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 Dix-heures et demi, l'heure du whisky ?

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MessageSujet: Dix-heures et demi, l'heure du whisky ?   Dix-heures et demi, l'heure du whisky ? EmptySam 19 Déc 2009 - 20:19

Le démarrage fût très long, beaucoup trop pour lui. Cela faisait maintenant une semaine qu'il était entré à l'académie, et personne ne lui avait parlé. Faisait-il peur à ce point ? A vrai dire, il fallait bien qu'il se l'avoue à lui-même, il n'était pas dans son assiette ces jours-ci, et du coup son air « aimable » avait dû faire fuir la plupart de ses collègues de classe. Assurément. La vie était compliquée au Japon, les gens étaient trop cul-cul la praline. « Bonjour monsieur », « Belle-journée n'est-ce pas ? », « Souhaitez-vous une serviette avec votre bière ? ». Mais merde, c'était inutilement inutile toutes ces choses ! Pourquoi ce pays avait-il besoin de tant de politesse et de formules pré-conçues visant à mettre à l'aise les étrangers, et à les faire mentir quand ils rentrent chez eux en disant à tous leurs amis « oh là là ! Le Japon c'est génial ! ». Bref.

Son premier samedi soir au pays du soleil levant, Svën le passa à boire dans une boîte de nuit en ville. Il n'était pas du style sortie en boîte, mais quand on est seul un samedi soir, et qu'on a gravement besoin d'un whisky, une seule solution s'offre à vous : les discothèques bourrées d'alcool et de filles en chaleur. Bon, passons ce détail, il n'avait pas franchement envie de ramener une fille sur le campus dès ce soir.
Arrivé là-bas, l'ambiance était plus que pourrie. Les jeunes nippons dansaient sur de la musique à tendance techno des années passées, et les vieux voyeurs étaient accoudés au bar, sirotant leurs cocktails en matant le cul des adolescentes. Le choix ne fût pas dur : Svën s'installa avec les obsédés, histoire de relever le niveau. Vous comprenez ? Une jeune en chaleur voit un beau mâle à l'allure soviétique et rebelle, et le tour est joué, toute l'assemblée à ses côtés peut espérer choper un petit coup ! Mais bon, encore une fois, le russe n'était pas là pour ça...

Le dos tourné à la piste de danse, il avait commandé un whisky pur, sans glaçons. Bah ouais, les glaçons c'est fait pour les tapettes. Au final, autant prendre un whisky à l'eau, voyez ? Du coup comme c'était le premier, et qu'il fallait bien que Svën fête son arrivée en ville, il le balla cul-sec. Puis vint le second, et le troisième puisqu'on ne dit jamais deux sans trois, même en Russie ! Très vite pourtant un problème s'offrit à lui. Il n'était pas riche comme Crésus alors comment allait-il se payer plus de verres ? Surtout que dans un établissement pareil le centilitre de whisky c'est pas donné. Un petit tour d'horizon rapide, et la solution fût trouvée. Un black un peu pommé, juste à deux tabourets de lui semblait ramer comme pas deux pour accoster une fille. Svën entama la discussion, lui paya une bière -pas fou-, et au bout du compte les deux jeunes gens commencèrent à sympathiser. Le mec était là pour un échange, et il ne parlait pas un traitre mot de japonais, c'était dur pour accoster. Svën lui proposa alors de lui donner un rapide court en échange de quelques verres. Le mec le trouva culotté, mais il accepta. C'est après de très longues discussions, mais alors, vraiment longues, et vraiment arrosées que tout dérapa.

- Tu connais Hitler ? J'présume que ouais, t'as dû en perdre de la famille à cause de lui, non ? Enfin, je m'égare. Tout ça pour dire que ce mec est un dieu ! Lui il aurait pu baiser toutes les meufs présentent ce soir ! T'sais pas à quel point il était fort !

Bon, voilà, encore une fois il avait parlé de son « ami » Hitler. Non Svën n'était pas raciste ou tout ce que vous voulez, il admirait simplement les choses démesurées qu'un simple homme a pu mettre dans la tête de tant de gens ! En fait, Svën était taré, oui, c'est fatidique.

Mais revenons à notre histoire. Après quelques échanges mouvementés sur le sujet, Svën se fit raccompagner dehors par les videurs. Et au lieu de se taire, il en remit une couche en demandant l'avis des colosses sur ce dictateur allemand. Même pas deux secondes après il se retrouva la face contre le bitume après une baigne bien envoyée. Son taux d'alcoolémie ne l'aida pas à tenir en place.
Finalement, il n'était pas si mal que ça à terre ! Le sol froid le réveillait un peu. Le regard à niveau des pavés lui laissa entrevoir des talons de chaussures féminines. Ni une ni deux, il posa son coude par terre, relevant son bras au bout duquel il avait posé sur sa main, sa tête un peu trop lourde. Une clope à la bouche, il interpela la jeune fille qui passait, dos à lui.

- Excusez-moi jeune demoiselle aux longues et belles jambes, vous n'auriez pas du feu ?

Il en avait du feu, dans sa poche, mais .. Oups ! Il avait oublié.
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MessageSujet: Re: Dix-heures et demi, l'heure du whisky ?   Dix-heures et demi, l'heure du whisky ? EmptySam 19 Déc 2009 - 23:59

- AAAAAAAAAAAAAHHHH !!

La journée était terminée et Akane était là, assis sur le canapé de son salon à… râler en hurlant, ou hurler en râlant. De toute façon, l’un ou l’autre l’énervait. Qu’avait-elle fait, aujourd’hui ? Elle n’avait pas eu de cours de danse, elle ne pouvait pas faire son sport quotidien, elle ne pouvait pas danser à moins de le faire sur une jambe… donc elle ne pouvait pas danser. Elle était sortie prendre l’air, béquille sous le bras puisque sa jambe n’était pas totalement guérie, et avait l’impression de voir le monde qui bougeait plus vite qu’elle, ce qui n’était pas compliqué vu qu’elle avançait à la vitesse d’une tortue. C’était frustrant. Très frustrant pour quelqu’un qui avait passé sa vie à bouger. En gros, elle ne pouvait rien faire d’amusant. Elle avait erré dehors, son moral avait graduellement baissé et, une fois qu’elle en avait eu bien marre, elle était remontée. En gros, elle avait passé une bonne partie de la journée devant la télé. Super programme ! La prochaine fois, elle penserait à louer plus de films !

- FOUTUE JAMBE !!

Akane ne pensait pas qu’elle aurait déjà atteint sa limite aussi vite. Elle avait déjà vécu la même chose… non, pire. Elle s’en était remise… oui, après quelques années. D’accord, ce n’était pas exactement la même situation. Bref ! Elle allait passer sa soirée devant la télé… encore. La jeune femme regarda le plafond. N’y avait-il pas une réponse quelque part ? Une réponse à la baisse de son moral ? Qu’avait-elle l’habitude de faire quand elle était dans un tel état de frustration, d’énervement ? La dernière fois, ici, au Japon, elle avait embrassé l’infirmier de l’école pour se calmer… D’accord, ce n’était pas un bon exemple. Mais, ça avait marché ! Enfin, bon, elle ne l’avait pas encore revu, elle n’allait pas lui dire « salut, ça fait longtemps ! On se roule une pelle ? ». Ca pourrait être amusant… Non !

*Autre chose… un samedi… je sors un samedi soir !*

Comme pratiquement tous les soirs, sauf qu’elle était à moitié handicapée d’une jambe donc…

*Rien à foutre, il est 22h passé, un samedi ! Je sors !*

Et Akane ne revenait jamais sur ses mots. Elle voulait prendre l’air, vivre à nouveau la nuit, s’amuser, pourquoi pas boire quelques verres, fumer un peu pour chasser le stress accumulé ces derniers jours… Elle voulait se retrouver, béquille ou non !
La jeune femme avait enfilé une jupe courte et noire, montrant des jambes qui pouvaient sembler plus longues alors qu’elle ne faisait pas particulièrement la taille d’un mannequin, des chaines pendantes sur le côté, son haut se mariant sans mal avec le rouge de ses yeux de feu. Elle ne voulait pas se priver, pas ce soir en tout cas. Perchée sur ses talons, marcher avec une béquille en plus n’était pas un problème pour la prof de danse. Un manteau, son écharpe parce que ce n’était pas la grande chaleur dehors, elle ferma la porte à sa frustration.


Akane se balada dans la ville, empruntant une rue, une autre puis encore une autre. Il y avait pas mal de monde en cette période et ça lui changeait clairement les idées ! Elle entendait, parmi le bruit des voitures et des gens, celui de la musique, étouffée puisqu’il s’agissait d’une boite de nuit, mais bien présente. Musique… techno, apparemment… Ah. Non pas qu’elle détestait mais ce n’était pas trop son genre. Elle ne dansait pas dessus, déjà. Elle passa, n’ayant pas vraiment envie de s’amuser dans un endroit où l’ambiance ne lui plaisait pas. Elle n’avait pas non plus oublié qu’une boite de nuit était un des endroits préférés des ivrognes. Quand…

- Excusez-moi jeune demoiselle aux longues et belles jambes, vous n'auriez pas du feu ?

Surprise, Akane se retourna mais ne vit personne. Elle fronça les sourcils. Entendait-elle des voix ? Puis, elle baissa la tête et vit un homme sur le sol, cigarette à la bouche. Comment était-il arrivé ici ?

*C’est pas lui, la masse que les videurs ont fait sortir, quand je suis passé ?*

Il demandait du feu, elle en avait. Akane esquissa un sourire amusé mais ne s’abaissa pas, ne le pouvant malheureusement pas. Elle sortit un briquet de sa poche avec sa main libre et déclencha la flamme pendant un instant.

- Le compliment sur mes jambes n’était pas nécessaire pour avoir du feu, jeune homme.

Elle le fixa de ses yeux flamboyants comme elle avait l’habitude de le faire et reprit la parole, il avait l’air assez saoul. Elle comprenait déjà une des raisons, peut-être la seule, qui l’avait poussée à atterrir sur le sol.

- Par contre, si vous voulez de mon feu, il faudra se mettre debout.
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MessageSujet: Re: Dix-heures et demi, l'heure du whisky ?   Dix-heures et demi, l'heure du whisky ? EmptyDim 20 Déc 2009 - 0:30

Ah ! Enfin son premier échange avec la gente féminine dans cette ville nippone. La fille aux fausses longues jambes avait du feu, c'était merveilleux ! Même si finalement cela n'était qu'un prétexte pour l'aborder puisqu'il avait lui-même son zipo rangeait dans sa poche, bien au chaud. Du sol, il avait dû mal à voir son interlocutrice, et apparemment vu la troisième jambe en plastique, elle ne devait pas pouvoir se baisser pour rejoindre le russe sur son nouvel endroit préféré de la ville : le pavé. Mince, sa vision était floue, le visage de la fille était trop haut, mais pas la jupe. Bref, la jupe n'était pas le plus important pour l'instant. Svën se releva d'un bon sans tituber, ce qui fût un exploit vu le taux d'alcool qu'il devait avoir dans le sang. Avec l'habitude, tout devient plus facile non ?

- Je ne vous complimentais pas pour cela. Dit-il en sortant son propre briquet au couleur de l'armée russe. D'un geste vif il fit sauter le capuchon du zipo et s'aida de la flamme pour allumer sa cigarette. Vilain garçon, vous pouvez le dire ! Il sortit une nouvelle cigarette pour l'offrir à la demoiselle. Mais je vous assure, vos jambes sont très jolies, un peu comme celle d'une danseuse, vous voyez ?

Pour cause il savait ce qu'il disait ! En Russie, il avait connu une petite danseuse qui rêvait de faire carrière dans la plus grande compagnie d'étoiles de Moscou. Bon elle avait loupé, mais elle était sacrément bien foutu ! Les danseuses sont les plus belles choses au monde, si l'on peut dire « choses ». Un peu trop fragile peut-être pour la plupart, c'est le côté qu'il n'aimait pas chez cette fille. Une vraie poupée en porcelaine !

- Mais dites-moi, que fait une fille en béquille et surtout seule à cette heure si tardive ? Auriez-vous besoin d'un homme, un vrai, pour vous accompagner dans votre nuit de débauche ? Après avoir prit une grande latte, telle une bouffée d'oxygène, il reprit de plus belle. Enfin, je dis de débauche, peut-être pas. Je vous accompagne où vous le voulez gente damoiselle, je suis votre serviteur.

La révérence qui suivit le fit légèrement tituber vers l'arrière. Oui, le jeter de tête n'était pas prévu, et il était fort probable que cela entraîne un léger déséquilibre. Plus de peur que de mal, cela ne se vit presque pas ! Je dis bien presque … Très naturellement le russe se redressa pour reprendre une position à peu près normal, continuant à fumer sa cigarette.

- Bon d'accord, j'en fais un peu trop, je veux bien l'admettre.

Il était temps qu'il se taise pour de bon maintenant, histoire que la jeune fille puisse en placer une après ce discours digne de Dom Juan. Maintenant il y avait trois solutions : soit elle riait aux éclats devant la stupidité de la scène, soit elle partait avec un air dédaigneux, ou bien encore elle lui en collait une avant de partir aussi vite que sa béquille lui permettra. Avec un peu de chance, c'est à dire une sur cent mille, la fille voudra bien de son invitation. Peut-être pas pour faire la fête, ni même boire un seul verre, mais qui sait, elle pourrait juste s'en servir pour la raccompagner ? Un peu de marche et de froid lui ferait du bien à notre russe alcoolisé ! Non et puis des fois, le coup du bourré un peu gentleman sur les bords ça marche avec les filles.

Et des fois le mec faussement courtois se retrouve tout seul comme un con, à repartir à pieds en zigzaguant vers une académie qui se trouve ...où déjà ? A gauche là ? Ah non, à droite en fait … Euh, ouais.


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MessageSujet: Re: Dix-heures et demi, l'heure du whisky ?   Dix-heures et demi, l'heure du whisky ? EmptyDim 20 Déc 2009 - 2:41

Oui, c'est vrai qu'elle avait des jambes pas si mal que ça... Quoi? Elle pouvait bien se lancer des fleurs toute seule, non?! En fait, elle avait des jambes dignes d'une danseuse et elle les entretenait... Sauf en ce moment. En y pensant, elle allait devoir s'y remettre... quand elle n'aura plus ce petit problème. Rééduquer un peu sa jambe, revenir au sport... Elle avait déjà hâte de se libérer de ce poids, de ce boulet attaché à sa jambe. Enfin, revenons au jeune homme sur le sol.

Elle n'attendit pas longtemps et, au fond, elle n'avait rien d'autre de prévu pour sa soirée alors le temps n'avait pas son importance, il finit par se relever spectaculairement pour quelqu'un qui devait bien avoir remplacé son sang par de l'alcool. Avec les lumières qui éclairaient l'endroit, elle remarqua la couleur bleue de ses yeux, un bleu profond. Il ne devait pas être totalement japonais, supposa-t-elle. Il avait un bon style et... un briquet aussi. Okay, c'était une technique d'approche. Originale... pas pour le " avez-vous du feu" parce que c'était du déjà-vu mais pour la mise en scène. IL ne devait pas l'avoir prévue mais elle trouvait la situation plus amusante comme ça. Elle n'aurait pas dit la même chose si c'était elle qu'on avait foutu parterre. Elle avait toujours son sourire pendue à ses lèvres.

*Vilain garçon... Ca en exciterait plus d'un, ces deux petits mots...*

Pendant qu'il alluma sa clope, elle allait pour ranger son briquet, n'en voyant plus l'utilité.

*J'ai du feu mais pas de cigarette... Pas très malin. Il me donne envie de fumer, maintenant!*

Aussitôt pensé, aussitôt exaucé! Elle l'attrapa, la tenant aisément entre deux doigts et laissa la flamme lui donner vie. La fumée grisâtre s’approcha d’elle, de son visage, elle en huma l’odeur. Ca faisait pas mal de temps qu’elle n’avait pas fumé. D’un côté, ça lui avait manqué parce qu’elle n’avait rien pour se calmer les nerfs en ce moment. De l’autre, elle pouvait tout aussi bien s’en passer. Elle ne pouvait pas se permettre d’être une grande fumeuse. Il en vint à parler de jambes de danseuse… Quelle coïncidence ! Elle hocha la tête d’un côté, après avoir profité d’une première bouffée.

- Je crois que je vois.

Après ça, il enchaina les phrases et Akane était dans l’impossibilité de l’arrêter, elle attendait voir s’il y avait une fin. Comme quoi, sortir quand on ne l’avait pas forcément prévue s’avérait très intéressant… et apparemment assez curieux en sachant que la « jeune fille » en question avait une béquille. Il lui en fallait plus pour l’empêcher de s’amuser et de sortir. Akane était quelqu’un qu’on ne pouvait enfermer.

*Débauche ? C’est une proposition que je pourrais accepter, vu ce que j’ai devant moi…*

Mais, ce n’était pas le but de sa soirée. En tout cas, elle n’y songea pas trop pour le moment. Elle aurait un peu du mal entre sa jambe – son enfer- et l’ivresse du jeune homme dont elle ne connaissait toujours pas le nom. Ce qu’elle savait de lui, il se disait un homme, un vrai, son serviteur… Le peu qu’elle connaissait lui allait déjà, elle désirait se changer les idées, c’était chose faite ! Elle laissa la cigarette à sa bouche, l’odeur qui s’en dégageait la détendre doucement et cette révérence à moitié ratée la fit rire.

- Où je veux ? Vraiment ? J’ai une béquille mais je tiens debout plus facilement que vous. Vous croyez vraiment pouvoir m’accompagner toute une nuit ? Je vous mettrais bien au défi.

Akane ôta la cigarette de ses lèvres et esquissa un sourire espiègle.

- En fait... Je suis sortie pour m'amuser, oublier un moment que je me promène avec un boulet à la jambe. Je veux bien descendre quelques verres sauf que vous avez cédé à la tentation avant moi. Un serviteur est plus utile quand il tient encore un peu sur ses jambes... Pouvez-vous encore marcher?

Elle ôta d'un geste la cendre en trop sur l'extrémité de sa cigarette et ajouta:

-Akane Smith. Se présenta-t-elle. Ca peut aider de connaitre le nom de celle que vous voulez servir ce soir, non?

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MessageSujet: Re: Dix-heures et demi, l'heure du whisky ?   Dix-heures et demi, l'heure du whisky ? EmptyDim 20 Déc 2009 - 11:52

Elle avait rit à sa révérence, c'était déjà un bon point pour lui. Apparemment, ce n'était pas le genre de femme choquée à la moindre parole, ou même geste déplacé, et heureusement d'ailleurs ! Svën avait une parfaite horreur de ces filles qui se disent « sainte-ni-touche » et qu'une fois arrivées dans le lit du beau soviétique, se révèlent être de vraies tigresses ! Les femmes sont d'un compliqué parfois, je vous jure. La schizophrénie doit être un trait de caractère commun pour la plupart d'entre elles.

Enfin. La femme avait accepté sa cigarette, et sa technique d'approche sans trop de mal, c'était un bon point. Elle semblait plutôt à l'aise dans ce genre de situation, à voir la façon si naturelle et sereine de se comporter face à notre énergumène préféré. Et puis, d'un seul coup d'un seul, voilà qu'elle lança en plein visage le mot « défi » à l'étudiant -car oui, il ne faut pas oublier qu'il est étudiant avant d'être alcoolique-. Svën adorait tout particulièrement les défis, et tout ce qui s'en rapproche. Bien qu'ils en aient perdu quelques uns, il n'a jamais, ô grand jamais, refusé d'y participer. Le défi était un mot tellement parfait, une invention intelligente permettant de pousser les limites de l'être humain à leur paroxysme. Quoi de mieux pour se connaître ? Ou même connaître autrui ? C'est une forme d'amusant éducatif, que l'on devrait apprendre à l'école dès notre plus jeune âge ! Ça nous formerait à l'esprit de challenge, et tout ce qui en suit. Ce serait magnifique, non ?

- Je suis bien plus résistant que vous le croyez, mademoiselle ! Il prit un air faussement hautain, visant à être comique … Un peu … Allez-y, défiez-moi, j'adore ça !

Descendre quelques verres ? Oh tiens, quelle excellente idée ! Cela faisait au moins .. Pfiouuu -laissez moi compter-, dix minutes que le russe ne s'était pas abreuvé. En voilà une chose fâcheuse ! Sa gorge devenait bien sèche tout à coup. Décidément, cette fille avait là de merveilleuses idées, il était tombé sur la bonne paire de jambes ce soir.

- Moi ? Mais bien sûr que je peux toujours marcher ! Il écrasa sa cigarette sur le sol, et prit soudain un air sérieux, frottant sa jeune barbichette tel un homme en pleine réflexion. Admettons que d'ici quelques heures, et quelques verres, je sois dans l'incapacité de tenir sur mes deux jolies jambes, n'oublions pas de le dire, soyez certaine que je vous préviendrais avant de m'écrouler ! J'ai un sixième sens pour ce genre de chose, croyez-moi.

Non mais, on voyait bien que la rouquine ne savait pas à qui elle avait à faire. Si ces videurs, et ce mec si susceptible ne l'avaient pas mis à la porte de la boîte, Svën serait surement encore à l'intérieur, à se faire payer des verres. Et avec un peu de chance, il serait repartie avec une minette en jupette -voilà que je me mets à faire des rimes maintenant ...-

- Oh oui, le nom peut toujours aider, même si pour moi ce n'est qu'une formalité facultative. En tout cas, enchanté de vous connaître mademoiselle Smith, si cela vous intéresse de connaître le nom de votre humble serviteur, sachez que je me nomme Svën Koutovski. Je ne vous demanderais pas de retenir mon nom de famille, les russes sont d'un compliqué parfois ! Levant les yeux au ciel comme s'il était faussement blasé de sa patrie, Svën ressortit une cigarette de sa poche, et l'alluma une nouvelle fois aussi rapidement qu'il y a cinq minutes. Qu'est-ce qu'on peut fumer quand on boit ! Et permettez-moi de vous appeler Принцесса * ? Cela signifie « Princesse » en Russe.

Il avait esquissé son sourire en coin, celui qu'il utilise quand il joue son séducteur. Chose qu'il fait assez souvent, finalement.

* A prononcer : Prinn-tsè-ssa.
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MessageSujet: Re: Dix-heures et demi, l'heure du whisky ?   Dix-heures et demi, l'heure du whisky ? EmptyLun 21 Déc 2009 - 1:53

« Défiez-moi, j’adore ça ». Avec ça, juste avec ça, comment pouvait-elle refuser ? Il adorait les défis, ils étaient deux dans ce cas là. A ses yeux, la vie n’était faite que de ça. Déjà petite, elle défiait son frère ayant cinq ans de plus qu’elle, elle le défiait dans tous les jeux qu’amusaient les gamins à l’époque, elle le défiait quand ils s’amusaient à boxer, elle le mettait parfois au défi de réussir telle ou telle chose, parfois très stupides. Oui, Akane aimait provoquer les autres mais, surtout, elle aimait qu’on relève ces défis ! Adolescente, elle dut faire face au divorce de ses parents, au départ de son père et de son frère. C’était alors un défi qu’elle se lança à elle-même : s’améliorer dans le monde de la danse, travailler et travailler pour qu’on la reconnaisse enfin ! Elle ne pouvait pas se laisser faire par les bas de la vie, elle n’était pas du genre à ruminer tous les jours les mêmes problèmes. C’était à vous gâcher l’existence ! En continuant comme ça, chaque piercing et chaque tatouage était une souffrance à surpasser. Bon, le fait qu’Akane était un peu sadomaso sur les bords – mais, vraiment, un tout petit peu !- aidait. L’adolescence était un défi à elle toute seule ! Après ça, elle avait vécu une histoire d’amour des plus sauvages qui s’était mal terminée. Elle se souvenait qu’elle avait été remplie de défis. Et Akane continuait encore sur cette voie, à croire qu’elle adorait ça ! Mince, c’est vrai, sadomasochisme oblige ! Le défi de ne jamais se laisser abattre, le défi d’essayer de se surpasser, le défi des auditions, bien entendu. Elle les relevait toujours mais ne les avait pas tous gagnés. Après tout, on ne gagne pas à tous les coups, ce serait trop beau, trop parfait… et le monde n’est pas parfait, ce qui était plus intéressant. Et, là, pour la deuxième fois de sa vie, elle avait un handicap à la jambe, elle se mettait au défi de continuer à faire ce qu’elle voulait, ce qu’elle aimait, de ne jamais avoir le moral en baisse…d’où la raison de sa sortie. Et c’était grâce à un défi comme ça qu’elle était en train de parler à un jeune homme charmant, beau et marrant. Quoi demander de plus ? Avoir plus souvent la jambe cassée ? Non, il ne faut pas exagérer.

Il assurait qu’il était résistant… elle ne put s’empêcher d’en douter, vu son état, mais… admettons. La moindre de ses mimiques, peut-être exagérées, peut-être pas, était amusante à regarder. IL assurait également qu’il pouvait marcher. Oui, elle aussi ! Ca ne voulait pas forcément dire qu’elle continuerait à marcher à cette allure dans quelques heures. Encore une fois, admettons, elle était curieuse de voir ça. Apparemment, sa soirée était toute trouvée et se tenait là, devant elle, réfléchissant. Akane n’avait pas détaché ses yeux de lui, pas un seul instant, elle ne voulait rien rater de ce spectacle sur deux jambes. Elle devrait faire plus attention aux gens que les videurs jettent dehors !

*Donc, il est partant pour prendre un… plusieurs verres. Bonne chose !*

Bonne chose ? Bonne chose ?! Elle allait l’enivrer encore plus, n’était-elle pas horrible ? Ne devrait-elle pas plutôt lui conseiller d’arrêter pour ce soir ? A ce qu’elle sache, elle n’était pas sa mère, elle n’était pas un proche et elle voulait croire encore un peu qu’il pouvait tenir debout et descendre quelques verres avec elle. Il avait accepté le défi, elle n’allait pas le laisser s’en tirer si facilement. Oui, Akane était horrible mais elle ne cachait certainement pas ses intentions! Elle pouvait se rassurer – était-elle seulement inquiète ?- il disait qu’il la préviendrait grâce à son sixième sens !

- Ravie de l’entendre !

La jeune femme apporta à nouveau la cigarette à sa bouche et s’offrit une autre bouffée d’air pollué. On aurait dit deux cheminées que les personnes aux alentours évitait à tout prix. Heureusement qu’elle ne fumait pas autant que lui, qui en était déjà à sa deuxième clope ! Elle esquissa un sourire amusé. « Princesse »… C’était beau, délicat, une appellation qu’elle n’avait jamais entendu à son propos. Akane était tout… tout !... Sauf ce qu’on pouvait appeler une princesse.

- Enchanté, Sven. Je n’avais pas pensé à retenir votre nom, de toute manière. Elle découvrit par la même occasion qu’il était russe. Mais, laissons tomber les « Mademoiselle Smith », « Akane » suffira. Vous êtes mon serviteur, je peux bien jouer la princesse si vous insistez… mais je n’ai vraiment rien d’une princesse, j’ai plutôt le caractère d’une sorcière.

Elle émit un léger rire. Elle était pourtant sérieuse.

- Enfin, vous faites comme vous voulez. Elle posa ses yeux rouges sur lui, un sourire au coin des lèvres. Bien ! Vous relevez le défi, je serais sans pitié, je vous préviens. Que dites-vous… hum… elle se mit à réfléchir à son tourje connais un endroit sympa où il y a de la bonne musique, une bonne ambiance et, bien sûr, le coeur du défi, de l’alcool ? J’y allais souvent quand j’étais venue vivre et enseigner la danse, ici, pour la première fois.
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