₪ Académie Keimoo ₪

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 Le hasard fait-il bien les choses [Sujet Libre]

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MessageSujet: Le hasard fait-il bien les choses [Sujet Libre]   Le hasard fait-il bien les choses [Sujet Libre] EmptyMar 20 Oct 2009 - 12:51

Spoiler:

_________________________
La scène est à Keimoo. (Japon)
_________________________

Le hasard c'est Dieu qui se promène incognito. Albert Einstein



30 Octobre 2009



Le nom du café n’avait pas beaucoup d’importance, il était modeste. Semblable à mille autres cafés sur le territoire japonais avec cependant son charme à lui-même. C’était un café paisible sans loubards, sans vaniteux, avec des tous ça cependant. Une mixité agréable à l’œil et à l’oreille lorsqu’on captait quelques conversations parlant de tout et de rien.

Deux hommes étaient installés sur la terrasse. Le premier lisait le journal en souriant un peu bêtement de l’avis de l’autre, ses cheveux courts lui donnant un air affreusement sérieux et plus âgé qu’il ne devrait donner. Le second buvait du bout des lèvres un thé affreusement chaud qui lui brûlait la gorge.
Un homme de vingt-sept ans, aux yeux gris presque bleu et aux cheveux argenté teinté en blond. Un homme cachait sans chercher à le faire – Pas sa faute, si il ne se voyait pas. Si son visage était beau et semblable à celui d'un jeune homme. Cet âge quasiment invisible même nu. Ça avait toujours été le cas. Le professeur Dupreil n'avait jamais réussit à pouvoir passer dans une boîte de nuit sans avoir l'obligation de donner sa carte d'identité au passage.

Les deux hommes buvaient un thé dans ce café sans être des habitués. Ce n’était que par hasard qu’ils s’étaient stoppés ici, car Akamu y avait vu un journal que publiait l'école. Un des articles l'avait intrigué, et il souhaitait le lire – coté un peu égocentrique de sa personne. Akamu en avait profité pour prendre un thé, loupé le matin même dans l’agitation de son arrivé à Keimoo. Ils avaient eut rendez-vous à la mairie afin d'obtenir un logement dans les plus brefs délais.

Il devait y retourner dans la soirée, mais normalement ce soir, ses enfants : Keio, Eden et lui-même pourront dormir au chaud. En attendant, ils avaient passé leur première nuit à l'intérieur de l'académie.

Là, Akamu rentraient seul avec cet homme rencontrer sur le chemin. A pied, car Akamu avait laissé sa voiture en Angleterre (et qu'il devait facultativement repassé le permis de conduire japonnais). Trop feignant pour suivre un cursus, même facilité par sa situation, Akamu n'avait pas l'intention de le passer ce mois-ci. Le mois prochain si ça commençait à devenir trop ennuyant.

Seulement, un imprévu fit sonner le téléphone portable du collègue qui l'avait accompagné jusque ici, qui gronda en voyant apparaître le numéro de la direction qui lui demandait de venir en urgence remplacer le professeur d'anglais absent. Il abandonna Akamu Dupreil à la table et sans penser à payer l’addition, il parti en s’excusant à mi-mot.

Monsieur Dupreil demeura dix minutes encore au café. Dix minutes, avant de rentrer dans l’établissement et de payer les consommations.

Et en sortant, quelques minutes plus tard, il se heurta à un Individu Marchant Non Identifié. (IMNI ?) Le choc fut rude, et la main de l’enseignant se referma sur l’entrebâillement de la porte pour demeurer solide sur ses pieds, avant de relever un sourcil devant le fracas d’un objet tombant. Assourdissant moment et incroyable stupeur se lisant sur le personnel du café !

--- Si Akamu et son collègue ne s’étaient pas stoppés dans ce bar ; Si Akamu avait fait les papiers pour son permit de conduire ; Si l'homme avait payé ; Si Akamu avait attendu le serveur à l’extérieur ; s'il n’avait pas vu l’article dans le journal ; si la réunion à la mairie avait duré un peu plus longtemps. Si …
Rien n’aurait eu lieu. Akamu aurait croisé la route de cet inconnu sans même se rendre compte de son existence. ---

Seulement la réalité était là, un homme avait bousculé Akamu Dupreil (ou Akamu Dupreil avait bousculé un homme selon le point de vue du narrateur qui avait visiblement un parti-prit pour son personnage) dont la main se posa sur son ventre avec inquiétude le temps d’une seconde, avant de soupirer d’aise. Il avait un peu mal, mais rien de grave. Rien de grave, enfin l’espérait-il. Il n’était pas particulièrement prescrit d’être bousculé pour être de bonne humeur le restant de la journée.

Marmonnant une seconde, Akamu fixa l’individu non identifié.

Quel crétin ! Il peut pas faire attention.


- Hé! Vous venez de me confondre avec un rugbyman ! »


Remettant une mèche de cheveux derrière son oreille, le jeune homme termina sa phrase en fronçant les sourcils. Correction : il avait mal. Et ne se privant pas d’insulter mentalement le pauvre inconnu face à lui, Akamu Dupreil s’approcha de l’objet tombé.
Il le prit entre ses mains délicates et le remit à sa place, se retournant aussitôt vers l'INI. Ce type … Ce type.

« Bon … »

Attendez ! Le regard du jeune normalement personnage non joué demeura identique tout du long, cependant un bon observateur aurait remarqué une lueur inquiète au fond des yeux. Akamu n’avait pas la faculté de son patron, à ne rien voir.
Il croyait aux destins. Assez pour être inquiet de bousculer un type au niveau d'une porte. Les portes c'est signe d'autres mondes. Certes ! Cette pensée était stupide mais, le professeur de français était un personnage parfois très excentrique qui croyait aux fées dans ses temps de pause.

Celui-là (ou celle-là) était devant lui. Cette douleur en lui, celle qui le brûlait, ne venait pas du choc mais du contact avec cet imbécile pas terminé Un putain d'idendividu qui ne pouvait pas faire son apparition autrement puisque l'auteur l'avait décidé ainsi, et surtout, qui aurait pu être autrement.

Grondant contre les farces du destin, Akamu soupira :

« … Salopard. » ou Saloperie. Selon le sexe de la personne.

Et, terminant la conversation – à son niveau, il prit son sac tombé sur le sol, et fit mine de partir dans la rue piétonne.

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MessageSujet: Re: Le hasard fait-il bien les choses [Sujet Libre]   Le hasard fait-il bien les choses [Sujet Libre] EmptyDim 25 Oct 2009 - 15:15

Replaçant pour la dixième fois depuis une heure ses lunettes sur son nez, le psychologue écoutait le monologue de son client. Le blondinet n'arrêtait pas de gémir et de pleurer sur son pauvre sort...encore une fois. C'était la quatrième fois que Charles le voyait et le jeune homme parlait encore et toujours de son copain qui l'avait laissé tomber pour un autre. Il s'était passé plus d'un mois depuis la rupture et l'homme n'en revenait toujours pas. Visiblement un cas de dépendance-affective majeure. Et à chaque fois, comme toujours, ça se passait de la même manière. Il entrait dans le bureau, s'excusait de son retard à cause qu'il avait tenté de rejoindre son ex encore une fois. Puis, dès que le psychologue commençait à entrer dans le sujet, les larmes commençaient à couler, inexorablement. Alors Charles lui tendait la boîte de mouchoirs avec un ''faux'' sourire compatissant en lui disant de se laisser aller, que ça lui ferait du bien. Même si en réalité, il s'en foutait royalement et avait juste hâte que son client fatiguant s'en aille.

Encore et toujours des histoires d'amour...qui se finissent encore et toujours de la même façon...mal....Prenant son mal en patience, il jeta un oeil à l'horloge en face de lui en faisant des : ''Hmm, mmm'' pour faire savoir à son client qu'il l'écoutait quand même. Oh habituellement, Charles était d'une très grande écoute, passionné de son métier, il faisait tout ce qu'il pouvait pour que son client se sente mieux à la fin de sa séance. Mais avec cet homme-là et cette histoire d'ex-truc-chose là..il en avait son voyage. S'excusant, Charles se releva, souriant à l'homme qui avait la tête basse à renifler encore.

-''Bien, la séance est terminée pour aujourd'hui monsieur Tansei. N'oubliez pas de prendre un rendez-vous avec ma secrétaire pour jeudi prochain. Maintenant, excusez-moi j'ai un autre rendez-vous.''

Puis, ouvrant la porte et souriant à son client, Charles lui demanda gentiment de quitter. C'est qu'il avait un autre rendez-vous après lui. Une fois seul, il soupira et mit remit son bureau en ordre. La boîte de mouchoirs à droite de la lampe et placé un peu en diagonale, et oui c'était important. Il referma les rideaux bleu sombre de la fenêtre, prit sa mallette et son veston. Il passa une main dans ses cheveux et sortit de la pièce, refermant la porte derrière lui avant de la fermer à clé. Sortant de la clinique privée, l'homme grimaça en sentant le vent sur sa peau et ses yeux se tournèrent vers le ciel devenu soudainement nuageux. Avoir su, il aurait amené son parapluie, mais il l'avait laissé dans son placard croyant ne pas en avoir de besoin. Bah, un peu de pluie n'a jamais fait de mal à personne et ça lui ferait du bien de prendre l'air. Et puis, avec un peu de chance, il ne pleuverait pas...
Au lieu de prendre sa voiture, Charles décida de marcher, et il se retrouva rapidement dans la rue piétonne. Il n'aimait pas nécessairement se trouver dans un endroit où des tas de gens se massaient dans les rues et les trottoirs en se foutant de faire attention aux autres. Mais bon, il faut croire que le destin avait décidé de lui faire prendre ce chemin par pur envie de jouer.

La douce odeur du café vint lui chatouiller les narines, et c'est avec envie qu'il changea sa trajectoire pour se diriger vers l'établissement. Quoi de plus ennivrant que l'odeur sucrée d'un bon café viennois?? Il ouvrit la porte, perdu dans ses pensées..

**BANG**

Un choc le ramena à la réalité tandis qu'il bouscula quelqu'un ou que quelqu'un le bouscula, difficile à dire à ce moment, ce qui lui fit perdre sa valise. Cette dernière tomba alors lourdement, et tout son contenu se déversa sur le sol.
Quand une journée commençait mal...vous pouviez être certain qu'elle allait certainement continuer de l'être....

Poussant un soupir exaspéré, Charles se mit à genoux pour ramasser rapidement tous les papiers tombés. Se foutant pas mal que dans cette position, il empêchait les gens d'entrer, et de sortir de l'établissement. C'était ses dossiers d'école qui étaient par terre, avec quelques dossiers des clients réguliers. Bref, il y en avait de la paperasse. La colère et l'impatience étaient tellement présente en lui, qu'il ramassa même quelques effets appartenant à l'inconnu, effets tombés du sac de ce dernier, et les mit dans sa mallette qu'il referma. Après quelques secondes, il releva les yeux sur cet inconnu qui ne manquait pas de gêne pour s'adresser à lui ainsi. D'ailleurs, vu la silhouette de l'individu, un rugbyman l'aurait mis en pièces en un rien de temps et ça aurait peut-être été mieux ainsi. Il se releva d'un bond, arrachant des mains du jeune blanc-bec, la carte qu'il allait lui remettre.

-''Pourriez faire attention!!!''

Ses sourcils se froncèrent, tandis que ses yeux turquoises détaillaient l'adolescent. Et oui, pour lui l'inconnu devant lui ne pouvait être un adulte, et encore moins être professeur à l'Université. Il est vrai qu'il était beau, de son goût même, et dans un lit.... Charles refoula rapidement ces pensées dans sa tête. Ce n'était ni l'endroit, ni le moment.

Grondant entre ses dents...
-''la jeunesse de nos jours...aucun respect..''.il vint pour enfin contourner l'individu, avant de s'immobiliser en entendant ce dernier murmurer un mot qui n'était pas tombé dans l'oreille d'un sourd...

-''Je vous demande pardon?''

Le ton avait monté cette fois et dans ses yeux, une lueur de colère luisait. Il fixait l'inconnu et attendait visiblement une réponse, lui ayant retenu le bras si ce dernier tentait de partir. Pas question qu'il le laisse filer avant d'avoir obtenu une excuse valable. Non, mais pour qui se prenait ce petit mal, élevé?!?!
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MessageSujet: Re: Le hasard fait-il bien les choses [Sujet Libre]   Le hasard fait-il bien les choses [Sujet Libre] EmptyLun 26 Oct 2009 - 2:39

Désolé c'est court. Je voulais vraiment répondre ce soir, mais je suis creuvé.
    Akamu Dupreil n’avait pas prévu grand-chose pour son après-midi. Il n’était pas spécialement pressé. Pourtant, il n’avait pu s’empêcher de rentrer payer dans le café au lieu d’attendre la facture du serveur. Son impatience avait causé un incident avec un client qui tentait de rentrer dans l’établissement. Il l’avait bousculé. Le professeur de français aurait pu reconnaître son erreur et l’histoire en serait restée là. Cependant le professeur était loin d’être un homme capable de reconnaître des tords. Il était furieux d’avoir été bousculé, furieux d’être au Japon, furieux que le jeune Vérité se soit inscrit dans les cours de Français. Furieux ! Furieux ! Furieux !
    Il était bien moins furieux maintenant. Après avoir bousculé un type qui avait tout l’air de l’homme Bon Chic et Bon Genre qui donnait de l’urticaire à l’homme rien que d’y penser.
    Ce genre de type sans un pli sur la chemise qui porte en permanence des costumes classes et sombres et qui sont à bander, avait tendance à lui taper sur le système. Devenir homme et adulte voulait-il signifiait devenir un corbeau qui n’a guère d’aile pour voler ? Un albatros sombre obligé de rester sur la terre ferme. Une pauvre âme noire qui rit de l’amour comme une mouette se rit des marins qui partent en mer ?

    Un homme qui pensait avec certitude qu’Akamu allait lui présenter des excuses. Le professeur n’avait pas l’habitude de s’excuser pour rien. Parler pour ne rien dire, c’est produire du CO2 quand on peut sauver la planète en se taisant. Si les cons parlaient moins, l’atmosphère serait sauvée. C’était un peu comme cette publicité qui dit que manger des gâteaux sauverait le monde.

    L’impoli professeur de langue termina de ranger, hâtivement son sac, le remettant à son épaule. Sa main repoussa négligemment une mèche de cheveux blonds de son visage blafard. La neige de ses joues venant se mélanger au rose pétale de ses lèvres.

    « C’est gentil de me demander pardon. » Remarqua, un peu trop mielleusement le professeur jouant sur les mots prononcés par l’autre homme, pointant du doigt sa veste avant de cacher ses mains dans son visage. Akamu fit semblant de faussement pleurer, se reculant légèrement avant de s’écrier, assez fortement pour que les clients du bar l’entende. Oui, il avait un plan machiavélique pour faire payer à cet abruti de le prendre pour un gamin ! C’était inacceptable de se faire traiter de jeunesse.
    Akamu se sentait insulté, tout comme il sentait son fils insulté dans ses propos diffamatoires envers la jeunesse japonaises.

    « Non ! Monsieur, laissez-moi ! Je ne veux pas coucher avec vous … Arrêtez de me menacer, vous me faîtes peur … »

    Souriant en coin, le professeur vit tous les visages se tourner dans leur direction. Il en profita pour fixer avec des larmes aux yeux l’inconnu plutôt séduisant. Dans un autre complexe, notre grande nymphomane lui aurait sans doute demandé un numéro de téléphone. Quoique, peut-être un peu trop coincé pour lui. Le genre coincé ce n’était définitivement pas trop son truc !

    Akamu avait une astuce dingue pour se faire pleurer : il lui suffisait de regarder une source de lumière plus de trois secondes et ses yeux sensibles produisaient de charmantes larmes qui le rendaient tellement séduisant.

    « … Vous … Laissez-moi. Vous en prendre ainsi à un adolescent, vous devriez ! »


    Akamu eu un sourire en coin, faisant un clin d’œil à celui qui était psychologue, mais dont il ne s’en doutait pas même un instant.

    « Jeune homme, vous avez un soucis ? »
    Questionna un serveur, posant sa main sur l’épaule d’Akamu qui tourna un regard plein de larme en direction du serveur en question.
    « Non, non … »
    Murmura Akamu Dupreil s’engouffrant au travers de la porte. Il abandonna là l’inconnu qu’il avait bousculé. Cependant, à peine eu-t-il sortit de la boutique qu’il entendit bruit de téléphone portable sonner.

    Bémol. Ce n’était pas sa sonnerie de portable. Le sortant de son sac, Akamu comprit qu’il avait du prendre celui de l’homme qu’il avait bousculé. Mince ! Ce n’était pas que ça le dérangeait de voler, mais le mec devait avoir le sien. Il fallait le récupérer : il en avait besoin. Certes Eden et Keio n’allaient pas lui téléphoner tout de suite, mais quand même.

    Oui. Mieux valait attendre l’homme et lui rendre son sac.

    Un long soupir. Akamu alla s’installer sur le trottoir d’enfance, attendant l’homme. Il devait lui rendre son portable. Il était un peu inquiet quand même : après une telle plaisanterie, il n’était pas franchement fier. Ce n’était pas sympa de sa part de se défouler sur cet homme. Pourtant, que pouvait-il y faire ?
    Ce crétin aurait mieux fait de se contenter de ne pas parler et de ranger ses affaires. Dupreil l’aurait sans doute alors laissé tranquille.

    C’était tout de même lui qui avait critiqué la jeunesse, qui l’avait bousculé (non ?) et qui avait volé son portable en plus ! Quel honte. Et ça se croyait adulte, quel gamin. Oui, Akamu n’était pas très tendre dans l’homme. Il ne fallait pas attendre de lui un grand sens du relationnel et de l’amour.

    Pourtant, aurait-il du comprendre que cet homme était à l’académie ? Comment aurait-il pu ? Akamu ne connaissait personne dans cette académie, il aurait fait attention si on lui avait dit. Histoire de ne pas griller son rôle sérieux.
    Bah, l’homme n’allait quand même pas lui faire des représailles. Après tout, il le prenait pour un adolescent : un adolescent peu faire des plaisanteries, non ?

    Même de mauvais gouts.

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MessageSujet: Re: Le hasard fait-il bien les choses [Sujet Libre]   Le hasard fait-il bien les choses [Sujet Libre] EmptyMer 28 Oct 2009 - 15:42

[Arrête, c'est pas court du tout..je passe pour quoi moi là? A27 ]

Lui qui n'était jamais distrait d'habitude, voilà qu'il s'était arrêté en pleine rue simplement pour humer l'odeur d'un café frais moulu et qu'en voulant entrer, il avait bousculé quelqu'un d'autre...qui semblait fort mécontent. Le psychologue s'arrêta pour replacer ses lunettes sur son nez du bout de l'index et pour s'assurer que le jeune homme allait bien...et son regard vert se perdit dans la contemplation de l'albinos. Des cheveux blonds en bataille qui accentuaient la couleur métallique de ses yeux, adolescent assurément, l'inconnu avait tout d'une beauté sauvage. Bien sûr, Charles ne connaissait rien sur l'homme qu'il venait de croiser.
Bon, en voyant comment l'inconnu lui adressait la parole, il n'avait pas l'air commode, ni de bonne humeur de s'être fait rentré dedans de cette façon. Une fois après avoir repris sa mallette, il fouilla dans la poche de son veston, pour sortir quelques billets. Normalement, l'argent venait à tout acheter, non?

Il laissa faire son idée en croisant à nouveau les yeux de l'inconnu. Étrange destin qui l'avait amené à rencontrer un jeune homme fort intriguant et qu'il s'amusait à savoir jusqu'où le blondinet serait prêt à l'endurer. C'est sûr qu'il y avait toujours l'option de le prendre pour l'amener dans son lit. Le petit avait un certain charme et malgré son air farouche, pouvait être un amant d'exception.
Non, pas cette fois vu comment leur échange se déroula...

Et voilà que le garçon lui faisait une scène... alors ça c'était du jamais vu. Quoi?!?! Vouloir coucher avec lui?!?! Le menacer?!?
-imbécile

Écarquillant les yeux de surprise, Charles avait à peu près le même air que les clients et les employés du petit café qui regardaient la scène. Non mais, il voulait le faire passer pour qui, un pédophile?!?! Un espèce de pervers qui n'avait rien de mieux à faire de ces journées que ce se taper un de ces jeunes qui séchait ses cours?!!! Grognant entre ses dents, le psychologue vint pour répliquer, et c'est à ce moment qu'il vit le clin d'oeil qui lui était adressé. Ainsi on s'amusait à ses dépends... Alors là il allait le regretter. La réputation qu'il avait pris des années à se construire, n'allait sûrement pas tomber en ruines juste à cause d'un fâcheux incident, et c'était certainement pas un enfant gâté pourri qui allait faire changer les choses. L'arrivée du serveur permit à Charles de pouvoir enfin sortir de sa bulle et il n'entendit même pas la sonnerie de son téléphone, qui était dans les mains de l'inconnu à ce moment, trop occupé à se trouver une place où s'asseoir. Une fois cela fait, il resta debout pour se retourner vers toutes les personnes qui l'observaient en silence, prit un grand respir, et cracha toute sa colère.

-''Quoi?!?! C'est la première fois que vous voyez un gamin en pleine crise existentielle faire son show?!?!?''


Après s'être assuré que tous les regards étaient baissés, l'homme put enfin s'asseoir. Pas question qu'il ressorte de l'endroit avant d'avoir prit sa tasse de café. C'était quand même la raison qui l'avait poussé jusqu'ici, non?
Replaçant ses lunettes sur le bout de son nez, Charles déserra avec minutie sa cravate un peu et commanda lorsqu'un serveur un peu mal à l'aise vint à sa table.
-''Monsieur, je peux prendre votre commande?''
-''Il était plus que temps, bien entendu. Que pensez-vous, que je suis venu ici pour faire le ménage?!?''
Toujours aussi sympathique notre psychologue, je tiens à le souligner.
-''Je vais prendre une grande tasse de café Viennois, avec beaucoup de crème et fouettez le lait comme il faut...où je vous le retournerai..''
Ses yeux voulaient dire qu'il le pensait réellement et le serveur, bafouillant un faible ''très bien'', repartit aussi vite qu'il était venu, laissant enfin Charles seul dans ses réflexions.

Définitivement, il avait bien fait de prendre ce chemin avant de rentrer à la maison, malgré ce qui était arrivé. Il n'aurait pas apprécié se retrouver seul dans cette grande demeure, à jeter un oeil au répondeur, espérant y voir clignoter le voyant lumineux rouge. D'ailleurs, la lumière s'allumait si rarement, que l'homme se demandait parfois 'il n'y avait pas un défaut de fabrication. Rares étaient les gens qui laissaient un message à Charles Brisebois. La plupart du temps, c'était concernant son travail et c'est alors Jack, son secrétaire particulier, qui lui donnait les nouvelles au matin.

Quelques minutes à peine, avant que le serveur ne revienne, déposant avec précaution le chaud breuvage. Le psychologue balaya simplement la main pour renvoyer le jeune homme. Peut-être étais-ce ainsi qu'il remerciait les gens, c'était dur à dire.
Il prit la tasse entre ses mains et se pencha pour humer l'arôme délicieux qui s'en échappait. Quelqu'un d'attentif, aurait alors pu voir un mince sourire apparaître sur les lèvres de l'homme et être foudroyé alors par le charisme et la pulsion sexuelle qu'il dégageait ainsi. Mais bon, encore là il fallait l'examiner avec soin.
Oublier l'entrevue avec le client dépendant-affectif de ce matin.
Oublier l'incident fâcheux avec l'adolescent voulant faire le malin.
Oublier tous les regards méprisants des clients du café.
Seul comptait la gorgée salvatrice qu'il allait prendre maintenant.
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MessageSujet: Re: Le hasard fait-il bien les choses [Sujet Libre]   Le hasard fait-il bien les choses [Sujet Libre] EmptyJeu 29 Oct 2009 - 1:33

Un tyranique ?

Par un fruit, on fut tenté.
Par ce fruit, on fut bannit.
M
ais pour un autre morceau de cette chair,
je retenterais bien l'Enfer !



    Ce n’était pas très plaisant de rester ainsi seul sur le trottoir à attendre un inconnu. Akamu avait autre chose à faire, véritablement, qu’attendre un improbable imbécile. Il avait des corrections à faire, des amants à trouver, des enfants à retrouver. Il avait le linge à sortir de la machine à laver et de l’argent à aller chercher à la banque : puisqu’il n’avait plus un centime sur lui en liquide.

    Un instant, l’homme hésita à jeter le portable dans le caniveau et à partir. Cela dit, ce n’était peut-être pas très correct. Il ne pouvait pas se permettre d’avoir un tel comportement. Pas foncièrement qu’il aurait des remords : mais l’homme avait son portable à lui. Il devait donc le récupérer au passage.
    Après une bonne minute d’attente, Akamu quitta le trottoir et retourna face au café. Il poussa la porte d’entrée en prenant garde cette fois à ne faire tomber personne. Akamu ne commettrait pas deux fois la même stupide erreur. Ce serait tout de même ridicule d’arriver et de refaire tomber quelqu’un.
    Ensuite, il alla s’installer face à l’homme abrupt qu’il avait facilement repéré : en rentrant, la plupart des clients avaient tourné leurs regards dans sa direction sans doute en se demandant quel était les liens entre ces deux types.
    Akamu lança un grand sourire chaleureux au serveur avant de s’approcher de l’inconnu. Décidément, sa tête ne lui revenait pas. Pourtant, il fallait être réalité : ce type était craquant. Séduisant, parfait. Un corps qui semblait être parfait : mais quelle tête sérieuse ! Quel homme triste ! Il devait travailler pour les pompes funèbres. Quoique ? Dimitri travaillait pour les pompes funèbres et c’était un roi de la plaisanterie et un dieu au lit. Il allait lui manquer. Dommage que la France soit si loin.

    Akamu n’attendit pas la moindre invitation pour s’installer à la table de son collègue professeur, quoiqu’il ne sache pas ce dernier point. L’ancien mannequin sortit le portable de sa poche, le posant au centre de la table. Puis il tendit la main afin de réclamer son portable :

    « Vous m’avez prit le mien par erreur. »

    Soulignons qu’au passage, Akamu n’avait pas informé qu’il avait prit celui de l’homme. Le jeune professeur sourit avec tendresse. Il n’était pas intimidé par la présence de son confrère. A vrai dire, pas grand-chose ne pouvait empêcher Akamu Dupreil de sourire et d’être à l’aise. Il avait l’attitude en permanence neutre. Qu’importait ce que les autres pensaient : il n’avait que deux personnes dans le cœur. Sa fille et son fils. Les autres pouvaient bien aller au diable et le mettre au bûcher pour sorcellerie, il n’aurait qu’un rire moqueur à leur accorder. Akamu Dupreil n’appartenait à aucun regard, à aucun sentiment. Les autres n’étaient que des pions dans sa maison de poupée. Il les prenait, il les jouait, et il les oubliait.
    C’était faux. Akamu n’était pas dénué de sentiments bons comme mauvais. Il lui semblait juste difficile de faire confiance à quelqu’un aujourd’hui. Dans ce monde capitaliste où la volonté peut seul permettre d’être le premier en haut de l’affiche, les sentiments des bons samaritains ne conduisent qu’à la tristesse humaine.
    A quoi ça servait d’offrir son cœur ? On n’en a qu’un et les hommes et femmes le piétinent sans relache. La seule certitude réside dans nos enfants qui sont l’avenir. Ainsi pensait Akamu.
    Oui. Seule une femme avait réussit à changer cet état de fait. Elle l’avait comprit et l’avait aimé. Il l’avait sans doute aimé plus que de raisons. Autant qu’il avait aimé cet enfant nommé Vérité qui avait été son amant.
    Maintenant, les amours étaient passés et les amants n’étaient que des besoins sexuels. Toutes personnes, pensait Akamu, ont des besoins sexuels. Il est normal de les assouvir sinon on est frustré. En étant frustré, on baisse en productivité.
    La baisse de productivité entraîne la crise économique. Tous les gens qui provoquent la crise économique : les boursiers, les banquiers et autres sont des gens mal baisés. Le sexe c’est la seule façon de résoudre les problèmes de société. Plus de liberté sexuelle, moins de frustration. Moins de frustration, moins de crise. Moins de crise, moins d’enfant malheureux. Moins d’enfants malheureux, moins de viol. Moins de viol, plus d’envie sexuelle. Plus d’envie sexuelle, plus de liberté.

    « Je m’appelle Anouck. Je suis désolé de vous bousculé. » Commença Akamu, avec une aisance quasi-déconcertante dans ce rôle du pauvre désolé.
    « Vous m’offrez une glace ? J’en voudrais une … » Akamu ferma la bouche, cherchant quel gout lui plairait, avant d’avoir un long sourire qui en disait trop. « à la passion. »

    Akamu n’attendit pas la réponse de l’homme pour lever la main et faire signe au serveur. Il lui indiqua sa consommation, et le laissa repartir avec un grand sourire. Le serveur soupirant : dispute de couple qui venait de se résoudre. Vraiment les couples homosexuels, d’autant entre un homme âgé et un adolescent, ferrait mieux de se planquer.

    « Ne faîtes pas l’homme sérieux, ça ne vous va pas du tout. »

    A peine eu-t-il terminé sa phrase qu’on apporta une glace à Akamu. Ce dernier remercia le serveur, et se mit à la manger joyeusement comme-ci de rien n’était. Plongeant sa cuillère dans le met délicieux, la tournant dans la glace, avant de remonter la cuillère jusqu’à ses lèvres léchant du bout de la langue cette dernière.
    Décidément, le froid provoquait des frissons amusants dans son corps. Ou est-ce que c’était la présence de l’inconnu ?

    « Vous vous appelez comment ? Ho, ne dites rien. Je vais vous appeler … Baghera. Ca vous va très bien. Alors, Baguera que faîtes-vous ici, à part boire un café, évidemment ? Vous semblez bien austère, vous alliez à un enterrement ? Même quand vous baisez, vous faîtes cette tête-là ? Ca doit être marrant, cela dit. »


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MessageSujet: Re: Le hasard fait-il bien les choses [Sujet Libre]   Le hasard fait-il bien les choses [Sujet Libre] EmptyLun 2 Nov 2009 - 20:04

Une bonne gorgée et Charles soupira d'aise. Malgré tout, son esprit constamment en ébulition pensait déjà qu'il devrait téléphoner au bureau pour annuler tous ses rendez-vous de la journée. Il s'arrangerait pour que son secrétaire le note en noir sur blanc et rappelle tous ses patients. Lui perfectionniste?!?!? À peine... C'est qu'il avait envie de prendre le reste de la journée ''off'. Après tout, c'est qu'il le méritait...selon lui bien entendu.
Ensuite, il y avait le souper à penser. Allons-y simplement pour ce soir: spaguetti au pesto, avec champignons sautés. Bien arrosé d'une sauce rosée et accompagnée d'une salade césar. Rien de mieux qu'un bon vin blanc pour agrémenter le tout.

« Vous m’avez prit le mien par erreur. »

''Hmm?!? ''

Relevant enfin son regard de sa tasse de café, Charles posa ses yeux sur la chose qui traînait, car oui c'était sur la table et ce n'était pas supposé se trouver là, et donc dans le vocabulaire du psychologue, ça traînait...et haussa un sourcil, avant de regarder l'inconnu effronté devant lui. Effronté car il avait osé, oui je dis bien osé, venir s'asseoir devant lui sans même demander la permission et s'il était le bienvenu... Et pour ce qui est d'être un inconnu, bientôt ce ne serait plus le cas, puisque le jeune semblait décidemment résolu à lui coller aux basques, et donc les présentations se feraient inévitablement. Poussant un soupir, Charles joignit ses mains ensemble, les deux index devant son nez, pour écouter ce qu'il avait à dire.

Anouck hein...C'était soit un surnom, soit son vrai prénom s'il avait des parents timbrés et qui ne manquaient pas d'imagination. Bon, faut dire que concernant les prénoms, lui n'était pas vraiment bien placé pour donner la morale...C'est que Charles avait un autre prénom japonais que tous ignoraient...et pourtant, il avait gardé celui de sa nationalité française. C'était quand même son père adoptif qui lui avait souligné son nom..
L'homme esquissa un sourire en voyant l'effronté se prendre une glace sur son bras, mais n'en fit pas de cas, du moins pour l'instant. Son regard vert intense s'attarda un instant à ce qui se passait au-dehors, avant de revenir sur le principal intéressé.

-''Vous ne manquez pas d'affront Anouck. petit sourire, ceci dit, me connaissez-vous assez pour savoir que l'air sérieux ne me va pas???''

Psychanalyse, quand tu nous tiens. il faut dire que le petit était un sujet d'étude on ne peut plus intéressant. Charles se devait de se pencher dessus pour ses études, ne pensez pas croche voyons.
Il ne fallait pas lui enlever cela, l'inconnu avait beaucoup de charme.
Était-il littéralement en train de le charmer...avec ses beaux yeux de biche et son air attendri? Si oui, on pouvait dire qu'il savait s'y prendre le salopard. Surtout de la manière qu'il s'y prenait pour manger sa glace. L'aîné commençait à ressentir quelques frissons d'excitation, se surprenant à suivre chacun de ses mouvements du regard. Charles se demanda alors si Anouck était célibataire ou non. Le regard émeraude du psy s'attarda sur la chevelure du petit. Une jolie couleur rappelant celle du clair de lune, tant par sa rareté que par sa beauté. C'était sans parler de la douceur des yeux bleus-gris qui savaient comment capter l'attention sur eux.

Voulant passer à autre chose, et oublier le désir qui commençait à prendre le dessus, depuis trop longtemps, Charles se pencha pour ouvrir sa mallette, sortant le téléphone portable de l'inconnu. il l'agita devant les yeux de ce dernier, et le plaça sur la table, simplement. Il reprit ensuite sa tasse entre ses mains pour y boire une bonne gorgée de café, laissant la crème envahir d'abord ses lèvres, sa langue et sa bouche.

Il faillit s'étouffer avec sa gorgée en entendant le surnom auquel il avait droit. Baghera!!! C'était pas le nom d'une panthère dans un film pour enfant ça?!!!! Non mais.....

-Keuff, keuff...Hmmm, alors je vous fais penser à une panthère...Hmm...vos fantasmes refoulés sont très intéressants...

Le lait fouetté avait laissé une mince trace au-dessus de sa lèvre supérieure, mais il n'en avait rien à foutre. Là, c'est le petit qui l'intéressait, ou plutôt, son comportement. Ce pouvait être plusieurs cas. Soit un déficit de l'attention, voulant à tout prix être le centre de l'intérêt, il faisait tout ce qu'il pouvait pour qu'on s'occupe de lui, que ce soit par des gestes bons ou mauvais. Cela rappelait un peu la façon que les enfants agissaient. Mais après tout, il avait quitté l'enfance depuis peu, non? Bon, occupons-nous de répondre aux questions, et on pourra en savoir davantage.

-''Je venais simplement relaxer en prenant un bon café, mais il semble que ce ne soit pas la bonne façon, puisqu'il y a des mouches qui collent. Ensuite, j'ai cet air là, car je n'aime pas faire semblant...comme vous le faites présentement avec votre sourire qui cache la vérité.''


Il prit un temps d'arrêt pour replacer une énième fois ses lunettes, et prendre une autre gorgée, agrandissant encore plus sa ''moustache'' de lait, tout en surveillant subtilement son interlocuteur pour voir l'effet que ses mots produisaient, avant de terminer.

-''Pour ce qui est de l'air que j'ai quand je baise, il serait difficile de le savoir avec précision, car je ne me vois pas. À moins d'une question détournée pour savoir si je veux coucher avec vous, je ne vois pas du tout ce que cela peut vous faire...''
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MessageSujet: Re: Le hasard fait-il bien les choses [Sujet Libre]   Le hasard fait-il bien les choses [Sujet Libre] EmptyMar 3 Nov 2009 - 6:17

>.< J'ai horreur de reccomencer.



    Le professeur de français n’avait pas pour habitude de séduire le premier venu. Quand il vivait en France, après le décès de sa femme, il avait évité la plupart de ses amants. Il devait le reconnaître : il avait toujours trompé celle qu’il aimait. Il n’arrivait pas à se retenir. C’était toujours le même amant, mais c’était plus fort que lui. C’était une drogue. Un problème. Un souci grave d’envie d’un homme entre ses cuisses. Il aimait refermer ses mains dans des mains d’homme et sentir un torse viril contre le sien si androgyne. Il aimait entendre ses amants l’implorer de continuer alors qu’il prend tout son temps pour les faire venir avec tout ce qui est dans sa possession. Akamu aime jouer les catins mais il n’aime pas séduire. Il ne trouve aucun intérêt dans la conquête : il n’est pas comme ses étudiants qui ont trop d’amants (et d’hormone) pour se souvenir des prénoms de ceux qui passent dans leurs lits.

    Cependant si la séduction n’était pas son but, il reconnaissait intérieurement que Baghera était un bel homme. Certainement aussi un psychologue par sa manière de l’analyser et de mettre ses mains au bord de la douche. Un homme assez prévisible en sommes. Akamu sans fermer les yeux parvenait presque à imaginer la vie palpitante de cette panthère apprivoisée par la société. Il arrivait à imaginer sa secrétaire et ses stylos rangés bien correctement dans le premier tiroir de son bureau, à porté de main dans un ordre habituel. Le tableau neutre accroché derrière lui lors des séances et la pendule qui permettrait de vérifier que le client ne mangeait pas l’heure du suivant. Akamu était certain de trouver dans la sacoche de l’homme, une chemise et une cravate. Prévoyant le risque de se tâcher tout en sachant que ça ne lui arrivait jamais. Les pièces pour la machine à café auquel il ne se rendait jamais. Et l’heure habituelle où il ouvrait le journal, un café près de lui, le temps de passer sur les nouvelles, d’hésiter sur le sport et d’ignorer la rubrique blague et passion.

    ** Quel pathétique personnage. Tellement séduisant pourtant. **


    Les êtres les plus banals font souvent les amants les plus exceptionnels lorsqu’ils se révèlent au grand jour. Akamu en avait fait plus d’une fois l’expérience et il ne regrettait pas de l’avoir fait. Même si un bel amant était désormais une chose assez rare et inquiétante. Etre possédé entièrement par un corps était grisant et dangereux. Akamu savait pertinemment qu’il était attiré par ce type de personne. Vérité était un exemple flagrant. Ne peut-on pas trouver plus banal et pathétique adolescent ? Même son nom était affuté d’ironie tant il semblait avoir été fait pour une vie toute simple. Et finalement, Akamu avait trouvé dans l’adolescent un amant tellement unique qu’il n’oublierait jamais ce regard plein d’énergie qui se dirigeait dans sa direction.

    ** Hm. **


    Reprenant un morceau de Glace, Akamu se pencha en avant, donnant un coup de langue à la boule dans la coupe. Y passant ses deux lèvres qui rossèrent les deux lèvres, avant que la chair de cette langue plus rouge sang que rose bonbon ne passe sur les lèvres tendres. Akamu eu un gémissement de plaisir avant de fixer ostensiblement le pauvre psychologue face à lui.

    « Je vous connais. » Répondit avec lenteur la voix sucrée mais presque inaudible du professeur de français qui regarda par la fenêtre, signifiant un peu son dédain pour la conversation. Son visage se posant dans le creux de sa main dont le bras était posé sur la table.

    « Vous êtes un homme d’une trentaine d’année. Vous êtes blasé et déplaisant. Pourtant vous travaillez dans un milieu social en tant que psychiatre. Vous êtes à votre propre compte et vous êtes assez connu dans votre domaine. Ca vous attire de l’autosatisfaction.
    L’académie Keimoo vous a sans doute contacté pour enseigner à ses universitaires. Vous avez accepté en disant vouloir transmettre mais vous pensez uniquement à l’argent, la popularité et les cas que vous allez pouvoir découvrir. Vous n’avez aucune crainte face à cette expérience nouvelle puisque vous contrôler parfaitement votre vie. Seul détail chagrinant, vous êtes célibataire et vous n’avez pas même un animal qui vous attend à la maison. Peut-être nourrissez-vous un chat du voisin dans vos temps de repos.
    De plus, vous n’êtes pas originaire du continent japonais. Votre accent est voilà d’un voile des pays latins ! »


    Akamu termina sa phrase en mettant la cuillère dans sa bouche, riant de ses mots. Il n’avait aucune idée de la véracité de ses propos mais il avait tenté le bluff en essayant d’analyser sans omettre les quelques doutes. Doutes qui étaient assez courts : l’homme avait peut-être été déjà marié, il était peut-être homosexuel, et il avait peut-être des poissons rouges. C’était assez court. Le reste le professeur de français pensait avoir principalement raison.
    Il n’était pas psychologue, mais il aurait pu être un bon profilé. Il avait bien conscience. Akamu regarda les lèvres de son compagnon recouverte d’un liquide blanc, nuageux. Est-ce que c’était bon comme crème ? Le jeune homme se redressa, posant ses deux mains sur la table, et se penchant en avant il léchant le menton du psychologue du bout des lèvres. Puis, il alla poser ses lèvres sur les siennes les dévorant lentement, l’embrassant fougueusement, chaleureusement, ne perdant pas une goutte du liquide blanc. Akamu se redressa avec un fin sourire ironique sur le coin des lèvres.

    C’était vraiment tentant de donner son numéro de téléphone à l’homme et de lui dire de se présenter chez lui. Il ne pouvait se le permettre : ce type-là n’était pas franchement l’homme idéal et aimable qu’on veut voir rappliquer dans la maison qu’on partage avec deux enfants. Eden et Keio risquaient de ne pas être ravis. Or, Akamu voulait bien tout et n’importe quoi sauf les rendre malheureux. Il n’était pas question de les désoler par un mauvais comportement. Akamu en aurait eu totalement honte si ses enfants s’étaient doutés de ce qu’il tramait.
    Evidemment, Eden était grand maintenant. Il finirait bien par comprendre. Akamu espérait plus tard que tôt, tout de même.

    Akamu récupéra son téléphone portable en remerciant au passage chaudement l’homme. Il le prit le temps de lire quatre nouveaux messages qu’il avait reçu mais ne répondit qu’à l’un d’entre eux. Il ne voulait pas se tromper. Il ferma au passage ses yeux, le temps d’effleurer du bout des doigts ceux du psychologue avant qu’il n’ai eu le temps de poser le portable sur la table et de partir prendre sa tasse pour continuer à boire.

    « Vous devez avoir raison. » Répondit simplement le garçon. « J’ai toujours rêvé qu’une panthère me prenne violement dans le cœur de la jungle. C’était ça, ou m’enfoncer des bananes de singes. Moins tentant. »

    La vulgarité dans les plus belles bouches sonnent parfois comme une musique, ou d’autant plus comme de la grossièreté. Akamu était grossier sans y prendre totalement garde. Il répondait par habitude aux attaques verbales sans voir qu’il pouvait parfois aller un peu trop loin dans ses propos.

    Akamu haussa des épaules quand le psy l’accusa de cacher la vérité avec son sourire. Il ne savait pas : ne pas sourire. Il souriait en permanence qu’il soit heureux ou malheureux. Ses amants disaient que même endormit, il gardait un sage sourire sur les lèvres. C’était comme-ci le simple fait d’avoir fait sourire permettait à l’homme de s’assurer que tout irait bien. Akamu n’avait aucun doute à croire qu’ils disaient la vérité. Il doutait un peu plus quand ils lui disaient qu’il était un saphir qui pouvait rendre fou un prêtre hétérosexuel et énuque. Même si cela l’avait souvent fait sourire !

    « Vous n’avez jamais fait l’amour au-dessus d’un miroir ? »
    Demanda Akamu en souriant subtilement, une pointe de moquerie dans le son de la voix. « Ho, vous savez, les mouches sont attirées par la merd., c’est bien connu. »

    Un autre sourire, le jeune professeur retournant manger sa glace, posant un doigt dessus, avant de se mettre à lécher ce dernier avec un brin de plaisir docile. Soudain, Akamu planta ses yeux dans le psychologue.

    « Vous êtes attiré par moi. C’est assez déroutant et étrange. Ne suis-je pas trop jeune pour un vieil homme comme vous ? »
    Questionna l’habile professeur, un sourire aux lèvres. « Ne suis pas effronté pour le sérieux homme que vous êtes ? » Riant tendrement, désormais, Akamu pointa du doigt le front de Baghera. « Vous ressemblez à un chat qui serrait tombé dans un pot de crème ! »

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MessageSujet: Re: Le hasard fait-il bien les choses [Sujet Libre]   Le hasard fait-il bien les choses [Sujet Libre] EmptyVen 6 Nov 2009 - 0:50

Séduction: Parfois appelée flirt ou, plus rarement, marivaudage, la séduction est un jeu entre deux ou plusieurs personnes, où chacun s’efforce de susciter de l'attirance puis des sentiments chez l'autre, souvent pour le plaisir de plaire, parfois en vue d'en obtenir quelque chose, des rapports sexuels ou une mise en couple par exemple.
Du point de vue de la religion, la séduction est souvent considérée comme une forme de tentation, une invitation à commettre un péché ou un acte de faiblesse charnelle. Elle semble néanmoins une étape préliminaire à toute relation amoureuse solide.

Anouck, comme il voulait se faire appeler, était clairement en train d'user de séduction pour avoir la panthère dans son lit. C'était clair et limpide. Et le salaud savait très bien comment s'y prendre pour arriver à ses fins.
Il était beau gosse, ça, on ne pouvait pas le lui enlever. C'était pire que de tirer la diable par la queue. Charles en avait visiblement envie et l'inconnu ne le savait que trop bien. D'ailleurs, cela devait se voir dans la façon qu'il se tenait, à son visage rapproché, à ses joues quelques peu rougies.
Et oui, lui qui habituellement ne montrait jamais une émotion, le voila totalement charmé par les belles façons d'un jeune homme qu'il venait tout juste de rencontrer. Ridicule... ce n'était pas du tout lui ça. Habituellement, Charles était un vrai iceberg, un bloc de glace que nul ne pouvait faire fondre. Cependant, en mettant exactement le doigt sur qui était notre psychologue, le blondinet venait de un, piquer la curiosité du dit-concerné, et de deux, l'intéresser.

-''Vous avez un esprit de déduction assez développé...pour un adolescent...''


Non, à bien y penser, ce n'était sûrement pas un adolescent qu'il avait en face de lui. Trop observateur et perspicace pour en être un. Malgré son air enfantin, il avait une certaine maturité.
Mais ça, c'était sans compter le geste du jeune homme, qui prit sûrement cette opportunité (du fait que Charles était trop occupé à regarder par la fenêtre pour regarder ses faits et gestes) pour l'embrasser pleinement. D'abord le menton, puis sa langue rouge passa sur ses lèvres. Un vrai baiser cette fois, pas des petits baisers se posant à la commissure des lèvres comme des ailes de papillons.
Écarquillant les yeux, Charles se laissa faire. C'était quand même inconcevable que l'inconnu en vienne à ça....et surtout surprenant.
Chaleur...désir....surprise, tandis que le psychologue répond timidement au baiser donné, oubliant le lieu où il se trouve, oubliant pour l'espace d'un instant, qui il est... Désir refoulé ou tout simplement fantasme inavoué? Charles ne veut pas répondre à ces questions qui fusent dans sa tête....mais plutôt vivre le moment présent sans penser aux conséquences du futur.
Profiter de chaque instant que la vie nous offre... C'est le Carpe Diem: « Cueille le jour présent et sois le moins confiant possible en l'avenir ». Il est vrai que cette philosophie avait tout à envier, mais restait le plus dur à faire. Pourtant, c'est ce que faisait le psychologue en ce moment même.
Lorsque les lèvres se séparèrent, il resta sérieux quelques secondes, avant de sourire en plongeant dans les prunelles bleues de son vis-à-vis. C'était assez flatteur de se faire flirter et même que cela accentuait l'estime et la confiance en soi. Bon, c'est certain que Charles n'en avait pas nécessairement besoin, mais cela faisait quand même une belle petite douceur.

Lorsque le charmeur se recule, les yeux verts de l'aîné ne le quittent pas une seule seconde. Son souffle se fait court et il passe une main dans ses cheveux un peu humides. Il tentait de reprendre son esprit, un peu embrumé par le souvenir du baiser et de la chaleur des doigts d'Anouck sur sa main. Mais c'était sans compter sur l'air qui empestait le désir et....l'excitation, en plus de l'arôme délicieux du café.

Charles l'observe après ses propos choquants. Il ne semble pas outré..peut-être seulement...amusé? Qui pourrait le dire? La seconde ''affirmation'' lui fit hausser un sourcils, avant qu'il replace ses lunettes pour la énième fois pour rétorquer.

-''Sauf évidemment la merd. de pape, qui a son pesant d'or, semble-t-il...''

Un doigt viole l'intimité de la crème glacée, et les yeux émeraudes suivent la trajectoire de ce dernier jusqu'à la bouche du jeune homme.

*Hummm...*


-Je suis attiré par vous...c'est en effet très déroutant...et même dérangeant...''

Oui, c'était un problème pour le pauvre homme à qui ce n'était jamais arrivé. Bien sûr il aurait pu ignorer l'inconnu, boire son café et partir sans demander son reste, mais quelque chose dans l'attitude de ce dernier lui suppliait de rester....sans qu'il ne s'explique pourquoi.

-Vous êtes en effet effronté, vous manquez de manière et vous avez sûrement des tonnes d'amants qui n'attendent que vous leur lancer un coup de fil...Il approche son visage du sien et approche son doigt pour caresser doucement les lèvres du jeune homme.Ce n'est pas mon front qui est plein de lait, mais vos lèvres qui regorgent de crème...personne ne vous a appris à manger adéquatement?''


Dernière édition par Charles Brisebois le Mer 13 Jan 2010 - 19:59, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Le hasard fait-il bien les choses [Sujet Libre]   Le hasard fait-il bien les choses [Sujet Libre] EmptyMar 10 Nov 2009 - 3:38

Navré du retard.

    Cet homme était divertissant. Akamu n'était pas un passionné d'homme plus âgé que lui. Il devait néanmoins reconnaître que celui-là avait par bien des aspects attisés sa curiosité. Quant à savoir pourquoi Akamu Dupreil avait menti sur son nom, ce n'était que par jeu. Ce nom d'Anouck l'homme l'avait entendu au commissariat de la ville lorsqu'il était venu déposer ses papiers comme la loi le stipulait pour les étrangers.
    Il avait trouvé le nom fortement amusant. Des noms amusants, ils n'en existent pas des tonnes. Akamu avait donc décidé de le réutilisé afin de voir si ça pourrait lui aller. A fortiori, non. Ce nom-là irait, ma foi, à quelqu'un qui aurait bien plus de caractère démonstratif et peut-être une certaine forme de provocation. Pas à un ange démoniaque.
    Il devait chercher un autre nom. Pas qu'Akamu ai décidé de changer de prénoms : mais pour sauver la réputation de professeur intègre, et celle de ses enfants, il devait éviter de donner le siens à ses amants occasionnels. D'où l'intérêt d'avoir deux portables et deux identités.

    Vu la tournure des évènements, ça allait certainement le gonfler. Pas qu'Akamu serait jaloux d'entendre un autre nom que le sien, mais les psychologues sont des gens qui aiment chercher la petite coccinelle au milieu des pucerons. Il serait bien capable d'en faire tout en cirque quand il comprendrait qu'Akamu, en plus d'être un sale provocateur insolant, était un menteur invétéré. Un buveur sacrément accroché qui tenait trop bien l'alcool, et en plus un joueur. Il manquerait plus qu'il aime baiser et qu'il veuille conquérir le monde.
    Seul le dernier point n'était pas vrai. La conquête du monde, Akamu la laissait à tous les petits dictateurs en chef. Il se contenterait de les regarder faire, puis de provoquer une révolution pour les voir crever. C'était dix milles fois plus distrayant.

    « Pardon ? » Déclara brutalement Akamu, en souriant tout en finesse. « Vous pensez vraiment qu'un adolescent aurait la hardiesse de vous embrasser de cette manière, de vous parler ainsi et d'avoir autant d'assurance ? Il n'y a plus de jeunesse. Avec de tels comportements, on devra bientôt vraiment faire un battle-royal. Je vous verrais bien dans le rôle du prof encadrant, frustré du manque de discipline de ses élèves. »

    Comme-ci l'idée de mettre une classe d'élèves dans une île pour les laisser s'entretuer était plaisante, le professeur de français émit un grand sourire des plus sympathique, quoique également des plus choquant. Ho, certes, il avait bien conscience que une abomination, mais comme tout erreur : elle venait vraiment d'un fait de société. Suicide, viol, criminalité. Les jeunes japonnais, comme ceux des autres pays, étaient perdus face à la montée du chauffage, les crises diverses et l'endettement de leurs parents.
    Pas étonnant qu'ils craquent. Drogue, mafia, prostitution, échec scolaire, isolement, renferment, cité de plus en plus grande, ghetto, enfants-rois. Akamu comprenait tous ses étudiants, même s'il n'acceptait pas tout le monde. C'était un peu l'alter-égo et la différence entre le jeune Lun Marv qui de son coté acceptait tout le monde mais ne comprenait pas grand chose.

    « Pour un psychologue, vous êtes amusant. On dirait presque que vous n'avez jamais rencontré de cas comme-moi. Serais-je votre prochaine thèse ? »


    Quoique puisse penser l'homme face à lui, Akamu n'essayait pas de le séduire outre-mesure. Il appréciait sa compagnie et le faisait sentir. Il aurait de la même manière avec un autre homme qui aurait occupé le même métier et aurait eu le même caractère que le psychologue. Ce qui était en soit totalement impossible, mais qui permettait à Akamu de croire qu'il n'éprouvait aucune attirance pour cet individu. Ce qui était assez rassurant tout de même : il venait à peine de parvenir à faire le deuil de sa femme, bien qu'il est toujours été un coureur de Jupons invétéré. Il n'allait pas de nouveau se relancer dans le marché des sentiments.

    Toujours dans ses questions existentielles, Akamu Dupreil s'était remit à se poser des questions sur le psy. Comment se faisait-il qu'il n'est pas commandé un café sans rien d'autre. Café Liégeois, c'était s'autoriser des plaisirs; S'autoriser un plaisir quand on est comme cet homme, signifiait trois choses : 1. il n'accordait aucune attention à son image puisqu'il se permettait d'avoir de la mousse sur ses lèvres, donc sa réputation n'était plus à faire.
    2. Il cachait bien son jeu d'homme frigide et froid, la mousse laissant présager qu'il était tel le café, amer d'idée, mais bien plus sucré une fois qu'on y avait gouté.
    3. Qu'il aimait les cafés, et les cafés liégeois, et que donc il n'était pas japonais. Eux n'aimaient pas le café, encore moins liégeois puisque le leurs étaient vraiment dégueulasse. D'ailleurs, c'était bien le seul café de la ville à en faire un presque potable.

    « Aucune idée. Je ne suis pas chrétien, encore moins catholique, protestant ou même musulman. Tout ce qui est en rapport avec la théologie, me laisse littéralement de marbre. »


    Ce qui était, même si personne ne le voyait, un trait d'humour d'Akamu. Vu qu'il aviat les cheveux neige, et la peau blanche, être de marbre était naturel chez lui. Certes personnes n'étaient en mesure, certainement, de comprendre l'humour du prof de français. Cependant ça le faisait rire intérieurement. Oui, comme dans la chanson : il en faut peu pour être heureux. D'autant lorsqu'on est un Dupreil digne de ce nom. Enfin, un Akamu Dupreil. Eden Dupreil étant bien plus compliqué que son père.

    Par contre le Carpe-Diem, Akamu maîtrisait. C'était un peu la philosophie de Bouddha, de l'écologie et du yoga. Comme Akamu était un peu à 200% dans les trois registres, il était impossible qu'il puisse passer à coté. Ce qui était un peu plus son domaine.
    Cependant comme il ne lisait pas dans la tête du psychologue. Il était pas psy, lui. Il ne pouvait en deviner les pensées. Et de ce fait, il passa devant une information non sans mal capitales : Charles le trouvait vraiment séduisant.
    Non, car si le professeur de français ne manquait ni de culot ni d'Audace, ce n'est pas pour autant qu'il croyait vraiment ce qu'il avançait. C'était plus une sorte de provocation amicale, qu'une réelle certitude : tous les hommes ne sont pas homosexuels. Et tous les homosexuels ne sont pas attirés par les mannequins.
    Il fallait pas stéréotyper toutes la population. Au contraire, les japonais devaient être assez homophobe dans l'ensemble. Un sur trois, c'est énorme.

    Un doigt passa sur ses lèvres, et l'homme lui demanda s'il avait apprit à manger correctement. Un grand sourire se dessina sur le visage du professeur de français, très sibylline dans sa manière d'être.

    « C'est plus fort que moi. » Se justifia-t-il dans un murmure, tout en se mordillant adorablement les lèvres. « Dès que je suce quelques choses, j'en laisse toujours un peu sur mes lèvres. »

    Un sourire plus provoquant encore, alors que l'homme glisse doucement ses lèvres sur le doigt malheureux, avant de le saisir. Sa langue glissant sur lui lui, fermant à moitié les yeux avant de le relâcher.

    « Cependant mes lèvres ne sont pas gorgées de jus, mais cela peut s'arranger si vous le désirez, monsieur le psychologue qui fantasme. Juste, vous risquez d'être ennuyé par la suite. Car malheureusement, si vous êtes bien psychologue dans l'académie Keimoo, j'ai à la fois le plaisir et le regret de vous annoncer que je suis un de vos collègues. Je me demande si votre tentative de draguer un étudiant ne devrait pas être signalé à la direction ? C'est très malsain comme comportement. Hm, hm. Vous me décevez beaucoup, monsieur le bandant professeur.
    C'est très, très, très vilain ça. Vous savez bien que vous pourriez perdre votre licence ! »


    Un grand sourire éclaira le visage d'Akamu, alors qu'il laissait retomber sa glace.

    « Cela dit, je veux bien garder sous silence ce vilain vice, si vous êtes mon esclave à partir d'aujourd'hui et jusqu'à ce que j'en trouve un nouveau ! Et puis, je suis certain que votre moi profond à toujours rêvé d'être l'esclave dominé d'un de vos fantasmes. »

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MessageSujet: Re: Le hasard fait-il bien les choses [Sujet Libre]   Le hasard fait-il bien les choses [Sujet Libre] EmptyJeu 19 Nov 2009 - 19:23

En général, les biens provenant du hasard sont ceux qui provoquent l'envie.
Rhétorique
Citations de Aristote



Spoiler:
Le psychologue n'était pas un homme à laisser faire la chance ou le hasard. Il mesurait, contrôlait tout. De son emploi du temps, en passant par les fréquentations de ses proches pour finir par la vie qu'il menait.
Le destin n’aimait pas ceux qui le défiaient, les insoumis qui osaient changer de route alors que leur chemin était déjà tracé. Et inéluctablement, ceux là, ces parias qui se jouaient des lois millénaires, finissaient par être punis.

Charles était certain que l'homme en face de lui, qu'il trouvait follement séduisant soit dit en passant, avait menti sur son identité. Tout d'abord, quel imbécile prendrait le risque de donner son vrai nom au premier inconnu rencontré par hasard dans la rue? En tout cas, certainement pas notre psychologue, un peu parano sur les bords. Avec un simple nom, il était si facile d'obtenir rapidement une foule de renseignements sur une personne.
La seule à avoir déjà fait cette erreur, était Yui Hamazaki. Une jeune femme qu'il avait rencontré, encore une fois grâce aux bons soins du hasard, en arrivant au Japon à ses seize. Elle l'avait aperçu seul à une table, un café en main, semblant perdu et s'était proposé pour faire sa guide, voyant bien qu'il n'était pas d'ici. Ce qui se confirma rapidement vu l'accent français prononcé de l'adolescent. Elle lui fit donc visiter la ville de Kyoto, mais surtout les meilleurs bars où l'alcool coulait à flots...voir même un peu trop... D'ailleurs, les souvenirs de cette soirée restaient flous et embrumés pour Charles... Mais bon, nous en reparlerons une autre fois. Revenons à nos moutons.

Charles ne répondit pas à la pique du sale provocateur sur le rôle qui lui irait bien. Lui, un prof encadrant?!? Il était plutôt du style laisser-aller tant que ses étudiants ne le faisaient pas trop chier. Vous savez, ce qu'on appelle le behaviorisme?!?! Et bien, lui il devait respecter cette manière d'agir professionnellement parlant. Mais il détestait carrément le manque de discipline. Qu'on ose le contredire le mettait dans tous ses états. Après tout, si le psychologue était arrivé là où il était aujourd'hui, c'était qu'il avait du talent, du savoir-faire, du charisme, et surtout, toujours raison. Un brin narcissique en plus?!? Oui, et ce n'est pas lui qui allait nier ce fait. Non, il en était plutôt fier à dire vrai.
Le blondinet avait raison sur un fait . Charles était du genre à chercher noise où il n'y en avait pas. Et surtout, à mettre le doigt dessus très rapidement.
Déformation professionnelle ou trait de caractère dérangeant?
Pour répondre à cette question, et bien, il fallait connaître personnellement Charles-Kyo Brisebois-Tamayouke.
Et pour ce faire, aucune chance. Il ne permettrait plus à quiconque de bien le connaître, non, plus jamais. Il avait amèrement regretter la dernière fois.

Un sourire fendit les lèvres de l'aîné à la remarque du jeune homme. Hmmm, oui à y réfléchir, ce serait un excellent sujet de thèse. L'histoire d'un homme mature, enfin, définition du mot ''mature'' à venir, qui pour éviter de s'excuser, fait un scandale en prétendant être un adolescent, sur le point de se faire abuser sexuellement...Moui, pourquoi pas. Surtout qu'Anouck semblait un sujet assez aisé, et intéressant à observer. Simplement le fait de penser pouvoir tout savoir sur cet homme excitait follement le professeur qui cacha son sourire derrière sa tasse de café qu'il porta à ses lèvres, pour se rendre compte qu'elle était déjà vide. Il fit une petite moue adorable, et oui, il avait oublié de se contrôler là, et fit un signe au serveur qui, heureusement pour lui, arriva de suite.

-''Et bien vous faites quoi?!?!? Vous voyez pas que ma tasse est vide depuis belle lurette déjà?!?!? Donnez m'en un autre si vous voulez que je vous paie...''


Il soupira ensuite, en secouant la tête et ses prunelles vertes se posent sur le joli visage en face de lui.

-''Oui, Anouck dans toute sa complexité serait le titre de ma thèse...qu'en dites-vous?''

Nouveau sourire, c'est qu'il se trouve drôle en plus, avant de passer la main dans ses propres cheveux, comme pour se détendre en attendant que le stupide serveur revienne avec un nouveau café. Oui, il en a besoin, et alors?!?
Si Charles aurait su les pensées de l'homme assis en face de lui, il en aurait eu des choses à dire...surtout de la façon que ce dernier tentait d'analyser le simple fait de prendre un café viennois dans un café au Japon. Mais bon, il avait beau être psy, il n'avait aucunement la faculté de lire dans les pensées. Du moins, pas encore, même s'il aurait adoré ça.

Il s'était alors rapproché du visage du jeune qui, l'intriguait, et lui avait frôlé les lèvres, croyant enfin lui lancer une pique de qualité sur ses éventuels amants, et la crème glacée sur ses lèvres....Mais, la réaction de ce dernier le figea littéralement. Charles écarquille les yeux sous la surprise, déglutit en sentant son corps commencer à réagir sous les attitudes du jeune homme. Mais, bien vite, il retrouve une expression beaucoup plus calme, neutre, froide, normale. Puis, il réfléchit, vite mais surement. Une pute? Étais-ce simplement un jeu?!? Une colère monte en lui mais, Charles n’y fait pas attention, non , pas cette fois. Jeu … cette relation n’était qu’un jeu pour Charles, non? Sa vie se résumait à un jeu..pour survivre...pour ne plus jamais être...abandonné. Les autres, ces gens qui l’entouraient n’étaient que des pièces, des instruments qu’on pouvait facilement manipuler pour certains, ou des maîtres qu’il fallait savoir charmer. Tout dépendait du pouvoir et ça, d'un seul coup d'oeil, Charles réussissait à le savoir.

Le serveur arriva enfin, au bon moment, avec le café dont l'arôme fit une nouvelle fois fermer les yeux du psychologue en soupirant doucement d'envie. Oui, cela pouvait sembler presque sexuel, surtout avec les paroles douces et invitantes d'Anouck,mais ce ne l'était pas....enfin, pensez-ce que vous voulez...si ce l'était, c'était très loin, dans son lui-profond...
Ses lèvres touchèrent à la crème et il garda les yeux fermés, pour calmer ses pensées qui fusillaient de toutes parts...

~le plaquer contre un mur, le posséder, le faire hurler qu'il est mien, de par ma langue, mes mains, mon corps, mes coups de reins... la de suite..~

Il rouvrit les yeux, gardant son air si sérieux qui lui saillait si bien, et déposa sa tasse, passant sa langue sur sa lèvre supérieure, allant y chercher la crème si précieuse.

-''Alors si je comprends bien, j'ai devant moi un collègue...''

~monsieur le bandant professeur~

Alors c'est ce qu'Anouck était en fin du compte...un professeur, tout comme lui, enseignant au même collège qui plus était. Alors pour du pur hasard...ça ce l'était. Cependant, en y réfléchissant bien, il est vrai que cela pouvait lui causer quelques problèmes....Même s'il n'avait aucunement draguer d'adolescent, puisqu'Anouck n'en était pas vraiment un, et il n'en avait aucune preuve...

-''Je vous trouve mal placé pour parler de ce qui est malsain...Professeur...''

Lui aussi est sait se montrer impétueux lorsqu'il le faut. Il sourit doucement avant d’entendre la proposition du garçon. Un autre sourire, plus grand, presque vrai. Oui, habituellement, il aurait été outré d'une telle remarque. Mais dans ce contexte, présentement, cela le fait sourire. L'idée de se voir à quatre pattes, un collier de cuir au cou, des menottes aux poignets, avec comme maître le blondinet, avait de quoi susciter un peu plus que son intérêt. L'idée pouvait sembler alléchante, mais c'était oublier que c'est Charles qui dominait dans toutes les parcelles de sa vie. Il se rapprocha encore plus de l'effronté professeur et lui souleva le menton d'un doigt, avant de lui souffler d'une voix suave et enjôleuse qui ne lui est pas du tout propre.

-''Vous ne connaissez absolument rien sur mon moi-profond. Cessez de prendre vos fantasmes pour la réalité...même si ceux-ci semblent très excitants et qu....''


D’un seul coup, un portable sonne. La sonnerie arrive jusqu’à eux, venant gâcher ce moment unique. Cette sonnerie, il la reconnaît... Il ne veut pas bouger, il ne veut pas mais, il le faudra bien. Pourquoi personne dans le café ne répond pour lui...c'est pas le moment là... Alors en soupirant, il se décale doucement et regarde ailleurs en passant ses doigts dans sa propre chevelure noire. Il regarde le ciel au dehors, alors que devant lui son café refroidit lentement et que son collègue l'écoute.

-''Oui allô?''


Il entend une voix de femme, qu'il ne reconnait pas., l'appeler par un nom qu'il a depuis longtemps oublié. Fronçant les sourcils il écoute et prend sa tasse d'un geste las. Il reprend un ton et une attitude blasée. Il s'éteint, si on peut dire, juste par ce coup de fil.

-''Non, ce n'est pas moi. Et je me demande comme vous avez pu avoir mon numéro."

Il serre les poings sous la table. Cette voix...Cette fois, il hausse le ton.

-"Je me fous de vos délires, Ne tentez jamais de me rappeler... c'est un conseil''

Il raccroche et pose le téléphone assez bruyamment sur la table, prenant une longue gorgée de café...à ce moment, il aurait bien préféré la chaleur rassurante de la vodka. Il secoue la tête et murmure rapidement à son interlocuteur.

-''J'ai envie de chocolat, vous en voulez? Sur votre glace ce serait excellent...Oui, je vais vous en chercher..''

Puis, sans laisser le temps de répondre, il recula sa chaise, se leva, et alla au comptoir, pour parler à la serveuse. Laissant à la table un pauvre professeur sûrement sur sa faim.
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MessageSujet: Re: Le hasard fait-il bien les choses [Sujet Libre]   Le hasard fait-il bien les choses [Sujet Libre] EmptyDim 27 Déc 2009 - 19:46



    Les doutes font parties de la vie. On vit souvent dedans. Sans, le courage se transforme en bêtise. Sans, la peur se transforme en lâcheté. Nécessaires, ils faut savoir y penser sans que ces derniers n'entravent nos agissement. Le doute peut faire de l'homme un sage ou entraver chaque mouvement. Cette apathie, paresse de l'âme de laisser nos doutes choir nos décisions. A aimer y demeurer, on termine nos vies dans un gouffre dont le vide béat ne conduit qu'à un cul de sac où on ne parvient à s'en sortir qu'au prix d'effort démesuré et de en y laissant une partie de soi.

    Akamu Dupreil n'aimait pas le doute. Il n'aimait pas revenir sur une décision. Il n'avait que rarement hésité tout au long de sa vie. En particulier depuis la mort de sa tendre épouse, Justine Dupreil. Que ce soit dans l'éducation de ses enfants, ses choix d'amants ou de carrière, il prenait ses choix sans aucun retour possible. Même en atteignant le bout du tunnel, il continuait à essayer d'y avancer. Lorsqu'il avait prit la décision d'aborder le psychologue, il l'avait fait en comprenant le risque d'être prit pour un voleur de portable ou un sale type se faisant passer pour un mineur. Ce risque prit, il avait de lui-même décidé de jouer et de faire entrer l'homme dans sa vie. D'une manière certes peu orthodoxe puisqu'il lui proposait tout bonnement d'être son esclave. Cette proposition fut refusée par l'homme face à lui.

    Le professeur de français eu un geste de la main pour faire comprendre que ses fantasmes n'avaient rien à faire dans cette histoire. On ne peut pas tout mélanger. De plus, il semblait que ces derniers étaient plutôt ceux de son camarade que les siens. Jouant sans bouger avec sa cuillère, il eu un sursaut aux légers emportements de son camarade. Par deux fois, d'ailleurs, Charles éleva la voix. La première fois fut quand l'homme s'emporta auprès du serveur. Ce dernier repartant, la queue entre les jambes, mais habitué à de tels comportements impolis. La seconde fois fut plus intéressante, selon Akamu. Elle démontrait que l'homme ne contrôlait pas entièrement sa vie et qu'une personne le harcelait au téléphone.

    Puis, il eu une proposition. Certes des plus bêtes. Un chocolat. Akamu faillit répondre qu'il n'en voulait pas, mais il n'en eu pas le temps. Le psychologue s'était levé et l'avait abandonné à sa table. Le professeur de français regarda son collègue partir en direction du comptoir. Ses yeux de portèrent ensuite en direction de la rue. Sans prendre le temps de penser plus à cela, Akamu déposa sa cuillère sur la table. Puis, il se redressa. Sans laisser ni un mot, ni une note. Ni même un numéro de téléphone, il quitta l'établissement.

    Ce ne fut que quelques heures plus tard que le professeur entra en silence dans une boutique. Dedans, un jeune homme aux longs cheveux blonds jouait avec ses doigts sur une de ses mèches aux éclats dorés. Le professeur regarda l'élève redresser un regard agacé avant de demander sans grande gentillesse où il était et pourquoi on l'avait fait venir ici. Le professeur ne répondit qu'en repoussant la date du rendez-vous avec son élève. Ce dernier émit un soupir non-dissimulé, souhaitant un bonjour par personne interposée à la fille de l'homme avant de quitter la boutique les mains plongées dans ses poches.

    Longtemps après son départ, le professeur de français resta perdu dans ses pensées. Ses doutes. Il se demandait ce qu'était advenu du psychologue de l'académie Keimoo. Au lieu de perdre son temps à rien faire, il en profita pour mettre au four un gâteau. Cette ancienne boutique qui faisait office de salon de thé dans le temps était son lieu d'habitation. C'était toujours doux de voir un passant y entrer par mégarde ou erreur. Ces derniers ce n'étaient pas arrivés depuis longtemps.

    Akamu redressa un regard vers le ciel. Il allait pleuvoir. Puis, il accorda un regard à sa montre. Surprit de ne voir aucun de ses enfants, il monta les marches jusqu'à la chambre de son fils ainé. Eden Dupreil ne se trouvait pas là. Puis, il frappa à la chambre de sa fille sans plus de réponse. Soit aucun des deux n'avaient prit la peine de lui répondre, soit ils étaient en retard.

    Profitant de cette absence pour aller se doucher, le professeur repensa à cet élève qui avait deux jumeaux de bas-âge. Il ne savait pas trop quoi penser à de cette histoire. Il avait eu Eden trop jeune. Parfois, il se prenait à penser qu'il aurait été plus heureux dans une famille construite. Devait-il prendre le partie de l'élève ou du reste du monde ? Donner raison à l'amour ou à la logique était un dilemme.

    Choisissant de ne pas choisir, il sortit de la douche un sourire aux lèvres. Puis il enfila une pantalon d'une blancheur angélique avant de mettre un pull sans autres vêtements. Il s'assit dans le salon, à l'étage en attendant que l'un de ses enfants arrive.

    [Réservé à Keio ou/et Eden Dupreil]

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Keio Dupreil

Keio Dupreil


Cancer Chien Age : 29
Adresse : Faire plaisir aux autres
Compteur 75
Multicompte(s) : A supprimer en Septembre 2015 sans retour de sa part

KMO
                                   :

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MessageSujet: Re: Le hasard fait-il bien les choses [Sujet Libre]   Le hasard fait-il bien les choses [Sujet Libre] EmptyMar 12 Jan 2010 - 17:41

Alors qu’un fin rideau rouge bloquait la lumière qui souhaitait entrer dans cette chambre aux murs couleur vert pomme, un réveil se mit à sonner violemment. Pour toute réponse, un bras alla envoyer l’objet contre le mur, là où, il alla se fracasser. Puis, les minutes passèrent et, un visage fit enfin son apparition. Keio tourna doucement son regard vers son portable et…oups..elle était en retard. Poussant un juron, elle se leva en sautant littéralement du lit. Posant les pieds au sol, elle attrapa rapidement les vêtements, heureusement préparés la veille et, court jusqu’à la salle de bain. En bas, aucun bruit. Akamu et Eden devaient déjà être partis. Keio retira sa chemise de nuit et entra dans la douche. Elle alluma les robinets pour que le jet soit tiède-chaud et, se saisissant du gel douche à la fraise, elle commença à s’en tartiner à vitesse grand V alors qu’elle passa une autre main dans ses cheveux pour les laver. Ensuite, elle se rinça et sortit de la douche aussi vite qu’elle y était entrée. Attrapant une serviette, elle se sécha rapidement et passa une culotte, un pantalon de tissu noir avec un kimono vert lime . Se regardant rapidement dans le miroir, elle sourit légèrement avant de se brosser les dents, un coup de brosse, un peu de parfum et la voilà presque prête.
Dévalant les escaliers, elle prit son sac tout en bas et le posa sur l’épaule alors qu’avec sa main droite,elle prit son violon et ouvrit enfin la porte de la maison pour sortir, prenant bien soin de refermer et barrer-car c'était important selon Akamu- la porte derrière elle.

Commençant à courir pour aller jusqu’au lycée, elle rencontra quelques retardèrent également, dont un de ses amis. Lui souriant, ellel lui fit un signe de main en le doublant. Aujourd’hui, elle avait cours un cours important en matinée et, elle ne pouvait se permettre de louper ne serait-ce qu’une seule minute. La sonnerie retentit, Keio arriva au même moment, essoufflée, devant la porte de la salle, son professeur juste en face d'elle. Plusieurs rires se firent entendre alors que la classe pénétra dans la pièce. Après, tout se passa tranquillement, la musique commença à jouer et, la libération, la passion. Tout ce qu’aimait Keio retentit dans l’air, jouant et rejouant le même morceau pour le perfectionner, pour le concerto de fin d’année. Une autre sonnerie. C’était fini. Déjà. Un soupir. Elle rangea doucement son violon et, comme d’habitude, sortit en dernier. Marchant doucement dans les couloirs de l’école, elle décida d’aller se promener.

Sortant dehors, le soleil illuminait doucement le ciel alors qu’aucun nuage n’était à l’horizon. Elle sourit, qu’est-ce qu’elle pouvait aimer lorsqu’il faisait aussi beau. Tournant vers un passage étroit, Keio se dirigea vers son endroit secret. Un endroit où elle était tranquille pour jouer, où, personne n’avait jamais osé la déranger. Marchant dans l’herbe fraiche, elle trouva, dans un coin ombragé, une petite chaise. C’était elle qui l’avait mise ici. Elle sourit et, posant son sac de cours sur le sol, ouvrit son étui, sortant avec délicatesse l’instrument qu'elle adorait. Le prenant doucement, elle s’assit sur la chaise, et plaça l’instrument, l’archet dans la main droite, elle soupira doucement et… Les premières notes raisonnèrent doucement dans l’air. Une fine mélodie, une douce mélodie.
Le morceau se finit et, doucement, Keio reposa l’instrument dans son étui et le ferma. Elle avait d'autres cours, et des tonnes de copains à aller voir. Se levant de la chaise, elle prit l'étui et retourna en cours.

Le reste de la journée alla bon train entre cours, bavardage, rires, musique, etc. Elle aurait aimé sortir avec ses amis après l'école, mais elle avait promis à Akamu qu'elle rentrerait tôt pour étudier. En fait, c'était plutôt pour l'aider pour ses cours de français. Et oui, keio avait la merveilleuse tâche de faire une jolie voix sur un enregistrement pour aider les élèves de son beau-père en français. Mais il faut dire que c'était plutôt amusant.

Sac sur l'épaule, elle décida d'être sage, et de rentrer à la maison. Poussant la porte, tiens elle était débarrée?, elle déposa son sac à l'entrée en criant un sympathique.

-''C'EST MOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOI '


Sans même voir de quelle présence il s'agissait, elle alla dans la cuisine, ouvrit le frigo et prit le pot de jus d'une main, et une assiette de légumes de l'autre, refermant la porte de son pied. Elle prit un verre dans l'amoire, un avec des jolis imprimés de chats dessus, et se versa du jus. Laissant le pichet sur le comptoir, elle prit son verre, et l'assiette de crudités, et alla vers les escaliers, avant de se stopper en sentant une présence.

-''Oh Akamu! Dis donc, tu attendais que je rentre?!? Qu'es-ce que ce sera quand j'aurai seize ans?!''

Elle partit d'un joli rire avant d'aller s'asseoir près de lui. Si le professeur de français était là, ce n'était sûrement pas pour rien.
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