Un petit tour à l'Aquarium [PV Zakura Fea]

(Suite du rp qui se trouve Ici )


Zack avait arraché un morceau de papier d'un de ses cahiers, y avait griffonné son numéro et l'avait tendu à Renji, en lui signalant qu'il serait libre après son cours de maths mais que si Renji avait autre chose de prévu, il n'aurait qu'à le prévenir et ils se donneraient rendez-vous une prochaine fois.. Après ça, ce dernier avait pris congé auprès de lui, en lui signifiant une dernière fois qu'il avait été ravi de le rencontrer.


Plus tard, Ren était donc parti déjeuner puis s'était occupé du boulot à faire à la bibliothèque. Ayant fini relativement tôt, un peu avant que le dernier cours de Zack ne se termine et ayant fini sa journée, il lui avait passé un petit coup de fil pour lui dire que c'était ok de son côté et qu'ils pouvaient donc se rejoindre devant le campus, pour pourquoi pas, aller faire un tour en ville.


Ils se rejoinrent donc devant le batiment principal, où Renji arriva en consommant une brique de jus de fruit. Il en proposa à Zack, en lui tendant une seconde petite brique qu'il avait acheté au cas où. Puis ils marchèrent à traversant les pelouses, au milieu de quelques groupes installés sur l'herbe, pour rejoindre le parking où était garée sa bécane.


- Ca te dis d'y aller en moto? demanda Renji en songeant que certains pouvaient avoir peur.


Cela sembla ne poser aucun problèmes. Renji discuta encore un peu avec lui, le temps de finir sa boisson avant de se décider à partir. Il y avait tellement de trucs à voir en ville et dans certains quartiers, qu'il ne savait pas trop vers quoi porter son choix. Ils pouvaient tout aussi bien déambuller dans les rues ou choisir une toute autre destination.
Renji songea à une chose et en fit part à Zack.


- T'es déjà allé à l'aquarium? Il parait que la visite vaut le détour. Ca se situe dans le quartier Hebi, du côté de la plage. Ca te tentes? Sinon y'a d'autres endroits à voir. On peut également tout aussi bien déambuller au hazard des rues.


Après avoir fais leur choix, ils enfourchèrent donc la bécane. Il s'agissait d'une Suzuki GSXR-600 de couleur noire.




Après avoir fait légèrement vrombir le moteur, il se dirigea tranquillement vers la sortie du parking, Zack derrière lui et s'engagea sur la route, pour prendre la direction de la ville. Pour le moment, il n'y avait pas grande circulation mais d'ici l'heure de sortie des bureaux, ça allait très vite s'engorger dans les rues autour et à l'intérieur du centre ville. Il faisait toujours aussi bon en tout cas. Ren avait prêté son casque à Zack ainsi que sa veste, et roulait tranquillement pour éviter tout incident. Il se montrait généralement prudent que ce soit à moto ou en voiture et n'avait d'ailleurs jamais eu d'accideent à ce jour. C'était un très bon conducteur. Mais il aimait aussi se faire plaisir sur la route et pousser sa bécane, lorsqu'il se trouvait des coins sans risques ou peu fréquentés. L'idéal était les routes situées sur les hauteuirs de la ville, proches de la campagne et de la forêt, non loin du quartier Amami, où il résidait. Le coin regorgait de grandes lignes droites et de routes peu fréquentées et le paysage était vraiment magnifique. Il s'y rendait d'ailleurs souvent le soir pour profiter d'une petite ballade à la fraîche.

Mais bref, ils arrivèrent donc à l'endroit convenu et après qu'ils soient descendus de moto, ils se mirent à marcher tranquillement.


- Ca me fait plaisir qu'on puisse profiter de cette fin d'après-midi ensembles, lacha Renji avec un sourire franc.

Il craignait rarement de dire ce qu'il pensait, même s'il avait tout de même un petit brin de timiditée caché au fond de lui.

Le cours de maths portant sur les vecteurs se révéla pour une fois passionnant. Passionnant pour tout le monde, dont moi, qui gardait la main fermée autour de mon crayon, qui pas une fois, ne se souleva de la feuille. Mes traits de crayon tapotèrent pendant cinquante cinq minutes ma feuille, et malgré le regard légèrement outré de mon voisin, passais toute l’heure à dessiner Renji. Et sans même m’en rendre compte, d’une certaine façon. J’étais captivé par ce corps, que je redessinais en boucle depuis tout à l’heure, cherchant à l’imaginer sous toutes les coutures. Les esquisses recouvrirent rapidement la feuille de mon cahier de maths. L’heure passa effroyablement vite.

Dès la sonnerie du cours, je bondis sur mes pieds, rengeais mes affaires dans mon sac et profitais de mettre les cahiers dans mon sac pour jeter un coup d’œil à mon portable, beaucoup trop impatient pour être dans la cour. Une main s’explosa sur mon épaule, me faisant violement sursauter. Je relevais mes yeux sur un Sentâ hilare, euphorique de m’avoir surpris en flagrant délit. Le prof passa à côté de nous, sans se préoccuper de nous. Je penchais mon visage vers Sentâ, de manière à ce que mes lèvres effleurent son lobe droit.

« Refais ça, et c’est un Oji-waza en pleine tronche, Sentâ chan. »
« Haha ! Ha… »

Il recula avec un sourire un peu crispé, puis m’envoya un clin d’œil avant de filer. Je reprenais un visage moins sombre, cherchant à calmer les pouls de mon cœur. Je m’étais déjà fait choper mon portable trois fois. Hors de question que je m’en sépare une fois de plus, surtout en cette journée.
Mes yeux se posèrent immédiatement sur la silhouette accoudée au mur de Renji, près de l’entrée principale. Je refermais mon portable en claquant le battant, et franchit la foule d’élève qui me séparait des autres. Il m’offrit une brique, ce qui me toucha. Très sympa le monsieur. De presque mon âge. Oui. Je sais. Rires.

Lorsque je fus face à la moto, je croisais les bras. Waw, waw waw. Ce mec avait juste tout pour me faire craquer. Mignon, et motard. Il avait tout pour lui. Mes yeux se posèrent sur lui, et je retins tout commentaire. A la place, je posais mon sac sur le sol, et m’approchais de la Suzuki. Je tournais autour, analysant et mémorisant chaque détail de ce petit bijou. Quand avais-je fait de la moto, pour la dernière fois ? Suffisament longtemps pour me permettre de baver devant celle là. Je me stoppais devant la bulle, et glissais mes doigts, comme une caresse, sur l’angle de chasse, remontant en suivant les courbes jusqu’au logo Suzuki. Waw…

- Ne t’inquiète surtout pas si elle vient à disparaitre. J’aurais filé jusqu’en en Australie, avec ! Lançais-je, en me retournant, rieur, vers Renji. Tu n’as pas de top-case ? Enfin, ça lui donne un petit air sexy !

Mon rire s’envola, libérateur, de la pression que je sentais depuis la sortie du cours de maths. Je n’avais pas à stresser à être avec lui. Je comptais juste en profiter. A chaque secondes. Epicure refoulé, va.

***

La moto se stoppa dans le centre ville. Mes doigts quittèrent les sangles en plastique pour la tenue du passager, et pendant une brève seconde, j’effleurais les cheveux rouge sang. Trop brèves secondes.

J’ôtais la jugulaire du casque, et posais précautionneusement le casque près de Renji,, avant de me tourner vers la ville, en attendant quelques instants que Renji installe l’anti-vol à moto.
Nous marchâmes tranquillement , j’hésitais à parler le premier, et Renji me fit le plaisir d’ouvrir la bouche en premier.

« ça me fait plaisir qu’on puisse profiter de cette fin d’après midi ensemble. »

Son sourire me désarçonna. Et là, je me posais la première fois la question. Moi, je ne savais pas… mais lui… ressentait il quelque chose ? Mon souffle me manqua, et je baissais les yeux au sol, profondément embarassé. Ça m’étonnerait…
Quelque chose de profondément noir, dans mon esprit, poussa un feulement menaçant. Pendant une seconde, ce fut comme si ma tête se vidait de toute émotion. Juste l’envie de le prendre dans mes bras. De le serrer à l’en broyer. De l’aimer à lui faire mal. La violence déchira mon ventre, comme un monstre en colère. Cela me stoppa, et j’entrouvris mes lèvres. Ahuri.
Renji remarqua rapidement, et se tourna vers moi. Je vis la surpris dans ses yeux, mais mes lèvres s’étirèrent en un sourire. J’allais bien. Un simple malaise, affirmais-je en le rejoignant.

L’aquarium était un endroit totalement inconnu. Ça avait été ammenagé récemment, et il y avait toute sorte de poisson ou d’amphibien. Peu de gens, en vue de la période scolaire, s’y rendait en cet après midi. Le bâtiment était plongé dans l’obscurité, ce qui rendait les reflets des aquariums un peu partout bleus, plongeant les visiteurs dans une ambiance glauque, translucide.
Nous nous stoppâmes devant une cage verte et bleue. Des plantes aquatiques balayaient la surface de la vitre. Je me tournais, les mains dans les poches, vers les profondeurs sibyllines de l’eau. Ce n’était certainement pas un poisson à l’intérieur. Mes doigts quittèrent mes poches et je posais lentement ma paume sur la surface glacée de la vitre, cette dernière exerçant un étrange magnétisme sur moi. Renji se posta près de moi. J’avais soudainement froid, et mon cœur avait sauté un battement. Trop de chose dans ma tête, peut être. Il fallait que j’apprenne à m’oublier, avait dit un jour mon maitre. Que je m’oublie ?
Comme une ombre malsaine, il ondula jusqu’à nous. Ses anneaux noirs glissaient dans l’eau, lui donannt l’impression de voler. Il passa une première fois devant la vitre, comme un rêve. Mes yeux accrochèrent le regard reptilien. Il passa une seconde fois devant nous, avant de retourner dans les ténèbres des plantes aquatiques.

- Anaconda…

Je me tournais légèrement vers Renji. Ses yeux au regard de fauve, les traits de son visage… je n’étais même pas sûr d’avoir parlé. J’avais la gorge sèche, et la respiration trop faible pour m’être permis de parler. Il n’y avait personne dans le couloir des serpents. Dire qu’à l’origine j’étais venu ici pour les poissons. C’est ce qui me semblait. Pourquoi étais-je ici ? Mes doigts se posèrent sur la surface lisse de la glace, et je respirais, un mince sourire aux lèvres. Je tournais mon regard vers Renji. Sa peau miroitait de l’éclat vert, jurant avec beauté à ses cheveux rouges. Nos regards se rencontrèrent. Je rompis l’échange en me détournant.

- Bouge pas, je reviens.

Je relevais mes mains jusqu’à mes cheveux, et les ramenaient en arrière, jetant les mèches trop longues sur mon dos, m’éloignant de la cage du serpent, m’éloignant du fauve au pelage rubis.
Le vendeur à l’entrée de l’aquarium vendait un peu de tout et de n’importe quoi. Je sortis l’argent de mes poches, et m’achetais en silence, sans un sourire, la peluche de l’anaconda, qui se révélait être le clou du spectacle, ici. Je pris la peluche, et retournais vers le frigidaire. Faisait super froid là bas, songais-je en fixant le sol sans le voir, mes pas résonnant dans ma tête comme des coups de marteau. Les gens passaient à côté de moi comme des ombres. Je relevais le visage. Renji était toujours face à la cage. Aucun sourire.

- Tu peux venir, s’il te plait, Renji ?

Je lus la surprise dans ses yeux mais ne m’en émus pas. Devant mes yeux défilaient des dizaines d’informations à la seconde, dont je cherchais à comprendre le sens, sans même la volonté qui allait avec. J’étais juste… vide. Silencieux. Taciturne.
Le couloir où nous nous trouvions était désaffecté, et vide. Pas de lumière, juste la pénombre un peu bleue des aquariums se trouvant derrière les murs. On entendait même les mouvements de déplacements des poissons et autres monstres marins. Je pouvais comprendre le désarroi de Renji. Qu’est ce qu’on foutait là ? Je n’en savais rien. Je ne voulais pas qu’on nous voit. Je voulais juste lui et moi. Tous seuls.
Je pris la peluche anaconda et la passais autour de son cou, derrière sa nuque, gardant nonobstant chaque extrémités entre mes doigts. Horrible martyre. Je tirais doucement. Renji comprenait il le jeu ? Je le rapprochais de moi, centimètres par centimètres.

- Me connaître ? Pourquoi ?

J’eus une seconde d’hésitation, mais sourit finalement. D’un sourire poli, presque discret. Mes yeux bleus étaient rivés dans les siens, et les reflets du bleu/vert des environs se miroitants dans ses yeux m’hypnotisaient. Pourquoi ? Parce que j’étais avant tout un petit garçon fou. Un petit garçon fou qui avait appris l’art du sabre, et qui s’était plongé corps et âme dans l’histoire de son sang ancestral. Qui était devenu plus japonais que les autres camarades de classe. Qui étais-je ? Un samouraï sans maitre, avais-je dit à Lun, avant. Un ronin ? J’étais un serpent. Un serpent qui se cachait. Qui n’aimait pas forcément comme les autres. Qui ne vivait que pour lui, au final. Pour lui et pour ses rêves.
Mon front se posa sur celui de Renji. Le silence était total. J’avais juste à légèrement lever les yeux pour plonger dans ses yeux. La pression de la peluche sur sa nuque ne se relâchait pas. Je voulais savoir qui lui était.

Le sourire de Renji fit lentement s'affaisser les défenses que je m'étaient imposées en m'eloignant tout a l'heure de lui. Ses dires résonnaient encore dans mon esprit avec la même puissance que hurlés dans un couloir aux échos redondants. Chaque mots défilait, prenant son entière mesure après avoir franchi les lèvres de Renji. Cela me terrifia, quelque part. Il était donc capable de m'immobiliser rien que par sa parole, en serpent séducteur dont le venin mielleux me paralyserait. Renji n'était certes pas un serpent, mais il m'avait charmé jusqu'à la moindre fibre de mon etre. Qu'il eut tué son père ou sa mère, cela m'importait peu, désormais. L'important pour moi n'était pas l'extérieur social de la personne, sa vie et autres, mais ce qu'elle était pour moi en cet instant précis. Qu'était Renji? Un homme que je découvrais, entre mes bras, en cet instant précis. Qui était il? Je ne le savais pas et c'était ce que je voulais le plus découvrir.
Pourquoi en quelques secondes, en quelques mots, m'étais-je senti bien avec lui? Ce matin, en le découvrant du haut de la fenêtre, jusqu'à m'asseoir a sa table, l'etudier discrètement, et franchir une barrière incroyable : l'inconnu.
Freud a dit que tout chez le comportement humain était dominé par les pulsions sexuelles. Je savais que c'était irréfutables... Mais je n'arrivais pas à croire que le sexe eut put faire naitre les sentiments.
Un sentiment chaud, dans ma tête, depuis ce matin, et qui comme une boule lumineuse, avait glissée dans mon coeur. J'avais eu peur, ces dernières minutes, et j'avais dût trouver un moyen de savoir ce qu'en pensait Renji. L'acculer, contre moi. Le placer dans une position de faiblesse, en quelque sorte. J'avais gagne: car bouleversé, j'avais put lire dans son regard la franchise, la sincérité.
Est ce que je l'aimais?
Je le connaissais à peine hurlait mon cerveau, logique.
Mais je ne voulais pas etre logique. Avais-je fais preuve de moralité en l'éloignant ainsi des yeux du monde, le bloquant dans ce couloir, rien que pour parvenir a mes fins? Il me semblait que ce comportement était déloyal, car j'étais certainement meilleur combattant que lui. Certes, c'était dangereux...
Ne pas etre logique? Etre animal et se laisser conduire par ses instincts primaires? Le sexe? Sans aucun sentiments?
Je crois que je commençais lentement a me fixer. Je croyais au destin, a la chance, au hasard, a la fatalité et a toutes sortes de manifestations mystiques ou divines. Au final, je croyais en la vie. Je ne pouvais pas imaginer une seule seconde que Renji se soit trouvé sur mon chemin pour rien ce matin? Stupidement, j'imaginais son renvoi si il se faisait renvoyer. Impossible.

- Tu as vingt ans, a peu près, non? Demandais-je doucement, toujours en tenant les deux bouts de la peluche.
Ma voix était moins froide que lorsque je l'avais questionné quelques secondes plus tôt. Je plissais mes yeux; il devait avoir le même âge que Iago, vu la veine du cou, et la saillûre de la mâchoire. Nous étions très proches, trop proches, peut etre. Qui sait. Je venais pour la première fois de ma vie tomber raide dingue sous le charme d'un homme, et j'avais osé le toucher. Me rapprocher. Le menacer a ma manière. Je ne pouvais pas dire que je jouais avec lui. Je le testais, afin d'inconsciemment découvrir jusqu'où nous deux étions capable d'aller. C'était un garçon, un très beau garçon qui m'apaisait pour une... Vibration, autour de son corps, qui me réconfortait. Je ne sais pas si l'on parlait d'aura... Juste, ce petit quelque chose qui m'avait forcé finalement à m'asseoir près de lui, à sa table, tout à l'heure. Imaginer une seconde que je me sois levé en retard ce matin me,fit une boule au coeur. Que dire, que penser? J'aurais aimé etre dans la tête de Renji en cet instant même pour savoir ce qu'il pensait et comment réagir.
Pourquoi maintenant?
Pourquoi découvrir un homme comme Renji maintenant? Pourquoi aujourd'hui? Pourquoi là maintenant tout de suite?
Un poisson heurta violemment un mur, et nous fis sursauter tous les deux. Je le lâchais du regard, et en profitais pour reculer de quelques pas. Respirer, d'abord. Je laissais glisser la peluche de mes doigts, afin de lui laisser, de reculer lentement, de s'enfuir de cette situation trop compliquée. Je ne comprenais plus rien. Inspirer, expirer.
Et fuir.

Je ne sais même pas comment je m'étais retrouvé là. Je ne me souvenais pas avoir couru. Je m'étais cassé, certes, loin du couloir, et comme un loup familier a sa foret de Sibérie, m'étais mêlé a la mince foule pour échapper a quelque chose. A quelqu'un. Je ne savais pas s'il s'était lancé à ma,recherche. Je ne voulais pas... Je voulais respirer et réfléchir calmement.
J'étais tombé amoureux.
Mon esprit m'imposa ses yeux. Je relevais mon visage, et adossé a une vitrine, derrière laquelle des poissons typiquement asiatiques, des carpes, dansaient. Réfléchis, Zak.... Je voudrais apprendre à te connaitre. Mes lèvres se soulevèrent en un sourire carnassier. Me connaitre? La belle affaire. Je ne savais plus comment réagir, moi!
Mes yeux balayèrent autour de moi.
Merde.
Je n'aurais jamais du me barrer. Je ne savais pas où il se trouvait, ni ce qu'il faisait. Me cherchait il? Il y avait de fortes probabilités que oui. Raaaah, tu parles de maturité! J'étais aussi peureux qu'un gosse, quand je n'avais pas de naginata entre les mains. Je jetais un regard aux alentours. Je devais le retrouver. M'excuser. Arrêter de me comporter comme un con.
Une petite fille passa devant moi. Je ne vis pas vraiment son visage. Juste le reflet de ses longs cheveux noirs. Ce fut comme un code, qui s'étala devant mes yeux, m'expliquant clairement la réponse a ma,question: pourquoi maintenant? Parce que le,destin existait, et qu'il existait dans le monde des gens a qui je pouvaisfaire confiance. Je n'avais pas toujours .... Non, je n'aurais pas toujours besoin d'attendre que mes bonheurs se réalisent à l'avenir, car ils pouvaient se réaliser aujourd'hui, dans une heure, dans trente secondes. Je quittais la salle des poissons, les yeux pleins les larmes, choqué par cette découverte. Je ne sais pas comment, et je ne voulus pas savoir comment, Renji apparut devant moi. Me foutant royalement qu'il soit en colère, furibond, haineux, ou autres, je me hêtraie sur lui, l'enserrant dans mes bras. Je savais ce que je voulais, je savais ce que je ressentais. Je ne me trompais pas. J'enfouis mon visage dans ses mèches rouges, ces mèches qui me captivaient tellement, et relevant mon visage de quelques centimètres, déposaient mes lèvres sur sa jugulaire. Je le voulais. Pour ami, pour amant, je m'en foutais, il devait etre à moi. Je ne voyais que cette vérité, inscrite en lettre de feu dans mon ventre, source de cette énergie qui me faisait le serrer contre mon corps, simplement bouleversé.

- Je n'ai jamais été aussi certain de vouloir quelqu'un a ce point, murmura Renji, sans me lâcher des yeux. Des yeux aux prunelles dévorantes d'un même désir, de ce même désir brulant dans me corps.

Finalement, peu importait les gens autour de nous, les critiques et les commentaires, peu importait la vie et les colères ou quoi que ce soit, je voulais faire ce choix, et je l'avais déjà effectué. Je le voulais.
Ses mots étaient bercés d'une douceur monstrueuse, presque effrayante tant hurlante de vérité. J'aimais, a un tel point que je ne pouvais désormais que porter le regard sur la jalousie et les faux semblants. Peu m'importait tout, mon âge ou mes illusions, peu m'importait. Je n'existais désormais que pour une personne dont je venais de m'enticher de l'âme.
Le corps de Renji était une sculpture que mes mains découvraient, et dont j'emprisonnaient les détails, afin de les conserver a jamais. J'avais besoin de lui. J'avais besoin d'être heureux, et avec lui. S'il me fallait une pénitence a mon orgueil, que ce soit de ses mains dont je sois enchainé. Nulle autre chaine ne saurait me retenir en dehors de ses yeux, de son regard de fauve. Juste la pensée d'être auprès de lui.

Les instincts sont animal. Était-je un homme? Certainement un garçon. Étais-je quelqu'un ? J'étais avec lui, il était pour moi, et je ne le prêterais pas. Jamais. Il était a moi.

Les yeux fermes, je me laissais aller aux caresses de ses doigts dans mes cheveux. La question se posait, mille fois répétée dans mon esprit brulant. Étais-je un animal? Mes souvenirs défilaient, dans un coup de sabre, dans le sifflement de la lame, d'un acier trempé, se déchirent comme un voile. Mes mains remontèrent, a ses joues épousèrent la forme de ses mâchoires, glissèrent dans sa gorge, comme du satin, découvrant les courbes de ses clavicules et les tentations de sa peau d'ocre, effleurée sous mes doigts comme du verre palpitant. Mon regard avait accroché le sien, ne pouvait plus s'en défaire.

- Je n'ai jamais...., dis-je, dans un sourire,.... Rah, au diable.

Très japonais, comme expression. Mes doigts s'emparèrent du visage de Renji, et mes lèvres forcèrent les siennes, dans un baiser aussi brulant que passionné. Je m'en fous, je m'en fous.... Ce furent les mots qui restèrent en suspension dans mon esprit incroyablement détendu. Baiser d'amour. Avant je n'y croyais pas. Mes lèvres caressèrent chaque parcelle de la peau des siennes, dans une passion dévorante. Je devais être ce loup qui se jetait sur l'agneau blanc, et le dévorait... Je le maintenais dans un enlacement que je ne délivrerais que de ma propre initiative. C'était un feu, une chaleur qui se diffusait de mes doigts, de ma bouche, de mes caresses presque suppliantes. Mes mains qui couraient dans ses cheveux longs, les froissants comme des fleurs fragiles sous la violence de mon envie. J'étais cruel, peut être...
Mon visage s'écarta du sien. Doucement.
Les yeux fermés, je goutais encore à son souffle, à sa chaleur, reculant centimètre par centimètre. Mes doigts quittèrent doucement ses cheveux, pour tomber sur ses épaules, avec une légère surprise, rencontrer par contact doux la peluche de l'anaconda, et ensuite glisser du bout des doigts, le long de son torse. Je rouvris lentement mes yeux, posait mon regard sur lui. Soif insatiable. Je venais de gouter au nectar d'une folie dévorante, de laquelle je ne me passerais plus. Lui.
Sourire.

Le baiser n’aurait jamais dut se terminer. Ne s’était pas terminé, au final. Le même désir … pire que brûlant dans cet échange clair de regard. Il n’y avait plus de limites aux règles, plus de barrière, plus rien, juste une joie enivrante. De toutes façons, j’avais fermé mon esprit, et plus rien ne me parvenait que la voix et la présence de Renji. Je le ressentais plus que je ne le voyais, et sa main dans la mienne me captivait comme un trésor inestimable. J’avais besoin… besoin…
Mouvements de nos corps, se mettant en marche. Courir, marcher ? Je ne fis plus la distinction. La barrière que formait les gens autour de nous étaient des spectres sans consistance m’entravant dans une liberté de mouvement frustrante. JE devais détruire ces barrière autour de moi ! Ou bien, il fallait que Ren s’y enchaine avec moi. Comment les ténèbres m’envahirent soudain ? Mes yeux balayèrent le couloir totalement vide. Parfait.
Mon dos heurta le mur avec un fatalisme monstrueusement voulu. C’était comme si tout mon corps l’appellait. En cet instant précis, j’étais incapable de réfléchir. Totalement incapable. Juste pour lui. Juste par lui. Nos corps s’enlacèrent, rapidement, mais pourtant je vécus avec intensité chaque secondes. Nos mains se rejoignant dans une caresse chaude, nos doigts remontant sur les poignets, effleurant nos coudes, avant de dessiner les muscles des bras, de remonter aux épaules. Une synchronisation des gestes, effectuée en quelques secondes, pour que nos corps se rejoignent dans des baisers enivrants. Si enivrants que j’en perdis la tête, et me laissais totalement aller à ses demandes. J’avais juste l’impression de brûler.
Fatalement désirable.
Renji et ses cheveux rouges. Des baisers qui se succédaient dans le ténèbres du couloir, et je perdis pieds. Combien de temps ? Mes doigts couraient sur la peau de ses joues, sur la commissure de ses lèvres, sur le coin de ses paupières, revenaient à ses mâchoires, ses cheveux, ses lèvres, l’embrassant, encore et toujours. Je comprenais lentement, comme ce que j’avais deviné tout à l’heure, que j’aurais toujours soif de lui. Je l’avais comparé, quelques minutes plus tôt, au nectar divin. J’étais désormais insatiable de lui. J’avais raison. Nectar… Mes lèvres coururent dans sa gorge, remontant près de sa pomme d’Adam, tandis que le désir, péché originel, montait lentement, comme un serpent séducteur.
Nos corps s’éloignèrent lentement. J’étais le souffle coupé. Il gérait. Il gérait grave. Son front contre le mien semblaient nous placer en équilibre, tous les deux, et je fichais presque avec violence mon regard dans le sien, afin de ne pas le lâcher une seule seconde. Renji sourit.

« Comme j’aime tes baisers… »

Les mots prononcés dans un souffle, qui me flattèrent légèrement dans mon égo. Mais ce n’était même pas ça le plus important. Je voulais lui dire quelque chose… comme j’aime… pas tes baisers…plus que tes baisers… Toi. Je souris, ne dit rien. Je n’en avais pas besoin, pour le moment. Il le savait. Il savait à quel point je le désirais, et dont je commençais à m’enticher déjà. C’était bien, mais je voulais beaucoup plus. Beaucoup, beaucoup, beaucoup, plus. On me disait chaste. Je me disais chaste. Sourire. Je n’avais jamais désiré quelqu’un avec autant de puissance, de cette folie ravageuse. Ravageant tout dans mon cœur. Pas dans mes principes. Bien au contraire. J’avançais dans une voie terrifiante, car le seul adversaire que j’affrontais n’était pas l’autre, tierce individu, mais moi. Et le but, l’objectif, c’était lui.
Mes doigts remontèrent jusqu’à ses lèvres, et je caressais du bout de mes doigts les lèvres de Renji, admirant avec passion la courbe de sa bouche, la douceur, et l’arôme suave du parfum de son souffle. De sa respiration. Mes yeux se plissèrent, avides de découvrir le mouvement que formerait le rebord de ses lèvres pour laisser s’échapper par l’interstice sacrée de sa bouche le souffle, l’expiration de celui que j’aimais. Celui que j’aimais. Mes mains remontèrent jusqu’à ses cheveux, cascade androgyne d’une nuance vermeille, ayant accroché mon regard avec obsession. Etait-ce libidineux ? Je n’en savais rien, et m’en foutais. Nous étions tous les seuls, et certainement uniques au monde, uniques dans notre monde à nous.

« On file d’ici… ? »

La formulation me désarçonna. Où cela ? LA moto ? Pourquoi pas ? Ou la ville ? Je souris, approchais son visage du mien, de manière à lui murmurer, afin que les mots glissent sur sa joue, près de son oreille.

« Direction Babylone, nan ? Ville de débauche…. Rectification, c’est une mauvaise idée. »

Je me mis à rire, et nous nous dirigeâmes mains vers la moto.

Il n’y avait pas de mot.
Pas de mot suffisamment fort pour décrire mon ressenti quand au paysage. S’étalait devant moi la légèreté d’un voile lumineux, d’un soleil aux mains câlines qui embrassaient de sa langue les bras grâcieux des fils d’une forêt égarée des souvenirs des hommes, dont la beauté resplendissait en secret, perdue par les ombres d’une civilisation aux yeux fermés.
Voilà, c’était à peu près ça.
Je m’approchais doucement de la rive, dont les reflets bleus capturaient mon regard et toute mon attention. Ce bleu lapis-lazuli était magnifique. Chatoyant sous le soleil comme une flamme saphir, elle ondulait, refletant le ciel et l’ouverture majestueuses des arbres tout autour de nous. Le courant était faible, voir inexistant. L’eau était tranquille ; notais-je, très intéressé.
Renji s’approcha de moi, et vint se positionner à mes côtés, pour admirer l’étendue de la magnificence du paysage. Sérieusement, saviez-vous pourquoi j’aimais le Japon ? Pour ça : pour ses légendes, pour son Samouraï, et pour toutes ses beautés.
La voix douce de Renji résonna près de moi, comme éclatante dans la beauté de ces lieux. Ses dires me touchèrent, tandis que j’écoutais la musicalité de ses mots. Nous étions assez proches de l’eau. Mes lèvres s’étirèrent en un sourire carnassier, et avant qu’il n’eut le temps de se débattre, je m’étais retourné vivement, l’avait attrapé, et jeté dans la rivière. Oulala ! Le plouf qu’il fit !

« Hey ! Do you know swimming ? »

Totalement mort de rire, je me précipitais dans l’eau, cette dernière s’éclaboussant à partir de mes genoux pour monter lentement, au rythme de mes foulées. Renji réapparut à la surface, toussant pour extirper l’eau hors de ses poumons. Hilare, je croisais mes bras sur ma poitrine.

« Oh non, voyons ! T’aurais dut te noyer ! Je t’aurais fait du bouche-à-bouche pour te réanimer ! »

Je me dirigeais vers lui, avant de plonger mes mains dans l’eau, fermant à demi mes yeux pour apprécier la fraicheur concupiscente de l’élément. Mes doigts trempés se posèrent sur la joue, et je remontais une mèche qui sous l’effet de l’eau, semblait soudainement noire. Je souris.

« I like it… »

J’étais anglais. Je me demandais si Renji était métissé lui aussi. Il avait dit vouloir me connaitre. Je voulais aussi. Dans le sens biblique ? Certes ! Rires. Mais sa personne en lui-même m’intriguait aussi. Pourquoi avait il les cheveux rouges par exemple ? Comme un héro de shojen… Sourire. Je remontais mes doigts jusqu’à sa tempe droite.

« Mon père est anglais. Je dois connaitre Londres plus que Keimoo, ayant voyagé une bonne douzaine de fois là bas, de mes sept ans jusqu’à maintenant. Mon père travaille dans le tourisme. Il a toujours été catastrophé par mon peu d’intérêt à l’école. J’ai toujours préféré faire du sabre. J’ai découvert le sabre à six ans et demi, commencé à sept avec un professeur particulier, japonais. C’est lui qui m’a fait découvrir la voie de Miyamoto Musashi, et c’est aussi le premier à m’avoir fait découvrir le mont Fuji. En lui-même, ce n’est rien qu’un mont… ou une montagne sacrée… mais je suis intéressé par le fait de voir de mes yeux ce que Miyamoto a put voir lui-même, de son vivant. Je me suis promis d’être toujours meilleur que moi-même, afin de pouvoir un jour surpasser mon idole. J’en ai fait une fois part à mon Sensei. Sa réaction m’a surpris… »

Je continuais à tracer des circonvolutions sur la peau blanches de Renji, tandis qu’autour de nous, de minuscules poissons passaient près de nous, non craintifs de notre présence.

« Je pensais qu’il se moquerait. Pas du tout. Mais il m’a bien cassé. En me disant que ce serait impossible, et que je devrais découvrir par moi-même pourquoi. Mais il m’a dit de ne surtout pas abandonner ce rêve. C’était tellement aporique, pour moi, à cette époque. Je n’ai pas perdu confiance en lui, pourtant… jusqu’à mes seize ans… »

Mes doigts lâchèrent doucement la peau et je reculais en souriant, remontant mes cheveux.
« Il a dit qu’il me reniait. »

Le souvenir explosa dans ma tête. L’odeur des tatamis, la pliure de mes muscles, le sabre posé à mes côtés, nous venions de terminer la séance. Le dojô était plongé dans une lumière mâtinale. Nous avions travaillés toute la nuit sur la précision de mes attaques. Et j’avais été très mauvais. Lui, comme d’habitude, avait critiqué chaque postures, chaque mouvement, chaque attaque, me frappant un peu plus fort à chaque fois. Mais le silence était revenu, maintenant. Salut de nos deux côtés. Au dessus de son épaule, je voyais le tableau encadré où les mots « bushido » s’étalaient en lettre d’encre. Mon regard se porta de nouveau sur son visage parcheminé. A genoux, nous nous faisions face. En silence. J’étais intrigué. Le temps de silence se pouvait être plus long, certes, mais je ne l’avais jamais vu avec ce regard sombre. Il ouvrit lentement la bouche.
« C’est terminé. »
…
Mes doigts se posèrent de nouveau sur le visage, et je dessinais distraitement le visage de Renji. Garçon que j’aimais, va ! Je souris.

« C’est fini, de toutes façons. »

Un sourire d’enfant étira mes lèvres, et je le poussais de nouveau dans l’eau, avant de le rejoindre en plongeant. L’eau sur mon visage, la pression de l’élément sur mon corps me fit un bien fou. Pourquoi tout cela remontait ? Renji ?
Ils avaient la même voix.

Renji remarqua le petit sourire plein de ruse qui venait de se former sur le visage de Zack mais il était déjà trop tard.. Renji avait oublié que le mec qui se trouvait à ses côtés faisait pratiquement la même taille et avait la même carrure et donc une certaine force, pour ne pas dire une putain de force. Renji se sentit limite voler et ne réalisa ce qui lui arriva que lorsqu'il entra en contact avec l'eau.
Ouah bon sang, plutôt frais pour la saison ! Lorsqu'il remonta à la surface, il était partagé entre l'envie d'exploser de rire et de rejeter l'eau qui s'était infiltrée dans ses poumons en buvant la tasse. Renji répondit donc un peu tardivement aux paroles que lui avait lancé Zack.


- Yes Sir! You know, I'm bilingue!! lança-t-il en riant aux éclats, dans un mélange franco-anglish.


Il éclaboussa Zack puis lui rétorqua avec un sourire charmeur.


- Ca peut s'arranger sans être forcé de me noyer..


Il s'approcha en même temps que Zack, qui posa ses doigts sur l'une des joues de Ren pour écarter l'une de ses mèches. Ce dernier eut un sourire on ne peut plus craquant en le regardant.


- I like it too.. murmura Renji en passant sa mains dans les cheveux de ce dernier.


Zack sembla partir dans ses pensées puis eut un sourire avant de lui livrer un peu de lui, comme lorsque l'on raconte une histoire. Ses paroles semblèrent les figer dans cet instant, captant toute l'attention de Renji, qui l'écouta en laissant courir ses doigts lentement de l'épaule jusque dans le cou de ce dernier où il resta à caresser la peau douce et fine. Leurs fringues étaient ruisselantes d'eau et collaient à leurs corps, laissant entrevoir les tétons sous le Tshirt de Renji. D'ailleurs , n'étant pas loin du bord, il décida de retirer son tshirt pour l'envoyer valser sur une pierre non loin. Heureusement qu'il avait eu l'envie de sentir l'herbe sous ses pieds et avait retiré ses chaussures, avant que Zack ne se décide à l'envoyer à l'eau sinon il n'osait pas imaginer le désastre.


Zack se recula un peu alors qu'il marquait une légère pause dans son récit puis reprit après quelques secondes qui parurent longues. Le souvenir devait lui paraitre toujours aussi inssisif au vu de l'air qu'il affichait en rcontant ceci et Renji le laissa poursuivre sans lui poser de questions. Ce n'était pas le but de son récit, il ne voulait certainement pas détaillé ou approfondir le sujet et d'ailleurs sa remarque finale, traduit parfaitement sa pensée. Cependant Renji était intrigué par ces vagues allusions dont il n'avait pas tout-à-fait cerné le sens.


Zack retrouva ce sourire plein de malice puis poussa à nouveau Renji à l'eau. Il s'éloigna un peu en faisant deux trois brasses, pas pratique avec son jean's. Puis Zack le rejoint, les cheveux ruisselants d'eau et le visage constellé de gouttes. Bon sang ce qu'il pouvait être sexy ainsi.. Renji s'amusa à receuillir les gouttes qui perlaient sur sa peau, en y déposant ses lèvres, commençant par épouser les contours de son visage pour ensuite remonter sur ses joues, ses tempes, son front et finalement ravir ce qui le soumettait le plus à la tentation: ses lèvres.


Il enroula ses bras autour de sa nuque, plaqua son corps au sien et l'embrassa longuement, lui mordillant les lèvres puis y passant doucement sa langue comme un animal panserait à sa manière une blessure . Leurs langues entamèrent une danse sensuelle et extrêment lassive, comme s'ils désiraient tous deux se repaître de ce baiser en prenant tout leur temps pour profiter un maximum de chaque sensation. Puis peu à peu, cela bascula dans une frénésie endiablée, telle une joute suflureuse, qui ne cessait de les pousser à se plaquer encore plus l'un contre l'autre. Renji glissa ses mains le long des flans de Zack pour se poster par dessous ses fesses et le souleva pour le porter autour de sa taille, s'entourant des jambes de ce dernier en les maintenant fermement dans son étreinte.


On aurait dit que leurs corps voulaient fusionner ensembles et plus leurs baisers s'intensifiait, plus leurs bras se serraient avec force autour de l'autre, dans un geste purement possessif. Ren avait envie de lui souffler combien il aimait tout chez lui.. combien chaque chose, chaque geste, chaque parole , chaque regard, ce tout venant de sa personne , ne cessait d'exercer une séduction sans limites sur lui et ... en lui.


- Dis-moi par quelle magie tu as réussis à ce point, à me retourner l'esprit.. murmura Ren en nichant sa tête dans le cou de ce dernier, écartant quelques mèches au passage et déposant ses lèvres sur la peau fine et humide, au niveau de sa jugulaire. Sa langue suivit le même chemin par de petits coups de langues tandis qu'une main remontait délicieusement sur ce torse si appétissant, en suivant chaque contours et chaque relief de ses muscles. Comment pouvait-on devenir à ce point fou de quelqu'un..?

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