Partir loin, le temps d'un bain, dans un navire ?

Je pense à vous souvent.
Je continue quand même,
D'aimer les bateaux blancs
Que le désir entraîne..



Il n'est pas tôt, mais il n'est pas tard. Ce n'est ni le matin, ni le soir. Et la question n'est pas mais alors quelle heure est-il, ou encore, c'est une devinette? Non, rien de tout ça, juste, Kodaa est clean? Question banale. Mais la réponse est oui, il a pas encore assez d'argent pour pouvoir poursuivre sa vie d'antan. Il a un job, certes, mais bon, la crise, elle a bon dos quand même. On pense pas malgré tout, mais c'est assez drôle comme souvent les gens l'utilisent comme prétexte. Bref, en ce qui le concerne.. Il ne peut pas trop sortir. Elle a bon dos aussi la mère invisible et contrôlée par un pachyderme de paternel d'ami. On tombe plus vite qu'on ne le pense dans le tourbillon de la vie hein. On ne reste pas que des enfants qui auraient grandis trop vite, dans un monde en super plastique.. Non on n'est pas dans cette fabuleuse chanson qui donne le sourire jusqu'aux oreilles. Et puis lui, Kodaa, il ne veut pas retrouver sa maman. Peut-être son papa, ou son frère, mais pas sa mère! Naméoh vous l'avez vu celle-là?! C'est même plus considérable tant son degré d'irresponsabilité est élevé vis-à-vis de Kodaa.. Heureusement que Sebasten, le frère en question, est parti avec le père.. Nan parce qu'on n'ose même pas imaginer ce qu'il serait aujourd'hui. Même Kodaa il doit avoir mieux tourné.. Quoiqu'en même temps on le sait pas puisque le petit a pas eu sa mère avec lui. La chance (?) Mais le moment est à la détente. Et pour cela, quoi de mieux que des thermes? Fabuleux cet endroit.. On a pas ça en Angleterre, ou des dérivés quoi. Pas le top du top! Héwouais. Le concept est particulier, mais tellement agréable qu'on oublie vite qu'il y a de semblables dans le bain, à nos cotés. Même si, pour les gens comme Kodaa, ceci est un bon moyen de rencontrer des gens, et plus si affinités.. Erf voilà la vieille phrase préfabriquée du post. Youplaaaa! Il aurait tellement aimé y aller en compagnie d'Hélios, de Lun, et de autres Mousquetaires. Si seulement, il restait une part de ça dans les esprits des autres.. On peut pas tout contrôler, n'est-ce pas?


Je manque de vous souvent.
Mais je m'en vais quand même,
Laisser voler le vent
Qui souffle sur la peine..



Ici? Ce qu'il espérait? Rien? Non, c'est pas le genre de Kodaa. Libérer ses pensées grâce à la fumée, provoquée par la chaleur de thermes. Se libérer de tout, tout simplement. D'un souvenir trop présent, de ceux qui tentent de ressurgir, de ses mémoires de personnes perdues, mortes ou non. Si rien qu'en prenant un bain aux sources on pouvait se laver de tout, pêchers, souvenirs enfouis, mésaventures, problèmes.. Devenir un autre, un nouvel homme. Et qui sait, peut-être rencontrer quelqu'un qui souhaiterait de même? Ce serait bien amusant, ceci dit. Mais, bon. On s'en fout pas mal, heein?! Et Kodaa, dans sa nonchalance habituelle, s'alluma une clope, dan ce lieu pourtant non-fumeur, et fuma. Après tout, il s'en balançait des autres, et encore.. Quels autres? Il était seul, ou il y avait peut-être deux trois mecs. Pas plus. Mais allez pas croire qu'il faut fumer dans les lieux non-fumeur! C'est juste pour prouver que Kodaa fait n'importe quoi depuis peu. Et puis vous n'avez qu'à pas suivre son exemple.



- Hé mec, tu n'es pas censé fumer ici.
- Ahwouais?! C'est bête, non? Tu sais, on est plus à une fumée près vu tout ce qui s'échappe d'ici.
- Pauvre con.



Bien. C'est ce qui s'appelle tomber sur les bonnes personnes, au bon moment. Des plaies-sirs ces gens-là. Non mais c'est vrai! Tu crois que t'es tranquille et tout, et non, il faut qu'ils viennent te chercher des crosses. Dingue comme c'est ennuyant d'ailleurs. En fait, il faudrait songer à modifier ses personnes là. Genree faire comme avec des robots. Bon ca dénaturalise un peu, non beaucoup, l'homme et l'être de sa personne, mais bon.. C'est anormal des gens querelleurs comme eux. Mais bref. Plutôt que de continuer de se faire des ennemis, pourquoi ne pas aller dans le sens inverse?


- Attends, moi c'est Kodaa.

Amaël était partit de l’école, ce jour là, avec un de ces maux de têtes prometteur. Ceux qui promettaient maintes souffrances, et surtout, une nuit de drogue. Un jeune homme contre ces substances, obligé d’en consommer... Ironie du sort. Mais, surtout, sa rancœur envers son père semblait s’être accrue, comme a chaque fois qu’il souffrait du bruit de sa nouvelle école, pourtant identique, niveau sonore, à celle de Russie. C’est ainsi que le jeune nippo-russe c’était dirigé vers les bains communs, à la recherche d’une certaine quiétude, aimant l’odeur de l’eau chaude, le bruissement subtil de l’eau, la tranquillité de cet endroit, que ne fréquentait pas les jeunes, d’où il venait.
En pénétrant dans le sanctuaire, Amaël se sentit quasiment apaisé.
En se glissant dans l’eau chaude, ses muscles se détendirent, et la vapeur chaude commença lentement à embrouiller son esprit, de la même façon qu’un merveilleux brouillard où semblait ne pouvoir pénétré que les pensées souhaitées.
Mais, au fils des minutes, une odeur extrêmement désagréable vint casser l’ambiance, littéralement, tuant la douce odeur simple de l’eau. Un connard se permettait de fumer. Et dieu savait a quel point Amaël détestait cette odeur... C’est la seule raison, cette irritante entorse aux règlements, pour laquelle le blond ouvrit la bouche. C’était sois ça, soit noyer le mec... à choisir.

- Hé mec, tu n'es pas censé fumer ici.

" Ahwouais?! C'est bête, non? Tu sais, ion est plus à une fumée près vu tout ce qui s'échappe d'ici."
Oh… Il était tombé sur un imbécile. Un crétin qui ne différenciait pas de la vapeur d’eau et de la fumée toxique. La seule réponse assez courte a son goût qui lui parvint fut :

- Pauvre con…

Que dire de plus? Ce mec devait déjà se douter de sa stupidité, et dans sa grandeur d’âme, Amaël le lui avait certifié. Non mais, c’est qu’avec ce genre de personne, il fallait mettre les choses au clair. Il ferma les yeux et respira, encore agacé par l’odeur… Non, il devait y mettre terme, sinon il partirait, tout simplement. Son moment de détente se serait résumé à quelques minutes. Ce serait déjà ça…
Et quand il entendit l’autre se présenter, ce fut le comble.
Doucement, il se lèva de son coin de bonheur perdu pour se diriger vers l’individu problématique et doucement, il attrapa sa cigarette, pour en plonger le bout incandescent dans l’eau et la lui remettre entre les lèvres, avant de déclarer sur un ton froid et neutre.

- Amaël.

Les gens l’indifféraient en général, mais ce mec…. L’énervait. Avec sa fumé, avec sa façon de parler…. Avec son air sexy…
Non, il se devait de se calmer. Rester froid et distant, comme avec tout les gens qu'il croisait. Cet être humain n’était qu’un autre parmi le reste de l’humanité, il ne devait pas commencer a se chauffer les sang pour lui.
Il tourna lentement les talons, pour retourner s’assoir a sa place, refusant de rester plus longtemps devant l’individu, habillé comme il l’était…. C'est-à-dire… peu, disont.

"Mais dis-moi, connais-tu un endroit environnant où l'on pourrait manger de bons Ramens ? Évidemment, tu viendrais, je ne compte pas te laisser m'ignorer bien longtemps."

Apparemment, il n’avait rien comprit. Apparemment, il était de ces gens qui pensaient, qui parlaient sans comprendre. Dieu, qu’avait-il fait de si mal pour devoir supporter un tel supplice…? Amaël se retourna à peine en murmurant froidement un « non » qui se voulait clair et limpide. Ignorer… ignorer l’individu perturbateur, le problème. Mais souvent, ce genre de problèmes, eh bien ça se révélait tenace… comme une tâche qu’on tenterait de faire partir, mais qui subsisterait… Ça se permettait de poser les mauvaises questions, de chercher les poux… oui, le jeune homme en avait déjà rencontré, des fouineurs, et des tenaces. Et dans tous les cas, soit il réussissait a leur faire prendre le plus beau vent de leur vie soit il couchait avec eux et ensuite leur faisait prendre le plus beau vent de leur vie. Vraiment, c’était la façon de faire la plus respectable…

Dans le cas du roux, on verrait bien…

Il se laissa glisser le long de la paroi, en réfléchissant au mot « Ramens » cette fois. Autant prendre quelque choses de plus simple, car ne penser a rien, c’était de la méditation et le Russe en était incapable. Donc, Ramens… qu’est-ce que c’était que ce nom débile ? Un mets de ce pays idiot, probablement…
Les japonais avaient des habitudes vraiment étranges, à croire qu’ils se faisaient une fierté de ne rien faire normalement… Ne pas avoir un hiver digne de ce nom, un été trop chaud, du poisson cru… Il ne fallait pas non plus se demander pourquoi ils étaient tous aussi minces, aussi petits… À se nourrir aussi mal, il ne fallait pas s’attendre a plus…

"Tu sembles agacé. Enfin tu l'es, c'est clair et net. Mais un rien t'agace, aussi souvent que cela ? "

Oui, il s’agaçait toujours aussi souvent pour un rien. Un moins que rien même. Heureusement, l’individu savait à quoi s’en tenir quand à sa personne. Après tout, le problème, c’était la perception, et ça, ce n’était pas vraiment tangible, donc rien… Du moins selon le Russe.
Et la perception d’un individu inconnu, qui se surcroit, l’énervait, c’était doublement rien… pouvait-on dire que double rien l’énervait… mmh… le mal de tête qui s’annonçait serait mémorable s’il ne cessait pas immédiatement de se torturer avec des paroles insipides d’un rien manifeste.

- Oui, les riens m’énerves, surtout quand ils lâchent pas.

Voilà, dit ainsi, ce serait plus clair, et le roux le lâcherait. Non mais, c’était que rares étaient les gens qui continuaient après un vent pareil… si toute fois ils étaient doués d’un quelconques sens logique… Ou d’une détermination moyenne.
Et Pour cette fois, Amaël souhaitait réellement que les dieux, quels qu’ils soient, le préservent d’un bavard…

« Tasha, pourquoi n’es tu plus là… pourquoi suis-je partit, laissant derrière moi la seule personne que je supportais, que j’aimais vraiment… C’est injuste, trop injuste… Je suis dans un pays horrible, avec des gens horribles, qui le sont simplement parce qu’ils ne sont pas comme toi… comme ma Russie »

En fait, personne ne pouvais trouver grâce a ses yeux pour cette simple raisons. Sont cœur était gelé, verrouillé, et la seule personne à en posséder la clef ne pouvait plus l’ouvrir, du moins pas avec tous ces kilomètres de distances.
Peut-être qu’à force de vivre dans un pays aussi chaud, la pellicule de glace qui emprisonnait ses sentiments finirait par fonde pour laisser place a plus d’émotions, de joie et d’amitié…
Mais pour l’instant, ce n’était pas le cas, et le roux ne savait pas encore sur quel genre de glace il patinait.