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 Loin de la fête [Clos]

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MessageSujet: Loin de la fête [Clos]   Loin de la fête [Clos] EmptyMer 6 Oct 2010 - 19:33

--> Club d'Art


  • - Y a pas à dire, certains n'ont rien à faire ici !

    Aaaaaaaah qu'il y a des jours difficiles quand on débarque dans un pays si différent de celui où l'on a toujours vécu. Et en effet, le jour où le Japon et la Finlande auront quelque chose en commun, il sera temps de refaire les cartes géographiques ... Aleksi avait du mal à se faire à toutes ces gens qu'il côtoyait ici. Là, il sortait actuellement du club d'Art et bien qu'il ait pu finir sa "séance" sans être dérangé, il avait été perturbé par une petite chose sans défense mais franchement agressive : Saki. Cette fille qui faisait partie de son club apparemment, s'était emportée sur des sujets qui n'en demandaient pas tant. Au départ, ça avait pourtant bien commencé mais, sans raison aucune, elle s'était mise à contredire tout ce qu'il disait et ce n'était pas dans les habitudes de notre Finlandais de laisser ses opinions se faire marcher dessus ! Aussi, il l'avait laissée partir ... Pourquoi l'aurait-il retenue puisqu'ils s'engueulaient alors qu'ils n'avaient pas encore pris le temps de se connaître ?
    Mais vous savez, en plus des gens bizarres qu'on peut croiser tous les jours ici, il y a aussi des choses prévues, des événements que tous les lycéens japonais semblaient connaître sur le bout des doigts depuis leur naissance qui agacent outre mesure ! Aleksi avait beau avoir lu le règlement dans son ensemble avant d'arriver dans cette Académie, il n'en restait pas moins un étranger aux yeux de certains, un débutant quand il se perdait dans les couloirs, ou encore un solitaire quand il mangeait seul à sa table. Ce n'est pas aisé pour tout le monde se faire des amis au bout de plusieurs jours ! Il avait beau ne pas faire partie des creepies comme certains et donc avoir plus de chance de faire des rencontres, il semblerait qu'il devait avoir un physique disgracieux ou trop hors-norme pour attirer autre chose que l'attention ...

    Accroupi au milieu de la cour, une main sous le menton et les pensées ailleurs, Aleksi tentait d'ignorer les désagréments que lui apportait son nouvel uniforme. Ça faisait maintenant quelques jours qu'ils étaient tous passés à l'uniforme d'hiver et ce n'était pas aisé pour tout le monde de s'y habituer. Certains pourtant le portaient avec tellement de facilité que c'en était déconcertant ! Ok, il avait été fait sur mesure donc il n'avait pas de manches trop courtes ou de bouton impossible à fermer mais ... ça ne lui allait pas du tout, voilà ! S'il s'était écouté, il aurait fait comme certains ici et il aurait refusé de le mettre pour garder ses vêtements habituels mais il n'était pas là pour faire mauvaise impression auprès de la direction, bien au contraire ! Sa carrière était en jeu et ce n'était pas un petit uniforme qui allait tout changer ! Déjà qu'il avait une couleur de cheveux qui ne plaisait pas à tout le monde alors s'il continuait sur cette voie avec des vêtements non règlementaires ...

    Se redressant, les oreilles non cachées par les écouteurs de son mp3 pour une fois, il fut aussitôt attiré par un son de musique plutôt ... encourageant. D'ici, il ne voyait rien mais il savait ce que c'était. Après tout, ils n'avaient pas eu le lundi de férié juste pour faire joli ! C'était la fête de l'éducation physique cette semaine ! Beaucoup s'étaient démenés pour en faire partie et quand on avait demandé à Aleksi s'il y allait, il avait simplement répondu :


    - Le sport, c'est pas mon truc.

    Et qui oserait le contredire s'il le voyait nu ? Un corps sans muscle aucun, sans graisse aussi certes mais fin, maigre et sans réel attrait. Ce n'était évidemment pas sur son physique que notre Finlandais comptait pour réussir dans la vie. Cependant, il pourrait très bien faire mannequin, hein ! Il était grand et maigre comme eux alors tout était possible ! Mais là n'était pas la question. La fête avait lieu depuis mardi réellement (lundi étant le jour des préparations) et c'était légèrement assourdissant. L'intérêt était immense pour certains, il y avait de tout et c'était peut-être pour cette raison que notre jeune bronzé se trouvait dans la cour, entouré de ... rien. Oh, il y avait bien des lignes au sol, des grillages un peu plus loin comme pour délimiter le terrain appartenant à l'Académie et quelques arbres plus loin mais, à première vue, il n'y avait rien. Malgré cela, ce n'était pas un endroit intime. Il suffisait que quelqu'un passe, même à plusieurs mètres et il serait démasqué mais ce n'était pas grave. Aleksi ne cherchait pas un endroit où il serait invisible du monde mais bien un endroit où il serait tranquille sans être exclu. Seulement, pendant la semaine là, ça risquait d'être un peu dur ...

    Tendant le bras gauche, il amena sa main droite sur sa manche pour commencer à tirer sur son polo pour rester en chemise. Il ne faisait pas encore assez froid pour qu'il le mette et puis, enlever son polo n'était pas vu comme un signe de refus de porter l'uniforme alors pourquoi se priver. Le faisant doucement glisser sur son bras, il le laissa tomber au sol sans réel intérêt et sans prendre garde à ce qui pouvait se trouver sur le sol à cet instant. Genre ? Mais des insectes, bien sûr ! S'il y avait une petite lignée de fourmis là-dessous, ce n'était pas dans le cerveau de notre Aleksi en ce moment et il ne fallait pas le blâmer, il n'avait jamais été très intéressé par ces petites bêtes insignifiantes mais pas inutiles. Juste qu'il croyait davantage en ce qu'il pouvait voir sans faire d'efforts !
    D'ici, il pouvait entendre les cris de joie mêlés à ceux de motivation des autres, ou d'encouragements de certains. L'ambiance semblait bonne, c'était presque un supplice de ne pas s'y intéresser. Espérons juste que ce n'était en rien obligatoire ...



Dernière édition par Aleksi Mattiesko le Mer 4 Avr 2012 - 12:34, édité 1 fois
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Esfir Vovk

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MessageSujet: Re: Loin de la fête [Clos]   Loin de la fête [Clos] EmptyVen 8 Oct 2010 - 18:45

Et il y avait Esfir, aussi. Au sol, j'entends. La jeune fille était en effet allongé de tout son long, donc de pas beaucoup, et regardait avec admiration de jolies fourmis depuis environs... Deux bonnes heures. Elle qui ne restait pas en place durant un cours de mathématique, elle qui courrait dans les couloirs afin de passer le temps, elle était maintenant aussi impassible qu'une statue et même son souffle était comme inexistant. Elle ressemblait à une statue. Une statue très étrange, il est vrai, mais une statue tout de même.

Elle était a moitié sous le banc, ses deux jambes étant en dessous et sa tête était posé sur ses mains jointes. Elle fixait les fourmis et parfois, dans un excès d'intelligence écrivait sur un bloc note quelques hiéroglyphes. J'entends par là que son écriture était totalement illisible et qu'elle écrivait bien entendu dans sa langue natale. Aucun japonais n'aurait pu deviner ce qui y était inscrit et sans doute elle même n'arriverait pas à se relire.

Elle ne semblait pas embêtée par la musique, les cris et les rires. En effet, son attention et sa concentration était extrême. L'on pouvait lâcher une bombe qu'elle n'entendrait rien. En fait, un groupe de jeunes pourraient tout aussi bien passer près d'elle, se foutre de sa posture et même lui donner des petits coups qu'elle n'aurait rien entendu ni sentie. Elle n'était pas de ce monde là.

Par contre, le froissement d'un habit lui fit tendre l'oreille, elle s'extirpa de sous le banc et commença, toujours allongé au sol, à détailler minutieusement le jeune homme qui venait d'arriver. Des cheveux courts, d'une couleur aussi extravagante que la sienne, aussi grand qu'elle petite et certainement aussi maigre qu'elle. Après quelques minutes à le dévisager, elle n'eut bientôt plus d'intérêt pour le garçon et voulut retourner à ses fourmis quand le glissement du pull au sol la fit rouler sur elle même.

Et oui, vous avez bien lus. Un feu follet rose pâle, en jupette courte et grosse chaussettes bleues pâles venait de rouler sur le sol froid et dure de la cour jusqu'à un garçon qui n'avait pas demandé à se faire agresser. La demoiselle venait simplement de retirer le polo de dessus les fourmis et l'avait lancé au loin... Enfin, au loin... Vu la force et la posture peu confortable de l'ukrainienne, le gilet avait simplement filé dans les vingts centimètres autours d'elle. Puis elle avait un instant admiré les fourmis qui ne semblait pas plus effrayé que cela puis son regard se reposa sur le grand jeune homme. Elle fronça les sourcils et commença à bougonner.

"C'est cela, regarde moi de haut. On est toujours plus fier quand on est grand. Mais je m'en fiiiiiiche moi ! Je m'en fiiiiiche totalement. D'abord, je m'en fiche d'être petite, alors tu peux m'regarder comme cela, je m'en fiiiiiche !"

Esfir Vovk, 14 ans, bientôt 15, encore une enfant de 7 ans dans sa tête. Bonjour ! Ses cheveux roses flottant autours de son visage, en pleins de mèches rebelles, ses grands yeux consternés et ses joues gonflés de contrariété, elle ressemblait à ces gamines de riche, ayant à peine huit ans et qui venait de se faire gronder. Leur fierté leur empêcher de s'excuser, mais leur instincts les poussait à ne rien dire, ne pas continuer dans une voie qui serait évidement mauvaise. Sauf qu'Esfir était loin d'avoir de l'instinct et le fait qu'elle puisse être au sol et le jeune homme debout ne lui effleura pas l'esprit.

"Es-ce donc permis d'être aussi grand ! Jamais vu d'individus comme cela. Maman avait tort, les géants existent belle et bien. Je vais devoir lui dire cela. Et interviewer celui-là... Hey ! C'pas dure d'être en voix d'extinction ?"

Je vous en prie, ne vous moquez pas d'elle. Elle pense réellement qu'Aleksi est un géant, et qu'il appartient donc à une race mystérieuse et rarissime. On est Esfir ou on ne l'est pas.
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MessageSujet: Re: Loin de la fête [Clos]   Loin de la fête [Clos] EmptySam 9 Oct 2010 - 15:56

  • Sommes-nous différents de d'habitude quand on se croit seul ? Si Aleksi avait su qu'il était à cet instant le sujet principal de l'expérience en question nommée plus haut, il aurait peut-être était parcouru de quelques tremblements, de regards furtifs dans toutes les directions, de sueurs dans le dos et de gestes maladroits. Or il était à 1 000 lieues de s'en douter. Parfois, on peut sentir le regard des autres sur nous comme une sorte de mise en garde, une façon de se préparer à l'inconnu, de prévoir les futures réactions. Là, fallait avouer que c'était plutôt imprévu aussi, la cour était grande et plate mais qui aurait regardé sous un banc pour voir s'il y avait quelqu'un ? Surtout que notre Finlandais ne cherchait pas à être super isolé ou seul au monde carrément, il voulait juste un endroit calme. Aussi, il resta égal à lui-même, sifflotant peut-être même quelques airs de chansons connues ou pas, juste celles qui lui passaient par la tête. Et quand son polo tomba au sol, il n'y fit pas plus attention, ce n'était qu'un polo. Pourtant il sursauta et recula d'un pas :

    - Mais !?!

    C'était plus une interjection qu'une question. Que pouvait-on répondre à "mais" après tout. Il n'y a pas de "mais" qui tienne ? Ouais ben cette phrase là n'avait pas lieu d'être ici. Le coeur de notre Finlandais était partie en croisade tellement la surprise l'avait accablé. Quand on est certain à 100% d'être seul et qu'une voix ou qu'un mouvement vous prouve le contraire, les frissons et les émotions ressenties sont vraiment terrifiantes. Les malades cardiaques ont une origine et ont aussi de l'avenir à cause des humains et de leurs stupides façons d'agir !
    Le pire, c'était que la chose était archi petite et colorée. Mais qui était-ce ? Un enfant qui s'était perdu dans l'Académie ? Un ange ou encore une fée ? En tout cas, elle avait quelque chose contre son polo car celui-ci venait d'être disgracieusement envoyé promener un peu plus loin. Quoi ? C'était interdit de le poser à cet endroit précis ? Peut-être qu'il lui avait gâché la vue ? Alors notre lycéen regarda dans la direction opposée mais à part le mur d'un bâtiment sans réel intérêt, il n'y avait rien d'autre. Haussant les sourcils, il s'apprêtait enfin à dire quelque chose de censé et d'humain mais elle fut plus rapide et lui asséna des questions et des reproches dont il se serait bien passé. Lui, trop grand ? Bey ça se contrôle pas ces choses-là, on choisit pas sa taille, ça se saurait ! Et puis, ok il était grand par rapport aux japonais ici mais il n'était pas non plus un géant. Après tout, il ne dépassait pas les 2m alors c'était quoi son problème ? S'il devait se faire enguirlander par toutes les petites gamines d'ici, autant partir du japon !

    La laissant finir son monologue, Aleksi porta la main à son front en levant la tête au ciel. Laissez lui un instant, je vous en prie. Tout ça est dur à avaler en si peu de temps. La solitude qui laissa place à la tempête, c'est vraiment le pire qui puisse arriver. Les yeux fermés comme pour mieux penser, il laissa passer quelques secondes (au moins 30) sans rien faire, sans bouger, sans même oser respirer de peur que l'interrogatoire reprenne vie. C'était une préparation mentale qu'il avait exercée avant de partir de Finlande, conscient qu'on lui poserait peut-être des questions sur ses origines, etc ... mais là !
    Rebaissant la tête, il alla doucement chercher son polo pour finalement l'enrouler autour de ses épaules et de son cou. Il ne devait pas l'abîmer et le laissa par terre loin de lui lui laissait comme un goût de danger et de vol en bouche. Revenant vers la demoiselle, il décida qu'il était temps de lui répondre :


    - Déjà, si tu te mettais debout, je paraîtrai moins grand à tes yeux.

    C'était, selon Aleksi, ce qui comptait le plus aujourd'hui. Lui faire comprendre que oui, il était grand mais qu'elle surtout, était allongée. Regarder n'importe qui quand vous êtes allongés, vous aurez forcément l'impression d'avoir à faire à un géant. Mais il n'était pas là pour lui faire comprendre cela, elle semblait avoir quelque case en moins et ce n'était pas son problème de s'en occuper. Par contre, elle était assez intéressante en soit. Déjà ses vêtements, et sa couleur de cheveux, sa voix et ... elle, en fait. Elle paraissait venir d'une autre planète, elle était particulièrement mignonne, toute petite, chétive et franchement kawai. Le rose, ça lui allait à merveille bien que ça la rendait peut-être encore plus gamine qu'elle n'était déjà et sa façon de s'habiller faisait penser à une petite princesse. Par contre, elle parlait japonais alors elle n'était pas si "à côté de la plaque" que ça.
    Plissant les yeux, il ajouta :


    - Je ne suis pas un animal de foire, tu sais. J'ai un prénom comme tout le monde et le mien, c'est Aleksi. Maintenant, si tu voulais bien me dire ce que tu fais sous le banc et pourquoi tu as jeté mon polo, ça m'aiderait peut-être à comprendre ce qui se passe ici ?

    Pas de méchanceté aucune mais encore moins de discours mielleux à souhait comme ceux que peuvent avoir des grands-parents gâteux qui parlent au nouveau rejeton de la famille. Si on savait ce qu'on a l'air con quand on parle aux gamins ... Aussi Aleksi lui parlait comme il parlerait à n'importe qui de son âge (mais pas à un adulte, bien sûr). Elle avait beau être petite et peut-être tarée, elle n'en restait pas moins humaine et capable de comprendre son japonais.
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MessageSujet: Re: Loin de la fête [Clos]   Loin de la fête [Clos] EmptySam 9 Oct 2010 - 16:56

La jeune fille eut l'impression d'avoir affaire à un attardé. Oui, c'est assez difficile à comprendre vu que dans cette position, le plus attardé des deux, c'était elle. Mais elle n'était pas dans la tête du garçon et vu son temps de réponse et sa tête d'andouille qui venait de voir un martien, elle sauta à la conclusion qu'il n'était pas encouragé par la nature. Après tout, être un géant voulait certainement dire avoir l'intelligence d'un géant. Et pour être en voie d'extinction avec une si grande taille et tellement de muscle, il ne fallait pas être bien malin.

Mais la jeune ukrainienne déchanta vite. D'abord parce que le garçon partit sans un geste et ensuite parce qu'il parlait japonais. Et pas trop mal. Pour un géant, avouez que c'est assez intéressant. Celui ci partit sur la conclusion qu'elle n'était pas vraiment non plus dans la bonne position. Voulant contesté la remarque vraiment déplacé du jeune homme, elle ouvrit la bouche, mais la referma quand elle comprit que le sol était vraiment trop près d'elle. En temps normal, elle en était proche, mais à ce point là, c'était inconcevable. Son cerveau passa d'abord par la conclusion qu'on l'avait enchanté et qu'elle avait perdue son corps. Mais elle comprit vite qu'elle était encore en proie à son esprit torturé et haussa les épaules en se levant.

"Certes. Je n'y avais pas fait attention. Et puis, vous n'êtes même pas un géant."

Bizarrement, elle c'était mise à le vouvoyer. C'était assez étrange après l'avoir à moitié insulté mais elle était ainsi. Elle épousseta sa jupe, passa une main dans ses cheveux puis posa ses deux mains sur ses hanches et tapa la pose princesse-qui-est-super-trop-orgueilleuse-toi-même-tu-sais. Et ses yeux vinrent se ficher dans ceux du finlandais.

"Vraiment ? Un nordique alors. Moi c'est Esfir. Et Aleksi c'est pas comme tout le monde, ici, ils s'appellent tous par des prénoms super pas marrant. Et je t'en pose des questions, moi ?"

Et là, vous pensez tous, MAIS QUEL AFFRONT ? ELLE EST FOLLE ! Oui, elle est folle. Mais e n'est pas si inquiétant que cela. Et puis, elle ne pense pas à mal en parlant ainsi. C'est juste qu'elle vient de se rendre compte de l'incongruité de la chose et qu'elle veut trouver une bonne excuse à sa conduite. Et que finalement comme elle n'en trouve pas durant les dix secondes qui se sont écoulés, elle va devoir dire la vérité, parce que sinon c'est grillé de la mort qui tue qu'elle raconte du n'importe nawak. Ouais, sans respirer.

"Les fourmis."


Dit-elle simplement, pointant de son index droit les petits insectes grouillant sur le sol, formant une ligne continue puis s'échappant de part en part à la recherche de nourriture. Elle haussa de nouveau les épaules puis regarda derrière son épaule. Elle distingua alors les bruits alentours ainsi que les mouvements incessant des humains de l'autre coté.

"Moins intéressant qu'elles mais ressemblant."

La petite demoiselle regarda alors le jeune homme et lui tourna autours, comme fixant un animal. Puis elle s'arrêta, repensant aux paroles du jeune homme et haussa les épaules, puis s'excusa dans une forme d'excuse que seul les enfants de la trempe d'Esfir connaisse. L'excuse qui n'en parait pas une, qui coute un peu mais pas trop et qu'après on se sent mieux.

"Oui, je sais, t'es pas un animal et tu t'appelle Aleksi. Et tu viens du Nord. Et moi je suis ukrainienne, je m'appelle Esfir et je fait moins d'un mètre soixante les bras levés et sur un escabeau. Mais encore ? Tes cheveux sont aussi colorés que les miens et ont parle tout les deux la même langue, soit le japonais. Autre chose à rajouter, cher ex-géant devenu Aleksi le Nordique ?"


On s'appelle Esfir ou on ne s'appelle pas Esfir.
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MessageSujet: Re: Loin de la fête [Clos]   Loin de la fête [Clos] EmptyJeu 21 Oct 2010 - 17:40

(Pardon, je ne suis pas spécialement en avance !)


  • Comment vont-ils se tirer de cette situation si, finalement, ils sont tous les deux attardés ? On sait jamais ce qui peut se passer dans ce genre de rencontres, ça peut entraîner des tas de choses, vraiment ! Mais il semblerait qu'un brin de logique ait fait place entre les deux à partir du moment où la demoiselle avait enfin daigné se lever. Elle était toujours aussi petite, voire très petite, mais elle paraissait quand même moins bizarre. A défaut d'être attardée aujourd'hui, elle donnait juste l'impression de s'être trompé de chemin. Son visage de poupin ne cessait de conforter Aleksi dans le fait qu'elle ne devait pas faire partie de l'académie, qu'elle devait sûrement avoir moins de 14 ans à coups sûrs. Pas forcément beaucoup moins, peut-être juste même 13, mais ... non ce n'était pas possible, elle ne pouvait pas étudier ici. Elle n'avait pas le physique pour, elle allait se faire dévorer par les plus grands ! Quoiqu'avec autant de réparties bizarres et légèrement incompréhensibles, ils allaient peut-être la laisser tomber pour prendre une proie plus facile ...
    Esquissant un sourire quand elle réalisa qu'il n'était pas un géant, Aleksi ne su même pas quoi répondre. Exact ? Bien vu ? C'était inutile maintenant, elle en avait la preuve vivante, il était peut-être grand mais pas plus que d'autres et un géant ici se serait déjà fait remarquer ! Aussi, il resta silencieux, croisant les bras contre lui tout en la regardant se rendre plus présentable. Quand enfin, elle prit une pose des plus magistrales et des plus offensantes pour notre Finlandais plissa la lèvre. Vraiment, quelle insolente. Son caractère était réellement difficile à saisir, elle se présentait et posait même des questions sympas puis se mettait en colère et se contredisait dans la seconde d'après ! C'était ... insupportable ! Décroisant ses bras, le bronzé répondit :


    - Il semblerait que oui, tu me poses des questions même indirectement ! Alors je vais y répondre, bien que tu ne l'aies pas réellement demandé ! Nordique, c'est ça. La Finlande même pour être précis mais c'est peut-être trop précis justement ... Quant à toi, Esfir ça vient d'où ?

    Détrompez-vous, ce n'était en rien une bagarre morale qui commençait. Aleksi avait peut-être légèrement élevé la voix au départ mais sa remarque sur le côté trop précis de sa précision n'était pas à prendre au sens "Tu ne sembles pas assez cultivée pour savoir où c'est !". Non non ! Juste que la Finlande, c'est pas un pays aussi connu que la France ou que New-York donc il préférait prendre de l'avance en émettant la possibilité qu'un étranger puisse ne pas le connaître. Après, vu qu'il n'avait pas exprimé complètement sa théorie, ça pouvait bien sûr lui retomber dessus mais il était toujours prêt à expliquer le moindre quiproquo. Après tout, il n'avait pas quitté son pays pour se trouver des ennemis, bien au contraire. Il comptait bien sur cet apprentissage pour se créer des liens sérieux, des souvenirs mémorables, etc ...

    Alors que la tempête semblait enfin calmée et que les choses prenaient un sens plus général, plus ordonné, un nouveau mot fit son apparition et Aleksi eut envie de sourire. Décidément, des fourmis maintenant ... Et dire qu'il y avait pensé en lâchant son polo. Mais c'était peut-être à voir comme un signe ... C'étaient les fourmis les vraies responsables de leur rencontre et fallait peut-être voir ça d'une autre façon, un moyen de faire un échange supplémentaire, d'améliorer son japonais qui était parsemé de petits défauts et de manque logique de vocabulaire. Le mot fourmi d'ailleurs n'était pas le plus connu mais il savait quand même ce que ça représentait.
    Suivant le petit doigt de ladite Esfir, le Finlandais vit bien vite la longue lignée de fourmis qui continuaient inlassablement de travailler comme s'ils n'existaient pas. Est-ce que ces petites bêtes étaient conscientes qu'elles pouvaient toutes mourir en moins de 10 secondes ? L'homme est si grand, comment peut-il voir ces choses s'il ne baisse pas les yeux ? Esfir les avait vu mais il devait y avoir une raison à cela. Peut-être avait-elle un exposé à rédiger sur ces petites bêtes noires, ou bien était-elle fan tout simplement. Mais elle n'avait pas pu les voir par pur hasard en passant par-là, à moins d'avancer comme dans une tranchée, ce qui ... à bien la regarder, était encore possible ...


    - Tu vérifiais quelque chose en les regardant à partir de sous la banc ?

    Cela ne semblait-il pas une bonne cachette après tout ?

    La laissant retrouver son étrangeté habituelle, ses paroles furent particulièrement explicatives. Ukrainienne, hein. Ça expliquait éventuellement l'origine de ce prénom, bien qu'elle aurait pu lui dire Russe qu'il s'en serait contenté aussi. C'est difficile de déterminer l'origine de quelqu'un selon son prénom parfois, surtout avec les caprices de certains parents. Mais soit ! Si elle lui disait que c'était l'Ukraine alors c'est que c'était ça !
    Acquiesçant, il porta sa main à son menton pour réfléchir. Ce n'était qu'une posture et cette main ne lui donnait pas plus d'inspiration mais il aimait se donner certaines rôles parfois, expliquer sans parler ce qu'il était en train de faire. Ça évitait souvent des questions inutiles et énervantes. Une fois son cerveau en presque surchauffe de ne pas trouver d'éléments réellement saisissants, Aleksi répondit juste :


    - On semble aimer la solitude tous les deux ... Ou devrais-je dire l'absence du genre humain aux alentours ?

    Ce n'était peut-être pas son cas à elle les autres jours, c'était pour cela qu'il avait dit "semble" car après tout, ils ne se connaissaient pas du tout, tous les deux. Ils apprenaient, petit à petit mais ce n'est pas toujours simple. Aleksi en avait eu des occasions ici d'apprendre à connaître des gens mais souvent, il se confrontait à des barrières immenses et infranchissables, à des réactions hors norme, à des fuites imprévues ... Cette école ressemblait parfois à un ramassis de pauvres gens en détresse et peut-être qu'avec son air "à côté de la plaque" et ses cheveux colorés, il se fondait dans la masse. Qu'à cela ne tienne, ça n'allait pas changer sa vie.

    S'accroupissant pour regarder les fourmis sans vraiment y porter une réelle attention - juste pour s'occuper peut-être - le Finlandais décida qu'il était temps pour lui de tenter les questions. Après tout, il n'avait rien à perdre à essayer. Au pire, elle s'en irait, au mieux, elle lui dirait de se taire ... Ça pouvait devenir amusant !


    - Dis-moi Esfir, tu es étudiante ici ? Ou bien, tu t'es perdue ? ... Et puis finalement, pourquoi es-tu au Japon, petite Ukrainienne ?

    Petite oui, tout à fait. Un mot dit exprès pour taquiner mais surtout pas pour abaisser.
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Esfir Vovk

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MessageSujet: Re: Loin de la fête [Clos]   Loin de la fête [Clos] EmptyJeu 21 Oct 2010 - 19:30

Le jeune finlandais, puisqu'il venait de là, finit sa présentation dans un sens qu'Esfir n'avait pas vraiment envie d'entendre. Elle s'en fichait totalement. Voyez, le genre humain n'a aucune importance à ses yeux. Ce n'est vraiment pas intéressant, c'est bête et c'est toujours la même chose. Quoique les fourmis n'avaient pas de conscience du suspense non plus. C'est une évidence. La jeune fille rose se tortilla un instant réfléchissant à un moyen de le faire taire quand il se tut de lui même. Elle n'y fit même pas attention, cherchant un moyen de le faire taire prochainement. Bah, elle n'était pas à sa prêt, hein ? Il sembla en mode réflection-intense-ne-pas-déranger. Elle eut une envie sourde de le pousser et de le voir s'étaler de tout son long. Peut être était-il comme les cloportes. Une fois sur le dos, quasi impossible de les voir sur le ventre. Oui, beaucoup utiliserait la métaphore de la tortue. Mais ici, nous parlons d'Esfir, alors parlons insectes.

"Tout à fait probable. C'est un des meilleurs endroits pour voir cette colonie. Depuis mon arrivé en ces lieux, je note tout leurs déplacements. Hier, elles ont découverts l'entré du self. Toutes ont alors débarqué comme une seule fourmis et PAM elles ont fait un rassemblement pour s'éparpiller ensuite."


Cause toujours, tu m'intéresse. Mon Dieu, même Elena n'aurait pas pu écouter ce genre de chose. Quoi qu'elle aurait sans doute pu, rêvant d'autre chose et souriant dans le vide, c'était on truc à elle, énervé par son manque de réaction. Esfir, c'était le contraire, énervé par ses réactions. La preuve en image depuis un petit bout de temps et dans quelques secondes bientôt. Oui, oui, sa se sent. Elle n'a pas était exigeante depuis un petit moment, sa sent la réflexion à plein nez. Et j'espère que vous me croyez, c'est quand même ma petite Esfir à moi !

"Effectivement, l'absence TOTALE d'humain. Je dirais même plus l'absence d'activité humaine. En gros, la solitude."

Bon, c'était pas joliment dit tout cela, genre tu m'soule toi, pourquoi tu m'cause d'abord. Tu t'crois où là, c'est pas la fête chez mémé, tu crois qu'on a élevé les scarabées ensemble toi et moi ? - Je vous pris de remplacer scarabées par cochons afin de comprendre la référence à cette expression fabuleuse.- Certes, elle n'était pas le genre de personne à qui on parle volontiers d'un ton polis et distant et dont on parle avec un langage très développé. Tu ne fais pas face au directeur de ton école quoi, pas la peine de parler en soutenue et de faire gaffe aux familiarités. Ben ouais. Normale quoi, tout le monde fait cela. Dîtes pas le contraire. Surtout.

"Mon sens de l'orientation ne me fait pas défaut. Je m'oriente aussi bien qu'une araignée sur sa toile, je te remercie. Je suis étudiante ici. Je suis en deuxième année et je vais sur mes 15 ans, l'année prochaine, en septembre. Je suis ici car les japonais sont petits et bizarres, dixit ma mère."

Oui, rien que cela. Autant dire que sa logique n'était pas meilleure que sa mère. Et son père ne lui a rien appris de plus, et comment une gamine de dix ans aurait pu en apprendre à sa soeur. Elle parle certainement mieux anglais, puisque les seuls mots qu'Esfir peut baragouiner son Hello et Thanks you. - Au moins un personnage qui ne m'embêtera pas avec de l'anglais, Dieu merci.-

"Dary disait que les gens parlant ainsi n'était pas très intelligent. Même une enfant de 10 ans comprend ce genre de chose.Alors, je ne suis pas PETITE, je suis juste de constitution plus chétive que la majeur partie des gens.Et surtout, c'est vous tous qui êtes anormalement grand. Alors je te prie de bien vouloir arrêter l'insolence, mon garçon. De plus, ce n'est pas comme si cela pouvait être de l'affection. Toi et Moi, on s'connait pas."

Bon et bien si elle n'était pas une petite chieuse emmerdeuse de première avec cela, je ne sais pas quoi faire de plus... Euh... Je ne sais pas ce qu'elle va encore inventer. Elle n'est pas bien méchante, hein, juste qu'elle a un comportement totalement non conventionnelle. On l'excusera. Ou pas.

"Et toi, tu viens peindre la devanture de l'Académie avec tes cheveux pinceau ?"

Ahah, qu'elle est mignonne. Après tout, c'est Esfir, ou ce n'est pas Esfir.
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MessageSujet: Re: Loin de la fête [Clos]   Loin de la fête [Clos] EmptyDim 5 Déc 2010 - 13:39

  • Amusé. Oui, Aleksi aurait été très amusé s'il avait deviné qu'Esfir cherchait à le faire taire. Au fond, il était encore un gamin lui aussi et s'il avait su cela - par n'importe quel moyen - il se serait empressé de l'embêter en parlant encore plus qu'avant. L'esprit de contradiction ? Peut-être bien ... En tout cas, bien qu'il n'était pas très bavard en général, là il avait envie de la bombarder de questions au point qu'elle se mette encore à crier à tue-tête des phrases incompréhensibles et sans sens direct. Alors attention ... surtout ne pas lui faire comprendre qu'il doit se taire !
    Mais finalement, celle qui avait un besoin de la fermer, c'était sûrement Esfir. Quand elle commença ses explications sur les fourmis et sur la semi-raison de sa présence ici, Aleksi décrocha vite. Parlait-elle sérieusement de cette colonie ou bien, inventait-elle ? Après tout, si elle disait cela, c'était qu'elle les avait suivi jusqu'au self en question et qu'elle les observait donc depuis trèèèès longtemps. Ça paraissait un peu irréel tout ça. De plus, bien que ce soit petit, des fourmis en groupe, ça forme un gros point noir loin d'être discret et si ces demoiselles s'étaient décidées à envahir le self, elles avaient sûrement été vues ! Plissant les yeux, il la sonda comme s'il cherchait à découvrir le bouton pour la mettre en "mode normal" et demanda :


    - T'es arrivée quand au juste ?

    Bah, et le domaine des fourmis alors ? Volontairement ignoré, bien sûr. Aleksi pouvait, par générosité, lui poser des questions sur celles-ci mais là de suite, il n'en n'avait absolument pas envie et ne souhaitait en aucun cas apprendre des choses sur ces bêtes. Elles n'allaient pas changer sa vie, il allait donc se contenter de les laisser vivre comme si elles n'existaient pas !

    Ahaha, est-ce qu'il devait se sentir visé ? Que voulait dire "TOTALE" dit bien haut et fort comme pour lui faire comprendre qu'il dérangeait ? Cette cour était pourtant immense à bien y regarder et dans une envie de solitude commune, ils s'étaient dérangés. Est-ce qu'on pouvait vraiment leur en vouloir ? Au fond, ce n'était qu'une histoire de pull et si elle n'avait pas réagi si violemment au départ, ils ne se seraient jamais vus et encore moins parlés. Aleksi aurait fini par reprendre son pull et repartir vers l'académie, chercher autre chose ou tout simplement aller voir quelqu'un. Mais voilà qu'il avait OSÉ poser son pull par terre, sûrement trop près de ladite colonie.
    Esquissant un sourire un peu contrarié malgré tout, le bronzé se décida enfin à parler sincèrement, et sans quiproquo aucun :


    - Excuse-moi de t'avoir dérangée alors. A la base, c'était pas mon intention, j'étais aussi là pour un peu de calme ...

    Il aurait presque rajouté "je peux m'en aller si tu veux" mais au fond, il n'avait pas du tout envie d'aller ailleurs. Cette conversation prenait certes un sens un peu déplaisant mais elle restait encore très intéressante et surtout particulièrement originale. L'académie était bien assez grande pour qu'ils ne se revoient jamais - surtout si elle n'en faisait pas partie - alors autant profiter de ce temps en commun pour tenter de lier quelque chose, non ? Et si ça devenait de la haine ou quelque chose qui s'en rapproche ... tant pis. Au moins, ils auraient essayé.

    Alors ça, c'était la meilleure. Elle était étudiante. Youpi ? Non, mince plutôt. Aleksi n'était pas contre le fait d'accueillir de nouvelles races ici et là, mais elle ... elle était vraiment trop bizarre. Ils autorisaient n'importe qui à venir ici ou quoi ? Au fond cette "maman" dont Esfir venait de parler avait bien réussi à jauger sa fille. Mais c'était sûrement pas très sympa de la traiter de bizarre. Elle l'était, pour sûr, mais il y a toujours des choses qu'il ne faut pas dire à une enfant. Ok, elle avait presque 15 ans mais elle était toujours une gamine et peut-être que cette connotation de bizarre avait eut raison de son comportement actuel.
    Secouant la tête, très peu enjoué à l'idée de partir dans des réflexions cérébrales, le Finlandais haussa les épaules et se gratta un peu la joue :


    - Tu paraissais plus jeune, mais j'imagine que tu en es consciente. C'est pas trop dur de débarquer dans un pays loin du sien et très différent ?

    Malin le bronzé ! Discrètement mais sûrement, il tentait de connaître son point de vue pour savoir si le dépaysement était une affaire personnelle ou si c'était bien le cas pour les 3/4 des personnes étrangères débarquant au Japon. Après, il savait bien qu'Esfir n'était pas considéré "normale" à ses yeux mais sa réaction et ses pensées pouvaient quand même lui apporter un peu d'aide, il en était certain ! Et si elle lui répondait juste "non", eh bien soit. Ça dépend peut-être des facultés d'adaptation de certains !

    Par la suite, il ne pu se contenir davantage. Oh, il n'éclata pas de rage et ne se mit pas à rouer de coups la jeune barbie rose mais il se décida enfin à exprimer ce qu'il pensait et tant pis si ça ne lui plaisait pas ! Depuis le début, elle ne cessait de le traiter comme un alien sur cette planète mais au fond, ils se ressemblaient beaucoup tous les deux !


    - Insolent, moi ? Non mais regarde-toi ! C'est toi qui m'agresses depuis tout à l'heure alors que j'avais rien demandé ! Et si, tu es PETITE ! Je ne te considère pas comme une gamine - quoique - mais je parle de ta taille. Tu es même MINUSCULE ! Moi, je ne suis grand à tes yeux que parce que tu es aussi petite que les japonais d'ici.

    Un ton de voix un peu plus élevé, un discours qui se voulait moraliste ... Rien de bien méchant au fond, juste deux points de vue bien différents et des caractères assez trempés pour oser s'affronter en plein jour et sans peur de perdre la face. Aleksi n'avait pas rencontré beaucoup de personnes pour l'instant, mais il devait quand même comptabiliser un nombre incalculable de personnes agressives, malpolies, etc ... C'est fou ! Et dire que les japonais sont dit comme "des gens chaleureux", mon œil !

    La dernière question lui fit retomber la pression. Sans espoir, hein ... Avait-il décidé de se moquer ouvertement de lui maintenant ? Les japonais eux-mêmes étaient excentriques et elle, avait les cheveux roses ! Comment osait-elle lui faire ce genre de remarques ?!
    Glissant sa main sur son visage comme pour effacer ce qu'il montrait en cet instant, Aleksi alla s'asseoir sur le banc pour réussir à reprendre une contenance. S'énerver - un bien grand mot - comme cela, ce n'était pas son genre. Cette jeune fille ne lui avait rien fait au fond, elle était juste un peu étrange. Laissant passer un profond soupir de ses lèvres, le jeune homme reposa ses yeux sur elle :


    - T'es mal placée pour critiquer ma couleur de cheveux, Barbie. Je suis en 4ième année et je suis arrivé y a 1 ou 2 semaines ici. J'ai pas encore de cercle d'amis et donc, je suis souvent tout seul. Je cherchais un peu de calme et je suis arrivé là, voilà tout ... Et sache que cette couleur ... c'est ma couleur préférée, point.

    Ahahah, lui aussi, il commençait à parler bizarrement, revenant sur un sujet soi-disant terminé, mélangeant les sens et la contradiction dans une même phrase. Elle était naine cette gamine mais elle avait une influence hors du commun !
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MessageSujet: Re: Loin de la fête [Clos]   Loin de la fête [Clos] EmptyVen 10 Déc 2010 - 19:25

Et elle comptait bien le faire taire, d'un moyen ou d'un autre, elle aurait le dernier mot. Elle avait toujours le dernier mot voyez vous, alors cela ne changerait pas aujourd'hui, simplement parce qu'un géant aux cheveux pinceaux violet et à l'accent à couper des couteaux - quoi, j'ai changé l'expression, et alors ? C'est moi l'narratrice- voulait lui aussi, parler. Ce n'était pas comme cela que cela se terminerait. Esfir n'était pas qu'une gamine chiante et totalement hors sujet, elle était aussi un pot de glue totalement accroché à ses habitudes délirantes, comme ne jamais dire véritablement bonjour mais commencé par une autre phrase du genre " t'as une étiquette qui dépasse" ou "Mais, tu ressemble à une cigale." En résumée, elle préféré faire connaissance d'une manière peu courante. Enfin, elle n'avait même pas en tête de faire connaissance, seulement de dire telle ou telle remarque. Elle n'allait pas aussi loin dans ses réflexions, qui, si on y réfléchissait, n'allait pas bien loin. Tout se faisait au feeling, ou presque, avec elle.

Toujours est-il qu'elle regardait maintenant l'homme-géant-pinceaux avec une certaine défiance. Elle fronça les sourcils, fit la moue et attendit que monsieur daigne continuer. Elle esquiva la question en restant froide comme la glace, pas pour se venger d'avoir oublier ses chères et tendres fourmis, chose dont elle n'avait même pas fait attention, mais seulement car c'était une question dont la réponse lui était inconnu. Elle n'en voyait pas l'utilité voyez-vous. Mais, avant qu'il ne puisse reprendre une autre phrase, elle le coupa et répondit, comme si elle s'en fichait.

"Hier, avant-hier, avant avant-hier ? Qui sait ? Le vol des papillons étaient seulement un vague souvenir."

Allo ? Docteur ? Esfir n'est vraiment pas bien. Ah, c'est normal, très bien très bien, je vous rappellerais si elle devient normal. Il raconta sa vie pendant qu'elle démêlait ses cheveux avec... Beaucoup de grâce... C'est à dire, elle passait ses mains dans ses cheveux et tirés sur les nœuds, comme si elle était seule et qu'elle s'ennuyait à mourir. Ce qui était presque le cas, car elle se pensait seule. Oui, oui. Esfir est une HORRIBLE gamine, elle n'en a que faire de votre avis sur elle, et moi du votre sur mon personnage, alors elle est horrible et puis c'est tout. Lorsque le jeune eut terminé, elle n'arrêta pas. De toute façon, elle n'y prêté déjà plus attention, alors qu'allait-elle bien pouvoir arrêter ? Enfin, surtout, pourquoi ? La jeune demoiselle tilta simplement lorsqu'il fit référence à son image jeune. Comment cela, elle, jeune ? Mais c'était totalement n'importe quoi, elle faisait très bien ses 15 ans ! Oui, oui. Elle était peut être plus petite, et avait encore son visage de poupon, c'est vrai qu'elle se baladait encore avec une peluche, que ses yeux innocents brillait de malice enfantine, qu'elle n'avait pas de poitrine, pas de fesse, pas de formes et qu'elle avait en plus des cheveux qui représentait l'enfance. Oui, le rose est apparenté à l'enfance, je ne puis rien en faire. Son regard courroucé s'en alla donc pendant qu'elle allonger la liste des choses qui la rendait plus jeune que son âge. Okay, elle capitulait. Ou plutôt, elle n'avait qu'à faire semblant de n'avoir rien entendu, oui oui !

Elle laissa donc la pauvre étranger débiter son humeur pendant qu'elle frottait ses mains encore pleines de terre, qui sont passé dans ses cheveux, mon dieu, sur sa robe, ses mains, je parle de ses mains, puis leva les yeux sur le bonhomme.

"Je ne t'agresse pas, petit enfant, je regarde, j'observe, je déduits et j'argumente. Je suis de constitution plus chétive que les autres, SOIT, mais la taille ne fait pas la grandeur de la personne. Et je suis plus petite que les japonais ici. Je ne suis pas une barbie, loin de là, cette poltronne est blonde, grande et idiote, je suis rose, aussi grande qu'un banc et très intelligente. Et je suis ravie d'entendre que le violet et ta couleur favorite. Non, je m'en fiche. Mais je l'aime bien aussi."

La demoiselle sourit alors ironiquement, puis rit aux éclats. Pas un rire mauvais, mais un rire cristallin d'enfant qui est heureux. Oui, toute l'innocence d'Esfir venait d'éclater aux grands jours. Le genre de chose qui vous fait tout pardonner à l'enfant, en général. Mais comme Esfir est horrible, ce n'est peut être pas le cas. Cela peut encore plus vous la faire détester. Une fille lunatique comme cela, c'est horripilant, vous ne pouvez pas la saisir. C'est une horreur, c'est frustrant.

"Et pour répondre à ta question, petit insolent, non, ne dit rien, je vais t'appeler ainsi, je m'en sors très bien, vivre au Japon ne me fait strictement rien, les fourmis y sont peu différente. Désolée ne pas te dire que comme toi je suis perdue et horriblement triste."

Et elle tournoya sur elle même. On assume d'être Esfir ou on assume pas.
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MessageSujet: Re: Loin de la fête [Clos]   Loin de la fête [Clos] EmptyVen 14 Jan 2011 - 15:15

  • Et c'était loin d'être un défaut de vouloir commencer une rencontre par autre chose que "bonjour". Cette manière de faire était bien assez originale pour plaire aux 3/4 des personnes mais peut-être qu'Esfir n'avait pas encore remarqué qu'elle le faisait de manière encore plus étrange que les originaux eux-mêmes. Dans son désir de vouloir être différente, elle se donnait carrément le rôle d'une folle accomplie. Les us et coutumes des gens ici étaient sûrement très différents de ceux de son pays natal et pourtant, elle semblait si à l'aise ici que c'en était déstabilisant. N'avait-elle donc pas peur de se faire rejeter ? Aleksi n'y avait pas pensé en Finlande lui non plus, à sa couleur de cheveux, mais maintenant il se rendait compte que c'était vraiment une "civilisation" étrange. Beaucoup de lycéens ou d'étudiants ici avaient des cheveux qui se voyaient à des kilomètres et alors qu'on s'était grandement moqué de lui en Finlande, là on ne le regardait même pas ... Peut-être qu'Esfir avait simplement trouvé son pays de prédilection.
    En attendant, elle le faisait réellement tourner en bourrique. A une question simple concernant son arrivée, elle réussissait à placer le mot "papillon". Avec toute l'imagination dont débordait Aleksi, lui-même n'aurait pas réussi. Mince, mais était-ce vraiment possible ? Soit elle était réellement bizarre, soit elle était très maligne et d'un coup, ça prenait une autre tournure. Et si elle voulait être folle aux yeux des autres ? Et si son souhait le plus profond était de rester seule ? C'était quand même un peu triste d'imaginer cela mais ça pouvait arriver. Peut-être même cachait-elle très bien une grande tristesse personnelle. Fronçant les sourcils à son tour, Aleksi finit par laisser un léger soupir passer ses lèvres :


    - Tu pouvais aussi simplement dire "j'ai pas envie de te le dire", je me serais pas mis à pleurer hein. Si mes soudaines questions te gênent, Barbie, dis-le franchement. On est encore des inconnus tous les deux, alors tu peux même dire tout ce que tu penses.

    C'était risqué, oui oui. Dire réellement ce qu'on pense, ça peut blesser les gens et le Finlandais le savait très bien mais il était hors de question qu'ils se retiennent tous les deux s'ils savaient qu'au fond, ils n'allaient pas s'entendre. Elle ne lui paraissait pas si chiante cette Barbie mais si ses propres dispositions s'avéraient favorables à la solitude, alors autant éviter de tourner autour du pot et mettre carte sur table tout de suite !

    Mais comment vraiment expliquer ça à une gamine de 15 ans qui ne semble vraiment pas décidée à vous écouter parler. A coups sûrs, c'était pour des raisons comme celles-là qu'Aleksi avait pris l'habitude de ne pas beaucoup parler. Voir un ennui mortifiant dans les yeux de la personne en face, ça blesse forcément et à l'instant, ce fut à nouveau le cas. Le Finlandais avala difficilement sa salive et comme convenu il pensa qu'en effet, Esfir était une HORRIBLE gamine. Lui, il n'avait jamais fait de mal à personne, même pas à une mouche et quand, par mégarde, il s'avisait de blesser quelqu'un, il s'excusait (plus tard ou sur l'instant, mais il le faisait). Alors là, il avait beaucoup de mal à comprendre ce qui poussait Barbie à le traiter ainsi.
    Sûrement un peu décontenancé par tout cela, le bronzé laissa un peu de cette colère enfouie quitter ses lèvres - sans que ça déclenche réellement une envie de tout casser. La solution la plus simple restait encore un départ précipité, une raison soudaine d'aller voir ailleurs pour éviter qu'ils n'en finissent meurtris tous les deux mais jusqu'à preuves du contraire, Aleksi était le seul à souffrir pour l'instant. Elle, même si au fond elle était peut-être blessée - je dis bien peut-être - elle le cachait très bien. De toute façon, c'était peine perdue. Même si Aleksi s'égosillait à dire tout ce qu'il avait sur le cœur, elle allait sûrement dévier encore sur une histoire de fourmis ou de papillons, prétextant peut-être qu'ils avaient plus d'importance que les humains et qu'elle s'en fichait.
    Maintenant assis sur le banc, ce fut à son tour d'écouter et de constater qu'à nouveau, ils n'étaient pas d'accord. Peu importe ce qu'il s'avisait de dire, même dit sur le ton de la blague, elle cherchait toujours à trouver une explication logique derrière tout ça. C'était tout à son honneur, surtout quand on connait son côté excentrique. Savoir qu'une dingue comme elle, qui parle de sujet différents toutes les 2 sec, cherche un peu de logique dans les propos des autres, c'est un peu se moquer du monde ça ! Et ce fut encore pire quand elle éclata de rire. Ouais, elle était maligne maintenant, ce n'était plus la peine de lui chercher d'excuses. Elle assumait tout à fait ce qu'elle disait ou faisait et le Finlandais venait enfin de le comprendre.

    Posant ses mains sur le banc, de chaque côté de son corps, il la regarda tournoyer sur elle-même sans rien dire. S'il ne l'avait pas encore rencontrée et que, par exemple, il la voyait de loin à cet instant, il était persuadé qu'il se serait dit qu'elle était jolie comme ça, et qu'elle respirait la joie de vivre. Peut-être même qu'il l'aurait enviée d'être si innocente au monde extérieur mais :


    - Marre-toi tant que tu peux encore le faire. Y a qu'une Barbie pour tout prendre à la légère comme toi. Si tu t'adaptes aussi bien dans un pays étranger, c'est que tu as pas encore réalisé où tu étais. Et je ne suis pas triste, juste dépaysé. Ça prend du temps d'accepter la nouveauté et si toi, tu arrives à prendre ça à la légère, tant mieux. J'espère juste que tu vas pas réaliser ta condition actuelle dans quelques semaines. Si tu dois être perdue, c'est maintenant. Après, ce sera trop tard ...

    Ça sonnait peut-être un peu bizarrement comme paroles au premier abord mais là encore, ce n'était pas un discours moraliste sur l'attitude normale à avoir quand on déménage de pays. Aleksi essayait juste d'expliquer qu'il n'avait pas honte d'être un peu à l'ouest depuis quelques jours, il en avait encore le droit. Et puis même, qu'est-ce que ça pouvait lui faire qu'on se moque de lui s'il était perdu ? Sa mère elle-même réussissait encore à se perdre dans sa ville, en voiture et ça ne l'avait jamais plus dérangée que cela alors ... tant pis.

    Se redressant, il décida qu'il était temps pour lui d'agir. Il n'avait pas l'intention de la forcer à quoi que ce soit, mais il avait décidé de "jouer" avec elle, de la laisser être ce qu'elle avait envie d'être et de ne pas changer de caractère même si elle le mettait hors de lui. Leurs 2 caractères ne s'accordaient peut-être pas ensembles mais Aleksi était quand même assez maître de lui-même pour accepter les autres sans les juger.
    Rapide, il s'approcha de Barbie et la serra dans ses bras sans l'empêcher de s'en aller pour autant. Le sourire aux lèvres comme s'il venait de retrouver un ami perdu de vue, il ajouta :


    - Petit insolent, ça me plaît bien. Et puisque c'est comme ça que tu me vois, alors je ne vais pas te contrarier ! Tu aimes les câlins Barbie ?

    Ça change un peu de son caractère habituel mais il adorait être têtu. Esfir était une Barbie et lui un insolent, on assume ... ou pas.
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MessageSujet: Re: Loin de la fête [Clos]   Loin de la fête [Clos] EmptyMer 19 Jan 2011 - 16:25

Le contact des bras autours de son corps. Un souffle sur son épaule. La douceur d'un cœur qui bat proche du sien. Une odeur fraîche. Des cheveux chatouillant son visage. La jeune fille enfouit doucement sa tête contre le cou du jeune homme, humant son odeur et sa douceur. Comment en était-on arrivé là ? Même moi, même Esfir, même Aleksi sans doute n'aurait pu le dire. Peut être que le jeune homme aurait eu une réponse plus descriptive et explicative qu'Esfir. C'était sans doute vrai. Elle, elle avait été bien surprise. Rien ne l'avait préparé à cela. Déjà parce qu'elle était tellement insupportable que peu de personne réussissait à lui parler plus de cinq minutes sans s'énerver, ensuite parce que seul sa sœur et sa mère lui offraient encore leurs bras. Elle n'avait jamais été, de mémoire, prise dans des bras autres que familial. Elle n'avait pas eu tellement d'ami et la rare qu'elle puisse vraiment apprécier n'avait jamais été vraiment familière avec elle, pas comme cela.

La rencontre entre ces deux colorés avaient donc commencé assez mal. Une histoire de fourmis impossible à comprendre, de cheveux, de tailles et de personnages extraordinaires. Une demande de dire ce qu'elle pensait, puisqu'il ne se connaissait pas. Elle avait alors rit devant ce pauvre garçon vexé, les mains sur ses hanches. La position de la fille qui est supérieur à tout le monde. Celle là même. Puis un sourire mauvais s'était profilé sur son visage et elle avait dit sèchement ces paroles:

"T'occupes, je ne m'en prive jamais, qu'importe la personne en face de moi."

Et malheureusement ce n'était pas faux. Elle avait pour habitude de dire ce qu'elle pensait à tous. Père, mère, sœur, reste de la famille, amis, professeurs, ennemis, connaissances, inconnus. En bref, elle ne se lassait pas de dire la vérité ou dans tout les cas, sa vérité. Et si c'était la sienne, c'était la seule valable, tout simplement. Et oui, car si on la croyait ouverte d'esprit car capable de croire et d'imaginer que pleins de choses impossibles étaient possible, si elle s'arrêtait sur une chose, elle ne reviendrait pas dessus. Son avis comptait plus que tout le reste, à moins que vous trouviez vraiment des arguments plus bétons que son sourire, ses yeux en pleurs et ses tapages de pieds. Et croyez moi, ce n'est pas si facile.

La suite de la conversation avait d'autant plus ennuyé Esfir quelle avait vexé Aleski et les deux jeunes personnes avaient sans doute sentit un grand courant d'air froid entre leurs deux corps. Esfir n'avait pas du en faire grand chose, resserrant peut être son corps pour se réchauffer, mais oubliant aussi pourquoi un tel froid était survenu. Elle n'en avait vraiment rien à faire de rendre mal son nouveau compagnon. Ce n'était pas son problème, à elle, si monsieur n'aimait pas qu'elle n'écoute pas ses histoires. Après tout, elle n'en avait rien à faire, elle n'allait pas faire semblant d'écouter. Et même si c'était très mal poli et que l'indifférence était la pire des choses, elle n'allait pas commettre l'erreur de l'interrompre. Ou plutôt, elle n'allait pas prendre la PEINE de l'interrompre.

Si bien que le jeune homme l'insulta de nouveau de Barbie et au moment où elle voulut lui montrer à quel point elle n'était pas une barbie, il continua sur sa lancée de barbie, lui expliquant pourquoi elle en était une. Elle se contenta donc de hausser les épaules trois fois. Elle ne se sentait jamais perdue car jamais vraiment à sa place non plus. En fait, c'était assez paradoxale mais partout elle était et n'était pas bien. Il manquait toujours quelque chose mais elle ne savait dire quoi. Si bien que le câlin la cueillit en pleine réflexion inter-galactique.

La vilaine gamine repoussa très vite le jeune homme, plantant son regard marron surpuissant dans celui de l'homme pinceau. Elle se redressa, et malgré le rouge sur ses joues qui trahissait sa gêne, elle prit une voix sans aucune ombre et répondit avec dédain.

"Les câlins ? C'est un câlin, ça ? Chacun à sa propre vision du câlin, on dirait ! Petit insolent !"

Et elle tourna le dos à Aleksi, tout en martyrisant ses pauvres doigts, consciente de sa propre gêne. Comme une enfant qui venait d'être pris en flagrant délit, elle cherchait vainement une répartie qui lui ferait redonner sa majestueuse supériorité. Et, ne trouvant rien, elle marmonna comme une insulte sa première vraie réponse.

"Ce n'est pas désagréable, parce que c'est la première fois que ce n'est pas ma famille qui le fait. Et que tu sens l'herbe verte."

Et elle resta, dos au garçon, les joues encore rouges et complétement perdue. Parce que oui, une Esfir, c'est avant tout une gamine, et on rougit comme Esfir, ou on ne rougit pas.
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MessageSujet: Re: Loin de la fête [Clos]   Loin de la fête [Clos] EmptyMar 15 Fév 2011 - 15:23

  • Franche envers et contre tout, hein ? Aleksi en doutait beaucoup. Il n'était pas en train de juger la poupée Barbie mais il avait la très nette impression que tout cela n'était pas forcément vrai. On peut tous être francs, bien sûr mais c'est aussi une preuve de courage, d'insolence, de marginalisme aussi. Dire ce qu'on pense, c'est possiblement faire du mal aux autres qu'ils soient vos amis ou non. Il avait bien compris qu'Esfir en était tout à fait capable mais ce dont il doutait, c'était si elle en était vraiment capable tout le temps ? N'y avait-il donc réellement personne qui pouvait y échapper ? N'avait-elle pas peur de rencontrer la violence face à cette franchise éternelle ? Parfois, il faut apprendre à la fermer, c'est même une question de vie ou de mort alors pourquoi Esfir semblait-elle persuadée du contraire ? Etrange. Aleksi avait bien envie de lui expliquer son point de vue, de la mettre en garde sur certains aspects de sa franchise mais il n'avait pas trop envie de la voir s'intéresser à autre chose qu'à ses conseils. Puisqu'elle ne voulait pas l'écouter, il allait la laisser apprendre seule, en espérant vraiment que la leçon n'allait pas être trop dure ...

    Ça amenait donc à une entente particulièrement mitigée, des idées contraires, un respect bafoué et ... un câlin. Etait-ce sincère ? Pas forcément, Aleksi n'avait pas encore de sentiments pour cette gamine, sinon un léger mépris de la voir si égocentrique. Il na le détestait pas, ne souhaitait pas lui faire du mal mais ne voulait pas non plus chercher à lui faire du bien. Il espérait juste, au fond, pouvoir la perturber assez dans son monde de paillettes. A sa façon, il pouvait aussi être un peu déluré. Jamais autant qu'elle, évidemment, mais assez quand même pour qu'elle ne puisse pas prévoir ses gestes et encore moins les expliquer. Alors là, le câlin, c'était comme un coup de grâce. La scène était assez drôle avec une vue d'ensemble, il la cachait presque en entier de son corps de géant mais l'étreinte était agréable. Elle sentait bon, son corps dégageait une agréable chaleur et son cœur battait doucement contre sa poitrine. Barbie était humaine finalement !
    Le contact fut évidemment rapide - trop ? - mais Aleksi avait eu le temps de sentir la tête de sa camarade se glisser dans son cou comme pour rechercher un petit peu plus de chaleur. Serait-ce un signe ? Bon ou mauvais ? Peu importe. L'étreinte était terminée, le Finlandais sentait la victoire - bien que légère - poindre. Elle était gênée, ses joues étaient rouges. De la surprise ? De la joie ? Ça devait forcément se bousculer dans sa tête mais malgré ça, elle semblait encore assez lucide pour lui expliquer son point de vue, contraire au sien par logique. Les mains sur les hanches, vengeance personnelle, il la regarda de haut alors qu'elle tentait de s'expliquer. Inutile ma petite poupée rose, tu es démasquée !
    Ricanant doucement, il la laissa se retourner et cessa son petit jeu en levant les yeux au ciel :


    - Tu devrais déjà avoir eu de telles expériences, Barbie. Les câlins, c'est gratuit et ça fait du bien alors faut pas te gêner. T'es mignonne comme tout, je doute qu'on puisse te le refuser. C'était agréable pour moi aussi, même si c'était trop court ...

    Le but premier restait de la taquiner encore et toujours, jusqu'à ce qu'elle s'énerve pour de bon ou qu'elle change violemment de sujet mais il n'y avait pas que ça. Aleksi lui-même commençait à ressentir le besoin de se rapprocher de quelqu'un. Il n'avait pas l'intention de violer Esfir - tout de même ! - ou encore moins de l'assommer de câlins mais ça lui avait remonté le moral quand même, légèrement. Pourquoi être gênée de ce genre de choses ? Certes, ils n'étaient rien l'un pour l'autre mais c'étaient encore à eux de changer ça, ils n'étaient pas obligés de rester des inconnus. En tout cas, le Finlandais lui, il savait qu'il ne l'oublierait jamais sa Barbie, elle était unique, une édition de luxe !

    Se rendant malgré tout compte qu'il devenait peut-être trop gentil avec son bourreau, il secoua la tête sur le côté et se déplaça assez vite pour venir se placer devant elle en se baissant pour pouvoir voir son visage. Ses joues étaient toujours rouges mais ça semblait doucement se calmer. Allait-elle redevenir cette vilaine sorcière sans aucun sentiment ? Possible ! D'ailleurs, il allait tout faire pour qu'elle ne soit plus cette petite fille timide, ça ne lui allait pas du tout !
    Approchant son doigt de son front, il lui poussa doucement mais sûrement la tête avec et ajouta en se relevant :


    - Va pas tomber amoureuse de moi, hein. Ce serait gênant !

    Son jeu était peut-être mesquin, voire trop douloureux pour le cœur sensible d'une petite Barbie de 15 ans mais il ne voulait surtout pas qu'elle change. Elle était forte en pays inconnu et si par sa faute, elle devait réaliser sa situation et commencer à paniquer, il aurait du mal à se pardonner. Non, elle devait reprendre ses esprits, l'envoyer promener, le critiquer, l'insulter, l'ignorer ... tout ce qu'elle voulait mais pas la fuite ni la gêne.
    Il commençait enfin à l'apprécier cette petite gamine rose sans expérience de la vie. Lui-même n'était pas un expert dans les sentiments avec les autres mais peut-être réussissait-il mieux à le cacher qu'elle malgré tout. Esfir, elle, semblait si pure. Un petit rayon de soleil, mais attention pas celui qui brûle au premier regard ou encore qui passionne au premier touché, non un bébé rayon qui fait doucement fondre la glace, qui s'insinue dans les veines et qui réchauffe petit à petit. Un bébé rayon toxique qui peut brûler si on s'en approche trop souvent ou trop vite ... A utiliser avec précaution !


    - Tu es toxique Barbie, un vrai poison.

    Le raisonnement laisse à désirer, sûrement. Mais sincèrement, qui pourrait bien s'y intéresser ?
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MessageSujet: Re: Loin de la fête [Clos]   Loin de la fête [Clos] EmptyMar 1 Mar 2011 - 15:14

Le jeune homme pinceau violet commençait à agacer un peu - ou beaucoup, c'est selon - Esfir. D'abord, il ne la prenait pas DU TOUT au sérieux. Ensuite, c'était comme s'il se prenait pour un mec vachement plus intelligent, intéressant et mieux qu'elle, en fait. Et ça, c'était le truc de trop. Le mec qui te fait des réflexion sur comment t'es, comment tu devrais être, genre le mec c'est un psychologue, mieux, un psychiatre et toi t'es malade dans ta tête ! Mais il a un problème d'égo le garçon, là ! -Je souhaite faire part de mon avis, c'est Esfir qui a un problème d'ego, mais chut - Elle n'y croyait pas. Le même mec inconnu tête de pinceau géant violet avec des goûts bizarre et... Et qui l'avait soudoyé ! Non... Maltraité ! Oui, avec le câlin, maltraitance ! Et bien, ce même garçon venait de lui dire que voilà, c'était tut à faiiiiit normal, et que ben elle était toute mimi-mignonne la petite gamine et que cela devait lui arriver plus souvent et qu'il avait bien aimé, mais bon, faut pas être trop positif, alors c'était trop COURT !

Pire, il était maintenant devant elle, ses yeux dans ses yeux et il riait presque. Si, c'était écrit dans ses yeux à lui, il s'amusait comme un petit fou ! Ouh ! Le bougre ! Elle allait lui faire ravaler son vieux sourire psychosomatique de psychopathe en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire ! Juré ! Au mon Dieu, il dépasse les bornes. Il faisait de l'humour. De l'humour ! De l'humour sur la pauvre innocence d'Esfir, jeune fille prude et fragile, tellement... Chiante. Il allait en baver, le pauvre. Mais il l'avait bien mérité. On ne traite pas ainsi Esfir. JAMAIS. Enfin, surtout si on tient à sa vie, en fait.

La jeune fille empoigna donc le torse ou en tout cas, une partie du corps de son compagnon et enfoui son visage dedans - a vrai dire, je ne sais pas trop où elle lui arrive. Elle fait qu'un mètre cinquante...- si vous voulez, en clair elle lui fait un câlin, quoi. Elle tint bon la pause pendant quelques secondes - ce qui est tout de même assez extraordinaire - puis serra du plus fort qu'elle put, histoire de le faire agoniser, puis elle le mordit - pas trooop fort, hein, mais c'est douloureux quand même - et elle se détacha de lui à la vitesse de l'éclair, se hissa sur le banc et croisa ses bras sous sa maigre poitrine avant de lui jeter au visage ceci:

"Faudrait d'abord qu'il y ai des gens à câliner, grand bêta ! Et nan, jamais je tomberais amoureuse, de toi ou de qui que se soit. Tomber amoureux, c'est pour les gens sans cerveau. Ça sert à rien, c'est douloureux il parait et c'est trop commun. J'te jure, être aussi bête pour croire que je puisse tomber amoureuse. De toi en plus... T'as vraiment un humour pas drôle. Même ma sœur est plus drôle. Et c'est pas un compliment ! "

La jeune demoiselle entendit la dernière phrase de son compagnon au moment où elle comprit le sens de ses dires. En fait, elle n'avait rien comprit, hein. Mais c'est juste que c'était le meilleur truc qu'il avait pu lui dire, jusqu'à présent. Ce "poison", c'était exquis. TOXIQUE. Elle était toxique. Mais si ce n'était pas génial, cela ! Si, c'était tout bonnement génialissime ! La meilleure chose qu'on est pu lui dire depuis son arrivée ! Elle avait presque oublié qu'il lui tapé sur le système, dis donc ! Et qu'elle avait été horrible avec lui en l'espace de moins d'une minute ! C'est fou comme c'est cool d'être une gamine. Avec la maladie d'Alzheimer.

"Comme... Comme le venin de causus ? T'sais, comme les vipères ! Vrai ? Vrai ? Qui cause des hémorragies et que tu meurs, après ? Mais c'est booon ça ! Je suis un sujet d'expérience vivant et unique au mooonde !"

Esfir. Esfir elle s'y intéresse. Enfin, elle ne s'intéresse qu'à la partie intéressante. Selon elle. Oui. Elle saute directement au conclusion. Surtout les moins plausibles. C'est un fait. Mais franchement, on est toxique comme Esfir, ou on ne l'est pas !

[Pardon du retard énorme, pardon de mon post un peu... Bizarre, enfin, comme tout les autres xD Et pardon. Voilà ><]
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MessageSujet: Re: Loin de la fête [Clos]   Loin de la fête [Clos] EmptyDim 3 Juil 2011 - 15:26

Spoiler:

  • Les choses avaient semblé vouloir grimper sur une nouvelle pente, prendre le chemin de la facilité pour éviter les virages trop dangereux et ce n'était pas pour déplaire à notre grand Finlandais. Esfir avait beau être une simple jeune fille dans un pays étranger, elle n'en restait pas moins super compliquée. Alors savoir qu'ils peut-être enfin avoir une discussion sensée, chouette. Mais c'était sans compter les conséquences des actes qu'il avait effectué depuis tout à l'heure. C'était ce qu'il avait voulu, la voir réagir, chasser cette gêne de son visage pour reprendre le contrôle de la situation mais aurait-il pu prévoir qu'elle serait si démonstrative ? Non, à coups sûrs. Son haut attrapé par des doigts frêles, une expression de surprise même pas dissimulée car trop sincère, une absence de réaction parlée ... Aleksi était bouche bée. Comment pouvait-on avoir autant de cran en faisant seulement 1m de hauteur ? Elle était juste adorable. Un mot qui d'ailleurs ne resta pas bien longtemps dans l'esprit du géant. Autant il avait apprécié ce câlin beaucoup plus long, cette nouvelle étreinte entre eux alors qu'ils se taquinaient juste, autant il laissa échapper un léger cri de douleur et de surprise quand il sentit qu'elle était en train de le mordre. Toute bonne chose à une fin, certes mais là ... tout de même, elle n'était pas obligée de montrer les crocs !
    Se reculant en portant aussitôt la main à l'endroit où il y aurait sûrement une marque de quelques minutes, Aleksi fronça les sourcils avant de relever la tête vers elle. Elle avait fui, hein. C'était juste logique, avait-elle peur de lui ? Jusque-là, il avait dévoilé son côté taquin et même lourd mais il n'avait jamais été violent avec elle. Pouvait-il le devenir ? Oui, assurément. On cache tous un côté sombre mais vraiment ... pour qu'un jour, Aleksi en vienne à être violent avec une fille, plus jeune et plus faible qui plus est, il faudrait forcément qu'elle le mérite et encore, sa "vengeance" ne serait sûrement pas celle escomptée. Le Finlandais lui-même n'était pas un accro des combats alors sa technique se consacrerait à utiliser les mots pour viser le point faible. Mais là. Soyons réalistes, ils en étaient encore bien loin.
    Croisant ses bras sur son torse lui aussi, il avala ses arguments sans ciller. Était-ce son jeune âge qui la faisait penser cela ? Au fond, ils n'avaient que 2 ans d'écart tous les deux alors pourquoi est-ce qu'elle était si "anti-amour" ? Avait-elle déjà subi une telle expérience ? Aleksi lui, avait aimé et aimait encore sans même avoir cherché à ignorer ses sentiments. Ca l'avait rendu heureux, stressé puis paniqué mais au fond, ça l'avait réchauffé. Il n'était pas contre l'amour. Pas forcément très moralisateur, il décida quand même de lui répondre une partie de ce qu'il pensait :


    - Ça se commande pas, Barbie. T'as beau être contre en ce moment, tu peux très bien tomber amoureuse demain. C'est juste humain. Je sais pas vraiment pourquoi est-ce que tu penses ça, t'as sûrement de bonnes raisons mais crois-moi, c'est pas si débile d'aimer. Et puis, c'est pas parce qu'on n'a rien en commun et que je te dépasse de 5m qu'on peut pas être amoureux tous les deux. C'est pas le cas, ne t'enfuis pas ! Mais ne sois pas si affirmative, c'est simplement grossier.

    Une fin d'explication un peu tumultueuse. Sa barbie avait le droit de penser ce qu'elle voulait, encore heureux mais il trouvait juste dommage qu'elle soit si bornée à un tel sentiment. N'avait-elle donc jamais de gens heureux dans son entourage ? Ses parents avaient été amoureux et l'étaient peut-être encore, elle était le résultat de cet amour alors comment pouvait-elle être contre ? Le temps lui donnerait peut-être la réponse, ou bien une expérience douloureuse. En tout cas, pour le moment, il avait juste le cœur serré de repenser à l'homme qui occupait ses nuits.

    Bien que leur discussion était partie un peu sur un sujet sensible, il semblerait bien qu'un mot pouvait tout changer. D'ailleurs, quand il vit sa réaction au mot "toxique", il recula presque par peur qu'elle ne lui refasse un câlin sous la joie de l'instant. Comment devait-il réagir ? Il n'avait pas dit ça pour lui faire plaisir, bien qu'au fond il n'avait pas voulu la vexer non plus. Son explication passait à la trappe (car trop compliquée) mais il ouvrit quand même la bouche en la voyant si heureuse.


    - C'était pas vraiment en rapport avec une vipère, mais ouais c'est ça. Tu peux faire mal à force, tu t'insinues un peu partout là où tu passes, tu laisses des marques et des sensations. Petit poison, c'est quand même plus joli que Barbie. D'ailleurs, je crois que je suis empoisonné moi déjà.

    Rien à voir avec de l'amour, mais Aleksi sentait bien qu'il n'était pas indifférent à la petite poupée qu'il avait devant lui. La voir si heureuse à cet instant lui avait donné du baume au cœur. Oui, c'était vrai, il était du genre à se contenter du bonheur des autres - de tous en fait - mais là, vu que c'était grâce à lui, ça lui faisait vraiment plaisir. Comment pouvait-il décrire ça ? Le rôle d'un grand-frère ? Non, il n'avait absolument pas envie de veiller sur elle, de la protéger des grands méchants ou autre. Un admirateur secret ? Vu qu'ils discutaient déjà, le secret n'avait plus lieu d'être et puis, il ne ressentait pas la moindre admiration pour elle, plutôt de l'agacement car elle savait le mettre dans tous ses états ! Un ami ? Ouais, voilà. Il avait envie d'être son ami, de la taquiner quand il la croiserait la prochaine fois, de la voir réagir lorsqu'elle l'apercevrait dans un couloir, que ce soit la fuite ou un froncement de sourcil. Il n'aimait pas redevenir un inconnu face à quelqu'un avec qui des points de vue avaient été échangés. Le Japon n'avait pas cette réputation et bien que ce n'était pas forcément un pays parfait, il croyait en l'avenir de 2 personnes sans points communs. Tous les deux, ils s'étaient suffisamment rapprochés pour ne pas s'ignorer une fois la discussion terminée.

    Las de rester debout, il décida de se rapprocher pour aller s'asseoir sur le banc à coté d'elle, bien qu'elle soit toujours debout dessus. Aimait-elle la supériorité à ce point-là ? Ou bien, ressentait-elle un énorme complexe face à sa grande taille. Le Finlandais lui, il en avait vraiment rien à faire de dépasser tout le monde d'une tête ou pas. C'était pas comme s'il pouvait changer ça, il ne l'avait pas choisi. Et puis, au fond, ça allait juste lui peser sur les épaules quelques semaines, le temps que les autres s'habitue à cette masse violette qui voguait dans les couloirs de Keimoo. Cette académie lui avait ouvert les bras pour des années encore alors il faudrait faire avec !


    - Ça risque d'être amusant de nous voir traîner ensemble de temps en temps. Les pires opposés de toute l'école. Je sais bien que tu vas répondre un truc genre "je traînerai pas avec toi" mais j'ai pas dit que je te laissais le choix. Faut assumer maintenant. Ton côté toxique, c'est comme une drogue, il m'en faudra au moins une fois par semaine alors on se fera des sorties, on prendra le temps de discuter comme si on était amis, je te ferais des câlins, etc ...

    Tournant la tête vers elle, il ne chercha même pas à dissimuler son sourire moqueur mais franchement sincère. Le temps le rendait de bonne humeur, leur nouvelle entente bizarre le rassurait, la présence d'Esfir le rendait plus confiant. C'était une belle journée.
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MessageSujet: Re: Loin de la fête [Clos]   Loin de la fête [Clos] EmptyMar 5 Juil 2011 - 17:21

Esfir croisa ses bras, plus fort. N'accordant pas un regard à son compagnon, peu consciente qu'elle était effrayé pas de si grand mot, faignant de ne pas être intéressé. Elle avait peur de comprendre de quoi parler Aleksi. Elle avait sans doute peur d'avoir des sentiments si fort, si humain... Peut être avait-elle peur de s'attacher, encore, et de souffrir. Ou peut être avait-elle peur de voir tout son univers enfantin s'effondrer, sous ses nouveaux sentiments. Croire qu'elle puisse aimer, c'était se dire qu'elle pouvait croire qu'une personne, dans ce monde, pouvait être son égal. Vraiment son égal. Et cela, ce n'était pas prévu du tout, mais alors vraiment pas du tout pour Esfir. Elle laissa donc s'échapper ce moment fugace où Aleksi tentait de la mettre au courant par un autre point de vue. C'était tout à fait Esfir, fuir se qu'elle ne comprenait pas. C'était tellement plus simple de se fermer à la nouveauté et d'en faire abstraction, plutôt que d'ouvrir les bras et de risquer d'être déçue. Elle n'avait pas envie de cette chose. Pas envie de ce truc qui était si compliqué.

"J'suis pas humaine. T'as pas encore compris ? Si en plus j'ai des supers pouvoirs... Grossière, moi ? Alors là, c'est la meilleure !"

Mais Esfir n'avait pas la force d'encore crier sur Aleksi. Peut être parce que la flegme de son compagnon l'avait calmé, un peu. Elle n'avait pas envie de se jeter sur lui et de le rouer de coup. Elle n'avait pas eu l'impression d'être si méchante que cela avec lui en lui disant qu'elle ne pouvait être amoureuse de lui. Mais d'un certain côté, ce n'était pas de sa faute. Comme si elle pouvait être amoureuse en trois secondes. Et puis, on ne rigole pas avec ce genre de chose. C'est sa mère qui le lui disait souvent. Que 5 mètres les séparent, elle n'y avait pas vraiment fait attention. Elle avait l'habitude d'être dominé par tout le monde - sauf les enfants de huit ans - au niveau de la taille. C'est peut être aussi pour cela qu'elle s'était forgé un si mauvais caractère. Lorsqu'on est tout le temps regardait avec supériorité, on a des troubles psychologiques qui s'installe. Un bon vieux complexe. Mais, n'en parlons pas. Ce n'était pas quelque chose qu'Esfir allait avouer. Simplement car elle ne voyait aucun complexe, et surtout pas chez elle. Plutôt mourir.

Esfir n'aperçut même pas le mouvement de recul d'Aleksi, qui semblait à la fois surpris et heureux. Elle n'était pas du genre a observé les autres, voilà tout. Son attention était porté sur elle même. Peut être était-ce un superbe compliment, ou une marque d'affection. Elle n'en savait rien, mais elle perçu un instant comme un changement d'ambiance. D'ailleurs, il sembla un instant ailleurs, un petit sourire sur le visage. Esfir le regarda étrangement, avant de le voir s'asseoir sur le banc. Il n'avait pas l'air plus que cela impressionné par la taille majestueuse d'Esfir sur son banc, puisqu'elle pouvait maintenant le dépasser. Il continua sur sa pensée, délivrant enfin le contenu de son cerveau à Esfir.

Cette dernière s'approcha d'Aleksi pendant son récit, et bien contente de sa tirade, elle entreprit de s'installer sur les genoux de son ami. Bien grand mot, bien grande personne. Elle installa donc ses petites fesses sur les genoux d'Aleksi
sans lui demander son avis, glissant chacune de ses jambes autours de la taille du Finlandais. Elle se retrouvait donc face à lui, dans une position assez étrange. Pas le moins du monde gênée, elle regarda Aleksi dans les yeux, et son regard pétilla de malice. Comme une petite fille qui allait faire une bêtise.

"Comme si ? Et pourquoi pas être vraiment ami ? Je te croyais bien plus ambitieux, pinceau violet ! Et t'as pas intérêt à changer de couleur de cheveux, hein ! Parce que c'est cool, une touffe violette et une touffe rose côte à côte. Et tu te muscleras, j'ai toujours rêver de traverser les couloirs sur le dos d'un géant ! "

Non, vous ne rêvez pas, Esfir vient de jeter son dévolu sur un pauvre Finlandais qui n'avait rien demandé. Ou peut être que si. Après tout, c'était lui qui l'avait emmené sur cette pente. Il devait maintenant lui aussi assumer qu'un poison pouvait aussi avoir besoin de victime. Esfir se disait d'ailleurs qu'elle s'amusait beaucoup, et que traînait avec un si grand truc devait apporter pleins de chose. Elle ne serait plus la pauvre naine rose dans les couloirs, mais la jeune fille ayant dominé le géant violet.

Contente de sa trouvaille, Esfir attrapa dans chaque main un morceau du vêtement d'Aleksi afin de ne pas perdre l'équilibre, puisqu'elle se tenait légèrement en arrière, histoire de ne pas se tordre le cou pour regarder Aleski. Et bien oui, elle était vaguement petite, quand même.

On est maline comme Esfir, ou on ne l'est pas !
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MessageSujet: Re: Loin de la fête [Clos]   Loin de la fête [Clos] EmptyMer 3 Aoû 2011 - 23:37

  • La répartie de sa camarade laissait à désirer, Aleksi le sentait bien. Le sujet de l'amour restait un domaine encore trop flou entre eux, beaucoup trop intime et personnel pour qu'ils en parlent. Le Finlandais, lui, n'avait pas de honte à dire qu'il était bel et bien amoureux (quoiqu'il n'avouerait jamais que c'était d'un garçon) par contre, il ressentait avec une certaine force l'envie d'Esfir à rester hors réseau là-dessus. Complètement indisponible. C'était son choix, elle était jeune mais il ne fallait pas oublier que l'amour, ça se construit à 2. Même si elle ne pense pas tomber amoureuse un jour, il se peut qu'un garçon vienne la voir un jour pour lui faire sa déclaration. A ce moment, il espérait juste qu'elle n'allait pas fuir comme tout à l'heure. Les déclarations, faut un courage hors norme. Finalement, on a tous des super pouvoirs. A partir du moment où on arrive à vaincre ses peurs, on peut dire qu'on est plus forts.
    Aleksi haussa les épaules, jetant son épée comme le mauvais combattant qu'il était quand ses idées étaient déjà toutes arrêtées :


    - On en reparlera dans quelques années. Je suis certain que tu me diras "Je disais ça ? Naaa, je te crois pas !". Hin hin, une Barbie sans Ken, c'est juste triste.

    Il ricana tout seul, bien conscient qu'il ne l'appelait plus barbie désormais mais qu'il aurait quand même du mal à se défaire de ce surnom. La couleur des cheveux y était pour beaucoup ...

    Un peu usé de se battre avec une adversaire redoutable et surtout imprévisible, Aleksi termina sa course sur le banc, assis aux côtés de son petit poison dominant les hautes plaines de Keimoo. La fête semblait toujours se dérouler un peu plus loin, des cris leur parvenaient parfois s'ils prêtaient bien attention. Mais là ... l'attention n'était pas à la fête. Le Finlandais s'était un peu dévoilé ces dernières minutes, exprimant avec des mots clairs et sans quiproquo qu'il risquait de coller Esfir s'ils s'avisaient de se croiser dans les couloirs. Le jeune homme ne voulait pas par-là mettre à jour sa soudaine solitude, il avait toujours été comme ça. Amical, absolument pas fier et plutôt franc sur la longueur. Parler de cette façon n'avait rien d'étonnant, quoiqu'il s'était eut-être planté sur un mot ou deux à la japonaise. Mais était-ce Esfir qui allait lui faire la remarque ? Il ne connaissait pas encore son niveau de japonais mais si elle était ici, elle ne devait pas être en reste pour autant. D'ailleurs, il opina de la tête (littéralement) quand il la vit venir s'asseoir en face de lui, certes, mais carrément sur ses genoux. Nouvelle lubie ? Crise de câlins ? Chauds les marrons, la tempête arrive ? Laissant les jambes du poison entourée sa taille sans qu'il ne fasse ne serait-ce qu'un geste de surprise, il releva juste les yeux quand elle se remit à parler.
    Hallucinant. Sa déclaration avait porté ses fruits, il fallait croire qu'il ne s'était finalement pas trompé sur les mots (ou bien, qu'elle ait compris le sens premier quand même). Se reculant pour poser ses mains derrière lui mais toujours sur le banc, il sentait bien que la position d'Esfir n'était pas des plus confortables et encore moins des moins gênantes mais qui pourrait les juger ? Jusqu'à preuve du contraire, ils étaient seuls (avec les fourmis) depuis qu'ils s'étaient rencontrés et quand bien même quelqu'un devait en venir à passer par-là, ça ne changerait rien. Ils ne faisaient rien de mal et si ça pouvait choquer les mœurs des plus faibles, ce n'était pas important. Le pas qu'ils venaient de faire à 2 était immense, ils passaient au stade amis.


    - Très bien, va pour amis. J'ai encore pleins de choses à apprendre sur toi, ton numéro de classe, tes habitudes, tes préférences, si tu vis dans le coin, ton groupe sanguin, ta date d'anniversaire, tes défauts ... T'en fais pas, je te demande pas la Lune mais être ami, ça s'entretient.

    Pas de malentendu, il ne disait pas vraiment ça pour Esfir mais bien pour lui-même. Depuis son arrivée, il pensait à l'homme qu'il avait laissé chez lui, celui à qui il n'avait pas encore envoyé de nouvelles et à qui il se demandait s'il devait le faire. La distance le rendait douteux, il se posait pleins de questions. Être ami, c'est super compliqué quand on est loin l'un de l'autre, ça s'entretient pratiquement quotidiennement.
    Baissant les yeux vers les petites menottes qui s'agrippaient avec force sur son haut comme dernier recours, Il en profita juste pour ajouter :


    - J'ai vu une affiche en venant ici, ce matin. Apparemment, ça concernait la sortie d'un film pour mercredi prochain. Ça te dirait qu'on y aille ensemble ? Y a peut-être moyen d'avoir des sous-titres. A moins que tu préfères aller à la patinoire ou je ne sais où encore ?

    Cette première sortie, c'était comme la signature du contrat. Esfir n'était pas poings et pieds liés à partir de maintenant, elle aurait toujours le choix de dire "non" mais si elle prenait la décision d'accepter dès maintenant, alors les choses seraient écrites désormais. S'ils étaient amenés à se revoir (au moins mercredi), alors ils feraient un morceau de chemin ensemble. Si, par malheur ou par préférence, ils ne devaient plus se reparler, ce serait dommage. Pas impardonnable, pas incompréhensible mais dommage. Aleksi ne s'était pas berné d'illusions en venant ici, il savait très bien qu'il n'allait pas se faire un cercle d'amis énorme en quelques heures mais si sa vie au Japon lui laissait présager un peu d'espoir dès la première journée, peut-être allait-il avoir le courage de faire des efforts pour la suite.
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MessageSujet: Re: Loin de la fête [Clos]   Loin de la fête [Clos] EmptyDim 14 Aoû 2011 - 10:51

Il se moquait d'elle et de sa vision de l'amour, mais Esfir en resta de marbre. Elle ne voyait pas comment expliquer que rien dans l'amour ne l'intéressait. Les humains étaient, selon elle, un ramassis d'être inférieur. Il n'y en avait pas un pour rattraper l'autre. Si certains avaient la qualité de s'intéresser aux insectes, cela se stopper généralement là. Esfir avait l'habitude de prendre tout le monde pour des moins que rien, parce que c'était des moins que rien et personne ne pourrait lui dire le contraire. Elle était plus têtue que la majeur partie des gens, et cela finissait toujours par lui retomber sur la tronche. Mais elle s'en fichait. Elle savait ce qu'elle voulait et se qu'elle valait. Elle n'avait pas besoins de personnes autour d'elle pour vivre et être heureuse. Il n'y avait rien de mieux que la solitude des recherches et le calme des insectes. Être entouré n'était qu'une marque de faiblesse. Cela signifiait "regardez moi, je suis bien meilleur que vous" comme s'il avait du mal à le croire et voulait en être bien sûr. Esfir n'avait pas besoins de tout ce blabla, elle se savait supérieur. Elle le croyait vraiment.

"Barbie n'était pas si triste avant l'arrivé de Ken. Depuis, sans lui elle ne vit plus. C'est ça qui est triste. C'est sa dépendance."

Et dépendre d'un autre que soi-même, c'était somme toute, très idiot. Humain, aussi. Mais Esfir ne voulait pas être humaine, elle ne voulait pas être comme les autres, avec leurs faiblesses infantiles. Elle n'était pas faible, elle. Son seul défaut était sa taille, soit disant, chose qu'elle n'avait jamais choisit et dont elle s’accommodait parfaitement. Selon elle, il était idiot d'être ainsi dépendant de quelqu'un d'autres, au point de vouloir en mourir. C'était tout simplement stupide. Déjà que vivre avec les autres, se sentir plus heureux entouré n'était pas bien intelligent. Mais que toute une vie tourne autour d'une seule et même personne... Seule une blonde débile pouvait faire cela. Pas Esfir. Ni aucune des personnes qu'elle pouvait accepter. Pas apprécier, accepter. Ne sortons pas les grands mots tout de suite. Pour ne pas l'effrayer, peut être.

Regardant d'un œil résolument perplexe Aleksi, Esfir analysa la tirade de son nouvel ami. Elle ne savait pas qu'il fallait en savoir autant sur une personne, surtout des choses aussi peu intéressante que cela pour être ami. Bien sûr, elle avait déjà eu des amis. Ou plutôt une. Mais elle n'avait jamais cherchait à savoir ce genre de chose. Elle était plutôt à faire des bêtises ensemble et à apprendre à l'autre leur pays d'origine. C'était une amitié basé sur le partage et sur l’ingéniosité. Tant qu'il y avait de l'action, elles seraient amies. Mais pourquoi savoir tout cela sur une personne était si important ? Et comment ce savoir pouvait faire de quelqu'un votre ami ? C'était tout simplement illogique. Elle aurait bien plus d'ami que cela sinon. Bien qu'elle ne sache pas grand chose sur les autres, simplement parce qu'elle ne s'en intéressait pas, elle avait parfois entendue des choses dans ce goût là. Tout le monde serait ami avec tout le monde. C'était stupide. Mais, elle ne voulut pas rendre Aleksi en lui affirmant que ce qu'il disait ne rimait à rien. Elle se contenta donc de prendre un air hautain de princesse rebelle avant sa tirade.

"Je suis en seconde année, et j'vis dans l'académie. J'suis née le 14 septembre 1995. Et je n'ai pas de défaut, c'est une évidence."

Elle ne demandait rien en retour, parce que cela ne l'intéressait pas plus que cela, et aussi parce que si Aleksi avait envie de parler de lui, il le ferait tout seul, hein, il était grand, et pas qu'en taille non mais. Leur première sortie était donc en cours de préparation avant qu'Esfir comprenne quoi que ce soit. Une affiche qui devient un film. Un film avec une patinoire. Cela devenait de plus en plus étrange. Et c'était mieux ainsi. La jeune demoiselle gigota donc un peu sur son siège improvisé avant de lâcher Aleksi de sa main droite, de remettre une mèche de cheveux violet en arrière sur le crâne de son ami, puis de rattraper son vêtement.

"Une nouvelle expérience ? Pourquoi pas. Y aura des insectes dans le film ? J'aime bien les papillons."

Ou, j'aimerais vraiment qu'il y est des papillons, sinon je ne viens pas. Il ne manquait qu'une seule chose dans la ville de Keimoo, selon Esfir. Un bâtiment juste pour les insectes. Un insectarium. Bien évidement, s'il y en avait un, elle n'en ressortirait jamais, crevant de faim devant les multitudes de beautés exotiques ou non qu'il devait y avoir dedans. Et personne n'a envie de voir mourir Esfir. Cela ferait un peu désordre, une gamine de 14/15 ans ressemblant à une fillette de 10 ans, agonisant dans un sourire silencieux devant des mantes religieuses.

Ils étaient amenées à se revoir. Et Esfir n'était pas consciente dans quoi elle s'engouffrait. Elle ne voyait que le côté amusant de la chose, persistant à croire que dès qu'elle en aurait marre, elle se ferait la malle. Personne ne pouvait l'obliger à faire des choses qu'elle n'avait pas envie de faire. Le jour où elle déciderait de ne plus écouter Aleksi, il devra s'en aller le plus vite possible. On ne contrarie pas sa majesté Esfir. Jamais.

Parce qu'on est splendide comme Esfir ou on ne l'est pas.
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MessageSujet: Re: Loin de la fête [Clos]   Loin de la fête [Clos] EmptyLun 30 Jan 2012 - 15:41

  • Comment, à partir d'un surnom somme toute trouvé à la va-vite, pouvait-on finir sur une discussion aussi sérieuse ? Passer de Barbie à amour ne relevait pas de l'extrême mais parler d'un amour sincère en évoquant l'exemple de Barbie, là c'était cocasse. Esfir avait très bien compris la façon de s'exprimer du Finlandais, elle n'était pas naïve à ce point, mais le fait qu'elle lui répondre de manière aussi détournée le laissa perplexe. Avait-elle déjà connu ce genre d'histoires ? Une dépendance si forte qu'elle préférait mettre complètement l'amour de côté ? C'était possible, bien sûr. Cela pouvait-il arriver à tout le monde ? Aleksi en doutait. Lui, par exemple, il se savait aujourd'hui encore, fou amoureux de son ami laissé sur place mais il n'avait pas été dépendant au point de mettre son avenir et ses rêves de côté pour lui. Une vie, c'est personnel de prime abord. Si par la suite, il y a l'envie de la partager alors les desseins changent avec le temps mais le Finlandais ne se sentait pas prêt à partager sa vie au point de devoir faire des sacrifices aussi énormes. Dans sa tête de jeune heureux, il avait même pensé que son homme l'attendrait jusqu'à son retour ... Allait-il seulement revenir un jour ? Lui-même n'avait pas la réponse, même si ça penchait légèrement vers le non.
    Alors être dépendant, c'est ... difficile, presque. C'est dangereux, obsédant et purement égoïste. La dépendance de l'un peut gêner l'autre, c'est très dérangeant. Barbie ne gênait pas Ken car elle ne vivait pas mais si Barbie ressemblait à Esfir, alors avait-elle gêné quelqu'un un jour en étant plus que dépendante de celui-ci ? Il n'allait pas se risquer à poser des questions mais il s'entendit quand même répondre :


    - Elle n'était pas triste, pour l'instant ... Un jour, même si Ken n'avait jamais existé, elle aurait fini par souhaiter sa présence au point de devenir dépendante de son imagination. Quitte à choisir, mieux vaut être dépendant de quelque chose qu'on peut toucher, c'est plus agréable même si ça peut devenir plus douloureux avec le temps.

    Sincèrement, il souhaitait plus que tout que ça ne lui arrive jamais. Amoureux, attaché, fana de, oui mais pas dépendant. De toute façon, il était trop solitaire de nature pour être dépendant de quoi que ce soit. Il se suffisait à lui-même et même si sa vie sociale lui faisait parfois défaut, il n'en restait pas moins un pion dans la société, un mec un peu plus grand que les autres mais pas si différent. Plus fort, peut-être ... allez savoir.

    Maintenant qu'ils étaient amis, il fallait penser aux choses sérieuses. Mais il fallait encore croire qu'ils n'étaient pas sur la même longueur d'ondes. Les "données" qu'Aleksi avait demandé n'avaient rien d'obligatoires. Il n'avait jamais dit à Esfir qu'elle devait absolument lui dire tout ça sinon ... mais comment pouvait-il savoir qu'elle prenait tout avec un sérieux déconcertant ?
    Aussi, quand il l'entendit y répondre aussitôt, il ne put cacher son rire plus longtemps, surtout en la voyant si sûr d'elle mais finalement un peu contrariée d'avoir à dire tout ça. Décidément, elle l'étonnait à chaque minute depuis leur rencontre. Les réponses n'étaient pas extrêmement précises et les 3/4 des questions avaient été zappées mais le principal était là. Devait-il tout retenir ? Il avait entendu dire que les japonais accordaient une importance toute particulière aux anniversaires et aux groupes sanguins mais sincèrement lui, il s'en fichait royalement. De toute manière, d'ici au 14 Septembre, il aurait oublié et si, par chance il fréquentait toujours son petit poison dans les mois à venir, elle se ferait certainement un plaisir de le lui rappeler elle-même !


    - On a tout le temps pour te trouver des défauts bien personnels, bien ancrés. Au point même que tu regretteras de ne pas m'avoir aussitôt dit ceux que tu connaissais déjà. Ça commence dès maintenant, dès que je te trouve un défaut, je te le dis. Le prends pas mal et ne m'en veux pas d'avance, je trouve que c'est une façon comme une autre d'apprendre à te connaître.

    Aleksi préféra éviter de lui tendre la perche avec un "tu peux faire pareil", il avait réellement peur qu'elle ne mette à jour des défauts dont il ne soupçonnait même pas l'existence !!

    Comme toute nouvelle relation, il faut entretenir ! Et quoi de mieux qu'une petite sortie prévue à l'avance mais pas trop loin dans le temps pour faire avancer les choses ? Aleksi n'était pas le plus aisé de tous les gaillards de cette école mais quand il s'agissait d'une sortie entre amis, avec une fille qui plus est, ses inhibitions se trouvaient reléguer au stade de secondaire. Pourquoi se prendre la tête à être gêné face à un petit poison qui peut vous faire rougir avec un seul mot ? Il allait sûrement avoir 1 001 raisons de se sentir mal à l'aise dans ses chaussures, en tout cas assez pour éviter qu'il ne se rende malade lui-même.


    - Adjugé vendu alors ! Puisque j'imagine que tu ne voudras pas me donner ton numéro de téléphone ... tu n'en n'as peut-être même pas, je viendrai t'annoncer l'heure de la séance directement dans ta classe. Je finirai bien par te trouver d'ici à mercredi. Si d'ici là, tu as un empêchement ... je suis en 4-A, au cas où.

    Et se redressant aussitôt, il entoura le petit poison de ses bras pour éviter qu'elle ne tombe sous le mouvement inattendu. Positionnés ainsi, ils étaient encore plus amusants. Il avait presque l'impression qu'Esfir n'était pas si petite, finalement. Mais au fond, son poids trahissait la hauteur de la bête, elle était à peine plus lourde qu'une plume ... Attendant sagement qu'elle daigne poser pied à terre, il lui expliqua qu'il avait encore des tas de choses à faire sur ce nouveau campus qu'il ne connaissait guère. Les lieux lui étaient inconnus, il souhaitait faire un repérage des différents clubs, peut-être se montrer vite fait à l'évènement sportif ... Rencontrer ses camardes de chambre aussi, c'était pas une si mauvaise idée.
    Laisser le petit poison avec ses fourmis ne lui tirait aucun sourire de joie mais il commençait à la connaître et si elle avait quelque chose à dire, elle risquait fort de l'exprimer sans plus tarder. Au mieux, elle allait se contenter de rouler sur le bitume pour mieux voir ce petit monde grouillant à terre, oubliant presque aussitôt la présence d'un géant bronzé qui s'apprête à partir.
    Rassasié de cette rencontre qui n'avait pourtant pas été bien longue, le jeune Finlandais remis son polo avant de faire un signe de tête très discret, tout en s'éloignant. Quel bilan pouvait-il en tirer sinon que sa vie ici ne semblait pas lui indiquer de mauvais souvenirs en perspective. Entre étrangers, c'était peut-être plus simple. Esfir avait beau être petite et frêle, elle lui avait donné la force de croire encore un peu plus qu'il avait aussi sa place ici. A charge de revanche Barbie ...


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