₪ Académie Keimoo ₪

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 Un peu de vrai, dans un monde de faux [PV Rei']

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MessageSujet: Un peu de vrai, dans un monde de faux [PV Rei']   Un peu de vrai, dans un monde de faux [PV Rei'] EmptyDim 23 Mai 2010 - 15:19

Aujourd’hui, journée libre. Pas de cours. Et Promise s’est assez avancée dans ses devoirs pour pouvoir s’octroyer une journée à ne rien faire du tout. Il y avait juste une fille de sa classe a aider sur un sujet d’histoire et elle pourra ensuite se tourner les pouces. A cette pensée, un gai sourire s’empara des lèvres de la pianiste, qui recracha la fumée de sa cigarette, avant de l’écraser sur le rebord de la fenêtre et de jeter le mégot dans son cendrier improvisé – bocal rempli d’eau crasseuse, maintenant. Joyeusement, elle se déshabilla, laissant tomber ses habits un peu partout, avant de sauter dans la douche. Alors que l’eau tombait à flot sur sa peau, l’idée de comment occuper son temps libre l’effleura. D’abord, elle pensa à aller voir Yui. Mais ils s’étaient déjà vus il y a quelques jours. Et, même si, pour elle, il était un peu comme une drogue, une échappatoire à sa routine, tout cela était bien connu : les narcotiques, il ne faut vraiment pas en abuser, voire les bannir totalement. Elle avait surtout peur qu’à le voir trop souvent, il finisse par faire de son quotidien las. Elle haussa les épaules, rinçant le savon qui avait moussé sur sa peau blanche. Finalement, elle irait peut-être à la piscine. Elle ferait la crêpe deux minutes de chaque côté, avant de courir se réfugier à l’ombre. Quand elle sortit de la cabine, la jeune femme enroula une serviette propre autour de sa poitrine. Elle baissa les yeux sur ses jambes découvertes et se décida enfin à ce qu’elle allait faire : pas de piscine. Mais plutôt, la plage. Elle avait envie de sentir le sable fin et chaud s’insinuer entre ses doigts de pieds.

La musicienne ne se sécha pas. Elle attacha ses cheveux en un chignon haut, mais dans un effet décoiffé, sans chercher à prêter attention aux mèches éparses qui livraient une bataille farouche pour échapper à l’élastique et retomber sur sa nuque et son front. Toujours enjouée, elle sortit de la salle d’eau et se posta en face de son armoire, prenant immédiatement son maillot de bain deux pièces. Il ne sortait pas vraiment de l’ordinaire, mise à part certainement pour la taille des bonnets du haut. Il était tout simplement d’un vert pomme, mais pas non plus tape-à-l’œil Elle pencha la tête sur le côté, défaisant sa serviette. Une fois en tenue d’Eve, elle enfila son maillot avec empressement. Quand elle trouva enfin un short à mettre, avec un marcel accordé, cela faisait à peine plus de cinq minutes qu’elle se tenait debout, devant la penderie. Elle prit un sac au pif et fourra quelques affaires qui pourraient lui être utile : en outre, son portefeuille, son portable, ses papiers, des lunettes de soleil, une casquette de basket, son MP3 et autre babioles.

Sa porte de chambre grinça et une grimace agacée tira les traits de son visage. En retard, Promise courut jusqu’à la salle où elle devait rejoindre sa camarade pour lui donner des cours qu’elle n’avait pas pu suivre, pour raison médical. Elle s’excusa de ne pouvoir rester avec elle. Mais que si une quelconque question se posait, elles pourraient se voir le lendemain. Mais elle l’informa aussi qu’elle serait joignable toute la journée, sur son portable. Elle lui fit un signe de salut, sans la regarder, partant déjà d’un pas enjoué et rapide vers la sortie de l’académie. Quand elle passa les grilles de l’académie, la pianiste inspira une grande bouffée d’air frais et du courir ensuite jusqu’à l’arrêt de bus où le véhicule était déjà stationné. Elle sauta dedans, un grand sourire sur les lèvres, s’excusant auprès du conducteur et lui lançant un salut joyeux. Devant cette scène, le chauffeur ne put pas refuser le fait qu’elle n’avait pas de billet pour le trajet. Il prit donc le risque d’une amende à la faire monter tout de même, mais le chemin jusqu’à la plage était rapide. Peu de risques de tomber sur des contrôleurs de la société. Elle avançait entre les passagers pour trouver une place libre et fut entrainée par le mouvement du véhicule. Ce fut donc avec un certain empressement qu’elle se laissa tomber sur un siège vide. A la place voisine se trouvait un charmant jeune homme. Peut-être de son âge, peut-être plus ou moins jeune. Elle ne s’attarda pas vraiment sur ce détail. Elle remarqua que son visage ne lui semblait pas inconnu, comme une impression de déjà-croisé. Certainement était-il un étudiant de l’académie Keimoo ? Elle n’en savait pas grand-chose, puisqu’à vrai dire elle passait plus de temps à jouer du piano ou avec de la musique dans les oreilles, en solitaire. Mis à part ses compagnons de classe, puisqu’elle le voyait à longueur de journée, rare était ceux avec qui elle avait parlé jusque-là. Surtout quand on voyait le nombre d’élèves toujours plus croissant au sien de cette prestigieuse école. Elle haussa légèrement les épaules, farfouillant dans son sac trop grand et trop plein de broutilles jusqu’à trouver son baladeur. Après avoir enfoncé les écouteurs dans ses oreilles, elle mit une musique enivrante, peut-être un peu trop fort, et jeta un coup d’œil en biais à son voisin.

Ce jeune homme était vraiment charmant. Il avait la chance de posséder un physique vraiment agréable. Enfin, peut-être pas si chanceux que cela, dans le fond. Le nombre de groupies qui devaient lui coller aux basques était sûrement impressionnant. Promise baissa le son de sa musique jusqu’à pouvoir entendre les conversations aux alentours. Du coin de l’œil, elle ne quittait pas l’éphèbe auprès duquel elle s’était incrustée. Inconsciemment, elle se perdit dans ses pensées. Que pouvait bien faire ce beau gosse de sa vie ? Simplement étudiant ? Avec un physique comme le sien, il avait aussi des chances d’être derrière un objectif. A moins que tout ceci ne lui plaise pas. La jeune femme soupira doucement, arrêtant enfin d’épier son acolyte de bus, pour poser un regard perdu dans le vide sur ses genoux. Elle commença instinctivement à manger l’intérieure de ses joues, comme elle le faisait souvent. Des cheveux d’un noir corbeau, en bataille – vainement coiffés ? –, un visage aux formes typiquement féminines, de grande taille – même assis, cela pouvait se remarquer – ce qui jurait avec notre petite musicienne. Bien qu’elle avait pour habitude de regarder les gens dans les yeux, sans gêne, elle n’avait pas eu le temps de la faire pour ce garçon. Elle les imaginait foncés, en accords avec la couleur de ses cheveux. Mais cela ne voulait rien dire : peut-être se les teignait-il ? Oubliant presqu’elle pourrait le gêner, la jeune adulte releva vivement la tête, avant de tourner sur son voisin un visage pensif. Puis, réalisant son geste soudain, elle rougit quelque peu et sourit. Ce n’était pourtant pas un sourire d’excuse, mais tirant plutôt vers la joie simple et naturelle. Par la vitre, elle remarqua que l’arrêt prochain était le sien. Sans accorder plus d’attention au jeune homme, elle se leva et avança prudemment jusqu’à la porte, où elle attendit sagement que le bus s’arrête.

L’ébranlement du car qui se stoppa lui fit perdre quelque peu l’équilibre, mais pas son sourire. L’air qui s’engouffra par l’ouverture la tira au-dehors et elle ne pu résister à l’appel de l’odeur que répandait le sable chaud, les corps couverts de crème solaire et l’eau salée, d’un calme agité seulement de maigres vagues. Promise marcha d’un pas enjoué vers la plage. Elle descendit les marches qui menait jusqu’à l’étendue de sable, ôtant ses chaussures dans le même temps. Elle chercha un coin tranquille, avec un coin d’ombre. Comme elle n’était pas sur la plage principale – celle-ci était sans surveillance – il n’y avait pas grand monde. Elle laisse tomber ses affaires au sol et put enfin avoir l’aise d’enlever son MP3. Elle entendit alors le bruit des vagues. Malgré ses cheveux noués, les nombreuses mèches qui avaient pris la fuite caressèrent son visage au rythme que leur inculquait le vent chaud. Sans plus attendre, elle le glissa dans son sac avant d’enlever son haut. Elle garda le short, préférant étendre sa serviette à moitié à l’ombre et s’assoir sur le bout à l’abri du soleil. Il ne frappait pas fort, mais elle craignait toujours pour sa peau. Il valait mieux prévenir que guérir. Elle remonta ses genoux sur sa poitrine et les enroula de ses bras. Elle laissa échapper un soupir et ferma les yeux, savourant toutes les sensations que la mer, le sable, le vent, les odeurs, lui procuraient.
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MessageSujet: Re: Un peu de vrai, dans un monde de faux [PV Rei']   Un peu de vrai, dans un monde de faux [PV Rei'] EmptyDim 23 Mai 2010 - 17:34

Le soleil avait enfin fait son apparition après plusieurs jours tantôt gris, tantôt pluvieux. Aujourd’hui, il faisait beau mais pas trop chaud. Le vent soufflait mais pas trop. Une journée très agréable du point de vue de Reiho. Le garçon avait d’ailleurs envie de sortir de chez lui. Il était resté coincé ces derniers jours dans sa chambre, sans l’envie de faire quoi que ce fût. Il s’était ennuyé à mort. Bien sûr, il avait du assister aux cours et travailler. Mais dès que cela se terminait, il ne faisait rien d’autre. Même passer du temps sur l’ordinateur ne lui faisait plus plaisir. Il ne regarda même pas un seul film. Parfois il zappait les chaînes sans savoir vraiment ce qu’il souhaitait regarder comme émission. Et il en changeait souvent. Sa sœur Meiko n’était pas toujours là donc il ne pouvait pas lui parler. D’ailleurs, même lorsque celle-ci était à la maison, il n’avait pas vraiment de sujet sur lequel il pouvait débattre avec elle. Quand elle revenait, elle lui racontait sa journée. Il l’écoutait mais ne disait pas grand-chose. Alors sa sœur montait dans sa chambre avec un grand sourire. Elle ne tenait pas rancune à Reiho puisqu’elle le connaissait parfaitement. Elle savait bien que malgré le fait qu’il ne dît rien, il écoutait. Certains ne le comprenaient pas alors c’était une des raisons pour laquelle le jeune garçon n’avait pas beaucoup d’amis. Mais cela ne le dérangeait pas du tout. Pour l’instant, il avait été las tous les jours. Il ne parlait que très peu, même avec ses parents. Et le pire, cela avait été Anna. Cette dernière était l’une des filles qu’il avait rencontrée à une soirée et qui voulait devenir mannequin. Elle avait tout de suite sauté sur Reiho pour l’aider dans ce but. Mais le jeune garçon n’avait pas envie de l’aider, estimant qu’elle n’avait pas le profil parfait pour le devenir. Elle n’avait pas de talents. Elle était certes jolie mais peut être pas assez. Il avait beau eu lui dire non, elle revenait à chaque fois à la charge et le harcelait. Elle avait son mail et son numéro de portable donc Reiho ne pouvait plus s’échapper. Cela le rendait un peu plus nerveux.

Aujourd’hui il décida alors de se changer les idées et de sortir enfin. Il en avait plus qu’assez de rester assis en cours ou à la maison. Et des harcèlements d’Anna. De plus, il n’avait pas cours aujourd’hui donc il pouvait se permettre de passer une journée tranquille dehors, tout seul. Sans personne pour le déranger. Il ne savait pas encore où il souhaitait aller. Mais en y réfléchissant durant son déjeuner, il choisit de se rendre à la plage. Il savait qu’encore une fois dès qu’il enlèverait son tee-shirt toutes les filles sur la plage tourneront leurs regards vers lui. Certaines l’approcheront. D’autres crieront à la vue de son corps. De son torse et de sa tablette de chocolat. Mais il en avait vraiment envie. Et, de toute façon, partout qu’il aille c’était toujours pareil. Il n’y échappait pas. Il s’était tout simplement habitué. Après son déjeuner il monta dans sa chambre mettre son maillot de bain. Celui-ci était bleu marine avec des motifs divers dessus. Comme tous ses vêtements. Il enfila également un tee-shirt blanc avec pleins d’inscriptions dessus. Il prit ses tongs noires pour sortir. Dans son sac il emporta sa serviette, de la crème solaire, son portefeuille et son MP3. Il avait deux portables donc il prit celui dont Anna n’avait pas le numéro. De cette façon il pouvait facilement joindre sa famille et ses proches, si besoin était. Enfin prêt, il partit de la maison sans prévenir personne. Il en était ainsi depuis des années. Les parents de Reiho ne demandaient jamais, ou du moins très rarement, où il se rendait. Pour Meiko, ils étaient déjà plus interrogatifs, prétextant que c’était une fille donc qu’ils avaient peur pour elle. Mais Reiho, tout comme Meiko, savaient que ce n’était que de l’hypocrisie. En tout cas, il ne dit rien à sa sœur non plus puisque celle-ci se reposait dans le petit jardin de la maison. Il sortit tout simplement.

Le bus ne tarda pas à arriver. Reiho ne connaissait pas les horaires des bus par cœur. D’ailleurs il n’en avait rien à faire. Mais cette fois ci il avait eu la chance d’arriver à un moment où le bus passait. Il n’attendit qu’une minute ou deux. De toute façon, attendre ne le dérangeait pas. S’il devait attendre il le faisait un point c’était tout ! Reiho entra dans le bus, salua le chauffeur et valida son billet. Il préféra s’asseoir dans le fond du bus sur un siège dont le dos était tourné à l’inverse. En gros, il était dos à la route. Il était plus à l’aise de cette manière là puisque moins de gens pouvaient le voir. Donc moins de filles, admirer sa beauté. Le trajet du bus n’était pas long jusqu’à la plage. Puis, comme c’était le bus qu’il prenait pour aller à Keimoo, celui-ci passait forcément par l’établissement. Des lycéens et des étudiants monteraient alors. Mais cela n’importait pas du tout à Reiho. Il prit son MP3 de son sac et écouta sa musique. Mais en réalité, il fut très vite lassé de ce qu’il écoutait. Il se promit alors d’acheter des nouveaux albums pour varier ce qu’il était en ce moment. La place à côté de lui était libre. Plus pour longtemps en tout cas. En effet, lorsque le bus s’arrêta à l’arrêt de l’académie Keimoo, une fille monta dans celui-ci et le mouvement du bus la fit asseoir à côté du garçon. Une petite blonde très charmante. Mais Reiho ne s’en préoccupa pas davantage. Tout ce qui le dérangeait c’était la musique de la jeune fille qu’il pouvait entendre. Celle-ci devait être presque à fond. Il soupira mais ne dit rien. Son regard révélait toutes ses pensées. Il était vraiment agacé. De plus cette fille osait le dévisager. En même temps, c’était normal. Encore une fois. Reiho ne tourna pas le regard vers elle : il ne voulait pas croiser celui de la jeune fille. Il observa donc le paysage de la ville par la fenêtre du bus.

Mais seulement voilà, alors que celle-ci agaçait déjà Reiho, elle descendait au même arrêt que lui. Au début, il se dit qu’il n’y pensera pas plus. Mais en plus de cela, elle se dirigeait vers la plage. L’endroit même où Reiho voulait se rendre. Pour ne pas laisser croire aux autres qu’il suivait la jeune fille, il s’assit sur une petite terrasse en bordure de la place et commanda un coca. Comme cela il pourra s’éloigner de cette fille. Il ne la trouvait pas étrange mais quelque chose ne lui plaisait pas chez celle-ci. Il ne savait pas quoi. Il n’arrivait pas à trouver. Cela le démangea quelques instants avant de décider d’arrêter de se prendre la tête avec cela. Après tout, cela ne servait pas à grand-chose. Désormais il pouvait aller tranquillement à la plage et se poser au soleil. Non sans problèmes bien sûr. Mais au moins il ne la croiserait certainement pas. Elle lui était maintenant étrangère. Il oublia cette fille. Il l’enleva de ses pensées. Il but son verre de coca assez rapidement. Il était pressé d’être enfin sur la plage et bronzer. Sa peau était très blanche alors il voulait que cela changeât un peu. Il paya le serveur puis se rendit là où il désirait. Il enleva ses tongs puisque ce n’était pas agréable de se balader dans le sable avec les tongs. D’ailleurs celui-ci était chaud. Reiho aimait cela. Il resta un instant sans bouger à profiter de cet instant. Puis il observa en même temps la mer et les vagues. Il se dévêtit alors de son tee-shirt qu’il prit soin de plier et mettre dans le sac. Comme attendu, les filles tournèrent leurs regards vers lui. Elles avaient pour la plupart la bouche ouverte, comme si elles bavaient. Mais il passa à côté d’elles sans une remarque, sans faire attention à elles. Certaines espéraient qu’il les draguerait. Elles pouvaient toujours rêver. Il ne le ferait pas.

C’était alors que le pire arriva. Il reconnut Anna parmi l’une des filles d’un petit groupe qui discutait tout en bronzant. Pour l’instant, celle ne l’avait pas aperçu. Mais cela ne tarda pas. Elle cria alors son prénom avant de se détacher du groupe des filles et de courir vers lui. Reiho soupira. Il tourna la tête pour voir s’il avait une possibilité d’échapper à celle-ci. Aucune. En fait, si. Il nota la présence dans les environs de la fille qui était à côté de lui dans le bus. A la regarder, elle devait avoir le même âge que Meiko. A peu près. Alors lorsqu’Anna arriva près de lui, il s’excusa auprès d’elle. Il prétexta qu’il avait vu une amie de sa sœur et que cette dernière l’attendait et il devait lui dire que Meiko ne pouvait pas venir. Anna insista pour le suivre. Mais il la regarda froidement et répondit qu’il ne voulait pas. Anna serait mieux avec ses amies. Pour ne pas montrer à Anna que cela n’était qu’un mensonge, il dut poser sa serviette à côté de la jeune fille de tout à l’heure qui regardait la mer. Il posa sa serviette sur le sable et mit de la crème solaire avant de s’allonger sur le ventre et de bronzer un peu. Bien sûr, il ne disait rien. Il n’avait rien à dire. Il ne la connaissait pas et n’avait pas besoin. Il ferma les yeux et tenta de se reposer en profitant du silence. Partiel certes. Mais Reiho savait parfaitement que de nombreuses filles regardaient son dos …
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MessageSujet: Re: Un peu de vrai, dans un monde de faux [PV Rei']   Un peu de vrai, dans un monde de faux [PV Rei'] EmptyDim 23 Mai 2010 - 19:12

Pas même le temps de se lasser de ces découvertes assaillantes d’un nouvel été, que déjà Promise fut obligée d’ouvrir un œil. Elle plissa le nez, agacée. Quand elle vit qui se posait tranquillement à côté d’elle, elle ouvrit le second œil, avant de les écarquiller. Pourquoi est-ce qu’il venait à côté d’elle ? Elle releva lentement les yeux jusqu’à apercevoir une nana – plus jeune qu’elle ou du même âge, mais vraiment pas plus vieille. Cette dernière restait plantée là, comme un piquet, les regardant tous les deux. Il ne fallut pas beaucoup plus de temps à la musicienne pour cerner un peu le problème. A ce qu’elle pouvait distinguer de là où elle était, la fille en question n’était pas ravie de les voir tous les deux. Est-ce que ce gars l’avait rembarré ? Pourquoi est-ce qu’il se mettait à côté d’elle ? Elle qui n’avait strictement rien demandé. Pourtant, elle reporta hâtivement son attention sur l’éphèbe à ses côtés et sourit. Elle ne souriait pas le voir. Simplement, il devait vouloir fuir cette groupie et si elle pouvait l’aider, ça ne la dérangeait pas tant que ça. Elle avait l’habitude des regards lourds et, souvent, pervers que les hommes pouvaient poser sur elle. Lentement, elle décroisa les bras, pour déplier ses jambes, qu’elle étendit devant elle. L’effet escompté fut réalisé : à voir sa poitrine, voilà que la niaise tournait les talons, apparemment furax.

Un soupir passa ses lèvres. Une fois sûre et certaine que la gonzesse l’avait bien montrée du doigt à son petit groupe, Promise reprit un air plus naturel. Elle haussa les épaules et chercha son paquet de cigarettes. Elle cala un bâton de nicotine entre ses lèvres et se mit, cette fois-ci, à la recherche de son briquet. Après avoir retourné presque tout son sac, elle le dénicha tout au fond, vicieusement caché. L’idée qu’il tentait de fuir la fit doucement ricaner. Quand son labeur de toxicomane fut achevé, elle put enfin tirer une latte descente sur sa clope. Elle fixait toujours la mer, ignorant maintenant les groupies non loin d’eux. Elle posa les yeux sur le dos de l’adonis à ses côtés et toussota.

"Tu serais prié de ne pas me mêler à tes histoires."


Peut-être nerveusement, elle se gratta la nuque, temps pendant lequel elle tenta de toiser cet individu. Mais il fallait avouer qu’il était vraiment bien fait, fichtrement agréable à regarder et qu’elle s’énervait toute seule à ne pas réussir à s’énerver sur lui. Elle était persuadée que la jeune fille qu’il avait fuit juste avant était à l’académie Keimoo. Elle était aussi quasi-certaine qu’elle allait avoir du fil à retordre avec elle et peut-être même avec sa clique. Elle tira une nouvelle fois sur sa cigarette, quittant le garçon des yeux.

Puis, après tout, c’était vrai ! Pourquoi est-ce que, après l’avoir ignorée bien gentiment dans le bus, il se servirait d’elle pour ne pas affronter ses propres difficultés dans la vie. C’est comme si elle avait accouru vers lui, dans l’espoir que les sales types qui la mataient allaient le prendre pour son petit-copain ou ne serait-ce qu’un ami proche, un genre de protecteur, et qu’ils allaient arrêter de la bouffer du regard. A cette pensée, elle observa rapidement les gens sur la plage : les filles devaient le dévorer lui et, elle, maudite, elle se tapait le regard des mecs. Non pas que ça la dégoutait tout le temps, mais il y avait vraiment des fois où elle n’en pouvait plus. Et aujourd’hui faisait partie de ces fois-là.

Elle fuma sa clope plus vite qu’elle ne l’aurait voulu, certainement trop affligée par autrui. Sans y prendre garde, elle se rendit compte qu’elle avait fui leurs regards en fixant le type à côté d’elle. Elle l’avait regardé, sans le voir, les yeux perdus totalement dans le vague. Elle écrasa bien son mégot dans le sable et sortit un paquet vide de son sac, pour l’y mettre. La poubelle était loin, elle n’avait pas envie d’y aller. Lentement, comme prudente, elle se tourna pour s’allonger sur le ventre. Ce ne fut qu’alors qu’elle prit le temps de penser que ce garçon ne l’avait pas dévisagé, ni observer de façon malsaine. Il s’était juste allongé à côté d’elle et avait commencé à bronzer. Elle était en appui sur ses coudes et elle tendit un bras pour atteindre son sac d’où elle sortit une thermos de thé frais. Elle se servit dans la petite tasse et but une gorgée.

"Un clan de groupie en rut, j’imagine ? Ca ne doit pas être facile tous les jours…"


Elle marqua un temps de pause, buvant une seconde gorgée.

"Je connais un peu aussi."


Cette dernière phrase ne fut qu’un murmure, alors que ses yeux devaient certainement tenter de se noyer dans le fond de sa petite tasse. Elle la finit alors d’une traite et essuya le récipient avec un chiffon propre enroulé autour de la thermos. Elle l’agita pour que l’autre la voie.

"Si tu en veux, tu peux en prendre. Thé menthe glacé."


Après ce flot de paroles, elle sourit. Peut-être qu’elle le soulait aussi. Elle n’en savait rien, après tout : elle ne le connaissait pas d’un poil. Mais maintenant qu’elle avait pu l’observer plus franchement, elle était certaine de l’avoir déjà vu à l’université. Et certainement même autre part. Quelque chose de plus… Publique, sûrement. Elle se leva, haussant les épaules, et enleva son short. Maintenant entièrement en maillot de bain, elle poussa gentiment sur la hanche du jeune homme, pour le faire bouger.

"Viens te baigner. Dans l’eau personne ne verra ton corps à faire hurler toutes les pauvres filles…"


Elle se moquait un peu de lui. Et un peu d’elle en même temps, avouons-le.

"Et puis, elle doit être froide, ce qui te désavantagera nettement devant les nanas."


Cette fois-ci, Promise ne se gêna pas pour rire plus ouvertement. Non pas à gorge déployé, mais franchement et sans se demander si elle allait le vexer. Parce que, si c’était le cas, il n’en fallait pas beaucoup pour le faire démarrer. Elle pencha la tête sur la côté, se demandant s’il allait la suivre, penchant plutôt pour une réponse négative. Inconsciemment, elle jeta un coup d’œil aux groupies de tout à l’heure. Ca ferait aussi plus crédible s’il la suivait, plutôt que là : pas de paroles vraiment échangées, pas de trucs – pas sexuels, bande de pervers – ensembles… Vraiment suspect comme attitude. Et elles ne se tromperaient pas. Alors que ses pensées se perdaient encore trop loin, elle entendit la sonnerie de son portable s’élever. Rapidement, elle se recoucha sur sa serviette, chopa son téléphone posé sur son sac et se tourna sur le dos, regardant qui était l’appelant, avant de finir par décrocher. La fille à qui elle avait donné les cours.

"Oui ? Ah… Euh… Bah va dans ma chambre, elle est toujours ouverte. Tu fouilles dans le tiroir du haut, dans le bureau. Ouais voilà. Et bon, ça doit être dedans. C’est même sûr."


Tête en l’air, il y avait une matière qu’elle avait complètement oublié de lui donner. Sa camarade la remercia.

"De rien. Excuse-moi hein… Oui, à la plage."


Et maintenant, les questions de convenance… La barbe. Non pas qu’elle n’aimait pas cette élève, simplement : elle ne s’était jamais parlé. C’était juste que cette fille prenait les cours de Pom’ lorsqu’elle était absente et que cette dernière avait voulu lui rendre la pareille. Elle soupira le plus doucement qu’elle put pour que l’autre ne l’entende pas.

"Euh… Des garçons, y’en a. Des mignons ?"


Temps de réflexion. Elle n’avait pas regardé s’il y avait des mecs mignons, elle s’en tamponnait complètement.

"Je sais pas. Bon, je te laisse, je vais à l’eau. Bye !"


Ou comment couper court à une conversation et raccrocher. Promise posa alors les yeux sur son voisin. Au fond d’elle, elle se surprit à se demander pourquoi elle n’avait pas parlé de lui. Mais, tout simplement parce que ce n’était pas une amie, qu’elle ne connaissait pas ce type et que… Aucune idée en fait. Tout ce qu’elle savait c’était que son envie soudaine de baignade était retombée. Elle leva le bras pour poser son portable sur son sac, qui gisait derrière elle. Machinalement, elle se remit à mâchouiller l’intérieure de ses lèvres et ferma les yeux.
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MessageSujet: Re: Un peu de vrai, dans un monde de faux [PV Rei']   Un peu de vrai, dans un monde de faux [PV Rei'] EmptyLun 24 Mai 2010 - 20:21

Il n’avait pas dit un mot Il s’était juste posé. Anna les regardait. Pourquoi ? Il lui avait pourtant bien dit que c’était une amie de sa sœur. Bien sûr c’était totalement faux. Mais au moins, c’était un moyen pour qu’elle le lâchât. Cela ne semblait pas marcher. Elle restait plantée là, comme un piquet et les observait. Certainement pour voir ce qu’ils faisaient ensemble. En réalité, Reiho ne le savait pas. Il avait fermé les yeux et mit sa tête entre ses bras. Il ne voyait pas ce qui se passait. Mais il en déduisit, suite à ce que la jeune fille à côté de laquelle il s’était allongé que l’effet attendu n’avait pas été concluant. La mêler ses histoires ? Il ne le souhaitait pas du tout. Il n’en avait pas l’intention. Mais il l’avait fait inconsciemment. Comme d’habitude. Mais lorsque celle-ci termina sa phrase, il leva un peu sa tête et la regarda avec un œil. Il ne dit rien pourtant. Il n’avait rien à dire. Comme d’habitude. Elle se grattait la nuque. Signe de nervosité ? Si oui, pourquoi ? C’était vrai, pensa Reiho, cela pouvait être dur pour elle maintenant. Les regards des autres la dérangeait peut être. Être dévisagé n’est pas toujours facile. Il en savait long sur ce sujet. La pauvre désirait peut être éviter que les autres croient qu’elle sortait avec lui. Certes les filles l’observaient avec des regards froids et jaloux. Mais Reiho n’y pouvait rien. En tout cas, plus maintenant. Il ne comprenait alors pas pourquoi les filles pouvaient réagir d’une telle manière. Elles étaient vraiment très compliquées. D’accord, c’étaient des préjugés mais ils semblaient se vérifier.

Il lança un coup d’œil rapide au groupe d’Anna. Il remarqua que la jeune fille était en colère. Pourquoi ? Vraiment les filles étaient bizarres. Tantôt elles crient comme des hystériques pour des idoles dont elles croient un jour pouvoir sortir avec, tantôt elles pleurent comme des madeleines puisqu’elles souffrent d’un amour non réciproque, leurs cœurs brisés, tantôt elles étaient en colère parce qu’on leur disait la vérité. Elles se prenaient tout le temps la tête pour des broutilles. Reiho avait vraiment du mal à comprendre cela. Bien qu’il ne fût pas une grande star, les filles l’admiraient et le même scénario lui collait parfaitement. Il était connu pour être un garçon magnifique, au corps de rêve mais aussi un briseur de cœurs. Mais peu lui importait en réalité. Il n’était pas comme tous ces autres garçons qui profitaient de leur beauté et utilisaient les filles qui les admiraient dans le seul but de renforcer leur image et assouvir leurs besoins. Il trouvait cela d’un idiotisme parfait. Alors il ne voyait pas l’intérêt de dire « oui » à une fille s’il ne l’aimait pas. Encore une fois il préféra ne pas se prendre la tête avec ces pensées. Il replongea alors sa tête dans ses bras et continua à bronzer sans se préoccuper de toute cette histoire qui l’énervait un peu. Il avait tout fait pour ne pas être embêté par Anna et le destin s’acharnait sur lui. Comme si quelque chose voulait qu’il l’aidât. Mais il n’en avait pas l’intention alors il ne le ferait pas, quoiqu’il arrivât.

Il sentit une odeur qui ne lui plut pas. Il reconnut alors celle de la cigarette. Ainsi la jeune fille fumait. Elle mettait ses poumons en péril. Fumer. Pas pour Reiho. Il n’en avait absolument pas envie. Il connaissait les méfaits et cela lui suffisait. Elle fumait. Tant pis pour elle. Son problème. Pas celui de Reiho. Il grimaça pourtant puisque cela le dérangeait qu’elle fumât à côté de lui. Mais il ne dit rien. Il ne le pouvait pas. Aucune loi n’interdisait les autres de fumer en sa présence. Alors il dut supporter la fumée sans broncher. Tout d’un coup, quand elle eut fini, il sentit qu’elle bougeait. Mais il ne s’intéressa pas plus à ce qu’elle faisait. Puis, elle prononça une phrase. Elle lui parlait. En quel honneur ? Il comprenait qu’elle pouvait lui dire quelque chose comme tout à l’heure. Mais là carrément elle semblait en vouloir savoir plus sur lui. Reiho, renfermé, n’aimait pas du tout parler avec les inconnus. Les premiers instants sont toujours difficiles avec lui. Il suffit juste de les supporter et de s’y habituer si l’on souhaite vraiment lui parler et qu’il répondît lui aussi. Non, ce n’était pas un clan de groupie. Juste une fille qui ne comprenait pas ce qu’on lui disait. Non, certes les groupies ce n’est pas toujours facile. Elle connaît aussi ? Cela étonna le jeune universitaire qui releva un peu la tête pour la regarder. C’était vrai, elle était plaisante à regarder. Elle était jolie. Mais sans vraiment un plus qui la différencierait des autres filles. Elle avait une belle poitrine et de belles hanches. Reiho aimait bien ses formes. Pourtant ce n’était rien de spécial. Rien d’originel et original. Des filles comme elle, « simples » comme il les appelait, il y en avait beaucoup. Elle agita tout d’un coup un thermos. Thé menthe glacé. Elle en proposa à Reiho. Il ne dit rien. Il bougea juste de position : il se mit sur le dos et laissa son ventre et son torse profiter du soleil.

Elle voulait qu’il vienne se baigner. Or de question. Il était bien là où il était. Il ne voulait pas bouger. Seulement bronzer. Et puis qui était-elle vraiment pour qu’il aille se baigner avec elle ? Il ne la connaissait que depuis quelques instants et encore. Seulement de vue. Il n’avait pas l’intention de la suivre pour aller dans l’eau. Elle le fit bouger avec son pied. Pour qui se prenait-elle ? Reiho était agacé. Il grimaça pour montrer son mécontentement. Elle raconta quelque chose qui ne parvint pas aux oreilles de Reiho puisqu’il n’en avait rien à faire. Elle riait après. Certainement des petites taquineries. Cette fille lui semblait de plus en plus étrange. Néanmoins, il fut sauvé lorsque le portable de la fille sonna. Après qu’elle eut raccroché, elle resta sur sa serviette et ne bougea plus. Ne voulait-elle plus aller se baigner ? Bah, tant pis. C’était comme elle le souhaitait. Mais elle n’obligerait pas Reiho à aller avec elle. De cela il en était sûr. Puis il en avait tellement marre de toute cette histoire qu’il se leva soudainement, ce qui sembla surprendre la jeune fille. Un espoir qu’il l’accompagnât dans l’eau ? Probablement. Mais ce n’était toujours pas son intention. Il allait la décevoir.

- Désolé, dit-il de sa voix habituelle (froide). Je reviens dans une seconde.

Il partit alors en direction du groupe de filles avec Anna. Lorsqu’il s’approcha, Anna se leva, toute contente. Il lui dit tout ce qu’il pensait. Encore une fois. Il en avait assez de devoir se répéter. Il réussit à prendre le téléphone de la fille et, alors qu’elle courait derrière lui pour le lui reprendre, en colère, il put effacer son numéro. Une fois cela fait, il le lui rendit. Il dit encore quelque chose avec une expression de colère sur le visage. Puis il revint vers sa serviette. Anna semblait sortir de ses gonds. Elle l’insultait de tous les noms possibles. Tout le monde tournait son regard sur lui. Peu importait. Cela ne le dérangeait pas du tout. Il savait ce qu’il valait. C’était cela le plus important. Rien d’autre. Il s’allongea à nouveau sur le dos et profita du soleil.

- Ce n’est pas un groupe de groupies seulement une fille qui ne comprend pas qu’elle n’est pas assez belle et n’a pas de talent pour réaliser son rêve de devenir mannequin. J’ai beau eu lui dire, elle n’a pas réagi comme toutes les autres filles auxquelles j’ai brisé ce rêve et leurs cœurs. Elle m’a harcelé. Désormais c’est fini.

Pourquoi lui racontait-il sa vie ? Certainement parce qu’il devait lui expliquer la situation et pour qu’elle comprît la relation qu’il entretenait avec cette fille. Suite à ce qu’elle lui avait dit.

- Voilà, c’est tout. Si tu veux vas te baigner. Moi je reste, je n’ai pas envie de bouger.
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MessageSujet: Re: Un peu de vrai, dans un monde de faux [PV Rei']   Un peu de vrai, dans un monde de faux [PV Rei'] EmptyLun 24 Mai 2010 - 22:08

Il se leva brusquement, elle sursauta. D’un garçon aussi calme et froid, un geste aussi rapide et inattendu était à la limite de la grande surprise. Promise avait ouvert les yeux et tourner la tête vers lui. Elle ouvrit la bouche pour répondre à ses excuses, mais elle finit par se résigner, préférant rester muette. Alors que le garçon s’éloignait, elle se releva lentement, ne le quittant pas des yeux, trop curieuse de comprendre pourquoi un tel comportement, un tel changement en l’espace d’une seconde. Elle haussa les épaules. Qu’il revienne ou pas lui importait peu. Elle le trouvait mou et à la peut-être même insolent. Pas le genre de personne à fréquenter et encore moins le genre de gars qui pouvait lui plaire. Sans détacher son regard du mannequin, elle chercha à tâtons la thermos dans son sac. Machinalement, elle se servit une seconde tasse. L’orage avait l’air d’éclater au loin, planant méchamment au-dessus du groupe de fille que son drôle de compagnon de plage avait rejoint. Pourquoi se jeter comme ça sur une fille qu’il avait cherché à fuir juste quelques minutes plus tôt ? C’était totalement idiot. Les sourcils arqués, la pianiste observait la scène, partagé entre exaspération et peine pour ces gens. Ses doigts s’emparèrent d’une mèche qui courait le long de son épaule et commencèrent à la tortiller. C’était à croire que ce mec était parti d’un bond, simplement pour chercher la merde – pardonnez l’expression.

La jeune femme but deux petites gorgées de son thé. Elle passa sa langue sur sa lèvre supérieure, pour lécher les gouttes qui la perlaient. Quand elle vit que son nouvel acolyte s’était emparé du portable de la groupie en chaleur et la fuyait pour pouvoir trifouiller plus facilement dedans, cette vision lui arracha un sourire moqueur. Elle finit même par ricaner niaisement devant cette altercation aussi absurde que dérisoire. Elle ne savait pas ce qu’il cherchait dans ce téléphone. A vrai dire, elle ne connaissait rien à leur petite histoire personnelle. Elle s’en fichait un peu. Tout cela lui semblait tellement puéril… Un soupir franchit la barrière de ses lèvres et son sourire resta figé à elles, alors que le jeune homme revenait. Il semblait être en rogne, mais pas autant que la gamine derrière lui. La musicienne ne put s’empêcher de se pencher un peu en avant pour mieux la voir. Cependant, malgré que l’idée lui ait traversé l’esprit, elle n’agita pas la main, comme signe de salut vengeur ou hargneux. Lentement, elle reporta toute son attention sur l’adonis qui s’installait de nouveau sur le dos, reprenant sa place conquise pour la paix de cette guerre froide. Elle haussa les épaules et but une nouvelle fois son thé glacé.

Les mots du garçon résonnèrent à ses tempes. Elle commença par pouffer. Elle se moquait ouvertement de lui, ne prenant absolument pas la peine de se cacher. Se prendre un coup dans sa fierté ne ferait pas de mal à ce beau grand enfant. Elle tenta tout de même de se calmer et plongea le nez pour voir le fond de sa tasse. C’était plus fort qu’elle. De nouveaux pouffements lui échappèrent et elle du déposer sa tasse dans le sable pour ne pas la renverser. Un rire franc finit par s’enfuir de sa gorge. Stupidement, elle battit des mains de chaque côté de son visage pour se rafraîchir, avant de poser ses paumes sur ses joues. Elle avait encore plus chaud. Après une bonne minute à rire seule, elle tamponna ses yeux doucement et tenta de se calmer, de façon plus résolue. Elle renifla doucement, inspirant et expirant, relâchant parfois un nouveau rire bref. Quand elle fut sûre de ne plus repartir dans une nouvelle crise de fou rire, elle darda ses yeux, légèrement humides, sur le visage de son voisin.

"T’es sérieux ?"

Nouveau rire. C’était vraiment pus fort qu’elle. Elle inspira, se calmant directement. Puis elle montra du doigt tout le corps étendu du garçon, plus pour elle-même que pour lui.

"T’es tellement bien foutu que ça en frôle la perfection."

Elle marque un temps de pause, bien trop court pour qu’il puisse la couper.

"Et il n'y a absolument rien de beau dans la perfection…"


Elle rit de nouveau. Certes, il était superbement bien foutu. Et certes, si elle pouvait l’avoir dans son lit, elle ne dirait pas non. Mais il était clair que les beautés que l’on découvre le plus tôt sont aussi celles dont on se lasse le plus vite. Alors, elle rie, la demoiselle, elle se moque de lui. Et elle en est particulièrement fière. Prenons un homme ou une femme au corps de rêve et tout ce qui va avec. Et comparez cette personne avec quelqu’un de peut-être plus banal, mais bourré de charme. Pour Promise, le choix est vite fait : le naturel et le charme vaincront, chez elle, toujours la superficialité et le beau. Elle devint plus sérieuse, mais ne perdit pas son sourire en coin.

"Alors, oui. Tu es un canon. Y’a pas photos. Mais je me délecterai vraiment de voir une de ces filles que tu as démolie s’élever sur un podium. Elle aurait beaucoup plus de mérite que toi et ton corps trop beau."

Trop. Trop beau. Trop, c’est lorsque la chose est à la limite du supportable. Promise se lève et s’étire. Elle jette un dernier regard à l’éphèbe, par-dessus son épaule.

"Les briseurs de cœur sont les plus malheureux."

Sur ses mots, la voilà partie en direction de l’eau. Elle ne regarde plus cet acolyte – qui n’en est pas vraiment un, en réalité. Elle perd enfin son sourire, n’y pensant plus vraiment. Il a l’air tellement… Différent. Critique, imbus de se personne, égoïste… Si tous ces à-priori se révèlent être vrais, ce n’est vraiment pas un homme qu’elle voudrait connaître. Vraiment pas.
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MessageSujet: Re: Un peu de vrai, dans un monde de faux [PV Rei']   Un peu de vrai, dans un monde de faux [PV Rei'] EmptyVen 28 Mai 2010 - 18:36

Il lui avait parlé. Il lui avait révélé sa vie. Une partie, du moins. Il n’aurait pas du. Elle riait. Son fou rire l’agaça. Pourquoi riait-elle ? La situation n’était pas drôle du tout. Elle ne comprenait pas. Elle ne pouvait pas comprendre. Elle ne vivait pas la même chose. Même si elle était jolie, elle ne devait pas être autant regardée et harcelée comme lui ne l’était. Une grande différence qui expliquait la raison pour laquelle elle ne le comprendrait probablement jamais. Elle n’appartenait pas au même monde. Elle n’appartiendra certainement jamais au monde de Reiho. Ce dernier l’écoutait rire. Il voulait l’entendre se taire. Il voulait répliquer et lui dire ce qu’il pensait. Pourtant il ne le put pas puisqu’elle ne lui laissa pas le temps. Il sentait la colère monter peu à peu en lui. Mais il savait se contrôler. Il ne pouvait pas saisir pourquoi elle riait alors qu’en réalité elle ne comprenait rien. Elle pensait comprendre. Mais elle avait tort. Si elle connaissait un minimum Reiho, elle n’aurait certainement pas réagi de la sorte. Reiho était sur le point de bouger et de changer de place. Il en avait plus qu’assez de cette fille. Si égoïste et qui ne savait rien. Elle-même reconnaissait sa beauté, qu’elle comparait avec la perfection presque. Puis elle semblait la blâmer. Elle n’était pas comme les autres filles. Elle ne se jetait pas sur lui. Elle n’essayait pas de le séduire. Heureusement. C’était la seule chose qui arrangeait Reiho. Mais il y avait trop de négatif que de positif. Ce qui avait plutôt tendance à mettre le garçon en colère. Ce qui était sûr, c’était qu’il n’avait pas l’intention de lui dire quoi que ce fût. Il ne parlerait plus. Cela ne servait à rien. Il ne désirait pas la connaître. Il ne souhaitait pas qu’elle le connût. Une fille comme elle ne correspondait pas à son « type » d’amis. A sa voir, les amis de Reiho devaient supporter son caractère mais lui aussi devait apprécier le leur. Or déjà de son côté, c’était mal parti. Le caractère de la fille ne lui convenait pas du tout : elle ne comprenait pas et semblait admettre que son point de vue était le meilleur et le bon. Il n’avait pas l’intention de la connaître davantage. Alors il se tairait.

Tout d’un coup elle se leva, s’étira et jeta un coup d’œil sur lui. Sa phrase le transperça alors comme une flèche. Il était certes un briseur de cœur. Mais contre son gré. Il ne l’avait jamais décidé. Ce n’était pas sa volonté. Elle avait raison. Il était malheureux. Enfin pas autant pour déprimer. Non seulement parce qu’il avait vécu des moments difficiles mais aussi suite à sa dernière relation. Il en était sorti anéanti. Sa sœur avait du le consoler, le réconforter et le soutenir pendant des mois. Cela n’avait pas été facile. Les blessures de Reiho étaient restées. Elles étaient certes fermées mais toujours présentes. Elles pouvaient se ré-ouvrir à tout moment. Il avait envie de crier. Il devait lui dire de ne pas faire de telles remarques lorsqu’elle ne savait rien. Mais il ne le fit pas. Elle partit en direction de l’eau. S’il courait derrière elle, les autres pouvaient croire à leur relation encore plus et qu’ils étaient en train de se disputer. Or ce n’était pas ce qu’il voulait. Il la laissa donc partir. Pendant qu’elle serait à l’eau, il pouvait respirer et passer enfin du temps tranquillement. Il prendrait alors le temps de se calmer. De faire en sorte que la colère en lui descendît voire disparût. Il prit cette fois-ci son MP3 et écouta de la musique pour se relaxer. Il inspirait et expirait lentement. Il profitait du soleil. Enfin ! A ce moment, il était bien. Il sourit. Il attendait cet instant depuis des jours maintenant. Il était bien. Vraiment bien. Il ne pensait à rien. Il se concentrait sur sa respiration et sa musique. Il ne se préoccupait plus de rien. Un instant l’idée de changer de place définitivement lui passa par la tête. Mais la fille avait laissé son sac et ils étaient assez loin de l’eau. Il ne pouvait donc pas le laisser sans surveillance. Il resta donc sur place et se promit de bouger dès qu’elle revînt. Pour l’instant, sa priorité était de se reposer.

Ce fut alors que son téléphone sonna. Il regarda le numéro avant de répondre. Si c’était un de ses parents, il ne répondrait pas. Pour des raisons diverses, il ne souhaitait pas se prendre la tête avec eux. En effet, lorsqu’ils appelaient sur ce portable, c’était souvent dans le but de le réprimander ou lui faire un reproche. Non, c’était Meiko. Sa sœur. Il appuya donc sur la touche du téléphone vert pour décrocher.

« Reiho, où es-tu ? »
- A la plage.
« Je peux te rejoindre ? »
- Pas pour l’instant. Je t’envoie un mail quand tu pourras.
« Reiho, je … »
- Meiko, je t’en prie, n’insiste pas.

Plus d’autres questions. Meiko soupira puis raccrocha. Elle savait de toute façon que son frère lui enverrai le mail promit. Reiho remit son portable dans le sac. Il se retourna à nouveau, s’allongea sur le ventre. La jeune fille revint peu après. Aucune remarque de sa part. Bien que Reiho eût envie de lui dire ce qu’il avait en tête, il estima que maintenant l’orage était passé. La situation était close. Il ne devait plus la reprendre. Cela ne ferait qu’envenimer les choses, qui étaient assez fragiles, et le remettrait en colère. Ce n’était pas ce qu’il souhaitait. Quand elle se posa sur sa serviette, elle semblait silencieuse. Reiho se demanda vraiment ce qu’elle pensait à ce moment là. Qu’avait-elle en tête ? Il avait prévu de ne rien dire. Donc il ne posa pas de question. En plus, dans le fond, ce ne fut qu’une question passagère. En réalité, il n’en avait rien à faire. Mais en fait, désormais qu’il était calme comme tout à l’heure, il n’avait plus envie de changer de place. Il était bien, donc pas besoin de bouger ses petites fesses.

- Cela te dérange si ma sœur nous rejoint ?

Il lui avait posé cette question puisque si Meiko venait, elle ne serait pas tranquille. Et comme il avait envie que sa sœur vienne et surtout, il la connaissait : suite au son de sa voix, il savait bien que quelque chose n’allait pas. Elle avait besoin de lui. Du réconfort. Et comme d’habitude, il était prêt à en donner. De plus, cela lui permettrait de ne plus vraiment s’intéresser à cette fille. Il oublierait sa présence et ne penserait qu’à Meiko.[/justify]
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MessageSujet: Re: Un peu de vrai, dans un monde de faux [PV Rei']   Un peu de vrai, dans un monde de faux [PV Rei'] EmptyMar 1 Juin 2010 - 21:11

L’eau n’était pas très chaude. Promise s’y plongea rapidement, pour être sûre de ne pas faire demi-tour. Elle nagea un peu, barbota plus longtemps et finit par ressortir. La mer, c’était sympa, mais c’est tout de même mieux de nager à deux. Elle avait pris soin de ne pas mouiller ses cheveux. Quand elle ressortit, le soleil sécha rapidement sa peau, sur laquelle se dessinaient des lignes blanches de sel. Elle marcha tranquillement jusqu’à une douche et actionna l’eau, d’un geste mécanique. Prenant son courage à d’eau main, elle se glissa sous le jet glacé. Malgré cette basse température, elle prit un plaisir fou à sentir son corps un peu plus propre, beaucoup moins salé. Quand elle se sentit plus légère, elle se dirigea vers sa serviette. Le jeune homme à côté d’elle était au téléphone et le temps qu’elle arrive, il avait raccroché et était de nouveau couché sur sa serviette. Alors que lui était allongé sur le ventre, elle se contenta de s’asseoir au milieu de son drap de bain. Elle était au soleil, mais elle n’y resterait que le temps d’être sèche et de façon à ce que son maillot ne soit plus dégoulinant. Elle soupira et ferma les yeux, serrant ses genoux de ses bras. Elle écoutait le silence et le bruit des vagues qui s’écrasaient sur le sable tassé.

Dans son mutisme, la pianiste pensa qu’elle y avait peut-être été un peu fort en exprimant ainsi le fond de sa pensée tout à l’heure. Mais, d’un autre côté, ce gars lui avait largement tendu la perche. Après tout, il ne s’était vraiment pas pris pour une sous-merde, sur ce coup-là. A se vanter comme il l’avait fait de pouvoir exercer son rêve sans aucune difficulté, puisqu’il avait un corps d’éphèbe, et à diminuer ces pauvres filles. Ce constat l’avait mise hors d’elle dans le fond. Bien qu’elle en avait rit, parce qu’elle était de bonne humeur, si cela n’avait pas été le cas, elle aurait été beaucoup plus cinglante. Lentement, son regard glissa jusqu’à rencontrer le corps du garçon. Elle le regardait sans le voir, les yeux perdus dans le vague. Peut-être qu’elle y avait vraiment été un peu fort. Après tout, elle ne le connaissait pas. Il se pouvait aussi que ce garçon vive mal le fait d’être si beau. Il en avait certainement par-dessus la tête de toutes ces filles qui devaient lui courir après. Elle haussa les épaules et cligna plusieurs fois des yeux, redescendant alors sur terre. A vrai dire, ce fut la question de son voisin qui l’aida à se tirer de ses pensées.

"Nous ?"


Elle regarda rapidement autour d’elle. Un sourire moqueur ourla ses lèvres.

"Je ne vois pas de nous ici."


Après tout, elle n’avait pas vraiment tort. C’était lui qui était venu se mettre à côté d’elle, s’en servant comme d’une excuse bidon pour échapper à ses responsabilités, à ses groupies. Et depuis le début, ils se prenaient le bec. Alors "nous" n’était pas vraiment un bon pronom pour déterminer leur situation. Elle rit doucement, plus pour elle-même que pour lui.

"Non. Au pire, vous pourrez toujours changer de place."


Au pire. Non, en réalité, ils allaient changer de place, c’était tout. Il ne fallait pas charrier non plus ! Elle conserva son sourire, mais il devint plus naturel, moins sournois. Elle planta ses yeux dans les siens et s’allongea sur le dos. Elle soupira et dit à voix haute ce qu’elle pensait.

"Tu dois quand même être un mec bien, pour que des filles – qui savent qu’elles n’ont aucune chance – espèrent t’approcher."


Elle finit par le quitter du regard et détourna les yeux vers le ciel, regardant les nuages défiler.

[HRP : Pourri, navrée --"]
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MessageSujet: Re: Un peu de vrai, dans un monde de faux [PV Rei']   Un peu de vrai, dans un monde de faux [PV Rei'] EmptyVen 25 Juin 2010 - 17:14

Elle réagit. Elle fit une remarque par rapport à sa question. A laquelle il ne s’attendait pas du tout. Il fut surpris sur le coup. Mais elle avait raison. C’était vrai. Il n’y avait pas de « nous ». Pourquoi avait-il donc construit sa phrase d’une telle manière ? Probablement parce qu’il n’avait pas fait attention et c’était tout simplement sorti tout seul. Il avait tenté d’être poli, comme il l’était toujours. Cela devait expliquer la raison de l’utilisation de ce pronom/ Sa sœur pouvait alors venir sans problèmes. Il était sur le point de prendre son téléphone pour envoyer un mail à Meiko mais la fille sur sa serviette enchaîna, ce qui l’arrêta un instant dans ces gestes. Encore une fois, elle n’avait pas tort. Ils pouvaient changer de place dès que sa sœur arriverait. Il avait déjà pensé à bouger. Cette fois-ci, il aurait la possibilité de le faire. Accompagné de Meiko, il ne serait pas autant regardé. Certes sa sœur attirait les regards aussi du fait de sa beauté, mais quand ils étaient ensemble en dehors de la maison, certains croyaient qu’ils sortaient ensemble – voire faisaient un beau couple. Les filles et les garçons devenaient alors jaloux, détournaient leurs regards et les laissaient tranquilles. Une bonne raison pour amener sa sœur. Mais au début, il avait voulu aller seul à cette plage. Il n’aurait pas du. Il le regrettait un peu. Pour l’instant, en tout cas il permit à sa sœur de le rejoindre. Puis lorsqu’il releva la tête, elle le regardait. Elle plongea ses yeux dans les siens. Il ne broncha pas, habitué. Il soutint ce regard.

Elle soupira puis dit une phrase. Un mec bien. Ses parents, sa sœur et ses amis le prétendaient aussi. Mais seulement eux. Parfois les filles qu’il aidait aussi mais d’une façon différente. Avec une voix charmeuse pour tenter de le séduire et l’avoir dans leurs lits. Il ne se laissait jamais prendre. Il n’était pas naïf. Il n’entrait jamais dans leur jeu. Sinon les autres filles pleuraient et l’insultaient parce qu’il brisait leurs cœurs ou leurs rêves. Les garçons désiraient se battre avec lui ou alors étaient jaloux. Pour eux, il était le « voleur de petites amies ou de filles » tout court. Surtout pas un mec bien. Pour cela, la remarque le surprit à nouveau. Enfin elle détourna le regard pour observer le ciel. Mais Reiho continua à la regarder. Son profil ordinaire pourtant si joli, le laissait indifférent. Non, elle n’était pas destinée à être introduite dans le monde du mannequinat. Puis, probablement, elle n’en avait pas forcément envie. Elle n’était pas comme les autres filles qui le suppliaient. De plus, elle disait ce qu’elle pensait certainement. Or des filles qui le faisaient, Reiho n’en avait connu que très peu. Généralement, celles-ci cachent ce qu’elles pensent et préfèrent devenir des hypocrites. A se demander même si elles s’en rendent compte ou pas. En y réfléchissant, cela lui donna quelque peu envie de la connaître davantage. De lui poser des questions. Elle éveillait en lui une certaine curiosité. Rares étaient de telles personnes. Il ouvrit la bouche pour dire quelque chose mais il se retint. Ce n’était visiblement pas dans son caractère de demander des choses et de vouloir connaître une autre personne, surtout une fille. Depuis quelques années, c’étaient les autres qui venaient à lui. Il en avait eu plus qu’assez de faire des efforts pour se voir refoulé ou plus tard, lâché par ceux qui au début étaient des amis. Il s’abstint de toute question ou de tout commentaire. Oui de commentaire. Parce qu’au fond de lui, il avait envie de la remercier pour avoir su déceler en lui celui qu’il est vraiment. Un mec bien. Peu de personnes arrivent à le voir. Mais ce peu de personnes est précieux pour lui donc que les autres ne le font pas, il n’en avait pas grand-chose à faire.

Quelque peu perturbé, surprit et pour une première fois, mal à l’aise, Reiho attendait impatiemment sa petite sœur. Elle devait probablement être déjà dans le bus, en route pour la plage. Le silence régnait entre les deux. Ils ne connaissaient même pas leurs prénoms respectifs. Encore une autre raison pour ne pas lui parler. Pour ne pas la « déranger » comme il pourrait le prétendre. Reiho la regarda encore une fois. Ou plutôt, la contempla cette fois-ci. Parce que oui, elle était attirante. Mais la beauté seule n’était pas la plus importante. Reiho ne la connaissait pas du tout et la manière dont elle s’était comportée ne lui avait pas plu. Tout cela supposait alors qu’il était fort peu probable qu’un jour il ait envie de sortir avec elle. Vraiment très peu de chances. Par ailleurs, il s’était promit après la rupture difficile avec son ex, qu’il ne sortirait pas avec une fille avant bien longtemps. Pour l’instant, cela faisait plusieurs mois qu’il était resté célibataire et jamais il n’avait failli à son objectif. Jamais une autre fille ne l’avait attirée à tel point qu’il voulait d’elle. En tout cas Reiho chassa ces pensées en plongeant ses yeux dans le sable. Puis c’était à ce moment qu’il entendit quelqu’un crier son prénom. Il reconnut sa voix comme il ferait toujours. Sa sœur Meiko était enfin arrivée. Elle se précipita dans ses bras. Il l’enlaça rapidement avant de la repousser. Elle y était habituée donc elle ne se vexa pas du tout. Enfin, elle remarqua la présence de l’autre fille.

- Je vois que tu as fait la connaissance d’une nouvelle fille, dit-elle d’une voix pleine de joie.
- Mouais. Allez viens, on bouge. Je t’attendais.
- Ah non ! Moi je ne bouge pas. Je suis bien là.

Meiko sourit à son grand frère. Elle paraissait si innocente de la sorte. Reiho soupira pendant que sa sœur se penchait sur l’autre fille.

- Enchantée, moi c’est Meiko. Je suis la petite sœur de Reiho. Et toi ?
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MessageSujet: Re: Un peu de vrai, dans un monde de faux [PV Rei']   Un peu de vrai, dans un monde de faux [PV Rei'] EmptySam 14 Aoû 2010 - 18:59

Le silence. Qu’est-ce que les autres avaient tous à imposer leur silence. Promise ne le brisa pas. Pourtant, la tension qui régnait et le malaise de son voisin lui remémorèrent des souvenirs avec ce psychologue. Yui. Elle s’y était attachée trop vite et trop sincèrement pour ne pas en souffrir. Elle soupira, mais se terra encore dans le vide de son esprit. Le seul son qui l’arracha à sa torpeur solitaire fut la voix d’une fille. Il y en avait pas mal. Mais ce fut cette jeune femme qui fit réagir le garçon à côté d’elle. Elle ferme les yeux quand elle les vit s’enlacer, histoire de leur laisser un peu plus d’intimité. Pourtant, elle les rouvrit, les sourcils froncés, quand elle l’entendit parler. Elle aimait sa voix : elle était douce et régulière. Elle sourit, amicale. Pourtant, les termes qu’elle employa la laissèrent sur le cul, pour ainsi dire. Elle se rassit sur sa serviette, lasse de ne pouvoir bronzer tranquillement. « Une nouvelle fille » ? Est-ce qu’elle croyait qu’ils étaient ensemble ? L’idée la fit rire intérieurement, jusqu’à ce qu’elle laisse même un petit pouffement lui échapper. Elle ne pourrait certainement jamais sortir avec ce type. Elle calma la crise qui montait lentement en elle et riva ses yeux verts sur la sœur de son nouvel acolyte. Elle ne se vexa pas à la réponse de ce dernier, justement. Après tout, elle lui avait bien dit qu’ils n’auraient qu’à changer de place. Ils ne se devaient rien. Quoi que… Il devait bien une petite chandelle pour le fait qu’elle l’ait sauvé, bien malgré elle, de ses groupies. Ce qui l’étonna le plus, c’était le comportement de cette demoiselle. Elle semblait tout à fait différente de son grand frère. Abordable, aimable et ouverte aux nouvelles rencontres. Tout à fait l’opposé du garçon.

Pom’ sourit de nouveau. Elle ne la dévisagea pas. Mais, comme à son habitude, elle nota quelques détails et autre chose triviale sur la jeune femme. Elle respirait l’innocence, ce qui plongea rapidement la pianiste dans ses souvenirs. Lorsqu’elle était elle-même si insouciante… Elle la salua d’un signe de tête, dans un premier temps. Puis, elle se décida à se présenter.

"Je suis Promise, étudiante au lycée Keimoo, et…"


Et quoi ? Elle allait ajouter franchement qu’elle était le bouche-trou de ce type. Dont elle connaissait maintenant le nom. Il est vrai qu’en l’entendant, quelque rumeur lui revinrent en tête. Mais rien de bien méchant et de sincèrement retenu, puisqu’elle ne s’intéressait pas à ce genre de bassesse typiquement adolescente. Alors qu’allait-elle bien pouvoir dire après ça ? Elle ne pouvait pas laisser sa phrase en suspens. Allez savoir pourquoi, puisqu’elle ne la connaissait pas du tout, mais elle sentait au fond d’elle qu’elle ne la lâcherait pas. Elle inspira et, pour une rare fois, elle mentit :

"Et je suis une nouvelle connaissance de ton grand frère."


Elle jeta un coup d’œil à Reiho et lui offrit un sourire complice. De cette façon, elle ne le mettait pas trop dans l’embarras, ce n’est pas plus mal. Il pouvait toujours dire qu’ils ne s’étaient pas revus après, si jamais on lui demandait ce qu’elle était devenue. Elle accorda de nouveau son attention à la jeune fille.

"Tu es à l’académie aussi ?"


Histoire de faire la conversation. Puis, par pure politesse, elle se tourna vers Reiho.

"Vous voulez que je vous laisse entre frère et sœur ?"


Il est vrai qu’elle lui avait dit que c’était à eux de partir s’ils la trouvaient gênante. Mais c’était bien avant d’avoir senti le malaise du garçon quelques minutes avant que sa soeurette n’arrive. Et puis, ça lui fournissait toujours une excuse pour s’éclipser.
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