Il n'a jamais oublié celle qu'il a aimé ~

L’une des choses qu’Elizabeth aimait particulièrement était les bonbons dont elle se gavait tout le long de la sainte journée quand elle en avait. Elle en connaissait les méfaits même si elle les considérait comme minimes. Une carie ça ne tue pas, on a juste une dent pourrie et on se la fait plomber. Fin. Seulement voilà, elle n’en avait jamais eu, de carie, et elle considérait que se brosser les dents deux ou trois fois par jour, se passer du fil dentaire et avoir un bon dentiste était largement suffisant. Quoi de plus normal après tout ? La jouvencelle était ainsi, elle ne se préoccupait que moyennement de chose qui ne lui arrivait pas. Lorsque cela touchait les autres, ses proches en particulier, elle changeait du tout au tout. Mais là n’était pas le sujet. Elle regarda le jeune homme un instant, avait-il bien dit qu’il avait des bonbons ? Son visage c’était soudainement illuminé. C’était comme promettre à un enfant le dernier jouet qu’il aimerait avoir. Rien ne pouvait lui faire plus plaisir, une fois qu’il l’avait. Et à cet instant-là rien ne pouvait faire plus plaisir à l’adolescente. Elle se ferait rembourser ses friandises. Elle le regardait captivée par ce qui apparaitrait surement dans sa main d’un instant à l’autre. Elle ne vit rien lorsqu’il retira sa main de la première proche. Rien non plus dans la deuxième. Bah, tant pis s’il ne les lui donnait pas maintenant ce n’était pas un vrai problème. Elle était juste un peu déçue. Mais elle n’en laissa rien paraître, un paquet de confiseries ne gâcherait pas sa bonne humeur. Iago avait pourtant l’air quelque peu agacé. Jusqu’à ce qu’il se rappelle soudain qu’il n’avait pas fouillé toutes ses poches. Il ressortit un paquet de dragibus de sa poche, l’air triomphant. Elle lui sourit, pas mécontente de les avoir maintenant ses bonbons. Elle ouvrit le paquet avant d’y plonger sa main. Elle le regarda s’allumer une cigarette. Cela aurait étonné la jeune fille qu’il est arrêté. C’était déjà -plus ou moins- dur de commencer, mais en continuant, après, il était presque impossible de s’arrêter. Sauf pour les fumeurs d’occasion, ce qui, si elle s’en rappelait bien, n’était pas le cas du jeune homme.

-Merci.

Elle le vit recracher la fumée en forme de cœurs. Ses lèvres s’étirèrent malgré elle. Encore un symbole qu’elle ne savait comment prendre. Cela devenait presqu’un labyrinthe pour elle. Pendant un moment elle se disait qu’ils ne seraient rien de plus que des amis, et quelques secondes plus tard elle se disait qu’il y’aurait surement autre chose. Qu’ils reprendraient leur relation là où ils l’avaenit laissé, qu’ils pourraient toujours se remettre ensemble. Mais se bercer d’illusions ne l’aidait pas beaucoup. Et comme si il pensait la même chose, Le jeune homme secoua la tête faisant tomber la clope sur le sol. Mais elle avait un véritable doute sur ses pensées. Il la serra doucement contre lui. Ce qu’elle aurait aimé que cette histoire soit claire. A chaque fois qu’elle le revoyait ses sentiments ne faisaient que revenir en surface et elle avait peur de définitivement retomber amoureuse de lui. S’ils n’étaient pas partagés à quoi bon se faire souffrir. Tout ceci n’avait aucun sens autant abandonné dès maintenant, elle n’en souffrirait que moins par la suite. Mais voilà, on n’effaçait pas une histoire en un claquement de doigts, ce serait bien trop facile. Il soupira. Chose pas si étonnante que ça vu qu’il semblait ancré dans ses pensés depuis quelques secondes. Elle releva la tête vers lui, faisant passer dans son regard l’une des questions qu’elle se posait. A savoir, « A quoi tu penses ? » Mais elle était sure qu’il comprendrait. Durant toute la période pendant laquelle ils étaient sorti ensemble, Elizabeth avait appris à « dialoguer » en quelque sorte sans pour autant prononcer un seul mot. Les yeux étaient les fenêtres de l’âme et il fallait bien que celle-ci communique. Pendant toute cette période, pendant laquelle son cœur n’avait cessé de battre jusqu’à lui en faire mal à la poitrine, la jeune fille s’était sentit bien. Et de savoir que cette époque tant apprécié était révolu leur donnaient surement un sentiment de vide à tous les deux, et ça Elizabeth en était consciente. Une chose avait intrigué la jouvencelle dans la réponse du jeune homme. S’il avait simplement dit qu’il préférait le garder pour lui, elle n’aurait pas insisté. Mais il avait rajouté « Je ne sais pas comment tu vas le prendre ». Ce qui faisait toute la différence aux yeux de la jeune fille.

-Dis toujours tu verras bien comment je réagis.

Si ce n’était qu’à cause d’elle qu’il préférait garder le silence elle ne voyait pas le problème. De toute façon elle se doutait qu’elle ne lui sauterait pas dessus. Et puis s’il refusait de le lui dire elle ne le forcerait pas, c’était son droit de garder le silence.

[HRP : Désolé pour le retard, ces deux dernières semaines on été horrible. Le pire dans tout ça c’est que ce n’était même pas dû à un manque d’inspiration mais à un manque de temps]