C'est vrai que ce n'est pas exactement par hasard... [H.E.ll.]
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Sujet: C'est vrai que ce n'est pas exactement par hasard... [H.E.ll.] Mar 17 Jan 2012 - 13:42
Badam-badam, spouïnk!
Enumérant les multiples allitérations d'onomatopées qui me venaient en tête, je courais les yeux fermés à travers les dédales d'une partition impossible à jouer. Fredonnant l'air, je calmais mon intempestive humeur, massacrant dans la hâchure de mes mâchoire le morceau plastifié du chewing-gum vert. Sous mes doigts, Mellu zonzonnait dans des accords quelques peu éteints. Je rageais sa mère, en tournant les pages d'un fucking cahier de partitions. La plupart étaient assez faciles à jouer, mais celle là, cette **** de CELLE-LA! La seule qui m'attire vraiment, elle était actuellement indisponible à ma capacité mélomane. Il fallait que je fasse des aller-retour, et mon médiator avec la singulière habitude de se rebeller contre moi. dès que je dépassais trois notes simultanément, il fallait que je fasse -aller-retour, aller-retour, aller retour, en changeant de corde à chaque fois, mon médiator accrochait trop, et les bruits parasites explosaient comme de jolies petites mines. Tssss. Déjà que les **** sauts de cordes étaient particulièrement difficiles à effectuer, il fallait que je soit calme et bien concentré pour les faire proprement. Je pleurais l'époque lointaine où je savais être calme et détendu. Mes yeux se teintèrent d'une amertume perméable, et j'entrouvrais mes lèvres dans un soupir frustré, tandis que je reposais dans mon sac Mellu. La colère monumentale de l'échec était le genre de sentiment particulièrement chiant, et qui me vouait à la déprime. Je refusais de perdre un combat, aussi acharné soit-il, contre un foutu morceau. Avisant des yeux le décor de la salle de musique, j'accrochais mes prunelles à un détail limite insignifiant: une serpillère, posé contre un mur à l'opposée de la salle. Le souvenir de ma dernière rentrée à Keimoo; soit l'attaque furibonde d'une gamine me menaçant de sa serpillère me revint à l'esprit, et un gloussement hilare explosa hors de mes lèvres à l'image de sa petite culotte à fleur devant mon nez. Quel succès auprès des filles, heh? ~♥
Glissant mes doigts contre les corde de la guitare posée au sol. Taping et Sweeping étaient des exercices auxquels je ne me prétaient que de manière sporadique; peut-être me fallait-il m'éxercer plus sur cela. Jouant un arpège en brossant de la main droite, j'effleurais un son discontinu, avant de l'arrêter du plat de la main. La porte s'ouvrit, sur ma droite. Relevant le nez de Mellu, je fixais deux personnes entrer. L'une, appartenant au cercle de mes "connaissances", Zack, était facilement reconnaissable. L'autre, silhouette plus petite et frêle, m'était cependant inconnue. Cependant, l'éclat de ses cheveux roux m'arracha un sourire grandiloquant. Voilà une gosse que j'aimerais bien. Rejetant en arrière ma propre crinière enflammée, j'allais à leur rencontre, un sourire barrant mes lèvres.
« Yo, demoiselles en détresse.com, j'écouuuute ? »
L'approche des deux jeunes n'était peut être pas la plus formelle qui soit. Bah...
Sujet: Re: C'est vrai que ce n'est pas exactement par hasard... [H.E.ll.] Mar 17 Jan 2012 - 18:52
C'est vrai que ce n'est pas exactement par hasard...
« Zack & Ethel & Elio»
Et la fuite commença. Oh ce n’était pas un repli dans la vraie règle, déjà, ils n’avaient pas d’arme à leur point, ni de radio pour communiquer leurs positions. Et en plus ils restaient ensemble, comme si l’ennemi n’était pas à craindre. Au final, c’était la vérité. Zack et Ethel fuyaient actuellement un ennemi qui n’était absolument pas en mesure de se défendre, et c’était tant mieux. La guerre n’était pas faite pour deux adolescents un peu trop maladroits. Empêtrée dans sa salopette, piquée à on ne sait qui, Ethel faisait facilement 10 ans de moins, comme si elle était une petite fille de 7 ans qui essayait avec un sourire triomphant les vêtements que son père aurait laissé trainé après une journée de boulot. Eh bin oui, certaines filles essayaient les talons et le maquillage de leur mère, et elle essayait les vêtements de boulot de son père. Sans aucune honte ! C’était bien plus drôle et incongru, toutes les filles mettent des talons et du rouge à lèvre. Peu osent la salopette délavée et flottante.
A la fin de leur errance, ils arrivèrent au point final. La salle d’art, plus précisément de musique. Alors que la porte n’était même pas franchie, Ethel savait qu’il y avait quelqu’un derrière. Le bruit, ou plutôt la musique, était assez significative. Quelqu’un s’acharnait à la guitare, avec un certain talent, malgré quelques erreurs d’incertitudes. Après tout, cette compagnie d’infortune ne pouvait être pire qu’un surveillant colérique.
« Yo, demoiselles en détresse.com, j'écouuuute ? »
Avec un regard totalement innocent et enfantin, Ethel le fixa. Il venait les sauver, c’est vrai ? Le jeune homme aux cheveux rouges prenait des airs de dieu tout d’un coup. Un sauveur venant accueillir sur ses terres d’asiles deux pauvres réfugiés. La rouquine ne connaissait ce garçon ni d’Eve ni d’Adam, mais tant pis, après tout elle ne connaissait pas grand monde, mais ils étaient tous ses amis. Le monde entier était son ami, même les écureuils à la fenêtre, et le vieux cahier paumé sous une chaise au fond de la salle. Si on commençait à s’embarrasser de milliers de barrières, et de refuser d'approcher à moins d'un mètre les gens qu'on ne cotoyait pas depuis un an, rien n’avancerait, et le monde ne serait qu'un ramassis de crétin qui ne prendraient même pas le bus de peur de côtoyer les autres. Sans autre salutation, elle lui sauta donc dessus et lui fit un gros câlin en s’accrochant à lui.
« Owi, tu peux nous sauver s’il te plait ? »
Comment ça, elle était complètement tarée ? Certes, mais fière de l’être s’il vous plait ! Il n’avait pas l’air du genre à rougir et mourir de honte parce qu’une fille une peu folle et bisounours lui avait sauté dans les bras. Surtout que plus innocent qu’Ethel, bin y’a pas. Très peu d’hommes avaient réussit à voir des sous-entendus pervers ou sexuels dans les actes de la jeune fille, et ils étaient un peu dérangés mental. Parce que là, on aurait plutôt dit l’attaque juvénile d’une gosse de quatre ans totalement dans son pays des merveilles qu’une tentative de séduction d’une jeune femme mature et sexy, oui oui. Zack avait du commencer à s'y faire lui, au bout de 20 minutes avec la jeune fille, on était généralement fixé sur l'état mental de la jeune fille, c'est à dire, assez dérangé. Plus une folie furieuse complètement hors des cadres de la société. Et tant mieux, car une fille bien propre sur elle, ne souriant qu'aux blagues pas drôles et se triturant nerveusement le t-shirt, ce n'était pas si drôle que ça en fin de compte, si ?