Rejoignez la secte ! Hahaha [Kyra, Dimitri et Saki]

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Spoiler:

« Chère Maman,

J’espère que tu te portes bien et que tu n’oublies pas de prendre tes médicaments. En ce qui me concerne je suis en très bonne santé. Mes journées à l’académie Keimoo ne sont plus aussi ennuyeuses que tu aurais pu le constater à la lecture de mes précédentes lettres. Je passe de nombreuses heures à lire dans un coin de la bibliothèque et participe même à un atelier de littérature auquel je m’amuse beaucoup. Je n’oublie tout de même pas d’essayer de me faire des amis, je dis bien essayer car ce n’est pas une mince affaire lorsque l’on est aussi timide que moi. Je partage ma chambre au dortoir avec deux filles très sympathiques avec qui je m’entends bien et fréquente des lycéens très gentils à l’atelier de littérature. Je suppose que Hana s’est très vite fait beaucoup d’amis, je ne m’inquiète pas pour ça. Passe lui le bonjour à elle et à papa, dis lui que je travaille souvent mon solfège et que je pense fort à lui. Vous me manquez tous beaucoup. J’aimerai tellement retourner à la maison histoire de voir si ta santé s’est rétablie. Ecoute bien attentivement les conseils du médecin et n’oublies pas de répondre à ma lettre.

Vous me manquez.

Saki »

Je relis ma dernière phrase et constatai que je l’avais déjà écrite plus haut…ce n’était pas bien grave, cela insistait juste sur le fait que ma famille me manquait énormément. Je rangeai mon papier, je l’enverrai dès que l’occasion s’y présentera. Je ne recevais pas beaucoup de courrier de mes parents. Vous vous demandez sans doute la raison pour laquelle nous privilégions les lettres écrites aux mails, la réponse est bien simple, cela faisait presque deux mois que mes parents étaient privés d’Internet (les pauvres !) et de ce fait nous étions obligés de communiquer comme au bon vieux temps. Je ne voulais pas avoir à discuter avec eux au téléphone de peur d’être entendue par quelqu’un d’autre (mode parano ON). Surtout que j’avais le drôle de pressentiment que tout se savait à Keimoo, ce qui pourrait vous paraître plutôt stupide mais dès que l’on met les pieds à l’académie on se rend très vite compte que le commérage y est très fréquent et particulièrement chez les filles (bizarrement). Il m’arrivait parfois de sortir pour échapper à cette ambiance déplaisante et me sentir plus libre, écrivant mes poèmes dans le cimetière le plus proche l’un des seuls endroits (avec la bibliothèque) dans lesquels je m’y sentais apaisée. Je fréquentais aussi quelques parcs (très jolis et pleins de verdures !) et…la bibliothèque (sans parler des salles de cours sauf que là, je ne choisissais pas de m’y rendre ou non, voilà ce qui est tragique).

En songeant à la bibliothèque cela me faisait penser que je devais m’y rendre. J’aimais beaucoup ce moment, peut être que Dimitri y était pour beaucoup. J’adorais sa compagnie mais n’osais pas vraiment lui adresser la parole hors de ces quelques heures littéraires hebdomadaires (bien que nous étions dans la même classe). Je ne pouvais me retenir de rougir bêtement à chaque fois que mon regard croisait le sien, trahissant de ce fait mes sentiments à son égard (je suis stupide, je le sais). Je faisais donc de mon mieux pour l’éviter afin qu’il ne remarque rien, tout en essayant de lui sourire de temps en temps dans le but de lui montrer que je n’étais pas fâchée après lui.

Je laissai échapper un long soupir avant de rassembler mes livres et mon petit carnet dans lequel j’écrivais mes poème (il ne me quittait jamais). Il était désormais l’heure de rejoindre la secte…enfin je voulais dire la communauté de littéraires qui se trouvaient…au gymnase ! (Bien entendu !) Donc je partis donc en direction de la bibliothèque (je précise pour ceux ou celles qui n’auraient pas compris ma blague aussi débile aurait t-elle pu être) au fond de laquelle était rassemblée la moitié du lycée ! Enfin…cinq lycéens, ce qui faisait une communauté de six individus en me comptant moi et de dix en comptant toutes les Saki présentes dans ma tête (Youpi !) ce qui faisait beaucoup étant donné que nous n’étions que cinq la fois précédentes, cela signifiait donc que le club possédait un nouvel (ou une nouvelle) adhérent(e) ou bien que j’étais devenue encore plus schizophrène qu’avant (Youpi !). Nous ne pouvions pas être bien nombreux à la bibliothèque, trop peu de gens de nos jours s’intéressent à la littérature et bien trop de lycéens (ou même étudiants) écrivent, ce qui est d’après moi fort déplorable.

Je marchais sur le sol de la bibliothèque, mes pas résonnaient dans le silence religieux qui régnait dans cette grande salle (je m’en sentis un peu gênée). Attablé au fond de la bibliothèque, une jeune fille de première année faisait la lecture de la nouvelle qu’elle avait écrite récemment (vive les écrivains !). A coté d’elle se tenaient deux garçons de quatrième année, l’un très attentif, l’autre à moitié endormi par le récit de cette pauvre jeune fille qui ne savais plus vraiment quoi faire pour capter l’attention de tous ces nombreux gens qui composaient son publique *tousse*. Dimitri était là lui aussi, il écoutait attentivement. Un peu à part se trouvait une jeune fille, plutôt jolie, avec de magnifiques cheveux et un visage qui semblait gentil. Comment un visage pourrait-il être gentil ? Cela n’était qu’une expression, voyons mes amis ! Une chose était certaine, j’étais très heureuse étant donné que j’aime beaucoup les gens gentils. Je souris donc à la nouvelle venue :

« Bonjour ! Bienvenue parmi nous, je suis Saki, enchantée. »

La jeune fille se présenta à son tour. Je ne l’avais jamais vu, était-elle nouvelle à l’académie ? Il ne m’était pas venu à l’esprit de le lui demander. Voyant que tout le monde était déjà là je commençai à présenter mes excuses concernant mon méprisable retard :

« Je vous prie de m’excuser, je devrais apprendre à être plus ponctuelle. »

Je m’assis en compagnie de la population ici présente. A jeune fille venait de terminer sa lecture.

« Je suis navrée de ne pas avoir pu t’écouter Sue (il s’agissait de son prénom), mais je me ferai un plaisir de lie ce que tu as écrit »

La dite Sue sourit avant de répondre que ce n’était pas grave et qu’elle me la fera lire dès qu’elle aura terminé de rédiger sa nouvelle. Elle prit donc des distances afin d’achever son ouvrage. Je m’approchai de la nouvelle venue, suivie de Dimitri.

« J’espère vraiment que tu te plairas dans cette bibliothèque, il y a plein de livre ici. (Il m’arrive dès fois de dire des choses tout à fait inutiles sous l’effet de l’angoisse causée par la présence de personnes à qui je n’ai jamais encore parlé ce qui était le cas concernant Kyra, notons qu’elle venait de se présenter, une bibliothèque pleine de livres…quel pléonasme !) Nous aimons tous la littérature ici et nous partageons des livres qui nous ont plus et même nos propres écrits. »

Cela me fit un assez drôle d’effet de dire cela étant donné que je n’avais jamais laissé qui que se soit lire mes poèmes à l’exception de Reiko…sans doute parce qu’elle semblait me comprendre, moi et ce que j’ai dans la tête (j’ai bien dis « ce » et pas « ceux »). Je ne voulais jamais qu’une autre personne ne les lise, je ne faisais confiance à personne, les gens pourraient se moquer de moi. Mais est-ce qu’en faisant lire mes vers aurais-je u jour la chance de rencontrer des gens capables de ressentir ce que je ressens ? Pour le savoir devrais-je faie éditer mes poèmes sous un pseudonyme afin que personne ne puisse me reconnaître ? Une chose était sure, je ne me risquerai pas à confier mes écrits aux membres du club de littérature, même si il s’agissait de notre chère secte *rires*. Mais pour en revenir à notre histoire je laisserai Kyra vous raconter la suite…

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La douce chaleur de mon lit… Haaa que je suis bien sous mes couettes entrain de dormir profondément mais malheureusement ça n'allais pas durer longtemps…

"Kyra ! Debout Réveil toi ! Tu vas finir par être en retard !"

C'était mon père depuis le bas des escaliers. Je lève un œil et regarde mon réveil et là j'écarquille les yeux. "Ho mer…" pensais-je. Je me levais en 4ème vitesse et j'envoyais valser ma couverture par terre ce qui a failli me faire tomber quand je me suis précipiter dans les escaliers. Heureusement, je suis une experte de la réception ! (ce n'est pas la première fois que cette situation arrive…) je me retrouve donc en bas en 1 seconde, puis je me dirige vers la cuisine, au passage je croise ma mère qui esquisse un sourire mesquin. "Elle se moque encore de moi". Pas grave, je fais abstraction et continue ma course vers la cuisine. Mon père était assis sur une chaise près du bar de la cuisine. Il lisait son journal comme tous les matins, c'était son rituel. Je m'accroche à son cou et lui fais un gros bisou sur la joue.

"Bonjour mon petit papa adoré !" lui lançais-je

"Bonjour ma fille, alors encore en retard ce matin ? Décidément il va falloir que je t'apprenne comment régler ton réveil correctement !" me répondit-il avec un sourire jusqu'aux oreilles.

"Ho ça va hein…"

Je bus mon chocolat chaud d'une traite et mis ce qu'il restait dans un thermos, puis au tour du pain au chocolat de se retrouver en entier dans ma bouche. Je manquer de m'étouffer mais pas le temps je devais vite aller dans la salle de bain me changer. Aller en cours avec un pyjama avec des petit nounours dessus je ne suis pas sure que cela plaise aux profs… j'arrive dans la salle de bain et je jette mon pyjama dans le panier à linge, m'habille en vitesse accélérer (d'habitude j'ai une bonne heure pour me préparer). Je prends bien garde cependant de mettre mon uniforme correctement sans défaut ni un pli. "Aller courage plus que mes cheveux et je fonce au bus" c'est quand je vis ma tête dans le miroir que je compris l'ampleur du massacre… "Je comprends maintenant pourquoi maman c'est moquer de moi tout à l'heure…" Je brossais mes cheveux aussi vite que possible me faisant très mal à la tête par la même occasion. Une fois ma crinière disciplinée je mis mon nœud dans les cheveux et me lance vers la sortie. Arriver près de la porte je me souviens de quelque chose. "Mon sac !" demi-tour rapide, j'attrape mon sac dans le salon et fais au passage un câlin à mon père qui passait par là.

"Tu vas finir par te faire mal à courir partout !"

"Je suis en retard ! Je n'ai pas… vraiment le choix ! A ce soir papa !" lui répondis-je le souffle coupé.

Je m'élançais enfin dehors à grandes enjambées. Je regardais mon portable "vite vite vite je vais louper mon bus !" Mais j'arrivais pile à temps pour prendre le bus qui m'amènerait devant ma nouvelle école.

J'étais enfin arrivé après toutes ces péripéties, je descendis du bus et me précipita dans la cour, puis souvent mon portable vibra. Je m'arrêtais pour lire le sms.

Recoucou ma petite chérie. Je suis vraiment désolé de t'avoir fait ça dès le matin mais en réalité tu n'as cours que dans une bonne heure. Je sais que tu as tendance à être en retard donc j'ai prévu ce petit plan pour te permettre de ne pas être en retard dès le premier jour. Mais tu as été beaucoup plus rapide que prévue ! Profite de cette heure pour te chercher un club, c'est le meilleur moyen pour t'intégrer ! Bon courage ma chérie et à ce soir. Ton père adoré.

"ha le petit sa…!" Je me mis une baffe "mais enfin qu'es qui m'arrive ce matin ! Va falloir que je me calme un peu moi. Bon je vais aller voir le panneau d'affichage il doit bien y avoir quelques annonces pour des clubs." Je me dirigeais donc vers le grand panneau d'affichage. Mon regard s'arrêta net quand je vis une annonce pour le club de littérature. "Ce club est fait pour moi j'en suis sure !" je décidais de me rendre à l'endroit écrit sur le panneau afin de faire connaissance avec les membres du club. Arriver à la bibliothèque je me rendis compte qu'il y avait déjà plusieurs personnes. Je me fis un peu discrète et d'un ton timide je me présenter.

"Bonjour… Je m'appelle Kyra Albarn… J'aimerais rejoindre le Club de littérature…" Je rougis jusqu'à sentir mes oreilles chauffer. Un garçon s'avança vers moi et me dit d'un ton rassurant.

"Joins-toi à nous ! Sue va nous lire ce qu'elle a écrit."

J'acceptais avec joie et pris une chaise pour me mettre dans un coin de table. J'écoutais avec attention le texte que la jeune fille lisait. Je le trouvais très réussi et me dit qu'en fait j'allais ne pas être à la hauteur avec mes petits textes. Soudain une fille arriva et se présenta à moi. Elle a dû voir que j'étais nouvelle.

"Bonjour ! Bienvenue parmi nous, je suis Saki, enchantée."

"Bonjour. Je suis Kyra Albarn, enchantée"lui répondit-je en me courbant un peu en avant. Je le rendis compte que c'était la présidente du club. J'étais un peu gênée de ne pas m'être présenter de suite à elle.

"Je vous prie de m’excuser, je devrais apprendre à être plus ponctuelle."

Puis elle s'assit sur une chaise à côté du garçon blond qui m'avait invité à m'assoir avec eux. Ce devait être le vice-président du club. La jeune fille ayant fini se lecture s'adressa à la présidente lui disant que ce n'est pas grave si elle n'a pas pu écouter son texte et qu'elle lui en donnerait un autre quand elle l'aurait terminé. Puis la présidente et le vice-président s'avancèrent vers moi. Je me levais rapidement.

"J’espère vraiment que tu te plairas dans cette bibliothèque, il y a plein de livre ici. Nous aimons tous la littérature ici et nous partageons des livres qui nous ont plus et même nos propres écrits."

"Ho oui elle est magnifique ! Avec tous ces livres, il y a une sacrée collection ! Ça me donne envie de tous les lires !"

J'étais aux anges. Des tonnes de livres plus intéressant les uns que les autres, pleins de gens sympathiques. Que demander de plus ! Je sentais que j'aller beaucoup me plaire dans ce club. La présidente avait l'air très gentille. J'espère qu'ils deviendront tous mes amis rapidement et que mon intégration se passera bien… Qu'es que je dis ! Bien sûr que tout se passera bien en tout cas je ferais tout pour !

Dernière édition par Dimitri Anzu le Lun 11 Mar 2013 - 0:57, édité 1 fois

Je me suis réveillé dans le petit dortoir. Je suis seul maintenant. Mon ancien camarade se lève tôt et se couche très tard ou il est parti de l'école. Je me fais une raison. Ça ne me dérange pas vraiment dans le fond. J'ai moins peur de me faire voler mes objets personnels et je peux mettre mes pyjamas sans être gêné.

Je m'étire et bâille longuement. J'ai dû m'endormir en écrivant, car mon carnet est à côté de mon oreiller et je retrouve mon crayon sous mon genou. Mon pantalon est tout barbouiller de bleu. Assis en indien, je repense à mon rêve de cette nuit.

J'ai rêvé d'elle, de ma sirène, la magnifique Ethel. Elle marchait dans la neige. Ses cheveux contrastaient avec le paysage. Ses yeux brillaient. Il m'éblouissait. Moi, j'étais là gelé, à genou, et je n'arrivais pas à écrire. Mes doigts étaient noirs. Je paniquais, car la gangrène me les prenait, mais je continuais d'essayer malgré la douleur. Je voulais inscrire tous les détails de son visage. Je ne voulais pas abandonner.

Certain diront que je suis qu'un sale pervers, mais on, je suis un artiste. J'aimerais la voir nue, mais pour la détailler pas pour...

Je rougis ça y est. Même pas besoin d'un public pour me mettre mal à l'aise. Je suis capable de me juger seul.

Pour me calmer, je vais prendre une douche. Ensuite, je m'habille, me sèche les cheveux et me prépare à aller à la bibliothèque. Nous nous sommes donné rendez-vous Saki et moi pour faire une rencontre du club de littérature.

En arrivant, il n'y a personne à la bibliothèque. C'est normal, j'arrive toujours en avance pour éviter les foules dans le couloir. Ça me terrifie. Depuis que j'ai eu un problème avec ce fou de Kohaku, je préfère me tenir à carreau. J'ai pas envie de le croiser.

Je m'assois et je repense à Ethel. Je ne veux pas vraiment la connaître. J'ai peur que cela brise le lien que j'ai avec elle. Elle m'inspire physiquement. J'aimerais qu'elle devienne l'héroïne de mon roman. J'adore sa démarche et le mouvement de sa chevelure.

D'un autre côté, ça me ferait du bien de me faire amie avec d'autres personnes, mais je ne veux pas que sa personnalité influence ma vision d'elle.

Lentement, les élèves m'ont rejoint. Je suis toujours aussi gêné d'être devenu le vis-président. Je crois que dans quelque semaine, j'aurais compris le sens du leadership . Pour l'instant, j'essaie d'être sympathique et laisser mes camardes donner leur avis.

Ce matin nous avons écouté l'histoire de Sue et j'ai accueilli une nouvelle élève. Comme la plupart des gens que j'ai rencontrés à l'académie, elle est plus grande que moi. Elle a une longue chevelure noire. Elle n'est pas grosse, mais ses formes sont généreuses. Pas de doute, c'est une fille. Mes yeux se perdent un instant sur sa poitrine. Je baisse la tête mal à l'aise et essaie de ne rien laisser paraître en reprenant ma place.

Je déteste ça. C'est un tic. J'observe toujours le corps des gens. J'observe leur physionomie pour écrire des descriptions plus vraisemblables. Je n'ai jamais touché les seins d'une fille. C'est normal que je les regarde. Je dois pouvoir les décrire, mais regarder la poitrine d'une demoiselle, c'est prendre l'étiquette de pervers pour toujours.

Enfin, nous sommes tous en train d'écouter Sue lorsque Saki fait son apparition. Je suis soulagé. Je n'aime pas diriger le club tout seul. Elle parle avec la nouvelle. Je me sens vraiment idiot. C'est vrai que j'aurais pu lui parler de la bibliothèque. Elle a dût me trouver sec et peu sociable.

J'écoute leur discussion et apprends qu'elle se nomme Kyra. Ça me fait penser au personnage dans Death Note. Mes amis admirateurs de manga m'en parlaient. C'est d'ailleurs le seul que j'ai lu. J'espère qu'elle est plus gentille que Kyra, mais qu'elle est aussi passionnée que lui.

Dans le club on est tous des passionnés. C'est ce qui nous rejoint. Nous parlons de littérature et nous nous montrons nos écrits pour les améliorer. Étrangement, Saki et moi n'avons jamais rien présenté. Je crois qu'elle doit être aussi mal à l'aise que moi. Puisque nous sommes à la présidence, nous devrions être les meilleurs. C'est un poids très lourd à porter. Personnellement, je n'ose pas montrer à tout le monde que j'ai un problème. Ma dyslexie ne doit pas être découverte des autres élèves.

Je ne veux pas être discriminé au seul endroit où je me sens un peu à ma place. En plus, je vois Saki ici. J'ai déjà voulu aller manger avec elle, mais elle m'a évité. Peut-être que je suis vu comme une sorte de "looser" à l'école et qu'elle ne veut pas qu'on me voit avec elle.

Pour me reprendre, je m'approche des filles. Je sens mes joues s'enflammées. Je prends une grande une inspiration et m'adresse à Kyra.

« Je suis désolé, je ne me suis pas présenté. Je m'appelle Dimitri. Je suis le vis-président du club. Si tu as des idées à proposer ou des textes à suggérer, tu peux à tout moment venir nous en faire part à Saki et moi.»

Je rougis mal à l'aise. Je ne sais même plus pourquoi je prends la peine de le dire. Je devrais plutôt parler des fois où ma peau reste intacte.

« Tu peux participer à notre rencontre et si tu choisis de rester parmi nous , voilà le document que tu dois remplir. Il y aussi un contrat que tu dois signé. Ce sont les règles que tu t'engages à respecter dans le club.»

Je lui souris et feuillette le document devant elle pour lui montrer les zones importantes. Après tout, je dois remettre ce formulaire à la direction ensuite. Je pose mon regard sur celui de Saki pour avoir son approbation.

«Est-ce que j'ai oublié quelque chose Saki?»

Hors Rp : Désoler j'ai encore de la difficulté à écrire des post de 1000 mots =O 979 =S

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"Ho oui elle est magnifique ! Avec tous ces livres, il y a une sacrée collection ! Ça me donne envie de tous les lires !"

Le regard de la jeune fille s’était illuminé, elle regarda tout autour d’elle, avec béatitudes, toutes ces étagères de livres pleines à craquer qui semblaient nous dire « lisez nous !». Quel bonheur, quel rêve, quel paradis ! Quand soudain :

« Tu peux participer à notre rencontre et si tu choisis de rester parmi nous, voilà le document que tu dois remplir. Il y aussi un contrat que tu dois signé. Ce sont les règles que tu t'engages à respecter dans le club.»

Des dossiers administratifs ! Youpiiii !!!! C’est le bonheur ! Le rêve ! Le paradis ! Meadow of heaven ! Tralala ! C’est moins amusant ça, j’en avais presque envie de remercier Dimitri pour cette géniale intervention qui faillit me faire exploser de rire, tout de même, malgré le fait que à la place de Kyra j’aurais eus l’impression de chuter d’un nuage confortable pour m’écrouler sur une terre hostile nommé « administration », bref, il n’avait pas tort, cela dit, de lui transmettre ces papiers étant donné que c’était de notre rôle de les lui offrir.

«Est-ce que j'ai oublié quelque chose Saki?»

Non, il avait bien penser à tout dire et tout présenter, même les documents très amusants que tout le monde aime donc il n’avait rien oublié, ce fut parfait. Il avait bien rempli son rôle.

« Non, tout va bien Dimitri, ce fut parfait » lui dis-je avec un sourire avant de me tourner vers Kyra. « Si tu as une question à poser o sera toujours là pour y répondre, il n’y a aucun problème. »

Oh que j’étais contente ! Kyra avait l’air d’une fille très gentille qui semblait adorer les livres ! Et en parlant de livres, il y en avait un que je devais rendre depuis assez longtemps et que j’avais pensé (par miracle !) à rapporter à la bibliothèque. Je devais profiter de cette occasion de le rendre pour le reposer à sa place.

« Je reviens tout de suite je dois juste ranger quelque chose, je ne serais pas longue. »

Etourdie comme j’étais, j’oubliais à chaque fois de le remettre à sa place. Je me dirigeai donc vers les grandes étagères, je devais ranger mon ouvrage mais avant je devais retrouver son emplacement ce qui me fut très difficile étant donné que j’avais beaucoup de mal avec l’ordre des lettres de l’alphabet (si bien que je dus réciter l’alphabet dans ma tête pour le reposer). Une fois que j’eus réussis mon exploit, je fus à la limite de sauter sur place et d’exécuter une petite danse (oui, tout ça pour avoir posé un livre sur une étagère) mais ce qui m’arrêta dans mon enthousiasme fut cette armée de livres qui vint me tomber sur la tête (cela fut beaucoup de bruit). Peut être ne voulaient ils pas me voir danser, peut être voulaient ils me punir de les avoir déranger dans leur sommeil ou bien… ? Je ne savais pas, ne sais toujours pas et ne chercherais sans doute jamais à savoir pourquoi m’avaient-ils attaquée, ce que je savais c’était seulement que je devais ranger TOUS ces livres dans l’ordre initial dans lequel ils étaient avant de me tomber dessus, ce qui aurait pu durer une éternité. Qui « aurait » ? Oui et vous allez vite savoir pourquoi je dis ça. Dès que j’en posai un, plusieurs autres décidèrent de me tomber dessus : aïe !

Le bruit avertit Dimitri et Kyra qui m’aperçurent accroupie, en train de ramasser les livres, j’avais très honte, j’étais si maladroite…mais non ! Que dis-je ! Cette fois ce n’était pas de ma faute ! C’était eux les méchants livres qui voulaient m’assommer ! A moins que je venais de les réveiller mais je viens de vous dire que je ne chercherai pas à savoir ce qui était passé à l’esprit de ces ouvrages littéraires (que je suis folle !).

« Ne vous inquiétez pas pour moi …» leur dis-je « …j’ai bientôt fini de les ranger… » Continuai-je « ils ne sont pas très nombreux. »

A vrai dire, ils n’étaient qu’une demi soixantaine, très peu nombreux en effet. Je continuai gênée :

« Les livres sont très bien mais peuvent se montrer un peu agressifs certaines fois…*rires gêné* »

Voilà qui commençait très bien pour moi…c’est le cas de le dire. De quoi avais-je l’air ?

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Le jeune garçon sortit des papiers et me les présenta en me montrant bien certaine partie des différentes feuilles.

« Tu peux participer à notre rencontre et si tu choisis de rester parmi nous, voilà le document que tu dois remplir. Il y aussi un contrat que tu dois signé. Ce sont les règles que tu t'engages à respecter dans le club.»

J'étais très attentive à ce qu'il me racontait et j'essayais de comprendre ce qu'il me disait. J'ai toujours eu énormément de mal avec l'administratif… je rends très régulièrement des documents en retard car je suis très étourdie et que je ne comprends pas toujours ce dont il est question. Cependant avec les explications de Dimitri j'avais absolument tout compris. Je regardais Dimitri et je lui fis un très grand sourire.

"Merci Dimitri c'est très gentil à toi"

«Est-ce que j'ai oublié quelque chose Saki?»

Je tournais ma tête pour entendre la réponse de Saki.

« Non, tout va bien Dimitri, ce fut parfait. Si tu as une question à poser on sera toujours là pour y répondre, il n’y a aucun problème. »

J'étais très heureuse de voir que je m'entendais bien avec les deux chefs du club. J'avais hâte de pouvoir entamer la magnifique collection de la bibliothèque de l'académie. Je regardais encore les immenses étagères remplis de livres en tout genre, de vieux ouvrages comme de très récents.

« Je reviens tout de suite je dois juste ranger quelque chose, je ne serais pas longue. »

Je la regardais partir vers le fond de la bibliothèque et disparaître entre les étagères. Je me retournais alors vers Dimitri. Apparemment c'était un garçon très timide ce qui le rendais vraiment très mignon. Je rougis un peu et lui demanda :

"Alors… Ca fais longtemps que… Que tu es au club de…"

Je ne pus finir ma phrase, un bruit qui ressemblait à quelqu'un qui tombe. Je m'élancer vers le bruit aussi vite que possible. Je regardais entre les allés pour trouver d’où provenais ce bruit, quand je vis Saki accroupie entrain d'essayé de ranger des livres qu'elle avait dû faire tomber en voulant ranger le sien.

« Ne vous inquiétez pas pour moi … j’ai bientôt fini de les ranger… ils ne sont pas très nombreux. »

Je sentais bien la gêne dans son regard. Il y avait bien une soixantaine de livre par terre. La pauvre Saki avait l'air perdue et désorienter. Je m'approcher donc pour l'aider.

« Les livres sont très bien mais peuvent se montrer un peu agressifs certaines fois…*rires gêné* »

Je m'accroupie à ses côtés pour l'aider à ranger les livres qui jonchés le sol, quand plusieurs livres tombèrent encore l'étagère droit vers Saki. Sans réfléchir je mis directement mes bras autour de la jeune fille pour la protéger. Les livres me tombèrent sur la tête et sur mes bras. Je sentis une douleur parcourir mon bras gauche, un livre avait du mal tombé sur mon bras. J'enlevais mes bras de Saki et lui fit un grand sourire :

"Effectivement ceux-là sont hargneux. Ils t'en veulent je pense." Je ris un peu puis je me relevai. "Tu ne t'es pas fait mal au moins ?"

Avant d'entendre sa réponse je lui tendis la main pour la relever. Elle sembla hésiter à prendre ma main. Je lui lançai un regard rassurant :

[color=green]"Ne t'inquiète pas je vais t'aider à ranger tous ses livres, ça sera beaucoup plus rapide si on le fait ensemble. Tu avais l'air d'avoir du mal à t'en sortir."[/color]

Elle me regarda avec de grands yeux comme si j'étais une extra-terrestre. Je me baissai pour ramasser les quelques livres qui étaient devant moi, Puis je commençais à les ranger dans l'ordre alphabétique.

"A,b,c,d,e,f…" Murmurais-je sans m'en rendre compte.

Je jetais un œil vers Dimitri. Il semblait aussi perdu que Saki, ce qui me fit sourire. Ces deux-là était un peu pareil, plus timide l'un que l'autre. J'aimais beaucoup le peu de leur personnalité que j'ai pu découvrir en si peu de temps en leur compagnie. Je sursauter de joie car je venais de trouver l'emplacement d'un gros livre. Je me grandis pour le mettre à sa place, la douleur ce fit sentir très vite. Je déposai le livre sur l'étagère et massa mon bras endoloris par le livre qui était tombé dessus. Je décidais d'aller voir ce que j'avais au bras quand j'aurais fini d'aider Saki à ranger tout ce fatras.

« Je reviens tout de suite je dois juste ranger quelque chose, je ne serais pas longue. »

Oh non, elle me laisse seul avec la nouvelle. Je rougis à l'idée que je n'aurai aucune idée de la manière dont je devrai alimenter la discussion. Je passe une main dans mes cheveux que je trouve légèrement trop longs. Je souris bêtement à la demoiselle.

Je regarde son visage s'empourprer alors qu'elle tente de me questionner. Heureusement pour moi, elle est coupée par une avalanche de livres. Je tourne la tête pour remercier ma salvatrice de mes iris gris.

Il me faut quelques secondes pour réaliser que quelque chose git sous les livres de la bibliothèque et ce quelque chose... c'est...

«Saki?»

Je m'approche d'elle pour vérifier que tout va bien. J'espère que la lolita ne s'est pas blessée à la tête. Je crois que je porte, définitivement, malheur.

À cette pensée, je pose ma main sur mon front. Ma blessure est presque cicatrisée. Dire que c'est l'emblème de ma rencontre avec Saki.

« Ne vous inquiétez pas pour moi… j’ai bientôt fini de les ranger… ils ne sont pas très nombreux. »

En fait, ils sont très nombreux. Pauvre Saki. Je ramasse quelques livres avec Kyra. Surtout, je ne dois pas tourner les yeux vers son décolleté.

Par chance, c'est sa voix qui m'attire au moment au j'allais sombrer. Elle chuchote les lettres de l'alphabet en français. Il ne m'en faut pas plus pour réaliser que la ranger de livre qui a attaqué la gothique est celle de la littérature française.

« C'est pas vrai! Andromaque et Le malade imaginaire!»

Je ne peux pas croire qu'il y est une section en français et que je n'en ai pas été informé. Je me dépêche de prendre quelques livres dans la pile. Je les mets sous mon bras. C'est décidé, je vais les emprunter.

Je suis tout excité à l'idée que je vais enfin pouvoir lire dans ma langue. On dirait qu'on est Noël! Moi qui m'ennuyais à mourir dans le dortoir! Ce soir, je vais me faire plaisir avec mes petits chefs-d'œuvre.

Je ne fais même plus attention aux deux autres. Je regarde et fouille plus que je n’aide.

Une vieille dame assez bedonnante s'approche de nous, mais je ne la remarque pas tout de suite. Je ne la remarque qu'au moment où elle tire mon oreille pour me ramener debout et qu'elle me gronde avec sa voie de corneille.

«Jeune homme! Vous avez intérêt à ramasser ses livres et plus vite que ça! Ce n'est certainement pas ces demoiselles qui ont commis cet acte grave! Endommager des livres de notre si précieuse bibliothèque, n'avez-vous pas honte!»

« Aille! Tu me fais mal caliss! Lache-mwouai!»

Je sais qu'elle ne comprend absolument rien à ce que je dis, mais ça défoule. Cette vieille folle continue à me tirer et me force à faire des excuses.

« Lachez-mwouai criss! »

Elle tire sur mon oreille et appui sur mon percing à la fois. C'est très douloureux. J'envoie un regard aux filles espérant qu'elles pourront calmer cette hystérique. Ce n’est pas parce que je suis un garçon que je suis un délinquant.

« Cessez ce baragouinage, insolent!»

Je dois avoir un très mauvais dossier, pour qu'elle s'acharne comme ça sur moi, et si ce n'est pas le cas, il le deviendra bientôt. Il faut croire que mon épisode dans les toilettes des filles à fait le tour des professionnels de l'école. Je sens que je vais être le pétrin.

La dame n'a pas l'air de réagir à nos gestes et paroles. Alors, je lui donne un coup dans les côtes avec mon bras droit. Je ne frappe pas très fort, mais assez pour qu'elle se décide, enfin, à délaisser ma pauvre oreille.

Le silence sacré de la bibliothèque est rompu. La dame hurle comme si je l'avais poignardé. Pour être franc, je ne suis pas vraiment fort. J'ai probablement plus souffert qu'elle quand ses doigts jaunes et ratatinés ont tordu mon pavillon. Elle est,probablement, surtout indignée que j'ose lui tenir tête...

Je sais ce n'était pas une bonne idée. Ce que j'ai maintenant, devant mes yeux ahuris, est un monstre bouillant et rouge de colère.

Invité

Je venais donc, comme je vous l’avais expliqué, de me faire attaquée par une armée de méchants guerriers-livres très méchants et cruels qui avait pour objectif de me faire tomber par terre (ce qui échoua) et de me faire très mal à la tête (ce qui n’échoua pas par contre). Heureusement que Kyra et Dimitri étaient venus à ma rescousse :

"Effectivement ceux-là sont hargneux. Ils t'en veulent je pense. Tu ne t'es pas fait mal au moins ?"

Enfin quelqu’un du même avis que moi. Je fus très étonnée de la voir se rapprocher des étagères et de subir les coups des ouvrages avec moi. Ce qui dut m’étonner le plus fut ces mots prononcés par la jeune fille :

"Ne t'inquiète pas je vais t'aider à ranger tous ses livres, ça sera beaucoup plus rapide si on le fait ensemble. Tu avais l'air d'avoir du mal à t'en sortir."

Je la regardai perplexe, avec des grands yeux donc, je ne m’attendais pas du tout à ça. Je m’empressai de rétorquer :

« Dans ce cas nous rangerons ensemble. »

Je souris et m’apprêta à ranger…le silence était revenu dans la calme bibliothèque, seul le murmure de Dimitri se fit entendre :

« C'est pas vrai! Andromaque et Le malade imaginaire!»

Le malade imaginaire était une pièce de théâtre que j’aimais bien. Je souris une fois de plus (oui, en effet je souris beaucoup). J’étais très heureuse que la bibliothèque puisse posséder autant d’ouvrages en français, il s’agissait de ma langue maternelle et l’appréciais particulièrement. Je continuais mettre de l’ordre à coté de Kyra jusqu’à ce qu’une voix vienne nous déranger, une voix très cruelle pour mes oreilles sensibles, celles d’une vieille dame en colère, ai-je dis une vieille dame ? Une furie plus tôt ? Oui, c’est ça, une furie :

«Jeune homme! Vous avez intérêt à ramasser ses livres et plus vite que ça! Ce n'est certainement pas ces demoiselles qui ont commis cet acte grave! Endommager des livres de notre si précieuse bibliothèque, n'avez-vous pas honte!»

Je me retournai. Elle venait de s’en prendre injustement à Dimitri. Elle lui tira par l’oreille et ce dernier, avec un gémissement de douleur lui cria (en français, certain qu’elle ne puisse pas le comprendre) :

« Aille! Tu me fais mal caliss! Lache-mwouai! Lachez-mwouai criss!»

Je me retins de rire, comprennent parfaitement le langage du jeune homme qui nous lançait des regards suppliants afin de nous solliciter à calmer cette folle pour qu’elle puisse arrêter de lui tirer sur les oreilles.

« Cessez ce baragouinage, insolent!» se mit-elle à hurler derechef.

Je m’avançai, ayant très mal pour lui, et osai timidement :

« Veuillez l’excuser madame, Dimitri ne faisait que de nous aider à ranger les livres que j’avais malencontreusement fait tomber. »

Je me tournai en direction de Kyra, ne sachant plus quoi ajouter...Je m’attendais à ce qu’elle confirme mes paroles, juste histoire que Dimitri ne s’attire pas trop d’ennuis…(il en aurait eu d’avantage si la mégère enragée aurait eu des bases en langue française)...

[Désolée pour avoir mis autant de temps, j'ai beaucoup de travail ^^ et puis avec mon oral de TPE, mes bacs blancs et mes DM en tous genres...x) bref...navrée ♥]

Dernière édition par Dimitri Anzu le Lun 28 Oct 2013 - 17:36, édité 1 fois

« Veuillez l’excuser madame, Dimitri ne faisait que de nous aider à ranger les livres que j’avais malencontreusement fait tomber. »

Heureusement pour moi, Saki s’approche pour m’aider. Elle prend ma défense, mais la veille folle ne semble pas vouloir se calmer pour autant. Je regarde derrière elle, en vrai père-poule, pour voir si Kyra l’a suivi, mais elle n’est plus là. Du moins, elle n’est plus dans mon champ de vision. Une foule de gens s’ameute autour de nous. Les élèves chuchotent et commentent dans mon dos.

« -Tu as vu..?
-Oui, il l’a frappé!
-C’est un nouveau?»

Cela rend la surveillante encore plus hystérique. Une bibliothèque sans silence, c’est un sanctuaire profané.

«-TAISEZ-VOUS!, qu’elle hurle d’une voix cassée, mais cela ne fait qu’attirer les adolescents dans le couloir.
-C’est une brute!
-C’est évident!»

Je n’en reviens pas d’entendre tous ses commentaires! Moi une brute? Kohaku, ce sale con, ça c’est une brute! En réalisant que je fais peur à tous ces nerds, j’essaie d’entrer dans le jeu. Vaut mieux faire peur qu’être celui qu’on brutalise dans les toilettes! Je refuse d’être une victime plus longtemps. Je crie bien fort pour que tous m’entendent. Je souhaite que mes années de cours d’art dramatique du secondaire me soient utiles.

«En effet, je suis tout un sadique! Frapper cette vieille femme en est la preuve!»

Ma gêne reste terrée au fond de moi. J’ignore par quelle magie, mais l’attroupement ne me fait pas paniquer. Les paroles de Zakuro me reviennent en tête et m’apaisent.

/Trouve comment faire pour récupérer un chez toi. Ou invente-le ici./

Mon chez-moi, c’est mon carnet. Mon carnet ce sont mes histoires. Mes histoires ce sont mes personnages… La bibliothèque est mon temple. Je domine dans mon temple.

J’agrippe la main de Saki et la lève dans les airs.

«Vous avez devant vous les Bonnie and Clyde de cette école! »

Rien ne m’atteint. Je suis un personnage. Je suis un fou, une brute, un méchant! J’incarne un rôle. Je ne suis plus moi. Sur une scène, j’ai toujours été quelqu’un d’autre et je n’avais pas peur. Aujourd’hui ce n’est pas différent. Le quatrième mur me protège.

«-Compris !?»

Ils ont tous un air ahuri. Mon visage est crispé par ma fausse démence. Je me penche et murmure à Saki de jouer le jeu. Je sens que pour la première fois depuis mon arrivée, je vais bien m'amuser!

--> Désolé! J'ai fais un post assez court =S mais ce n'était pas mon tour alors....oui encore des excuses xD Je vais me relire dans les jours à venir pour essayer de l'allonger =O

Invité

On se demande souvent la raison pour laquelle je n’apprécie guère la majorité des gens. Je vais vous donner l’une de ces raisons (car il y en a plusieurs) : ils ne sont capable d’aucune réflexion personnelle et la plupart ne croit ce que la majorité des personnes supposent même si leurs affirmations ne sont pas fondées et qu’ils ne détiennent aucun argument valable. Les gens courent après les rumeurs et les scandales purement inventés par une minorité souhaitant se rendre intéressante…les gens sont stupides mais pourtant ils me font peur…est-ce à cause de leur supériorité numérique ? Sans doute, il s’agit là de leur seul point fort en juger de leurs capacités intellectuelles…la preuve ?

« -Tu as vu..?
-Oui, il l’a frappé!
-C’est un nouveau ?»

Et qu’ont-ils vu, dites le moi ? Ce que j’ai vu moi, qui étais sur place quand tout est arrivé…absolument rien, Dimitri a seulement voulu se délivrer en se débattant et n’a frappé personne, vous voyez ? Un idiot qui invente un scandale en culpabilisant la première personne venue afin de se rendre intéressante, pathétique…puéril…je ne trouve pas d’autre mot.

«-TAISEZ-VOUS! »

La surveillante se mit à crier…à hurler ? Non…à…aboyer ? De toute façon, cette bête ressemblait plus à Cerbère qu’à une simple surveillante de lycée, ce qui lui donnait la chance de quitter le commun des mortels…quel établissement bizarre…quel monde injuste ! Pendant ce temps là, des murmures proliféraient dans toute la bibliothèque si paisible à l’accoutumée.

-C’est une brute!
-C’est évident!

Je lançai des regards noirs à l’assemblée, qu’en savaient-ils, les gens sont bêtes, bêtes, je hais les gens ! à ces commentaires, Dimitri répondit haut et théâtralement :

«En effet, je suis tout un sadique! Frapper cette vieille femme en est la preuve!»

Il eut raison de répondre de la sorte, on ne peut rien pour sauver la populace de sa bêtise, le meilleur à faire était de lui donner raison, de la laisser sombrer dans sa propre ignorance en se moquant d’elle, de toute façon elle ne remarquerait rien, les gens sont des idiots. Il avait raison, Dimitri avait raison et il avait du courage, jamais je n’aurais eus la détermination de m’exprimer ainsi, moi qui suis incapable de m’exprimer face aux autres, faisant de moi une fille muette et renfermée. Le jeune homme m’agrippa soudainement la main et déclara de sorte à capter l’attention :

«Vous avez devant vous les Bonnie and Clyde de cette école! »

J’étais moi aussi impliquée, j’étais devenue une criminelle. Je me mis à m’empourprer à cause de tous ces regards qui se posèrent avec étonnement sur moi.

« Je…je… »

Je ne savais quoi répondre. Dimitri m’avait-il, par cette réplique, sollicité à intégrer sa comédie ? Etais-je moi aussi devenue comédienne sans m’en rendre compte ?

«-Compris !?»

Oui, c’en était sur à présent. Je devais oublier mon identité quelques instants, jouer un rôle, intégrer un personnage afin de me moquer de mon entourage, de cette populace si bête qui croit tout ce qu’on lui dit. Me tournant gênée vers mon complice je lui chuchotai (assez fort tout de même pour que tout le monde puisse entendre):

« Pourquoi le leurs a dévoilé…c’était notre secret à nous… »

Des cris d’étonnement résonnèrent, je continuai ma tirade, presque paniquée :

« …Maintenant ils pourront appeler la police… »

Un silence de plomb assomma l’assemblée…je voulus « détendre l’atmosphère » :

« N’ayez crainte, je n’ai jamais fais de mal à une mouche, je n’ai fais que braquer une banque ou deux…c’est Dimitri qui détiens toutes les armes…si vous tentez quoi que ce soit contre nous, ce sera avec lui que vous réglerez vos différends ! »

Puis dans un murmure j’ajoutai :

« La seule fois où j’eus à retirer la vie de quelqu’un ce ne fut que par accident… »

Je regardai par la fenêtre, mon regard mélancolique accompagné de soupirs dramatiques déposa un cadre à la fois mystérieux et angoissant. Sur un ton tout aussi théâtral que celui de Dimitri je criai en direction de celui-ci :

« Pourquoi ne m’as-tu pas prévenue la dernière fois que la fourmis était sous mon pied ?!?! Hein ? Pourquoi ??? »

Cette ultime réplique, cette chute fit réaliser à tout le monde qu’il ne s’agissait que d’une pièce et que nous nous moquions d’eux depuis le début, que nous nous moquions d’eux. Je retrouvai mon identité, celle de Saki. Je m’inclinai devant mon publique, timidement, avant de le remercier silencieusement. J’ajoutai de ma voix douce et faible :

« Vous êtes stupides, pauvres gens.. .»

J’attrapai Dimitri par le bras et, avant de l’entrainer avec moi en direction de la sortis je dis en direction de la surveillante :

« Merci beaucoup, nous nous sommes bien amusés, j’espère que vous aussi.»

Ce fut ironique, j’espère qu’elle en fut irritée…

« Pourquoi le leur avoir dévoilé… c’était notre secret à nous… »

J’essaie de ne pas rire, mais déjà je remarque au fond de la salle d’autres sourires complices. Saki en rajoute et les élèves entrent dans l’histoire.

« …Maintenant ils pourront appeler la police… N’ayez crainte, je n’ai jamais fait de mal à une mouche, je n’ai fait que braquer une banque ou deux…c’est Dimitri qui détiens toutes les armes…si vous tentez quoi que ce soit contre nous, ce sera avec lui que vous réglerez vos différends ! »

Je la laisse parler. Je ne l’ai jamais vue aussi bouillonnante, aussi inspirée. Impressionnés par notre performance, les autres membres du club nous fixent avec insistance. Nous sommes plus du genre à se caché dans un coin reculé de l’école que de s’afficher ainsi.
Quoi que…je change.

Depuis mon arrivé, j’ai fait plus de conneries et enfreins de règlements que durant toute ma vie au Québec. Nick n’en reviendrait pas et nos amis encore moins! Si je continue comme ça, je vais me faire renvoyer.

« La seule fois où j’eus à retirer la vie de quelqu’un, ce ne fut que par accident… »

Les gens se taisent et tendent l’oreille. Nous sommes tous captivés et attendons la révélation.

« Pourquoi ne m’as-tu pas prévenue la dernière fois que la fourmi était sous mon pied ?!?! Hein ? Pourquoi ??? »

Cette fois, s’en est trop. J’en oublie mon rôle et me mets à rire. Je ne suis décidément pas fait pour la scène. Saki s’incline et je la suis. Je me penche vers l’avant et souris. Les élèves nous ovationnent. Je n’arrive pas à y croire. Si tous ces gens prennent plaisir à nous écouter, ils prendront peut-être plaisir à me lire un jour… Me lire…, moi!

« Vous êtes stupides, pauvres gens... »

Heureusement, les sifflements et les applaudissements couvrent son commentaire. Je lui envoie un regard réprobateur. C’est vrai, les gens sont parfois stupides, mais il ne faut pas tomber dans leur piège et agir comme eux. Il ne faut pas combattre le mal par le mal.

« Merci beaucoup, nous nous sommes bien amusés, j’espère que vous aussi. »

Je me laisse tirer par Saki qui m’entraîne à l’extérieur de la bibliothèque. Le souvenir de notre rencontre me revient à l’esprit, la poursuite du concierge fou dans les toilettes et ma nomination au poste d’adjoint au club… Comment est-ce que deux étudiants aussi sages que nous peuvent être aussi immatures l’un avec l’autre? C’est notre deuxième fuite. Je ne sais pas ce que la direction va nous réserver cette fois-ci.
La direction, la direction, la…

Ça y est, je recommence à paniquer. Je m’arrête et demande à Saki d’attendre un peu. J’ai besoin d’air.

«Attend…je dois…m’assoir et respirer…ou…ou écrire…»

Mon corps se raidit d’un coup, puis faiblit. Je dois me tenir contre le mur pour ne pas tomber, car mon cœur, j’en suis sûr doit avoir cessé de battre. J’ai laissé mon sac dans la bibliothèque.

N’importe qui pourrait trouver mon cahier, me le prendre et le lire. J’espère que Kyra est retourné à notre table et qu’elle le surveille.

«Mon sac! Saki…mon…sac..»

Faites qu’elle comprenne et qu’elle ait le courage de retourner auprès de la veille dragonne. Je me fiche de tomber dans les pommes et qu’on me laisse par terre au milieu du couloir s’il le faut, je veux simplement savoir mon carnet en sécurité.

Invité

A la suite de ma dernière réplique improvisée, Dimitri se mit à rire, cela mit fin à la représentation. Je réalisai subitement que je me trouvais devant une bonne quinzaine de personne dont le regard était fixé sur nous. Une quinzaine, que dis-je ? Une trentaine ! De nombreux élèves ressentant l’agitation accourraient du couloir à la bibliothèque afin de voir ce qu’il s’y passait. Je sentis mon rythme cardiaque s’accélérer puis tous mes membres trembler. Je trouvais cette foule bien stupide : lorsque l’on murmure qu’Anzu Dimitri et Satou Saki sont des délinquants tout le monde fait passer la rumeur en criant au scandale et quand l’on applaudit à l’unisson leurs « performances théâtrales » tout le monde acclame comme si de rien était…aucun d’entre eux n’est capable de se créer une opinion personnelle comme s’ils n’avait qu’un unique cerveau à partager pour plusieurs (je n’essaye nullement de venter mon intellect tout aussi médiocre sur d’autres points). Mais tout de même, je trouvai cette expérience enrichissante, ce fut la première fois de toute ma vie que je reçus autant d’acclamation…que « je », j’aurais du dire que « nous » car Dimi’-chan y était aussi pour beaucoup. Il semblait un peut mal à l’aise d’ailleurs, peut être même paniqué… Nous sortîmes donc de la grande salle d’ordinaire déserte et pourtant surpeuplée à cet instant (pourquoi ai-je l’impression de me répéter ?). Nous marchâmes un instant avant de nous arrêter dans le couloir dès que nous estimions que la bibliothèque était assez loin derrière nous.

«Attend…je dois…m’assoir et respirer…ou…ou écrire…» lança subitement mon complice.

Il commença à se sentir vraiment mal en point. Il devint blanc (pour ne pas dire…cadavérique car en effet, mon ami semblait mort…de peur ?) Il se rapprocha du mur pour ne pas tomber, j’étais inquiète :

«Mon sac! Saki…mon…sac..»

Il avait oublié son sac « sur les lieux du crime » (haha !) et j’en déduisis qu’il contenait quelque chose de terriblement important ou…secret ? Je ne pouvais pas laisser Dimi’-chan dans l’état dans lequel il se trouvait, j’avais horriblement mal pour lui. Je m’approchai vers lui et l’aida à s’assoir avant de le rassurer d’une voix faible mais douce :

« Reste assis, attends moi, je vais le chercher…je ne veux pas que tu te sentes mal alors ne bouge pas… »

Le voir dans cet état était comme si on m’infligeait une blessure extrêmement douloureuse, il semblait à l’agonie mais…devais-je le laisser tout seule au milieu du couloir en train de rendre l’âme ? Certainement ? La seule chose qu’il me restait à faire était d’aller sauver le sac et son contenu ! Comment ça je suis une amie indigne ? Je vous en fais des remarques ? Je voulais absolument l’aider ! Je courus, courus courus, je sprintais un footing (car mes lourdes chaussures à talons ne pouvais me laisser faire autrement). Je me moquais bien de glisser sur une peau de banane et de dégringoler les escaliers tant que je sauve ce sac ! Voilà ! Maintenant suis-je toujours une amie indigne ? Non ? Pour sur ! Je suis une amie dévouée prête à sauver le monde ! (Tatadam ! -Tu en fais trop Saki, tu manques de modestie…-Certes, tu as raison moi, une fois de plus…).

Enfin bref…ne nous attardons pas sur mon état schizophrénique mais plutôt à la suite des évènements : dès que je parvins à la bibliothèque, la furie n’était plus là mais les autres élèves demeuraient toujours attroupés, causant, à voix haute pour certains, au dépit de la documentaliste qui tentait de faire régner l’ordre ou au moins un semblant de calme. Il ne restait personne du club de littérature et je le comprends très bien : plus personne ne pouvait se concentrer sur sa lecture dans de telles conditions anarchiques. Je m’introduisis dans la salle, récupéra le sac qui me semblait étrangement vide…son contenu était éparpillé sur la table. En colère, je ramassai tout avant de le ranger soigneusement dans le sac puis, remarquai à quelques pas, un garçon en train de feuilleter un carnet. Il me sembla avoir déjà aperçut ce livret dans les mains de Dimitri lorsqu’il s’assurait (assez régulièrement) que ce dernier n’était pas perdu…bien entendu je n’avais jamais supposé qu’il puisse avoir une si grande valeur pour lui. Le « voleur», tout content, appela un ami à lui d’un ton enjoué :

« Regarde ! J’ai trouvé un journal intime !!! »

Ce fut donc le cœur remplit de rage que je courus en direction du garçon et lui pris le cahier des mains :

« Tu te permets de prendre et de lire le contenu d’un calepin qui ne t’appartiens pas ?!? Et sans vergogne en plus ! On n’est pas dans la jungle, il existe quelque chose ici qui se nomme « le respect d’autrui » mais évidement il y en a toujours qui ne sont pas destinés à vivre en société… »

« Il y en a toujours qui ne sont pas destinés à vivre en société »…était-ce mon cas ? Oh que non, je suis maladivement timide et réservée mais je respecte mon entourage…voilà pourquoi je suis répugnée face au comportement de certains, une belle bande d’immatures, d’effrontés, de…oh fichtre ! Je tiens à rester polie…mais comment vous expliquer la haine que je ressentais envers ce personnage et envers moi-même, moi, qui avait écoué à mon devoir ! Comment allais-je l’expliquer à Dimitri ? Je me faisais un sang d’encre…je marchais dans le couloir à sa rencontre, j’espérais qu’il n’était pas mort…mais avec cette nouvelle allait-il quitter ce monde pour de bon ? Et puis qu’est-ce que contenait ce carnet ? Je m’arrêtai…pris le carnet…m’apprêtais à l’ouvrir pour connaitre son contenu mais…m’en absentai car c’était mal…je ne devais pas…mais je voulais tellement en savoir plus sur mon cher Dimi’-chan…je rangeai définitivement le carnet fermé dans le sac que je fermai à son tour, non, je ne devais pas regarder, cela ne me regardais pas…je retrouvai le jeune homme là où je l’avais laissé. Je lui souris et m’approchai de lui :

« Voilà, je t’ai rapporté tes affaires. »

Il sentit que j’étais préoccupée et sembla d’autant plus affolé :

« Je suis désolée Dimi’…mais quand je suis arrivée…quelqu’un avait fouillé dans tes affaire et était en train de lire le contenu de ton carnet…je le lui ai repris… »

J’avais si peur qu’il m’en veuille…mais s’il le faisait, il aurait sans doute raison, j’aurais du le récupérer plus tôt ou au moins lui rappeler de ne pas l’oublier dans la salle…

« Pardonne-moi… » Suis-je parvenue à articuler.

« Reste assis, attends-moi, je vais le chercher… je ne veux pas que tu te sentes mal alors ne bouge pas… »

Ses paroles bourdonnent comme si des dizaines d’abeilles volaient autour de ma tête. Je n’arrive pas en capter le sens. Je me sens comme dans un Dali*. Les murs autour de moi semblent fondre. Le corps de Saki s’éloigne et s’étire pour ne ressembler qu’à un immense trou noir. Je mets ma tête entre mes genoux pour ne plus le fixer. J’ai trop peur qu’il m’aspire.

Quelque chose cloche dans cette école. Jamais, depuis le primaire*, je n’avais été aussi mal en point.

À cette époque, il m’arrivait souvent de voir virer le monde au gris et de sentir mes organes se presser dans mon minuscule corps et finir par avoir cette incroyable envie de vomir mes entrailles. Je me perdais à la simple vue du sang ou l’approche d’un examen. Une fois sur cinq, je dirais, j’en perdais réellement connaissance. Les choses avaient changé au secondaire.* J’avais appris à me contrôler.

Ce contrôle, je devrais dire ce semblant de contrôle, je l’ai perdu depuis la rentrée scolaire. Au point où j’en suis, si je perds mon cahier, je suis sûr de tomber dans le coma! Je n’ai rien de plus précieux au monde… sauf peut-être Nick. C’est fou comme on ne voit pas à quel point on aime les gens, mais que lorsqu’on est loin d’eux… on a le goût de chialer à en créer un tsunami!

Je redresse la tête. Il y quelque personne qui marche et qui me fixe étrangement. Je pose ma main à ma bouche, car j’ai une soudaine envie de vomir. Rien ne sort. Et pourtant Dieu seul sait, s’il existe et il n’existe pas, à quel point j’ai envie de gerber. J’ai l’impression d’être dans Le Cri* tout le monde me regarde tellement bizarrement.

Un « Voilà, je t’ai rapporté tes affaires. », me sort de mon état de quasi-schizophrène. Je reconnais le visage de Saki qui semble mal plus mal à l’aise que d’habitude. Je détourne le visage. Tout est redevenu normal, mais l’expression de la lolita n’a pas changée d’une miette.

« Je suis désolée Dimi ’…mais quand je suis arrivée…quelqu’un avait fouillé dans tes affaires et était en train de lire le contenu de ton carnet… je le lui ai repris… »

« MERCI! »

Je me relève un peu vite. Je dois m’appuyer contre le mur à nouveau afin de ne pas tomber. Je lui prends le sac des mains et le lance par terre pour agripper l’objet de mes plus profonds désirs et douleurs, mon carnet. C’est trop bon de le retrouver! Je le feuillette pour vérifier que rien n’y manque. Tout est en ordre, tout est parfait. Lorsque Saki marmonne des excuses, je ne comprends pas.

« Tu n’as pas à t’excuser! J’ai mon livre et il est un bon état! C’est tout ce qui compte! Je te paie un café ou quelque chose d’autre? Qu’est-ce que je peux faire pour toi? »

Elle a la tête basse, alors je réalise que je l’ai coupée quelque seconde plutôt et je m’en excuse en rougissant. Après tout, elle a volé à mon secours, moi l’idiot hypersensible, et je ne la traite pas comme il se doit! Je pose ma main lentement sur son épaule, la regarde dans les yeux et lui offre mon plus beau sourire afin de lui montrer que je suis maintenant attentif.

« Qu’est-ce que tu disais? Je n’ai pas vraiment porté attention. Désolé, j’étais si content sur le coup… j’ai été impoli… désolé… »

Hey voilà! Un post un peu plus long xD 602 mots!
Au cas ou…
* Salvador Dalí est un peintre Espagnol. (Courant : Surréalisme, Cubisme, Art moderne, Dada)
*Primaire : de 5 à 12ans environ
*Secondaire: de 12 à 17ans environ
*Le Cri c’est une peinture connue de Edvard Munch.

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