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 Post Blue (PV Anouck)

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Narcisse De Lioncourt
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Narcisse De Lioncourt


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MessageSujet: Post Blue (PV Anouck)   Post Blue (PV Anouck) EmptyMar 14 Juil 2009 - 23:52



" Bienvenue ! " aboya le type de l'entrée.

Mais bien sûr. Allez savoir pourquoi, avec un cerbère pareil à l'entrée du bar, Narcisse n'avait absolument pas l'impression d'être le "bienvenue". Mais bon, il préféra tout de même faire comme si, plutôt que de faire remarquer au portier son manque de courtoisie - la diplomatie n'était malheureusement pas toujours la méthode de prédilection de la faune locale pour régler les conflits et le français n'avait guère envie de négocier avec ses points : il n'avait jamais eu de tendances suicidaires, à vrai dire.

Regardant au delà de l'homme qui se tenait devant lui, il posa sur la porte un regard chargé d'une légère appréhension. Il n'était pas vraiment certain de vouloir entrer dans ce bar. Il détailla une fois de plus la devanture de l'endroit : la porte, discrète, était assez basse, et une enseigne de néon la surplombait. Quelques clients scrupuleux étaient sortit pour fumer, mais Narcisse doutait sérieusement de la bonne volonté des autres, qui ne se gênaient probablement pas pour le faire à l'intérieur, peu soucieux de la santé de leurs voisins. Un homme en jeans et veste de cuir se tenait à l'entrée, afin de surveiller les allées et retours des visiteurs ; son crâne rasé luisait sous la lumière crue et le début d'un tatouage apparaissait à la base de son cou. La porte était ouverte sur une volée de marche recouvertes d'un tapis usé, longée par une rampe de métal. Par endroit, sur les murs, quelque anonyme avait laissé une trace de son passage, échappant à la vigilance du gardien de l'entrée. L'endroit, bien que peu engageant pour d'honnêtes passants, ne paraissait pas déplaisant à Narcisse. Et pourtant, il était encore sur le seuil. Parce que c'était le bar ou travaillait Anouck en temps que strip-teaseur, et il redoutait sa réaction.

Il ne s'étaient pas revu depuis la dernière fois - depuis la violente dispute qui avait eu lieu à l'appartement. Narcisse se souvenait avoir supplié, puis, plus rien - il s'était endormi. Résultat, il ne savait pas réellement si Anouck lui en voulait encore ou non, et ça ne lui plaisait guère. C'est donc pour cette raison qu'il avait décidé de venir de lui-même au bar, afin de montrer à son amant qu'il avait mis la dispute de côté (car, bien évidement, l'idée de s'excuser de lui effleura même pas l'esprit). Il s'estimait heureux de ne pas travailler en soirée, comme ça aurait très bien pu être le cas, étant donné que le café ou il travaillait était ouvert jusqu'à minuit ; par chance, il n'était de garde que l'après-midi.

Résultat : à 18 heures, il était chez lui, à attendre de pouvoir rejoindre Anouck au bar. Incapable de se concentrer sur quoi que ce soit - bien que, si quelqu'un lui avait posé la question, il aurait nié avec ferveur être nerveux, ça va de soi - il tournait en rond dans son appartement, ses mains triturant machinalement une mèche de ses longs cheveux blonds. Il avait revêtu un tee-shirt assez court - pour un homme - noir, dont le col fendu était fermé d'un lacet, et un pantalon moulant, assorti d'une ceinture à boucle argentée. Ses cheveux étaient retenu en une queue de cheval qui ne l'empêchait en rien d'y passer inlassablement les doigts, sans même s'en rendre compte. Puis, à 20 heures 30, il avait pris la direction du bar.

Et maintenant, il était là - nerveux, il se devait de l'admettre - s'apprêtant à enter. secouant la tête, pour chasser cette stupide angoisse, il se décida et fit un pas à l'intérieur, sous le regard courroucé du vigile (qui commençait à se demander sérieusement ce que faisait ce type planté devant la porte).

La musique, omniprésente, presque agressive, l'entoura quand il pénétra dans la salle principale du bar, mêlée à la rumeur des conversations. L'endroit était bondé ; il planait sur la salle une forte odeur d'alcool, de tabac et de sueur qui arracha une grimace de dégoût à Narcisse. Décidément, il préférait nettement des endroits plus intimes. La salle n'était pas particulièrement grande - après tout, il s'agissait d'un bar, pas d'un boîte de nuit - mais les tables étaient toutes occupées, sans exception, et de nombreuses personnes déambulaient entre des groupes. D'autres se massaient sur la petite piste de danse, située au pied de l'estrade pour l'instant déserte.

Le jeune homme tenta de se frayer un chemin jusqu'au bar proprement dit, jouant des coudes de temps à autres pour aller plus vite - il ne se sentait pas vraiment d'avoir à chercher Anouck lui-même et jugea préférable de demander au personnel. A vrai dire, il n'avait aucune envie d'affronter la foule, et encore moins les ivrognes qui la composaient. Mais manque de chance, si Narcisse ne va pas aux ivrognes, ce sont les ivrognes qui iront à Narcisse et, naturellement, il sentit une main se poser sur son épaule à mi-chemin. Génial.

Il se retourna vivement, près à déblatérer une marée d'insultes, et tomba nez-à-nez avec une bouche à l'haleine fétide. Narcisse retint un haut-le- coeur. L'homme le dévisageait, un sourire stupide accroché au visage, les yeux brillants ; il empestait l'alcool, et sa peau était luisante du fait de la chaleur ambiante.

Rester calme - surtout, ne pas lui envoyer un coup de pied entre les jambes pour s'en débarrasser ; Anouck ne serait probablement pas ravi si son amant amochait les clients. L'homme referma la main sur la manche de Narcisse, visiblement enchanté par l'apparente passivité du français, et commença à le tirer vers la poste de danse. Oulà, on se calme. Le jeune homme se dégagea d'un revers de bras, avec un reniflement de dédain. Hors de question qu'il laisse cet ivrogne pitoyable poser à nouveau la main sur lui. Pas de chance pour l'ivrogne en question, il ne l'avait pas dit explicitement. Résultat, le bruit d'un gifle se fit entendre, cependant couvert par le vacarme ambiant - fort heureusement : Narcisse n'avait guère envie d'attirer davantage l'attention.

L'homme cilla d'un air passablement absent, voire totalement stupide, et fixa le jeune homme un court instant. Il avait manifestement compris que Narcisse l'avait repoussé, mais n'était assez opérationnel pour se rendre compte qu'il aurait été judicieux de s'éclipser. Aussi Narcisse décida-t-il de faire volte-face, afin de mettre entre eux la distance réglementaire de sécurité qu'il devait y avoir entre lui et un ivrogne mal-odorant.

Revenant enfin à son idée première, il balaya la salle d'un regard, espérant repérer un serveur, ou bien un chemin dégagé jusqu'au comptoir. Peine perdu. Autour de lui, une vague d'agitation semblait se répandre, et la piste de danse fut bientôt bondée, tandis que Narcisse était repoussé malgré lui vers l'estrade, se retrouvant coincé entre quelque client bruyant et les planches de bois de la petite scène. Allons bon. Génial : maintenant, il allait devoir sortir de là. Tentant un mouvement pour échapper - dans un premier temps - à l'odeur nauséabonde de la foule, il se retourna, pour faire face à l'estrade.

C'est à cet instant précis que ses yeux croisèrent les pupilles de braise d'Anouck.

Spoiler:
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MessageSujet: Re: Post Blue (PV Anouck)   Post Blue (PV Anouck) EmptyMer 15 Juil 2009 - 23:09

    Depuis la « fameuse » soirée, Anouck n’avait presque pas eu de nouvelles de Narcisse. En fait si, il l’avait eu au téléphone, mais au mauvais moment, lorsqu’il était avec Jin. Il avait donc mis brutalement fin à la conversation sans avoir pu « tâter le terrain » ni même « prendre la température. Le policier ne savait par conséquent pas dans quel état d’esprit était son amant. Ni où ils en étaient tous les deux. Autant de questions qui l’obnubilaient, le déconcentraient pendant le peu d’heures de travail qu’il faisait, et l’empêchaient parfois de trouver le sommeil.

    Mais ça, bien entendu, il ne l’avouerait pas non plus… L’orgueil les tuerait tous deux.

    A quoi avait-il passé son temps, le Anouck, lui qui consacrait généralement une partie fort conséquente de ses soirées au français. Il avait travaillé, essentiellement. Mais ne nous mentons pas, il en avait aussi profité pour voir ses autres amants, pour vérifier que eux, n’avaient pas un Tatsuki chez eux quand Nouck débarquait, pour se rassurer un peu aussi, s’assurer qu’ils avaient encore besoin de lui, tout le tintouin. Il s’était aussi fait des soirées seul, enfermé chez lui, dans l’obscurité, de la musique d’opérette à fond dans la pièce, son furet sur ses genoux et son perroquet sur son épaule. Ca, c’était déjà plus inhabituel chez Anouck, et ça montrait que tout n’allait pas si bien que ça, au fond.

    Mais pendant le travail, il arrivait à mettre ses idées de côté. Un soir comme celui-là, il lui fallait se concentrer.
    Mais, Anouck, enfin Ulrick, appelez le comme vous voulez, n’était de loin pas près. En même temps, il ne commençait son service que dans 1h30 ou 2h, ça laissait le temps de voir venir et de s’occuper. Cela dit, il devait tout de même être présentable. Il était donc déjà passé entre les mains de la maquilleuse qui, bien évidemment, avait accentué un maximum le peinturlurage histoire qu’il se voit de loin. De près, on avait presque l’impression d’être face à un papillon. Contours des yeux noircis au khôl à l’accès, paupières illuminées par un gris pailleté rappelant la chevelure du strip-teaser. Dessous des yeux réhaussés par de la poudre blanche, lèvres peintes elles aussi d’un gris argent plutôt…flash disons. Peu de gens avaient vu le policier ainsi, c’était certain.

    Côté coiffure, Anouck était sensé avoir les cheveux attachés pour ne pas être gêné quand il dansait, mais en attendant de « monter en scène », il avait décidé de les garder lâches, au risque de les emmêler. Tant pis, on les lui démêlerait après, il y avait des gens payés pour ça, après tout. Pourquoi devrait-il s’ennuyait à le faire lui-même. Enfin, côté tenue, il y avait bien évidemment une tenue réglementaire, et pas des plus discrètes. Il s’agissait en fait d’un corset pour homme, rouge pétant, lacé d’un ruban blanc, d’un string pour homme et de porte-jartelle de la même couleur feu, de bottes à talons aiguilles montantes jusqu’aux genoux dans les mêmes tons. Par-dessus, Anouck était autorité à porter relativement ce qu’il voulait puisque c’était, de toute façon, destiné à être enlevé. En l’occurrence, il portait un pantalon en vinyle et une chemise noire qui cachaient parfaitement son costume. Tant que personne n’avait la charmante idée de venir lui ôter ses frusques, il ne se ridiculiserait pas.

    C’est donc en semi strip-teaser que Anouck déambulait dans le bar, laissant ses collègues faire le début de soirée, alors que lui-même aurait à assurer la fin de soirée. Ce qui ne l’arrangeait pas du tout d’ailleurs. Il préférait commencer et finir sa soirée comme bon lui semblait qu’avoir à errer dans la boîte jusqu’à ce qu’il puisse travailler. Mais soit, c’était ainsi, chaque semaine il devait changer.

    Dans la boîte, Anouck était plutôt connu, mais pas sous ce nom. Le patron, quelques un de ses collègues ou de ses amis savaient qu’il était policier et qu’il se nommait ainsi. La grande majorité des strip teaser et des habitués ne le connaissaient qu’en temps que Ulrick, strip teaser professionnel à la vie chaotique.
    Nouck se fraya un chemin jusqu’au bar, non sans avoir fait la bise à une vingtaine de personnes aux visages familiers auparavant. On lui demandait comment s’était déroulé la soirée de la veille, s’il travaillait en début ou fin de soirée, quelle tenue il devait porter ce soir, si tel ou tel client connu et régulier comptait venir. Des banalités.

    Enfin l’étrange incube atteignit le comptoir, hêla le barman qui le connaissait , naturellement, et lui commanda un cocktail de son choix. Et le revoilà parti à déambuler dans le bar. C’était aussi son métier, au fond, d’aller parler aux clients, de demander leur avis, de les faire rêver quand à la suite, de les pousser à consommer, et tout le reste.
    C’est durant cette petite déambulation, passant d’un bonhomme à un autre, que ses yeux rougeoyants tombèrent sur une tête connue. Pas une tête connue des lieux, non. Ce visage, il ne l’avait jamais vu dans ce bar. En revanche, il l’avait vu des dizaines de bar hors d’ici, et il ne s’attendait vraiment pas à tomber nez à nez avec lui là. Narcisse.

    Sur le coup, Nouck oublia totalement son maquillage outrancier et la tenue plutôt amusante qu’il portait sous cet uniforme d’apparente normalité, et se jeta presque en avant, fendant la foule, pour aller retrouver le français. Cela lui prit un peu moins d’une minute, freiné par les danseurs qui prenaient un peu trop de place. Enfin, il se retrouva face à lui. Le temps de quelques secondes, il ne sut même pas comment réagir, comme si leur dernière entrevue avait totalement changer la donne. Le flic se donna une claque mentale. Non. Ils avaient dit « on oublie ». C’était un passage à mettre entre parenthèse, et après avoir fermé une parenthèse, on poursuit la phrase comme si de rien n’était.

    « Toi ici. » fit-il remarquer, d’une voix mi-amusée, mi-surprise.

    « Coïncidence ou les effets du manque ? » lança-t-il d’un ton taquin.

    Et puis sans lui demander son avis, il fondit sur lui tel un rapace sur sa proie et s’empara de ces lèvres qui n’avaient pas encore eu l’occasion de pipeter un mot. Le geste était moins naturel qu’il ne l’aurait été « Avant », mais il lui fallait retrouver ses repères vis-à-vis de Narcisse. Le retrouver « ainsi » lui fit cependant un bien fou et il s’emplit d’un espèce de bien-être étrange qui lui fit oublier les soirées étranges passées en tête à tête avec Genesis (son furet).
    Il aurait volontiers poursuivit ce baiser langoureux avec son compagnon retrouvé, mais un énergumène du nom de Jack en décida autrement.

    Jack…ah Jack. Encore un pseudo, naturellement, et un coup d’œil au bonhomme, 100% japonais sans nul doute laissait deviner un prénom plus….asiatique disons. Jack était, à première vu, un strip teaser. En tout cas, sa tenue le laissait penser. Il avait la même qu’Anouck, sauf que lui avait décidé de la « dissimuler » par un t-shirt blanc à moitié transparent et une jupe. En d’autres termes, il avait décidé de ne PAS la dissimuler.

    Jack, donc, intervint en abattant son bras sur les épaules d’Anouck, l’enserrant comme s’il s‘agissait d’un frère ou d’un ami de longue date. Ce n’était pas le cas.
    Devant cette soudaine familiarité, Nouck se sentit obligé de stopper là les bonjours de retrouvaille avec Narcisse. Il se recula donc, et tourna la tête pour découvrir qui était le trouble fête. Arg. Un collègue. Mauvais choix.

    « Alors Ulrick, un nouveau client ? »

    Anouck aurait voulu disparaître sous terre à ce moment précis. Bon sang. Il avait besoin de l’ouvrir celui-là ?

    « Pas…exactement. » répondit le policier avec sourire crispé signifiant très bien son malaise.

    « Jack je te présente Narcisse, Narcisse…Jack. Un…collègue. »

    Les présentations avaient été un peu…froides. En même temps, Anouck n’était pas à l’aise et ça se sentait.
    Jack jucha Narcisse avec un intérêt non dissimulé, un petit sourire au coin des lèvres, avant de répondre :

    « Enchanté Narcisse… »

    Naturellement, il ne lança pas la fameuse phrase, le « Anouck m’a beaucoup parlé de toi ! », pour la bonne et simple raison qu’Anouck n’avait jamais parlé de ses amants au club. On le taquinait et l’emmerdait déjà bien assez avec les habitués du bar qui lui tournaient autour, inutile d’y mêler en plus sa vie préféré. Surtout que tous les strip teaser ici étaient connus pour être des prédateurs. Lui en premier lieu, bien sur. Mais il n’était pas partageur –ça, Narcisse avait du le comprendre- alors inutile de mettre l’eau à la bouche des collègues. Il voyait déjà ô combien « enchanté » Jack semblait être de rencontrer Narcisse.

    « Un ami à toi ? » se renseigna-t-il, de plus en plus curieux.

    Anouck n’aimait pas les questions. Encore moins CES questions, sur CETTE personne et en CE moment. En résuma, Jack avait tout faux.

    « T’es pas sensé travailler ? »

    On avait vu des techniques d’évitement plus discrètes. Anouck lança un regard sévère en coin à Narcisse, lui intimant de ne SURTOUT pas relancer la discussion avec ce bavard et pervers de Jack…
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MessageSujet: Re: Post Blue (PV Anouck)   Post Blue (PV Anouck) EmptyVen 14 Aoû 2009 - 20:30

Spoiler:

Il fallut une ou deux secondes supplémentaires à Narcisse avant de comprendre ce qu'il avait vu. Résultat, quand l'information "je viens de voir Anouck" arriva à son cerveau, il se dévissa à moitié le cou pour se tourner vers lui, ou du moins vers l'endroit ou il était supposé être.

La foule continuait de s'amasser au pied de la scène, tandis que l'objet de leur attention montait sur les planches ; mais inutile de préciser que le français ne s'en aperçut même pas, bien trop occuper à contempler les yeux d'Anouck, qui se tenait à présent juste devant lui, l'air légèrement embarrassé. Cet embarra, Narcisse ne sut dire s'il était dû au souvenir de leur dispute ou bien au maquillage outrancier dont il était affublé. Il était de toute façon bien trop embarrassé lui même pour s'en formaliser, incapable de réagir. Et pourtant, il y avait réfléchit. Il avait plusieurs fois répété ce qu'il devrait dire en revoyant Anouck ; des phrases banales, des plaisanteries. Peine perdue : son esprit s'était totalement vidé, et il se sentit vaguement ridicule, planté là, silencieux, perdu dans un reluquage en règle de son amant. Fort heureusement, Anouck, lui, n'avait pas oublié les phrases à dire. Ou alors, il était très doué en impro. Quoiqu'il en soit, son air naturel et décontracté était soit authentique, soit particulièrement réussit.

" Toi ici. " dit-il avec un sourire.

" ... " répondit Narcisse.

Haha. Même une simple réponse à un "toi ici", il n'y arrivait pas. Résultat, il se mit à rougir, priant pour que son amant ne s'en rende pas compte : inutile de se ridiculiser davantage. Perdre ses moyens devant un amant après une dispute, une anomalie de plus à ajouter à la longue liste qu'il avait établie la dernière fois.

" Coïncidence ou les effets du manque ? " continua Anouck, joueur.

Non, là, ça n'était pas fair-play du tout. Que pouvait-il répondre à ça ? Bien sûr qu'il lui manquait, il le savait pertinemment, d'ailleurs, puisque Narcisse lui avait clairement dit avoir besoin de lui. A moins qu'il n'ait réellement oublié sa dernière visite, ce qui était passablement inquiétant.
Et puis, même avec son maquillage flashy, il était terriblement canon, et le naturel avec lequel il lançait ses piques ne laissait aucune place à une quelconque réponse. En même temps, à ce moment précis, Narcisse se moquait bien de trouver une réponse.

En effet, Anouck avait entreprit quelque chose qui, fort heureusement, demandait une réponse tout à fait différente qui, cette fois-ci, était parfaitement dans les moyens du français. Ainsi, quand il se pencha vers lui pour l'embrasser, c'est de façon totalement instinctive que Narcisse noua ses bras autour de son cou, profitant un maximum du baiser ; le plaisir que l'échange lui procurait lui prouvait une fois de plus à quel point le policier lui avant manqué, et à quel point il avait besoin de lui, bien qu'il se refusait à l'admettre.
La foule se pressait toujours autour d'eux, mais le français s'en moquait totalement, bien trop occupé à redécouvrir les lèvres de son amant (à noter qu'il devait être en train de ruiner son maquillage bien comme il faut). Seulement voilà, il fallait forcément qu'il y ait quelque chose qui cloche (bah oui, allez demander à Nouck et Narcisse d'avoir une seule soirée tranquille, pour voir). Et la chose en question se présenta en la personne d'un jeune homme armé d'un grand sourire qui entreprit d'aborder Anouck à grand renfort d'accolade, avec l'air de quelqu'un qui est persuadé qu'on n'attendait que lui. Il ne s'était visiblement pas rendu compte qu'en l'occurrence, c'était plutôt l'inverse.

C'était un jeune homme d'origine japonaise (oui, je sais ce que vous allez me dire : au Japon, c'est plutôt normal ; mais vous remarquerez qu'aucun de nos deux protagonistes n'est japonais, d'où l'intérêt de préciser) ; il était doté de traits harmonieux et ses lèvres s'étiraient en un sourire charmeur sur une rangée de dents blanches. Ses vêtements - si on pouvait appeler ça comme ça - laissaient entrevoir une tenue des plus singulière qui ne pouvait signifier qu'une chose : au même titre qu'Anouck, il était strip-teaser. N'importe qui dans ce bar l'aurait aussitôt trouvé sympathique, voire séduisant - Narcisse, lui, le détesta à la seconde même où il le vit. Pas de chance pour lui. Et ce qu'il dit en guise d'entrée en matière n'arrangeait pas son cas.

" Alors Ulrick, un nouveau client ? "
demanda-t-il sans la moindre discrétion.

Si Narcisse avait été doté d'un jalousiomètre, il serait soudainement passé dans le rouge à l'idée - pourtant évidente - qu'Anouck avant des clients et qu'il passait donc toutes ses soirées au bar à séduire d'autres que lui (à tel point qu'il ne releva même pas le pseudonyme par lequel l'inconnu avait appelé Anouck). Il chassa aussitôt cette idée de son esprit, souhaitant à tout prix éviter la scène de la dernière fois. Il prit bien soin de laisser un bras au niveau de la taille d'Anouck, histoire de montrer que non, il n'était pas juste un client, mais jugea bon de laisser à son amant le soin de répondre (il était à peu près sûr qu'il serait incapable de répondre poliment à l'importun).

" Pas…exactement. "

Regard accusateur - mais discret - de Narcisse à Anouck : "pas exactement" ? Un non franc et massif aurait été plus simple, et surtout beaucoup plus clair, non ?

" Jack je te présente Narcisse, Narcisse…Jack. Un…collègue. "

Ledit Narcisse n'aurait su dire, à ce moment, ce qui embarrassait le plus le policier : de présenter un amant à un collègue ou de présenter un collègue à un amant. En même temps, il le comprenait, il ne pouvait qu'avoir honte d'un collègue pareil (Détester quelqu'un sans raison ? Mais non, il avait une raison... Ou pas, d'accord. Passons.). Par contre, il ne voyait pas en quoi cela le dérangeait de le présenter, lui. Après tout, ses collègues devaient bien savoir qu'il collectionnait les conquêtes, et le français ne devait pas être le premier à venir ici, non ?

" Enchanté Narcisse… " lança le dénommé Jack dans un sourire.

C'est fou ce qu'il détestait ce sourire, d'ailleurs. Il trouvait ce Jack un peu trop enchanté à son goût.

" Moi de même "
répondit-il poliment.

Quiconque autour d'eux, en entendant cet échange, aurait vu dans cette réplique un plaisir sincère de la part de Narcisse, et une réponse lancée d'une voix douce, agréable. Mais si Jack n'avait pas sentit l'animosité que Narcisse avait mis dans ces trois petits mots, c'est qu'il avait un sérieux problème de communication.

" Un ami à toi ? "

Rectification, il avait effectivement un sérieux problème de communication : ne pouvait-il pas lui demander directement ?

« T’es pas sensé travailler ? »

Haha. Décidément, Anouck ne comptait pas dire clairement qu'ils étaient ensemble. Seulement voilà, pas de chance pour lui, Narcisse avait toujours cette même fierté démesurée. Et il était hors de question qu'il passe pour un simple ami aux yeux de Jack, tout personnage secondaire horripilant qu'il soit. Tout comme il était hors de question qu'il fasse ce que lui disait presque explicitement le regard d'Anouck, à savoir de ne surtout pas donner à Jack une occasion de relancer la discussion. Non, il avait une furieuse envie de lui prouver son manque d'intérêt, et pour ça, il fallait lui donner un peu d'espoir - juste un peu - histoire que la chute soit plus douloureuse. Oui, ça n'allait probablement pas plaire à Anouck. Il allait devoir redoubler de diplomatie, après ça. En même temps, si leur récente dispute était oubliée, le policier y verrait simplement une petite distraction - d'autant que lui non plus n'avait pas l'air de porter Jack dans son coeur. Advienne que pourra, comme on dit.

Il adressa un sourire ravageur au strip-teaser tandis qu'il plantait son regard dans le sien, plus séducteur que jamais. Avec ça, le Jack allait finir par douter de ses propres capacités de séduction - mais là n'était pas la question.

" Vous travaillez ici ? "
minauda-t-il dans un battement de cils.

Pour un peu, il aurait éclaté de rire devant sa propre prestation, tant son comportement lui semblait faux, mais Jack ne sembla pas s'en apercevoir. Lui donner l'impression qu'il s'intéressait à lui s'avérait plus simple que prévu : déjà, il semblait rayonner littéralement à l'idée d'avoir Narcisse aussi facilement. Le pauvre.
Bon, quitte à s'amuser un peu, autant profiter de la situation. Il se trouve que Narcisse avait malencontreusement oublié son porte-monnaie - oh ! que c'est triste. Bref. Deux solutions, à présent : lui faire comprendre subtilement qu'il avait soif ou le dire clairement. Le français opta finalement pour la solution la plus simple : l'improvisation.

" Vous devez travailler maintenant ? " demanda-t-il. " Vous avez peut-être un peu de temps pour prendre un verre, qu'en pensez-vous ? "

" Prendre un verre ", quelle expression fabuleuse, n'est-ce pas ? Vous remarquerez qu'elle permet d'inviter aussi bien que de se faire inviter. Pratique, non ? Quoi qu'il en soit, Narcisse préféra se passer de réponse, et entreprit de rejoindre le bar, sachant pertinemment que le japonais le suivrait. Parallèlement - et même si Jack ne s'en rendait probablement plus compte - et avait pris soin de garder le bras au niveau de la hanche d'Anouck, afin de s'assurer qu'il ne se vexe pas - il ne tenait absolument pas à déclencher une nouvelle dispute : il avait eu bien trop de mal à supporter la première pour réitérer l'expérience.
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MessageSujet: Re: Post Blue (PV Anouck)   Post Blue (PV Anouck) EmptyVen 21 Aoû 2009 - 16:50

    Spoiler:

    Des retrouvailles pour le moins…passionnées. Nulle doute, si manque il y avait eut, c’était très certainement des deux côtés. A croire que ces deux là avaient du mal à communiquer autrement que par le toucher : de vrais animaux, des bêtes. Dés qu’ils en venaient aux mots, c’était confus, compliqué. Pourquoi parler dans ce cas ? Pour évoluer vers le stade d’humain. Oui, accessoirement, ça pourrait être une bonne option…

    Ceci dit, pour l’instant, humain ou pas, animal ou pas, les retrouvailles étaient agréables. Mais de bien courte durée, puisqu’un élément perturbateur bien décidé à assumer son rôle –celui de…perturber- débarqua et mit fin à l’instant. Anouck l’aurait volontiers assommé, haché menu ou piétiné. A se demander comment ce fameux Jack pouvait supporter les milliers d’ondes assassines qui émanaient de notre charmant couple, cachant leur agacement par de grands sourires hypocrites. Pas de doute là-dessus, l’un et l’autre pouvaient faire carrière dans la comédie.

    En attendant, en parlant de comédie, c’était plutôt une tragicomédie, avec une intrigue alambiquée, jalousie à double sens, et tout le reste. La preuve en direct qu’une seule personne peut soulever tous les problèmes d’une seule parole. Voilà notre Narcisse jaloux des clients d’Anouck, notre Anouck jaloux de… euh… de Jack, Jack jaloux de Anouck, et Narcisse peut être aussi puisqu’on y était. Situation enviable.
    Mais Anouck, en bon gentleman –quoique le mot n’était peut être pas approprié- fit les présentations en bonne et dûe forme, oubliant simplement au passage de détailler les statuts de chacun. Collègue, ami, ben voyons. Mais si Jack, lui, se contrefichait bien du fait qu’Anouck n’ait pas détaillé son job, le français, lui, ne semblait qu’apprécier à moitié sa nouvelle condition d’ami. Naturellement, il n’était pas devin, il ne pouvait pas savoir qu’Anouck ne faisait ça, au fond, que pour éviter qu’on ne chasse sur son terrain.

    Tout comme il ne comprenait pas ce qui gênait tellement Anouck dans ces présentations. Et la réponse était simple, concise : tout ! Présenter l’amant au collègue, le collègue à l’amant. Epiloguer sur ses relation, c’était jeter des proies à Jack. Epiloguer sur son job, c’était un terrain glissant, surtout après la dispute qui avait eu lieu entre eux. Peut être qu’avant cela, Anouck aurait été plus détaché. Avant, il n’en aurait peut être rien eu à faire que Narcisse le voit au boulot, aguichant des mecs à la pelle, que Jack jette son dévolu sur lui et s’acharne. Oui, mais c’était avant. Différent. Mieux ? Oui et non. La notion d’attachement n’avait jamais été très familière à Anouck, et il n’avait jamais souhaité qu’elle le devienne. M’enfin, cette notion là, c’était un peu comme Jack, ça n’était pas parce qu’on ne désirait pas sa venue qu’elle restait à l’écart…

    Et quand on essayait de l’éloigner… Pour l’attachement, ça ne marchait pas. Pour Jack…ça marchait…en général…si le coéquipier y mettait un peu du sien. Problème : le coéquipier ne mettait PAS DU TOUT du sien. Alors qu’Anouck essayait tant bien que mal de le faire coopérer, ce dernier se lançait, au contraire, dans l’entreprise inverse : retenir le loup. Le policier hésita un instant : est-ce que Narcisse était bourré et ne comprenait plus rien, ou bien est-ce qu’il le faisait exprès ? Un coup d’œil du côté du regard plein de défi du français, et il eut sa réponse : c’était une mutinerie !

    Et le mutin était passé en mode séducteur. Ce mode, Anouck le connaissait plutôt bien, alors il n’eut guère de difficultés à le détecter. Mais pour une fois, cette attitude l’agaça. Il aurait pu lui en coller une, avec ses battements de cils niaiseux dignes d’un mauvais film. A la place, il lâcha un soupir, bruyant à souhait, levant les yeux au ciel. Vous travaillez ici ? Non sans blague… C’était quoi cette question bouche-trou stupide ? Jack, lui, ne semblait pas du tout trouver le comportement du beau français stupide. Il buvait ses paroles, et un instant, l’Alaskien eut l’impression –déplaisante- qu’il avait oublié sa présence à lui.

    « Non, il travaille au bar d’en face, et il ferait mieux d’y retourner vite fait bien fait » répliqua Anouck, goguenard, manifestant clairement la bêtise de la question à ses yeux.

    Dire qu’Anouck était irrité serait franchement peu dire. Dans un dessin animé, on aurait probablement vu de la fumée noire sortir de ses oreilles. En l’occurrence, il se contentait de lancer des regards noirs à qui avait la bonne idée de croiser ses yeux vermeilles, c'est-à-dire, à Jack et à Narcisse en priorité. Ca n’était pas comme s’il ignorait totalement l’esprit de contradiction du français, m’enfin là, il choisissait assez mal son moment pour contrarier son amant. Anouck n’aimait pas ses collègues, c’était un fait. Enfin, il les appréciait en tant que collègue, il voulait simplement ne rien avoir à faire avec eux dans le privé. Et Narcisse, justement, était de l’ordre du privé. Mais Jack, c’était particulier. Il lui connaissait des aventures lubriques hautes en couleur. En fait, pour faire simple, on disait que Jack était pire qu’Anouck au niveau des mœurs. Et ça, c’était une EXCELLENTE raison de ne pas le mettre en contact avec Narcisse.

    Naturellement, les choses n’étaient pas aussi simples que cela… Anouck ne pouvait pas expliciter son énervement. De 1, parce qu’il y avait Jack. De 2, parce que dans la catégorie « le gros vilain jaloux », c’était pas mal non plus. Dire à Narcisse qu’il ne voulait pas que Jack reste parce qu’il avait peur qu’il le lui pique, c’était juste hors de question. Il trouverait autre chose. Nouck était doué pour les mensonges, il saurait en pondre un bien comme il faut pour expliquer son comportement. Quoique… lors de leur dernière rencontre, il n’avait pas brillé par ses talents de comédien. C’était même tout l’inverse : il n’avait peut être jamais été si à découvert. Ou pas depuis longtemps, dans tous les cas. Le seul avantage, ici, c’était qu’il était dans son élément. C’était SON terrain.

    Et celui de Jack.

    En revanche, Narcisse, était la propriété privée d’Anouck. Ou presque. Suffisamment privée pour que Jack n’ait pas intérêt à trop lui tourner autour. Pas suffisamment pour que des Takumi ou autre n’aient pas défilé dans son lit.
    Le policier pinça les lèvres, sentant les vieux souvenirs revenir au galop. Ca n’était pas le moment du tout. En fait, à bout de patience, il était à deux doigts de les laisser tous les deux en plan. Sauf que le français choisit ce moment pour donner le coup de massue.

    Anouck ouvrit des yeux ronds comme des assiettes, jetant un regard à Narcisse qu’on aurait pu traduire oralement par « What the fuck you have in mind ? ». Il voulait boire, certes, mais aurait-il oublié que, Anouck travaillant ici, il aurait pu lui avoir toutes les boissons qu’il souhaitait à l’œil ? Non, il fallait que mossieur aille jouer le gros malin auprès de ce connard de japonais au pseudonyme risible –oui parce que Ulrick ce n’est pas risible du tout, naturellement.

    « Jack n’a pas le temps, il va se faire salement engueuler s’il picole au lieu de travailler » répondit Anouck, d’un ton beaucoup plus sec qu’il ne l’aurait voulu.

    Jack n’y prêta que peu attention, sans doute occuper à boire les paroles de Narcisse et à le dévorer des yeux. Il éclata d’un petit rire, adressant un clin d’œil au français qui aurait pu lui coûter l’œil si Narcisse ne faisait pas preuve d’un self control si exceptionnel.

    « Allons, Ulrick exagère toujours tout. Un vrai bourreau de travail ! »

    Ca, c’était la meilleure de l’année. Anouck, un bourreau de travail. Seulement pour ce travail là alors, parce que niveau policier, il ne s’était jamais tué au boulot…

    « En plus un verre me donnera du courage ! » ajouta-t-il, faisant déjà signe à Narcisse –et accessoirement à sa ceinture de fortune akka Anouck- de le suivre au bar.

    Avec toute la mauvaise volonté du monde l’Alaskien se laissa entrainer par le bras très persuasif du français, trainnant le pas pour la forme, essayant tant bien que mal de capter le regard de son amant pour l’incendier mentalement bien comme il faut. Il n’y parvint pas. L’autre était en train de faire du l’œil au Jack pour obtenir son fameux « verre ». Nouck laissa échapper un grognement à peine audible, juste histoire de manifester son mécontentement. Et encore, il n’avait pas tout vu.

    « Alors alors, que vais-je prendre pour ton bon plaisir, Narcisse ? »

    ‘Mon poing dans la gueule’ fut la réponse qu’Anouck lui aurait bien volontiers lancé à la figure, mais il se tut, se contentant de la penser très fort. Visiblement, Jack n’était pas bon télépathe. Ou alors ses pensées étaient trop Narcisse-centred.

    « J’ai un peu la flemme de travailler ce soir »

    avoua Jack, ce qui sous-entendait sans doute fortement qu’il préférait largement coller plein de verres dans le nez du français pour que celui-ci finisse trop saoul pour faire la différence entre son amant du moment allias Anouck et le japonais qu’il était.

    « Il va falloir m’encourager un peu Narcisse » ajouta-t-il avec son grand sourire qui avait du charmer plus d’un client par le passé.

    Anouck aurait pu vomir sur les genoux de Jack pour avoir pu dire ça. Ou bien lui refaire le portrait, au choix. Mais le policier n’était pas un violent. Enfin…si. Mais il n’aimait pas la violence gratuite, les bagarres, tout ça. Il préférait la violence sexuelle, pour tout dire, mais là, il n’avait pas la moindre envie de coucher avec Jack. Il n’en avait même jamais eu l’envie, d’ailleurs.

    « Narcisse va être un peu occupé, il va falloir te motiver tout seul mon grand »

    ne put s’empêcher de répliquer Anouck, avec toute l’amabilité qu’on lui connaissait. Il prit tout de même la peine d’esquisser un sourire, histoire que Jack ne prenne pas non plus sa remarque comme une déclaration de guerre. Juste comme un avertissement. Le seul problème, avec ce genre de gus, c’était qu’ils réagissaient comme des ados en crise : plus on leur disait « pas touche », plus ils voulaient toucher. Sauf que Anouck n’avait jamais lu le bouquin « La Philosophie de l’ado chiant », alors vous pensez bien que la logique tordue de Jack –qui ne différait au fond pas tellement de la sienne- lui passait au dessus.

    M’enfin…dans la catégorie « pas touche à MON mec », Nouck n’avait rien à envier aux tigresses gonflées de jalousie des mauvais feuilletons américains. Un grand bravo à Narcisse, qui aura transformé l’iceberg serial baiseur en hyprasensible jaloux et possessif…
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Narcisse De Lioncourt
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Narcisse De Lioncourt


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MessageSujet: Re: Post Blue (PV Anouck)   Post Blue (PV Anouck) EmptyMer 9 Sep 2009 - 21:54

Spoiler:

" Jack n’a pas le temps, il va se faire salement engueuler s’il picole au lieu de travailler "

Aïe. Ce ton contrarié, Narcisse le connaissait, maintenant. Anouck était jaloux. Ce qui signifiait qu'il n'avait pas saisi ses intentions envers Jack, et c'était mauvais signe. Narcisse n'avait, mais alors absolument pas envie de déclencher une nouvelle crise ; or, c'est ce qu'il risquait d'arriver, étant donné qu'il avait la ferme intention de chauffer Jack un maximum avant de le jeter. Oui, on sait, c'est mesquin. Même plus : c'est vil. Mais bon, il se trouve que l'air suffisant du strip-teaseur irritait le français au plus haut point. Et quand quelque chose l'irritait, il avait une furieuse envie de se montrer irritant à son tour. Que voulez-vous, on ne se refait pas !

" Allons, Ulrick exagère toujours tout. "
répondit le Jack en riant. " Un vrai bourreau de travail ! "

Narcisse dut réprimer un rire. Anouck un bourreau de travail ? Allons, il était aussi sérieux que Narcisse lui-même l'était dans son job de serveur, autant dire pas du tout. Enfin, peut-être un peu plus - ce qui n'était soit dit en passant pas bien compliqué - mais de là à le qualifier de "bourreau de travail"... Enfin bref.

" En plus un verre me donnera du courage ! " enchaîna Jack, inconscient du regard accusateur d'Anouck.

Regard que le policier adressait aussi à Narcisse, au demeurant. Ledit Narcisse tenta un regard qui se voulait rassurant, avec un succès tout relatif. Oui, bon, d'accord, sans le moindre succès, soyons réalistes. Il allait falloir qu'il trouve un moyen discret de faire savoir à Anouck qu'il n'était pas en train de compter fleurette au premier venu juste sous son nez, même si ça y ressemblait beaucoup. Autant dire qu'il allait devoir se montrer très convaincant.

Ils se frayèrent donc un chemin vers le bar, les coups de coudes bien placés aidant beaucoup, avant de prendre chacun une chaise, Narcisse installé entre les deux strip-teaseur.

" Alors alors, que vais-je prendre pour ton bon plaisir, Narcisse ? " demanda Jack.

Vous entendez le bruit du jackpot ? Ledit Narcisse lui assena un sourire ravageur. Vous savez, ce genre de sourire qui vous décroche la mâchoire et qui vous donne l'impression d'avoir du coton dans la cervelle et du plomb dans les boyaux. Et bien voilà, c'était tout à fait ça. Avec en prime le regard-qui-tue. Oui, ça peut paraître superflu, étant donné que Jack avait simplement demandé à Narcisse ce qu'il voulait boire. Mais, en l'occurrence, il tenait à le mener par le bout du nez. Et il ne comptait pas lésiner sur les moyens.

" Un Manhattan, s'il te plaît. " lâcha-t-il.

Et admirez le passage subtil au tutoiement. Oui, bon, pas si subtil que ça, en fait. Mais peu importe. En attendant, il ne l'avait pas lâché des yeux, juste histoire de le troubler un peu. Oui, même lorsqu'on est un dragueur émérite comme semblait l'être Jack, on finit par être déstabilisé à force d'être fixé. Et surtout à force d'être fixé par quelqu'un comme Narcisse - à savoir, un autre dragueur émérite, et autrement plus doué, ça va de soit.

" J’ai un peu la flemme de travailler ce soir " confessa ledit Jack avec une petite moue.

Mais bien sûr. Il aurait plus crédible en disant que ça lui ferait mal de laisser filer une potentielle conquête de ma tempe de Narcisse. Le pauvre ; le retour à la réalité allait être douloureux, le moment venu.

" Il va falloir m’encourager un peu Narcisse " continua-t-il d'un ton enjôleur.

Pour un peu, Narcisse en aurait lâché un "pitié, pas ça", tant sa méthode lui semblait grossière. Mais se fut en fait Anouck qui réagit le premier.

" Narcisse va être un peu occupé, il va falloir te motiver tout seul mon grand. "

Ledit Narcisse se retourna vers lui, avant de lâcher d'un ton qui se voulait suppliant (on y croit tous) :

" Oh, s'il te plaît ! "

Et, sur ce (histoire d'éviter l'explosion imminente de l'humeur d'Anouck), il lui adressa un clin d'oeil, accompagné d'un sourire, avant d'amener son index devant sa bouche dans un "Chht" silencieux. Geste évidement invisible du point de vue de Jack, puisqu'actuellement, il lui tournait le dos. Après, restait à espérer qu'Anouck ne le prendrait pas comme une provocation, sans quoi ça allait faire des étincelles. C'est pourquoi Narcisse préféra ne pas attendre de réponse (oui, ça relevait plus ou moins d'un certaine lâcheté. Mais tant pis) et il se retourna prestement vers Jack qui le dévorait plus ou moins des yeux. Outch. Y'avait du fantasme dans l'air. Le français retint donc une grimace de dégoût et c'est avec un sourire des plus charmants qu'il entreprit de faire la conversation au japonais, parlant de choses et d'autres d'un ton léger.

Mais, à vrai dire, la conversation n'était là que pour faire bien. Entre temps, Narcisse avait discrètement commencé à chauffer délicatement le strip-teaseur (qui parle d'inversion des rôles ?), tantôt se mordillant la lèvre inférieure dans un geste effrontément sensuel, tantôt frôlant discrètement sa jambe de la sienne, avec l'air de celui qui ne l'a vraiment pas fait exprès - pardon - de suis désolé. Mais bien sûr. Quoiqu'il en soit, après tout juste cinq minutes de "conversation", Jack devait se retenir de ne pas lui sauter dessus. Et Narcisse de ne pas éclater de rire (et, accessoirement, de ne pas se retourner pour rouler un patin à Anouck - ça, ça serait le final).

En attendant, si, l'instant d'avant, on aurait croire qu'il ne faisait pas exprès d'effleurer les jambes de Jack, à présent, on pouvait clairement dire qu'il lui faisait du pied à l'abri du comptoir. Et ledit Jack avait de plus en plus de mal à se concentrer sur la conversation - pauvre de lui. A ce stade, il retenait avec peine quelque grognement/gémissement mal dissimulé, et ne répondait plus que par monosyllabe, ses yeux assombris de désirs fixé sur Narcisse. Le français eut un frisson désagréable ; il n'aimait guère se regard.

Aussi jugea-t-il bon de mettre fin au jeu. Il retira brusquement son pied - arrachant un grognement frustré au japonais, avant de finir le peu de boisson qu'il restait dans son verre. Eh oui, très cher Jack, c'est déjà fini. C'est ballot, hein ?

Et, sur ce, il se retourna, plongeant son regard dans les yeux de braise d'Anouck. Il se demanda fugitivement comment diable il avait réussit à tenir toute une conversation avec un type inintéressant tel que Jack avec Anouck à moins d'un mètre de lui - il fallait croire qu'il avait un self-contrôle étonnant. Mais passons. D'un geste, il se rapprocha de son amant, s'accoudant nonchalamment au bar. Et il...oublia savamment Jack.

" Dit, " demanda-t-il doucement à Anouck. " Tu fais quoi après le travail ? "

Eh oui, même pas de crise de jalousie ; à ce stade, il était même près à attendre sagement que le policier ait fini de faire les yeux doux aux clients. Restait ensuite à savoir si celui-ci ne lui en voulait pas trop. Et si le fameux self-contrôle de Narcisse allait tenir durant tout le service d'Anouck. Parce que là, tout de suite, il avait une terrible envie de l'embrasser. Il espérait juste que ça n'était pas trop visible, parce qu'il devait vraiment avoir l'air bête, le regard fixé sur les lèvres de sont amant.
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MessageSujet: Re: Post Blue (PV Anouck)   Post Blue (PV Anouck) EmptyDim 13 Sep 2009 - 12:36

    « Ulrick » leva les yeux au ciel. Lui, un bourreau de travail… Jack savait choisir ses mots. Il aimait bien son travail, oui, m’enfin… s’il était le bourreau de quelque chose, aujourd’hui, c’était le bourreau de ce crétin de japonais. Il lui aurait volontiers tranché le cou : de un, pour pour son comportement d’abruti fini, de deux parce qu’il s’attaquait à SA propriété, de trois, pour l’empêcher de débiter autant d’ânerie à l’heure.
    Et Narcisse qui minaudait à n’en plus finir. Nouck se commanda lui-même son verre, puisque Jack s’était « gentiment » chargé du sien et de celui du français. Il avait pris un mojito, comme à son habitude.

    Ses oreilles vagabondaient déjà vers les discussions aux alentours, tant celle de ses voisins de droites frôlait le pathétique. Mais il entendait malgré lui. Il entendait les approches plus qu’indiscrètes de Jack. Bon sang, où est-ce qu’il avait appris à séduire celui là ? Nouck avait le choix : se cogner la tête très fort sur le comptoir pour ne plus l’entendre…ou bien y mettre son grain de sel. N’ayant aucune envie de se faire mal, il opta pour la seconde solution.
    Pensant mettre fin à ce grotesque manège, il envoya gentiment balader Jack. Il crut avoir surmonté le problème, mais non, c’était pire que ce qu’il croyait.

    « Oh, s’il te plait ! »

    Le mojito faillit lui remonter par le nez. A la place, il se mit à tousser. Voyons voir… non…il n’avait pas pris de champignon hallucinogène ce soir…il ne venait donc pas d’imaginer cette scène. Narcisse venait bel et bien de le supplier –bon…le terme est un peu fort- de… de motiver l’autre gland ? C’était un cau-che-mar…

    « Comme si t’avais besoin de mon aval » répondit Anouck, serrant les dents, avant même que Narcisse n’ait pu l’informer très discrètement de ses intentions.

    Anouck n’étant pas totalement un imbécile fini –bien qu’il soit loin d’être un génie, qu’il était parfois un peu lent ou bouché et qu’il avait une manière…tordue de raisonner-, il n’eut pas trop de mal à comprendre le clin d’œil de Narcisse. Il s’était donc bel et bien fourvoyer : son amant n’était pas pris d’une soudaine et irrépressible pulsion de séduction. Non. Il voulait simplement…jouer ? Manipuler. Avait-il quelque chose contre Jack ? Peut être. Il aurait raison. Du moins, c’était ce que se disait Anouck qui ne portait pas franchement le japonais dans son cœur.

    Mais ce qui aurait du calmer et apaiser notre policier préféré eut l’effet totalement inverse. Vous avez besoin d’explication ? Le Anouck 2009 reste une machine au fonctionnement obscure pour vous ? Soyez rassuré, la PersosTordusCompany est là pour vous aider. Par ailleurs, le raisonnement n’est pas si difficile à suivre. Dans l’esprit –certes simpliste- de Nouck, cela signifiait ni plus ni moins que Narcisse préférait passer son temps à embrouiller et pourrir un petit con sans importance plutôt que de passer du temps avec lui. Lui, qu’il n’avait pas vu depuis un petit bout de temps. Lui à qui il devrait avoir beaucoup de choses à dire puisqu’ils ne s’étaient quasi pas parlé depuis leur dernière dispute/réconciliation.
    En d’autres termes : qu’est-ce que Narcisse pouvait trouver de plus et de mieux à un type insipide à la fonction de pigeon qu’à lui, son amant.
    De quoi être vexé, non ?

    Sans doute à cause de cette jalousie mêlée d’irritation et de simili-humiliation, l’attitude de Narcisse lui paraissait grotesque et immature. Attitude que lui-même avait adopté plus d’une fois et qu’il connaissait parfaitement bien, mais qui, ce soir, sur cette personne, lui semblait intolérable. Il manifestait d’ailleurs sa désapprobation profonde par des soupirs répétés que le japonais comme le français ignoraient remarquablement bien. Il faillit leur balancer un « je dérange peut être ? » mais songea à la dernière minute que ce serait s’abaisser aux remarques trempées de jalousie qu’il avait jetées à la figure de Narcisse la dernière fois, dans son appartement. Il pinça donc les lèvres, s’interdisant de réagir, se content de fixer son verre vide avec un air de passion démente.

    Il avait enfoncé sa joue dans la pomme de sa main, elle-même soutenue par le coude posé sur le comptoir. Son visage était complètement déformé alors qu’il laissait tout le poids de sa tête retomber sur sa main, étalant et effaçant au passage tout son maquillage. On aurait dit qu’il était passé sous la pluie. Ainsi, il avait l’air un brin…misérable. Son allure se mariait parfaitement à son état d’esprit, si l’on puit dire.

    En fait, Narcisse faillit se retrouver planté tout seul comme un idiot. Anouck était déjà en train de considérer l’idée de les laisser là tous les deux, puisqu’ils semblaient SI occupés, pour partir tourner autour d’un client ou d’un collègue histoire de se changer les idées. Enfin, surtout de donner une bonne leçon à Narcisse, en fait. Il venait juste de prendre sa décision et de se lever de son siège que son amant -sans doute en possession d’une alarme anti départ de Anouck- se tournait vers lui. Nouck se figea, comme un garnement pris sur le fait en train de faire une bêtise. Impassible, ses yeux flamboyants balayaient le visage de Narcisse qui l’observait comme si rien ne s’était passé. Le flic aurait voulu lui dire que, si, il s’était passé quelque chose, et qu’il venait d’interrompre sa tentative de fuite. A la place, il se tut, écoutant ce qu’avait à dire son idiot d’amant.

    Ah ben lui, il faisait fort. Il lui demandait ce qu’il faisait après le travail. Mais très cher Narcisse, si tu n’avais pas perdu bêtement du temps à tenir le crachoir à un idiot de problème inutile de tout point de vue, on aurait DEJA pu profiter de ce court laps de temps pour être ensemble.
    Et puis, c’était sans compter sur l’ami Jack, qui visiblement avait du mal à comprendre les messages directs. Et le fait qu’Anouck se trouve soudainement au centre de l’attention semblait lui déplaire, puisqu’il se leva, contourna Narcisse, pour se mêler au duo, bien décidé à mettre son grain de sel.

    « Il n’y a pas d’après le travail. Après le travail, on s’occupe des clients. »

    Ce qui n’avait, en fait, fondamentalement, aucun sens : il y avait forcément un « après travail ». Il fallait bien qu’ils aillent se coucher et qu’ils reprennent leur vie. Que Anouck aille jouer les commandants en chef au poste de police. Ensuite, ça n’avait pas de sens parce que Narcisse étant un client comme un autre, il n’y avait pas de problème à ce qu’Anouck passe du temps avec lui après le show. Enfin presque pas. Disons qu’en théorie, les habitués avaient l’ascendant sur les autres clients et disposaient plus ou moins comme ils voulaient des strip teaser. C’était un léger détail qu’Anouck omettait et oubliait bien souvent.

    « De quoi j’me mêle » siffla la voix d’Anouck, visiblement à bout de patience avec son cher collègue.

    Il voulait bien jouer la courtoisie pour éviter de se faire virer et pour éviter les embrouilles au club, mais là, Jack commençait franchement à l’échauffer. S’il avait eu une poelle à portée de main, il l’aurait volontiers écraser sur le nez –déjà aplati- du japonais.

    « De ton job, et accessoirement, du miens » répliqua Jack, sous l’œil étonné du barman qui sentait déjà la discussion tourner au règlement de compte.

    A juste titre d’ailleurs. Personne ici n’ignorait le tempérament explosif d’Anouck. La plupart des gens avaient intégré le fait qu’il ne fallait pas le faire sortir de ses gonds. Exception faite : Jack le gros malin qui pour les beaux yeux d’un français s’amusait à réveiller la bête. Bon, dans l’histoire, Narcisse n’était pas non plus TOUT A FAIT innocent… même si en l’occurrence, le gros de l’affaire se jouait entre les deux collègues On sentait (et redoutait) le dérapage imminent.

    « Occupe toi du tiens et laisse le miens là où il est alors » retorqua Anouck avec un air pas franchement amical, voire carrément agressif. « Et de manière générale, occupe toi de TES affaires et ne t’avise pas à toucher aux miennes »

    Les affaires n’étant, en l’occurrence, autre que Narcisse. D’ailleurs, celui-ci eut droit au passage à un regard perçant histoire qu’il sache bien que même si c’était pour rire, Nouck trouvait son humour franchement mauvais.

    « Si tu es venu pour ça, franchement, c’était pas la peine »

    ajouta-t-il, à l’égard de Narcisse cette fois-ci. Certes, à la base, Jack n’était pas prévu au programme. C’était lui qui s’était imposé comme un boulet qu’il était. Mais soit, Narcisse aurait du l’ignorer plutôt que de l’encourager, même par jeu.
    Ainsi, le maquillage étalé, à moitié effacé, les cheveux un peu en bataille, les yeux menaçants, on aurait presque dit un fou furieux. Pourtant, il tentait de garder son self control. C’était un peu le big bang des dragueurs, où chacun essayait tant bien que mal de maitriser son calme : Narcisse se retenait de sauter sur Anouck, Anouck se retenait de sauter sur Jack (mais pas pour les mêmes raisons) et Jack se retenait de sauter sur Narcisse. Un poule-renard-vipère. Narcisse était le rusé renard, sans nul doute. Anouck la vipère. Jack la poule, ou plutôt le pigeon.

    « Je vais prendre l’air » conclut la vipère, n’ayant pas envie de se faire virer pour acte de violence sur un collègue.

    Et il ponctua sa déclaration d’un regard appuyé en direction de Narcisse. Une manière muette de lui demander s’il comptait l’accompagner ou bien s’il avait pour plan d’encore s’acharner sur cette cervelle creuse de pigeon. En vérité, il s’en voulait un peu de lui avoir crié dessus, parce que mine de rien, c’était la deuxième fois consécutive qu’il s’énervait contre lui, et de toute évidence, ça ne serait pas ce comportement qui inciterait Narcisse à lui consacrer plus de temps qu’à ses autres amants, vraiment pas.
    S’il l’accompagnait dehors, il s’excuserait… ou au moins, il tenterait de se justifier et de lui expliquer.
    Encore fallait-il que Narcisse ne lui en veuille pas trop, lui non plus….
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