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 « Oh my love, my darling »

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Wunjo Ivanov
♦ Civil - Dealer - Bookmaker
Wunjo Ivanov


Lion Tigre Age : 37
Compteur 644

KMO
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MessageSujet: « Oh my love, my darling »   « Oh my love, my darling » EmptyLun 23 Nov 2009 - 13:38

    Wun n’eut, heureusement pour lui, pas le ridicule réflexe d’attraper le couteau. Pas tellement parce qu’il y laisserait des empreintes mais plutôt parce qu’attraper une lame volante, c’était plutôt risquer. Il observa ensuite Inno montait son petit manège, avec un air condescendant non dissimulé. Bon Dieu, à quoi s’abaissait-il, tout simplement parce que le blond l’avait UN PEU contrarié ?

    « Tu devrais arrêter de regarder les navets policiers du samedi soir, je t’assure » lâcha-t-il, ce petit sourire méprisant et amusé au coin des lèvres.

    On ne pouvait pas vraiment dire que Wun avait l’air…paniqué. Ca avait même l’air d’être l’inverse. Etait-il réellement fou à lier ? Les faits tendaient à prouver que oui.
    Il n’eut pas le temps d’ajouter une autre remarque, que le bien connu « POLICE » retentit à ses oreilles. Le russe posa son regard très calme sur les nouveaux venus qui, en un instant, avaient analysé la situation. 4 d’entre eux se ruèrent sur Wunjo, 3 autres sur Inno.

    « Tieeeens comme nous nous retrouvons ! »

    Manière très chaleureuse d’accueillir ceux qui venaient le…cueillir. Il leur tendit ses poignets avec un grand sourire obéissant.

    « Je lui mets les menottes ? » demanda un officier, visiblement déstabilisé par l’attitude du blondinet.

    Un officier qui avait déjà eu à faire à Wunjo plus d’une dizaine de fois sembla hésiter, fronçant les sourcils.

    « Euh…non… »
    « Même pas drôle » railla le blondinet avec une petite moue enfantine.

    « Ne fais pas ton malin » répliqua le policier sans grande conviction. Lui, comme son patron, comme Wun lui-même, savaient qu’il finirait encore pas être relaché, et qu’il pouvait donc « faire son malin » en toute impunité. C’était rageant pour des hommes en quête d’idéaux de justice d’admettre que même les forces de l’ordre pouvaient être corrompues. Surtout les forces de l’ordre, diraient les mauvaises langues.

    « On embarque les deux au commissariat pour les interroger » ordonna celle qui semblait être le chef du groupe.

    « Chouette » crut bon d’ajouter le blond, avant de se prendre une tape derrière la tête.

    « Ta gueule. »

    --------

    « Ce n’est qu’une horrible méprise »

    La policière leva son regard bovin sur lui, l’air aussi peu convaincue que possible. Le stylo à la main, la souris de l’ordinateur dans l’autre main, elle soupira.

    « …je reprends… »

    « Vous n’allez pas faire tout un cirque d’une banale dispute de couple ? » l’interrompit Wun en levant les yeux au ciel.

    Voilà 1h qu’ils étaient au commissariat. Lui, seul avec la madame peu aimable et deux collègues dans une pièce. Tous 4 essayaient d’éclaircir la situation, mais on ne pouvait pas vraiment dire que Wun y mettait du sien.

    « Comment expliquez vous le fait que M.Vladimirovitch ait été attaché de la sorte ? » s’entêta la policière, ignorant les remarques du mafieux.

    « Je ne peux pas en parler » rétorqua-t-il, un air faussement indigné –mais terriblement bien imité- sur le visahe

    « Il va bien falloir, si vous ne voulez pas finir au trou » répliqua-t-elle un peu trop vivement, presqu’agressivement. Heureusement, il en fallait un peu plus pour destabiliser ce tordu de russe.

    « Mais il ne voulait pas que j’en parle… »

    L’air hébété qui s’affichait sur son visage était admirablement bien réalisé. N’importe qui y aurait cru. Peut être pas Misha et Akim, qui le connaissaient trop bien. Ni Inno, qui ne croyait de toute façon rien de ce qu’il disait. Peut être pas Ellen, qui se méfiait bien trop de lui. Bon, au final, pas mal de gens n’y auraient pas cru. Mais les policiers, eux, tombaient directement dans le piège.

    Excellent comédien, ce Wun. Il pourrait changer de voie…

    « Nous avons besoin d’élément pour régler cette affaire » répondit l’officier, essayant de toute évidence de garder son calme face à cet abruti fini.

    « Bon très bien » céda-t-il, prenant un air faussement gêné, tripotant une mèche de ses cheveux, l’air pensif, comme s’il cherchait la meilleure formulation pour lacher l’information.

    « Bon voilà. Il se trouve qu’il a des tendances…eh…masochistes disons… » Silence gêné, laissant le temps aux 3 officiers de digérer l’info.

    Visiblement, sa stratégie avait eu l’effet voulu. Enfin plus ou moins : maintenant il avait 3 paires d’yeux trop ronds qui le fixaient. 3 airs mi-dubitatifs, mi-choqués. Ouais, forcément, des paires de gays sado-maso ils n’en recueillaient tout de même pas tous les jours au commissariat.

    « Est-ce que vous connaissez des gens qui pourraient confirmer ce que vous venez d’avancer ? » lâcha finalement la policière, après avoir retrouvé l’usage de la parole.

    « Hein ?! Non ! Vous insinuez qu’il me tromperait ? » s’indigna Wun, de plus en plus impliqué dans son rôle. Pourtant, ce n’était pas l’envie de rire qui lui manquait. Des bobards comme ça, il fallait les sortir tout de même. Il savait bien qu’il ne s’ennuierait pas avec cet aristo monté sur grands chevaux.

    « Nous n’insinuons rien » soupira la policière en prenant des notes

    « Donc… » résuma-t-elle. « Vous prétendez que suite à une dispute votre…euh…ami, aurait décidé de se venger en…en vous dénonçant à la police pour une chose que vous n’avez, selon vos dires, pas faite ? » Elle s’interrompit, posant un regard interrogateur sur le mafieux. Pour toute réponse, ce dernier hocha la tête.

    « Est-ce que vous plaisantez ? »

    « En ai-je l’air ? » demanda-t-il, haussant les sourcils, l’air penaud

    « Oui. »

    « Ce n’est pas très professionnel de m’accuser de mensonge. Vous êtes là pour enregistrer ma déposition ou pour commenter notre couple ? »

    « J’essaye d’enregistrer une déposition, figurez-vous ! » rétorqua-t-elle, élevant légèrement la voix. Il était pas possible, ce gamin là !

    « J’aimerais voir mon copain. » Fut l’unique réponse qu’elle obtint du blond qui, croisant les bras d’un air boudeur, s’adossa au dossier de la chaise/

    « Pardon ? »

    « Je veux voir mon copain, je vous dis. » répliqua Wun, mimant à la perfection l’impatience et l’irritation.

    « Je doute que ce soit réciproque. Enfin qu’importe, de toute façon, la situation ne le permet pas. »

    Le blond posa un regard furieux sur la policière. Il fulminait. On aurait dit qu’il allait exploser d’une minute à l’autre. C’était à se demander s’il avait un excellent jeu d’acteur ou s’il finissait par croire à ses propres bêtises.
    Sans prévenir, et sous le regard mi-effaré mi-surpris de l’officier, il se leva de sa chaise et partit à grands pas vers la pièce attenante où on avait amené le pauvre petit Vladimirovitch traumatisé. Oupas.

    Arrivé dans la pièce, les policiers n’eurent même pas le temps de réagir que Wun avait déjà sauté au cou d’Innokentiy, un air démoli sur le visage.

    « дорогой*! »

    C’était tout simplement grotesque. Intérieurement, Wun riait de son propre jeu d’acteur. Mais extérieurement, son visage était décomposé. Il ne put rester que quelques petites secondes accroché au russe, car les deux policiers, ayant repris leurs esprits, s’étaient chacun emparé d’un bras de Wun pour l’écarter et le neutraliser. Le garçon se débattit, pour la forme, avant de capituler et de se tenir un peu tranquille.

    Il avait conscience qu’il était en train d’aggraver son cas, mais ça lui était égal, en fait. C’était même beaucoup plus drôle. Il avait ce goût du risque qui le poussait à faire tout et n’importe quoi. Tester le pouvoir de son père. Jusqu’où pouvait-il aller ? Jusqu’où l’influence de papa pouvait encore faire effet ? Loin. Un coup de fil et on le sortirait de là. Alors autant passé un peu de bon temps jusque là, non ?

    « Tiens, le commissariat vous manquait, monsieur Kovanov ?.. »

    Wun tourna la tête en entendant cette voix familière : Ah, le commissaire Atwoman. Très très bien. Le blondinet eut un rictus amusé. Enfin un allié dans ces lieux peu accueillants. La dernière fois, Atwoman n’était pas là, et ça ne lui avait pas facilité la tâche.
    En vérité, les officiers avaient appelé le commissaire parce que Wunjo était un cas « spécial ». Le genre de mec qui finissait un peu trop souvent au poste mais qui finissait toujours par être relaché. Alors de peur de faire une bourde, il valait mieux contacter le grand manitou.

    Le blond adressa un sourire triomphant, mais néanmoins discret, à Inno. Son sauveur était donc arrivé. Oh, bien sur, il n’avait gagné qu’une bataille, pas la guerre. Mais n’était-ce pas jouissif une victoire si facile alors que l’ennemi avait déployé des moyens non négligeables ?

    « Je vais m’occuper moi-même de la déposition de monsieur…Kovanov. Je pense que ce jeune homme… » Anouck posa son regard braisé sur Inno, un regard pesant et fatigué. C’était quoi ce crétin qui lui ramenait au poste des gens qu’il devait relâcher ? Ennuyant, très ennuyant. Il fallait qu’il se note quelque part cela : régler son compte à ce petit aristo emmerdeur. « …va pouvoir rentrer chez lui après avoir expliqué son petit souci. »

    Petit souci était un euphémisme, en l’occurrence.

    *Darling

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MessageSujet: Re: « Oh my love, my darling »   « Oh my love, my darling » EmptyLun 22 Mar 2010 - 16:12


    - M. Vladimirovitch, reprenez votre calme s’il vous plaît. Nous devons avancer dans cette affaire.

    - Je…Je suis désolé…


    Innokentiy renifla un grand coup tout en essuyant du revers de la main ses joues humides. Il fixa à nouveau le policier en face de lui d’un regard larmoyant. Bon Dieu, dans quelle situation s’était-il fourré ? Il réprima un nouveau sanglot, s’appliquant à afficher l’air le plus pitoyable possible. C’est de la tragi-comédie. Voyant qu’il s’était calmé, l’employé reprit.

    - Bon, continuons. Donc il s’avérait que vous et M. Kovanov étiez... amants. C’est bien cela ?

    - Ou.. Oui.

    Le policier soupira et reprit place derrière son ordinateur. Il écrivit rapidement sur son clavier, et se retourna à nouveau vers la pauvre « victime ».

    - Suite aux violences répétées de M. Kovanov, vous avez cesser de le fréquenter il y a de cela un mois. Vous n’avez pas porté plainte ?

    Inno marqua un temps, essuyant une larme sur sa joue opaline.

    - Non. Je ne pouvais pas. Vis à vis de ma famille, c’était impossible. Vous savez, être un héritier, c’est plus éprouvant qu’on ne le pense. J’ai…J’ai tellement d’obligations.

    Il renifla, séchant une nouvelle fois de la main ses yeux rougis par le torrent de pleurs qui s’en écoulait. Un silence s’installa avant que le policier ne continue, gêné :

    - J’ai besoin que vous m’expliquiez en détails ce qu’il s’est passé ce soir. Vous dites avoir rompu tout contact, pourquoi vous êtes vous retrouvez ensemble aujourd’hui ?

    - Apparemment, vous avez déjà eu affaire à Wunjo. Vous devez savoir comment il peut être parfois. Compulsif, imprévisible, obstiné, violent ... Il m’a harcelé. Il m’appelait sans cesse, au lycée il essayait tout le temps de me croiser, il est même venu jusqu’à chez moi pour me voir. Je n’en pouvais plus, j’ai fini par craquer.

    Nouvelle séance de reniflements, nouveau mouchoir qui se retrouva roulé en boule dans la poubelle. L’adolescent réfléchissait aussi rapidement que possible, tachant de trouver une suite logique à son absurde histoire. Où tout cela allait-il le mener ? Il respira profondément plusieurs fois. Inspire, expire. Inspire, expire.

    - J’ai fini par lui donner rendez-vous, pour mettre les choses au clair une bonne fois pour toute. Quand je lui ai dit qu’il n’y avait plus rien à espérer, que nous deux c’était définitivement fini… Il n’a pas voulu l’entendre de cette oreille et c’est là que la situation a… dégénérée.

    Le policier écrivit vivement sur son clavier, ajoutant tous ces éléments à son rapport. Il soupira. Bon Dieu, ces homos et leurs problèmes de couples… Il jeta un coup d’œil à l’horloge au mur. 23h45. La nuit commençait à peine, avec son lot de problèmes. Il tourna son regard impassible vers le jeune homme et l’empressa de continuer.

    - Que s’est-il passé ?

    Innokentiy reprit d’une petite voix à deux doigts de briser sous l’émotion, prêt à continuer son débit de mensonges. Le pire, c’est qu’il était convainquant, terriblement convainquant.

    - Il… Il m’a attrapé par le bras et m’a jeté contre le mur. Il s’est énervé, il est devenu complètement hystérique. Il criait que je racontais n’importe quoi, que nous deux on s’aimait et que rien ni personne ne pourra jamais briser notre union.

    Il s’arrêta pour reprendre son souffle et formuler les autres absurdités qu’il allait bien pouvoir sortir au flic. Jouer son rôle de victime lui plaisait beaucoup, et il devait vraiment se retenir d’éclater de rire en entendant ce qu’il était capable de dire. Grosse blague quoi. Il se félicitait de son talent d’acteur et de menteur hors pair. Car voyez-vous, pour bien mentir aux autres, il faut d’abord réussir à sa mentir à soit-même : se convaincre que l’on ne dit que la vérité, juste la vérité. Et avec ses années d’entraînement dans la bonne société, Inno était devenu un véritable pro à ce petit jeu là.

    - Après, Wun à… à pris un couteau, et m’a frappé.

    Ses longs doigts fins vinrent effleurer le bandage qu’il avait autour de l’abdomen. Mentir, ça passe aussi par le langage du corps. Quand ils étaient arrivés au commissariat on lui avait désinfecté et bandé ses plaies, puis donné un espèce de tee-shirt beigeâtre trop grand. Il pleura de plus belle, les larmes cascadant sur ses joues aussi blanches que la neige.

    - Alors que j’étais au sol, me battant contre la douleur, il en a profité pour m’immobiliser les mains. Je… Je n’ai pas réussi à me défendre, j’étais complètement tétanisé. Il me faisait tellement peur…

    Sa dernière phrase mourut dans un sanglot. Il avait prévue de décrire la scène avec précision, abusant de détails sur l’acte innommable qu’avait commis son pseudo ancien compagnon. Malheureusement, il n’eut que le temps de murmurer dans un souffle brisé :

    - Il m’a arracher ma chemise et…

    Avant qu’une tornade blonde ne surgisse dans la pièce en se jetant à son cou. Non… Ne dites pas que.. ? Il faisait quoi ici lui !!!??? Innokentiy se leva dans un bond en hurlant, repoussant violemment l’intrus. Il n’eut pas à fournir un gros effort pour paraître surpris et choqué.

    - NE ME TOUCHES PAS !!

    Oh non, non, non, non, non et encore NON ! Stop à la fin ! Pourquoi est-ce que ce crétin de mafieux venait toujours faire foirer ses plans !? « Chéri »… BLAGUE ! Il avait raconté quoi comme stupidités encore ? Dans tous les cas, il n’y avait pas à douter : elles devaient êtres encore plus absurdes et improbables que les mensonges de l’aristocrate. Deux policiers neutralisèrent Wun, ramenant ainsi le « calme » dans la petite pièce. Inno respira profondément plusieurs fois, tachant de garder son sang froid. Surtout, ne pas perdre face.
    La porte s’ouvrit, laissant entrer ce qui ne semblait être qu’une nouvelle complication… L’homme était grand, avait une chevelure abondante et argentée, un visage aux traits occidentaux, un uniforme de flic et on l’appelait « commissaire ». Et plus important encore, il était apparemment du côté du blond. Le jeune gothique se tourna vers Wun et son sourire vainqueur avant de lui cracher en russe

    - Ne crois pas avoir gagné si vite, Mon Amour. Je te suivrais jusqu’en enfer s’il le fallait.

    Le grand chef de la boite choisi lui aussi ce moment pour intervenir. À sa réflexion, Innokentiy tiqua.

    - Petit souci ? Vous croyez vraiment que j’ai un… petit souci ?

    Il alla se planter face à l’homme, la mine figée dans un rictus colérique. Les yeux rougis par ses pleurs, les cheveux en savant désordre, l’air un peu fou – il fallait l’avouer -, il était bien décidé à se battre comme un beau diable pour obtenir justice. Justice pour quoi, au fait ? S’être fait voler sa dignité, sûrement… Jamais en bientôt 19 ans d’existence Innokentiy ne s’était rabaisser à ce point. Il fulminait sur place, profondément outré par le manque de tact de Monseigneur Atwoman. Ce mec se prenait pour qui ?

    - Ecoutez moi bien, Commissaire. On dirait que vous n’avez pas vraiment idée de qui vous avez affaires. Lisez le nom sur ce putain de dossier, vous allez vite comprendre. Si vous croyez que je vais plier l’échine devant je ne sais qu’elle prétendue relation de ce prétendu Monsieur Kovanov, vous allez droit dans le mur. Je refuse de partir d’ici tant que toutes les procédures n’auront pas été respectées.

    Il lui fallait maintenant un bon point d’accroche, un événement plausible qui rendrait Wun encore plus monstrueux et qui ne pourrait pas le laisser impuni. Autour de quoi toute cette histoire tournait donc ? Hmm, facile. Inno sourit imperceptiblement et s’écarta du policier en fixant le sol, l’air terriblement nostalgique. Il reprit d’une petite voix, contrastant avec le ton agressif qu’il avait employé plus tôt.

    - Je ne veux pas que tout cela recommence. La dernière fois déjà j’ai fermé les yeux… J’en ai tellement souffert. Aujourd’hui encore, ma blessure saigne.

    Il leva son regard, qu’il planta droit dans celui du blond.

    - Wun, te concernant, j’ai toujours fais fausse route. Au début de notre relation, j’ai crut avec acharnement que je pourrais t’aider… Même… Même après ce que tu m’as fais, je me suis encore laissé bercer par mes illusions.

    De nouvelles larmes coulèrent sur ses joues, alors qu’il fermait les yeux dans un geste de désespoir. Pour peu, on se serait crût dans un mauvais remake d’un de ces pathétiques pièces de théâtre grec. Il devait faire concis, avant que le principal intéressé ne rétorque et ne vienne mettre à l’eau sa superbe mytho-révélation.

    - Mais cette fois, je sais que c’est fini. Même s’il aura fallut que tu ne manques de me violer une deuxième fois pour que je le comprenne, je me sens libéré d’un poids.

    Le gothique secoua lentement la tête de droite à gauche avant d’enchaîner.

    - Et comprend bien que c’est par amour que je me bat pour que l’on reconnaisse l’horreur qui se cache en toi.

    Inno se serait félicité lui-même pour sa superbe prestation. Non, vraiment, splendide. Il se demandait bien tout ce que ce beau merdier allait donner… Mais du moment qu’il ne se perdait pas dans ses propres mensonges, sa parole avait autant de valeur que celle de Wun. Ce n’était qu’une bataille d’influence qui avait dégénérée, et le vainqueur était loin d’être défini. Le mafieux comme l’aristocrate avaient encore des cartes en main, restaient à savoir si leurs jeux étaient bons ou non et à quel moment miser.

    - Commissaire, je suis désolé, mais avec moi ce ne sera pas aussi simple que lors des dernières arrestations de Wunjo.

    Là, ce n’était pas du bluff.


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MessageSujet: Re: « Oh my love, my darling »   « Oh my love, my darling » EmptySam 22 Mai 2010 - 12:07

    Spoiler:

    Les choses commençaient à sérieusement se corser pour l’ami Wun. Pourtant, le grand dadet semblait imperturbable. Intérieurement, on devinait sans mal ce rictus si caractéristique qui signifiait qu’il s’amusait énormément. Extérieurement, rien ne trahissait cet amusement, et il mimait à la perfection l’inquiétude.

    Ceci dit…. Le jeu de l’acteur de l’un comme de l’autre était des plus remarquables. D’accord, ils en faisaient peut être un peu trop… mais pouvait-on reprocher à deux jeunes gens dans cette situation d’être teeeellement bouleversés ?

    Visiblement, les officiers ici présents croyaient dur comme fer à leur mélodrame. On devinait déjà qu’ils étaient partagés : ceux qui plaignaient le pauvre Inno, violé et maltraité par son petit ami, et ceux qui soupçonnaient Wun d’être la victime : victime d’un coup monté par son sournois amant. Ils étaient, en fait, tous très loin du compte, puisque les deux mentaient comme des arracheurs de dents….

    Le commissaire, lui, semblait peu se soucier de qui ment, qui dit la vérité. Il semblait en fait avant tout vouloir en finir, clore le chapitre. On devinait sans mal qu’il avait d’autres projets pour la soirée que de rester à régler des affaires de couple.
    Qui plus est, il n’aimait que très moyennement le ton qu’employait Inno avec lui. Ce ton supérieur, comme s’il se croyait tout permis –et c’était le cas. Pas de chance, ici, le grand chef c’était lui, e til ne tolérait pas les mutineries.

    Anouck lui adressa donc un regard foudroyant, qui, à peu de chose près, signifiait ceci : tu me lâches la grappe illico. Si je dois passer ma soirée à remplir des paperasseries au lieu d’aller au bar, je te jure que je te fous derrière les barreaux. Le fait était que le commissaire était très doué pour ça : mettre des gens qui ne l’avaient pas mérité derrière des barreaux.

    « Mon bon monsieur, je pense savoir mieux que vous comment exercer mon métier. Êtes vous commissaire ? Certainement pas. Officier ? Pas même. Bien. Alors restez à votre place, c'est-à-dire sur votre chaise »

    Le tout dit avec un sourire crispé de pseudo-amabilité.
    Ceci étant dit, Anouck attrapa l’épaule de Wun et le poussa en avant pour qu’il quitte cette pièce et rejoigne celle d’à côté.
    Il jeta un dernier regard réprobateur à Inno, avant de faire un petit signe de tête à ses collègues, l’air de dire « occupez vous de ça vous-même ».

    Les officiers ne mirent pas longtemps à s’executer, sentant que le patron était de relative mauvaise humeur. Un des policiers incita Vladimirovitch à se rasseoir d’une simple pression sur l’épaule.

    « Est-ce que vous souhaitez déposer une plainte ? » interrogea le policier toujours crampé derrière l’écran de son ordinateur.


    Dans la pièce attenante, Wun eut droit à un sermon d’Atwoman. Se mettre dans le pétrin était une chose, aller chercher des noises aux aristos en était une autre. Anouck n’était ni con, ni fou. Il avait rapidement compris ce qu’il allait advenir concernant cette histoire.
    Croisant les bras d’un air las, il acheva sa petite remontrance sur cette phrase :

    « Tout ce que je peux te conseiller, c’est de te trouver un bon avocat. Et rapidement. »

    L’idée fit sourire Wun.
    Il était certain qu’Inno aurait un des meilleurs avocats de la région, du Japon, ou bien de Russie. Ces gens là étaient surbookés, mais quelques billets arrivaient toujours à alléger leurs emplois du temps, étonnamment.
    De son côté, il savait pertinemment que Misha lui trouverait également une pointe en matière de défense juridique.
    Ca serait donc le choc des titans. L’occasion pour des bêtes de justice de s’affronter dans l’arène et voir qui est le meilleur.

    L’idée fit sourire le blondinet. Le gothique et lui-même allaient en quelque sorte créer la « Avocat Academy ». Un concept prometteur, à breveter de toute urgence. D’ennemis jurés, ils deviendraient alors collaborateurs. Drôle d’idée, franchement. Idée improbable surtout.

    « Je vais aller dormir » conclut Wun, qui semblait tout aussi inquiet que préoccupé par cette affaire qui lui pendait au nez.

    Le commissaire ne put qu’acquiescer. Le départ du russe signifiait fin de service pour lui, et donc départ pour le bar. Il laissait ses sous-fifres se charger du dossier que l’autre aristo voulait sans aucun doute monter. La paperasse, de toute façon, ça n’était pas son fort. Et l’autre lui tapait tellement sur le système qu’il serait trop tenté de le jeter en cellule de dégrisement….

    « Bonsoir commissaire » lâcha Wun, en guise d’au revoir

    Atwoman cligna des yeux : le blond était déjà sur le pas de la porte, prêt à déguerpir en vitesse. Il hocha la tête en guise d’au revoir, avant d’observer le garçon disparaître.
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