Un nouveau membre[Pv Tsuuuu]

Le lendemain

- Allo ?

- Lewis c’est toi ?

- Bien sur que c’est moi. Bon qu’est-ce que tu veux là ? Tu viens juste de me réveiller.

- Oh désolé…Je t’appelle juste pour savoir comment se passe ces journées au lycée…

- Ouais ouais super. Me suis fait plein de potes, les cours sont géniaux et j’ai des bonnes notes. Bon voila t’es contente ? Bon tchao hein.

Spoiler:

« Je choisis mes amis pour leur bonne présentation, mes connaissances pour leur bon caractère et mes ennemis pour leur bonne intelligence. »
[Oscar Wilde]

Trop tôt, trop tard.
Dans la matinée fraîche d’hiver, il avait fallu me rendre en avance au Lycée. Hélas… J’avais été idiot, du moins assez pour oublier que la première exposition du club de photographie se déroulerait incessamment sous peu. Dire que j’avais failli pendre, torturer, mépriser les membres qui m’avait rendu leurs images en retard me faisait sourire en coin, car il n’y a rien de plus jouissif que de se révéler à soi – même, la minuscule, la microscopique emprise que l’on peut avoir sur les autres. De toute façon, étant moi – même quelqu’un d’épris, je sais ce dont il est question : je me souvenais avoir laissé mon petit roux dans les draps, lui avoir tendrement caressé les cheveux d’une façon davantage paternelle qu’aimante, l’avoir bordé durant quelques minutes avant de fermer la porte. Bref, j’avais la tête dans le cul, et le cul entre deux chaises. Bien éloignées l’une de l’autre, qui plus est.
Sur le chemin, j’avais fait trois/quatre arrêts. Du type je prends un café serré sans sucre, histoire de me rappeler combien je hais cette amertume, mais combien j’adore cette odeur. Je sais pas si je suis le seul, mais je m’amuse à m’inventer des petits Afro-chaispasquoi en train de récolter les grains de café, sur un fond de Gainsbourg, qui m’en décrit la couleur. Certes, un peu plus tard, il parle de bracelets qui « Aux pieds se balancent » et là en général, je comprends que le trip s’arrête net, d’un coup ; Fini le cafeton, le parfum exotique et la bonne vieille musique.
En replaçant deux épis d’une frange informe, je m’arrangeais pour me diriger vers le Labo photo, afin de mesurer l’ampleur des dégâts de ma connerie farouche.

Bingo.
En les faisant défiler dans les abîmes de mon crâne, j’en retrouvais au minimum une cinquantaine. L’horreur, l’effroi, le cataclysme. Je fis tourner la clé dans la serrure de la porte qui figurait juste à côté d’une autre que je ne côtoyais que trop souvent, l’ultime frontière entre un lycée miteux et le paradis éternel où on courait avec Eve et Adam, les deux tout nus, croulant sous leur foutues pommes, les orteils en éventail et la brindille de blé entre les dents du bonheur. Passons : la clé fit son triste devoir, et je puis alors pénétrer dans l’enceinte d’une pièce noire, où quelqu’un avait laissé la lumière infra-rouge allumée. J’avais pourtant fait une menace de mort à quiconque renouvellerait cet acte. Le problème, c’est que j’étais dans l’incapacité totale de la mettre en œuvre, la putain de menace, dans la mesure où en général, le coupable, c’était ma pomme. Fruit interdit pris en flagrant délit. Non, je refuse, c’ pas moi, savez, j’ai rien fait.

- Oh, allez, TsuTsu, s’tu t’en sors bien, comptons entre cinq et six heures pour le développement des négatifs..

Sacrée merde que celle – là. La pièce était petite, étroite et ne pouvait contenir au maximum une dizaine de personnes, si on enlevait tous les meubles. Autant dire qu’on était peu à utiliser le développement argentique, et que c’était pas plus mal, d’ailleurs.

- ..Vingt-cinq et demie pour tout faire sécher en relayant les négat’

En ajustant mon col, je tentais de cogiter pour trouver une solution à tout ce caca qui me tombait dessus de bon matin. De toute mon existence, je ne retiens que les parties les plus mauvaises, ce qui est gênant, lorsqu’on est une personne optimiste qui n’est absolument pas cynique et qui pense toujours à bien. Toujours, toujours ! Croix de bois, croix de fer, vous connaissez la chanson, vous avez été mômes vous aussi, après tout.

- Ainsi qu’un demi millénaire à te cacher de tous pour éviter toutes les personnes qui rêveront de te brûler à l’acide. Tout ça à cause de tes deux de Tens’.

Rires.
Non, sans déconner, j’ai eu une chance monstre, j’vous jure. Au moment où je marmonnais ma terrible sentence, une odeur de tabac sec vînt chatouiller les creux de mon nez retroussé. La minuscule fenêtre entrouverte m’avait alors fait un signe divin. Ô combien, j’ai pu remercier, à cet instant, le dieu des M&M’s, Keikette, Akikipoilu et tous les autres, et, -tout en entamant un discours modèle pour des remerciements interminables- d’avoir su me porter secours et ce, juste à temps. Qui disait fumée disait fumeur, qui disait fumeur disait ~~tu-meurs~~ personne. Quelqu’un d’assez malchanceux pour que je décide sur le champs de l’embaucher dans ma quête chiantissime à mort, parce qu'après réflexion, pourquoi moi plutôt qu'un autre? J'ai le droit d'être un salopard égoïste de temps en temps, comme tout le monde, et comme j'en suis réellement un, j'pourrais même l'être encore plusse.
D'un déhanché super sexy over kill méga top, je me faufilai direct jusqu'à la pièce d'à côté, en chuchotant un ridicule et tout petit "Let's begin the operation" façon chirurgien urgentiste en plein strip tease. (Bien que cela soit rare, je vous l'accorde.)
Adossé au mur et me faisant le plus discret possible, je capturai malgré moi des bribes de conversation, avant de finalement ouvrir la porte.

"Ouais ouais super. Me suis fait plein de potes, les cours sont géniaux et j’ai des bonnes notes. Bon voila t’es contente ? Bon tchao hein."

Ne pas ricaner. Non, surtout pas. Retiens toi, sois cool, comprends - le, il est jeune, perdu dans une marrée de pré-pubères dans ton fichu genre, n'explose pas de rire dans le dos d'une frêle créature qui affiche une mine terriblement abattue. Je pressai rapidement ma main sur mes lèvres afin d'étouffer mon rire strident. Un rire qui ne se éclata dans toute la pièce dès que le coup de fil fût terminé. L'individu écrabouilla alors mécaniquement une cigarette, et me fit enfin face.

- "Ouais ouais, pleins de potes, les cours géniaux".

Je n'avais pas autant ri depuis que Kei avant mis des escarpins dans une boutiques italienne. Je m'avançai vers lui, le sourcil levé, l'air joueur.

- T'es pas cool avec ta mère !

Tandis qu'il avait posé son téléphone sur une petite table, je ne mis pas long feu à me l'accaparer, puis à rappeler le dernier numéro. Du coin de l'oeil, je savourais l'air ahuri du jeune homme.

- Madame jai-lé-tiff-rouges ? Votre fils essaie de me violer! Aidez -moi je vous en conjure! Il mord, AIDEZ -MOI !

Après quoi je refermai le clapet, plaquai l'engin sur la table et m'approcha près, beaucoup plus près du tout nouveau spécimen qui se tenait tout penaud, en face de mon humble personne. Il avait le visage des personnes sympathiques qui ne demandent qu'à s'amuser un peu, et j'espérais sincèrement, dans le fond, qu'il parviendrait à se sentir bien, ici, parce qu'en agissant comme un con, je savais pertinemment que je me risquai à le vexer.

- J'suis Le gars qui se charge du club Photo.

J'éternuai.

- Ton pire cauchemar, en somme.

Sujet: Re: Un nouveau membre[Pv Tsuuuu] Dim 16 Jan 2011 - 11:07

« Une photo ?
C'est l'instant qui s'arrête,
les sentiments qui demeurent,
la vie qui s'en va. » [Jérôme Touzalin]

Vous voulez savoir quoi ?
Ça me faisait marrer, intérieurement. Je sais pas, le gars en face, il avait l’air de se foutre éperdument du monde, surtout de celle qui l’avait engendré. Après tout il l’avait au téléphone et fumait en même temps, alors que pour un mec normal, on ne fait pas deux choses en même temps lorsqu’on parle à quelqu’un. Mais après, ce que j’en dis, savez. Bref. Ses longs cheveux rouges se traînaient jusqu’à ses hanches. Il était un peu plus grand que moi, -ce qui en soit, n’est pas réellement difficile, il avait du manger plus de soupe étant petiot- Sûrement un an de plus ou un an de moins. Et puis, de touts petits yeux bruns, et surtout, une façon de fumer qui ressemblait à la mienne. Cette sorte d’impassibilité lorsqu’on porte la cigarette à ses lèvres, le regard perdu dans le vide, les lèvres encore entrouvertes alors que la fumée s’est déjà enfuie, et qu’il n’en reste rien. Sauf dans les poumons. Mais là, elle s’y niche, elle y reste, elle y fonde une famille. Le père, la fille, et nous en sommes certainement les fils. Un arbre généalogique de cancers dont nous sommes les plus monstrueuses tumeurs.
Il avait repris le portable, rappelé sa chère mère, avait refait le tour rapidos de son quotidien, mais pour finalement l’envoyer chier. Voyez comme mon côté donneur de leçons était naze et ne servait absolument pas à grand-chose, si ce n’est à empirer la situation. J’vous jure.

« Voilààà. Problème réglé. Elle nous emmerdera pas de si tôt. Désolé hein pour ma mère...elle connait pas encore l'humour des jeunes. Elle est plutôt... Blagues de Carambar si tu veux mon avis. Bref des blagues de merde. Chuis enchanté de rencontrer mon pire cauchemar. Bon vais te dire le nom de ta victime. Lewis. »

Et là, ça m’a démangé.
Vous savez, cette faculté bien spécifique qui fait que tout autour de vous finit par vous pousser à faire ce que vous n’auriez jamais fait si vous aviez voulu être pris au sérieux. Et même si c’était mon cas, pour sûr que je me retenais de toutes mes forces. Non Tsu, sois raiso ‘, fais pas ça, tu sais, il le prendrait mal, ça finirait en jus d’boudin et tu finirais par les développer seul, tes fichus clichés. Et puis trop tard.

- Euh. Lewis. Comme les jeans ? Putain, classieux !

Silence, évidemment.
Bon un progrès, déjà. Moi d’habitude, c’était Tsu d’bras, alors quitte à choisir, je préférais porter un nom du textile plutôt qu’autre chose de plus morose, de franchement pas drôle et d’absolument commun. Enfin passons, mes photos faisaient attendre une quinzaine de personnes que je ne pouvais pas décevoir. Et si je ne bougeais pas légèrement mon cul, elles finiraient par l’être, et certainement moi avec eux. Après tout, c’était notre première expo depuis que j’avais pris le club en charge, alors fallait que ça soit parfait. Y avait même les photos de Keikette. Des pissenlits. Un certain Christopher Cole, quand à lui, avait montré une préférence pour un paysage urbain, avec de véritables cadrages. Et si je ne me trompais pas, mon interlocuteur, et ma future victime en face de moi en faisait également partie, depuis peu. J’avais eu vite fait entre mes mains, sa carte d’adhésion. Avec la petite photo en haut à gauche, comme sur un CV bien foutu, et une écriture maladroite, une écriture de garçon pas très sage à l’école, un écriture d’heure de colle.

- Bon sinon. Vu que t’es mon petit soumis. Ca te dérangerait que te flanque ton après midi en l’air ?

Fallait bien que j’y présente la chose, au moins, il mettrait la main à la patte, et c’était peut être temps. Je sorti un petit trousseau de clé de ma poche, et le fit tinter devant Lewis. Je passai une main dans mes cheveux, lui fis signe de me suivre.

- Je t’emmène dans un coin sombre, viens, on va faire des choses.

Pfuhuhu.
Si Kei avait été là, je vous raconte pas la tête qu’il aurait fait, mon petit Amour. Mais Lewis ne me connaissait pas. Il ne pouvait pas tellement savoir à quel énergumène il avait affaire, et grand bien lui en fasse. Mais je me disais qu’après le coup du téléphone, après tout on pouvait se le permettre. Dans la vie, il y a des fois où l’on arrête de se soucier des choses. Parce qu’on en a marre, d’anticiper, de penser aux conséquences, de le savoir à l’avance, de s’y fier et de voir qu’on a raison. Où est la surprise, dans le quotidien ? Nul part. Nul part, et on le sait. Seulement, on continue à la chercher. Question de persévérance ?
Comme Lewis tardait à me suivre, j’ai attrapé sa manche et l’ai tiré vers moi. Je l’ai regardé de haut en bas, l’air pervers, et je me demandais quelle serait sa réaction. Il s’agissait d’un jeu.

- J’ai des tas et des tas de négatifs à faire sortir.. Tu m’aides ?

Je le lâchai, d’un coup, et fis quelque pas dans le labo. J’ouvrais avec une des clés un tiroir dans lequel se trouvait le papier glacé, et où se trouvait les produits nécessaires au développement.

- Si tu sais pas comment ça marche, regarde une fois, mais fais le bien, j’suis pas un bon prof.

Je fermai la porte derrière nous, histoire qu'on soit pas dérangés, et j'ai éteint le vieux néon pour laisser place à un faible éclairage rouge. J'ai sorti quelque feuilles de papier photo, et me suis tourné vers mon compagnon.

- Maintenant que tu ne peux plus partir, et que nous ne sommes que tous les deux ici, tu dois m'obéir. Alors, tu restes ?

Avec un sourire sincère, je me suis appuyé au mur, dans la quête d'une réponse.

Sujet: Re: Un nouveau membre[Pv Tsuuuu] Lun 17 Jan 2011 - 11:23

-Ouais même que ceux qui ont fait la marque, ils ont trouvé mon prénom super classe et que bah ça les à inspirés. En fait ils ont simplement remplacés le w par un v. En fait si ça ce trouve j’aurais pu m’appeler Levi’s. Ah nan c’est moche. C’est mieux Lewis.

-Bah nan ça me dérange pas. J’ai rien à faire aujourd’hui de toute façon.

-Heu…quels genre de choses ?

-Mouais…Mais..C’est que je sais pas ce que sais. Ouais je sais j’suis un inculte.

~~qui pouvait le violer à tout moment~~

- Chui un peu obligé…Bon on fait comment tes négatifs là ? Au fait c’est quoi ton nom ?

Sujet: Re: Un nouveau membre[Pv Tsuuuu] Lun 5 Nov 2012 - 21:15

Un nouveau membre[Pv Tsuuuu] Dogs___haine_x_badou___12_by_ripa666-d35thvr

Lewislepubis, dans la vraie vie, c'est mon meilleur pote. [T. Rozen]

Laisse tomber, ce mec te plaît.
Laisse s’étaler au sol les négatifs dans l’obscurité rougeâtre, et fais en sorte de te détendre. Je sais que ce gars me plait parce qu’il possède sur son visage l’expression même du jem’enfoutisme ultime. Je veux dire. Des cheveux emmêlés, des mégots pleins les poches, de la négligence en veux – tu en voilà et toujours une ou deux conneries bien au chaud sous l’imper’, à sortit au cas où, à sortir aux cœurs tout mous qui ont besoin, quelques fois, de ce genre d’absurdes réconforts. Il faut connaître des personnes comme ça. Il faut en connaître parce qu’on se noie, quand on n’en connait pas. On se noie dans la masse. Un parmi tant d’autres, une poussière, un grain, une particule, un moins que rien. Mais quand on est deux ; quand on est deux, alors, on sait que moins et moins font plus. Deux petits cons.

Et puis le reste.
J’ai avancé à petits pas vers lui, le temps qu’il balance une ânerie que fort heureusement, personne d’autre que nous ne pouvait saisir face à la situation intimiste dans laquelle nous étions plongés. Un véritable cola maya improvisé. Cherche moi, poils d’écrevisse. Je compte jusqu’à douze. Parce que ce chiffre ne correspond à rien ; comme nous. Mais rien, parfois, c’est déjà beaucoup. Trois, deux, un : à toi de me trouver. Frivole cache-cache de l’amitié.

« -Bah nan ça me dérange pas. J’ai rien à faire aujourd’hui de toute façon. »

Rien à faire, rien à foutre.
Alors, aux blagues salaces et vivaces, à nos regards complices et à nos futurs fous-rires contrôlés : je veux boire avec toi. Inutile petit idiot qui, depuis un bout de temps déjà, croise ma route au détour d’un couloir et avec qui j’ai déjà bien plaisanté, entre deux cours, sans trop savoir son prénom parce que pas l’occasion, pas le temps, pas la curiosité ou que sais-je. Aujourd’hui, pourtant, c’était enfin arrivé. Je connaissais son nom, son parfum adolescent, sa carrure féline, ses faux airs de racaille presque agressive. Mais mon vieux, tu ne gruges personne. T’es peut être un énervé, un gars qui casse la figure de quelques autres, mais quand même. Racaille mon cul, Lewis, c’est écrit sur ta gueule ; ton cœur est gros comme ça.

« Heu…quel genre de choses ? »

Le col de ma chemise était relevé contre ma nuque. En le retroussant, j’ai accentué l’air faussement pervers que j’avais décidé d’adopter ce matin- là avec une sorte d’assurance presque effrayante de crédibilité. Je me suis approché à nouveau, encore plus dangereusement. J’ai même poussé le truc jusqu’à lui caresser la joue.

-Des choses du genre intense, vieux.

C’est alors que j’ai sorti de mon dos les derniers clichés à développer avant ma future exécution en place publique de la cour de l’établissement de la part de tous les membres du club. Comment ça, j’avais six mois de retard ? C’est faux, m’sieur. Juré craché. Croix de bois, crois de fer, si je mens j’serai encore dans galère. Mais la galère chez moi, c’est comme une merde de chien dans laquelle on aurait fourré son pied gauche. Ça pue à première vue, mais à ce qu’il parait, ça porte bonheur. Visez la foutaise.

- J’en ai une centaine à faire sortir. Je vais crever avant d’avoir fini si je m’y mets seul. Comme t’as l’air passionné, je te prends d’office comme assistant. De toute façon, si t’as pas envie, j’avale les clefs, et il te faudra aller les chercher dans mon estomac ou attendre que tombent en ruine les merveilles de la cuisine, si tu vois ce que je veux dire.

Avec une réplique comme ça, on me donnerait le monde, non ? Bien entendu, ne faîtes pas les malins. On me le donnerait, oui, et ce, sans hésitations. Quand bien même il y en aurait, je les boufferais toutes crues à coups sûrs. J’ai montré du menton les quelques bacs présents dans la petite pièce restreinte. Le processus était toujours le même, pour du développement noir et blanc.

- Révélateur, bain d’arrêt, fixateur puis lavage à l’eau du robinet tout crasseux là-bas. Fais gaffe, des fois il fuit.

J’ai préparé les quelques mélanges à verser dans les bacs en souriant comme un idiot.

- Au fait. Essaie pas de goûter les produits, j’ai essayé et sérieux, ça m’a fait l’effet d’un jus de fesses mal liposucées.

Mes mains se sont posés sur la machine, et j’ai fait deux trois réglages pour commencer les transferts de pellicules. Plus le temps passait, plus j’avais peur que Lewislepubis me laisse tomber. Mais il n’pouvait pas. J’sentais qu’il était un peu digne de confiance. Qu’il voudrait bien faire.

- Je te montre rapido, monsieur mèche de poivron rouge déconfite. Moi, c’est Tsu.

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