Douche de vingt-deux heures. [LIBRE]

Le vide. Le vide, c'est quand il n'y a rien non ? Et quand il n'y a rien, il n'y a pas de lumière, donc il fait noir ! Cependant, cette définition du vide n'est pas tout le temps valable. Prenez par exemple le gymnase de l'Académie Keimoo. Il y fait noir le soir, mais il y a pourtant des choses dans la salle. Mais comparée à la taille de celle-ci, on peut considérer qu'elle est vide.

Tout ça pour dire qu'il n'y avait personne dans cette grande pièce qu'était le gymnase. En effet, il est rare que les bâtiments scolaires soient peuplés vers les vingt-deux heures. Les élèves, ainsi que beaucoup de professeur, quittaient les locaux peu de temps après la sonnerie de fin de cours. Les bâtiments avaient le temps de se « reposer » avant d'accueillir, le lendemain, de nouveau tout le monde. Mais ce soir, ce n'était pas le cas pour la salle de gymnastique. En effet, si l'on observait bien la salle, on pouvait voir une forme couchée sur un « Gros Mousse » (ce tapis bleu très très épais qui sert à amortir les chutes). C'était Gabrielle !

Mais que faisait-elle donc là ? Il était vingt-deux heures et de plus, elle n'était en aucun cas membre du groupe de gymnastique. Eh bien, il y avait une petite histoire derrière tout cela. Gabrielle, comme à son habitude, avait été courir pendant son temps libre. Il avait fait chaud et elle était trempée de sueur quand elle était revenue. Elle avait couru assez longtemps ce jour-là. En rentrant à Keimoo, elle était repassée prendre son sac dans la salle du club d'athlétisme. La douche était temporairement hors service, elle devait donc prendre une douche au dortoir. Mais la vie au dortoir était assez pénible pour cette chose-là : à l'heure où elle était rentrée, vers dix-huit heures, les douches devaient être remplies et il ne devait pas avoir assez de places pour tout le monde. Et elle n'avait franchement pas envie d'attendre longtemps (Car, oui, je ne vous apprends rien, les filles aiment passer du temps sous la douche !). Gabrielle décida donc d'utiliser les douches du gymnase pour se laver. Cependant, en arrivant au gymnase, elle remarqua que les douches n'étaient point vide, comme elle avait tant espérée. Elle devait donc attendre que les personnes qui prenaient leurs douches laissent une place vide et libre. Elle devait donc attendre. Gabrielle s'assit donc sur le fameux « Gros Mousse » en attendant que les places se libèrent. Mais, en peu de temps, Gabrielle sentit la fatigue venir de plus en plus s'installer. Elle s'installa si bien que Gabrielle s'endormit, même pas un quart d'heure après s'être assise sur l'épais tapis. Personne ne remarqua sa présence et tous s'en allèrent, fermant la porte à clefs. Le temps passa, le Soleil se coucha. À vingt-deux heures, Gabrielle se réveilla. Elle se frotta les yeux et elle regarda autour d'elle. Elle se rappela qu'elle avait attendu que les douches se vident et elle conclut qu'elle s'était endormie. Elle sortit son iPod de son sac, alluma l'écran et écarquilla les yeux.

« Quoi ? Vingt-deux heures ????? J’ai dormi autant que ça ? »

Et oui Gabrielle, tu as dormi autant que ça ! Elle se leva, pris son sac et se dirigea vers le vestiaire, sous le clair de Lune, traversant la verrière transparente du hall. Elle entra dans le vestiaire et ferma la porte. Cependant, avant qu’elle ne ferme celle-ci, elle crût apercevoir une ombre bouger au fond de la salle. Mais cela devait être son imagination. Elle se déshabilla et elle entre dans la douche, dans le noir. Elle aimait prendre sa douche dans la pénombre, d’ailleurs, elle préférait la pénombre au Soleil ou l’obscurité. Elle se lava pendant un petit quart d’heure…..Hum non, ce n’est pas crédible. Disons une demi-heure. Ses cheveux prenaient du temps à être entretenus, quoi de plus normal avec une longueur pareille.
Elle finissait de se rincer les cheveux quand la porte du vestiaire s’ouvrit, devant une Gabrielle nue et surtout, stupéfaite.

Où allait-il ? Si seulement il le savait lui même... Il courait comme un idiot, l'Ipod aux oreilles, vers une destination inconnue. Un vent froid traverser les ruelles qu'il parcourait, vêtu simplement d'un short noir et d'un T-shirt blanc sans manches. En même temps, il était vingt heures passés. Aussi, pour sortir avait-il dû faire tout le tour de l'académie pour éviter l'armée de pion, escalader quelques murets et hop ! Il était dehors. Ah oui, pourquoi Zéro avait-il eu besoin de sortir ? Une simple lettre. De sa grand-mère. Qui contenait pourtant toute son histoire et ses doutes. Elle dénonçait son grand-père dans une sombre affaire. Il avait toujours su que son grand-père n'aimait pas son père, mais au point d'avoir... Orchestré sa mort ? C'était un pas que son esprit ne parvenait pas à franchir. S'il le franchissait, il pourrait plus vivre aux crochets de son grand père ainsi... En bref, rien n'allait. Il pensait qu'à chacun des pas qu'il faisait, il s'éloignait de ses problèmes. Courir loin, jusqu'à disparaître. Mais il savait que c'était impossible, il n'était plus si naïf. C'était d'ailleurs regrettable, car cela l'aurait au moins permis de garder un peu espoir.

Il courut donc pour conservait se vide qui anesthésier d'habitude son esprit et ses sentiments. Mais il se refusait de revenir. Alors il courut plus vite, une heure puis une heure trente. Ce n'était pas spécialement un grand athlète mais c'était à peine s'il s'était essoufflé. Il avait traversé des endroits qu'il n'avait jamais vu auparavant, mais presque naturellement, il était revenu à l'académie. N'était-ce pas, après tout, son unique maison à présent ? Si courir était censé permettre de se vider l'esprit, la douche avait aussi cette fonction. Mais peut-être qu'à cette heure là, elle était fermé ? Zéro se décida d'aller voir les douche du gymnase, avec un peu de chance, les sportifs du soirs seraient encore présent. Il les aperçut en train de fermer et s'avança jusqu'à eux à temps pour bloquer la porte et entrer. C'était sa chance et de plus il semblait être tous partis, c'était tant mieux. Il faisait sombre, il avait tout éteint, mais cela ne le dérangeait pas, au contraire. À la lumière de la lune, il se guida jusqu'au vestiaire.

Sauf qu'il ne connaissait pas du tout le vestiaire du gymnase, l'absence de lumière n'y aidant pas, il se contenta de prendre la première porte qui se présenta à lui, il se déshabillerai à l'intérieur...
Ce n'est que lorsque l'eau se coupa, qu'il se rendit compte que le bruit de l'eau qui coulait ne sortait pas de son imagination ou de son esprit actuellement agité. La forme d'un corps l'aida aussi à comprendre. La jeune fille, oui car malgré la pénombre, il pouvait supposer que c'était une fille, non ? Ou pas ? Il n'allait certainement pas regarder pour le vérifier, en tout cas. Elle ne cria pas, mais lui, presque. Et il se retourna vivement en murmurant un juron.

- Et m*rde !

Ce n'était pas sa journée. Peut-être devrait-il se décider à sortir ? Ou avait-elle besoin qu'il lui passe une serviette ? Trop choqué, il resta simplement immobile.

« Et m*rde ! »

Euh oui, on pouvait dire ça comme ça. Mais le plus étrange dans tout ça, c’était que ce ne fût pas Gabrielle qui jura, mais plutôt l’autre Garçon qui venait de se retourner.
Euh oui, d’ailleurs cela aurait dû être à Gabrielle de se retourner. Mais elle était encore plantée là comme une cruche, l’information comme quoi elle n’était pas seule avait pris un certains temps avant d’arriver jusque dans son petit cerveau. Mais il fallait dire que cela n’avait jamais trop dérangé Gabrielle. Non pas qu’elle se promène volontiers toute nue dans la rue, mais elle n’avait jamais éprouvée le besoin de se cacher ou autre. Mais ce n’était pas le cas de tout le monde. Pas le siens à lui. Si ça se trouve, il était complexé…

« Hum…Tu veux une serviette ? »

Sans même attendre de réponse, elle lui posa la serviette sur l’épaule. Oui Gabrielle, c'est bien ! Tu viens de l’aider…Enfin pas trop non. Tu viens de le mettre dans une situation pire mentalement pour lui. Probablement. Mais pour le moment, Gabrielle était occupée à détailler le dos de son interlocuteur. Il avait les cheveux…Brun ? Enfin cela ressemble à du brun à la lumière Lunaire. Un dos avec de larges épaules. Et aussi… Gabrielle ne pu s’empêcher de sourire.

« Joli postérieur dit moi…Et musclé avec ça ! »

Ri autant que tu le peux Gabrielle, ça risque de ne pas durer longtemps. Oui car même s’il s’était retourné, qui pouvait prédire quel genre de comportement pouvait avoir ce genre de personne, Si ça se trouve, c’était juste un réflexe…. Mais Gabrielle était de nouveau occupée a « s’amuser » et surtout à ennuyer légèrement son interlocuteur. Voyant qu’il ne répondait pas ni à la serviette de Gabrielle, ni à la boutade sur son petit derrière, Gabrielle s’approcha. Elle passa la tête au dessus de son épaule, prenant bien soin de se coller à lui pour le faire réagir.

« Dis, t’es devenu un zombi ou quoi ? Allo ? »

Fait attention Gabrielle….Quand on cherche les ennuis, on les trouves souvent….

HS: Désolée, j'ai des souci avec Internet! Et désolée de la médiocrité de mon post ><