins contre le plan de travail, mangeant distraitement les peaux de mes lèvres.

Je devrais garder Rose tous les jours, du matin au soir ? Enfin quand vous serez tous les deux au boulot ? Ou juste quelques jours, quand tu sors ?


Je reviens vers elles, reprenant ma place sur la chaise où j'étais assis juste avant et continue sur ma lancée, sans lui laisser l'occasion de répondre, pour le moment.

Savoir si je dois quitter mon travail ou si je peux cumuler les deux.


Même si, sans le lui dire, j'aimerai que ce soit tous les jours. Je pourrais enfin quitter ce boulot, ce patron qui me harcèle, ses regards, ses sous-entendus... Et, depuis quelques jours, ses contacts un peu trop fréquents. A quand le pelotage de fesses, avec lui ?

Je reporte mon attention sur la petite et incline la tête sur le côté, me demandant déjà comment je vais l'occuper quand elle ne fera pas la sieste.

Quel âge elle a, exactement ?


Que je sache quelles activités je pourrais lui faire faire. J'envisage déjà tout un tas de pratiques manuelles, un peu de pédago, quelques exercices de motricité en jouant et un chouilla d'éveil. Parce qu'on dit qu'il faut laisser les enfants le temps qu'il leur faut pour se développer. Trop le faire tue le jeu. Comme le fait de les laisser s'ennuyer, pour nourrir leur imagination. De nos jours, on ne laisse plus assez les gosses se faire chier : ils deviennent relou, ne sont pas foutu de se concentrer sur quelque chose plus de trois minutes et ne savent pas être patients.

Je me relève, comme incapable de tenir en place, et m'étire. La journée a mal commencé, quand je repense à l'appel téléphonique ma mère. Finalement, elle aura presque réussi à me foutre le cafard. Je soupire, me tirant de nouveau de mes pensées, et regarde de nouveau Rachel, le sourire aux lèvres.

En tout cas, je ne saurais pas expliquer pourquoi, pour être honnête, mais je voudrais vraiment bien être son baby-sitter.
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MessageSujet: Re: Un morceau d'amour égaré, un miroir, une victime, un signe du temps qui passe. Un enfant.   Un morceau d'amour égaré, un miroir, une victime, un signe du temps qui passe. Un enfant. EmptyJeu 10 Jan 2013 - 16:48

La conversation sembla s’animer quelque peu lorsque Kuro commença à lui poser des questions sur elle, notamment. La jeune mère était concentrée sur la nourriture de la petite. Rose mangeait certaines cuillères sans protester, mais parfois, ce n’était pas évident. Il fallait insister et inventer toutes sortes de façons afin de la faire avaler sa nourriture. Non pas qu’elle fût réellement une enfant qui posait des problèmes pour manger, mais il lui arrivait de temps à autre, de ne pas vouloir manger trop vite et donc, de prendre son temps. Ce que sa mère n’avait pas pour le moment. Elle avait accueilli un potentiel futur baby-sitter pour sa fille et ne pouvait donc pas prendre trop de temps pour nourrir cette dernière. Elle ne souhaitait pas le faire attendre trop longtemps, surtout que Kuro avait peut être déjà des choses de prévues par la suite. Si Rachel prenait parfois le temps pour la nourrir, elle préférait ne pas le faire pour le moment.

Entre deux bouchées, elle posa son regard sur Kuro qui mangeait également. Il venait donc de lui poser une question à laquelle elle n’avait pas encore répondu. Elle l’avait entendue et s’apprêtait même à lui répondre. Mais la petite Rose poussa un petit cri, ce qui arracha la jeune mère de ses pensées. La fillette avait recraché ce qu’elle avait dans la bouche et toute la nourriture se trouvait sur son bavoir. Rachel grogna et grimaça, avant de poser le pot sur la table et de se lever. Elle montra sa colère à Rose, tout en lui parlant en espagnol et lui ordonnant de se tenir calme et tranquille. Elle enleva le bavoir pour le nettoyer rapidement et le lui remit. Elle se rassit et recommença à la nourrir. Pendant ce temps, Kuro avait terminé de manger et avait déposé son assiette dans l’évier.

- Mira el señor, Rose, dit-elle en tournant la tête et faisant un signe vers Kuro, sans le montrer du doigt. El ha comido sin problemas y ha terminado. Por favor, haz lo mismo.

La fillette posa un regard intrigué sur l’homme que sa mère lui montrait. Elle resta quelques instants bouche bée devant lui et sembla même se perdre dans ses pensées. L’instant suivant, elle détourna les yeux pour les river sur la cuillère que Rachel lui présentait. Elle la goba sans attendre et sans rien dire, ni protester. Elle la mangea également sans aucun problème. La jeune femme n’avait pas élevé la voix, mais avait quand même parlé sur un ton plutôt sec, mais à la fois poli. Elle savait parfaitement que c’était le seul moyen de stimuler la petite afin qu’elle terminât son pot dans le calme et sans aucun nouveau incident. Quand Rose eût pris la cuillère et qu’elle était en train de « mâcher », Rachel en profita pour se tourner vers Kuro une nouvelle fois, cette fois-ci, posté près du plan de travail de cuisine, adossé à ce dernier.

- Je suis franco-espagnole, répondit enfin la jeune mère, sans donner de nouveaux détails.

Elle n’avait pas non plus envie de lui raconter toute sa vie. Ses origines étaient désormais claires et elle n’avait pas besoin d’en révéler davantage. Seulement s’il lui demandait, par simple curiosité, elle se résignerait à lui dire tout. De plus, comme elle ne le connaissait pas vraiment très bien, elle préférait se taire pour le moment. Cela ne servait pas à grand-chose non plus qu’il sût davantage. Quant aux origines de l’homme, il était fort évident qu’il fût japonais. Elle ne lui posa donc aucune question en retour pour connaître la sienne. Puis, ce dernier enchaîna sur d’autres questions, ce qui l’arrangea vraiment. Il entrait désormais dans le vif du sujet, ce qui était une très bonne chose. Rachel le vit alors revenir s’asseoir à table, alors qu’elle se concentra à nouveau sur la petite. Elle lui donna une nouvelle cuillère et attendit que celle-ci la prît pour recommencer à parler.

- Je ne travaille pas tous les jours, donc quand je suis là, ce n’est pas nécessaire. En week-end, même si je travaille, les garçons se chargent de la garder. Mais parfois, j’avoue que j’ai un peu de mal à leur laisser la petite car cela les oblige à ne pas sortir s’ils le veulent. Alors cela m’arrangerait si tu es disponible également en week-end.

En effet, la jeune mère travaillait tout le samedi et il arrivait même que la boutique ouvrît certain dimanche après-midi. Sinon, elle communiqua à Kuro les autres jours pendant lesquels elle n’était pas présente à la maison, tout comme les horaires auxquels les trois garçons partaient et revenaient. Après tout, elle partait parfois avant eux et rentrait plus tard. Elle comprit alors que l’homme avait réellement envie de ce travail-là, ce qui lui fit marquer un autre point. Il avait un autre travail, visiblement et était prêt à se libérer de ce dernier pour venir la garder. Elle n’en connaissait pas les raisons et n’avait pas spécialement besoin de les lui demander. Toutefois, elle sentit que l’autre travail ne lui plaisait pas trop. Elle ne posa aucune question, cependant.

- Je ne sais pas si ces horaires t’arrangent par rapport à ton deuxième travail, mais je reconnais qu’ils sont assez volatiles.

Rachel travaillait parfois le matin, parfois l’après-midi et parfois, toute la journée. Ce n’était donc pas vraiment évident comme situation. Si Kuro le désirait tellement, il pouvait très bien quitter son autre travail et n’en avoir qu’un seul. Après tout, il n’était peut être pas possible de faire les deux. En même temps, la jeune mère pensa à quelque chose. L’argent. Elle ignorait combien payait l’autre travail, mais en tout cas, il ne devait pas s’attendre à en recevoir des masses non plus. Rachel payait au smic horaire japonais. Ce n’était pas forcément la meilleure chose donc. Peut être que cela n’était pas assez pour payer toutes les charges qu’il avait. Il valait donc peut être mieux qu’il gardât son autre travail en même temps. Toutes ces possibilités s’implantèrent dans son esprit et tout d’un coup, elle crut qu’elle était probablement en train de perdre un potentiel baby-sitter.

A ce moment-là, Rose poussa un nouveau cri. Rachel fut tirée de ses pensées et s’empressa de donner les trois dernières cuillères de nourriture de la petite. Enfin, elle se leva pour jeter le pot à la poubelle et mit la cuillère dans l’évier également. Elle ferait la vaisselle plus tard, lorsque Kuro aura quitté la maison. Elle nettoya la bouche de Rose et la débarrassa du bavoir, qu’elle posa sur la chaise haute et enfin, la prit dans ses bras. Elle déposa la fillette sur le sol et celle-ci se précipita sur les jouets dans le salon. Rachel invita alors Kuro à rejoindre le salon, endroit où ils pouvaient parler plus facilement. Une fois que les deux furent bien installés dans les canapés et fauteuils de la pièce, l’entretien pouvait recommencer.

- La petite a eu deux ans en septembre dernier, dit-elle suite à une question posée par Kuro.

Elle posa un regard maternel sur Rose pendant quelques instants avant de se concentrer à nouveau sur Kuro.

- Avant que je te donne tous les détails la concernant, es-tu certain d’accepter ce travail, maintenant que tu connais les horaires ? Que vas-tu faire alors, garder les deux travaux ou simplement celui-ci ?

En gros, elle attendait de lui une nouvelle confirmation, même si ce dernier le lui avait déjà signalé plusieurs fois. Désormais, il avait toutes les clés en main pour obtenir très certainement ce travail. Mais Rachel voulait être certaine qu’il pouvait concilier les deux travaux en même temps ou si, au contraire, cela ne lui était pas possible. Parce que dans ce dernier cas, elle devait le prévenir de tellement de choses. Quand Rachel obtînt une réponse satisfaisante, elle commença alors à détailler tout. Notamment tout ce qui concernait les heures des repas, de la sieste, du bain lorsque cela était nécessaire ou encore, tout ce que Rose aimait ou n’aimait pas. Cela lui prit de longues minutes. Elle présenta aussi, très brièvement quelques commerces du quartier si jamais il avait besoin d’acheter quelque chose : épicerie, pharmacie ou autres. L’hôpital n’était pas très loin, en cas de grande nécessité. Enfin, elle lui indiqua les endroits où elle promenait le plus souvent la petite de temps à autre.

- Est-ce que cela te va ?


P.S. : Traduction de la partie en espagnol: "Regarde le monsieur, Rose. Il a mangé sans faire de chichis, et il a terminé son plat. S'il te plaît, prends exemple sur lui."

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MessageSujet: Re: Un morceau d'amour égaré, un miroir, une victime, un signe du temps qui passe. Un enfant.   Un morceau d'amour égaré, un miroir, une victime, un signe du temps qui passe. Un enfant. EmptyMar 12 Fév 2013 - 11:31

J’hésite presque à lui dire que je me fais plotter par mon ptraon, alors si je dois choisir entre les deux boulots, je prendrais celui qu’elle me propose. Même si la paye sera moins bonne et les horaires beaucoup moins constants. Aussi pour le fait que je serai donc susceptible de travailler le week-end. Je souris. Non, je ne peux pas lui dire ça. Mais ce n’est pas cette pseudo-révélation qui me fait sourire. J’ai juste eu l’idée de proposer à Wunjo de venir avec moi, si je dois la garder un soir de week-end. On pourrait être ensemble quand la petite serait couchée. Je secoue lentement la tête, perdu dans mes pensées, à me dire que je me vois déjà faire des projets alors que je ne suis même pas sûr de plaire à Rachel, pour ce qu’elle attend de moi.

Non, t’en fais pas. Je me débrouillerai pour ne pas avoir à te faire faux-bonds.


Je sais que j’aurai tendance à donner une grande priorité à garder Rose. D’une parce qu’elle compte sur moi, alors que la société peut me trouver un remplaçant. De deux, parce que, avec un peu de chance, ça leur donnera un motif de licenciement et je pourrais mieux m’en sortir qu’en démissionnant. Mais tout ça, je n’ai pas à le lui dire. Lui affirmer qu’elle peut compter sur moi me semble largement suffisant.

Pour la suite, j’écoute attentivement tout ce qu’elle me dit. Quand je le peux, je regarde autour de moi, histoire de voir si des questions peuvent me venir à l’esprit et commencer à prendre mes marques dans les lieux. Je la coupe, parfois, pour lui poser les questions qu’elle soulève, mais dans l’ensemble, c’est assez clair. Avoir les explications par une mère, tranquillement installé dans son salon, ça me change du centre d’animation où on ne voit les parents qu’en coups de vent. Et puis, on voit le professionnalisme !

A sa question, je cligne plusieurs fois des yeux, ingérant et digérant maintenant toutes les informations qu’elle m’a données.

Ou-oui... Non, vraiment, c’est nickel. Je n’ai plus de questions. Et puis ça se passera très bien, Rose a l’air adorable.


Je jette un coup d’oeil à l’enfant et sourit, continuant sans la quitter des yeux.

Les premiers jours, c’est certainement elle qui va me garder, plus que l’inverse.


Je reporte mon attention sur Rachel, tout sourire. Je sens mon portable vibrer dans ma poche. Ce n’est pas la première fois. Par réflexe et pour atténuer un peu le bruit, je pose ma main sur le haut de ma cuisse, sur la poche de mon jeans. Mon sourire devient un peu gêné et je m’éclaircis la gorge.

Excuse-moi, je vais répondre, ça arrêtera de vibrer.


Sans attendre, je me lève et m’éloigne un peu, répondant à un appel de Wun. J’écourte un peu la conversation, en lui disant simplement que je ne pouvais pas répondre avant, mais que j’ai bientôt finit et que je ne vais pas tarder à rentrer. Un petit mot doux et je raccroche, revenant vers Rachel, un sourire navré aux lèvres.

Mon colocataire s’impatiente de ne pas me voir rentrer.


Je me suis sentie obligé de lui expliquer un peu la situation. De toute façon, maintenant que tout est clair, je pense que je ne vais pas m’éterniser, pour laisser à Rachel le loisir de sa journée.
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MessageSujet: Re: Un morceau d'amour égaré, un miroir, une victime, un signe du temps qui passe. Un enfant.   Un morceau d'amour égaré, un miroir, une victime, un signe du temps qui passe. Un enfant. EmptyMer 13 Fév 2013 - 19:35

Kuro en avait profité pour poser toutes les questions qui lui passait par l’esprit, et Rachel y avait bien entendu, répondu tout de suite. Tout semblait se déroulait à merveille. La jeune mère n’avait vraiment pas l’impression qu’il était là simplement pour se faire de l’argent sur le pauvre d’une mère dans le besoin. Il recherchait vraiment un travail et avait, qui plus était, de l’expérience. Tout correspondait parfaitement bien et il semblait même que le travail lui était déjà promis. Du moins, la jeune femme ne voyait pas du tout ce qui pouvait entraver le fait de ne pas l’accepter en tant que baby-sitter. Bien sûr, elle n’était pas prête à lui donner sa réponse tout de suite, parce que comme après chaque entretien, elle prenait un peu le temps d’y réfléchir encore. Elle en parlait également avec Ray. Mais pour l’instant, tout se déroulait bien à tel point qu’elle était prête à le rappeler le lendemain pour lui annoncer une bonne nouvelle. Kuro lui aspirait confiance et elle le préférait vraiment à toutes ces petites minettes. Elle ne voulait toutefois pas prendre de décision hâtive maintenant.

Elle était sur le point de lui dire quelque chose lorsque le téléphone de ce dernier vibra. Cela ne la dérangea pas vraiment. Le plus embêtant, ce fut qu’il ne lui proposa même pas de répondre juste après. Après tout, l’entretien était bientôt terminé et il pouvait attendre quelques minutes sans problèmes, le temps qu’il fût à l’extérieur, pour rappeler la personne qui l’appelait. Elle hocha cependant la tête pour lui permettre de répondre à l’appel et ne lui en tint pas autant rigueur non plus. Ses yeux se posèrent avec douceur sur sa fille qui jouait et elle se perdit dans ses pensées. Elle en fut tirée lorsqu’elle entendit le mot de tendresse que Kuro utilisa. Ce dernier semblait alors en couple, ce qui la fit sourire. Cela ne l’étonnait pas, c’était un homme plutôt attirant. Même si la curiosité la prit énormément pour connaître l’identité de l’heureuse élue – ou heureux élu, elle ignorait que ce dernier pût être intéressé par les hommes et l’idée ne la traversa même pas – mais elle se retint. Ce n’était pas du tout ses affaires. De plus, ils venaient à peine de se rencontrer et elle n’était pas en droit de lui poser de telles questions intimes.

Elle reporta son attention sur lui lorsqu’il lui annonça que c’était son colocataire. Cela l’étonna fortement car elle ne comprenait pas vraiment. S’il était en couple avec son colocataire, il pouvait très bien le lui avouer sans avoir peur d’utiliser le mot « copain ». Ce fut alors à ce moment qu’elle saisit que Kuro était intéressé par les hommes. La pensée traversa son esprit, sans y germer réellement et elle l’oublia aussi rapidement qu’elle ne fût arrivée. Après tout, elle vivait avec Andy, également intéressé par les hommes, et Ray qui semblait être des deux bords. Depuis sa grossesse, elle côtoyait de plus en plus de personnes bisexuelles voire homosexuelles. Cela lui avait fait bizarre au début, mais avec le temps, elle s’y était habituée et rien ne la dérangeait plus du tout. Chacun avait le droit de choisir son orientation, et de la vivre comme il le souhaitait. Elle se concentra donc davantage sur le vrai sens des paroles de Kuro. Il était clair que ce dernier était en train de lui annoncer qu’il désirait partir.

- Pas de soucis, de toute façon, nous avions terminé, répondit-elle alors.

Elle lui sourit chaleureusement avant de se lever du canapé. Elle attendit que Kuro eût pris toutes ses affaires et finalement, s’engagea dans le couloir qui menait vers la porte d’entrée. Elle s’assura qu’il la suivait en tournant la tête de temps à autre. Une fois arrivée à la porte, elle ouvrit celle-ci. Quand Kuro parvint à son hauteur, elle lui tendit une main et affichait toujours le même sourire.

- Je suppose que tu es prêt à travailler rapidement, demanda-t-elle implicitement.

Bien évidemment, cela voulait dire que le travail était à pourvoir dans les jours qui venaient. Elle en avait assez de devoir demander aux garçons de la garder pendant qu’elle travaillait. C’était donc un travail assez urgent.

- J’en parle avec le père ce soir quand il rentre et je t’appelle pour te donner la réponse dès demain matin.

Elle s’assura que Kuro était d’accord avec tout cela avant de le remercier d’être venu. Il prit les escaliers et partit. Quand il ne fut plus dans le champ de vision de la belle, elle referma la porte et se dirigea à nouveau dans le salon, là où elle avait laissé la petite. Rose releva la tête vers sa mère et lui sourit. Rachel se rendit près d’elle, toute contente et commença à jouer avec elle. Après tout, elle avait un peu de temps et elle appréciait ces moments de partage avec sa fille. Par ailleurs, elle était euphorique, parce qu’elle avait probablement trouvé la bonne personne pour la garder, ce qui lui enlèverait un énorme poids. A elle, tout comme aux garçons. Ces derniers seront enfin libres d’organiser leurs journées et leurs soirées de la manière dont ils le souhaitaient, sans se sentir obligés de rester à la maison pour s’occuper de Rose pendant que Rachel était au travail.


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