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 My fair, My fear ; My Dear. [Kur(l)o(ve).]

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Tsu Rozen
▼ Université - 4ième année - Comité des Elèves
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Tsu Rozen


Scorpion Coq Age : 30
Adresse : Chez Kei.
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MessageSujet: My fair, My fear ; My Dear. [Kur(l)o(ve).]   My fair, My fear ; My Dear. [Kur(l)o(ve).] EmptyMer 18 Sep 2013 - 20:23

My fair, My fear ; My Dear. [Kur(l)o(ve).] 1379528334-g8 My fair, My fear ; My Dear. [Kur(l)o(ve).] 1379528334-g4 My fair, My fear ; My Dear. [Kur(l)o(ve).] 1379528335-g7
Un coup pour le corps,
Un coup pour la tête,
Pour tout ce qu’il y a dans la mienne.
Le problème?
Tout lui appartient.
Alors? Qu’à cela ne tienne.


    Je crois pas en moi, mais mon cœur y est. A défaut de battre pour moi, c'est pour toi qu'il s'agite.
    Depuis l’hôtel de ville, tout n’est qu’un terrain vague à l’odeur du caoutchouc encore tiède d’avoir trop fondu. Fumée et poussière, je te cherche et j’erre, souffle brisé, brise légère. Je ne sais pas trop vers où je dois foncer, mais je cours jusqu’à ce que mes poumons éclatent et que tout cesse, jusqu’à ce que chacune de leurs alvéoles remplies de sang double de volume, d’espace, me fassent mal. Peut-être cette douleur effacerait-elle tout ce que Keimoo a perdu. Peut-être même qu’elle recouvrirait toutes mes autres pensées. Peut-être que tu sais que l’histoire d’un moment, j’ai pensé à toi avant de penser à Kei. Peut-être qu’un jour, il me le pardonnera. Je m’en veux ; je mens veux. Je suis triste, et pourtant je vais. Tu vois, mon cœur ; on épargne toujours les mauvais.

    Comme une envie de craquer, sans cicatriser.
    Laissons tout à vif, éviscérons nos consciences, avortons-les, ces petits esprits qui puent le mal être. La vie nous chronomètre. Et quand le compte à rebours se termine ?  On meurt, et tout recommence. Un cycle se termine, un autre s’ouvre. Mais si t’existes plus, promis-juré, j’avale les clés. Rien ne repart. Promesse d’adieu ; pas d’au revoir. Mes yeux ont coulés sur le jour qui tombait, en une sorte de brume épaisse qui mélangeait dans un flou ocre la limitation horizontale de la terre et du ciel. Je tremblais. Ma bile s’accumulait et mes genoux m’ont lâché. Les paumes sur le sol, j’ai sorti cette boule d’angoisse. Deux doigts au fond de la gorge pour se reprendre, se méprendre, se forcer, se baiser, s’oublier, en somme réfléchir. Bazar flagrant. Il est vrai qu’avec chaque corps qui passé entre mes mains j’ai eu une conversation différente. Il n’y a pas deux histoires identiques. Ton bassin qui oscille sous le flash, le degré de ton humeur, de ta photogénie, nostalgie mon cul. Non, il n’existe pas deux histoires différentes. Pas plus qu’il n’existe deux ramifications sanguines semblables. Ni deux cerveaux. Ni deux cœurs. Ni deux sexes. Pourtant, en les réunissant, je découvre toujours la fine membrane qui sépare la fragilité du corps de la brutalité des sentiments. Nous mourons tous d’excès ou de manque d’amour. Et nous mourons seuls, retournant à notre odieuse singularité. Nous mourons tous du cœur, croyez-le.

    Nous n’aurons pas fait l’amour.
    Ça fait quelques jours, tout ça, le séisme, la branlée de la nature sur la ville. La semence a tout semé pour sûr. J’ai entendu un ou deux connard parler de l’ancien pion toujours triste. J’ai entendu que t’étais mal. Tu me connais, tu sais comment c’est d’avoir un doute, de vouloir des nouvelles, de pas oser s’imposer,  de ne pas s’être lubrifiés quand on le pouvait, d’être coincé dans ses propres conditions, de ne pas franchir la brulante limite ; pour ne pas courber la juste ligne. Le droit chemin qui ne nous mène nulle part, mais qui nous fait tourner en rond. Un jour, les gens s’en vont et emmènent dans un baluchon bien serré, bien étouffé, toute l’affection qu’il se porte parce qu’il est trop tard et que, force des choses, tout a changé. Marre d’attendre. Attendre donne des ailes, des ailes aussi larges que des voiles gonflées de désespoir, bien souvent. Biens souvent ces ailes poussent trop vite, et lassées d’attendre, elles se lancent dans le vide, et tombent. Impatient échaudé. Un patient.

    Dehors, le ciel s’est refroidi.
    Je connais ce sentier par cœur et pourtant, je ne m’y suis rendu qu’une fois. Pour voir Elora, histoire de. Je néglige toujours ceux qui font vibrer mes tripes. Kuro, étripe –moi, je n’attends que ça. Ouvre-moi la fenêtre encore une fois ; mâche-moi le travail. Sois debout, heureux, tout nu, énervé de me voir, au courant même, d’ailleurs, que je viens. Mes ongles se cassent sur le crépi. Mes dents se serrent, et me vient alors l’idée de te dresser une perfusion à la santé de nos souvenirs déjà morts et lointains. Je sais que je t’ai dit de revenir. Je sais que tu l’as fait une fois. Reviens moi au moins ce soir, réveille-toi et fais-le, fais que ce temps qui nous prend de court nous autorise à vivre à deux un truc qu’on ne regrettera jamais. Mon esprit n’est jamais clair à ton sujet. Mes pieds cherchent des pavés moins imbriqués pour me hisser à ta fenêtre de princesse, tout en haut de ce donjon foireux. En redressant ma tête, je me cogne contre le mur et un points de suture cède. Même les nuages me trouvent idiot. Je grimpe parce qu’il n’est plus l’heure des visites, et parce que j’ai envie de te voir endormi pour me dire que tu n’es pas mort. Pas encore. C’est impossible, et tu le sais.

    Quand j’arrive en haut, l’horizon est en sang.
    C’est dans ton sang que s’abîment le jour, les bêtes à rumination lente, le vol des oiseaux, les Hommes. Tu es donc toujours en vie. Envie de toi. Derrière le verre cerclé de ta fenêtre, je t’entends frissonner. Légèrement entrouverte, elle me demande de partir : tout est éteint. J’insère un pied. Me voilà à cheval. Un pied dans le vide, un autre de ton côté. A toi donc, de me dire sur lequel danser.
    Je voudrais rester là, mais j’entends tes inspirations. Je te sais en vie : je peux repartir. Pourtant, mon corps entier se tétanise. Mon cœur s’enlise. Ma gorge me serre. A mon tour, je désespère.  Une fois à l’intérieur, je sors de ma poche un bonbon à la menthe et le glisse doucement sous l’oreiller. Je ne te regarde pas. Je remonte un peu la couverture, coupe une mèche de cheveux que j’enfourne honteusement dans ma poche. La pendule affiche minuit vingt-deux. Des ombres de sabots d’infirmière dansent sous la porte. On te surveille même quand tu dors. Tu es toujours l’objet de toutes les attentions. Les objectifs ne cesseront donc jamais de se fixer sur toi. Tu brilles, c’est ainsi. J’ai glissé ma joue contre tes cils clos, et j’ai constaté la froideur de ta peau, la macabre couleur de ton teint, la maigreur de tes poignets, et les larmes sont montées sans que je n’ai eu le temps de me sermonner. Une perle entre tes doigts s’est dissoute dans le coton blanc du drap. Je me suis assis sur la table où tu prendras sûrement ton petit déjeuner demain matin, quand on l’aura faite glisser jusqu’à sur ton lit. Pour faire comme si j’allais le partager avec toi, j’ai collé un chewing’ dessous. Je reste là quelques heures. Quand les infirmières rentrent pour constater ta présence, je me cache sous ton lit. Tu imagines, Kuro ? Je suis ton croquemitaine.

    Au bout du lit,
    il y a ta plaque officielle de patient. Je prends note que tu n’es là qu’une nuit, en observation. Par la même occasion, je constate que les gens ici sont aveugles pour te lasser sortir demain ou un jour après. Mes yeux devinent les courbes de ton corps sous le duvet. Je pose un genou sur la couette, et me glisse en fœtus contre ton corps. Tu ne te réveilles toujours pas ; Grosse taupe. Je ne sais pas si je réagis ainsi parce que je veux te réveiller en faisant passer cela pour involontaire, ou juste pour avoir à ton insu, un brin, un poil même de ta tendresse rien que pour moi. Quatre heures vingt-cinq. Je pars vers la fenêtre, je m’y installe pour m’en aller. Je me demande si je devrais juste sauter et faire partir des gros titres dans le journal de demain. On dirait que c’est à cause du séisme. On dirait ce qu’on voudrait, et on aurait tort.

    Mes pieds se balancent dans le vide et mes fesses me font mal. Je vais y aller, K.
    Avant, ma tête fait quarante-cinq degrés pour vérifier quelque chose. Je grimace un sourire.
    La pendule me scrute.
    Je me dis « Quelle plaie »,
    Mais je pense « Quelle pute ».


My fair, My fear ; My Dear. [Kur(l)o(ve).] 1379528334-g9 My fair, My fear ; My Dear. [Kur(l)o(ve).] 1379528335-g10 My fair, My fear ; My Dear. [Kur(l)o(ve).] 1379528335-g11
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MessageSujet: Re: My fair, My fear ; My Dear. [Kur(l)o(ve).]   My fair, My fear ; My Dear. [Kur(l)o(ve).] EmptyMer 4 Déc 2013 - 22:41


La tête comme dans un étau. Douloureuse impression d'être dans une taule aux murs trop blancs. Grille rouillée, défoncée, ouverte par l'acharnement de coups répétés. Pourtant, impossible de s'échapper, cloué dans un lit trop petit, aux draps bordés serrés. Chaque mouvement demande un effort que le corps ne semble ni vouloir, ni pouvoir réaliser. La sensation de ne plus être seul se fait de plus en plus présente, un peu lourde. Présence inquiétante, malgré qu'elle soit familière. De plus en plus proche, parfois dissimulée, quelque part, sous le lit peut-être. Croque-mitaine douteux, rebut de la société des mauvais rêves. Jusqu'à ce qu'elle soit juste là, juste à côté, sorte de collé-serré, danse étrange sous les draps. Et la sensation glauque d'un regard rivé sur soi. Un coup jusqu'alors tant recherché, que l'on voudrait fuir dorénavant. Enfin cette ombre qui fuit. Laisse sur le trottoir l'enfant endormi. Et se raye de sa mémoire.

Kuro tente d'ouvrir les yeux. Paupières lourdes. Hypnose de la morphine. Le sombre pailleté de lueurs, comme des étoiles. Battements de cils et la tête qui tombe vers la fenêtre. Annoncé ou dissimulé entre mille, il aurait su le reconnaître. Cet être aux cheveux blonds, parsemés de ces éclats de lune. Ce corps sans égal, long et fin, cassant. Ces mains osseuses, aux doigts que l'on a tant voulu embrasser. Celui qu'on fuit parce que l'approcher est trop douloureux. Que ça fait un mal de chien. Tsu. La tête se redresse, les yeux se referment. Et quand ils se rouvrent, le corps engoncé se meut.

Le brun sort du lit, plus souple qu'il ne l'aurait imaginé. Lent et à pas feutrés, avance vers la fenêtre. Un bras sur la hanche du blond, le second en appui sur le mur. Et sans un mot, l'embrasse. Rappelle à lui le goût de l'autre, langue contre langue. Vol d'un souffle contre perte du sien, pour rompre l'osmose et le tirer doucement vers lui, invitation de cette ombre à rentrer à nouveau, à revenir en-dessous des draps, juste là, le corps à l'autre. Il aurait voulu qu'il n'aurait pas pu. Il a fallut attendre, attendre que l'autre revienne. Kuro le tire encore, jusqu'à ce que l'intrus se retrouve les deux pieds au sol, cloué. Front contre le sien, lèvres pincés et paupières encore une fois closes, parce que le vertige arrive, la nausée tergiverse quelque part entre son estomac et sa gorge. Insipide, dégueulasse et entêtante. Douleur famélique et rassurante, parce qu'elle rappelle la vie, l'émotion qu'on ressent encore. Et le cœur se broie sous tout ça, tout ce Tsu qui est là, qu'il tient contre lui.

Le bras contre sa hanche s'y resserre et l'autre s'y invite, pâle imitation pour une étreinte plus forte, à respirer cette odeur à peine oubliée, à ramener au bon souvenir de son corps le contact de sa peau, sa douceur, sa chaleur. Au point de voir les odeurs, des noms de fleurs et d'arômes, le chocolat amer et l'amande douce, quelque part entendre sa pâleur criarde. Lointain écho qui le ramène bien des années en arrières, sous les flash de ses clichés, à demi-nu, tantra de leur idylle à jamais sacralisée. Puis des mois plus tôt, aveu tendre si bien que bafoués. Et maintenant, le corps tremble contre le sien. Un pas en arrière, recul salvateur. Le regard tombe sur les mains toujours grippées aux hanches, les doigts s'y crispent et les griffe, à travers le tissu. Pour enfin ne plus le toucher. Du tout.

Kuro relève le nez, plante un regard désabusé et fatigué sur le visage de l'amour. Le sourire qui ourle ses lèvres se voudrait désolé, mais ce n'est pas ce qu'il ressent réellement. Au fond, c'est la colère et l'incompréhension. Et ce sont elles qui vont parler, mouvoir ses lippes et cracher leur venin.

Qu'est-ce que tu fais là, Tsu ?


Le soupir chasse la rancœur, mais seulement en surface. Le sourire s'efface, s'évade, chanceux. Et puis la nausée revient, galopante, jouant avec ses tripes comme avec une joyeuse piñata. Connasse sans-gêne. Il ferme les yeux, respire lentement par le nez et le volte-face l'achève, le poussant à s'avachir sur le lit. D'abord sur le dos, puis roulé en boule, fœtus trop grand. Vieillard qui se meurt dans ses sales draps. Il regarde un point sur le mur, hypnotisé, fasciné, priant pour que Tsu s'en aille. Mais par la porte. Pas en super-héros qu'il n'est pas.

Tu es là depuis longtemps...


L'affirmation ne laisse aucune place au doute à savoir si c'est une question. Il sait que le fantôme sous le lit n'est autre que Tsu. Tsu qui a aussi écouté les bruits du couloir, squatter la table de son repas à peine touché, pris place à ses côtés. A demi-conscient, son corps a su, bien mieux que son esprit, qui était là depuis plusieurs heures. Kuro referme les yeux, décale ses hanches vers le fond du lit, les reins contre le garde-fou et tapote de la paume à côté de lui, invitant l'autre à y prendre place. Girouette d'une seconde à l'autre, il déteste ça, mais laisse faire, divaguant à grands renforts de calmants.

Tu sais... Enfermé, j'me suis dit que c'était trop con, ce qu'il s'est passé y'a quelques années. Ou pas passé. Que j'ai vraiment été con.


Voix pâteuse, sons parfois inaudibles. La nausée se calme, à défaut du mal de crâne qui monte, le faisant froncer les sourcils. Les calmants sont à chier partout et il voudrait que Tsu vienne prendre place à côté de lui, qu'il s'allonge contre son corps et qu'il refasse le monde dans de longs discours bourrés d'idéaux avec aucun idéal. Puisque son idéal, il l'a loupé. Il y a déjà trop longtemps.
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