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 Versus | Miya |

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MessageSujet: Versus | Miya |   Versus | Miya | EmptyLun 16 Sep 2013 - 19:20

Ils étaient arrivés depuis un peu plus d'une heure dans la propriété des Matthews. Ethan avait franchement fait son gros capricieux pour faire venir le coiffeur même à cette heure. Parce qu'il était tout simplement hors de question de rester plus longtemps avec cette tête de clown ! Et la boite de coloration... ? Il avait pas envie de se prendre la tête à lire des instructions... Et franchement il évitait tout ce qui était de mauvaise qualité. Même si c'était de la marque en boite, rien ne vaut un vrai coiffeur où il était sûr du résultat. Même si ce dernier avait des goûts douteux.
Et c'est seulement après le départ de ce dernier, qu'Ethan se détendit complètement, allant retrouver Miya dans sa propre chambre. Il en profita pour prendre une douche et mettre son pyjama et un sweet de son ancienne université, lui donnant légèrement l'allure d'un ado. C'était sans doute la première fois qu'il se montrait aussi « négligé » devant la demoiselle, mais il ne s'en formalisa pas.

-Du noir, enfin !

Oui, il était soulagé et il avait l'impression de retrouver un bout de lui même. Non parce que ressembler à un ange c'était pas son truc. Ethan avait l'impression de perdre toute crédibilité. Heureusement, personne à Keimoo, mise à part Miya ne l'aura vu ainsi. Il lui lança d'ailleurs un regard méfiant.

-Pas un mot sur un quelconque souvenir de mes cheveux blonds...

Le jeune homme perdit rapidement cette lueur suspicieuse avant de pencher la tête sur le côté d'un air interrogatif. Pourquoi elle était toujours en robe ? Pourquoi elle n'avait pas pris la peine de s'habiller plus confortablement alors qu'il avait déjà troqué son trois pièces pour un pyjama beaucoup moins classe. Elle avait peur de se la jouer décontractée face à lui ?

-Tu sais, je t'ai déjà vu sans maquillage et une tête de cul... Tu as un pyjama rose bonbon en coton avec des nounours dessus ?

Mon Dieu rien que d'y penser il devait voir, histoire qu'il se foute de sa gueule. Miya princesse avec une tenue de gamine pauvre. Et il n'attendit pas la permission de la demoiselle pour fouiller dans son sac à la recherche de l'objet compromettant, sans toutefois rien déplier. Pas un seul pyjama en vu... Mais des sous-vêtements... Plutôt... Intéressants. Rien à voir avec ce qu'il imaginait. Il se mit à espérer le porte jarretelles. Ethan était un peu déçu, mais fallait pas trop rêver de la part d'une vierge. Miya se n'était pas limité à la culotte qui cachait tout, c'était déjà ça. C'était même plus que bien. Ceci dit, il n'allait pas manquer de lui faire la remarque, et il luit montra une des trouvailles.

-Pour quelqu'un qui rougit en voyant seulement mon torse... Tu es plutôt dévergondée... Bon par contre, où tu as caché ton pyjama, tricheuse ?

Quoique c'était un peu le cadet de ses soucis. Il avait faim et pas de nourriture. Et voir les sous vêtements à la fois sage et provocant n'avait fait qu'ouvrir son appétit. Le jeune homme s'approcha d'elle doucement avec une lueur malicieuse et quelque peu lubrique dans le regard. A portée de bras, il vint la prendre avec rapidité, la soulevant du sol tout en posant ses mains sur ses fesses qu'il en profita pour caresser, avant d'approcher ses lèvres de siennes faisant plusieurs fois mine de venir l'embrasser avant de reculer au dernier moment juste pour le plaisir de la faire tourner en bourrique. Un léger rire s'échappa de ses lèvres, alors qu'il passait son bras sous ses fesses pour avoir une main libre pour pouvoir effleurer doucement sa colonne vertébrale curieux de voir ses réactions, et de trouver un point plus sensible que les autres. Pour lui, l'amour c'est comme la guerre. C'est celui qui abandonne qui perd. Ethan n'avait aucune intention de laisser Miya mener cette danse. Il aimait trop dominer pour laisser le contrôle à quelqu'un d'autre.

Il finit pourtant par la reposer, son regard s'étant transformé en celui d'un prédateur et qui énonçait sans ambiguïté qu'il avait envie d'elle et qu'elle était clairement à lui. Il porta ses lèvres à celles de Miya brusquement, posant une main sur sa nuque au cas où elle songe à reculer, et pourtant il l'embrassa avec un certaine douceur et avidité. On devinait sans peine que le populaire attendait ça depuis un bon moment. Ses mains se dirigèrent naturellement vers ses fesses, révélant sans aucun doute que ça allait être leur endroits favoris. Ethan se décida finalement à le rompre en lui lançant un regard taquin et se léchant les lippes.

-J'espère qu'il n'y a pas que les lèvres qui sont délicieuses.

Un sourire gourmand, il alla finalement vers l'armoire pour lui lancer un t-shirt et un pantalon au visage, sa bonne humeur ne semblant pas vouloir le quitter. Il prit un paquet de clope dans son sac et un briquet avant de prendre le chemin de la sortie, s'arrêtant devant la demoiselle pour lui murmurer d'une voix délibérément sensuel.

-On continue tout à l'heure ?

Il lui mordilla doucement le lobe de l'oreille avant de s'en aller comme un voleur. Cependant, il avait beau jouer le fier, il sentait une certaine nervosité dans son corps. Nervosité qui allait se calmer... Dans ses prévisions puisque la petite peste avait décidé de jouer la maligne en prenant son paquet. Petite peste vite rattrapé par son bras qui se posa sur son ventre, la soulevant du sol et l'amenant contre lui alors qu'il riait.

-T'apprendras que je ne partage pas ce qui m'appartient, petite peste !

Ethan lui mordilla le menton avant de la reposer. Oui, l'aîné des Matthews se sentait détendu, et entre deux engueulades autant passer du bon temps à rire... Entre autre chose. Il prit la direction du salon pour aller sur balcon histoire de ne pas empester la maison. Il finit par enlever son pull pour le donner à Miya, attendant qu'elle le mette pour la prendre tendrement dans ses bras en soupirant d'aise.
S'il était étonné qu'elle fume ? Pas vraiment. Si pour la plupart des gens elle semblait douce, le populaire savait que c'était très loin d'être le cas. Elle avait la sale manie de lui tenir tête, si ça l'agaçait, c'était aussi ce qui lui plaisait le plus. Ça, et son don à le surprendre envers et contre tout.


Dernière édition par Ethan A. Matthews le Mer 25 Déc 2013 - 18:16, édité 1 fois
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Miya Chanteclair
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MessageSujet: Re: Versus | Miya |   Versus | Miya | EmptyLun 16 Sep 2013 - 21:14

Elle s'était à demi assoupie dans la voiture. Le simple plaisir de sentir le vent frais fouetter son visage pour se glisser dans ses cheveux et les faire virevolter ici et là lui donnait l'intense sensation de vivre pleinement. Un sourire simple avait orné ses oreilles. Ils avaient fini par arriver et Miya l'avait vu partir avec un demi-sourire, pour retourner à sa couleur de cheveux naturelle. Enfin. Ce n'était pas trop tôt ! Même si la lubie de les porter blonds lui allait plutôt bien, elle le préférait largement en brun-noir. Quittant son châle, elle avait enlevé ses hauts talons dans un soupir de soulagement non dissimulé. Qui tirait d'ailleurs plus sur le râle guttural que le soupir, mais, passons... En bas, elle avait frôlé le parquet avec grand plaisir, aimant ce frisson étrange qui courait le long de sa peau lorsque la plante de ses pieds, chaussés de ce tissu si particulier, touchaient le bois verni, provoquant cette petite réaction d'électricité statique si particulière. Lentement, elle s'était promenée dans toute la propriété, rêveuse, attendant que son faux prince ne revienne. Miya avait gardé sa robe, qu'elle trouvait particulièrement seyante et confortable.
Une heure avait passé, et voilà que le grincheux de service revenait, lui arrachant un nouveau sourire, son regard se baissant quelque peu pour frôler le sol, avant de le relever sur lui, mi-figue, mi-raisin.

« Ca va mieux, petite nature ? »

Son regard se fit plus pétillant alors que ses lèvres s'étiraient immédiatement d'une moquerie plus que présente; accompagnés d'un léger rire soulevant tendrement sa poitrine et compressant son ventre. Sa tenue la heurta, sans plus. C'était... Un vieux pyjama, quoi. Tout ce qu'elle ne porterait qu'une fois tous les ans par crise fulgurante de flemme. Son nez se fronça en remontant le pyjama des pieds à la tête, tiquant légèrement sur le sweat. Son sourire n'avait pas bougé, alors que ses prunelles se délectaient avec gourmandise de cette vision si peu commune. Un éclat de rire finit par jaillir spontanément.

« Hahaha ! Sinon quoi... ? »

Le rire s'était stoppé. Alors qu'elle passait une main dans ses cheveux pour les réarranger, l'autre posée de manière provocatrice sur sa hanche, elle le toisa de toute sa hauteur, se consumant de défi. Pour le plaisir, elle se permit même d'en rajouter une touche.

« Boooah. En pyjama délavé et blond, t'aurais été un parfait sujet de photographie pour le Keimood... »

Un petit ricanement se fit entendre, alors qu'elle posait sa main sur sa bouche avec langueur pour cacher le petit bout de langue qui venait d'en sortir, tirée à son attention, pour se moquer un peu plus. Elle n'en pouvait plus, c'était trop. Il allait l'achever de rire, cet imbécile ! Des larmes fusèrent de ses yeux, qu'elle essuya vivement de son index pour éviter de les laisser couler et marquer un sillon salé sur ses joues. Son rire se stoppa subitement lorsqu'il lui fit remarquer sa tenue. Arquant un sourcil, elle le pointa négligemment de l'index en le remuant légèrement, un poil amusée, bien que gênée. Il ne manquait pas d'air, vraiment.

« Bah voyons. Tu veux que je me fasse un palmier dans les cheveux, aussi ? »

Son regard s'agrandit en même temps que sa bouche forma une moue offusquée en le voyant attraper son sac. Plongeant pour tenter de l'en empêcher, elle se heurta à son dos massif, l'empêchant d'accéder à son bien, et donc, de fouiller dedans.

« Eeeeh ! Laisse ça, fouine ! Laaaisse !! »

Trop tard. Se débattant en vain, sa petite main frêle tendue au maximum, son visage concentré par l'effort au point de sortir le bout de sa langue pour le coincer dans un coin de lèvres, elle ne réussit pas à récupérer son sac de voyage, contenant tout son nécessaire de toilette, de maquillage, d'hydratation, et... Sa lingerie. Le toisant en boudant légèrement, elle croisa les bras en le fixant, faisant remonter ostensiblement sa poitrine déjà conséquemment moulée par sa robe. Un légère trace pourpre était venue teintée ses pommettes, sa mauvaise foi revint au galop.

« C'était avant, ça. »

Levant les yeux au ciel, elle décroisa ses bras pour agiter ses mains dans la même direction que son regard, et elle finit par froncer le nez en le fixant de plus belle, une légère pointe d'amusement se lisant dans ses prunelles d'émeraude.

« Si tu avais pris le temps de fuir moins ostensiblement de la réception, tu aurais peut-être remarqué que mon pyjama est resté chez moi et qu'il n'est donc pas, en conséquence, présent ici... ? »

Miya soupira, pourtant exaspérée. Sa main droite revint saisir sa propre hanche pour s'y ancrer fermement, l'autre vint pincer l'arête de son nez, alors qu'elle agitait la tête de gauche à droite en affaissant ses épaules, désespérée. Sa voix se fit plus mordante, bien qu'on ne puisse pas y lire la moindre de trace de méchanceté.

« Sois content, ça veut dire que je vais devoir dormir nue. »

Tressaillant en reprenant sa position normale, elle déglutit difficilement en le voyant approcher avec une lueur au fond des prunelles qu'elle jugeait presque malsaine. D'autant que le plissement de la commissure de ses lèvres n'avait rien pour la rassurer. Et le dévoilement des dents blanches, encore moins. Esquissant un demi-sourire, Miya prévut de s'enfuir en effectuant un joli demi-tour, et le laisser au milieu de la pièce, bras ballants, comme un rond de flanc. Pas de bol, elle ne put pas. Les bras d'Ethan s'approchèrent d'elle trop rapidement pour qu'elle puisse esquisser le moindre mouvement, et dans un petit cri de surprise qui vira rapidement au gloussement, elle agita ses jambes droites, comme si le simplement mouvement de nage allait magiquement lui faire regagner le sol. Sa tête se pencha vers le bas pour pouvoir le fixer, faisant pleuvoir sa rangée de cheveux blonds sur leurs deux têtes. Son regard pétillait d'entrain, et elle se prêta volontiers au jeu du « je te tends mes lèvres, ne les prends surtout pas, après tout, pour quoi faire... ? ».
Sous ses doigts, elle se cambra ; rejetant la tête en arrière, ses yeux fermés papillonnèrent, alors qu’un léger gémissement franchissait ses lèvres, et qu’un long frisson coula le long de sa colonne vertébrale, lui filant la chair de poule. Tout son épiderme venait de devenir réceptif. Il pourrait la toucher n’importe où, elle aurait des frémissements des orteils au cuir chevelu… Subitement reposée à terre, elle n’eut pas le temps de rouvrir le regard qu’il écrasait ses lèvres contre les siennes pour les dévorer avec l’appétit d’un affamé ; sa nuque coincée contre ses doigts. Instinctivement, elle se plaqua contre lui en ronronnant légèrement sous le baiser qu’elle lui rendit sans rechigner, malgré la légère rougeur ornant ses joues. Frissonnant sous le contact de ses doigts sur ses fesses, le tissu frais venant se coller à sa peau, elle les cambra naturellement en arrière, quelques secondes, pour l’embêter quelque peu. Il n’était pas juste qu’il soit le seul à s’amuser, après tout… Ses doigts vinrent se glisser au niveau de sa nuque, agrippant voluptueusement la base de sa chevelure pour laisser ses ongles y vagabonder, dans une danse purement improvisée, pourtant non dépourvue de grâce, où perçait la langueur de l’instant.

Haletante, les joues en feu, elle arqua les sourcils en souriant, amusée, penchant légèrement la tête sur le côté pour découvrir la naissance de son cou, incognito.

« Dixit toi… »

Rattrapant vivement les vêtements qu’il venait de lui balancer au visage – comprenez par là qu’elle venait de se les prendre en pleine poire et qu’elle faisait mine de les avoir réceptionné convenablement – en grognant, elle le regarda partir, incrédule, après l’avoir fait gémir une nouvelle fois en lui collant une salve de frissons grâce à ses lèvres sur son oreille, avant de jeter au nez aux fringues qu’il venait de lui dénicher. Elle espérait vraiment qu’il enfile… Ça ? Relevant le regard vers lui, carnassière, elle bondit pour attraper son paquet de clopes et son briquet et murmura à son tour, mutine :

« Compte sur moi. »

Gloussant, elle s’enfuit en courant, laissant les vêtements dans la pièce, ses pieds glissant naturellement sur le sol grâce à ses bas, et manqua de se manger une latte dans les dents une ou deux fois, se rattrapant à chaque fois de justesse, en riant. Se faisant finalement rattraper, elle virevolta contre lui en riant toujours, un éclat lumineux poudrant son grain de peau, pour revenir contre lui en ronronnant doucement, lui tirant la langue, ostensiblement cette fois-ci.

« T’as piqué mon sac ! Allez, laisse-m’en uuune ! »

Grognant doucement sous le mordillement, elle le suivit sagement jusqu’au balcon et tendit les doigts, les ramenant plusieurs fois de lui à elle, pour avoir sa dose de nicotine. Levant le regard au ciel en souriant, elle finit, bon gré mal gré, par enfiler le pull déformé, deux fois trop grand pour elle, en ronchonnant.

« Maaais. Ça me va pas ! »

Ronchonnement qui stoppa net quand il l’attira à nouveau contre elle, ses pulsations/minute prenant une pente vertigineuse qui aurait fait vriller l’aiguille du tensiomètre. Attrapant enfin sa cigarette, elle le laissa l’allumer et tira dessus dans un gargouillement d’aise, une mimique de chat au visage, pour la recracher délicieusement après l’avoir inhalée et tué ses poumons. Les yeux fermés, adossée à la rambarde du balcon, frissonnant périodiquement sous le vent frais, elle se laissait aller à une langueur sensuelle qu’elle ne maitrisait même pas.

« Ya pas à dire, on est bien… »

Son regard bifurqua alors qu’elle tournait légèrement le coin pour lui adresser une œillade équivoque. Malgré tout, elle se sentait un peu gênée. Ce n’était pas la première fois qu’elle se retrouvait dans les bras d’un homme, mais de cette manière, si. Et c’était tout nouveau, pour Miya.
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MessageSujet: Re: Versus | Miya |   Versus | Miya | EmptyLun 16 Sep 2013 - 23:31

Il haussa les sourcils d'un air faussement hautain. Ah, elle voulait jouer à ça ? Ethan avait la répartie plus ou moins cinglante. Tout dépendait des personnes. Heureusement, généralement ça se sentait, et Miya avait affreusement l'habitude depuis huit ans. Et il répondit très sérieusement, puisque limite vexé d'être insulté de « petite nature ». Aucun doute, un autre se serrait prit proprement son poing dans la gueule. Mais... C'était Miya... Miya est plutôt doué pour mettre les pieds dans le plat... Et il savait très bien qu'elle voulait simplement le taquiner.

-Je te supporte, c'est définitivement pas être une petite nature surtout après avoir entendu une insulte de merde quand t'avais 12 ans... C'était quoi déjà ? Pisseux ?

Il vint tout de même adoucir ses mots avec un demi-sourire. Certes un peu forcée, mais définitivement « petite nature » n'était pas à dire devant lui. Ethan avait la mauvaise impression ne pas réussir à supporter beaucoup de chose, et d'être justement faible. Tout ce qu'il détestait et ne voulait pas être. C'était comme loupé son objectif premier. Il se savait facile à attaquer, facile à blesser, et c'était pour cette raison qu'il mettait tous ces remparts autour de lui. Alors le traiter de « petite nature » mettait tout en relief, au point d'avoir l'impression d'être un petit garçon pleurnichard.

-Sinon, je me venge ?

Question idiote ? Même si Miya était devenue sa fiancée, même s'il était amoureux d'elle, ça ne l'empêcherait définitivement pas de faire une petite vendetta sur la française... Abstinence pendant un mois par exemple... Sauf que pour ça, il devait faire en sorte qu'elle devienne accro à son corps d'apollon... Trop facile. Un sourire amusé naquit sur son visage en voyant la petite moue suppliante de la demoiselle en train de se trémousser sur place parce qu'elle était en manque.

-Et ça serait quoi le sujet ? Même les riches s'accordent une tenue dégueulasse ?

Bon en soit, ça allait. Son pyjama restait neuf et de marque, et lui tombait légèrement sur les hanches. Son pull bien qu'il commençait légèrement à se faire vieux venait d'une prestigieuse université de commerce. Et il était super chaud. Normalement, il aurait dû s'habiller un peu mieux, et attendre qu'ils fassent plus ample connaissance avant de sortir cette tenue. Mais la française restait cet ado de douze ans quelque part, et il avait clairement pas envie de faire le moindre effort pour jouer les mannequins d'un soir. Il avait eu trop de sautes d'humeur pour ne pas être exténué.

-Oh oui, avec une tétine ! Tu ferais un superbe sujet pour le Keimood aussi !


Ethan reprenait peu à peu sa bonne humeur en voyant celle de la demoiselle, et il se mit à fouiller son sac en riant à cause d'un petit obstacle qui révélait plus de la gêne d'ailleurs. Elle espérait vraiment l'arrêter avec sa force de mouche ? Elle aurait pu... Si l'américain avait tourné la tête pour voir son visage, il aurait laissé tomber pour venir l'embrasser tout de suite. Heureusement, il avait pas vu, et il avait pu faire une découverte ô combien aguichante. Et il lança sur un ton amusé et arrogant.

-Avant ? C'était y a trois mois ! Tu te touches depuis, en fantasmant sur moi ?


L'autre solution était qu'elle était allée voir ailleurs durant ce laps de temps. Certes, c'était plus crédible mais il n'avait pas envie de ruiner de nouveau sa bonne humeur qui faisait les montagnes russes depuis quelques heures à cause d'elle. On dirait pas comme ça, mais c'est très fatiguant de passer de l'amusement à la déception, et puis la bonne humeur, et puis la colère, et ensuite le soulagement, le stress, l'euphorie, la peur panique, l'impatiente... Rien que d'y penser ça le fatiguait encore encore plus, tiens.
Quoique Miya réussi à lui faire raidir ses épaules, sentant de nouveau la tension parcourir son corps. C'est vrai qu'il ne lui avait pas vraiment demandé son avis pour partir et ils s'étaient enfuis à l'anglaise. A défaut d'être américaine (Oui, je sais, c'est une blague de merde). Il se passa une main dans les cheveux les ébouriffant encore plus qu'ils ne l'étaient réellement.

-Y avait quelques personnes que je voulais éviter...


Et sur les quatre, il avait juste éviter une. Il avait rencontré monsieur conjonctivite, revu Elea, et sa grand mère. Il avait juste réussi à éviter une ex qui était l'une des invités. En même temps, elle avait pas cherché à lui parler donc ça allait. Marion avait tiré depuis longtemps un trait et ils gardaient des contacts cordiaux, donc en fait sur les quatre, il choisirait le plus facilement de parler avec cette ex là.

Le jeune homme se gratta le nez gêné. Non pas que la française se retrouve nue dans le lit l'intimidait, loin de là, mais ce fut plutôt au ton de la voix de cette dernière qui le fit réagir ainsi.

-Y a trois mois t'aurais pas dit ça... Y a trois mois tu rougissais en me voyant en serviette. Y a trois mois tu as été horriblement mal à l'aise que je te vois nue.

En y pensant il se demandait comment il avait fait pour ne pas lui sauter dessus. Ah oui, parce qu'il n'avait pas été en manque. Premier problème résolu. Le second était maintenant de savoir pourquoi elle était devenue si peu prude. En soit, ça l'arrangeait. Il n'était pas vraiment du genre doux et tendre alors être au petit soin d'une demoiselle timide... Une fois, pas deux. Le jeune homme n'avait plus la patience pour ça. Il avait trop envie maintenant. Goûter ses lèvres, laisser ses doigts parcourir ce corps si doux et frêle. Et merde... Il pouvait bien s'accorder une petite douceur, non ?

Non... Il s'était laissé emporter par son envie, il avait dû se retenir embrasser sa poitrine alors qu'elle gémissait sous ses doigts. Par contre, l'aîné des Matthews ne put empêcher de masser ses fesses puisqu'elle les lui tendait si gentiment, ni de retenir le frisson qui parcourut son corps lorsqu'elle lui caressa les cheveux. Il avait très envie d'aller plus loin. Ce qui l'empêchait ? Un peu de son calme dans son esprit de lui ferait pas de mal. Sinon, Miya finirait pas le fuir en voyant à quel point il pouvait être... Bestial ? Honnêtement, couché avec lui, n'était généralement pas de tout repos, puisqu'il avait tendance à mordre.
Il finit par froncer les sourcils en signe d'incompréhension tentant de tourner et retourner la phrase dans tous les sens ne comprenant définitivement pas la signification de ce que voulait dire la demoiselle. Le noir complet.

-Dixit moi ?

Une petite moue, avant d'oublier estimant que ce n'était pas important, il préféra l'allumer un peu histoire d'avoir le dernier mot. Et il sentait que ça ne serait pas la dernière fois, si elle continuait à être désirable et amusante à chaque fois qu'il ferait ça. Mais on ne réduit pas aussi facilement une peste au silence puisqu'elle piqua son paquet sous ses yeux, le laissant surpris quelques secondes avant de la poursuivre dans les différentes pièces tout en rigolant aussi. Décidément, ces deux là étaient le jour et la nuit entre une réception et leur intimité. Ethan avait un peu de mal à croire qu'ils arrivent à être aussi complice en si peu de temps.

Et maintenant, elle osait même lui tirer la langue ! C'est vil et tentateur. Ce n'était qu'une incitation à lui clouer le bec. Il vint aussitôt la capturer avec ses lèvres pour l'embrasser une nouvelle fois bien plus tendrement que la première fois. Une fois content de son coup, il lui fit une pichenette sur le nez alors qu'il fronçait le sien en une moue enfantine, loin de cet homme froid et distant.

-J'ai pas piqué ton sac, je l'ai fouillé, nuance l'effrontée !


Il prit finalement la direction du balcon finissant par lui donner son pull malgré ses protestations. Finissant par râler lui aussi sans pour autant perdre sa bonne humeur qu'on décelait malgré le ton sérieux et réprobateur.

-Il a mon odeur, alors tais toi et sois heureuse !

Mais y avait pas à dire, ça gelait. Son service trois pièces allaient se ratatiner, là... Il n'avait pas fallut plus de quelques secondes avant de sentir ses bras frissonner sous le froid, et de grimacer en le sentant imprégner ses chaussettes. C'était quoi cette idée qu'il avait eu ? Ok, ça l'aidait à penser à autre chose qu'une première nuit mouvementée avec la demoiselle, mais le jeune homme n'avait jamais prié Dieu pour que son esprit réfléchisse à autre chose. Bien contraire. Ca l'aidait à taquiner la demoiselle, faire progressivement montée son désir, la frustrer et... Aller plus loin.

-Où tu vois qu'on est bien ?

La scène aurait certes pu paraître romantique en été, mais il était en plein hiver. Alors ils n'étaient définitivement pas bien. Pourquoi ça se passait jamais comme dans les films ? Personne ne glisse, et y a de la neige. Ouais, beaucoup de neige... Ethan aurait pu balancer une boule dans la tronche de la française. Pas du tout romantique, le monsieur.
Il poussa Miya à l'intérieur sans être trop brusque tout en la suivant. Tant pis pour l'odeur. Valait mieux ça que deux gastros ou grippes. Parce que bon, Ethan était prêt à passer 5 jours à la connaitre, mais ils n'étaient définitivement pas assez proches pour entendre la demoiselle régurgiter et bref... Imaginons là encore princesse qui pète des papillons. Il donna sa cigarette à la demoiselle une fois installé sur le canapé.

-Tu me la tient ?


Un sourire amusé et gourmand s'inscrivit aussitôt sur son visage puisqu'il imagina totalement autre chose. Les hormones ça travaillent encore... On lui pardonne, c'est de la faute de Miya de toute façon. Elle n'avait pas qu'à être si belle, gracieuse et de mauvaise foi... Ethan ne serait pas tombé dans le panneau comme un bleu. Il aurait fait de la résistance !
Il partit rapidement allant chercher d'autre couche de vêtement autant pour lui que pour elle. Il revint avec un pull Armani et les UGGs de sa soeur les tendant à la demoiselle. Il savait que Kaena et ses parents partiraient directement aux États-Unis. Mais il savait aussi que Kachou avait tendance à laisser traîner ses affaires dans un peu toutes les résidences secondaires. Parce qu'elle faisait le plein de fringues, et pensait toujours au dernier moment à acheter une autre valise, sauf que généralement, y avait pas le temps... Si bien que même si les propriétaires n'étaient pas là... La présence de Kaena semblait toujours présente.

-Elle laisse tout traîner la greluche...

Bon connaissant Miya, elle allait pas les mettre parce que... Parce qu'elle est chiante tout simplement et il ne l'avait jamais vu sans talon. Malheureusement pour Ethan, il aimait bien avoir de la hauteur sur elle.
Il la prit une nouvelle fois dans ses bras, la posant sur ses genoux, avant de récupérer le bâton de nicotine, restant silencieux jusqu'à la voir finit, profitant de la chaleur réconfortante de la française et du calme ambiant. Il sentat la tension de la soirée descendre lentement alors qu'il l'embrassa doucement dans le cou tout en gémissant d'aise. C'était... Doux. Peut être trop, pour que ça dure plus longtemps, éprouvant le vif besoin de bouger.

-On va à la piscine ? Ou tu veux aller te coucher ?


Il l'embrassa doucement sur la nuque pour lui faire dire « piscine ». De toute façon, ils ne risquait rien à ce niveau puisqu'elle était à l'intérieure et chauffée. C'est beau d'être riche...
Alors il priait juste que la demoiselle le suive parce que c'est cool l'eau ! Et que le lendemain de toute façon, il savait qu'il devrait partager révisions, et sport. Il ne resterait plus que le soir, et l'américain avait envie de sortir un peu, revoir Paris après... 8 ans sans avoir foulé le sol français plus de quelques jours et pour le travail. Et il ne doutait pas que la demoiselle voulait revoir aussi la capitale puisqu'elle en était originaire
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MessageSujet: Re: Versus | Miya |   Versus | Miya | EmptyMar 17 Sep 2013 - 21:17

Rougissant jusqu'à la racine des cheveux, son regard s'écarquillant d'incrédulité, Miya le dévisagea, gênée, avant de rire légèrement, nerveusement, un doigt venant gratter sa tempe, alors qu'elle tortillait ses orteils entre eux. Ah. Elle avait oublié ce petit détail. Repartant 8 ans en arrière, elle se revit, au milieu de son jardin, blanche de colère, ses cheveux en bataille, un magnifique jour de mai, entourée de buissons de rose, ses mains rejetées en arrière et poings fermés, tremblante de rage, pour finir par lui jeter un dédaigneux « Pisseux ! » avant de se détourner, de toute la hauteur dont était capable une gamine de 12 ans qui avait juste envie de se jeter sur l'arrogant d'en face et lui faire manger ses dents, avant de s'enfuir en courant, pour aller cacher ses larmes dans un buisson dont elle seule avait le secret, la fragrance paresseuse du lilas la calmant pour la bercer lentement. Elle avait certainement dû finir par s'endormir, harassée par le poids du chagrin, mais de cela, elle ne gardait qu'un souvenir flou. Enfin, c'était fort possible, puisqu'elle se souvient de la rouste qu'elle avait ramassée lorsque ses gardes du corps étaient venus la récupérer, à la nuit presque tombée, lampes torches en main, pour la retrouver, pieds nus, les jambes et bras écorchés par les branches du buisson où elle s'était cachée, se frottant les yeux de sommeil, encore ensucée par l'endorphine toujours bien présente dans son corps. 
 
« Eeeeeew. T'as bonne mémoire... »
 
Riant légèrement, elle se déplaça dans la pièce pour jeter un oeil par la fenêtre, curieuse de découvrir la vue, avant de se retourner de plus belle en fronçant le nez, l'air tragique.
 
« De suite, les menaces. Tu commences très fort, toi ! »
 
Narquoise, elle s'étira. Restant face à lui, elle s'adossa négligemment au mur, relevant légèrement sa jambe pour poser la plante de son pied vers le bas du mur, dévoilant toutefois un petit morceau de sa cuisse. Glissant ses mains dans son dos, elle se pencha doucement vers lui, lui souriant avec amusement, hochant lentement la tête de gauche à droite.
 
« Hin hin. Toi peut-être. Moi, pas. »
 
Se la jouant innocente et mutine, elle leva le regard au plafond en sifflotant, lui dévoilant malencontreusement la naissance de son cou et ses clavicules, partiellement, ses cheveux se balançant négligemment sur sa peau claire. Elle avait beau ne pas avoir quitté sa robe, elle avait quand même pris la liberté de se mettre à l'aise et viré le tissu qui lui enserrait le cou pour rester sur la simple tenue bustier, mettant assez bien sa poitrine en valeur. Ah, l'avantage des robes multi-fonctions... Affichant une grimace pas convaincue, elle eut une petite moue dédaigneuse en pinçant les ailes de ses narines, attrapant pourtant une mèche de sa chevelure pour la dresser sur son crâne, souriant à demi.
 
« Mway... Pas sûre. »
 
Ses doigts se défirent de sa tignasse, sa main et son bras retombèrent sagement contre son corps, alors qu'elle s'élançait sur lui pour tenter, sans grande conviction, de récupérer son sac, et dut se rendre à l'évidence qu'il pourrait, à terme, bien faire ce qu'il voulait d'elle, vu la différence flagrante de force entre eux deux. Levant les yeux au ciel, elle se recula en haussant les épaules, son regard se faisant plus acéré alors qu'elle le fixait avec une intensité frisant l'indécence.
 
« Ca te ferait trop plaisir. Ne rêve pas trop ! »
 
Malgré tout, avant restait avant. Elle avait vu Cameron régulièrement, ça ne l'avait pas empêchée de se sentir vraiment gênée de voir Ethan à demi à poil, et encore plus que lui, la voie nue. Perdre sa virginité entre les bras d'un type louche ne voulait pas forcément dire gagner en assurance avec tout le monde, et Miya s'estimait déjà très heureuse de pouvoir l'être à peu près (plus assurée) avec elle-même. Elle avait réussi à bâtir une relation assez stable avec l'autre Américain, qui lui convenait parfaitement. Cela ne signifiait pas pour autant que ce serait pareil avec tous les mecs... Ce qui, en soi, était plutôt rassurant. Sinon, la Française serait passée, dans son esprit, de jeune Dame à Salope en devenir. Ce qui correspondait parfaitement à la situation qu'elle voulait éviter, par-dessus tout.
Haussant les épaules, elle éluda sur la réponse d’Ethan. Qui il ne voulait pas voir ne lui importait pas. Souriant narquoisement, elle jeta un bref coup d’œil à son fiancé.
 
« C’pas grave. Je n’aurai juste pas de pyjama. Sauf si tu planques des nuisettes, dans tes placards… »
 
Rougissant subitement, elle se gratta la gorge et fila rapidement en sifflotant, après s’être, tout de même, fait presque dévorer la bouche, sans prendre la peine de répondre. Oui, il n’y a trois mois, elle n’aurait pas dit ça. Là elle était en manque, dans la même pièce que le mec dont elle était tombée amoureuse, et qui avait un corps à donner des bouffées de chaleur à n’importe quelle femelle normalement constituée, de l’ado pré-pubère à la petite vieille au gloussement coquin. Alors, forcément, il n’était pas très difficile, pour elle du moins, de ne plus pouvoir contrôler l’agitation intempestive de ses hormones.
Les yeux fermés en courant dans le couloir, elle rit à pleins poumons, ses cheveux voletant autour de ses épaules, jusqu’à être rattrapée une nouvelle fois par Ethan, et (étrangement ?) embrassée avec douceur, lui faisant, cette fois-ci, monter le rouge aux joues, laissant une trace bien visible sous sa peau. L’amour charnel pur et simple, la séduction, elle avait appris à y faire. Les sentiments, la tendresse & Co, elle n’y connaissait rien. Et, en général, l’inconnu, dès qu’il touchait de près à sa petite personne, ça la mettait mal à l’aise, et la faisait rougir. En somme, Miya rougissait assez régulièrement… Se reculant par réflexe de quelques centimètres sous la pichenette, la Française grommela en se frottant l’appendice avec le plat de la main, cherchant apparemment à se débarrasser d’une sensation assez peu agréable, puisque le fourmillement présent sous son épiderme lui donnait envie d’éternuer. Son regard se releva vers lui, alors qu’elle gonflait quelque peu les joues, boudeuse.
 
« Ça revient au même ! J’ai fouillé ton paquet en m’assurant que tu ne pourrais pas le récupérer tant que je n’aurais pas fini. Et ma trouvaille est plutôt cool, ça fait des mois que je n’ai pas pu fumer… »
 
Trottinant derrière lui cahin-caha en souriant, de bonne humeur, elle accepta le sweat avec beaucoup plus de plaisir qu’il n’aurait pu l’imaginer, puisqu’elle ne le montra pas ; se sentant pourtant grillée lorsqu’il parla de son odeur, alors que Miya avait le nez fourré dans le col, la cendre de sa cigarette augmentant lentement jusqu’à tomber lentement sur la balustrade. Trop occupée à humer son odeur, elle en avait oublié sa clope… Sortant rapidement le nez du pull, de mauvaise foi, elle termina sa cigarette bien plus rapidement que lui, et se fit pousser vers l’intérieur en grognant.
 
« Eeeey ! C’est mon pays ! Même si c’est l’hiver, c’est cool, c’est tout ! »
 
Une tendre lueur de contentement s’était allumée dans son regard. Profiter des bras d’Ethan, avoir son pull pour s’enivrer, même courtement, de son odeur, tout ça en étant à Paris, c’était tout bonnement le pied. Attrapant vivement la cigarette qu’il lui tendit avec un sourire d’enfant sage, elle hocha la tête affirmativement, attendant qu’il file pour tirer une nouvelle bouffée, ni vu ni connu. C’était certain, en même temps. Miya taxait forcément, quand quelqu’un de proche lui demandait de garder quelque chose pour lui/elle. C’était d’ailleurs comme ça que certains rares amis avaient pu voir un morceau de leur pâtisserie foutre le camp dans l’estomac de la Française, alors qu’elle levait le regard au ciel en s’éloignant discrètement. Fronçant le nez, elle échangea la clope d’Ethan contre le pull et les UGGs. Y jetant rapidement un œil, elle enfila les deux chaussures avec rapidité, lui rendant le pull, poussant un soupir de tant de confort tenant à tant de simplicité. Amusée, elle le regarda en biais, calée dans ses bras, puisqu’il venait encore de l’attraper pour la ramener à lui, levant le pied gauche à la hauteur approximative de son bassin, avant de décrire des cercles avec son pied, comme pour détendre son articulation.
 
« C’est super confortable, ces chaussures ! Faudra que je demande à Kaena de m’en trouver une paire, pour faire pantoufles. »
 
Frémissant, elle lâcha un doux gémissement sous le baiser qu’il vint poser dans son cou, lui arrachant la chair de poule. Rouvrant à demi un œil, elle sourit en coin, la commissure droite de ses lèvres se relevant pour auréoler son visage d’une moue narquoise. L’enthousiasme la gagna, et son sourire finit par ressembler à celui d’une gosse lorsqu’elle se leva en tendant les bras au ciel, avant de tapoter dans ses mains, ravie.
 
« Piscine ! Directement. »
 
Attendant qu’il la guide, elle finit par se retrouver dans une pièce semi-éclairée, le clapotis de l’eau lui arrachant un frisson de bonheur anticipé. S’accroupissant, elle laissa sa main dériver à demi dans le liquide, gémissant de bonheur. Elle était chaude. Superbe. Se tournant vers lui, elle eut un léger froncement de sourcils.
 
« Bain de minuit… ? On n’a pas de maillots… »
 
Accompagnant ses dires de gestes simples, elle tira sur la ceinture qui maintenait sa taille, rendant la robe plus leste. Se débarrassant du swet qu'il lui avait prêté d'un mouvement d'épaules pour le faire passer par-dessus sa tête, elle le lâcha sur le carrelage en souriant doucement. Levant le bras droit, elle dézippa la fermeture éclair, discrète, pour se défaire totalement de sa tenue, la laissant mollement choir au sol. Sa jambe gauche se ramena vers la droite, appuyée seulement sur la pointe du pied, alors que sa main gauche venait saisir le coude tendu de son bras droit, révélant son léger embarras à se retrouver en ensemble lingerie complet face à Ethan, son soutien-gorge largement décolleté et son tanga de dentelle rouge, moulant joliment ses fesses en les barrant à demi, s’agrémentant d’un porte-jarretelles faisant désormais frémir sa peau à chaque inspiration, retenant facilement deux bas de couleur chair plaqué à ses cuisses. Son regard se tournant vers lui ; dans ses yeux brillaient à la fois une lueur de défi, et une attente de réaction, craignant son jugement.
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MessageSujet: Re: Versus | Miya |   Versus | Miya | EmptyMer 18 Sep 2013 - 19:10

Un haussement d'épaule. Évidemment qu'il avait bonne mémoire. C'est pas tous les jours qu'on le traite de « pisseux ». Déjà de un, il avait jamais su ce que ça voulait dire, mais il sentait que c'était une insulte très conne, de deux, c'était la première et dernière fois qu'il avait eu ce merveilleux qualificatif. Alors forcément ça aide à retenir, surtout quand on se fait engueuler par sa mère une fois rentrée dans le nid familiale. Enfin, ça c'était pas exceptionnel. Ce qui l'avait le plus choqué c'était qu'elle s'était caché alors qu'il n'avait rien dit de particulièrement méchant. Enfin d'après ses souvenirs. Et d'après ses souvenirs il avait été horrible durant sa crise d'adolescence. Donc en fait, elle avait peut être eu toutes les raisons du monde d'aller se cacher.
En même temps, c'était quoi cette idée de lui parler alors qu'il était dans la phase boutonneuse ? Son caractère exécrable s'était adoucit vers les 17 ans pour arriver à un... Vaniteux petit con qui croyait que l'argent allait de paire avec le pouvoir. En fait, il n'avait pas vraiment changé... Alors pourquoi Miya le choisissait lui maintenant, plutôt qu'un autre ? Il restait toujours insupportable... Là était la question, mais Ethan n'avait pas vraiment hâte qu'elle finisse par ouvrir les yeux. La française était devenue l'objet de son désir, et l'américain n'avait jamais été très doué pour résister aux tentations en tout genre. De la tablette de chocolat, à l'ordi pour travailler en passant par les call-girls.

Ceci dit, ça ne l'empêchait pas de garder son caractère rancunier. Et tout de suite les grands mots... Le populaire n'avait pas vu ça comme une menace.

-Si je voulais vraiment faire une menace, je n'aurais pas dit ça.


Un léger sourire amusé. C'était juste une suite logique de son comportement. Et puis une menace était surtout perçu comme une exagération. Pour Ethan, faire abstinence pendant un mois, c'était... vil. Impossible. Douloureux. Bref, une véritable vengeance dont on ne pouvait que se souvenir. Quoiqu'en jetant un coup d'oeil à ses jambes... C'était plutôt kamikaze ce genre de décision. Et puis songer à ça sans même savoir s'ils étaient compatibles d'un point de vue sexuel... Bref, ce genre d'idées n'avaient pas lieu d'être, en fait.

Haussant une nouvelle fois des épaules, il se mit à bailler d'un air paresseux tout en s'étirant le dos, entendant divers crac habituelles, avant de laisser tomber mollement ses bras. Sérieusement, un jour il devrait demander à Terrada ce que ça signifiait. Si un jour il mettait un pied dans son cabinet. Ethan avait tendance à rester assez loin des médecins. Il préférait les infirmières... Surtout en costume... Oops, ça dérape une nouvelle fois en imaginant la française dans un déguisement aguicheur de ce métier. C'était sa faute aussi... C'était quoi cette manie à jouer la fausse innocente malicieuse, avec un petit air « Es-tu capable de me résister, Matthews ? ». Clairement pas. Ca faisait bien longtemps qu'il n'avait pas eu envie de connaître un corps par coeur. Savoir où était toutes les petites imperfections qu'il avait tendance à chérir, puisque c'était généralement ce que les gens cachaient. Ca lui donnait toujours l'impression d'être un proche particulier aux yeux de la personne, et ça le rassurait.

La perfection fait peur, les défauts attirent, fascinent.

-Tu serais adorable pour une fois !


Bizarrement, il se mit à imaginer une petite Miya de quatre ans pleine de vie et de rire courant dans sa villa, essayant de le taper d'un air boudeur et s'en aller comme ci de rien n'était dans son trotteur. Un sourire amusé naquit sur son visage, gardant cette image pour lui. Maintenant, il se demandait vaguement comment la demoiselle était enfant. Le jeune homme n'arrivait pas à l'imaginer autrement que capricieuse, boudeuse, et mutine. Et puis, il vint à s'imaginer lui aussi enfant. Aucun doute, même à quatre ans, il y aurait eu des étincelles entre les deux.

-Tss, ingrate !

Effectivement, ça lui ferait trop plaisir. Trop justement. Il n'aurait pas su quoi répondre, et Ethan serait rester sans voix comme un con en se demandant si elle était sérieuse ou non. Ca lui arrive d'être naif. Souvent, même. Mais seulement avec la française qui cachait terriblement bien son jeu. Il avait beau savoir qu'elle n'était pas innocente, il se faisait toujours avoir avec son sourire. Miya est une vile manipulatrice, en conclusion. Mais très attirante. Et il devait avouer, elle avait réussi à l'attraper dans son filet comme ci de rien n'était, remarquant seulement à la fin où il avait atterrit.

-Je te préfère avec mes t-shirts plutôt qu'une nuisette.

Genre, c'était habituel qu'elle porte ses hauts, alors qu'elle n'en avait mit qu'une fois. Mais l'idée était là. Si y avait des sous vêtement carrément sexy et très... Désirable, l'américain préférait définitivement le truc sans forme. Parce qu'il avait l'impression qu'il y avait plus d'intimité, plus proche, plus... Ce que la nuisette ne pouvait en aucun cas donné. Cette impression de bulle impossible à éclater.

-Oh, trop pauvre pour acheter un paquet...

Ethan se doutait bien que c'était parce qu'elle était surveillée. Miya avait toujours été trop surveillée à son goût, et elle n'avait rien pu connaître des amitiés et relations amoureuse. Ses parents à lui, lui avaient offert ça. Il avait toujours été dans une école, il avait toujours eu le droit de sortir tant que ses résultats se maintenaient et qu'il n'attirait pas une mauvaise réputation à lui. Ces expériences lui avaient permis être plus responsable de sa personne sans qu'il n'ait besoin de compter sur les autres.

-J'ai pas dit que c'était un pays de merde. Même si là, je le pense pense sincèrement.


Il regretta amèrement de ne pas avoir fêter ses fiançailles à Hawaï, destination touristique, mais moins que Paris. Au moins, il aurait fait bon. Y aurait eu la plage. Bon certes, dans l'esprit c'est moins romantique que la capitale française, mais fuck quoi. Ethan s'en fout du romantisme puisqu'il est plus pragmatique. Et puis, il aurait pu essayer le surf, quitte à se la bouffer dans la gueule. Il aurait emporté Miya avec lui, histoire de voir qu'il n'était tout à fait nul. Quoi c'est méchant ? Mais non... Réaliste...

-Pantoufle chez toi... Pas chez moi...

Ou comment dire « je sais que tu vas passer souvent maintenant, mais je tiens toujours à mon parquet ». On le refera pas que voulez-vous... Néanmoins, si on lui demandait pourquoi il y tenait tant, Ethan serait incapable d'y répondre. Mais il savait qu'à la moindre rayure ça allait l'énerver et il se sentirait obligé de le changer entièrement. Et laisser entrer des inconnus, non merci. Faire le bricoleur du Dimanche, non merci aussi.

Un doux sourire orna son visage devenu paisible, avant de bouger Miya de ses genoux pour se lever, l'entraînant vers le fond de la maison pour atterrir dans une pièce au toit vitrées. En temps normal c'était pour laisser entrer la chaleur épargnant ainsi une sur consommation de chauffage, même en hiver. Un mélange d'alu et de bois ornant le reste de la pièce, on pouvait aussi y voir un salon de jardin montrant clairement que la petite famille passait pas mal de temps ici et qu'elle était sans doute la pièce préférée des Matthews vu comment elle avait été aménagé. De vagues souvenirs de vacances quand il était plus jeune vinrent faire surface. Kaena du haut de ses 8 ans en train de sauter dans la piscine avec ses flotteurs, et lui en train de bouder dans son coin parce qu'il n'était pas avec ses amis, tandis que ses parents s'accordaient de petits regards amoureux et complice.

-Hum ?


Ca posait problème les sous vêtements ? Elle qui n'avait pas rougit alors qu'il avait demandé cash si elle s'accordait des plaisirs solitaire, éprouvait soudainement de la timidité ? Ah bah non, vu qu'elle était en train de se déshabiller. Inconsciemment, il resta la regarder oubliant d'enlever ses propres vêtements. Et plus elle en montrait, plus Ethan restait la fixer. Et sa première pensée fut tout ce qu'il y a de plus romantique « PUTAIN FAUT QUE JE ME LA FASSE, MAINTENANT ! » Pourtant, il ne montra rien de cette pensée, si ce n'est qu'il pencha la tête sur le côté d'un air volontairement aguicheur.

-Moi qui m'attendait à quelque chose de plus... Moins sexy.


Il s'approcha lentement d'elle, venant caresser son cou pour descendre lentement vers sa clavicule, ses lèvres suivant le mouvement avec naturel. Ethan s'arrêta quelque instant la regardant intensément dans les yeux, tandis que sa main parcourait de la même façon sa peau, vers sa poitrine sans une seule fois toucher le tissus, et sans la quitter du regard. Il s'y perdait, il le savait parfaitement, et si sa posture restait droite et impénétrable, la bosse à son entre jambe montrait qu'il avait bel et bien envie d'elle. Des images de la demoiselle apparaissant dans son esprit. Loin d'être sale, il imaginait simplement la cambrure ses reins sous le plaisir, et la ligne de son cou alors qu'elle avait la tête penchée en arrière dans une ambiance douce et voluptueuse. Rien de décadent, juste deux âmes qui décident de se lier l'une à l'autre.

Ca lui ressemblait absolument pas cette atmosphère, et pourtant il ne pouvait nier que ça l'attirait énormément. Il finit par déposer doucement ses lèvres, l'embrassant avec une tendresse infinie, sachant parfaitement lui-même que ça faisait bien longtemps qu'il n'avait pas été ainsi. Il rompit finalement le baiser en se reculant lentement, tout en plantant une nouvelle fois son regard dans le sien.

Il ne put s'empêcher d'imaginer une des call-girl assister à la scène et afficher un regard rond tellement elle serait surprise. Et un sourire cette fois plus malicieux apparut dans ses prunelles métallique, alors qu'il la prendre dans ses bras, un bras sous ses genoux, l'autre dans son dos, lui murmurant doucement à l'oreille.

-Qu'est ce que tu me fais, Miya ?

Ca réclamait une vengeance ça, non ? Oui. Il balança la demoiselle dans l'eau l'air de rien. Enfin, ça c'était ce qu'il avait prévu, puisque Miya décida de s'accrocher à son cou comme une moule à son rocher et entraîna l'américain dans sa chute.

-Lâche...

Moi. Il aurait pu le dire, mais il avala le mot, tout comme l'eau. Il refit finalement surface secouant sa tête comme un chien. Et il sentit tout le poids de ses fringues l'attirer vers le fond. C'est ce qui arrive quand on oublie de les enlever généralement. Il retira son pull et son t-shirt, les balançant sur le rebord avant de lancer un regard à la demoiselle d'un air amusé.

-Tu vas me le payer, Chanteclair !

Mais en restant bon enfant, puisqu'il lui balança seulement de l'eau au visage, avant de froncer le nez d'un air mutin. Où était donc passé ce populaire si froid et autoritaire ? Si vous le trouvez, ramenez-le moi. Ceci est un avis de recherche, oui.
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Miya Chanteclair
▼ Civil - Fleuriste
▼ Civil - Fleuriste
Miya Chanteclair


Genre : Féminin Taureau Singe Age : 31
Compteur 741
Multicompte(s) : Chaque chose en son temps, mon petit chou. ♥

KMO
                                   :

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MessageSujet: Re: Versus | Miya |   Versus | Miya | EmptyMer 18 Sep 2013 - 23:35

Ce fut un froncement de sourcils qui accueillit la remarque d'Ethan. Pas de tête abasourdie, pas de regard rond, pas non plus de remarque acide, ni même de prunelles assassines. Malgré le regard qu'il lui adressa, la Française se sentit blessée au plus profond d'elle-même, les couleurs se retirant légèrement de son visage alors qu'elle continuait de le dévisager sans ciller. Le détestant sur le champ pour sa réplique des plus pourries et des moins appréciatrices des efforts qu'elle avait fait pour porter une jolie lingerie - croyez-le ou non, mais même avec Cameron ça n'avait pas été aussi sexy - sans pour autant bouger, puisque son cerveau avait switché, elle resta suspendue à ses lèvres qui avaient osé ne pas prononcer la moindre esquisse de compliment direct, dubitative. L'instant d'une fraction de seconde, seulement. Avant de sourire gentiment, de se retenir de lui adresser un fuck flamboyant, et de se détourner pour lui tourner le dos, se dirigeant d’un pas assuré vers la sortie.

« Je reviens dans une heure, le temps de passer chez moi, monter au grenier, retrouver mes vieilles culottes de coton, pour taper dans le ‘moins sexy’. »

Miya susceptible ? Rancunière ? MAIS PAS DU TOUT VOYONS. Son sourire semblait pourtant aller dans l’hypothèse du ‘je veux te faire plaisir’, puisqu’aucune trace de colère ne semblait troubler le clapotis de l’eau de son visage, alors qu’à l’intérieur, la bouilloire avait atteint les 100°C et menaçait dangereusement d’exploser. Pourtant rattrapée par Ethan, elle frémit sous la caresse de ses doigts, et se retourna, pour lui refaire face, ses cheveux tombant sur son visage pour cacher, avec superbe, le rose irisé ornant ses pommettes. Relevant finalement le regard, elle tressaillit face à l’intensité qu’elle retrouva, et, une nouvelle fois, la demoiselle se perdit dans la beauté du gris qui s’offrait à elle, lui promettant tant sans rien vraiment lui offrir, la rendant seulement accro pour le restant de ses jours, alors que l’empreinte des iris d’Ethan se faisait partout sur sa peau. Déglutissant difficilement sous le doux baiser qu’il lui offrit, ayant perdu toute contenance face à tant de tension électrique, pourtant douce et voluptueuse, elle retrouva bien vite sa verve de langage en posant son front contre le sien en souriant de toutes ses dents, haussant les épaules, ses mains, paumes ouvertes dirigées vers le ciel, esquissant le même mouvement en parallèle. Quelle question con, en même temps. Elle n’avait rien fait, techniquement. A part se déshabiller. C’était lui le seul et unique coupable, puisqu’elle ne lui avait jamais mis le couteau sous la gorge pour qu’il se mette à la détailler du regard comme s’il venait de découvrir la perle huitrière la plus parfaite au monde et réaliser qu’il en était le propriétaire perpétuel.

« Je ne sais pas… ? De l’effet, j’aurais dit. Mais j’attends encore confirmation, en fait. »

Se sentant subitement menacée par la position qu’il venait d’adopter face à elle, et au vu de sa proximité avec l’eau… Elle allait officiellement finir à la flotte et ouvrir le bain de minuit. Se sentant, le temps de quelques secondes, partir en arrière, elle rejeta la tête dans la même direction que sa chute, dévoilant son cou et faisant gonfler sa poitrine, en riant. Accrochée à Ethan, elle rit.

« Non !! »

L’impact fut brutal. Subitement, Miya passa du silence à l’explosion de bruit. Le claquage du liquide, dérangé dans sa torpeur, créant force remous et petites bulles plaquées à sa peau, ses yeux se plissant sous la pression jusqu’alors inconnue, pour se rouvrir immédiatement, le cœur palpitant, comme si elle venait de frôler la mort en passant par une phase de noir intense, ses mouvements de bras et de jambes, saccadés, pour remonter à la surface, alors que son nez expulsait subitement tout l’air contenu dans ses poumons, en fronçant son appendice nasal, pour se propulser hors de l’eau et happé le précieux oxygène dont elle venait, contradictoirement, de se débarrasser quelques secondes plus tôt, à grandes lampées. Et finalement rire, rire, en créant un clapotis de ses mains sur la surface trouble de l’eau, tournoyant dans cette piscine aux dimensions hallucinantes, se sentant plus que vivante. Nageant prestement vers le bord, elle contracta ses abdominaux pour se hisser sur l’excroissance de carrelage et y posa ses fesses dans un gros « SPROUITCH », sans se soucier un seul instant du peu glamour qu’elle venait de produire. Tendant les jambes, tour à tour, elle ôta ses bas et défit son porte-jarretelles, qui l’encombrait désormais plus qu’autre chose. Replongeant dans l’eau, elle fit quelques brasses pour revenir à lui, et, en guise de représailles à sa pichenette aquatique, lui offrit un remake de l’angelot de la fontaine, en lui balançant un magnifique jet de fontaine au visage, sorti tout droit de sa bouche aux lèvres en cœur, ses yeux brillant d’amusement malicieux.

« Essaie, pour voir, Matthews. Je parie que tu ne vas pas y arriver… »

Miya le savait, Ethan aimait contrôler et avoir le dessus. Le mieux, pour le provoquer, était encore de lui donner l’impression, qu’éventuellement, si elle mettait du sien, il pourrait ne plus être en position de force…
Se propulsant sous l’eau en repliant prestement ses jambes contre le rebord pour ensuite les détendre – grenouille bonjooour – et s’offrir quelques mètres d’avance, elle entama un crawl effréné qui finit de lui faire perdre sa grâce de princesse habituelle. Le pire, c’était sans doute qu’elle s’en sortait plutôt bien. La Française avait toujours apprécié nager, et n’avait jamais rechigné quand on lui avait imposé des cours de natation pour la muscler et la faire gagner en endurance. Sur son visage, outre la concentration, on pouvait très facilement deviner un bonheur juvénile retrouvé. Mettez Miya dans l’eau, et vous la perdriez un bon moment, à nager, éclabousser, chahuter, plonger, faire de l’apnée, faire la nage du dauphin sous l’eau, s’essayer au poirier, aux saltos dans l’eau, etc.

Ses cheveux collaient à son visage, avant de venir le chatouiller, chaque fois que la surface de sa peau rentrait de plus belle en contact avec l’eau. Arrivée au fond du bassin, elle fit la pirouette réglementaire et se laissa couler en gloussant, provoquant une salve de remontées de bulles de CO2 vers la surface, ses yeux verts brillants de joie d’une simplicité déconcertante. S’assoyant en tailleur, elle resta une petite minute sous l’eau, ayant fini par se débarrasser de tout l’oxygène de ses poumons, et ferma les yeux, s’imaginant en pleine de séance de yoga. En voilà une idée géniale. De l’aqua-yoga. Miya venait de mettre la main sur l’idée la plus farfelue et révolutionnaire de l’histoire du mélange de sports. Se décidant finalement à remonter – ben oui, quand y a plus d’air, faut retourner en chercher – avec rapidité, elle jaillit littéralement de l’eau, tête rejetée en arrière, créant un semblant de jeté de cheveux mouillés. En cet instant, si elle avait eu un appareil photo, elle se serait auto-prise en photo rien que pour la beauté du mouvement. Même si le détail de comment tenir l’appareil pour appuyer sur le déclencheur et servir de modèle à distance raisonnable tout à la fois n’était pas à poser. Flottant à la surface, elle chercha Ethan du regard, et cria littéralement de surprise lorsqu’il vint la saisir aux côtes, déclenchant immédiatement un fou rire chez la chatouilleuse de service.

« Hahahaa. Arrêêêêêtte, je vais mouriiiihihihihihiiiir ! »

Vous pensiez connaitre la Princesse Miya ? Vraiment ? … Loupé. Riant, elle se retourna pour poser de plus belle son front contre le sien, avant de reculer sa tête de quelques centimètres, mutine et espiègle.

« Bon, okay, t'as gagné. C'est quoi mon gage, du coup... ? Et pas de coup tordu, hein ! »

Se voulant faussement menaçante, elle fronça les sourcils en plissant le regard. Sans grand succès. De ce côté-là, il y avait encore quelques progrès à faire...
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MessageSujet: Re: Versus | Miya |   Versus | Miya | EmptyMer 25 Sep 2013 - 21:52

Putain, Chanteclair t'es pas très gracieuse ce soir. Tu renifles comme un phoque, et tu t'assois sur le rebord de la piscine comme un cachalot. Pourtant, ces toutes ces petites choses qui m'attire. Qui te rende bizarrement sexy. Même si c'est moche et dégueulasse. Chanteclair, t'as oublié de me rendre ma raison quand tu t'es déclaré. Pouffiasse. Remet tes bas et ton porte jarretelle, je voulais les enlever moi même. Et pourtant... Je sais comment je te regarde. Le fruit défendu. T'es chiante. Je sais que je peux plus de regarder autrement. Je dois avoir l'air d'un gros niais avec un sourire idiot.

Je ressens pas les petits papillons dans le ventre, tu me coupes pas le souffle, et tu me fais pas rougir dès que je te vois. Nan, tu déclenches une tempête de contradiction, parce que t'aime pas faire les choses à moitié quand tu veux charmer quelqu'un. J'aime pas prendre soin des gens. J'aime pas les gosses. J'aime pas les emmerdes. J'aime pas les blondes. Pourtant, t'es fragile et t'as besoin d'attention. Tu ris comme une enfant. T'attires les ennuis où tu passes. Et t'es pas brune. Explique moi comment tu fais pour me faire aimer tout ce que je déteste ?
Je voulais vivre tranquille ma petite vie dans mon coin, et t'arrive avec tes gros sabots, et j'espère que tu t'en iras, tout comme je veux que tu restes. Tu sais ce qui est bien quand on est seul ? C'est qu'on peut faire ce qu'on veut. On ressent pas le besoin de savoir où est l'autre. On s'en fout. On s'en tient à ses objectifs, et rien d'autres ne compte. On écrase les autres en regarder derrière soi. C'est facile de vivre comme ça. Mais toi t'es douce. Si j'écrase quelqu'un avec envie, tu feras quoi ?

Salope, maintenant tu me fais le remake du lama. T'as un grain, Chanteclair. Et je reste comme un con les bras dans l'eau à subir l'assaut en souriant comme un crétin. Ouais, j'ai une case aussi. Mais ça au moins, je te le dois pas. Et... Tu me provoques... ? Tss, soit pas trop arrogante. On a pas eu la même éducation. On m'a élevé pour réussir, pas pour échouer. Si je perdais cette minable course, ça donnerait quoi dans une entreprise ? Ok, c'est pas du tout comparable. Mais j'aime pas perdre. J'ai l'impression d'être un looseur de première catégorie. Le type feignant, qui sait rien faire de ses dix doigts. Alors ouais, forcément, gagner ça me rassure. Au moins je suis sûr que personne en sera déçu, mise à part mes adversaires. Mais ça fait parti du jeu.

Alors, je m'élance. Comme d'habitude, je donne tout ce que j'ai malgré la fatigue. Ca me dérange pas, bien au contraire. J'oublie tout. Je me concentre sur ma respiration histoire de pas boire la tasse. Je sens mes muscles se détendre rapidement, le mal de dos habituel qui tire de ma nuque à mes épaules. Ca fait un bien fou. Ce temps rien qu'à moi. Mon propre plaisir. Où j'ai pas besoin de faire gaffe à mes mouvements, où j'ai pas besoin de parler, où j'ai pas besoin de faire attention à quoique ce soit. Juste cet objectif. Celui d'aller le plus rapidement possible à l'autre bout de la piscine. Touché !

Je me tourne vers Miya qui arrive, et qui finit par barboter comme une enfant. J'attends qu'elle finisse son manège, avant de venir près d'elle. Je veux savoir si elle est chatouilleuse. Ca peut aider pour avoir des victoires faciles plus tard. J'ai ce petit regard malicieux, qui cache parfaitement mon idée derrière la tête. Et je l'entend rire. Jackpot ! Je l'aime tout de suite cet éclat. C'est pas doux, pas gracieux, pas cristallin. Mais c'est sincère et ça pétille. C'est vivant. Ca réclame plus de vie. J'ai subitement envie de te rendre plus heureuse. Même si je te déteste. Même si tu me mets de l'eau dans les yeux en te débattant. Parce que je l'aime ce rire. En fait, je crois que je t'aime tout court. J'ai eu trois mois et demi pour m'en rendre compte. Mais je l'accepte toujours pas. Parce que c'est être sous ta coupe. Je sais pas tout ce dont je capable de faire. J'en sais rien. Et ça fait peur. Un puits sans fond. Rends moi ma raison. Je te promet, je chercherais pas à te détruire si tu pars. Je te promet, je ferais rien si tu te rends compte que je suis pas la personne que tu vois. Cependant, je sais que t'es pas sympa, donc que je vais pas la retrouver avant un bon moment.

Tu te retournes avec cet air malicieux d'enfant. Y a quelques heures t'étais une femme du monde à te pavaner... J'affiche un demi sourire, alors que tu poses ton front sur le mien. Et tu gardes ce sourire espiègle. Je me contente de te fixer en plissant légèrement les yeux, alors que je suis assez loin de la réalité. Je reste détailler ton regard sans aucune gêne. J'ai envie de trouver quelque chose, mais je sais pas quoi. Mais y a quelque chose à voir, j'en suis sûr. Y a quelque chose à trouver qui pourrait m'aider à te garder près de moi. Mais je sais pas quoi.
Et puis, je plisse les yeux d'un air indéchiffrable. Un gage ? Et pas tordu... Je baisse les yeux vers ta poitrine. YOU KIDDING ME ? T'es en sous vêtements qui ne réclament qu'à être enlevé avec toute la lenteur du monde, et je ne dois rien trouver de tordu ? T'es qu'une tortionnaire, Chanteclair ! Pourtant ça m'amuse quelque part. Défis moi, Chanteclair. Elève moi. Embrase moi. Je tenterais d'être à la hauteur. Et je prouverais à la harpie qu'elle a tord. Que j'ai le droit de t'avoir. Et je te le prouverais aussi. Je suis pas l'être le plus tendre, ni le plus altruiste, mais je vais faire des efforts. Je vais tout donner. Même si ça doit demander du temps.
Je te retourne doucement, pour que ton dos vienne se coller contre mon torse. Ma joue se pose sur ta tête, histoire que tu ne vois pas la moindre expression de mon visage. J'ai besoin de mon jardin secret après tout. Je passe lentement ma main gauche sous la tienne, et je reste fixer les bagues. Je les aimes pas. J'ai l'impression d'être lié à toi parce que les autres l'ont voulu. C'est con de penser ça. Mais c'est ce que je ressens. Faudrait les personnaliser un jour. Quand on sera plus proche. On va éviter d'écrire « Welcome to Hell », parce que ça fait un peu sataniste, quand même. Je souris un peu à cette idée, et je l'embrasse sur les cheveux distraitement. J'oublie pas mon gage pour autant. Mais je sais pas quoi. J'ai que des idées tordues. De la soubrette, aux menottes, et autres jeux de rôles. J'aime bien jouer. J'ai l'impression d'être un enfant, même si c'est des jeux adultes.
Et si c'est pas des idées tordues, c'est trop sérieux pour être dit à haute voix. Parce que je veux savoir pourquoi t'as fait un coma. Mais je sais pas si tu veux en parler, alors je demande pas. J'ai envie de savoir si t'as d'autres soucis. Paraît que ça du bien de parler aux autres. Moi ça marche pas. Je ressens toujours le même poids, et ça n'arrange en rien la situation. C'est pire, même. Celui qui est au courant finit par s'inquiéter, et tu sais pas comment le rassurer. Alors autant se taire dans mon cas. Pas la peine d'ajouter des souffrances inutile.

-Je dois donner une réponse tout de suite, ou je peux y réfléchir ? J'ai pas envie de le gâcher...


Je fronce le nez d'un air mutin. Ouais, je veux le prendre en guise de joker quand tu m'écouteras pas. Parce que ça te clouera le bec, et tu seras obligé d'obéir. Et tu prendras plus les gages à la légère. Mais j'espère que t'apprendras lentement la leçon, parce que j'adore recevoir des choses. Mais seulement quand j'ai l'impression de le mériter. Sinon, j'ai un peu de mal à le recevoir. Les paris, c'est l'occasion de recevoir ce genre de cadeau.

Je m'éloigne lentement en te faisant un clin d'oeil, et je sors de la piscine en appuyant sur les bras et en contractant mes abdos. J'ai pris du poids. Depuis que je suis au Japon en fait. J'ai l'impression d'avoir la carrure d'un rugbyman, et j'aime pas. Mais j'ai besoin de faire du sport. Depuis que je suis sur cette île, j'ai l'impression que ma vie part dans tous les sens. Je fais ami-ami avec un ancien mafieux, et son père veut sa tête. S'il découvre que je suis ami avec Wun, y aura pas que mon bro qui va perdre sa tête, à mon avis. Kim que j'arrive à énerver sans comprendre comment j'ai fait. Et puis, t'es arrivée avec ton caractère explosif qui donne envie de t'exploser contre un mur. Enfin ça, ça dure depuis huit ans. Mais y a trois mois et demi, y a eu cette journée magique qui m'a fait tout oublier. C'est dangereux en y pensant.

Je suis sorti de la piscine, et je remarque mon pantalon. Je fais une légère grimace qui veut clairement dire que je suis un crétin. Ca expliquait pourquoi je me trouvais plus lent que d'habitude. Je commence à l'enlever, mais ça colle. J'hésite vaguement à retourner dans l'eau histoire de m'en débarrasser plus facilement, mais je suis pas sorti pour retourner aussitôt.

J'y arrive finalement et relève mon regard vers toi pas le moins du monde gêné, tout en passant une main dans mes cheveux pour enlever l'eau histoire qu'ils tombent pas sur mes yeux. En y pensant ça doit être la première fois que tu me vois comme ça. La dernière fois j'avais une serviette à la taille. Après le tatouage, tu vois ma tâche naissance. Ca par contre, c'est plus gênant. C'est pas particulièrement moche, mais je sais que c'est la même que ma mère. Alors je considère ça comme assez intime. Mais je le montre pas.

Je laisse mon pantalon au sol, et je vais chercher un peignoire dans une armoire près de la piscine. Je t'en prend un aussi, avant de revenir vers toi, et je le pose assez loin, histoire qu'il prenne pas la flotte. Je finis par te regarder d'un air taquin, et rempli de sous entendu.

-Que dirais-tu d'une nuit blanche ?


Je suis curieux de savoir ce que tu vas penser en premier lieu.
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MessageSujet: Re: Versus | Miya |   Versus | Miya | EmptyLun 14 Oct 2013 - 11:29

Sa main se replia légèrement en coupelle, son bras se recula, avant de faire entrer sa peau en contact avec l'eau, et donner de l'élan à ses doigts qui finirent par ressortir de l'eau brusquement, arrosant le visage d'Ethan d'une lampée, son bras gouttant d'une file de gouttelettes scintillantes. Miya se la joua mutine, ses mains saisirent ses bras pour cacher sa poitrine agressée oculairement, s'affaissant doucement dans la tiédeur environnante pour la dissimuler tant bien que mal aux yeux inquisiteurs de son fiancé – fiancé... Elle n'allait pas s'y faire – malgré la transparence de l'eau, éclairée par des rais de lumière colorée placés sur les murs engloutis de la piscine.
 
« Fais au moins un effort de discrétion, Matthews. Soit tu me sautes dessus, soit tu es chaste, mais ne reste pas entre deux... »
 
Un petit sourire s'étira sur ses lèvres, plissant son regard pour la rendre taquine. Se laissant attirer à lui, elle lâcha un soupir de bien-être en sentant sa peau entrer en contact avec le torse d'Ethan. Ce torse dont elle avait rêvé quelque fois, depuis qu'elle l'avait vu sortir de la douche, en Novembre; jour de fatalité. Ses paupières se refermèrent, et, le regard clos, elle se laissa aller à visualiser, une fois encore, ce morceau de choix, ses souvenirs antérieurs se superposant au plus récents qu’elle venait de se faire. Elle ne pouvait voir ses expressions, bien ; il ne pouvait pas non plus voir les siennes… La première pensée qui la frappa réellement, entre deux rappels de ce corps si attirant, fut qu’il était vraiment grand. Elle l’avait toujours su, mais, en cet instant particulier, où leur proximité se faisait nettement plus explicite, elle le réalisait avec d’autant plus d’insistance qu’il se servait littéralement de sa tête comme d’un coussin pour sa joue. Miya aurait voulu grogner et se rebeller, se cabrer ; elle n’en fit rien, se laissant doucement submerger par ce sentiment douloureux d’avoir été profondément enchainée pour finir totalement entravée dans ses mouvements de rébellion. Ethan Matthews… Quand avait-il vraiment commencé à tisser sa toile autour d’elle ?
 
Sa main sortit de l’eau, nouée à celle du susnommé. Le cœur de la jeune femme cognait désordonnément dans sa poitrine, irisant ses pommettes d’une délicate touche rosée. Elle ne voulait pas qu’il remarque son souffle haché. Elle ne voulait pas qu’il voie ses joues en feu, alors qu’elle se trouvait simplement dos appuyé à ses pectoraux. Elle ne voulait pas qu’il dirige ses yeux vers sa poitrine se soulevant difficilement alors qu’elle semblait avoir du mal à respirer. Quand ? Quand avait-il commencé à lui faire tant d’effet ? Quand avait-il seulement prendre le temps de se faire indispensable, attirant, impossible à laisser partir ? Elle avait souhaité l’enchainer pour s’assurer de sa primauté sur l’Américain ; elle était celle qui se retrouvait enfermée, partiellement contre son gré, alors même que ses feulements de fauve avide de liberté se faisaient sourds dans sa tête devant l’ivresse qui la gagnait en la présence de son fiancé – non vraiment, elle ne s’y ferait pas…
Le silence se fit entre eux deux, perturbé seulement par les bruits courants de la pièce. Le clapotis de l’eau provoqué par leurs mouvements de jambe pour rester en surface a quelque chose d’apaisant. Un frisson courut le long de l’échine de Miya. Ses paupières s’entrouvrirent, ses prunelles à demi dévoilées se posèrent sur leurs mains toujours entrelacées, lui nouant le ventre. Ils y étaient finalement, à ce point important, qui perdait tellement toute sa saveur. Pourquoi ? Pourquoi n’avaient-ils pas eu le droit de se découvrir avant, de s’aimer, de se construire ? Pourquoi n’avaient-ils pas pu attendre, jusqu’au jour où Ethan aurait finalement décidé de lui offrir cette bague en souriant à demi, lui murmurant un « et si tu m’épousais ? » pour la faire rougir jusqu’au tréfonds de son âme. Rêver de sa vie en sa compagnie semblait lui être interdit. Leur dirait-on également quand se marier, quand procréer ? Cette idée lui arracha une grimace de dégoût, que, fort heureusement, Ethan ne put pas voir, la laissant soulagée. Ses jambes ondulaient toujours doucement d’avant en arrière pour ne pas couler sous l’eau. En y songeant, il était étrange qu’ils ne se soient pas encore cognés l’un à l’autre en ayant des mouvements désynchronisés. Il aurait pourtant suffi d’un mouvement trop brusque de la part de l’un pour péter, au choix, le mollet ou le tibia de l’autre – voire les deux – et arracher un grognement de douleur étouffée aux deux, avec, en prime, quelques larmes ravalées dans les yeux, comme pour chaque douleur à la violente survenance.
 
Il fut le premier à rompre leur silence commun. Garder le gage pour plus tard, hein ? Un petit sourire se dessina sur les lèvres de la Française, faisant brûler ses prunelles d’une lueur impénétrable, mais bel et bien présente. Il était doué, ce jeune homme, vraiment. Quitte à s’y brûler les ailes, elle sentait qu’elle avait bien choisi son amour. Un court instant, elle songea à Cameron. Non, vraiment, elle ne regrettait pas de lui avoir sacrifié sa virginité. Elle n’avait pas voulu attendre pour la donner à Ethan. Pas une once de remords, pas de pincement de cœur. Au contraire, une indicible fierté (modeste) d’avoir su découvrir le plaisir charnel avant cet événement majeur. Sans le savoir, elle pressentait chez l’Américain la même sauvagerie sensuelle que chez l’autre. En certainement plus appuyé. Ce n’était qu’une question d’instinct. Miya retint un rire personnel. S’il la pensait toujours vierge et farouche, il devait se retenir tout ce qu’il pouvait par crainte de l’effrayer ?
Pourquoi, Matthews ? Pourquoi n’écrases-tu pas ton corps tentateur contre le mien, alors que chacun de tes mouvements trahit un manque que tu as peine à contenir… ?
 
« Hm… Va pour un délai. Mais pas trop long. »
 
Elle le laissa s’éloigner d’elle en le suivant à la nage jusqu’au rebord de l’eau. Ce fut le moment qu’elle choisit pour plonger en piqué sous l’eau et rassembler ses idées et son sang-froid. Remuant lentement bras et jambes pour ne pas remonter automatiquement en surface du fait de la trop grande quantité d’eau contenue dans ses poumons, elle garda les yeux fermés quelques secondes pour calmer son rythme cardiaque. Merci les cours de yoga. Relâchant un jet de dioxyde de carbone qui s’échappa dans un gargouillis, elle le suivit pour remonter et s’adosser au bord arrondi de la piscine, prenant soin de ne laisser apparaitre que ses épaules et ses bras, sans que le reste du corps ne la suive dans cette exhibition volontaire. Sa tête se pencha sur le côté, sa joue rencontrant le creux bienveillant de son coude droit pour s’y nicher et détailler la bataille de son fiancé – finalement, peut-être qu’elle allait s’y faire – avec son pantalon. Vive les robes, pensa-t-elle. Cela offrait un avantage incommensurable sur les hommes, de ce point de vue. Enfin, au moins pouvait-elle se rincer l’œil en souriant d’un joli petit air gourmand. Ses prunelles suivirent le tracé des lignes de son dos, la courbe de ses reins, passa rapidement sur le galbe de son fessier afin d’éviter de rougir, et sa main libre se leva, ses doigts légèrement tendus, pour effleurer mentalement, dans les plusieurs mètres qui les séparait désormais, la trace de sa tâche de naissance dévoilée. Ce brun dévorant une partie de son haut de cuisse, tirant vers l’intérieur, avant quelque chose d’hypnotisant. Se découvrir dans les moindres détails, hein. Subitement, cela tombait sous le sens. En plus de ne rien connaitre véritablement de lui, son corps lui était totalement inconnu. Il était vraiment temps de palier ce gouffre d’inconnu. Ces 5 jours, finalement, étaient plus que bienvenus…
 
Sortant de l’eau à son tour en appuyant fortement ses bras tendus sur le rebord et en usant de ses abdominaux et fessiers, elle se pencha trop en avant pour ne pas dévoiler sa poitrine assez généreuse. Ses cheveux mouillés ne cachèrent que partiellement la rougeur de ses joues. Sa dentelle avait fini par se laisser imbiber d’eau pour devenir partiellement transparente ; suffisamment, tout du moins, pour distinguer entièrement la forme de ses seins et deviner la forme de ses pointes durcies par le contact froid de l’air après ce bain des plus tièdes. Miya craint pour le bas de son corps. Quoi, avait-elle peur, à présent ? N’avait-elle pas réussi à prendre les devants, à peu près, jusqu’à présent ? Fallait-il que l’amour la rende niaise dans un moment pareil… Déglutissant, elle finit pourtant pas se hisser totalement hors de l’eau pour se retrouver dénudée et trempée face à Ethan. Ethan, qui, bien sûr, a posé le peignoir loin. Hahaha. En cet instant, une envie de rire nerveux la prit, qu’elle contint pour se déhancher avec naturel – non, provocation – jusqu’au tissu spongieux salvateur, dont elle s’enveloppa avec lenteur. Ses cheveux furent rejetés en arrière, pour goutter dans son cou protégé par l’épaisse matière.
Une question retentit, Miya se retourna, les yeux brillants, un sourire aux lèvres.
 
« On peut refaire une soirée jeux vidéo et glaces ? »
 
Sur son visage, tout l’espoir du monde. Elle restait une gamine dans l’âme. Une petite moue de supplication l’incitant à lui répondre « oui » se dessina au creux de ses lèvres, avant qu’elles ne soient finalement étirées par un nouveau sourire taquin.
 
« Le gage. Tu as jusqu’à la fin de la nuit pour y réfléchir. C’est largement suffisant, je crois. »
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MessageSujet: Re: Versus | Miya |   Versus | Miya | EmptySam 19 Oct 2013 - 23:22

Un baiser appuyé sur ses lèvres. Les miennes finirent par descendre lentement vers son cou, une main dans les cheveux de Miya, tandis que les gouttes s'écrasaient sur nos peaux. Il n'y avait pas que l'eau qui laissait de la buée sur les vitres de la douche italienne, mais aussi nos propre corps. Une litanie de respiration saccadées, et de soupirs. Des corps qui s'entrechoquaient et s'enlaçaient dans une passion et envie non réfrénées. Je me laissais emporter par la douceur de son épiderme, mes mains cherchant à tout connaître de cette enveloppe encore inconnue. Mes lèvres voulaient marquées leur territoire sur chaque parcelles qui leur tombaient dessus. Mon poids la rendait incapable de s'enfuir, si elle en avait le moindre désir, bien que j'en doutais. Elle se perdait et ça ne faisait que m'enhardir, cherchant à lui faire perdre la tête. Autant qu'il le faudrait pour que je maîtrise totalement la situation, que je sois maître de son corps. Cherchant à lui faire comprendre par mes gestes doux et ferme, qu'elle n'était une poupée entre mes mains. Que je n'étais qu'une poupée entre les siennes, perdu dans ces vagues de désir en voyant son visage si vulnérable. En sentant ses mains dans mes cheveux et son souffle sur ma peau. Ne voulant que donner plus. Elle n'en était que plus magnifique ainsi abandonnée entre mes bras.
Je ne savais pas depuis combien de temps ça durait. Mais je savais que ça faisait un moment, étant donné l'état de mes doigts. Et puis la délivrance, alors que mes lèvres s'enquéraient de celles de Miya dans le but de clairement les posséder. Je revenais doucement sur la terre ferme, tentant de me souvenir comment on en est arrivé là.

♠♠♠♠♠♠♠♠♠

-C'est une maison de vacances. Ma mère est contre les consoles quand on part en famille. Même mon père ne peut avoir qu'un accès limité à l'ordinateur pour ne pas qu'il travaille toute la journée

Ah oui, c'était parti de là. De Miya qui voulait faire une soirée jeu vidéo et glaces. Comme ce fameux jour de Novembre où j'ai oublié la date. Je lui avais fait un regard gêné, en ayant bizarrement l'impression d'avoir dévoilé un bout de moi. Un bout de ce fils prodige qui faisait des concessions face à une mère autoritaire et douce à la fois. D'une mère dont je pourrais maîtriser facilement si je le voulais, si le petit garçon qu'elle avait élevé n'était pas si impressionné par tant de noblesse, de courage et de ténacité.
Mais Aileen n'occupait pas vraiment mes pensées. Mais plutôt les formes arrondies de la métisse, qui me faisait mordre ma lèvre inférieure ne cachant pas mon envie de plus en plus brûlante. La dentelle n'était plus qu'un barrage entre deux touchés. Ma vision avait pu tout voir. Absolument tout, avant que la demoiselle enfile le peignoir. Je m'étais approché lentement d'elle, un air de prédateur brillant dans mon regard avant de venir l'embrasser avec une envie brûlante, et sauvage.

♠♠♠♠♠♠♠♠♠

Le reste était assez flou. Je ne savais pas comment on était arrivé à la douche. Les couleurs blanches, turquoises et noirs m'indiquaient que c'était ma salle de bain. Comment on avait fait pour aller aussi loin sans se perdre sur le chemin du désir ? On l'avait sans doute fait plusieurs fois. Je reportais mon regard sur Miya lui faisant un sourire à la fois niais et détendu. Je l'aime. Profondément. J'en suis certain.
Mais soudainement, je fronçais les sourcils, me souvenant d'un détail. Ou plutôt d'un manque de détail. Ca me foutait un peu les boules, parce que je savais pas vraiment ce que ça signifiait.

-Depuis quand t'es plus vierge ?


Le tout avec tact, je sais. Mais mon regard était sans doute trop méfiant pour qu'elle s'en offusque vraiment. Je n'aimais pas avoir aucun contrôle, et elle devait le savoir depuis le temps. Et elle aurait pu prévenir, ça m'aurait évité de jouer avec les pincettes et de me retenir comme un ado en rut qui voulait son premier magazine de « charme ». Ou de tourner autour du pot comme un con. Bon le résultat restait sensiblement le même. Je l'avais eu. Je l'avais vu du plus profond de son âme. Je l'avais possédé. Et je comptais bien la garder pour moi. Mais désormais, l'idée que quelqu'un d'autre que moi ait pu la voir ainsi m'horripile.
J'étais pas au courant, et je me rendais compte à quel point je ne la connaissais absolument pas. Au point de me demander si j'étais vraiment tombé amoureux d'elle ou de ce que je voulais voir. Non, personne ne voudrait voir une personne aussi chiante et susceptible qu'elle. Je le savais. En fait, c'était son vécu que je ne connaissais pas, mais sa personnalité se reflétait tel un miroir dans la mienne, malgré les différences aux couleurs criardes.
Je sortais de la douche prenant un autre peignoir histoire d'être au sec avant de capter autre chose. De beaucoup plus embêtant.

-J'espère que ce n'était pas entre novembre et février.

Parce que sinon, elle pouvait abandonner toute future relation. Ok, ça serait peut être mieux sur sa santé mentale. Ou pas, je n'avais pas pour habitude de pardonner et encore moins de laisser le moindre préjudice m'être fait, impuni. Je n'étais pas connu pour être une guimauve, mais pour être une personne aux opinions tranchées et intransigeantes. Et à la vengeance acharnée.

Je sortais de la salle de bains allant mettre autre pyjama, ne me souvenant absolument pas où j'ai mis mes fringues. A part le pantalon parce que j'ai galéré à l'enlever. Et c'est en fouillant dans mon sac que je vis une boîte de préservatif. Un coup de Kaena, j'en suis sûr. Des fois, j'ai l'impression qu'elle veille plus sur moi, que l'inverse. Et puis ça fit tilt. Putain, j'en ai pas mis. Y a peu de chance que Miya tombe enceinte. Mais sait on jamais. J'ai peut être des spermatozoïdes de compet'. Je revenais un peu paniqué vers elle.

-Dis moi que tu prends la pilule.

Je sais que Kachou la prend, pour éviter la formation de kyste. Et j'ai fait des recherches à la suite pour apprendre ça régulait les menstruations et diminuait les maux de ventre dans certains cas. Ouais, je suis calé, et pour le coup ça me fait flipper. Ca faisait un peu malsain de savoir ça, de mon point de vue. Bien que je ne souhaite pas un quelconque problème à Miya. Mais avec tout ça, j'ai une idée pour le gage, et qui pourrait me servir.

-Pour le gage. Je veux la vérité pendant cinq jours. Pas de mensonge ou de mauvaise foi ou de joker.

Ouais ! Je pourrais lui poser plein de questions, elle ne pourrait pas se dérober, si elle jouait vraiment le jeu. Mais bizarrement de ce côté là, j'ai entièrement confiance en la demoiselle.
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MessageSujet: Re: Versus | Miya |   Versus | Miya | EmptyLun 21 Oct 2013 - 20:22

Lentement, ses pieds revinrent heurter le sol dallé, et elle rejeta doucement la tête en arrière, l’arrière de son crâne venant s’appuyer contre le mur, pour se laisser totalement inonder par l’eau chaude coulant toujours. Ses yeux fermés s’entrouvrirent une fraction de seconde, le temps de réaliser qu’elle était sous la douche et que sa vision lui était donc inutile. Un sourire étirait béatement ses lèvres, alors que la Française reprenait peu à peu ses esprits. Enfin… Ça lui avait manqué. La cascade pleuvant sur sa peau crépitait en se crashant sur son épiderme, plus ou moins fort selon que sa poitrine se soulevait, saccadée, en tentant de happer assez d’air pour reprendre convenablement son souffle. Comment en étaient-ils arrivés là, déjà… ? Ah, oui. Elle était sortie de l’eau, il l’avait devinée, et avait fini par rendre les armes pour écraser violemment ses lèvres contre les siennes en possesseur incontesté. Pour recevoir une réponse d’égale ardeur, et les laisser se perdre dans les méandres d’un désir trop mal contenu, piqueté d’une trop longue chasteté.
 
Tout n’avait été que danse de corps, ondulations, caresses parsemées de baisers et ponctuées par nombres de soupirs de plaisir. De temps à autre jaillissait un mot d’amour pressé contre leurs lèvres semblant scellées les unes aux autres de n’avoir pu s’avoir plus avant ; naissait un léger sourire appelant à se faire entrainer un peu plus loin sur le chemin de la décadence pour ne laisser place qu’à l’instinct le plus animal. Miya l’avait laissé mener la danse, puisqu’il en mourrait d’envie. Puisqu’elle était encore trop hésitante pour tenter de prendre les rênes. Avec abandon, elle l’avait accueilli avec une fièvre ne laissant pas douter de sa propre envie. Transportés, leurs corps s’étaient apprivoisés, touchés, dominés, affirmés ; leurs cambrures s’étaient ajustées à la perfection.
 
Miya finit par redresser son visage après y avoir laissé pleuvoir le liquide bienfaisant les ayant tendrement enfermés dans une bulle commune, le temps d’un assaut passionné et sauvage. La peau de ses doigts, devenue malléable, dessinait de petites vagues d’épiderme qu’elle s’amusait à presser de haut en bas, de gauche à droite, pour le simple plaisir de la voir bouger au gré de son envie. Ses cuisses, tendues par l’effort, avaient été prises d’une légère tétanie, passée rapidement, pour la laisser simplement pantelante et rieuse. Elle s’avança vers Ethan pour attraper, à sa suite, un peignoir dans lequel s’enrouler dans un « brrr » de contentement, la ceinture ceignant sa taille pour en souligner délicatement sa finesse.
Un rougissement la prit à sa question. Ah. Il avait remarqué. Forcément, en même temps. Elle sortait avec l’homme le plus analyste et observateur qu’elle ait jamais rencontré – son père mis à part. Se raclant doucement la gorge, elle pivota vers lui pour appuyer son épaule contre un mur carrelé humide de condensation et fit de même pour sa tête, l’observant en biais avec un léger sourire où l’on aurait presque pu lire un « désolée » ; alors même qu’elle ne regrettait absolument pas que l’Américain ne soit pas son premier. Elle lui avait préféré un de ses congénères, nettement moins embêtant.
 
« Nettement moins longtemps que toi, je dirais. »
 
Un pincement de cœur la saisit immédiatement alors que les mots venaient de franchir ses lèvres. Pour peu, sa main aurait suivi pour se plaquer sur sa bouche, mais elle se ravisa. Elle le savait, Ethan était au moins aussi susceptible qu’elle, mais pas dans les mêmes domaines, et il y avait fort à parier qu’il puisse prendre sa réponse… Assez mal. Ma foi, tant pis. Ils allaient devoir apprendre à cohabiter, de toute manière. Ne serait-ce que pour ces 5 jours où elle n’aurait pas ses parents dans ses pattes. Peut-être verrait-elle celle de son fiancé ? Après tout, elle était assez intelligente pour savoir que cet accro du travail n’allait pas s’arrêter pour ses beaux yeux. Ce qui était bien dommage, en soi. Un soupir lui échappa. Cela faisait à peine deux heures qu’ils étaient fiancés que la belle se faisait déjà du souci. A quoi allaient ressembler leurs vacances en amoureux ? Allaient-ils seulement en prendre ? « Grmbl » finit par clore sa réflexion mentale avant d’en être tirée par l’heureux locataire de ses pensées.
 
Quand vas-tu dégager de mon cerveau, Matthews ? Tu me saoules, à l’encombrer h24. Allez, bouge. Mais, surtout, n’en pars pas. Okay ?
 
Ouvrant un regard rond sur Ethan, elle finit par rire doucement en hochant négativement la tête avec conviction et détermination, le son de gorge qu’elle produisait lui faisant fendre sa bouche en un large sourire découvrant allègrement sa rangée de jolies perles blanches. Ah, il était vraiment vexé de ne pas être son premier, hein ? Pourquoi donc ? Il ne l’avait pas attendue, elle. Miya ne se rappelait pas avoir signé de clause de virginité jusqu’à ses fiançailles – quoique ses parents auraient pu tenter, sans aucun doute. Heureusement qu’on restait au 21e siècle et que cette condition ne tenait plus. Par-dessus tout, la Française détestait être rabaissée par un machisme vaseux et archaïque. Plusieurs fois, la jeune femme cilla, restant tout de même assez interloquée. Quelle aurait été sa réaction si elle lui avait dit, que, oui, elle avait continué de coucher avec son sex-friend entre l’annonce des fiançailles et la cérémonie ? Où avait-il vu qu’ils devaient tous deux se priver ? Heureusement pour eux qu’elle avait été sage. La soirée aurait pu tourner au désastre, sans ça.
 
« Ne t’en fais donc pas pour ça. J’ai arrêté de le voir après la jolie annonce de nos fiançailles par mes parents. »
 
Elle lui aurait bien dit que ça lui avait d’ailleurs grandement fait chier, mais, ça aussi, il l’aurait mal pris et aurait fini vexé. Voilà désormais que Miya allait devoir apprendre à marcher sur des coquilles d’œufs en faisant attention à ne pas les éclater. Un sourire narquois vint ourler ses lèvres, en coin, en songeant qu’Ethan lui aurait certainement répondu qu’avec son cul, ce ne serait pas chose aisée. Ah, l’amour… Le suivant dans la chambre, elle s’effondra sur le lit en soupirant bruyamment de bien-être. Etalée en étoile, elle ferma les yeux, souriant légèrement, et resserra lentement ses doigts pour fermer ses poings, appréciant de sentir le contact progressif de ses ongles sur sa peau encore froissée. Ses cheveux épars étendus sur l’oreiller sur lequel elle avait échouée, elle resta silencieuse, savourant le bonheur simple de se sentir comblée sans mots. Silence qui fut, une fois encore, brisé en éclats par Ethan. Emettant un grognement désapprobateur, elle se retint de lui renvoyer une remarque acerbe en pleine figure. Même s’il était chiant à toujours parler, il était assez concevable qu’il s’inquiète. Quoique. S’enquérir d’un détail aussi crucial après l’acte ne paraissait pas très responsable, hm ?
 
« Moi que tu prends la pilule. »
 
Le fixant narquoisement, elle ramena ses mains, à plat, sous sa nuque, en soulevant le haut de son corps d’une simple contraction de ses abdominaux. Sa tête ainsi soulevée, elle put le fixer de tout son saoul, une lueur bienveillante logée au creux de ses prunelles d’émeraude.
 
« Bien sûr que je prends la pilule. Je ne t’aurais pas laissé faire, sinon, Ethan. J’essaie de me comporter en jeune adulte responsable, tout de même. »
 
Fin de tirade particulièrement crédible, surtout au vu de l’amusement inscrit sur chaque trait de son visage. Miya profitait simplement de l’instant. « Ce soir, pas de prise de tête » était son objectif à tenir envers et contre tout. Se redressant subitement pour s’asseoir en tailleur et mieux le fixer, elle en oublia son simple peignoir où chaque ouverture dévoilait joliment toutes les parties cachées de son corps ; peignoir trop grand, d’ailleurs. En témoignait la manche qui tomba pour dénuder complètement son épaule droite et faire apparaitre, un peu plus en vue, la naissance de sa gorge bien formée. Aurait-elle voulu le faire exprès qu’elle n’aurait pas fait mieux.
Relevant le bras empêtré dans la manche rebelle pour la froisser et laisser apparaitre sa main si menue face à tant de tissu, elle pointa son index dans sa direction en souriant toujours, désormais prise au jeu. Elle avait offert un gage, elle s’y tiendrait. Mais qu’il ne vienne pas s’en plaindre par la suite.
 
« Accordé. Mais ne boude pas si mes réponses ne te plaisent pas, hm ? »
 
Un gargouillis retentit dans la pièce, la faisant d’abord blanchir, avant de rougir, pour finalement exploser de rire, préférant cacher sa gêne profonde par de l’amusement. Elle s’étira sensuellement et la ceinture de son peignoir, trop malmenée, finit par se défaire sous son sourire innocent. Oups ? Lentement, la Française se leva et renoua son habit, passant devant lui, avant de se retourner à demi, l’invitant à la suivre.
 
« J’ai faim. Tu me montres la cuisine ? »
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MessageSujet: Re: Versus | Miya |   Versus | Miya | EmptyDim 3 Nov 2013 - 21:38

Euh... Je ne savais pas vraiment comment le prendre. En fait, je ne savais même pas ce que ça signifiait réellement. C'était un reproche ? Ca y ressemblait vraiment en tout cas. Sauf qu'elle ne savait pas quand j'avais fait ma première fois, et franchement, je me souviens que c'était naze. Mais ça pouvait dire aussi... Ce qu'elle venait de dire. Ce qui aurait été inquiétant dans le cas inverse tout de même. L'homme est une clef, et s'il arrive à ouvrir toutes les portes c'est une bonne clef. Les femmes c'est la serrure, et une serrure qui s'ouvre avec toutes les clefs est une mauvaise serrure.

-Heureusement ?

Je lui lance un regard incertain n'étant pas trop sûr où elle veut m'emmener. Si elle songeait une seule seconde à me reprocher les nombreuses petites amies ou les call-girl, ça allait gueuler. J'avais été honnête avec elle à ce niveau là, et il était hors de question qu'elle me le reproche à cause d'une bague. Ou même parce que j'avais finalement céder à son charme de chieuse et caractère de merde. On n'enferme pas si facilement un Matthews dans une prison dorée. Moi particulièrement. L'amour c'est la guerre, et ce n'est pas parce qu'on a planté le drapeau blanc que les représailles ont pour autant disparu. L'amour c'est comme les affaires, c'est une affaire de compromis pour y trouver un équilibre. Avec Elea ça avait été très laborieux. Pire qu'un partiel de littérature.

Heureusement le sujet ne s'éternisa pas. Non, on passa à quelque d'encore plus sensible à mes oreilles si délicates. Elle avait eu quelqu'un ? Bien joué Chanteclair, franchement. L'honnêté est le synonyme de ton prénom, et je lui lançais un regard noir. Non pas que l'idée qu'elle ait eu quelqu'un me rebutait. Chacun avait son passé, et à 20 ans, il y a peu de chance de tomber sur une vierge. Non, c'était le fait qu'elle ne me l'ait pas dit qui m'énervait. Les choses auraient été bien différentes si elle m'avait tenu au courant. Elle serait peut être rester avec l'autre plouc, et je me serais carapater dans ma tour d'ivoire à broyer du noir. Mais on aurait pas eu nos bagues, on aurait laissé nos parents organiser ça, et on se serait pas pointé. On aurait prit cher après. J'imaginais déjà ma mère piquer une crise de colère et me faire traiter d'idiot comme un gosse de 6 ans. Mais... On aurait pas eu nos bagues. Miya serait peut être plus heureuse. Elle m'avait dit qu'elle m'aimait, mais j'avais dû à y croire. C'était comme comprendre le sens sans en avoir conscience. Est ce qu'elle m'aimerait toujours en sachant que je travaille avec la mafia russe ? Que j'étais en train de faire prospérer une entreprise en mettant sa vie en danger.
Je me souvenais de Wun qui ne savait pas s'il devait avouer à Kuro qu'il avait bosser pour son père. J'avais pas su quoi lui répondre, à part qu'il devrait finir par s'y résoudre. Et là, je me trouvais dans la même situation. Moins catastrophique et moins imposant comme secret, mais qui pourrait faire tout capoter aussi.

-L'idée de me le dire plus tôt n'a pas effleurer ton esprit ? Ou c'est juste comique de jouer avec moi ?


J'y peux rien. Si je sais rien, je deviens agressif. Depuis huit ans, elle aurait dû le comprendre, non ? Au lieu d'aller pleurer à chaque fois qu'elle s'était prise une réplique acerbe de ma personne... C'était pas une vengeance de sa part ? Je sais pas si elle est rancunière, mais je n'ai aucune envie de me prendre en pleine poire 8 ans de comportement de petit con. Sinon j'allais me faire un plaisir de tout faire exploser comme je sais si bien le faire.

J'essaye d'éviter les sujets qui fâchent tout en étant utile, mais Miya ne m'aide absolument pas dans mes tentatives. Je lui adresse un nouveau regard froid en lui faisant bien sentir que cet humour douteux est très loin de me faire rire, bien au contraire. La pilule restait pour moi un sujet sensible puisque ma tendre mère s'était loupé avec moi. Bah oui, avec 8h de décalage horaire c'est tellement logique de garder la même heure... Si bien que j'étais né dans un contexte familiale horriblement froid, ma non ressemble avec mon père n'ayant absolument pas arrangé les choses.

-C'est pas toujours un succès, d'ailleurs.


Je sais pas pourquoi je suis tout d'un coup d'aussi mauvais poil. Sans doute l'impression que Miya se fout méchamment de ma gueule, et ça m'insupporte. Le fait qu'elle rit sur des sujets aussi sérieux. Ouais, parce que je me demande si elle rirait autant en voyant un morpion pointer le bout de son nez, alors qu'on a pas encore profiter de notre temps à deux. Qu'on a réellement rien de concret, et qu'on étudie toujours tous les deux. Et il était hors de question de faire un quelconque avortement. Je suis con, méchant, sadique, mais pas assassin.

-Je boude rarement. Je gueule plus souvent. Sauf si pour toi bouder est être de mauvaise humeur.


C'est plutôt rare que je ferme réellement ma gueule. Je bous, je lance des regards noirs et puis paf, ça gueule. Parce que j'ai horreur des non-dits, et je sais pas sur quel pied danser. En affaire, c'était bien différents. Les inconnus ne me stressait pas puisque j'avais justement l'habitude des X. Mais là, je connais pas Miya. En tout cas, pas véritablement. Je sais pas ce dont elle était capable. A part que c'est une idiote puisqu'elle comptait aller en peignoir manger quelque chose.

-C'est pas parce qu'il y a le chauffage au sol que tu dois agrandir le trou de la couche d'ozone pour un caprice de vouloir rester à poil. Alors tu t'habilles.

Des fois, j'ai l'impression d'avoir une bande de joyeux gosses autour de moi. Entre Wun qui fait des caprices pour voir un Disney (Ok, il a pas vraiment eu besoin de beaucoup de temps pour me convaincre), Kim qui va se perdre dans la forêt comme robin des bois quitte à rester trois jours, et Miya qui préférait ouvrir grand les bras aux emmerdes plutôt que les fuir... Ca me saoule. J'ai l'impression qu'ils manquent parfois de maturité. Et des fois je me dis que c'est moi qui me prend trop au sérieux, et que c'est comme ça. Et puis des fois je veux prendre du temps pour moi, ce qui arrive rarement. Sauf quand je vais courir. Mais ce n'est jamais pour rien faire.

Je me masse les cervicales, ces saloperies se faisant encore douloureuses, mais j'ai tellement l'habitude que la grimace de douleur n'appairait même plus. Je remet un autre pyjama ayant bien l'intention de le garder celui ci. Je n'ai qu'une envie : Dormir. Néanmoins, je peux pas laisser Miya aller toute seule manger. Ca ne serait pas sympa. Déjà que je ne suis pas la compagnie la plus agréable, on allait éviter d'enchaîner les mauvais points. Le but n'était pas de la faire fuir, même si là... Ca en donnait l'impression. Pas ma faute. Ma manie de tester les gens est incontrôlable. Même pour moi.
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Miya Chanteclair
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Miya Chanteclair


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MessageSujet: Re: Versus | Miya |   Versus | Miya | EmptyDim 17 Nov 2013 - 16:13

Lentement, Miya hocha la tête en enfournant ses mains dans les poches moelleuses du peignoir, ses doigts venant automatiquement s'attaquer aux petites peluches présentes pour faire rouler les petites boules de tissu entre ses pouces et index, appréciant particulièrement cette sensation. Oui, vraiment, c'était agréable. Et puis, ça la détendait. Surtout après autant de... Tension ? Si l'on pouvait appeler ça comme ça... Un sourire apparut sur ses lèvres, alors qu'elle le fixait avec une pointe d'amusement, trouvant assez drôle de le voir aussi désemparé. Ethan avait l'air complètement paumé. Ey, ils avaient couché ensemble, certes; ça ne justifiait pas pour autant de se comporter comme un gamin de 8 ans étant resté un peu trop longtemps sur le tourniquet tournant à pleine vitesse !

« Evidemment, heureusement ! Grâce à toi, je vais pouvoir apprendre à m'améliorer, sur ce point. Ce n'est pas peu de choses, pour moi... »

La commissure de ses lèvres s'étendit de manière plus douce, alors qu'elle sentait, une fois encore, ses pommettes s'iriser d'une légère teinte rosée. Hm. Dans l'immédiat, elle se sentait plutôt gênée. Elle avait beau été particulièrement réceptive à Ethan, cela ne changeait en rien le fait qu'elle restait, mentalement, une gamine frustrée de n'avoir pas vraiment pu exister et d'avoir dû se forcer à devenir immédiatement une adulte, sans en comprendre les tenants et les aboutissants. Pour la première fois de sa vie, elle s'était donné corps et âme à une personne qu'elle aimait. Son cœur s'embrasa rien que d'y repenser et son visage piqua une tête vers le bas pour dissimuler ses rougeurs sous sa tignasse mouillée, aux mèches rebelles goutant régulièrement pour laisser l'eau s'écraser sur le carrelage. Pourtant, la réaction d'Ethan l'étonna plus que de raison. Fin de la passade d'embarras. Relevant le visage, elle ouvrit un regard rond d'incompréhension, et l'une de ses mains sortit, presque à contrecœur, de son cocon douillet, pour venir replacer, autant que faire se pouvait, la chevelure blonde, de manière à ce qu'elle ne le voie pas en zébré. Ses sourcils convergèrent vers la naissance de son nez, pour marquer, dans un froncement explicite, le fait qu'elle ne saisisse pas vraiment où il voulait en venir. Ni même son agressivité soudaine. Ça, c'était sûrement ce qu'elle avait le moins prévu, dans sa tête. D'où il s'énervait, comme ça ? Elle avait vraiment une tête avec jouer avec lui, sérieusement ?

« Euh... Non ? »

S'avançant quelque peu vers lui, elle pencha la tête sur le côté, comme si le fait de secouer ses synapses allait magiquement l'aider à réaliser ce qu'il cherchait à lui faire dire. Là, elle était complètement paumée. Elle aurait dû lui dire qu'elle avait eu un plan cul qui avait finalement muté en sexfriend ? Il lui parlait de toutes ses call-girls, lui ?!

« Où est-ce que tu vois que je joue avec toi ? Il n'a jamais été question de se parler de nos sexfriends. Je ne me suis pas amusée à te demander le détail de toutes les jeunes femmes passées dans ton lit, que je sache ? Ton passé est ton passé, je n'ai pas à m'en mêler. Alors, dis-moi. En quoi, précisément, le fait de savoir que je couchais avec quelqu'un aurait pu changer quelque chose à la situation présente ? L'idée d'être fiancée est effectivement difficile à digérer, parce que c'est très soudain, mais. Je t'aime, tu sais ? Je ne serais pas restée avec lui, même s'il n'y avait pas eu de fiançailles, puisque je ne l'ai jamais aimé. »

La tirade avait été débitée sur un ton calme, une moue de 'explique-moi parce que je ne pige pas' accrochée aux traits de son visage. Affalée sur le lit puisque l'ayant suivi, Miya poussa un lent soupir, sentant poindre l'exaspération au creux de son ventre, prête à enflammer la totalité de son corps pour crisper chacun de ses membres d'une envie phénoménale de la claquer. Heureusement, ils n'en étaient pas encore là, et, honnêtement, elle aurait préféré éviter de se retrouver devant cette seule issue. Certes, Ethan était particulièrement chiant quand il s'y mettait, mais, il savait ne pas outrepasser les limites... N'est-ce pas ?

« Je sais. J'ai dit que je m'y efforçais, pas que j'y arrivais pas comme magie. J'ai encore beaucoup de progrès à faire. Mais, concernant la pilule, si ça peut te rassurer, c'est la plus efficace de tout le marché. Enfin, je peux toujours prendre une pilule du lendemain pour chasser les rides d'anxiété de ton visage... »

Redressée, Miya s'était allongée sur le ventre et le fixait, coudes repliés pour maintenir son menton des paumes de ses mains entrecroisées. Avec calme, elle le fixait sérieusement et sereinement. Elle ne le connaissait pas encore suffisamment pour savoir ce que cachait cette petite crise, mais elle avait assez d'instinct pour savoir que l'histoire de la contraception était à cocher dans la liste des sujets sensibles à aborder.  Elle ne comptait certainement baisser son regard face à celui de son fiancé. Il avait beau être trois fois plus tête de mule qu'elle, il était également temps qu'il apprenne à arrêter de la traiter comme une gosse irresponsable. Elle savait encore ce qu'elle faisait de son corps et comment elle le protégeait. Comment elle se protégeait. Un léger grincement lui échappa pourtant, alors qu'elle continuait de garder ses prunelles émeraude rivées sur le visage de l'Américain.

« Ouais, ça, j'avais remarqué... »

Se relevant, elle finit par lever les yeux au ciel à sa dernière remarque, la faisant péter toutes les sangles de sécurité qu'elle avait placé dans le but de sauvegarder son self-control. Too bad, c'était loupé... Se plaçant face à lui, pour obstruer le passage de l'encadrement de la porte, elle leva la tête, sans se sentir le moins gênée du monde de devoir élever le menton pour pouvoir le regarder convenablement, une lueur de mécontentement dans le regard. Bras croisés sous sa poitrine, elle s'adossa pourtant nonchalamment contre l'embrasure en bois, et fronça les sourcils, avant de pointer courtement son index dans sa direction.

« Okay, papy grognon. Pause, deux secondes. Je ne sais pas exactement ce qu'il t'arrive pour que tu sois subitement aussi désagréable, mais va falloir te calmer un petit coup. Je ne crois pas que le fait de me balader en peignoir va changer quoi que ce soit au fait que le chauffage au sol soit déjà enclenché. Il ne va pas augmenter tout seul, hein. Deuxièmement, si tu voulais que je m'habille, fallait passer par chez moi pour récupérer mon pyjama, au lieu de nous ramener ici en trombe. Parce qu'actuellement, ce que j'ai sur le dos est ce que j'ai de plus chaud pour me promener chez toi. Alors, à moins que t'aies des fringues de nuit en réserve pour moi, c'est ça ou à poil. »

Soupirant un coup, elle apposa finalement sa tête contre la poutre vernie, le fixant sans réel énervement, puisque s'étant grandement défoulée à l'instant. Elle s'autorisa même un léger sourire prévenant.

« Ey. Si ça t'embête vraiment de m'accompagner, reste dormir. Je serai sage, promis. Mon but était simplement de rester un peu plus longtemps avec toi, mais je n'ai pas envie de voir la maison s'atomiser sous tes crises d'exaspération à mon égard. J'essaie d'être proche de toi, au cas où tu ne l'aies pas compris. Va bien falloir que tu finisses par te rentrer dans le crâne que je t'aime pour de vrai, y'know ? »

Ce qui restait très certainement la partie la plus compliquée à lui faire ingérer. Quand on était borné comme Ethan Matthews, ça ne promettait pas d'être une partie de plaisir...
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MessageSujet: Re: Versus | Miya |   Versus | Miya | EmptySam 23 Nov 2013 - 20:23

Je sais pas trop si c'est heureusement. Enfin, j'espère pour elle. Le sexe c'est 50% de la relation, du coup, on a plutôt intérêt à bien s'entendre à ce niveau. Sauf que je sais que Miya n'est pas vraiment épanouie à ce niveau non plus. Du coup, je croise les doigts pour que les pétales soient de couleurs vives plutôt que pastel, parce qu'en général avec moi, c'est haut en couleurs et les tons effacés ça va pas convenir pour une relation durable. Non parce que hors de question que je finisse frustré. Je suis d'accord d'être archi patient, parce que c'est Miya, mais ma bonté à des limites ! Non, mais sérieux, le sexe c'est important. Je suis pas pour une relation exclusivement basé sur les longues discussion au pieu. Ni pour le missionnaire... J'aime trop jouer, j'aime trop défier, provoquer, pousser à bout, et c'est dans les relations charnelle que ça se ressent le plus.

-T'améliorer, je pense pas... Rougir de gêne et te libérer par contre.


Merde, rien que l'idée de la voir rougir me fait fantasmer. Avec une petite tenue de soubrette sexy. Fuck, faut que je me calme et je pense à ma grand mère Daisy et sa face de garce. Forcément, ça calme les ardeurs. Ouais, sans compter Miya qui se met réellement à rougir. Elle est trop... à croquer. J'ai envie de lui sauter dessus et de lui mordiller les joues tout en caressant sensuelle ment son dos et... Plus de trois mois d'abstinence et voilà ce que ça fait. Je suis crevé, mais apparemment pas assez pour que ma libido s'éveille avec un rien. A moins que ce soit de la faute de ce qui me sert de fiancée. C'est souvent de la sienne en fait.

Comme là encore. Elle avait pas précisé que c'était un sexfriend. Moi j'étais parti sur l'amant des belles nuits, à celui qu'on tient parce que c'est les derniers instants de liberté avant d'avoir des menottes aux poignets. Ou plus simplement, une bague de fiançailles. Mais non, c'est le type qu'on apprécie et avec qui on discute normalement comme ci de rien n'était... Je hais ce principe. Je préfère largement les call-girls ça attire moins d'emmerde. Y en a toujours un qui tombe amoureux et t'es obligé de tout arrêter à la fin, sinon. Mais... Je dis rien. Parce qu'en fait... Y a rien à dire. Et je préfère la laisser chercher pour savoir ce qui m'a calmé. Je suis sûr qu'elle va pas penser que c'est le « je t'aime ». Mais non, il me fout plus les boules qu'autre chose, maintenant que je sais que Miya est avec moi. Pour le moment. Pour moi ce simple mot, c'est un truc indélébile. Ca doit rester toute une vie, alors je le dis rarement. Je veux pas me planter comme je le fais souvent. Je me suis planté avec Elea, et je le regrette, parce qu'elle préféré aller avec quelqu'un d'autre. Et ça fait mal d'avoir tout donner à quelqu'un pour finalement voir la personne partir. C'est même pas une question de fierté d'avoir eu l'impression d'avoir été roulé dans la farine. Ca fait juste... mal. Encore plus d'entendre « On est plus vraiment compatible. Tu préfères ta société à moi, et j'ai besoin de plus d'attention ». Ok, j'ai tendance à faire passer mon entreprise avant tout. Mais on m'a élevé comme ça. Le devoir avant les sentiments. Que si je devais sacrifier ma propre soeur pour le bien d'un plus grand nombre, c'est nécessaire. Ce n'est pas mal ou bien.
Si j'étais pompier et que je devais choisir entre sauver trois personnes et Miya, je sauverais ces trois personnes. C'est assez horrible de penser ainsi. Mais à ce niveau là, j'ai été complètement conditionné.

-Mes rides d'anxiété t'emmerde !


Là si elle a pas compris que ce sujet me touchait personnellement, c'était que son cerveau était de la même couleur que ses cheveux... J'ai beau râler et gueuler, je fais preuve de logique à chaque fois. Sauf la pilule. Et j'ai bien l'intention de le montrer en continuant de lui lancer un regard noir jusqu'à ce qu'elle capte qu'elle n'a pas intérêt à remuer le couteau dans la plaie si elle ne veut pas que j'explose vraiment. Qu'elle soutienne mon regard n'y changera rien.

-Au moins t'as remarqué ça...

Je soupire d'un air blasé, restant buté sur le sujet de la pilule. Ca me démange de lui dire pourquoi, mais j'ai pas envie de donner l'impression de m'apitoyer sur mon sort, et ça elle doit en avoir rien à cirer. De toute façon, ça ne changerait rien. Et je trouve ça complètement con que je reste buter sur ce sujet. La situation n'est absolument pas la même que celle de mes parents. Si on avait réellement un mioche entre les pattes, tout le monde serait surpris, mais content. On ne lancerait pas de pierres sur lui. Parce que Miya est issue de famille bourgeoise contrairement à ma mère. Juste parce qu'elle a du fric, elle est acceptée, et ça me saoule. On devrait être acceptée selon les capacités de chacun. Pas sur une lignée de merde, qui relève plus de la chance qu'autre chose. Parce qu'il y a des beaux cons incapable de faire quelque chose de leurs cerveaux dans cette aristocratie à la con.

-Excuse moi si je ne supporte pas le truc qui me sert de grand-mère !


Et paf, je me fais mal moi-même. Je suis trop un boss, en fait. Je me fous à bout tout seul, et du coup j'arrive à balancer à Miya sans réfléchir que j'ai peur de Daisy. Mais là, je me force au calme, parce que j'ai justement pas envie de toute balancer sur sa tête. Un petit pas à la fois. Je sais que j'ai toujours le fantôme d'Elea dans la tête pour me dire « Oublie pas à quel point je t'ai tout prit », et forcément, la demoiselle en paie les pots cassés, même si elles sont complètement différentes. J'y peux rien, je suis obligé de mettre des remparts, même si Miya n'a rien fait.

Et la française en rajoute une couche en devinant que j'ai du mal à imprimer le fait que je l'aime vraiment. En même temps, c'est pas normal qu'elle ait des sentiments pour moi. Elle a un paquet de mec à ses pieds qui pourraient la cajôler, la couvrir de tendresses et de cadeaux, mais non. Elle choisit le mec qui gueule une bonne partie du temps. Qui déteste se montrer trop tendre. Qui la pousse à bout. Qui la traite comme une enfant. Qui est susceptible comme pas possible. Qui hésite pas à dire des vérités cru. Donc ouais, j'imprime pas ce léger détail. Je le comprend. Mais j'arrive pas à en prendre conscience. Et je reste la regarder bêtement qui montre à quel point elle a tapé dans le mile.

-Bonne nuit.


Y a une partie de moi qui veut l'accompagner. Mais l'autre veut dormir et sait que je ne vais pas être d'agréable compagnie. Et histoire de m'excuser pour mon comportement, je l'embrasse doucement sur le front avant de la prendre dans ses bras tendrement, malgré que je reste raide comme un piquet. J'ai tellement l'habitude de prendre les gens dans mes bras...

-Ca ira mieux de demain.
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