₪ Académie Keimoo ₪ In a decade, will you be there ? |
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| Baudelaire l'avait dit ... feat K.Dupreil | |
| | Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: Baudelaire l'avait dit ... feat K.Dupreil Lun 11 Avr 2011 - 19:27 | |
| Baudelaire l’avait dit …
Laissez-moi le temps de bien comprendre. Je suis devenu président du club de jardinage ? Vous voulez bien me laissez rire une seconde. Sortir de mon scepticisme. Le mur des toilettes des garçons le dit pour vous : je ne suis absolument pas un populaire de l’école. Vous êtes bien gentils, mais je n’ai pas la gueule d’un berger à ramener des moutons dans son petit club. Limite, je les ai bouffé les moutons. Symboliquement. Je suis végétarien. Je ne suis pas le genre de psychopathe à commencer par tuer son chat avant de tuer sa mère. Je préfère tuer la mère, et garder le chat. Pauvre bête. Oh ! Pour l’information, vous saviez que si vous mouriez à proximité de votre chat, il ne lui faudra que quelques heures pour tenter de vous manger. Je me demande si c’est de là que vient le dicton : avoir les yeux plus gros que le ventre. Votre mort causera l’indigestion de votre chat. Ne lui en voulez pas, il faut aimer ce qu’on mange : tous les psychologues vous le diront.
En tant que président de club, j’ai le droit de refuser tous les membres qui voudront s’inscrire ? Et d’obliger des sorties à quatre heures du matin ? Ce doit être agréable d’avoir du pouvoir. Le pouvoir. Je l’ai sans même être président. Je suis le pouvoir à moi seul. Un peu de confiance en soi. Il y a juste un léger détail : Le club de jardinage a pour président le diable, mais un ange est son second. C’est quoi l’erreur ? Vous voulez que je la mange tout cru ? La mignonne petite fille d’Akamu Dupreil. Dont personne n’a parlé du départ. C’est fort triste ! Le professeur est retourné en France étudier ? Il faut dire, qu’avec sa tête de premier de la classe et ses faux sourires, il n’était pas près de réussir au Japon. On devait le prendre pour un étudiant. Pas très efficace pour réussir dans la vie.
Eh ! Mignonne, allons voir si la rose …
Je m’égare. Lun Marv étant parti, la promesse de prendre soin de Keio Dupreil est-elle encore de rigueur ? On ne tient pas de promesse aux absents. Les morts sont des absents qui ne reviendront pas, et les absents des morts qui peuvent revenir parfois. La différence tient au retour. Sans retour, autant les considérer dans le même cercueil.
J’ai déjà pensé au mien. Je l’ai trouvé dans les pompes funéraires d’un magasin en Amérique. C’était fabuleux ! On avait envie d’y dormir tout de suite tant il semblait confortable. Le prix aussi. Ce sera sans doute mon dernier achat sur terre, autant en profiter. Si je m’endette, j’aurais bien assez de ma mort sous terre pour rembourser. Si le dicton disait qu’en avril, ne te découvre pas d'un fil. Maeki n’avait pas su l’écouter. Habiller d’un tee-shirt noir à tête de mort, d’un short et de bretelles rouges et noires, il regardait avec une pointe de mécontentement le jardin laissé à l’abandon. Une main dans la poche.
Le beau temps des derniers jours avait profité aux mauvaises herbes. Avant de songer à toutes plantations, les retirer serait un bon commencement. Binage et sarclage étaient de rigueur. Grondant le jeune homme se mit au travail. Il n’était pas question de laisser à l’abandon. La binette entre les mains, facile à manier, Maeki se mit à émietter la terre profondément. Son esprit vagabondant pendant le dur labeur. Il n’était pas difficile pour le jeune homme de travailler la terre. L’âge faisant, la musculature du garçon s’était déployée ces derniers mois. La passion complétant, il n’avait pas besoin de se concentrer sur son travail.
C’était une erreur. La tâche trop facile.
Je serais toujours là pour toi. Des yeux verts, cerclés d’un métal roux. Un visage triste logeant un sourire de grâce. Je te le promets.
Quelles bandes de minables. Maeki regarde en direction du terrain de sport. Il ne peut s’empêcher d’éprouver une once de moquerie pour ses primates atrophiés aux muscles. Pauvres hercules dont les douze travaux sonneront comme le glas de leurs fins. Une quantité minime parviendra à faire de leurs vies autre chose qu’un réduit de cendres où ne reposeront que les victoires d’avant.
J’ai mal aux mains. Mes coups sont devenus plus violents. Je ne me rends pas compte. Je me défoule. Je frappe la terre. Je frappe Lun Marv. Le tuer, s’il était devant mes yeux. Mon mignon. La trahison. C’est amer. C’est douloureux. Et ça rend plus fort. Plus méfiant. Plus cruel. Il faut frapper la terre. Comme la mer frappe les rochers. Que les rochers frappent la montagne. Et que la montagne nous frappe de sa neige.
Laisse parler, laisser parler.
Les fleurs du mal, c’est une rose. Une rose qu’on ne doit pas toucher. N’y s’approcher. Une rose. Avec des épines. Petite Fille, petite Keio, es-tu de celle-là ? Des Roses aux beaux pétales, aux épines qui blessent ? Il t’en faudra : face à moi.
J’ai terminé. Je pose l’outil. Je t’attends. On a rendez-vous, ici même dans deux heures. J’ai le temps, tu me diras. Enfin tu ne dis rien, tu n ‘es pas là. Je sors un livre de poésie.
Sais-tu jouer, petite fille ? N’as-tu pas froid, petite fille ? Viens vite. La chaleur du soleil te réchauffera. Et l’enfer, n’est pas connu pour ses glaces.
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| | | Keio Dupreil
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KMO :
| Sujet: Re: Baudelaire l'avait dit ... feat K.Dupreil Mer 27 Avr 2011 - 3:18 | |
| Les volets étaient encore fermés dans cette chambre ou une douce mi-obscurité naissait. Pourtant, malgré cette noirceur, la chambre était vide. On pouvait très clairement entendre des pas se déplacer rapidement dans le petit appartement, cherchant, retournant et finissant par soupirer. Keio venait de trouver ce qu'elle voulait. Se dirigeant alors rapidement vers sa chambre, elle ouvrit les volets, ferma la fenêtre et tira légèrement les rideaux. Bien, elle pouvait maintenant y aller. Eden n'avait pas mis les pieds à la maison depuis plusieurs jours, et la maison était vide sans son père. Le professeur de français était retourné en France, et ses enfants avaient décidés de rester...Keio se demandait encore si elle avait prit la bonne décision.
La petite patte appuya sur sa jambe, quêtant son attention et elle baissa enfin les yeux sur lui, intriguée:
-''Qu’est-ce qu’il y a Anouck? Tu veux encore monter sur moi ?''
Le minet miaula doucement et d'un bond, atterrit sur les cuisses de sa maîtresse. Keio ne put s’empêcher de sourire devant le minois de son animal et sa main alla lui gratter les oreilles. Il savait comment faire pour qu'on s'occupe de lui ce petit chenapan. En même temps, c'était probable qu'il s'ennuie aussi. Il n'était pas libre d'aller où bon lui semble lui non plus.
-''Bon, allez, encore 2 petites minutes et j'dois y'aller okay?''
Ce n'était pas vraiment son chat à elle. En fait, elle avait accepté de rendre ce service à Lun pour le professeur Brisebois. Mais après 6 mois, elle s'était habitué à Anouck et le traitait comme s'il était son ami. Intérieurement, Keio souhaitait qu'il aille oublier qu'il avait un chat. C'était pas vraiment habituel chez elle de penser ainsi, mais elle se le permettait parfois. Encore quelques caresses et la rouquine se leva, faisait du même fait miauler le chat qui avait été dérangé durant sa sieste. Elle sortit enfin de chez elle, son sac sur son épaule droite, et se mit en route vers le lycée, regardant en passant le ciel et souriant face au temps. Bien, il faisait beau aujourd'hui. Un temps parfait pour jardiner.
Continuant son chemin, elle se permit de laisser son esprit vagabonder, ne faisant pas attention au bruit que fit le chat en passant par la fenêtre de la cuisine laissée ouverte. Keio devait aller rejoindre Maeki pour le club de jardinage. Oui d'accord Maeki et jardinage dans la même phrase, ça fait un peu drôle. Mais si on ajoute en plus le mot président, c'est à n'y rien comprendre. Et pourtant, Keio ne juge pas. Elle le verra bien de ses propres yeux. Et puis, Lun avait confiance en Maeki, alors c'était forcément quelqu'un de bien. Oui, Keio gardait cette naïveté des enfants, que voulez vous.
Un peu rancunier, monsieur le félin décida de suivre la rousse à distance respectable, et dès qu'elle disparut dans l'établissement, il prit la poudre d'escampette pour aller fouiner par lui-même. Anouk profita d'une négligence pour se faufiler par la porte qui menait au jardin. L'odeur des fleurs était plus qu'invitante d'ailleurs. Il trouva aussitôt une nouvelle personne qui aurait le temps de lui donner de l'affection, et se frotta aux mollets découverts, en ronronnant comme un tracteur.
-Mrouuu!
Ignorant les mésaventures du chat, Keio franchit la grille du lycée avant d'aller s'engouffrer dans un amphithéâtre, se dépêchant de rejoindre ses amis assis dans la rangée du milieu. Elle se glissa doucement sur un siège et sortit ses affaires tout en saluant et discutant un peu avec ses amis, ceux-ci sachant pertinemment qu'une fois le cours commencé, ils ne pourraient plus parler. Ce fut donc dans un doux silence pour Keio que la séance se déroula, laissant voir une nouvelle leçon, leçon pour laquelle la populaire avait déjà révisé et savait donc déjà tout mais, elle se montra quand même très intéressée et se contenta simplement de soupirer d'aise lorsqu'enfin le cours prit fin. Le seul de la journée d'ailleurs ! Bon, il durait bien plus longtemps que les cours normaux mais bon. Sortant donc de l'amphi, Keio jeta un oeil à sa montre. Zut, elle avait deux heures d'avance avant son rendez-vous, mais rien ne l'empêchait d'aller faire un tour. De toute façon, elle avait ses livres dans son sac, et pourrait s'avancer dans ses travaux.
Elle non plus n'avait pas écouté le dicton du mois d'avril, et portait une jupe noire qui lui cachaient les cuisses, avec des bas blancs aux genoux. Elle se foutait pas mal de les salir puisqu'elle n'était pas du genre à être superficielle. Un chandail vert pomme à encolure en V faisait office de haut.
-''Anouck?!''
Keio s'avança et reconnut rapidement son chat en train de la tromper avec un autre. Elle secoua la tête, envoyant quelques mèches rousses valser autour de son visage, et vint pour le réprimander...apercevant enfin le jeune homme. Son regard vert l'observa avant que ses lèvres forment un joli sourire.
-''Salut! J'suis un peu d'avance. J'espère qu'il t'incommode pas trop. Il a fugué de la maison.''
Elle pointa le chat et marcha jusqu'à se trouver tout près de Maeki. Keio prit la position du petit bonhomme, accroupi près de lui, les bras autour des jambes, et regarda ce qu'il faisait.
-''T'as besoin d'un coup de main?'' | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Baudelaire l'avait dit ... feat K.Dupreil Ven 29 Avr 2011 - 2:34 | |
| C'est à se demander quel était l'ange gardien de Keio Dupreil. Certainement un fonctionnaire payé à l'heure et très feignant. Car, la jeune fille avait tout pour ne pas avoir de chance. Maeki Oyuki aurait presque pitié d'elle. Non seulement, elle était la fille d'un illettré et irresponsable professeur de français. Elle était la sœur d'un pathétique informaticien. Mais, en plus, elle avait été amoureuse du pire bourreau des cœurs de l'académie Keimoo : Sans non plus oublier cette particularité agréable chez elle : la naïveté. Ah ! Bénis sois les naïfs. Sans eux, le loup n'aurait pas pu manger le petit chaperon rouge. Les trois petits cochons n'auraient pas pu manger le loup. Et, les champignons hallucinogènes n'auraient pas pu faire croire à Boucle d'Or qu'il y avait des ours parlant, marchant et mangeant de la soupe. Une vraie allumée, celle-la.
Maeki Oyuki ne l'attendait pas aussi tôt. Un regard sur sa montre l'informa que : non le temps ne s'était pas avancée miraculeusement, mais que oui : elle était en avance. Ce qu'il cru bon de dire, par ailleurs, d'une phrase sans détour :
''Tu es en avance.'' ; Tué en avance.
Sans jeu de mot. Maeki observa le chat, dont mentionna la jeune fille. Il haussa des épaules:
''Tant qu'ils ne va pas dans les fleurs.''
La jeune fille était accroupie devant lui. Et Maeki en vint à se faire la réflexion, qu'en quelques mois, il n'avait parlé qu'à des rousses. Comble de l'ironie dans un pays comptant le moins de rousse de la planète. La naïveté, c'est aussi le défaut que Maeki Oyuki supporte le moins. Il ne répondit pas à la question de Keio. Cela l'aurait obligé à être aimable : et l'amabilité n'était pas non plus sa première qualité. Le gothique préféra se frotter les jambes sales, et se relever. Son regard allant du terrain à jardiner, à Keio Dupreil. Avec la même question en tête depuis le début : il fallait avoir eu une idée franchement illuminée pour croire que lui et Keio Dupreil pourraient s'entendre. Ils n'avaient rien en commun. Absolument rien. (A part peut-être le jardinage.) Elle était gentille. La seule personne au monde a trouver Maeki gentille était Lun Marv. Et Lun Marv trouvait tout le monde gentil, par habitude. Car trouver quelqu'un méchant serait lui accorder de l'importance: hors Lun Marv n'accordait de l'importance qu'à ses expériences le temps qu'elles duraient. Personne n'irait dire que Maeki était gentil. Elle était douce, frêle, naïve, ingénue, autant de qualités qui donnaient de l'urticaire à Maeki Oyuki.
Le jeune homme avait beau chercher un sujet de conversation, rien ne lui venait. Il ne se voyait ni parler poupée vaudou, ni meurtre, ni le dernier film d'horreur à la mode. Il préférait éviter le sujet de Lun Marv : car la rousse était la meilleure amie de Lun Marv, et que Maeki lui mettrait son poing dans la figure. Il fallait mieux trouver un point commun.
Et le garçon avait beau se tourner les neurones dans tous les sens, rien ne lui venait. Pas même une étincelle d'idée.
''J'aime bien les chats.''
Oui. Maeki avait juré d'être gentil avec Keio Dupreil. Il tenta donc de l'être. Et la seule idée qui lui vint et qui lui sembla à la fois honnête et gentil : fut le chat. Heureuse soit l'idée de cette petite bête d'avoir accompagné son maître. (Bien qu'il ne supportait pas l'idée d'appeler un animal par un prénom humain, surtout de fille. Personne n'aurait l'idée de nommer un être humain : ratatouille, moustache ou camembert.)
Keio Dupreil. La dernière fois que Maeki l'avait vu : elle était dans la chambre d'Elyott. Et Maeki en avait profité, pour faire croire à Lun qu'Elyott avait couché avec elle. Ah ! Le bon vieux temps. C'était une belle époque, de bagarre et de faux semblants. Elle lui avait bien servi.
''Mademoiselle Dupreil (…) Soyons honnête. Tant que je serais président de ce club, le nombre de membres restera à deux. (…) Pas que je n'aime pas les plantes. (…) Disons que si vous trouviez un autre président, ce serait sans doute préférable.'''
Ce que craignait Maeki n'était pas tant de ne pas avoir de membres, Plutôt de ne pas parvenir à tenir sa promesse. Humilier, briser, et détruire les êtres : C'était sa passion. Protéger, aider, et autres conneries du genre : c'était des idées lunes que Maeki avait accepté sans réfléchir, car il n'avait jamais songé que son ami partirait. Maeki par consensus en venait à la conclusion que le meilleur moyen de protéger Keio Dupreil, c'était encore de l'éloigner de lui.
Elle est sans doute plus jeune que moi. De quelques années. Dans une robe noire, Et des chaussettes blanches. Qu'elle va sans doute tâcher.
Une étrangère. Encore une. L'académie ne comporte que ça. Eux, ne peuvent pas comprendre ce qu'est être japonnais. Ils peuvent essayer. Les étrangers sont beaux, et impressionnants. Les occidentaux, surtout. Ils sentent le lait, et le diamant. Ma mère aurait aimé leur ressembler. Moi, aussi. Moi, dont les cheveux noirs corbeaux, les yeux noirs corbeaux, et le teint pale, n'est que la copie conforme de ceux de mes parents. Les occidentaux sont pleins de couleurs, parfois laides, parfois belles. Des yeux bleus clairs, des yeux verts. Ils virent parfois aux violets, au marron. Leurs cheveux changent tout autant. Les occidentaux sont changeant, comme leurs apparences. Ils ne savent jamais ce qu'ils veulent. Ils changent d'idées, de gouvernements, de patries. Ils ne sont fidèles à rien. Même à leurs amis.
Les occidentaux, ont la fâcheuse tendance de ne pas être enclin à respecter les coutumes. Ils ne pensent qu'à eux, qu'à leurs bonheurs. Ils ne pensent jamais en grand nombre. Et quand un malheur arrive, ils craignent pour eux, avant de pleurer pour les autres.
Les occidentaux ont une couleur de miel.
Maeki reste assit.
''Il faut attendre, que la terre repose. Vous êtes française ou anglaise, mademoiselle Dupreil ? Parlez-moi de votre pays. Quitte à passer du temps ensemble, Autant que ça serve à ma culture.'' |
| | | Keio Dupreil
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| Sujet: Re: Baudelaire l'avait dit ... feat K.Dupreil Jeu 26 Mai 2011 - 3:20 | |
| Keio devait bien avoir un ange gardien. Tout le monde en avait un. Le sien devait seulement être plus occupé que la moyenne, à surveiller sa protégée d'en haut entre deux autres contrats. Il était peut être du type indépendant, laissant faire à l'humaine ses propres choix, privilégiant alors l'autonomie. C'est vrai qu'il était plutôt absent au moment où l'anglaise en avait le plus besoin. Dans sa tête, elle aimait penser que c'était un jeune homme aux yeux de la même couleur que l'océan, qui veillait sur elle du haut d'un cerisier en fleurs. Non, elle ne l'avait pas oublié, malgré que lui l'ait fait. Maeki lui fit remarquer qu'elle était en avance sur l'heure, d'un ton qui laissa planer un doute sur ses réelles intentions. C'était un reproche ou pas? Il était content de la voir, ou aurait-il préféré qu'elle lui pose un sapin? Keio crut bon de répondre pour éviter toute forme de sous-entendu. -''Oui, j'avais du temps devant moi. Je t'embête pas toujours?''Et la naïveté qui revient au galop. On ne pose pas une question qui contient déjà la réponse. En plus, Keio risquait de se faire prendre un vent, et elle n'en avait pas particulièrement envie, mais la question avait été plus forte qu'elle. Son regard vert passa du garçon au chat et elle se redressa pour aller le soulever de terre, avant qu'il n'ait justement piétiner les fleurs. Le félin miaula comme pour protester et bougea ses pattes arrières, dans l'espoir de faire lâcher prise à sa propriétaire. Keio le changea de position, comme on prenait un bébé dans nos bras, et lui caressa le ventre. Aussitôt, le matou perdit son sale caractère et se mit à ronronner, ce qui fit sourire la rousse. -''Moi aussi j'aime bien les chats. Mais ce n'est pas vraiment le mien. Il appartient au professeur Brisebois et j'ai fait la promesse de bien m'en occuper jusqu'à son retour.''Et devinez à qui la rousse a fait la promesse de s'occuper du chat de Brisebois? Et oui, encore une fois on pourrait chanter ''au Clair de la Lune...''. Chère Lun qui est reparti à Londres et qui doit tellement sentir ses oreilles ciller. Keio a fait une autre erreur considérable: mentionner le nom de Brisebois devant son bourreau. Mais tout ce qui c'est passé à cette soirée de St-Valentin concernant le professeur de psychologie était étranger à Keio. Elle avait surpris quelques bribes de conversation ici et là, entendu des rumeurs, mais préférait tout de même se faire sa propre idée sur les évènements. Elle ne croyait pas que Maeki Oyuki soit coupable de tentative de meurtre sur le professeur dans le coma. Ha chère naïveté, quand tu nous tiens! Keio cessa de gratouiller le ventre de l'animal, celui-ci s'étant endormi, et écouta la demande du nouveau président du club de jardinage. Elle fut d'ailleurs un peu déstabilisé par la nouvelle. Maeki voulait empêcher ceux qui le voudraient de s'inscrire? Mais enfin, pour quelle(s) raison(s)? C'était bien plus agréable lorsqu'on était plusieurs. Et puis, dans un club, on retrouvait plus que deux personnes voyons. -''Je ne suis pas certaine de bien saisis...''Si en fait, mais c'était trop étrange comme concept. Maintenant que le japonais était président du club, c'était pas le moment de passer à un autre. -''Ha non, c'est pas le moment d'abandonner. Tu restes comme président et je te seconde comme je peux!''Et elle planta ses yeux dans ceux du garçon, affichant un air déterminé. Du genre que peu importe ce qu'il lui dirait, elle ne flancherait pas. Peut-être était-elle un brin suicidaire la jeune fille. La question la surprend, encore une fois. Il ne faudrait pas que cela devienne une habitude. En fait, il était difficile pour elle de trancher pour la France ou Londres. Il est vrai que l'auteure l'appelle ''l'anglaise'' mais qu'elle est plutôt une métisse. Keio rougit légèrement avant de répondre -''Je ne suis ni l'une ni l'autre..mais un mélange des deux....je crois...'' prit-elle le temps de rajouter d'une toute petite voix. ''Peut-être as-tu envie que je te parle des deux villes où j'ai grandi?''C'est qu'on commençait à se rapprocher des confidences. Es-ce que c'était un peu trop pour notre ami Maeki? | |
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