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 " Fear makes us feel our humanity "

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2 participants
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Shiki Katsuragi
♦ Civil - Réceptionniste au Pachinko Palace Hotel | Yakuza
Shiki Katsuragi


Genre : Masculin Lion Singe Age : 31
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KMO
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MessageSujet: " Fear makes us feel our humanity "   " Fear makes us feel our humanity " EmptyMer 14 Nov 2012 - 20:47

Récapitulons.
Le comité organise une fête à l’occasion d’Hallowe’en, qui se transforme, suite à une rupture de courant volontaire en un « Test de Courage Survival Horror ». Shiki se retrouve en binôme avec une personne qui représente tout ce qu’il fuit : popularité, superficialité, apparence physique respirant la richesse et l’estime de soi exacerbée. L’espace d’un instant, il aura très envie de demander à Cammy de lui rendre des comptes, mais… ce n’est qu’un bref instant. Car lorsque Miya Chanteclair ouvre la bouche, seule l’amabilité et la douceur heurte l’ex-populaire. Alors, faux-semblant ? Peu importe en réalité, il a lui-même toujours agi ainsi et bien que ça n’est pas toujours le cas aujourd’hui, il décide de revêtir à nouveau ce masque de politesse qui plait tant aux demoiselles. Après tout, ce n’est probablement qu’un juste retour des choses. «Ravie de te rencontrer. Je m'en remets à toi, j'espère que nous nous entendrons bien ! » lui dit-elle. Il observe la main levée de la riche demoiselle à l’allure quelque peu obscène et se contente en retour de s’incliner, comme les mœurs japonaises l’exigent. « De même. » Pas la peine d’en dire davantage pour le moment : un couple vient déjà de sortir.

« Je ne sais pas si le temps nous est compté, mais je pense qu’il est inutile de rester ici plus longtemps. Sortons. »

Il tend alors le bras devant elle afin de la laisser avancer, comme tout bon gentleman qui se respecte. Jetant un dernier regard sur la salle en bazar, il franchit la porte de la salle des fêtes, direction le bâtiment extérieur. Il ne fait pas chaud, l’air est humide. Si la pluie n’est pas au rendez-vous, ce n’est que partie remise, peut-être le lendemain…ou plus tard dans la soirée. Pour l’heure, une petite laine ne serait pas superflue. Se tournant vers Miya, il se contente de quelques paroles : « Avant tout, il faut que je passe au parking…Une petite chose à récupérer. » Chemin faisant, la demoiselle lui emboitant le pas, il se dirige vers son véhicule récemment acquis, d’occasion, avec ses propres ses économies provenant principalement de sa bourse. Parce que contrairement aux idées que se feront la plupart de ses « camarades », Shiki a tenu à participer en grande partie à ses frais de scolarité. Autonome depuis l’enfance, il est même devenu aujourd’hui complètement indépendant. Malgré tout, faire honneur à ses parents reste sa priorité.
Sortant la clé de sa citadine portant le logo coréen H – comme Hyundai – une pression sur celle-ci déclenche le déverrouillage centralisé des portes. Il se dirige vers le coffre qu’il ouvre quelques instants le temps d’en extraire une veste noire cintrée, élégante bien que simplissime. Défaisant soigneusement le vêtement ne présentant pas le moindre faux pli, il passe délicatement derrière la populaire aux frêles épaules quasi découvertes – cette mini cape dont elle s’affuble sert-elle seulement à quelque chose ? – afin de la couvrir. Bien plus que de lui-même, il pense évidemment au bien-être de la jeune étudiante dont la peau du buste plantureux peut faire paraitre lisses toutes les poules déplumées de la planète. Bien que Shiki ne soit pas très épais en apparence, l’entretien de sa fine musculature ainsi que son ancienne appartenance au club de natation dont il assurait deux ans plus tôt la vice-présidence, témoignent de sa largeur d’épaules dissimulée, si bien que même avec des attributs opulents, la journaliste en herbe peut aisément refermer les boutons jusqu’au dernier. Le tout, sans avoir l’air d’un sac à patates ! Ceci fait, le Creepy satisfait étire un mince sourire aimable en ajoutant « Nous pouvons maintenant y aller ».
Traversant à nouveau le parking jusqu’à atteindre le bâtiment abandonné, il reste en alerte, ne connaissant que trop bien les mauvais coups de certains membres du Comité. D’ailleurs, il ne peut s’empêcher de penser constamment à son amie. Comment vivait-elle cette expérience ? Certainement pas de la meilleure des façons. Quelle ironie du sort.

Enfin bref, les voici devant la bâtisse, plus terne que d’habitude. Hasard ou effets spéciaux supplémentaires ? C’est aussi à se demander pourquoi la direction ou la municipalité de la ville ne se décident pas à rénover ou bien à démolir ce château de cartes. Tout est-il que personne n’est censé, pour des raisons de sécurité surtout, pénétrer dans cet édifice vétuste.
La porte est entrebâillée, révélant au sol un semi arc de poussière balayée, des traces de pas ainsi que d’inquiétantes trainées. Courants d’air et toiles d’araignées, tout y est. Rien n’a été fait à moitié visiblement quoique, vu l’état des lieux, le Comité n’a pas dû faire grand-chose pour y donner un aspect plus lugubre. Une question vient alors à l’esprit de l’étudiant, histoire d’animer un semblant de conversation :

« Alors ? Pourquoi n’as-tu pas pris tes jambes à ton cou ? Intéressée par la visite de cet endroit sordide ? »

Et joignant le geste à la parole, il ouvre plus grand la porte d’entrée afin que la demoiselle puisse librement passer sans avoir à salir la veste empruntée du Japonais. Et bien que l’amusement semble transparaitre dans le ton ainsi que dans les paroles prononcées, ce n’est là que…mise en scène. Faut dire aussi que Shiki et l’humour, ce n’est pas vraiment le duo parfait. Crédibilité proche de zéro. Qui peut se targuer d’avoir partagé un quelconque rire avec le jeune homme ? Quoiqu’il en soit, l’avantage avec Hallowe’en…c’est qu’on peut tout se permettre. Vrai ou faux, peu importe. En fin de compte, seuls les costumes, les masques, la théâtralisation et les friandises  importent, non ?


Dernière édition par Shiki Katsuragi le Jeu 20 Juin 2013 - 17:57, édité 4 fois
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Miya Chanteclair
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MessageSujet: Re: " Fear makes us feel our humanity "   " Fear makes us feel our humanity " EmptyMer 14 Nov 2012 - 22:25

Miya lui sourit de plus belle à son salut simple. Une personne apparemment agréable, ce Shiki. Et pas du genre à vouloir lui faire la cour avec insistance, voire lourdeur. Perfect ! Un « oh » de surprise se dessina sur ses lèvres à sa remarque, agrandissant ses yeux d'émeraude. Oui, il serait peut-être temps de songer à bouger. Il s'agissait d'un jeu, non ? Autant tenter de gagner, en ce cas. Sa main gauche s'entremêla à sa chevelure blonde lorsque son coude replié heurta doucement sa poitrine, pour lisser quelques mèches rebelles, et acquiesça simplement d'un signe de tête avant de passer devant dans un nouveau sourire de remerciement et un flot de mèches blondes virevoltant sur ses épaules en mouvement tandis qu'elle esquissait un pas vers la sortie afin de passer la porte d'entrée et offrir son corps en pâture au noir et au froid de la nuit partiellement étoilée qui s'annonçait. Se recroquevillant sur elle-même, Miya pencha la tête en avant afin que son index, suivi du reste de sa main repliée, rencontre son nez pour étouffé un éternuement qui lui arracha quelques larmes traitresses, tandis qu'un profond picotement déferla dans son organe olfactif, la faisant frissonner en son entier.

« Avant tout, il faut que je passe au parking…Une petite chose à récupérer. »

Se redressant subitement de tout son long, une main posée sur son autre coude, comme pour maintenir son bras le long de son corps, elle acquiesça de plus belle, un petit sourire contrit aux lèvres. NB: penser à assassiner Andrew de la manière la plus infâme, douloureuse et lente qui soit. Elle aurait sa peau, à ce domestique de malheur - domestique plus proche de l'ami que de sa fonction première, soit dit en passant.
Suivant sagement Shiki, elle eut un une moue émerveillée devant la voiture qui s'éclaira au son d'un petit biiip biiip ! lorsqu'il actionna la clef automatique. Qu'on le croie ou non, c'était la première fois qu'elle voyait une petite voiture de ce genre d'aussi près, et, baignée dans la lumière intermittente d'une Lune capricieuse se dissimulant derrière de lourds nuages zébrant le ciel, elle ressemblait à un petit esprit. Se précipitant vers elle, elle eut un sourire enfantin en posant son index à l'ongle parfaitement verni et limé sur la carrosserie lisse et brillante.

« Qu'elle est mignonne ! C'est toi qui l'as achetée ? J'aime vraiment ! »

Réalisant après coup que ses paroles pouvaient être jugées déplacées ou indiscrètes, elle rougit légèrement en baissant quelque peu la tête pour cacher le rosé de ses joues sous son flot de chevelure d'or. Pour sentir subitement une douce pression sur ses épaules, l'enveloppant instantanément d'une chaleur bienvenue et bienfaisante. Relevant le nez, elle observa la veste noire que son partenaire venait de lui prêter, ses bras croisés lui permettant d'agripper ses mains de part et d'autre de ses bordures afin de la resserrer contre elle. Enfin, quelque chose pour couvrir ce décolleté qu'elle ne supportait plus. Glissant ses bras dans les manches du blouson sans plus de cérémonie pour la boutonner rapidement jusqu'au cou de ses doigts souples et agiles, elle sourit grandement à Shiki, le rose toujours présent sur ses joues la rendant plus sincère que jamais - une fois n'est pas coutume.

« Merci ! »

Pourquoi en rajouter plus, puisque ce simple mot renfermait, en soi, toute sa gratitude à l'égard de cet étrange creepie ? Acquiesçant de plus belle à sa remarque, elle enfouit son visage jusqu'à l'arête de son nez sous la veste pour y dissimuler un sourire bienheureux, ses mains cachées par les manches trop longues pour elle se balançant le long de son corps. Miya garda le silence jusqu'à l'entrée du bâtiment, dont la vue lui arracha un frisson de mal-être qu'elle réprima tant bien que mal, se forçant à rassembler toute sa détermination venant de s'évaporer dans l'air ambiant en une fraction de seconde. Le Comité avait mis le paquet. Rien de tel pour effrayer un peu plus la populaire qui est - tout le monde, ou presque, le sait - une petite nature à l'esprit fragile qu'il ne faut pas trop tordre sous peine de le briser...
Ravalant sa salive, elle ouvre de grands yeux à la question de son partenaire. Pourquoi...? C'est une bonne question, en soi. Y a-t-il seulement une réponse adéquate ?

« Je crois... » petit silence, petit sourire, « je crois que c'est pour me prouver que je suis capable de faire quelque chose par moi-même et de mon propre gré. Je pourrai peut-être me reconnaitre en tant que moi, si j'y arrive, qui sait. »

Phrase pleine de sens à ses yeux ne voulant probablement rien dire à ceux du prêtre creepie. N'être que la fille de M. & Mme Chanteclair, le jouet du destin qu'on a placé devant elle, lui cause beaucoup de tracas, bien qu'elle n'en laisse généralement rien paraitre. Elle amorça un pas vers l'entrée du bâtiment aux allures sordides, se retournant vers Shiki dans un demi-sourire.

« Nous y allons ? J'ai hâte de visiter ce bâtiment sordide, comme tu dis... »
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MessageSujet: Re: " Fear makes us feel our humanity "   " Fear makes us feel our humanity " EmptyDim 18 Nov 2012 - 3:16

La réponse de Miya quant à la question posée par Shiki est bien lourde de sens. « Se reconnaitre en tant que soi », se prouver que l’on existe autrement que par une image reflétée dans le regard de parents, entourage, clan… Etranges propos que ceux prononcés par une personne dite « populaire ». L’authenticité n’est pourtant pas l’atout de ces individus. Plaire pour ce qu’on a, pas pour ce qu’on est. A une certaine époque, Shiki se fichait de cette étiquette qu’on lui avait collée. Pour lui, ce terme était synonyme de bonne réputation, image appréciable véhiculée, et donc être une personne honorable aux yeux des autres. Sans pour autant se mêler à ses « semblables » il avait des liens courtois avec l’ensemble de ces camarades de haut rang. Jusqu’à sa rencontre avec Saki. Découvrir qu’il se sentait bien plus proche de l’ombre que de la lumière lui avait fait ouvrir grand les yeux. Et c’est auprès d’elle qu’il avait commencé à devenir quelqu’un, former un être unique, à part entière, avec de véritables sensations, de purs sentiments.

Il laisse Miss Chanteclair avancer, la regarde se tourner vers lui, sans afficher pour autant la moindre expression si ce n’est la plus simple neutralité. Pas de jugement en bien ou en mal, juste l’affirmation d’un signe de tête positif à l’invitation à entrer. Shiki n’étendra pas au grand public ses ressentis. Il offrira ce qu’on attend simplement de lui pour l’heure en réponse aux besoins les plus simples.

C’est vrai qu’il fait frais à l’intérieur. Shiki regarde sa veste sur Miya, satisfait. Ce simple « Merci » de la part de l’étudiante avait eu son petit effet. La reconnaissance était un mets qu’il appréciait à sa juste valeur, et ce depuis l’enfance. Action positive pour mieux se sentir utile, se sentir…vivre. Drôle de hobby finalement. Chercher sans cesse à bien faire juste pour quelques instants de gratitude. Un battement de cils, et la demoiselle lui tournait le dos, à quelques pas devant lui. Il ferme les yeux et voit ses parents penchés sur Vérité, sur Charles. A peine le temps d’en profiter qu’il est redevenu simple spectateur. A lui de reprendre les rênes et de remonter sur scène. Il avance donc, se tient à la droite de Miya, son masque invisible, imperceptible, étroitement vissé sur ses traits naturels. Ses yeux se posent sur le décor, sur un ancien panneau d’affichage où des lambeaux d’un poster annonce le programme d’un concert de Rock prévu en juillet 1986… Shiki regarde le verso du papier et se contente de hausser un sourcil. Pour l’approche d’un concert de plus de 25 ans, un quart de siecle… le papier lui semble bien récent. Ca restait toutefois réussi. C’est pourquoi cette simple pensée n’a pas franchi ses lèvres. Il les garde pour lui. « Continuons. » dira-t-il, comme pour faire comprendre à Miya que cet écart ne portait aucun intérêt particulier si ce n’est qu’assouvir une curiosité artificielle.

Des murmures s’élèvent, une brise plus forte remonte jusqu’aux deux élèves faisant voleter les fausses toiles d’araignée sur place. Malgré tout, Shiki ne ressent rien. Pas de battement cardiaque supplémentaire, ni de chair de poule. A peine de l’attention, pas même de l’étonnement. Il compte sur les réactions de sa partenaire pour trouver cet endroit intéressant. Plus loin, l’ombre d’un rat. Il ne se laisse pas berner : pourquoi juste une ombre ? Qui dit ombre, dit lumière ; d’où vient cette dernière ? Il n’en dira pourtant pas un mot : il ne veut pas ternir l’ambiance et ruiner l’objectif de Miya. A présent, il a bien envie de voir jusqu’où elle peut aller. A défaut de pouvoir ressentir la même chose, autant l’étudier. Et c’est ainsi, qu’au hasard, ils tournent à droite pénétrant ainsi dans un couloir. Les fenêtres donnant sur l’extérieur sont sales, pour la plupart fêlées voire brisées. Plus loin sur la gauche, un panneau porte une inscription, à moitié effacée: Sal*e *es Pr*fe*s**r* . Il force le destin en invitant Miya à franchir la porte en premier, tandis qu’il la pousse lentement pour mieux en faire grincer la moitié des gonds qui la soutiennent encore.

« Et bien, après vous Miss Chanteclair. Peut-être le moment est venu pour vous…de faire vos preuves. »

Et un petit sourire pour mettre la pression. De toute manière, il n’y a rien à craindre dans cette aventure. Ce n’est qu’un jeu, même si les griffures, les traces de peintures phosphorescentes sur les murs, et l’ameublement retournés laissent planer le doute. Pour Shiki, le véritable danger c’est instabilité du bâtiment. Mais ce n’est pas comme si la terre tremblait. Vraiment, il n’y a pas de quoi fouetter un chat.

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MessageSujet: Re: " Fear makes us feel our humanity "   " Fear makes us feel our humanity " EmptyVen 23 Nov 2012 - 9:49

Le sourire. Sa plus belle arme. Habilement placé, joliment maquillé, il pouvait être redoutable, et elle le savait parfaitement bien. Elle en usait même particulièrement souvent. Mais en ce soir particulier, jour suprême des faux-semblants, son propre masque se fissurait, s'émiettant peu à peu pour la révéler en tant que telle à un monde hostile et dangereux, nue, frêle, fragile, et pourtant si déterminée à y arriver. Question de satisfaction personnelle. Tête de mule, qui plus était, pour décider de jouer son authenticité un soir d'Halloween, aux côtés d'une personne anciennement populaire - donc connaissant tout des codes, des attitudes, etc. - gardant ce calme légendaire & posé qui vint lui arracher un frisson coulant dans son dos rien qu'en le regardant du coin de l’œil. La poudre s'envolait, mieux valait ne pas la laisser s'évaporer dans le vent, pour pouvoir la replacer en tant et en heure.
Un pied se glissa dans l'embrasure de la porte délabrée, ne laissant derrière elle que la profonde inspiration qu'elle venait de prendre pour se concentrer et se donner du courage. Elle devrait faire attention; sa naïveté lui jouerait à coup sûr des tours malsains dont elle se rappellerait. Il était temps de se prouver à elle-même qu'elle valait quelque chose et qu'elle était intelligente, pas une simple poupée de paille trimbalée par les remous du destin pré-constitué qui s'offrait à elle. Resserrant la veste chaude contre elle après avoir ressenti la fraicheur du lieu, elle jeta un coup d’œil en coin à Shiki, le remerciant une seconde fois, intérieurement. Un murmure s'éleva, se heurtant au silence régnant dans la pièce, adressé à ce dernier :

« Et... Toi ? Tu n'as pas froid ? »

Se soucier des autres. Voilà bien une chose qu'elle ne faisait habituellement pas, malgré sa nature. Un sentiment constamment étouffé, réprimé, repoussé, pour l'estropier. Mais coriace, puisqu'il revenait au triple galop. Le silence du lieu fut à nouveau coupé d'un léger soupir qu'elle poussa en fermant les yeux. Se contrôler lui était donc totalement impossible, n'est-ce pas ?

« Continuons. »

Un hochement de tête imperceptible pour signifier son assentiment, réprimant l'angoisse montante commençant dangereusement à taper le sang à ses tempes. Elle s'élança, laissant ses cheveux s'échapper de son chapeau qu'elle laisse tomber au sol. Trop encombrant, trop repère. Andrew ne le pleurera pas non plus, de toute manière. Petit pincement au cœur. Il était joli. Ma foi, elle le récupérerait peut-être plus tard... Peut-être. Un courant d'air, lui arrachant un nouveau frisson pour la voir s'enfoncer jusqu'au nez dans la veste prêtée par Shiki, les yeux fermés et froncés. Horreur, des toiles d'araignée. Comment une chose aussi petit pouvait la dégoûter, elle ne le savait pas. Elle l'abhorrait, et c'était tout. Un battement de cils plus tard, ses yeux se rouvrirent pour se poser sur... Un rat ?! Un gémissement aigu s'échappa de ses lèvres entrouvertes, qu'elle vint immédiatement étouffer de ses deux mains plaquées sur sa bouche. Ne pas crier. Ça ne servirait rien, et en plus elle se ferait repérer. Elle ne serait pas le boulet du groupe, pensa-t-elle en jetant un coup d’œil au visage impassible de Shiki. Expression qu'elle commençait à exécrer, à son tour. Jouait-il les poupées de porcelaine inexpressives volontairement, ou était-ce une nature, chez lui ? Pas le moindre signe transparaissant, alors que son propre visage était un recueil de toutes ses émotions, en direct live.

*Allez, calme-toi.*

En y regardant mieux, Miya, tétanisée, se détendit. Une ombre. C'était une ombre. Et immobile, de surcroit. Simple, mais habile & efficace. Shiki la dépassa, créant un nouveau courant d'air qui happa sa chevelure blonde pour la laisser mollement retomber sur son épaule gauche.

« Et bien, après vous Miss Chanteclair. Peut-être le moment est venu pour vous…de faire vos preuves. »

Ses pupilles se dilatèrent d'horreur sous le sourire qui lui était adressé, détaillant ce prêtre sadique qui lui montrait le chemin pour la jeter dans la gueule du loup, la faisant frissonner de la tête aux pieds sans pouvoir remuer le moindre orteil, la laissant plantée là, ses deux mains toujours posées sur sa bouche pour glisser sur plexus solaire et contrôler les spasmes qui la gagnaient. Elle était vraiment seule, alors, et son partenaire n'était qu'un instrument de plus pour la précipiter dans le gouffre béant de la peau qui venait de prendre possession de tout son être.
Le sourire. Sa plus belle arme. Autant en user. Sourire vs. Sourire, hypocrisie vs. hypocrisie. Bien, en ce cas... Un mini-jeu avant le jeu entier auquel elle ne perdrait pas. Contrôlant la boule nerveuse nouant ses entrailles, elle se surprit à actionner chacun de ses muscles pour lui offrir le plus beau sourire dont elle était capable en l'instant, la faisant paraitre totalement naturelle et détendue, presque rayonnante. Ce n'était qu'un jeu, n'est-ce pas ? Qu'un jeu. Où elle était seule, sans aide ni appui, mais un jeu quand même. Pénétrant dans la pièce en une douce trainée de parfum restant désespérément accroché à son cou, elle se plaça au centre de la pièce pour mieux l'inspecter avec sa tête - et pas son cœur, ce faux-frère qui menaçait de la lâcher à tout instant.
Ils avaient encore mis le paquet. Murs craquelés, bureaux éventrés, étagères délabrées, fauteuils renversés, feuilles sales jonchant le sol, pénombre tamisée, griffures étranges (ils avaient engagé un loup-garou pour faire le boulot ?!) sur les murs. Une tâche attira son attention, la faisant se pencher dans sa direction. Accroupie, elle osa y mettre le doigt. Phosphorescent. De la peinture ? Se redressant, dos tourné à Shiki, elle orienta son visage pour faire en sorte de bien le distinguer, et lui sourire en coin.

« Et si nous cherchions ? »
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MessageSujet: Re: " Fear makes us feel our humanity "   " Fear makes us feel our humanity " EmptyLun 10 Déc 2012 - 15:46

Miya lui offre un large sourire. Dans le genre de ces damoiselles qui cherchent à tout prix à paraitre naturelles, détendues, charmeuses... Un sourire qui aurait pu convaincre le Japonais. Il a failli y croire l'espace d'un instant. Mais en même temps que son propre rictus s'estompe lentement, il se remémore toute ces jeunes filles désespérées de ne pas avoir pu se voir offrir en retour les sentiments qu'elles éprouvait pour lui. De la résignation, une déception qu'on cherche à masquer, une douleur ineffaçable jusqu'à ce que l'oubli remplisse son office. Elles ont dû le maudire, le haïr peut-être. Garder espoir...Sur le visage de Chanteclair, point de larmes. Cependant, l'expression affichée juste avant l'élargissement presqu'exagérée de ses lèvres ruine toute tentative de crédibilité. Les yeux fixes, la faible luminosité empêchant toute perception précise, Shiki a tout de même capté l'essentiel. A moins qu'il ne se soit trompé. Lorsque Miya entre dans la salle, le cliché de cette expression lui reste pourtant en mémoire. La pièce et son désordre ne lui importe pas le moins du monde. Non pas qu'il s'inquiète pour cette riche populaire, mais il doit se rendre à l'évidence: il a merdé sur ce coup. Il faut dire aussi qu'il fait rarement de l'humour, il ne doit pas être doué. Ou peut-être a-t-il trop bien joué le sadisme - temporairement certes - pour ne pas être pris à la légère.
Comment agir dans ces conditions ? Garder constamment le même sourire qu'il arbore depuis des lustres ? S'excuser encore et encore ? Si c'est pour qu'on lui dise qu'il n'est pas sincère, trop formel, non merci.
Il en a marre. Ne pas savoir comment se conduire, comment agir, comment formuler des propos francs. Il n'a qu'à voir ce qu'il est advenu de Lun pour se faire une opinion. Vraie ou fausse, seul le concerné peut le savoir. Et puis d'abord, il est où Lun ? Pourquoi n'a-t-il pas de nouvelles; ne répond-il pas à ses messages de façon plus personnelle ? Il ne s'engueule jamais avec personne... Parce qu'il évite les tensions. Trop lâche pour y faire face, comme avec Aleksi ou Yu..

« Et si nous cherchions ? »

Ses pensées déchirantes sont interrompues par la voix délicate de Miya alors qu'une boule lui serre la gorge. A la dernière image délétère lui trottant en tête, se succède aussitôt le visage si doux de Saki, lorsqu'ils sont à deux. Sans réellement s'en rendre compte, les traits se détendent peu à peu comme si elle se trouvait avec lui, relevant légèrement la commissure de ses lèvres. Il hoche la tête positivement, et repond sur un ton serein tout en s'inclinant, bras plié sur son abdomen, à l'ancienne.

- Vos désirs... sont des ordres, Milady.

La brèche se recolle et à nouveau son visage s'habille de bienveillance, sans vraiment le vouloir. Malgré tout, il garde en tête la peur qu'il a cru déceler quelques instants plus tôt et se promet de ne plus recommencer. Comme pour appuyer cet engagement, il brise la distance de sécurité, de pudeur, telle que l'exige l'étiquette japonaise pour souffler à l'oreille quelques mots à l'attention de son binôme.

- Ne t'éloigne pas trop. Je ne veux pas te perdre...

Il rajoute ces deux derniers mots après un léger silence et après avoir reculé son visage, croisant le regard peut-être troublé de Miya.

- ... En route.

Craignant un malentendu, il a tenu à rajouter ces deux mots pour préciser qu'il préférait la garder dans son champ de vision. Qui sait de quoi les "Zombies" peuvent employer comme ruse pour attraper les pauvres "Survivors" qu'il sont dans les mailles de leurs filets.
Mais de la façon dont il a prononcé "en route", d'une manière si différente du début de phrase - c'est à dire légèrement maladroite - ça peut aisément porter à confusion. N'importe qui pourrait penser qu'il lançait une invitation à lever le camp. Pourtant, il s'agit bel et bien d'une seule et même phrase. Aussi, Miya saura-t-elle le comprendre ?
Ne désirant pas enfoncer le couteau dans la plaie, Shiki se tait, pousse un soupir tout en passant une main dans ses cheveux en commençant par le front, faisant ainsi chuter son petit chapeau melon. Le temps est-il à Keimoo à la pluie de Chapeaux ? Une pensée pour cette histoire de Gianni Rodari que lui avait contée sa mère lorsqu'il était enfant. Des trois épilogue au choix, Shiki n'avait su se décider. Aujourd'hui il a sa réponse: la quatrième. La gêne physique comme morale; l'embarras. Il se baisse pour ramasser le sien, puis quitte la salle des profs oubliant complètement la recherche de citrouilles. Non loin de la porte, sur le sol, repose celui de Miya. Il le ramasse également puis lui tend.

- Il serait dommage de perdre un si joli chapeau. Surtout qu'il te sied plutôt bien.

Et qu'il fait parti du costume. Trop se dévoiler, là est le véritable danger.
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MessageSujet: Re: " Fear makes us feel our humanity "   " Fear makes us feel our humanity " EmptyMer 12 Déc 2012 - 12:02

Un frisson vint couler le long de son échine pour lui arracher un léger claquement de dents n'ayant absolument rien à voir avec le froid de la pièce, son regard se glissant vers son binôme incliné vers elle, brouillant sa vision pour la remplacer par une image nette d'Andrew, usant des mêmes gestes, des mêmes mots et de la même voix. Sous son regard dilaté par la surprise, elle semble le mouvoir dans la pièce avec une netteté troublante. Pour une hallucination, il est bien fait. Il aurait pu être pixelisé, au moins... Non ? Le frisson d'horreur se promena encore le long de sa colonne vertébrale jusqu'à sa chute de rein, lui faisant relever ses bras pour les croiser contre sa poitrine et manquer de l'opprimer afin de reprendre ses esprits. Exécutant un demi-tour calculé pour savamment se cacher du regard de Shiki, elle respire goulûment le peu d'air qu'elle arrive à happer pour ses poumons, chassant de toute son âme cette image.
Comment pouvaient-ils autant se ressembler et être tout à la fois si différents ? L'un est blond, l'autre est brun. L'un lui sourit avec amour, l'autre cache beaucoup d'ironie derrière sa façade de gentillesse. L'un l'affectionne, l'autre doit la mépriser pour ce qu'elle renvoie comme image de beauté, de gloire éphémère, de superficialité, de hauteur, de mépris. La déglutition de sa salive se fit difficile, comme si sa gorge s'était subitement hérissée de piques rendant tout mouvement intérieur rêche et douloureux, la blessant à chaque tentative de respiration pour continuer à vivre. Finalement, l'endroit était véritablement effrayant. Non pas la décoration, mais l'atmosphère, qui la renvoyait bien trop à tout ce qui l'entourait au quotidien pour la laisser stable et inébranlée. Elle avait subitement peur, de tout, de rien. Il lui fallait se ressaisir, de suite, ou elle manquerait de sombrer à nouveau dans un monde parallèle où la Noirceur se ferait un plaisir de la happer de plus belle pour l'entourer de ses dentelles envoûtantes, mais mortelles.

Calmant les tremblements agitant convulsivement ses mains, elle passa ses doigts fébriles dans sa chevelure pour se redonner contenance et ramener de la couleur à ses joues bien trop pâles sous ce fard qui n'arrivait plus à exprimer sa beauté habituelle. Un demi-sourire vint flotter sur ses lèvres qu'elle se força à décrisper. L'idée de face-à-face avec elle pour se prouvait qu'elle Était n'était que trop présent. Le vrai défi débutait maintenant, passant au rang secondaire la recherche de citrouilles, bien qu'il soit censé s'agir de son objectif premier...
Mais voilà. Il fallut que Shiki en remette une couche, en se comportant encore de manière troublante à son égard, pour venir chuchoter, par derrière, à son oreille, des paroles rassurantes, ces mots mêmes qu'Andrew aurait prononcé s'il avait été présent. Les morceaux brisés de l'illusion reprirent forme sous ses prunelles vertes ayant perdu tout leur éclat pour renvoyer uniquement les rares rais de lumières présents dans la pièce, laissant son regard terne & vide.

Pourquoi ? Pourquoi fallait-il qu'ils se ressemblent autant ? Pourquoi avait-il fallu qu'elle tombe su un binôme si proche de son seul soutien actuel, avec, pourtant, ce masque invisible posé sur ce visage trop doux pour ne pas être trompeur ? Que cherchait-il, exactement ? Il n'était pas de ceux cherchant à la briser, c'était certainement la seule certitude dont elle disposait à l'instant. Alors, quoi ?
Il acheva sa phrase sous le regard plus que troublé de Miya, mais, peut-être pas pour les raisons qu'il pouvait s'imaginer. Il avait vécu un instant dans son monde, ce monde au sein duquel elle s'était retrouvée enfermée contre son gré et dont elle ne cherchait que partiellement à s'échapper, souhaitant tout à la fois garder son luxe et le briser pour gagner sa propre liberté. Sourcils froncés, moue inquiète sur le visage, elle laissa ses lèves remuer sans réfléchir, soufflant, dans un murmure, une phrase qu'il ne comprendrait certainement pas au sens où elle l'entendait :

« Qui es-tu, exactement...? »

Et, bien sûr, ce n'est que lorsque la phrase fût achevée qu'elle se rendit compte de l'énormité de la question qu'elle venait de poser. Elle ne voulait pas de réponse, pas de réaction. Elle aurait voulu disparaitre, s'enfuir, courir, loin, ne l'avoir jamais rencontré. Pourquoi, comment pouvait-il, osait-il, pénétrer ainsi au plus profond d'elle-même avec son regard ambigu et trouble ? Passant son poing droit fermé devant sa bouche pour le plaquer contre ses lèvres, comme pour les empêcher de dire encore plus que ce qu'elles avaient osé, elle lui offrit, le regard baissé - un contact direct aurait sûrement trouvé le moyen de la faire mourir de honte -, un petit sourire d'excuse, sans pour autant prononcer de nouvelles paroles. Elle ne laisserait plus sa bouche - traitresse ! - parler sans que son cerveau ait analysé la moindre syllabe qui s'apprêterait à sortir de sa tête pour créer de la « communication ».
Ce n'est qu'en le voyant quitter la pièce qu'elle reprit totalement ses esprits et retrouve l'usage de tous ses membres, ainsi que ses facultés totales de dialogue, et qu'elle se permit, d'un mouvement vers l'avant, d'attraper un morceau du tissu composant sa manche entre un pouce & un index fébriles, son regard interrogateur levé vers la nuque, où naissait ses cheveux noirs, lui faisant face.

« Ne pars pas si vite, nous n'avons même pas cherché dans la pièce si quelque chose en valait la peine... »

D'une voix douce, aucunement empreinte de reproche, elle tenta de rétablir leur 'relation' de départ, à savoir, celle que doivent avoir deux personne composant un binôme, ne se connaissant que depuis peu, bâti de beaucoup sur des préjugés et a priori peinant véritablement à s'effriter. Une moue ennuyée appuya son visage à sa propre remarque. Voilà qu'elle se mettait à lui donner des ordres. Ou, plutôt, la chose pourrait être interprétée comme telle. Aaaaah. Qu'allait-elle faire d'elle-même ? Se retenant de soupirer, elle haussa un sourcil à l'affirmation que formula le Creepie, et coula son regard sceptique vers son chapeau, qu'il lui tendait, comme si de rien n'était. Elle le saisit avec délicatesse, comme si elle craignait qu'il ne se désagrège en poussière pour gonfler l'amas déjà présent dans la pièce.

« Hm. Merci. Mais, avec son grelot, nous risquons de nous faire repérer au bruit... Tu ne penses pas ? »

Un léger sourire survola ses lèvres avant de disparaitre et sombrer dans l'oubli, comme tous ses prédécesseurs. Et, autant dire qu'ils étaient nombreux... Question rhétorique, puisqu'elle ne cherchait pas particulièrement le dialogue. Venant de lui, elle pouvait s'attendre à tout. Mais, avant tout, elle cherchait à briser ce silence continuel s'installant pesamment dans la pièce où ils ne se trouvaient encore qu'à moitié. Contradiction stupide mais humaine. Laisser son chapeau bruyant de côté pour créer elle-même cette déchirure du silence qu'elle s'évertuait elle-même à créer. Conflit d'intérêts, quand tu nous tiens...
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Shiki Katsuragi
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MessageSujet: Re: " Fear makes us feel our humanity "   " Fear makes us feel our humanity " EmptyJeu 13 Déc 2012 - 17:50

Qui est Shiki Katsuragi ? Aujourd’hui encore, on peut dire que personne ne connait réellement la réponse. Au premier jet, on dira que c’est un garçon poli, courtois, le genre de futur gendre que rêvent d’avoir les parents de jeunes filles tout aussi respectables. Un jeune homme bon et prévenant, semblant s’inquiéter plus pour les autres que pour lui-même. Un garçon qui a gardé sa popularité, de loin. Dans le monde des Populaires justement, c’est un marginal qui a fui les projecteurs pour une raison encore obscure laissant planer autour de l’ex-populaire un nuage sombre incompréhensible. Il y a ceux, dans son cercle un peu plus proche, qui ont failli mettre la main sur l’être situé de l’autre côté du masque. Emma Flowright par exemple, jeune femme dangereuse et perspicace qui a été la seule à employer la manière osée et directe pour obtenir les faveurs du Japonais. Elle aura bien tenté d’en savoir plus et de gratter la surface de ce bloc de marbre mais s’y sera juste cassé quelques faux ongles en résine. Il y a ceux qui ne demandent rien, comme Lun et pourtant, Shiki aurait bien aimé qu’il soit plus curieux à son égard. Il y a ceux qui en savent beaucoup trop, chose regrettable. Aleksi Mattiesko pourrait en témoigner, mais chose rare, Shiki ne tient vraiment pas à croiser la route de cet exécrable énergumène. Et puis il y a les plus proches. Cammy Logan a été la première à deviner qu’il y avait quelque chose de pas net. Cependant, elle a décidé de ne pas en vouloir davantage pour ne pas découvrir quelque chose qui aurait pu risquer de ternir leur relation amicale. Il lui cache le plus obscur, le plus tortueux de lui-même, tout comme il se dérobe à sa propre famille. A Charles, son frère, le petit dernier. A lui, il enseigne le juste milieu, entre bien et mal, qu’il n’a pas lui-même su obtenir. Shiki sait que Charles, aujourd’hui âgé de 14 ans, a un bel avenir devant lui, prometteur dans son domaine de prédilection : le base-ball. Son autre frère Vérité, c’est une autre paire de manches. Il y a toujours eu entre les deux jeunes gens une certaine forme d’animosité, conséquence d’un mauvais choix de Shiki. Une erreur de jeunesse. Le manque de discernement de l’un face à la rancune de l’autre a occasionné une rupture fraternelle. Malgré ses efforts, Vérité restera la seule personne que Shiki n’ait pu convaincre. Le cadet ne croit pas seulement en la bonne foi de Shiki. Il ne croit plus du tout en lui. Ceci restera le plus grand échec de l’étudiant si brillant aux yeux de tous, notamment de ses parents. D’ailleurs, c’est bien à eux qu’il se cache le plus. Pour eux. Pour sa mère si douce, si fière de son garçon dont on ne cesse de lui faire l’éloge. D’elle, il a hérité de la couleur des yeux, tellement surprenante pour un Japonais. Métis, certes. Il a appris de Julie sa douceur, ses bonnes manières, son altruisme. Quant à son père, ce dernier doit être l’homme que Shiki redoute le plus. Il l’admire autant qu’il le craint. Force et honneur, formalisme et rigueur. Il ne souhaite pas particulièrement lui ressembler, mais ses choix se font en fonction de lui, le grand Satori Katsuragi, homme influent notamment au Grand Conseil de l’APE. Et lorsque Yun-Jin est entré intimement dans sa vie, les nerfs de Shiki ont été mis à rude épreuve car le Coréen avait atteint ce que personne avant lui n’avait réussi à approcher : son cœur. Et c’est ainsi que le côté relationnel Shiki a commencé à décliner. La crainte constante d’être découvert. Mis à nu. Honneur bafoué, il aurait été renié par son père. Pourtant, corps et âme il s’offrira à Yun-Jin pour mieux le fuir ensuite. Stabilité il retrouvera en rencontrant Saki Ôsen, plongeant plus encore dans l’ombre pour découvrir une autre partie de lui-même.

Quel est donc son vrai « lui » ? Entre l’ombre et la lumière, il n’y a qu’un pas. Shiki vacille de l’un à l’autre en fonction des personnes qu’il côtoie. Un véritable caméléon.

Il joue la sourde oreille à cette question de Miya. En fin de compte pour ce soir, il n’est qu’un humble prêtre Jokerisé, à la chevelure violine disproportionnée et aux iris couleur de l’espérance que lui-même ne possède plus, ou plutôt, qu’il n’a jamais possédée. Et encore, il fui la salle des profs et tandis qu’il se dirige vers le chapeau de la belle sorcière, il la sent le retenir. Un contact bref, qu’il feint d’ignorer. Mais elle le retient, elle ne le laisse pas fuir. Oui, ils ont un rôle à tenir dans cette course aux citrouilles. (Après les œufs de Pâques, les citrouilles d’Halloween. Et ensuite qu’est-ce que ça sera, membres du Comité ? Les sucres d’orge de Noël ? Des guimauves pour la St Valentin ? Non merci, trop donné.) Son dernier duo avait lamentablement foiré, il ne doit pas faire la même erreur cette fois. Accorder de l’importance au binôme, à l’esprit d’équipe. Et s’il doit pour cela céder à la demoiselle, soit. Pas à tout, soyons bien clair. Sinon ça n’a pas de charme.
Elle récupère donc son bien avec douceur et doute à la foi. Léger paradoxe d’un choix difficile, comme un secret qui doit être dévoilé malgré la confidentialité exigée. Miya explique donc la raison de son hésitation : le grelot. Maintenant qu’elle en parle, Shiki le remarque. Il n’est pas bien bruyant en réalité, mais le désir de se faire discret semble important. Avec la même douceur, Shiki le reprend pour le poser sur un portemanteau dans un coin de la salle des professeurs, marquant ainsi leur retour dans la pièce, et le rôle à y jouer.

- Dans ce cas, nous le récupèrerons tout à l’heure. Mais hors de question de le laisser tout seul…

Sur une autre patère de cette potence, il pose son propre couvre-chef. Trouvant un certain comique à la situation, il sort son Smartphone et prend un cliché. Montrant l’écran à Miya, il ajoute.

- Comme ça on a une autre bonne raison de revenir ici ensemble.

Nourrir un espoir, c’est chose aisée pour Shiki. Mais en même temps, ça n’est pas bien. C’est presqu’une promesse dans le vent. A moins que tous les deux se fassent contaminer et continuent l’aventure ensemble en tant que Zombies. Pourquoi pas en fait. Pour le Creepy, peu importe. Initialement, il est là pour faire plaisir à Cammy. Pour l’instant, il ne le regrette pas, les choses se passent…plutôt bien. Pourvu que ça dure.

- Évidemment, ça ne vaut pas la qualité d’image d’un reflex, mais à moins que tu n’aies mieux, je peux te la remettre.

Il n’ignorait pas les talents de la photographe en herbe. Il lit le Keimood à chaque parution et l’arrivée de Miya dans le Club s’est fait remarquer. Et puis, avec Ayame comme coloc’, même sans chercher directement des infos, ça aide. Enfin, voilà de quoi noyer le poisson.

- Voyons donc ce qu’on peut trouver ici…

Il entreprit donc de farfouiller les tiroirs du bureau principal, regarde sous les chaises renversées, derrière les rideaux, entre de vieux livres. Ouvre de grands yeux en tombant sur une revue pas très catholique avant de la jeter aussitôt en haut d’une armoire. Une plaisanterie de mauvais, très mauvais goût. Trop pudique, il secoue la tête comme pour effacer l’horrible vision de la page de couverture. Il n’éprouve vraiment aucun attrait pour la chair des femmes, il doit se rendre à l’évidence. S’efforçant de garder le dos tourné à Miya pour masquer le choc visible, c’est en baissant les yeux qu’il découvre, dans la tourbe sèche d’un Dracaena Marginata complètement défraichi, une forme rigide dépassant de son lit spongieux. Se baissant et balayant du doigt le contour du plastique découvert, il peut en être sûr : il y a bien là ce que les jeunes gens cherchent. Tournant la tête vers Miya affairée à un autre coin, il se redresse. Il ne veut pas être celui qui trouve. Parce que premièrement, il n’en éprouve aucun plaisir. La chasse aux trésors n’est pas « son truc ». Autant laisser ce plaisir à celle qui aime fouiner, et mettre la main sur le scoop. S’éloignant de la plante, il feint - encore.

- On inverse ? Il y a trop de charges à soulever de ton côté, laisse-moi prendre ta place et prends la mienne.

Et ainsi d’une pierre, deux coups. Enfin, à moins que Miya ne trouve pas la citrouille. Mais étant donné que Shiki a un peu écarté la tourbe, il faudrait vraiment ne pas avoir les yeux en face des trous pour ne pas la voir.
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MessageSujet: Re: " Fear makes us feel our humanity "   " Fear makes us feel our humanity " EmptyMar 18 Déc 2012 - 19:28

Gardant le regard baissé un instant, elle se mordilla légèrement la lèvre inférieure, gênée de la situation. Pourquoi avait-il fallu qu'elle pose cette question ? Voilà qu'elle se sentait toute petite sous un regard perçant. Un soupir s'échappa d'entre ses lèvres. « Tête de cruche. » Ce n'est pas comme si elle pouvait, d'elle-même, faire comme si elle n'avait rien dit. D'autant qu'elle était certaine qu'il l'avait entendu. C'était obligé.
C'est tel un chaton pris sur le fait de s'être fait les griffes sur le canapé en cuir de ses maitres qu'elle releva son regard aux reflets d'émeraude vers le visage de Shiki, soucieuse. Allait-il la foudroyer du regard ? L'observer avec mépris, ou un regard hautain ? Siffler entre ses dents en signe d'hostilité ? Mais non. Rien. Juste un long et pesant silence qui retomba sur eux, voile doux et fin venu les envelopper, avant qu'il ne tourne les talons, impassible, pour sortir de la salle sans rien lui dire. L'a-t-elle vexé ? Blessé ? Elle ne le croit pas. Il est des signes qui ne trompent pas, malgré tout masque posé sur le visage d'une personne. Dans la démarche, la respiration, l'intonation de la voix. Enfin, non, vu qu'il ne parla pas. Et la voilà en train de le rattraper, de saisir sa manche avec insistance, frêle, fragile et tremblante, ne sachant plus comment réagir. Son cerveau avait switché, et, une légère rougeur aux joues, elle avait une fois de plus relevé un regard implorant vers cet homme énigmatique et troublant, à la ressemblance presque injurieuse avec Andrew. Non, elle ne s'y ferait pas, c'était certain...

Un sourire timide s'esquissa au coin de ses lèvres, alors qu'il lui reprit son chapeau des mains pour l'apposer sur le porte-manteau du coin. Sur le coup, elle était prête à s'élancer pour l'en empêcher, se retenant de toutes ses forces pour ne pas hurler devant tant de mauvais sens. Il avait mis. SON chapeau ! Sur le porte-manteau miteux et poussiéreux de la salle abandonnée ? Impossible. Il n'avait pas osé ? Ah, si. Bon, tant pis... Son sens aigu de l'esthétique et son amour inconsidéré pour les chapeaux pulsaient sous sa peau, lui commandant de trouver n'importe quel objet tranchant à proximité et de se précipiter sur lui pour l'égorger comme un cochon et faire du boudin de son sang avant de l'abandonner ici afin de rajouter au réalisme de l'épouvante globale les entourant. Non, non nooon. Ne pas craquer, ne pas craquer. Refoulant au plus profond de son être son envie de meurtre subite, elle resta bloquée quelques instants sans ciller sur la situation insolite avant de tourner mécaniquement la tête vers Shiki et trouver un sourire du tréfonds de son âme à plaquer sur ses lèvres, réfutant immédiatement ce petit battement insolite venu serrer son cœur. « Revenir ici ensemble ». Vraiment ? Pourquoi ? Ils n'étaient pas amis. L'appréciait-il ? Dur à croire. Enfin...
Elle ne réagit qu'à sa remarque suivante, où elle plongea immédiatement dans sa sacoche, l'air absorbé, pour en ressortir, triomphante, un appareil compact à la main, glissant automatiquement la dragonne à son poignet pour éviter de le perdre. Ils auraient eu l'air bête, à quatre pattes, dans le noir et au milieu de la poussière environnante, à chercher un appareil photo explosé à la lumière de son téléphone portable. Il n'aurait plus manqué que les zombies arrivent pour les trouver dans cette position, au mieux burlesque, au pire, désespérante.

« Ne le prends pas mal, mais... J'ai mieux. Ce petit bijou est presque aussi talentueux qu'un reflex. »

L'allumant d'une simple impulsion du pouce sur l'interrupteur, elle laissa son objectif se déployer avec rapidité dans un petit bruit de robotique, et enclencha immédiatement le flash, jetant un coup d’œil à Shiki.

« Il n'y a pas à s'en faire, personne ne le verra. Il est rapide. »

Elle lui sourit courtement avant de reporter son attention sur l'appareil et l'écran numérique pour se focaliser sur le porte-manteau qui tenait plus ou moins debout et prendre plusieurs clichés de leurs couvre-chefs respectifs, en rafale. Voilà la chose faite. Satisfaite, elle en montra quelques uns à Shiki, pour guetter son approbation, avant de l'éteindre de la même impulsion du doigt et le replacer dans sa pochette protectrice qu'elle glissa dans son sac en bandoulière.
Hochant la tête à sa demande, elle se dirigea dans un coin de la pièce, au hasard, pour atterrir devant un énorme tas de meubles entassés les uns sur les autres. Il ne manquait plus que ça, avec ses petits bras, certes musclés, mais pas assez pour soulever le tout...! Enfin. Se retenant de soupirer de plus belle et éviter ainsi de passer pour la première des rabat-joies, elle ôta précautionneusement ses gants et remonta les manches de la veste du Creepy, qu'elle portait toujours, pour s'affairer du mieux qu'elle pouvait, tout en essayant de ne pas faire de bruit monstre. Commençant par ôter la chaise la plus proche, elle la déposa précautionneusement à terre. Bien. Une commode, à présent. Espérait-on véritablement d'elle de déplacer un meuble aussi lourd ?! Se résignant, elle tenta de retarder l'échéance en ouvrant un à un chaque tiroir, son fol espoir d'y trouver une citrouille s'amenuisant au vu du nombre décroissant de tiroirs vierges de toute exploration.

Et voilà que Shiki se décida à la sauver de cette situation inextricable, lui proposant d'échanger leur place. Si la luminosité avait été plus importante, il aurait pu voir un énorme éclat de gratitude briller dans son regard, son rang dans son estime venant de passer à « jeune homme louche semblant avoir usurpé partiellement l'identité de son majordome » à « super héros venu sauver la princesse sans intérêt personnel ». Acquiesçant avec une joie non dissimulée, elle changea de place avec lui pour se retrouver face à une motte de terre au sein de laquelle git une pauvre plante. Irrrrk. Pauvre bête. Réprimant un frisson, elle s'agenouilla pour gratter avec plus de conviction qu'elle ne déplaçait les meubles et finit par tomber par une surface dure qui lui écorcha l'ongle, la faisant lâcher un cri de douleur vive, mais passagère. Une surface bosselée et orange. Sérieusement...?
Progressivement, un magnifique sourire de joie prit place sur ses lèvres, lui donnant cet air enfantin et rieur, alors qu'elle tirait de toutes ses forces pour dégager la citrouille coupable de s'être un peu trop faite désirer, laissant une Miya couverte de terre sur les mains et les avant-bras mais trépignante d'excitation, les yeux brillants et la voix tremblante.

« Je l'ai, Shiki, je l'ai ! »

Heureuse. Il n'y avait pas d'autres mots pour décrire son humeur de l'instant. Lui souriant, elle s'approcha de lui pour oser déposer un léger baiser sur sa joue. Elle n'était pas dupe.

« Merci. »

Elle savait qu'il l'avait fait exprès. Elle le lui témoignait à sa manière, sans trop en dire. Pour qu'il ait le loisir de croire qu'elle ne le remerciait que pour avoir échangé leurs places et lui avoir ainsi permis de tomber totalement par hasard sur l'objet de leur quête. Qu'il en fasse ce qu'il veuille. Elle, elle savourait juste le bonheur de serrer contre elle un légumine qu'elle ne mangeait que rarement - qu'elle détestait, en fait.
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Shiki Katsuragi
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MessageSujet: Re: " Fear makes us feel our humanity "   " Fear makes us feel our humanity " EmptyDim 27 Jan 2013 - 19:10

Les places interverties, Shiki fait semblant de chercher à droite et à gauche, bougeant un meuble par ci, tirant un rideau par là non sans regarder par-dessus son épaule l’avancée de Miya. Elle pousse un petit cri qui lui fait froncer les sourcils mais ne s’en inquiète pas plus outre mesure : la jolie populaire semble sur la bonne voie à en juger par la façon qu’elle a de retourner cette tourbe sèche.

Une jeune fille sympathique cette Miya. Elle semble différente de certaines membres de ce groupe qu’il a longtemps fréquenté jusqu’à l’année précédente. Elle est souriante et authentique mais contrairement à l’époque, elle a l’air plutôt à l’aise avec l’étiquette noble qui lui colle si bien à la peau. Son attitude prouve qu’elle est issue d’un milieu aisé. Cependant il est facile de voir dans ses prunelles vertes qu’elle possède une sorte de goût prononcé pour l’aventure. Il a déjà été témoin de cet éclat précédemment, et pas chez n’importe qui : Cammy elle-même. Aujourd’hui, il n’éprouve plus vraiment le besoin de savoir ce qu’il se trame derrière les expressions de tout à chacun puisque de toute façon, ça a désormais plutôt tendance à lui desservir. Il laisse faire le hasard et agit comme il se doit et après, advienne que pourra ! Ça passe, tant mieux, ça casse, tant pis. Ici, ça semble passer avec Miya. Il a pourtant cru déceler sur la demoiselle, lorsqu’il lui a montré l’écran du téléphone un peu plus tôt une forme de…tension, aussitôt évacuée lorsqu’elle a sorti avec un air malicieux, un compact numérique. D’ailleurs, à cet instant elle ressemblait encore à l’Australienne. Les femmes ont décidemment plus d’un tour dans leur sac. Que cache-t-elle d’autre dans le sien ? Amusante.

La voilà qui déniche enfin le petit trésor. Shiki se tourne lentement, petit sourire aux lèvres s’agrandissant intérieurement en apercevant cette expression victorieuse qu’exprime sans contenance le visage doux de la blondinette. Il est attendri par cette scène illustrant cette innocence qu’il n’a jamais vécue. En effet, il n’a pas ressenti de satisfaction particulière lorsqu’il a découvert la citrouille dans le pot. A la course aux œufs de 2011, il avait presque obtenu satisfaction en trouvant la réponse à l’énigme d’Akane, mais les conséquences ont fait qu’il n’aimerait plus ce type de courses. Dans ce bâtiment, il se sent « accompagnant » comme un père qui amène son enfant dans un parc d’attraction pour tout-petits. Sa seule satisfaction réside dans le sourire de Miya, citrouille au creux de ses mains à présent sales. Inconsciemment, il retire les quelques résidus de terre se trouvant sous l’ongle qui a fait office de déblayeur, preuves du petit coup de pouce – d’index en fait – spoilant presque l’emplacement de ce magot rempli de friandises. Un baiser innocent ressemblant plus à de la gratitude en présence de ce « merci » qui en d’autres circonstances n’aurait pas vraiment sa place, se pose sur sa joue. Peu habitué aux démonstrations d’affection de ce genre, Shiki ne peut en être que surpris. Le baiser est une approche trop intime pour être utilisée à la légère mais, il ne faut pas oublier que Miya est, comme lui, à moitié Française. Ça ne veut pourtant pas dire qu’ils se ressemblent pour ce qui est des mœurs. Lui-même a toujours vécu au Japon et de ce fait, possède l’accent Japonais parfait. On décèle en revanche aisément celui, européen, de l’étudiante. Ceci expliquant cela, il comprend bien son attitude. Il ne peut, par contre, pas s’empêcher de ressentir de la surprise lorsqu’il se retrouve confronté à ce qui peut sembler normal chez certains occidentaux. Et la proximité imposée en fait partie. Cependant, pour ne pas mettre à mal sa compagne d’excursion, il se contentera d’en sourire et de ne faire aucune remarque, tout en appréciant ce qui s’offre à lui à ce moment en cette étreinte de Miya pour sa citrouille. Ça et la veste masculine sur ses frêles épaules, c’est tout juste…adorable. La tendresse n’est pas vraiment prévue au programme, mais hors de question de la rejeter. Sentiment autant inhabituel que rare, autant en profiter.
Quelques secondes plus tard, il leur faut portant quitter les lieux.

- Bon et bien, inutile de rester ici plus longtemps, puisque nous avons trouvé ce que nous cherchions.

Jetant un dernier coup d’œil au porte-manteau sur lequel reposent leurs couvre-chefs respectifs, Shiki s’engage dans le couloir attentif au moindre bruit. De nombreuses traces de pas semblant fraîches amènent les deux jeunes gens vers une large double-porte derrière lesquelles s’élèvent des voix. Le Creepy jette un œil par le carreau de verre sur la porte constatant ainsi qu’il s’agit d’un ancien réfectoire. Etonnamment, c’est devenu plus calme tout à coup. Mais les bruissements de voix s’élèvent à nouveau. A moins que ça ne soit un écho venu d’on ne sait où…. Alors, tentera-il une entrée ? Tournant la tête vers Miya, il glisse l’index de sa main droite devant ses propres lèvres, intimant le silence. Il regarde à nouveau à travers la petite vitre et inspecte l’intérieur, mais la luminosité étant faiblarde, il ne put distinguer grand-chose. Il prit alors une décision : entrer. Mais il ne devait pas faire n’importe quoi, ni entrainer sa compagne d’un soir dans une mauvaise situation. Il entraine la populaire plus loin en posant sa main sur son dos jusqu’à la salle des profs.

- C’est un réfectoire. Je vais y entrer seul, enfin pour le moment. Il me semble y avoir entendu des murmures. Je ne suis pas particulièrement superstitieux, mais j’ai comme un…étrange pressentiment. Bon ou mauvais, j’en sais rien pour le moment. C’est peut-être juste un courant d’air. Je te demanderai de rester dans cette salle, sous le grand bureau. Si je ne suis pas revenu dans…disons cinq-six minutes, continue sans moi, sans attendre plus longtemps.

Il réalise qu’il ne se sent pas particulièrement rassuré. En réalité, cet évent est fidèle au thème donné, même s’il ne s’agit que d’un jeu. Pourtant, il garde toujours au fond de lui cet esprit de compétition. Et après la découverte de la première citrouille et cette précédente expression sur le visage de Miya, il a bien envie de continuer sur cette voie et d’accumuler les citrouilles. Ne serait-ce que pour elle. Penser aux autres avant lui-même, ce n’est pas quelque chose qu’il a l’habitude de faire, mais la pression qu’il en ressent est, a contrario, bien familière. Chose dont il veut se débarrasser rapidement. Ce ne sera le cas que s’il ressortira gagnant cette course, ou en échouant en finissant de l’autre côté.

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Miya Chanteclair
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MessageSujet: Re: " Fear makes us feel our humanity "   " Fear makes us feel our humanity " EmptyLun 11 Fév 2013 - 16:31

Il n'y avait pas de joie plus pleine et plus pure que celle qu'elle éprouvait dans l'instant. Elle était une enfant, celle qu'elle n'avait jamais pu être totalement, et le bonheur transfigurait son visage, le faisait rayonner, illuminant son sourire jusqu'aux oreilles. Oui, Miya était naïve, mais la vie avait bien fait les choses puisqu'elle avait voulu qu'elle ne le sache pas, se contentant de lui laisser éprouver tant de joie pour une chose aussi minime, et, qui plus était calculée. Sa citrouille pleine de friandises dans les mains, elle se retint d'en saisir une pour l'engloutir, sentant son incomensurable, irrépressible et incorrigible gourmandise refaire surface à vitesse grand V, lui susurrant doucement de chiper un bonbon, que personne n'y verrait rien et que son petit bedon lui en saurait gré - oui, parce que la peur, ça creuse. S'administrant mentalement une petite tape tout en fronçant légèrement les sourcils comme pour réprimander du regard le trop plein de bonbons et de chocolat lui faisant de l'oeil de manière trop ostensible pour qu'elle ne lorgne pas dessus, elle finit par saisir la anse de la citrouille pour ne la tenir que d'une main et la laisser pendre le long de son corps, éloignant la marchandise traitre et tentatrice de sa bouche, de son nez et de ses yeux. Elle ne pouvait même pas leur faire confiance, à eux ! Comment ne pas se sentir en confiance avec son propre corps, leçon #1, go !

Souriant à Shiki alors qu'elle se reculait après son baiser, elle ne put que remarquer la surprise se peignant sur le visage du jeune homme, pour réaliser subitement qu'elle avait encore bien trop ses habitudes françaises enclenchées en automatisme, et rougit légèrement dans la pénombre ne les éclairant que légèrement. Ne sachant s'il fallait s'excuser ou laisser couler, tout en sachant pertinemment qu'elle n'aurait peut-être pas dû se laisser emporter par ses effusions occidentales face à un japonais pur jus ; à défaut de pure souche. Tandis qu'une nouvelle petite voix venait lui murmurer qu'elle avait mal agi et que cela lui vaudrait très certainement des mauvais points pour l'avenir, elle l'éjecta d'une pichenette virtuelle, trop contente d'avoir sa citrouille pour s'embarrasser de ce genre de mauvais détails. Dans un frémissement après avoir jeté un nouveau regard circulaire à la pièce qui les contenait, elle opina du chef et avança à sa suite, lui emboitant le pas. Effectivement, autant quitter l'endroit au plus vite, récupérer le reste du magot, et se carapater avec les bonbons hors du bâtiment pour pouvoir à nouveau respirer sans se sentir étrangement oppressée par l'ambiance environnante. Il n'y avait vraiment pas à dire, elle n'aimait pas ça. Non, vraiment pas...

Avançant lentement, le nez baissé pour ne pas avoir à observer les murs alentours, Miya se concentrait uniquement sur les pas de Shiki et sa silhouette devant elle, détaillant avec minutie le pan de sa robe noire - ou soutane, au choix - revêtue pour l'occasion. Noire. Simple. Aucune broderie, pas le moindre petit fil brillant. Juste une robe, noire. Voilà qui n'était pas pour l'aider. Tout au moins pouvait-elle se fixer sur le balancement du tissu, différent à chaque pas que faisait le Creepy. Le mouvement, en soi, avait quelque chose d'envoûtant. Il captait le regard de la populaire, le gardant rivé sur le flanc arrière extérieure du déguisement de Shiki pour le transporter à gauche, puis à droite, lentement, tel un ondulement calculé pour hypnotiser quelqu'un. Hypnose qui fonctionnait lentement, et qui avait du bon, puisqu'elle avait le don d'apaiser Miya et de lui faire oublier le lieu où elle se trouvait, lui laissant uniquement ce qu'elle devait faire en tête. Vraiment, vraiment, c'était agréable. Elle devrait songer à rester ainsi tout le long du trajet, et se contenter de prier pour que les Zombies ne leur tombent pas dessus.

Mais les rêves et espoirs ont toujours une fin, arrivant parfois plus vite pour certaines que pour d'autres. Ce fut le cas lorsque son nez entra en collision avec le dos de Shiki, les faisant se rencontrer à grande vitesse pour savoir très rapidement que le tout n'avait rien d'un coup de foudre : la technique d'approche du dos en soutane ne ferait pas fondre le petit membre olfactif d'amour, fin de l'histoire. Un léger craquement se fit entendre, signalant que l'os composant l'arête du nez n'appréciant pas franchement ce contact rapproché. Se reculant instantanément, déséquilibrée, Miya fronça le nez et fit une petite moue pour marquer sa douleur passagère, allant masser son appendice du bout des doigts pour faire passer le petit pic de souffrance ressenti.
Relevant le regard, elle l'observa poser son index sur ses lèvres en une demande muette de silence complet, auquel elle répondit par un simple hochement de tête. Frémissant au contact de sa main dans son dos, elle se laissa néanmoins faire, ne voyant pas quelle autre attitude adopter dans l'instant.
Frissonnant d'horreur à sa demande, ses pupilles se dilatèrent pour agrandir son regard d'émeraude, le faisant légèrement miroiter à la petite lueur perçant d'un vieux hublot en hauteur. Misère. Que lui demandait-il, encore ? Rester seule sous un bureau ? Attendre seule son retour ? Continuer, SEULE ?! Déglutissant sa salive avec peine alors qu'elle sentait une sueur froide lui glacer l'échine, elle ne peut qu'accepter en hochant une nouvelle fois la tête, mécaniquement, serrant à nouveau sa citrouille dans ses bras pour se créer un ersatz de présence rassurante. Se forçant à respirer doucement, elle alla s'accroupir sous le bureau, cherchant à reprendre contenance.

« B-bonne chance, Shiki... »

Un simple murmure qu'elle ne fut même pas sûr de souffler suffisamment fort pour qu'il arrive à ses oreilles. Que quelqu'un arrive à cet instant et lui fasse un simple « Bouh », elle s'écroulait de peur pour finir dans les pommes - et la citrouille -, sans l'ombre d'un doute.
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Shiki Katsuragi
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MessageSujet: Re: " Fear makes us feel our humanity "   " Fear makes us feel our humanity " EmptyLun 18 Mar 2013 - 19:55

L’expression de la populaire en disant long sur son état, Shiki se dit qu’il doit assurer et revenir dès que possible. Tant qu’à faire, en un seul morceau, mais de ce côté il n’y a aucune crainte à avoir, il ne s’agit que d’un jeu. Un jeu qui semble effrayer Miya en tout cas, inutile d’en rajouter davantage. D’ailleurs, il se sent un peu bête d’avoir évoqué de façon indirecte le fait qu’il peut ne pas revenir. Avant de quitter la pièce, il entend un murmure sans en comprendre le sens. Se tournant vers Miya, il lui offre son sourire habituel (celui qui plait à tous).

- Hey, Chanteclair. Ne mange pas tout maintenant.

Petit clin d’œil qui se veut rassurant, qui se veut… presqu’intime. Du moins, c’est ainsi qu’on pourrait l’identifier. Sauf qu’il appelle la jeune fille par son nom de famille, à la différence d’elle. Orient Vs Occident. Coutume pratique de son côté : malgré la tournure des évènements, les gestes, sa galanterie… Il impose ses limites. Il reste distant parce que Shiki s’attache peu, Shiki ne fait pas copain-copain. Il est bien plus en marge que ce qu’on s’imagine, par le respect qu’il démontre, sa politesse. Un témoin, une marionnette, un comédien.

- A tout de suite, je fais vite.

Il incline la tête, toujours poli, un poil désinvolte pour donner le change. Il sait ce qu’il fait.
Pour le moment, il lui faut aller en reconnaissance des lieux, aussi il se rapproche à nouveau mais à mi-chemin, il entend un bruit venant de derrière. Il a juste le temps de s’accroupir contre le mur du couloir, devant ce qui semblait être auparavant une armoire à trophées à en croire les photographies abîmés en semi-suspension derrière la vitrine brisée. Il patiente quelques instants, camouflé dans la pénombre, sa soutane tout à fait adéquate pour l’occasion. Derrière son rempart de fortune, il passe légèrement la tête pour apercevoir le CPE faire irruption dans le couloir. Shiki sent son regard s’agrandir lorsqu’il voit l’homme pénétrer la salle où se trouve encore Miya pour aussitôt en ressortir. Il ne manifeste son soulagement uniquement lorsque l’homme passe devant lui, le pas lourd. Du peu qu'il l'ait vu, Saitô ne lui a pas semblé aussi reposé et avenant que d’habitude. Le jugement de l’étudiant se confirme lorsque l’homme pénètre avec fracas les portes du réfectoire. Shiki est surpris, impressionné, bien plus lorsqu’il entend la voix du CPE résonner dans la pièce. Il semble y avoir trouvé Kuchiki Shiro, capitaine du club de boxe et membre du comité. Et donc évidemment, Zombie. Voilà qui aide grandement notre creepy. Sa raison lui dirait de retourner vite-fait auprès de Miya le temps que ça se passe, mais sa fierté d’homme en prendrait pour son grade. Son père a déjà été fier de lui pour une simple confrontation un peu houleuse (exagéré par les propos de leur voisine, soit dit en passant), comment réagirait-il s’il découvre qu’il s’est caché comme une mauviette en attendant que l’orage passe ? Ni une- ni deux, il longe le mur, se faufile entre les débris jusqu’à se retrouver sous un escalier non loin de l’entrée du réfectoire. Il veut savoir ce qui met le CPE dans un tel état. A peine arrivé dans cette nouvelle cachette improvisée que les deux armoires à glace en ressortent. Hélas, il n’apprendra pas grand-chose car les deux hommes ont décidé de justement, emprunter les escaliers. Que faire ? Il n’a pas le temps de réfléchir et passe la tête pour vérifier que la voie est libre.
Il se raidit en croisant le regard de Saitô. Alors comme ça, il n’était pas encore monté ? Il ne bouge pas, semble scruter le Creepy. Et puis, il prend une décision en faisant quelques pas vers le réfectoire tout en prononçant quelques mots, visiblement à l’attention de Kuchiki alors que ce dernier semble ne pas se soucier de la présence du CPE loin derrière lui, à en juger par ses pas qui s’éloignent. Et à en croire ce qu’il a dit plus tôt, une envie pressante s’est fait ressentir. Il y a des choses qu’on ne peut pas contrôler. Le CPE s’arrête devant la double porte, regarde à l’intérieur et fait signe à Shiki de faire marche arrière. Pourquoi donc ? Le jeune homme ne sait pas s’il doit lui faire confiance, mais soit. Il sort de l’escalier et se dirige à nouveau vers la salle des profs, sans quitter le CPE des yeux jusqu'à ce qu'il l'ait croisé puis lui jetee des oeillade jusqu'à son arrivée devant la salle. Un dernier regard en arrière, l'ex-militaire a disparu, sans un bruit. Shiki fronce les sourcils, tend l'oreille quelques instants, puis passe enfin la porte pour se précipiter vers le grand bureau à pas souples.

- Chanteclair, c’est moi.

Juste pour la prévenir avant de la rejoindre. Elle peut très bien avoir trouvé un… truc de femme pour se défendre. Et Shiki ne connait pas les femmes, encore moins en situation de détresse.

- Ecoute, c’est blindé de Zombies dans le coin apparemment. Et visiblement le réfectoire c’est leur QG. Par contre je ne le sens pas, cet event. Le CPE a changé de visage par rapport au début de soirée. On a le choix : soit on laisse tomber…

Petit sourire à la fois amusé et embarrassé. C’est que Miya est une apprentie journaliste, et donc probablement une fouineuse, mais avec guère de courage pour le peu que Shiki en ait compris jusqu’à présent.

- Soit je t’offre un scoop. Saitô semble avoir flairé un truc pas net, et Kuchiki a l’air dans le coup. Ce n’est pas le genre de me mêler de ce qui ne me regarde pas, mais si ça met le CPE en colère, c’est que ça semble sérieux. En tout cas, la dernière fois où j’ai vu ces deux-là ensemble, quelques élèves ont été blessés, pour une histoire d’entrée en effraction dans l’établissement par des civils avec la complicité de taupes. Une affaire qui a vite été étouffée pour éviter d’autres sanctions injustes. On peut ne pas s’en mêler. On peut faire comme si de rien n’était. Mais s’il s’avère qu’il y a un truc pas net, que des gens que je connais sont blessés, je ne pourrai pas marcher dans l’Académie la tête haute ni ne saurai affronter le regard de mes camarades. Et encore moins me regarder dans une glace. Tu es libre de partir, mais moi je continue. Rien ne nous empêche d’ailleurs de continuer à collecter les citrouilles. C’est mieux de garder cet objectif d’ailleurs.

Il a pensé chacun des mots qu’il a prononcé, laissant entre-apercevoir cette partie de lui qu’il s’efforce de préserver : son honneur. Il a repensé à Cammy, qu’il n’a pas su protéger, ni retenir, ni retrouver, trois ans plus tôt. Il pense aussi bien sûr à la monumentale branlée qu’il s’est prise lorsque des élèves et extérieurs sont entrés par effraction dans l’académie (un règlement de compte) et qui ont justement été maitrisé par « de vrais hommes », Saitô et Kuchiki entre autres. Alors ici, c’est peut-être rien de grave, peut-être que Shiki se fait un peu trop de bile… Mais les events ne finissent pas toujours bien, et Hallowe’en est le plateau d’argent sur lequel ont offre une vengeance bien glacée.
Il ne se défilera pas.
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MessageSujet: Re: " Fear makes us feel our humanity "   " Fear makes us feel our humanity " EmptyMer 12 Juin 2013 - 12:04

La petite pique que lui envoya le Creepy fonctionna à merveille, puisqu'elle se sentit automatiquement rougir; de la même manière qu'elle fronça les sourcils, lui assenant un regard noir en disant long sur ce qu'elle aurait prononcé à cet instant pour l'envoyer balader sans la moindre once de délicatesse. Sentant ses lèvres s'entrouvrir, elle y plaqua automatiquement une main pour s'empêcher de prononcer les mots fatidiques, bien que l'envie la tenaille véritablement, au point de faire fourmiller sa gorge et ses tripes. Se contentant d'un grognement, elle esquissa l'ombre d'un sourire et le chassa d'un petit geste de la main se voulant aussi rassurant que le clin d'œil qu'il lui offrit et qui, encore, l'étonna.
 
Laissée seule, elle retint un soupir, et arqua un sourcil post-réaction, totalement désorientée par ce garçon. Il avait beau l'appeler par son nom de famille - Japonais oblige -, il se montrait assez intime, dans sa façon de faire. C'était plutôt étrange. Il restait distant face à toutes ses tentatives d'approches (bien qu'il faille avouer que l'embrasser sur la joue dans un élan de joie n'était pas vraiment la plus délicate, mais plutôt celle d'un bourrin francophone n'ayant toujours pas réussi à assimiler la subtilité nipponne sur le bout des doigts), mais cherchait constamment à se montrer avenant avec elle. En cela, il ressemblait quelque peu à Lun... La ressemblance que son cerveau venait de faire lui arracha une grimace de dégoût. Lun se montrait condescendant à son égard, pas avenant. Il était juste comme ça pour écraser Miya de sa soi-disant supériorité journalistique et de sa popularité de Bad Prince. Hmpf. Quel rabat-joie... Au moins Shiki était-il plus agréable, de ce point de vue, bien qu'elle ait la vague impression d'être la Princesse de porcelaine protégée par le valeureux chevalier. Chevalier creepy, totalement insensible à ses charmes. Elle ne s'aventurerait pas à l'imaginer gay, la suite de son raisonnement mental n'en serait que plus... Tordu.
 
S'empêchant de rire bêtement de ses âneries cérébrales, elle releva le nez de sa citrouille pour jeter un œil alentour, toujours accroupie sous son bureau, elle cligne des yeux en se rendant compte, subitement, qu'une fois de plus, ses pensées étranges l'ont tellement absorbées que sa peur en est partie. Pour un peu, elle sortirait même de sa cachette pour s'aventurer un peu dans la pièce. Bon, certes, elle aurait les jambes en compote, le cœur tremblant et les pies en coton, mais au moins serait-elle plus utile que planquée sous un vieux meuble qui, en prime, risquait éventuellement de s'écrouler sur sa tête et la faire finir à l'hôpital - encore. Hm. Se penchant légèrement en avant, ses doigts crispés sur l’anse de la citrouille, elle retint sa respiration et tendit l'oreille pour se rendre compte, rassurée, qu'aucun bruit suspect ne se profilait à l'horizon. S'extirpant de son cocon, elle inspira un grand coup, et se leva, s'époussetant quelque peu. Un rapide coup d'œil circulaire l'informa que rien ne risquait de venir la troubler dans son inspection.
Son index courut le long du bureau sous lequel elle venait de se cacher, dans un froncement de nez en disant long sur sa pensée. C'était sale. Dégoûtant. Le portant à hauteur de ses yeux pour détailler son doigt, elle eut une grimace en découvrant sa peau recouverte d'une couche grisâtre et pelucheuse. Urk !
 
Se secouant, elle frotta son index  contre son pouce pour se débarrasser de la saleté intruse, décidant fermement de cesser de s'arrêter sur ce genre de détails, bien qu'ils la plongent dans une aversion profonde pour l'espace l'environnant. Déposant délicatement la citrouille dans une décombre, pour éviter qu'elle soit mise en vue dans le cas où quelqu'un arriverait, elle sortit un foulard de son sac en bandoulière, et soupira. Bien sûr, dans sa manie de beauté, elle n'avait rien trouvé de mieux qu'un accessoire à fourrer dans sa pochette. Il était certain qu'à présent, si elle se retrouvait face à face avec un zombie, elle pourrait l'intimider avec un morceau de soie, hm ? Désespérée par sa propre naïveté, elle noua chaque extrémité dans ses mains. Au moins pourrait-elle le passer autour du cou de quelqu’un pour l’empêcher d’approcher, avant d’improviser héroïquement un pseudo échange Survivor – Zombie, sans pour autant risquer de l'étrangler…
Un frisson coula le long de son échine alors qu'elle entendit de nombreux pas revenir à elle. Déglutissant, les jambes tremblantes comme jamais, elle prit son courage à deux mains et se colla au mur, planquée, pour pouvoir bondir au cas où. Plus le bruit se rapprochait, plus son cœur cognait fort dans sa poitrine. Voilà qui était fort fâcheux, car, à cette allure, le cœur en question allait finir par s'arrêter et Miya mourrait bêtement d'un arrêt cardiaque au milieu de décombres crasseuses, dans un déguisement de sorcière faisant plus loucher sur sa poitrine qu'autre chose. Le summum du glamour, une mort des plus héroïques, hé ?
Se mettant en position d'attaque - du moins ce qu'elle imaginait être une position d'attaque -, elle s'apprêta à bondir, quand la voix de Shiki l'arrêta net dans son mouvement. Le voyant tourner la tête vers elle, elle rougit une nouvelle fois, se rendant compte du ridicule de sa situation, notamment du grotesque de sa position. Les yeux mouillés de petites larmes de peur, hissée sur la pointe des pieds, une chevelure folle venant danser devant son visage par mèche, les bras tendus vers le haut prêts à s'abaisser sur les yeux de quiconque arriverait. Ah oui, vraiment. Chapeau, Chanteclair ! Reprenant immédiatement une position normale, elle rangea frénétiquement son foulard dans sa besace, ayant l'horrible sentiment que la honte ressentie allait rester collée à sa peau un looong moment. Pourtant, elle reporta son attention immédiatement sur Shiki lorsque celui-ci reprit la parole, fronçant les sourcils sous son ton tendu et ses mots assez suspicieux. Une grimace vint même orner son visage lorsqu'il parla d'abandonner l'Event. Oui, elle était froussarde, mais pas au point de tout laisser tomber...
 
S'apprêtant à dire un mot, elle ouvrit la bouche, puis se ravisa, sentant l'étincelle de la curiosité journalistique subitement s'allumer en elle avec ravissement, lui redonnant bizarrement toutes ses forces et toute sa tête. Ses prunelles brillèrent d'une étincelle déterminée, alors qu'elle sourit à Shiki, se voulant concise.
 
« Va pour le scoop. Va pour l'objectif. Va pour la chasse. Va pour tout, en fait. »
 
Marquant une courte pause, elle reprit son souffle, redevenue plus sûre d'elle. Plus 'Miya', en somme. Lui lançant un regard en biais, réfléchissant rapidement, elle sourit quelque peu en coin.
 
« Allons-y, donc. Mais, vaut-il mieux rester Survivor, ou se faire "innocemment" attraper par des zombies pour en devenir nous-mêmes ? Si le CPE en est un, le suivre paraitra plus naturel, de cette façon. Des Survivors qui coursent le Zombie en chef, ça fait un peu... Décalé ? »
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