hasard et retrouvaille

La chambre... La bibliothèque... Les clubs... Les jardins... Non, décidément, Emma n'était nulle part à l'académie. A croire qu'elle avait disparue complétement de la surface de la terre. Douloureuse perte pour le monde de l'avis de la jeune albinos qui soupira doucement. Si Emma disparaissait le monde serait moins doux, moins rose, plus gris... Elle passa une main dans ses cheveux, cascades enneigés jusqu'aux creux de ses reins. Elle laissa son regard monter vers le ciel. Il faisait beau, il faisait chaud. Soudain l'idée lui apparut. Emma aimait la plage, par un temps pareil elle devait avoir été se tremper les pieds...

Yuuki retourna à sa chambre, troquant son uniforme contre une robe de coton bleu toute simple, légère. La brise marine était salé et risquait d'abimer un vêtement plus couteux ce qui attiserait la colère de mère qui n’apprécierait déjà pas qu'elle soit aller à la plage. Elle prit son sac de toile dans lequel elle fourra deux ou trois objets puis repartit pour la plage persuadé qu'elle y retrouverait la populaire.

C'est ainsi qu'apparut Yuuki sur le haut de la plage. Lunette de soleil sur le nez pour protéger ses yeux fragile et chaussures dans une main pour pouvoir s'approcher de l'eau et des serviettes des baigneurs sans risquer d'abimer le cuir couleur marine. Elle S'approcha de l'eau admirant les vagues qui s'écrasaient mollement sur le sable.

Son regard rubis glissait sur la plage, à la recherche d'un maillot flashi mais à la place il tomba sur une tignasse couleur de jais. Des cheveux en bataille, de grands yeux aussi pur que la mer, aussi glacée que l’arctique. Elle reconnu sans mal Shun, le grand Shun, terreur en sn temps dans le lycée ou elle n'était alors qu'une enfant. Il se retourna vers elle alors qu'elle allait s'auto-convaincre de regarder ailleurs et la jeune fille eu le droit à un vrai numéro...

Il manque de se tordre une cheville, puis une des plus belle vague de Keimoo lui tombe avec violence dessus. La jeune femme ne peut qu'admirer la scène sans pouvoir agir. Elle sursaute de surprise, ses yeux s'agrandisse et elle porte une main à ses lèvres de surprise. Elle pause avec rapidité ses chaussures et son sac de toile pour venir à la rencontre de Shun afin de l'aider à s'éloigner des vagues car il semble en apparence sonné.

Oui la belle est d'une douceur hors norme et ne peux s’empêcher d'aider son prochain. Elle se retrouve donc face à lui. Elle joit ses mains et s'incline pour un Bonjour à la Japonaise silencieux et rapide puisqu'elle aperçoit déjà une autre vague en colère venir. Elle lui prend avec délicatesse le bras ( abandonnant toute singerie de bienséances ) pour qu'il s'éloigne du bord de l'eau et remonte vers l'endroit ou elle a posé son sac et ses chaussures – sur le sable sec donc -

Alors que Yuuki aidait Shun à s'éloigner des vagues celui-ci décide de faire demi tour. Elle le regarde faire interloqué. Ôo Mais que fait-il ? Elle n'en sait rien mais elle ne tarde pas à le savoir puisqu'une seconde vague lui tombe dessus. Elle sursauta de surprise. Elle avait eu tout le temps de détailler le jeune homme, la forme de sa colonne, ses muscles saillants parfaitement visible puisque contracter au moment ou il attendait la vague. Elle trouvait qu'il était impressionnant, tout en lui émanait la violence, la colère. Il était un être comme l'océan en ce moment, déchainé. Tout deux étaient représentatif de la mer, elle calme et sereine, lui déchainé et houleux.

Elle regarda l'eau s'éloigner de nouveau les pieds au sec. Le jeune garçon se releva, ses cheveux gouttant sur lui, comme le reste de son corps. Il tourna les talons pour revenir vers elle.

Un regard, un temps. Il lui présenta une main en s'annonçant. La demoiselle inclina doucement la tête sans lui prendre la main. Un magnifique sourire, indiquant qu'elle le connaissait. Elle avait bonne mémoire. Elle ne pouvait se présenter puisqu'il venait de prendre son sac avec on materiel de communication aussi laissa-t-elle les actions de Shun se poursuivre.

Il reposa ses affaires. Il était galant mais un peu perdu là. Elle sourit doucement, un regard tendre posé sur lui comme une mère le ferait avec son enfant. Il s'assit. Yuuki hésita, elle croisa son regard, lui sourit rougissant à sa dernière phrase. Elle ne savait que faire... En même temps si Emma apparaissait non loin elle serait toute prête à la rejoindre et à l'écouter parler des heures et rire doucement avec sa colocataire. Elle s'assit à côté de lui, laissant un bon mètre entre eux prenant bien garde à ce que cette distance soit visible. Il aurait été mal poli de mettre moins de distance, incommodant et peux respectueux également. Elle prit délicatement son sac qu'il avait reposé, l'ouvrit et se saisit du petit carnet relié de cuir qu'elle ouvrit.

Elle prit une page neuve. Un premier tiret et elle écrivit délicatement. Elle prit son temps, enfin, cela ne dura qu'une minute.

Je n'attendais personne, je cherche Emma.

Elle relut. Puis ajouta trois mots avant de tendre délicatement son carnet à Shun.

Moi c'est Yuuki.

Pourquoi ne pas avoir ajouter son nom de famille ? Elle n'en savait rien, peut être pour garder quelques secrets. Pour pouvoir se protéger ? Ou pour qu'il ne sache pas qui elle était. En effet qui voudrait annoncer d'office qu'il était l'héritier d'une société ? Shun peut être, Yuuki non.

Elle ignorait également que la personne qu'elle cherchait pourrait assombrir le regard du garçon puisqu'il s'agissait d'une pompom girls...

Une peau de porcelaine. Un sourire à vous faire frémir. Et sur ses jours délicate toujours un rose doux, timide et un peu effrayé. Un visage qui ne demande qu'à s'exprimer quand les mœurs de la société veulent qu'elle les ache bien volontiers.

Le jeune garçon semblait touché par cette événement particulier du corps de l'enfant. Il se mit lui même à rougir mais Yuuki ne s'en aperçut point, trop occuper à fixer son carnet. Il se rapprocha d'elle. Elle frémit, comme effrayez, elle aurait aimé qu'il ne s'approche pas. Elle se laissa enivré par son odeur désormais salée par la mer. Elle aimait cette odeur qui s'échappait de lui, comme une histoire qu'elle avait envie d'écrire.

Il prit délicatement son carnet. Répondant à ses mots écrit par des mots audible. Insistant sur son prénom provoquant une inflation de la rougeur qui colorait ses joues. Soudain, alors que la mer ronronnait calmement, que le vent chuchotait à son oreille Shun émit un cri. Elle sursauta, reculant d'un bon mètre sans comprendre sa réaction.

Confusion. Perte de compréhension. Le garçon tomba à la renverse sur l'avant sans qu'elle ne puisse rien faire. Elle avait l'impression d'être dans un dessin animé comique. Le personnage principal étant celui qui souffre le plus, ici Shun. Il se redressa, frottant son t-shirt plein de sable contre son visage lui aussi plein de sable. Elle aurait aimé l'en empêcher, lui faire la réflexion mais elle ne le pouvait pas. Elle ouvrit la bouche de surprise puis la referma lorsqu'il lui tandis son carnet après y avoir écrit.

La jeune fille se sentit soudain très mal. Son carnet ! Il avait osé écrire dans son carnet. Pénétrant son intimité comme jamais on ne l'avait fait. Osant aller ou personne n'était aller. Son visage se ferma soudain. Elle n'avait guère apprécier, pour le coup le jeune homme lui semblait présomptueux agressif aussi. Elle ne le laisserait plus faire. Elle reprit son carnet donc, ses long doigts gracile l'encadrant avec amours, douceur. Elle le posa sur ses genoux d'une main, tirant sur sa robe pour qu'ils disparaissent du regard de Shun comme le voulait la tradition améliorer by Yuuki à Keimoo.

Son regard vif s'attarda alors sur l'écriture stricte du garçon. Elle arqua un sourcil une seconde. Elle prit son stylo et hésita. Elle ne voulait pas qu'il réécrive dans son carnet, elle ne voulait pas qu'il pénètre ainsi dans son intimité. Elle ne montrait que ce qu'elle voulait...

Oui. Pourquoi, est-ce mal ? J'aime beaucoup Emma, elle est charmante et drôle.

Elle lui tandis son carnet. Son visage s'ouvrant de nouveau. Un sourire doux apparaissant sur ses lèvres. A la vue de se visage fin, de ce regard sauvage, de cette mimique labial elle ne pouvait rester fâcher. ( quoique fâcher Yuuki est impossible ). Elle lui sourit, son intérieur étant redevenue simple, calme, posé, loin de tout ce chaos qu'était Shun.

Il s'excusa. Elle sourit comme pour le pardonner. Il se déplaça, encore. Shun était vraiment actif, sans cesse en mouvements, chacun de ses muscles semblaient contre le fait de rester en place plus de deux minutes. Son regard si humain s'assombrit soudain, devenant froid, sans vie. Yuuki ne s'en formalisa pas, son propre regard rubis était toujours aussi expressif. Elle avait reprit son carnet, le posant sur ses genoux.

"Emma, charmante? Drôle? Laisse-moi rire s'il te plaît. Emma couche avec tout le monde à Keimoo et elle n'est pas très clair quand elle boit"

Cette phrase semblait si banale dans la voix de Shun. Comme si ils étaient tout deux en train de dire du mal de quelqu'un assit autour d'un verre. Mais ce n'était pas le cas... Le soleil réchauffait la peau de l'albinos, une brise légère jouant avec ses cheveux. Ce moment aurait put être délicieux si il n'avait pas dit cela. Yuuki reçut les mots de l'enfant Noriaki comme une gifle, un coup violent qui vous coupe le souffle. Yuuki laissa les iris de ses yeux s'agrandir. Elle était choquée et ne put empêcher son visage d'exprimer ce choc. Elle inspira soudain profondément tandis qu'il reprenait la parole comme ci sa déclaration était normal... Il semblait parler d'Emma en des termes vulgaire comme on parle de la pluie et du beau temps.

"Et sinon? Je vois que tu t'en es sorti sans trop de problème depuis la dernière fois que je t'ai vu?"

Les sourcils de Yuuki se foncèrent. Oui elle s'en était sortie, comme tous le monde. Elle vivait après tout. Il semblait ne pas comprendre ce concept de vie, la voyait-il lui aussi comme une simple poupée ? Emma elle au moins la voyait comme un être vivant. Elle n'arrivait pas à digérer ce que venait de dire le garçon. Elle sentit les larmes lui monter aux yeux. Son amie venait d'être insulter et elle ne pouvait la défendre cela aurait été contraire à toute étiquette... Pourtant des centaines de phrases lui venaient à l'esprit. « Sa réputation est celle d'une vierge effarouché contrairement à la tienne. » ; « Tu n'a pas put l'avoir alors tu te venges en ruinant sa réputation ? » ; « Si tu voulais te montrer minable tu as réussit. » Le sourire de la nippone mourut, elle ne savait pas le maintenir dans un tel moment. Son regard était celui d'une jeune femme fâchée. Elle fourra son carnet dans son sac, le mit sur son épaule. Elle se releva faisant passer une mèches ivoire de ses cheveux derrière son oreille. Elle fit ce que personne n'aurait penser qu'elle fasse : Elle joignit ses mains, s'inclina cérémonieusement face à Shun pour le saluer attrapa ses chaussures sur le sable dorée et tourna les talons.

Elle ne put pas adresser un grand sourire au propriétaire du chien puisqu'elle retenait ses larmes. Elle ne le pensait pas si puéril, si crétin. Elle l'avait toujours vu comme un jeune homme merveilleux, le genre à vous offrir ses bras dans la noirceur de la nuit pour être au chaud en admirant les étoiles. Elle pensait qu'il était respectueux envers les femmes, le genre de macho qui vous compte fleurette avec un bouquet et une jolie phrase sous le secret d'une alcôve, loin de la réalité ou il se doit d'être un roc. La blancheur de sa peau, la douceur de ses traits étaient certainement responsable de cette croyance d'enfant... Elle était déçue, blessée dans son amour pour lui puisqu'il ne semblait pas être le prince charmant qu'elle avait admiré jusqu'ici...

Elle avait prit la direction de l'académie. Elle avait soudain besoin de voir une tête amicale, une de celles qui vous offre ses bras pour vous calmer.

[ Hj : ^^ Je te laisse le choix de décider si on continue ou on arrête en sachant que cela offre du jeu pour la suite aussi ^^ ]

Ses longues mèches blanche suivaient son corps sans demandé son reste. Le vent semblait décidé à faire sécher les larmes qui étaient monté aux yeux de Yuuki. Elle ignorait qu'elle venait de donner un coup de pied dans tous ce que Shun avait décidé. Elle venait de fendiller la coquille du garçon tandis qu'il venait de briser l'image idéaliste qu'elle se faisait de lui. Elle ne devina pas qu'il l'avait suivit. Le bruit matte de ses propres pas dans le sable, cette concentration infinie qu'elle portait à ses mouvements pour ne pas penser à ce beau brun qu'elle laissait derrière, elle y était pour beaucoup. Elle était en train de revoir passer toutes les mimiques de Shun devant ses yeux. Si elle avait été une groupie elle aurait sauté d'un pied sur autre fofolle d'autant de sourires et de rouge aux joues du garçon... Pourtant ce qui restait dans la tête de l'enfant c'était ce regard inhumain et ce timbre froid.

Elle montait doucement vers la rue. Soudain elle sentit quelqu'un la prendre délicatement par les hanches. Des bras qui s'enroulèrent autour de son corps frêle mais bien formé. Elle sursauta, peu s'en faut qu'elle n'ait un mouvement violent à l'égard du garçon... Il l'obligea doucement à s'arrêter l'attirant à lui en l'enlaçant. Elle ne le repoussa pas avec violence, elle ne tenta même pas de résister. Elle savait qui venait de l'enlacer ainsi mais elle était, pardonnez moi l'expression, muette de stupeur. Shun venait de l'enlacer... oO Il l'avait prit dans ses bras comme l'aurait fait un ami et encore ! Ses yeux était rond d'étonnement et elle ouvrit la bouche sans bruit. Elle se sentit gêner et surprise. Les émotions qui parvenaient à son cœur était multiples. Les informations parvenaient trop en masse à son cerveau pour qu'elle puisse faire autre chose que de le laisser faire. Elle eu un instant peur qu'il lui fasse du mal comme elle l'avait déjà vu faire mais cette confiance aveugle qu'elle lui accordait chassa cette pensée fugace.

Une masse chaud se fit soudain sentir dans sa nuque. Il enfoui son visage dans le cou de la jeune fille ses cheveux blanc l'enveloppant comme ci déjà elle l'acceptait dans sa sphère privé. Il murmura, la tenant toujours. Elle était calé contre lui, blottit aurait-on pu dire en d'autres circonstances. Elle sentait dans son dos toutes l'anatomie de Shun. Son torse finement sculpté, les muscles de ses bras autour de ses hanches...

« Pardon »

Elle n'avait qu'une envie, s'abandonner à son étreinte elle s'en empêcha. Il frémit. Il avait froid ? Elle laissa ses paupière remonter et se mordit la lèvre. Bien sur qu'il pouvait avoir froid ! Après toute la flotte de l'instant d'avant ! Et cette brise ne devait pas être douce avec sa peau. Elle s'en serait voulu qu'il s'enrhume pour cela.

Elle sentit soudain des gouttes au creux de sa nuque à l'endroit de la figure du garçon. Il pleurait. Elle ne le pensait pas capable d'autant d'humanité... Tandis qu'il s'excusait à nouveau l’appelant par son prénom et avec un 'chan' familier elle se laissa à son tour aller à un geste d'affection. De sa main libre – l'autre tenant ses chaussures – elle pausa une main sur celle du garçon et entremêla leurs doigts un instant. Elle ferma doucement les yeux se permettant soudain un moment étrange... Magique... Hors du temps cet instant sembla durée une éternité avant que Yuuki ne se souvienne de l'étiquette. Toute son éducation revint à son esprit avec violence. Au moment ou le garçon commençait à la lâcher elle le repoussa également doucement mais fermement. Il ne fallait pas qu'il la touche de nouveau, elle avait le regard hagard de quelqu'un qui ne croit pas ce qu'il vient de se promettre cependant.

Le garçon s'éloigne pour récupérer son vêtement. Yuuki reste là comme engourdit par cette minute si étrange. Elle a l'impression que le laisser partir ainsi c'est le rejeter... Elle ne peut cependant le rejoindre cela serait trop bizarre. Aussi c'est avec des pommettes rouge pivoine qu'elle offre un grand sourire, un visage offert qui en dit long. Un regard qui indique qu'elle est confuse mais heureuse, un sourire qui offre à Shun tout le pardon du monde fut-il le pire des meurtriers. La jeune fille se souvint alors d'un livre qu'elle avait trouvée agréable à lire sans être de la grande littérature. L'idée était là, en regardant Shun droit dans les yeux – possible à une telle distance ? Mais ouiiii ! - elle retira le bandeau qui retenait ses cheveux loin de son visage en le faisant glissé sur sa tignasse. Elle le laissa donc consciemment tomber sur le sable, comme pour leurs offrir une raison de se revoir puis elle tourna les talons et disparut pour de bon.