₪ Académie Keimoo ₪

In a decade, will you be there ?
 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-39%
Le deal à ne pas rater :
Ordinateur portable ASUS Chromebook Vibe CX34 Flip
399 € 649 €
Voir le deal

 

 May your Wish come true [x] [Pv: Jun] :) [CLOSED]

Aller en bas 
Aller à la page : Précédent  1, 2, 3
AuteurMessage
Invité
Invité
Anonymous



May your Wish come true [x] [Pv: Jun] :) [CLOSED] - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: May your Wish come true [x] [Pv: Jun] :) [CLOSED]   May your Wish come true [x] [Pv: Jun] :) [CLOSED] - Page 3 EmptyDim 22 Fév 2009 - 18:44

[Partie 2=>]

¤¤¤

Après cette aventure, la journée ne pouvait être que parfaite. Bien sur, Jun n'avait pas manqué de charrier gentillement son amant au sujet de son petit derrière douloureux bien que intérieurement il espérait sincèrement que ça passerait au plus vite, crevant littéralement de peur de lui avoir fait décidément trop mal pour qu'il ne puisse plus s'asseoir durant toute la semaine. Il n'y avait techniquement aucune ombre au tableau. Le senior restait enfermé dans ses appartements et le fils faisait bien attention d'éviter de le croiser dans les couloirs, rien d'anormal donc. La journée fila à une vitesse impressionnante, plus tard, Jun dira que c'est pour les précipité plus vite contre le mur mais pour le moment il n'en savait rien. Ils étaient tout deux installés derrière une grande fenêtre. Dehors, quelques flocons pointaient le bout de leur nez et venait commençait à blanchir la terrasse. La nuit tombait déjà quand Riff frappa pour s'incliner légèrement en annonçant que le géniteur de Jun souhaitait les voir tout les deux à sa table pour le dîner. Jun manqua de tomber de son fauteuil et ouvrit un oeil rond comme une soucoupe. Le « QUOI ! » qui sortit de sa gorge fit sourire Riff qui le pria de ne pas faire enrager son père en face d'un invité. Pour toute réponse, Jun lui envoya un coussin de velours dans le ventre et le regarda quitter la pièce en maugréant. Oiseau de mauvaise augure ce Riff par moment mais par égard pour son invité, Jun se plierait un peu plus et ne passerait pas le temps qui restait jusqu'au dîner à se lamenté sur son sort. D'ailleurs pour se consoler, il alla se planter devant Kaede pour l'embrasser à pleine bouche.

-Pour se donner du courage, expliqua-t-il avec une moue contrarié puis il pinça la joue de Kaede en riant.

¤¤¤

Pour le dîner, Jun n'avait même pas songé à être un peu correcte, niveau vestimentaire s'entend. Gardant obstinément sa tenue décalée, après tout il n'avait été prévenu que 2heure à l'avance. C'était trop tôt pour prévoir quoi mettre. Non ça d'accord c'était une excuse bidon, Jun n'y avait pas pensé et c'était terminé. Pourtant Riff le lui avait fait remarqué lorsqu'ils étaient descendu.

-Jun... tu...vous auriez pu faire un effort, je comprend que votre invité non mais vous...
-Continue à me vouvoyer et je te fais avaler ta cravate...

Jun avait parfaitement entendu le soupire de Riff et c'était contenté de sourire lorsque celui ci leur ouvrit la porte pour pénétrer dans la salle à manger qui avait pu assister à leurs ébats plusieurs heures avant. Immédiatement, Jun posa ses yeux sur la table. La fameuse table sur laquelle Kaede s'était appuyé en subissant pour la première fois.... stop, et puis d'abord il n'avait pas subit, il était entièrement consentant et il avait aimé, il l'avait dit. Mais si Jun commençait à penser à ça, il ne donnerait pas cher de l'état de ses joues durant le repas. A son plus grand damne, il vit son père déjà installé à la place de choix au bout de la table, précisément à l'endroit où Kaede et lui s'était unis passionnément. Vive, Jun détourna la tête et évita en même temps de croisé le regard froid du papa. Ah s'il savait où il était assis celui là...
Itashi Masato se leva à l'entrée des deux garçons et s'approcha comme pour ''inspecter la marchandise'', d'un regard critique il détailla la tenue de son fils et celle de son ami, les lèvres pincées. Il fit signe à Jun de s'approcher un peu et celui ci avança d'un pas.


-En retard, mal habillé et ne salut même pas son père alors que je m'en vais bientôt ?
-Le plus tôt sera le mieux, murmura le jeune homme sans voir Riff lever les yeux au ciel.
-Qu'est ce que tu as dis ?
-Rien...
-Tu es de plus en plus mal élevé...
-M'élever ? C'est pas toi qui l'a fait, tu devrais être rassuré ! Personne dira que c'est de ta fau...

Une main qui s'abat sur une joue pour faire entendre un joli bruit. Une joue qui brûle et qui rougit presque immédiatement. Jun réagissait au quart de tour, comme son père.
Jun porta sa main à sa peau et leva la tête vers son père, ahuris, reculant d'un pas. Si sa tête avait pu faire le tour à 360°, elle l'aurait peut être même fait deux fois. En attendant, Jun avait la joue en feu, les cervicales en compote et brûlait de honte. Il avait osé le frapper devant tout ces domestiques, Riff et... Kaede !

Jun et Kaede prirent donc place [rayez la mention inutile => l'un en face de l'autre / l'un à côté de l'autre] (c'est toi qui choisis XD) et à une certaine distance du père. De toute façon les assiettes avaient déjà été mises. Porcelaine magnifique, aujourd'hui on mangeait à la façon occidentale, aussi plusieurs fourchettes et couteaux ornés le tour des assiettes. Deux verres, un pour l'eau et un pour le vin et de superbes serviettes. On pouvait se croire au restaurant mais on était bel et bien chez les Masato durant un repas normal. Celui ci se passa d'ailleurs dans le plus grand des silences. Jun ne regardait pas son père et ne s'occupait que d'observer son assiette. Il avait l'impression d'avoir la main de son père collé sur la joue. Le père ne s'occupait pas des deux garçons, ou très peu et passer le plus clair de son temps à parler aux domestiques. Riff passait par là de temps en temps, visiblement encore chargé des affaires du chef de famille. Jun enragé intérieurement et n'osait regardait personne encore, le temps que sa colère ne se lise plus dans son oeil aussi faisait il passé ses nerfs intérieurement sur le fait d'avoir 36couteau pour manger un maudit morceau de viande et de trouver ça ridicule. Cependant il retint ses soupirs d'agacements et accepta le vin que lui servit Riff. Normalement on ne boit pas avant 21ans au Japon mais le père avait quelque traits de culture occidentale et aimait que son fils puisse boire du bon vin, même à 17ans. D'ailleurs, Riff en offrit aussi à Kaede, un verre dans la soirée n'allait pas tuer les deux garçons.
Buvant du bout des lèvres, Jun tenta de poser son regard sur son abruti de père d'un oeil distant et toujours colérique quand soudain, quelque chose attira son oeil de lynx. Qu'est ce que c'était... blanc et... Une tache. Jun se tendit et jeta un coup d'oeil à Kaede avant de se rappeler que croiser son regard allait être difficile pour le moment. Le père avait lui aussi vu la tache car il lâcha sa fourchette et ordonna à Riff de nettoyer cette ''chose''. Le majordome croisa le regard du populaire et celui ci détourna immédiatement les yeux, le rouge aux joues. On annonça pendant ce temps une jolie part de tarte à la framboise agrémenté d'un coulis de chocolat et de caramel, de chantilly et de fraises en guise de dessert.

*Ahem... tout les ingrédients réunis... Ils le font exprès... *

-Un problème Jun ?
-Non, répliqua le blondinet avec le plus de calme possible mais la voix tremblante.
-« Non, père »... cette école te fait oublier les bonnes manières...
-Tu !...Vous ne pouvez vous en prendre qu'à vous même, c'est vous qui l'avez choisis..., le ton provocateur lui échappa et il garda les yeux fixés sur son verre avant de les lever vers son père.
-Et tu aurais pu faire un effort pour ne pas t'habiller aussi vulgairement alors que tu dînes avec ton père, répondit froidement celui ci décidant visiblement d'ignorer la remarque amère de son fils.
-... *calme toi, calme toi.... pense à Kaede... ne l'écoute pas... ne l'écoute pas... Pardon Kaede... * Désolé...
-Mais qu'est ce que je vais faire de toi... Tes frères sont de vrais hommes et toi... toi tu es un simple gamin...
-J'ai dis que j'étais désolé !
-Kotaro est reçu premier à tous ses examens... Tu sais à quel point il est brillant. Voyez vous Kaede, ses frères aînés sont tous ce qu'un père pourrait rêver d'avoir. Ota, le plus vieux, va se marier...
-Ça va je crois qu'on a compris !*laisse Kaede tranquille, il s'en fou ! *
-Et toi... Peut être que la seule chose de bien que tu pourras faire c'est... de te marier avec une fille de bonne famille...et encore faudrait il que tu changes d'attitude.

Jun manqua de recracher le contenu de son verre en entendant l'espoir de son père, finalement il avala de travers. Il fit signe à Riff de rester en arrière alors que celui ci aller venir l'aider à reprendre son souffle. Changer de sujet, vite, il fallait changer de sujet. Mais le blondinet n'eut pas à chercher bien loin car le père s'était désintéressé de lui pour poser ses yeux sur Kaede, posant le coude à l'endroit précis où la tache était apparut aux yeux de son fils. Le jeune homme n'avait qu'une envie, se lever et quitter cette table. En quelques minutes il avait réussit à le mettre mal à l'aise devant Kaede, c'était très désagréable.

-Et vous... Hiroyuki Kaede... Vous êtes à Keimoo c'est bien ça ? Une école importante. C'est plutôt bien pour des enfants de famille moyenne de pouvoir toucher des bourse afin d'y entrer. Égalité des chances, c'est ça qu'ils disent...

Jun résista à l'envie de prendre sa tête dans ses mains en soupirant. A la place, il fusilla son père du regard. Celui ci sous-entendait clairement que Kaede sortait d'une classe sociale appauvrit et connaissant son père, la fin de sa remarque voulait tout simplement dire qu'il méprisait royalement cette sottise qu'était pour lui l'égalité des chances. En d'autre thermes, c'était une façon de dire qu'il voyait très mal Kaede dans cette école, qu'il le jugeait sans gêne et qu'il lui faisait la remarque.

-Je ne crois pas que ce soit important...
-Et que font vos parents ?, reprit-il en ignorant de nouveau son fils.

De son côté, Jun se sentait de plus en plus mal à l'aise. La soirée avait très mal commencé. Riff se pencha alors à son oreille pour lui murmurer de se calmer. C'était plus facile à dire qu'à faire mais le blondinet apprécia cette attention et le remercia d'un léger sourire qu'il perdit bien vite en croisant le regard de son père qui avait observé tout ça d'un mauvais oeil. Plus vite il finirait de manger, mieux ça serait. Désolé Kaede...



[arf... XD]
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



May your Wish come true [x] [Pv: Jun] :) [CLOSED] - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: May your Wish come true [x] [Pv: Jun] :) [CLOSED]   May your Wish come true [x] [Pv: Jun] :) [CLOSED] - Page 3 EmptyVen 27 Fév 2009 - 15:15

-Part 1-
- Jun is only mine, truly mine -


Pause. Arrêt sur image et avec le son, évidemment.
J’ai envie de revoir ses lèvres et son visage. Son expression, son corps contre le mien, et sa chaleur. Réentendre ses paroles, ses soupirs… tout. Pour la énième fois depuis ce matin, Kaede devait se faire violence pour rester connecté à la réalité et à ce qui se passait autour de lui, tout en restant dans deux mondes à la fois, pour vivre un présent, et revivre les délicieux moments d’un passé récent. Heureux de son aveu, et encore plus de celui de son amant, le gothique avait envie de passer sa journée à sourire béatement, sans donner d’explication précise. Heureux était peut-être un peu faible pour décrire son état du moment ; car fou de joie, il l’était. Et quand il avait apprit que Jun le lui faisait pour sa première fois, il avait quelque part été soulagé et rassuré qu’il en soit ainsi ; c’était tout simplement trop bon à savoir et à entendre. Satisfait comme jamais, Kaede avait resserré leur étreinte et goûté à ces quelques minutes de répit, un grand sourire étirant ses lèvres ; leur première fois avait tapé dans le parfait. Face à ça, la douleur semblait trop minime, et la sentir présente lui rappelait encore et encore leurs ébats enfiévrés.

« Cette première fois, tu t'en rappelleras... Tu sais, j' vais t'avouer quelque chose... C'est la première fois que j'le fait comme ça. »

Evidemment qu’il sen souviendrait, et interdirait à sa mémoire de l’effacer. Et je tourne et retourne aussi cette phrase en boucle. Si c’était un rêve, faites que la fin n’existe pas. Mais tout était réalité, si vrai que quelques secondes après, des coups avaient frappés à la porte. Encore dans son nuage, Kaede n’avait pas réagi au quart de tour, avant que Jun lui rappelle là où ils étaient. Renfilant rapidement ses vêtements entassés au sol, -sans trop grommeler la douleur occasionnée-, le gothique finit par fixer la porte, quelques secondes avant qu’elle ne s’ouvre. Il n’avait pas été le plus discret, et ça, il le savait. Peut-être que le cuistot de la veille était venu les rappeler à l’ordre ? La nature de leurs cris à demi étouffés ne pouvait quand même pas tromper beaucoup de gens... Le jeune homme retint un soupir exaspéré. Tiens, Riff. Pourquoi avoir frappé ici, à cette porte précisément ? Malgré toute la politesse qui semblait émaner de cet homme, Kaede le fixa d’un air distant, avec une lueur de reproche dans les yeux. Sur le coup, il n’avait pas su apprécier la façon dont le majordome avait prononcé le prénom de son amant. Ni le regard froid que ce même homme lui avait rendu.

C’était étrange. Il avait l’impression que cette tête lui resterait un certain temps en tête, à l’instar des personnes blacklistée d’office. En cet instant, si le gothique avait su ô combien il avait été proche de la vérité…

*Ce Riff… J’le sens pas.*

¤¤¤
-Part 2-


[Quelques heures plus tard]

Des minuscules flocons blancs tombaient derrière la fenêtre.
L’hiver, -une saison qu’affectionnait particulièrement le gothique-, se chargeait de recouvrir la terrasse d’une fine couche blanche. Le plus agréable, c’était surtout de pouvoir contempler ce paysage glacial derrière un mur bien au chaud, et encore mieux en cette fin d’année, en la chaleur de son amant. Tout cela était presque trop beau pour être vrai et pourtant, ça l’était, et continuait à l’être. Plusieurs fois dans la journée, il avait fini par rire à ses propres grognements contre son cher derrière qui lui rappelait les délices de cette matinée, et Jun l’en avait charrié gentiment. Cette ambiance paisible aurait pu durer sans que Kaede trouve à s’en lasser, quand une présence décida de s’incruster, encore avec des coups à la porte. Riff si je ne m’abuse ? Bingo. Et par-dessus tout, il venait annoncer une mauvaise nouvelle, pour sûre –à en juger le bond que fit Jun sur son fauteuil. Tss… l’oiseau de mauvaise augure.

*Faut que vraiment j’arrête de penser comme ça…*

Comment ? Un dîner avec le père ?
Ça y est, ils y arrivaient. Jun n’avait pas non plus l’air de prendre cette nouvelle à la rigolade, et le voir balancer un coussin sur son majordome ne suffit pas à lui faire passer cette espèce d’appréhension qui ressurgit d’un coup. Masato senior… quel genre de type êtes-vous ? La réponse se trouvait là, prête à fondre sur tout le monde, dès la moindre occasion. Se ressaisissant à l’approche des lèvres de son amant pour un baiser fougueux, –et ce n’était pas pour lui déplaire-, Kaede en resta perplexe sur sa fin.

« Pour se donner du courage. »
-On dirait qu’tu pars à la guerre… Oo avait pensé tout haut le gothique à cette explication, avant d’essayer d’esquiver les doigts qui pincèrent affectueusement sa joue.

Ce disant, il venait de soulever un autre pan de vérité.

¤¤¤
Jun VS Masato Senior


La porte s’ouvrit pour laisser Jun rentrer, puis Kaede juste derrière.
S’il avait pu retarder ce moment, le gothique l’aurait fait, -voire même littéralement fui. Déjà, il peinait à reconnaître la salle de ce matin, car à ses yeux, apparaissait non plus la grande table, mais un grand hôtel de luxe. Tout semblait destiné à créer le confort du luxe, au détriment de celui de la convivialité. Et s’imaginer que c’était précisément dans cette salle que lui et Jun avait… arf. Complètement impensable. Evitant à tout prix de songer à ce que pouvait penser son blondinet de cette table splendide, le gothique déglutit silencieusement, marquant une légère pause avant de franchir le seuil. Pour le coup, le discours qu’il avait vainement essayé de construire en silence pour se présenter au père, se volatilisa soudain, et, en se retenant de se cacher les yeux d’une main, il rentra à son tour.

*Le pire c’est que l’autre, il avait raison sur la tenue…* admit intérieurement le gothique, encore plus exaspéré. *Mais bon sang, qui a idée de recevoir son fils comme ça ?!*

C’est alors qu’il vit.

*Arf mais nooon ! Pas cette place, non ! Toutes sauf celle là!*

Le père qui se trouvait déjà assis à La place. Là exactement, et pas autre part. Le jeune homme au teint pâle sentit sa mâchoire se crisper ; et il valait mieux qu’il se taise plutôt que de s’attraper un fou rire maintenant, où de lancer une remarque déplacée. Parfois, le hasard faisait si mal les choses… Une chose était sûre au moins ; le père ne devait pas se douter de grand-chose pour se retrouver là, aussi calme qu’un roi sur son trône. S’il avait su un tant soit peu l’histoire récente de cette table là… Kaede regretta aussitôt de ne pas être rentré avec les yeux voilés. Et maintenant, il était en certain : Jun venait aussi de constater la même chose que lui, vu comment il venait de tourner la tête. Par simple réflexe, Kaede regarda vers le côté opposé, pour ne pas croiser son regard, -surtout pas maintenant, quand la situation se résumait au « OMG ». Sans avoir à faire quoique ce soit, il passa sous le radar du père Masato, et enregistra son air dubitatif lors de son examen. Oui, il devait faire piètre mine avec une tenue loin de rentrer dans les mœurs de la haute bourgeoisie. Le regard de cet homme était écrasant même s’il n’avait pipé mot ; et toujours dans ce même silence de fer, son premier geste ne fut pas de saluer son fils affectueusement, -encore moins l’invité, mais d’esquisser un simple geste insignifiant pour voir fiston de plus près –semblait-il. Du moins, c’est ce qu’en déduisit Kaede, au pas –presque raide- qu’effectua le jeune héritier pour s’avancer. Il y avait déjà dans l’air, comme un bug, avec ce surplus de conformité : était ce vraiment le père de Jun… ou un bel étranger baignant dans la thune ? Gardant ses pensées au plus grand silence que possible, le gothique s’ordonna de cesser sa fixation sur la place qu’occupait le père, et il ignora le bout de ses oreilles, qui s’échauffait déjà dangereusement. Il entendit Jun murmurer à l’intention de son géniteur, et avant d’avoir eu le temps de saisir quoique ce soit, une claque retentit soudain. Une seconde plus tard, Jun portait sa main au visage, rougi par l’impact.

*Que… il … il l’a tarté ? Mais ça va pas non?! *

Un flot d’injures involontaire et volontaire à la fois, passa en masse dans les pensées du gothique, malgré tout le respect qu’il se devait envers un adulte. Trop choqué depuis sa place d’invité, Kaede resta un moment figé sur place, et sentit ses épaules se raidir. Son premier réflexe fut de crisper ses mains qui s’apprêtaient à aller encercler son blondinet, et sortir de là sans tarder. Dans un même temps, il coula son même regard surpris vers le père pour ne pas imposer à Jun son propre ressentiment. Bon sang, mais il avait levé la main, sur son Jun à lui ! Kaede brûlait d’envie d’aller poser une main sur les épaules de son meilleur ami, mais il s’abstint de le faire : c’était une scène dont il n’était pas censé prendre part. Ne le fais pas. Pour Jun.

Ravalant tout geste qui pourrait empirer la situation, le jeune homme aux cheveux blancs prit place face à son meilleur ami, se gardant un air soigneusement impassible, malgré la nervosité qui battait à ses tempes. Comment rester de marbre quand quelqu’un –qui que ce soit- s’en prend à son amant, juste sous son nez ? S’efforçant de contourner la question, il axa ses pensées sur un autre point épineux : un surplus de couverts, à droite, à gauche, en haut de l’assiette, et trop de trop qui se voulait non plus dans le haut de gamme, mais dans le luxueux et meilleur que possible. Entre les verres et les bouteilles, Kaede eut l’impression de se noyer dans ses couverts, et l’impression d’avoir posé les pieds non pas dans une maison extravagante mais dans un restaurant mondain se consolida.

*Et c’est là qu’on dit merci papa, j’ai pas entièrement oublié c’que t’as essayé de m’expliquer.*

Pour avoir passé plusieurs heures dans son adolescence, à apprendre l’utilité de chaque couvert spécifique à chaque plat, Kaede ne put que se sentir reconnaissant envers son père débordant de patience. Tout enseignement finissait par avoir son utilité un jour ou l’autre, et le réalisant aujourd’hui, le gothique secoua imperceptiblement la tête. Il avait bien fallut qu’il retienne l’utilité de tous ces couverts, la veille où il avait du se rendre au premier –et pratiquement l’un des tout derniers- diner mondain, où ses parents, désireux de pouvoir exhiber leur fils, l’avaient fait abandonner son style habituel pour quelques heures, aux yeux des autres. A combien remontait cet évènement ? 5 ou 6 ans ? Peu importe. Toujours est-il que même ces affreuses conformités avaient paru plus chaleureuses, que la soirée qui s’entamait en ce moment, en la compagnie du sire Masato. Plus habitué aux baguettes depuis, Kaede ne s’était pas imaginé qu’il retrouverait toute l’armada occidentale de sitôt. Sans chercher à le faire exprès, ses yeux dérivèrent une fois vers le père, pour lui rappeler là où il se tenait, et il eut l’impression que son arrière train se rebellait soudain, à moins que ce ne soit l’expression d’une pensée trop sensible. Il remarqua alors le détail qui tue tout, celui qui tombe pile au mauvais moment. Une tâche blanchâtre s’était installée là, et ce n’était sûrement pas de l’eau et du sucre glacé. Se tenant bien droit, le gothique s’obligea une fois de plus à se détourner de tous les infimes indices qui trahissaient l’activité fructueuse de ce matin qu’il avait mené avec son blondinet. Aussi s’efforça-t-il d’avaler la nourriture plutôt que de la picorer, sachant que toute cette pression ne lui donnait plus du tout envie de manger mais de partir en courant. Sans compter de même, un silence qui semblait ne vouloir s’amuser, qu’avec les quelques rares retentissement des couverts sur la porcelaine. Quant à Jun… il avait l’air de converser avec son assiette.

L’ambiance était telle qu’elle déformait le goût de la viande qui devait être sans aucun doute des meilleures, mais qui donnait l’impression à Kaede d’avoir du papier mâché à la place. Jun avait-il encore mal ? Erf… Seul le père, dans son environnement qui lui semblait au plus naturel et confortable, conversait avec ses domestiques, à l’aise. C’était à se demander pourquoi il avait convoqué son fils à descendre dîner avec lui, -si ce n’est pour lui assener une gifle en guise de bon appétit.

Perdu dans ses pensées, Kaede ne se rendit pas compte qu’il était en train de tuer deux minutes à couper consciencieusement sa viande en petits carrés, oubliant de les manger. Il ne le réalisa que lorsque Riff vint leur servir du vin, en toute politesse. Du vin ? Il aurait bientôt la majorité, certes mais Jun non, et dans un pays aussi restrictif que le Japon… le père devait avoir une certaine dévotion pour les continents occidentaux. Ce dernier dû se sentir concerné dans une des pensées silencieuses du gothique, car il posa sa fourchette un tantinet bruyamment. Kaede crut qu’il allait avaler de travers et il cilla, en fixant son assiette. Ça y est, le coup de grâce avait sonné, et à le voir rougir des oreilles, le père se doutait déjà de quelque chose. Pour sûre, il allait péter tous les câblages, et s’en prendre à Jun comme un déchainé, de la fumée partout autour de la tête, comme un plat sorti droit des fours… Mais non. Contre toute attente, une simple phrase calme, ordonna de nettoyer « cette chose ». Etonné, Kaede jeta un regard dessus avant de sentir le rouge léger gagner le coin de ses joues, en reconnaissant La chose. Détournant aussitôt le regard vers sa viande, il se dit qu’il pourrait toujours prétexter le verre de vin –qu’il n’avait pas encore touché-.

*Si avec ça, il a pas deviné… l’est complètement aveugle.*

Peut-être que c’était à force de se sentir fautif, que Kaede avait vraiment l’impression de crouler sous chaque signe flagrant pouvant émettre un lien douteux entre lui et Jun, aux yeux du père... Pas le temps de laisser passer la chaleur aux joues qu’un dessert fruité et chocolaté s’annonça, -un vrai restaurant Kaede le jurait-, et entre autre, caramel, chantilly et fraise. Allait-on lui offrir aussi un Jun trempé dans ces sucreries ? Hors de question d’imaginer de tels trucs maintenant. Pourtant, le gothique le pensa. En attendant, le père engagea une étrange conversation avec son fils. Bonnes manières, tenue vestimentaire, mentalité immature… sermons sur sermons, Kaede pria intérieurement que Jun n’aille pas se chercher une autre gifle.

« Mais qu'est ce que je vais faire de toi... Tes frères sont de vrais hommes et toi... toi tu es un simple gamin... »
« J'ai dis que j'étais désolé ! »
« Kotaro est reçu premier à tous ses examens... Tu sais à quel point il est brillant. Voyez-vous Kaede, ses frères aînés sont tous ce qu'un père pourrait rêver d'avoir. Ota, le plus vieux, va se marier... »
– …Tous mes vœux de bonheur. *… on dirait qu’il connait pas tous ses fils. Lui qui cherche tant de fierté, y aurait pourtant de quoi en tirer.* Ce disant, Kaede n’avait pas réussi à agrémenter sa réponse plate d’un sourire.

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



May your Wish come true [x] [Pv: Jun] :) [CLOSED] - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: May your Wish come true [x] [Pv: Jun] :) [CLOSED]   May your Wish come true [x] [Pv: Jun] :) [CLOSED] - Page 3 EmptyVen 27 Fév 2009 - 15:31

Moins il en dirait, et moins il se montrerait sous son image au plus désagréable devant le grand senior de la maison. Senior qui, se retourna alors vers son fils. Quant à la suite, Kaede afficha un truc dans le style : =__=’

-Et toi... Peut être que la seule chose de bien que tu pourras faire c'est... de te marier avec une fille de bonne famille ...et encore faudrait il que tu changes d'attitude.
*Ha ha… très drôle. Une fille… J’vais lui montrer c’est quoi une fille de bonne famille moi. Il redit un truc comme ça et c’est moi qui pète un câble*

Kaede posa tranquillement –agacé en fait-, ses couverts, décidant qu’il en avait assez de découper sa nourriture. Il entrevit Jun s’étouffer, et ce maudit Riff qui n’attendait que de pouvoir se la ramener. Il lui jeta un regard noir, avant de glisser un pied innocent vers ceux de son blondinet. Juste pour le rassurer, rien d’autre, évidemment. . . Le père revint alors sur lui. Il s’immobilisa.

« Et vous... Hiroyuki Kaede... Vous êtes à Keimoo c'est bien ça ? Une école importante. C'est plutôt bien pour des enfants de famille moyenne de pouvoir toucher des bourses afin d'y entrer. Égalité des chances, c'est ça qu'ils disent... »
*Des bourses? Faudrait déjà j’sois un élève modèle pour en percevoir. On est au Japon vieux… ça marche qu’à titre de mérite. Remarque c’est pas un argument à mon avantage.*
« Je ne crois pas que ce soit important... »

Jun rétorqua et Kaede se surprit à sourire sans chercher à fournir de réponse, détendant ses jambes de tout leur long, plus entre les pieds de l’héritier. Il avait parfaitement compris ce qu’insinuait le père, mais tant qu’il ne dirait rien sur un sujet bien précis, le gothique se dit qu’il ne démordrait pas. Au passant, toute famille pouvait passer pour médiocre du point de vue d’un père arrogant.

« Et que font vos parents ? »
–Mes parents…

La vue de Riff murmurant aux oreilles du blondinet insupporta Kaede, qui faillit ignorer la question du père. De quoi ce mêlait-il, celui là ? Une pensée désagréable traversa l’esprit du possessif, et il ne put s’empêcher de voir cet homme d’un mauvais œil. La proximité, l’intrusion, les murmures à table… et le sourire imperceptible qui passa sur les traits de Jun. Le père toisa son fils d’un regard sévère, tandis que Kaede le fit avec Riff. Riff par ci, Riff par là. Qu’était-il venu faire tout à l’heure, juste après leurs ébats ? Tout ce manège n’avait duré que quelques secondes et le gothique s’efforça de conserver un masque neutre quand il se tourna enfin vers le chef de famille. Il expliqua tranquillement que, ses parents travaillaient tous deux dans les relations internationales –en ce moment pour le développement des produits pharmaceutique, pour ne spoiler aucune enseigne- et ce, pour la multinationale qui venait fraîchement de racheter une firme dans le territoire japonais. Le gothique ne chercha pas à s’étaler sur le sujet, car il différait trop de l’image assidue d’un fils assidu qu’il aurait dû jouer, à l’image de ses parents. Sans vraiment accorder d’importance à sa réponse, il garda un air tout aussi neutre quand ses jambes s’étendirent de tout leur long sous la table, pour se glisser entre les jambes de son amant. L’air de ne pas y toucher, il fixa un visage familier qui s’était approché de la table afin de changer les assiettes pour la énième fois. Jetant ensuite un regard vers Itashi Masato, Kaede fit glisser lentement son pied plus haut le long de la jambe de son amant, conservant un air aussi normal que si rien ne se passait.

Croisant brièvement le regard de son blondinet, il porta le verre de vin à ses lèvres, avant de lui adresser un clin d’œil furtif et de regarder autre part. Sans s’en rendre compte, il chercha le miroir des yeux –qui avait dû être déplacé pour le diner car il ne le vit pas, et encore heureux peut-être.

Sans perdre son sang froid devant la rigidité du père, Kaede faillit demander une question du genre –alors comment ça va le chiffre d’affaires ?- lorsque le silence retomba, mais s’en abstient pertinemment, découpant gracieusement la tarte framboisée avec le fameux coulis à toutes les saveurs dans lesquels il s’était régalé la veille. Soudain, le visage du cuisinier qui les avait coupés hier par mégarde, s’interposa à ces souvenirs sucrés. Le gothique réalisa que c’était le même qui était venu les débarrasser de leur plateau. « Un coup de chaud ? » résonna aussitôt la voix du blondinet dans sa tête. Oui, pas de doute, c’était le même cuistot qui avait rougi en les voyant, la veille. Le gothique faillit s’étrangler lorsque ce même jeune homme les fixa d’un air gêné, marquant une hésitation imperceptible au seuil de la porte avant de rentrer pour poursuivre son service dévoué. Kaede en était sûr, le regard du cuistot s’était légèrement modifié lorsqu’il avait fixé sous la table, -dont la nappe n’était pas suffisamment longue pour les préserver entièrement d’une attention depuis le seuil. Rangeant tranquillement ses pieds, Kaede adressa un agréable sourire à cet homme, lorsqu’il vint lui remplir le verre d’eau, le visage rosé. Pauvre cuistot… pas mal d’idées devaient désormais enflammer son imagination. Au moins, elle aurait le mérite d’être plus développée que celle du propriétaire de ce palace.


¤¤¤



Le dessert se termina dans le plus grand calme que possible. Quelque fois, Kaede avait la désagréable sensation que les regards du père se faisaient insistant et il avait l’impression qu’il se doutait de quelque chose. Ce n’était peut être qu’une simple impression. Le gothique se força à finir au moins son dessert malgré cette pression –peut être imaginaire-, et il tenta de ne pas penser à un sujet qui pourrait lui faire avaler de travers. Exercice difficile parce que, beaucoup de choses semblaient vouloir faire réagir le jeune homme, brisant son mur impassible. Comme le père qui avait reposé son coude à plusieurs reprises sur La Chose. Incapable de rester aussi longtemps en place sans faire quelque chose, le gothique ne voyait plus la fin de ce dîner, et il faillit lâcher un gros soupir exaspéré. Sans compter que le père Masato prenait tout son temps, entre chaque avalée… Pour passer le temps, Kaede finit par se réfugier dans ses pensées, complètement ailleurs. Au moment où il allait s’affaler sur sa chaise, il entendit un très léger raclement de chaise, et Jun se leva. S’était-il dit quelque chose pendant cette absence d’attention ? Riff proposa le talonna, toujours aux bons petits soins de son jeune maître, sous l’œil agacé du possessif. Plus il en faisait, avec sa politesse à déborder et ses grands sourires bienveillants, plus Kaede se disait qu’il avait du mal à se le cadrer. Ce mec là, il ne lui revenait pas. Il le fixa plus longuement que prévu, avec cette désagréable impression de l’avoir croisé quelque part. Ou simplement l’avoir vu quelque part…

Alors que le jeune homme se levait pour rejoindre son meilleur ami (–et Riff, pour le dégager de son blondinet-), la voix du père l’arrêta à quelque pas de la porte. Surpris, Kaede s’immobilisa, reportant son attention vers son interlocuteur. Au ton de sa voix, ce n’était pas une simple requête ; le refuser serait probablement mal venu de sa part.

« Kaede Hiroyuki… un instant, je vous prie. »

Etonné, le gothique échangea un regard silencieux avec son amant secret, hocha imperceptiblement de la tête. Ils se retrouveraient plus tard… et sans Riff, n’est ce pas ? Retournant sur ses pas, Kaede eut une mine amère en pensant à cet intrus mais peut être qu’au final, l’intrus, c’était lui et pas un autre. Avant de refermer lentement la porte, il jura avoir vu un sourire imperceptible flotter sur les lèvres du majordome. A ce moment, une mauvaise impression accompagna le gothique, tandis que ses pas le ramenaient près de l’homme probablement un des plus riches et respectés du pays.

-*ahem…* Monsieur Masato?

Sans le regarder directement, le propriétaire de la demeure sirota le café, et lui fit signe de s’assoir.
Aargh… encore assis ? Si vous saviez que c’est douloureux de s’assoir et se relever sans arrêt. Sans mot dire, Kaede s’exécuta en silence. Il se demandait bien de quoi le fameux père qui avait giflé son fils sans remords pouvait bien lui parler. En tout cas, ce n’était sûrement pas pour lui raconter une histoire avant de s’endormir. Malgré cette apparence tranquille, le gothique ne put s’empêcher de se sentir un brin nerveux, sur ce tête à tête. Une fois de plus, Monsieur Masato ne fit pas mine de se soucier de cette ambiance formelle, et il fallait croire que c’était son environnement naturel. Kaede dut s’y plier, et il patienta.

« Vous savez, je souhaite que Jun, mon fils ait un bel avenir. »
* Oo …* -Comme tout bon père j’imagine.
« Et je ne manquerai pas de mettre tous mes possibles en œuvres pour qu’il aille ainsi. »

Ce disant, le père sonda une nouvelle fois de son regard le gothique.

–J’en… je n’en doute pas.
« N’est ce pas ? »
–… *Arf… la belle façon de viser les gens…*
« De plus… Jun reprendra comme ses frères, les rennes de la famille. Quant à vous… vous serez probablement amenés à monter vos affaires, de même. »
–… *Il veut en venir où là ? C’est moi où j’comprends pas ?*
« Je serais clair là-dessus, avec vous, Kaede Hiroyuki. Il n’y a pas de place à la compassion dans le monde des affaires, vous vous en rendrez compte d’ici là. » poursuivit le père, portant la tasse -en toute raffinerie- à ses lèvres. Si le gothique avait compris plus tôt que la firme de ses parents n’était autre qu’une des principales concurrente de la Masato Corporation, il se serait tu tout à l’heure, et ne serait pas là, à rester perplexe sur le discours du papa. Visiblement, ce dernier avait quelque chose à dire, parce qu’il n’avait pas l’air d’avoir fini. Ce n’est qu’au bout de quelques minutes qu’il éleva la voix à nouveau.

« Partagerez-vous un café avec le père de votre camarade ? »
*Hein? Qui ça ? Mon amant?* –… Merci. Je ne bois pas de café. *C’est presque vicieux… prétexte pour retenir poliment quelqu’un alors qu’il sait que je bougerai pas tant qu’il a pas fini… arf… j’veux pas tremper dans le business plus tard. Ouark c’est violent, il va vraiment me parler de son chiffre d’affaires ?*

« Mon fils ira sur le droit chemin. Ne l’oubliez pas. »

Le gothique dut faire jouer ses neurones pour tenter de comprendre l’approche du père.

*En clair, il veux que j’me mette pas en travers de son chemin. Genre j’suis un concurrent. La blague. . . Non mais c’est quoi c’te discussion !* –Je… j’y tâcherai. * Un partenariat resserré, ça vous dit pas ? Tss… j’veux pas être un commercial !*

« J’ose l’espérer. Et autre chose aussi… »

Le bruit d’un portable sur vibreur éclata le silence hormis la conversation en cours.
Kaede jeta un regard d’excuse vers le père, sans chercher à décrocher, ni à faire un geste pour réceptionner l’appel.

-… vous disiez ?
« Oui, à propos de Jun…» *Est-il toujours à la tête de son club de basketball ?*

Sieur Masato sembla exaspéré par cet appel. Jeune impertinent qui ramène un portable à table ! Balayant légèrement l'air, d’un geste impatient –mais avec toujours autant de charisme-, il congédia l’invité.

De son côté, Kaede avait cru flancher en entendant le nouveau ton du père. Il s’imaginait la pire des situations, quand son portable arriva à la rescousse. Comme quoi ça sert, des fois ces trucs… non ils n’existent pas que pour couper les bons moments. Il referma calmement la porte –trop heureux de pouvoir échapper à une discussion indésirable-, et il décrocha, ce numéro inconnu. Décidément… même pas le temps de s’adosser au mur avec un « ouf » de soulagement. Par simple précaution, il s’éloigna de la porte et écouta distraitement le message sur son répondeur. Sans l’écouter jusqu’au bout, il y coupa court et composa le numéro correspondant. Une voix féminine lui répondit en anglais.

- Ouay ouay c’est bon m’man, tu pourrais au moins reconnaître le numéro de ton fils.
« Oh désolé, ce n’est pas mon bon portable. Tu sais bien que je jongle avec tous mes appels. J’ai essayé de t’appeler une cinquantaine de fois mais… bref ! Dis moi, tu ne restes pas à l’académie ces vacances ? »
-Non non.
« Ah bon. Tu me rassures. Tout va bien tu es sûr ? Tu ne parles pas beaucoup… je m’inquiète tu sais !»
-Ouais t’en fais pas… M’enfin c’est toi qui bavarde trop…
« Rooh comment tu parles à ta mère Kaede ! Et je ne te manque pas moi ?»
-J’te charrie, j’te charrie… Si si…
« Très convainquant… »
-Mais si puisque j’te dis !
« Alala Kaede… et tu ne viendras faire un tour nous voir ton père et moi?»
-Ahem… pas ces vacances.
« Comment? Pas même quelques jours? Qu’est ce qui t’occupes autant ? »

Lya Hiroyuki… une femme à part.
Toujours joviale, énergétique et un tantinet mère poule pour son fils unique. Kaede se retint de se montrer trop grincheux. Il avait eu de bons parents, il ne pouvait pas le nier. Un demi-sourire narquois étira ses lèvres.

-Quoi, j’ai l’air occupé tu trouves? ‘Fin si... j’devrais l’être avec la fin de l’année mais tu sais quoi ?
« Non mais dis-moi tout, dis moi-tout. »
-Bah… j’suis sûr que j’bosserai pas dans le commerce.
« Ah ? Et d’où te viens cette conviction? »
*De Monsieur Masato voyons.* –Bah cherche pas, j’le sais, c’est tout.
« Prends le temps de réfléchir, surtout, d’accord ? et bladibladibla…»
-Ouais … non… non… non… ouais… oui oui… Naaan.

Au bout de ce qui semblait être une vingtaine de minutes, Kaede réussit à terminer son appel en de bons termes et secoua la tête en soupirant. Il avait beau approcher la majorité en Asie –en Europe, il l’était déjà-, mais il avait l’impression d’avoir 10 ans de moins parfois. Au moins ne manquait-il pas d’attention, certes. Remontant tranquillement les marches pour rejoindre son blondinet, le gothique s’étira de tout son long, comme si tous ces évènements l’avaient ficelé sur place. Maintenant qu’il avait passé le barrage du père, tout irait bien… il n’y aurait plus d’autres obstacles, jusqu’à demain au moins… pas vrai ?

Et c’est un avec sourire enjoué que Kaede accéléra le pas pour retrouver Jun.


Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



May your Wish come true [x] [Pv: Jun] :) [CLOSED] - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: May your Wish come true [x] [Pv: Jun] :) [CLOSED]   May your Wish come true [x] [Pv: Jun] :) [CLOSED] - Page 3 EmptySam 28 Fév 2009 - 23:04

-On dirait qu’tu pars à la guerre…

Mais c'est que tu baignes dans la vérité dis moi... Est ce que l'eau est bonne ? Elle sera bien plus froide tout à l'heure alors profite de cette douce chaleur. Non Jun, si tu commences à faire ton aigris maintenant, la soirée va se déroulée plus mal que mal.
Inlassablement, Jun s'était répété les mêmes phrases dans sa tête depuis que Kaede et lui avait prient la direction de l'arène. Des phrases comme « Calme toi. » et les illusions comme « Tout va bien se passer. » allaient plutôt bon train dans sa tête mais aussi des questions comme celle qui trottait depuis l'intervention de Riff deux heures plus tôt. Pourquoi son père avait tenu à les faire venir à un dîner en sa compagnie ? Il devait se sentir relativement seul pour vouloir s'encombrer de son dernier fils et de son invité, songea Jun en descendant les marches, ignorant les remarques de Riff au sujet de sa tenue. Certes, il cherchait peut être le bâton pour se faire battre mais c'était une façon d'attirer l'attention de cet étranger qui le toiserait comme s'il était devant un de ses employés, insignifiant et inférieur. C'est ça, Itashi, pour Jun, se sentait supérieur à tout, sauf à ses deux premiers fils. Alors oui forcément comme ça, le blondinet pouvait aisément passer pour un pauvre gosse de riche en pleine crise d'adolescence mais non, il l'avait terminée depuis longtemps celle là et aujourd'hui encore il souffrait d'un manque d'affection paternel évident aux yeux de tous ceux qui peuplaient la maison Masato en même temps que le père et le fils. S'il avait pu, Jun aurait volontiers épargné à Kaede ce supplice mais il n'en avait malheureusement pas le pouvoir et rien que pour ça, il se sentait mal. Ensuite, quand il pénétra dans la salle, l'ambiance le prit à la gorge et il sut tout de suite que ça se passerait mal pour lui. Il avait beau paraître psychologiquement fort devant ses camarades et le plus souvent possible devant son amant quand il était seul avec eux, devant son père c'était une toute autre histoire. Alors jouant un de ses plus beaux rôles, la provocation, il n'avait pas résisté à la pression et à la panique. Les stars reçoivent des trophées pour récompenser leurs performances, Jun lui reçut une gifle ce soir là et celle ci eu le don de le refroidir immédiatement. D'ailleurs durant tout le repas, il s'était enfermé dans une bulle hermétiquement close, refusant de croiser le regard des gens présents autour de lui. La honte ? Oui, visiblement notre populaire venait d'apprendre une nouvelle fois à quel point c'était désagréable. Et Kaede qui avait assister à ça... Qu'est ce qu'il allait penser de... ces choses qui allaient se dérouler sous ses yeux et voir que son meilleur ami, pourtant princièrement princier quelque soit la situation, n'avait plus aucun contrôle de la situation ? Surtout ne le regarde pas... Et toi, mon ange, ne me regarde pas...

Cette foutue gifle. Elle lui lançait la joue, comment dire... Son père avait frappé plutôt fort cette fois là. C'était rare qu'il le touche en fait mais les rares fois qu'il le faisait, Jun avait l'impression que c'était pour lui réduire la joue en miette, ou pour lui donner deux petites tapes sur l'épaule comme on tapote la tête d'un chien. Ne penses pas à ça Jun, tu te fais des films et tu tombes dans le mélodrame.... Arrête ! Mais enfin, il était persuadé que la trace de la main, avec les cinq doigts, resterait incrusté dans sa joue jusqu'à la rentrée. Non là encore il faisait dans l'hyperbole. Ca faisait mal, ce n'était pas insupportable mais s'était gênant et être gêner, c'était une chose que le petit prince détestait par dessus tout. Ça et cette tâche qui les narguait, lui et son amant en ayant élu domicile juste sous le coude de l'homme d'affaire.
Concentre toi sur le dessert Jun sinon... Sinon il allait se lever et quitter la table en un fracas de vaisselle, de chaises et de tout ce qu'il pourrait renverser sur son passage pour montrer à quel point il était furieux. « Tout ce qu'un père peut rêver d'avoir. » et lui il n'était pas cité dans le lot. Au fond, une petite voix lui disait que ce n'était pas bien grave, il avait tant d'autres choses qui lui procurait de la satisfaction n'est ce pas ? Au fond, l'attention d'un père c'est pas si important que ça... L'amour d'un père, oui et Jun pensait que son père l'aimait, du moins il osait croire que chaque parent aime son enfant. Pour ce qui était de l'attention, c'était totalement différent.

Rester silencieux aussi longtemps pouvait relever d'un exploit car dans l'académie, Jun n'avait pas cette attitude on ne peut plus soumise qui l'énervait au plus haut point. C'est alors qu'il se morfondé et cherchait un moyen de couper net la discution que le blondinet eu l'impression de sentir le bout de quelque chose venir frôler le bout de son pied. Jun releva la tête en sentant ce très léger contact interrompu par la voix de son père, le grand dragon de la salle à manger. On se fichait royalement de bourse ou de statut social, d'ailleurs Kaede était à placé au même rang que lui, ou presque et le petit prince avait de plus en plus honte de ce père arrogant qui rabaissait son meilleur ami avec ces mots mielleux emplis d'une fausse gentillesse. De la gentillesse, heureusement, il y en avait dans ses pieds qui s'étaient glissé entre les siens et autour desquels le blondinet avait eu vite fait de resserrer les siens. Il y en avait aussi dans la douce voix de son majordome qui tentait de calmer ses nerfs par des mots pleins de douceur. C'est que Riff avait aussi beaucoup de bons côtés et commençait à connaître Jun par coeur. Le petit prince ne remarqua pas le regard noir que Kaede posa sur son domestique puisqu'il était trop occupé à soutenir celui de son père. Douce ambiance autour de cette table luxueuse.

Oui enfin, Riff était bien gentil mais il avait finit par reculer, et heureusement d'ailleurs car Jun aurait parié un sermon si celui ci avait vu sous la table, les jambes du gothique se glisser entre les siennes. Le blondinet tenta de s'intéresser à la conversation mais la voix du père ne parvint pas à ses oreilles, celui ci ne s'étant pas donné la peine de répondre et Jun eu un petit sourire satisfait, Kaede venait de lui couler le bec car cette histoire, son père la connaissait déjà.... cette firme il avait voulu l'avoir et on lui était passé devant, pour une fois. Quand le pied monta lentement le long de sa jambe, Jun laissa échapper un petit hoquet et chercha le regard de Kaede, sentant le haut de ses joues s'échauffer. Quel vicieux celui là ! Et il l'aimait ce vicieux qui lui changeait les idées juste en posant le bout de son pied contre ses jambes.... entre ses jambes... encore un peu plus haut ? Déliant ses jambes, le blondinet caressa du bout du pied le mollet de son amant, semblant sourire à son assiette mais en réalité, ce joli minois était tout destiné à Kaede.
Si celui ci n'avait pas retiré ses jambes pour les ranger à leurs places, Jun n'aurait pas levé le nez mais il fut contraint de le faire, ne pouvant reprocher ouvertement à son amant de rompre le contact. Encore maintenant, il n'osait pas encore le regarder totalement en face mais chercha son regard pour froncer légèrement les sourcils avant de suivre la direction de son regard. Le cuistot de la veille servait justement de l'eau à son meilleur ami et ses joues étaient redevenu d'un joli rose qui s'étalait sur ses joues. En voilà un qui allait faire des rêves agité ce soir... Jun en aurait rit si son père ne le regardait pas sans cesse avec une insistance qui menaçait le blondinet de toutes les catastrophes du monde s'il bronchait.


¤¤¤

Enfin, son père posa son couvert pour la dernière fois et s'essuya la bouche avec distinction. Le signe qui indiquait que le repas était terminé et qu'ils pourraient déguerpir arriva enfin quand le père de Jun leva la main pour faire signe aux domestiques de débarrasser la table et bon sang, rajouta-t-il, faites moi partir cette tache pour de bon. Jun préféra éviter de regarder cette fameuse tâche et laissa une jeune femme lui retirer son assiette alors qu'il proposait à Kaede de quitter la pièce. Celui ci de réagit pas alors Jun, résistant à l'envie d'aller lui coller un baiser sur la joue pour le réveiller, se leva lentement et s'apprêta à faire signe à son amant de le suivre quand celui ci réagit enfin. Le jeune Masato avait hâte de se retrouver seul dans sa chambre avec son amant pour s'excuser de l'ambiance pitoyable de ce repas, pour le prendre dans ses bras et s'endormir contre lui comme si rien ne s'était passé. Il était sur que là, tout de suite, si Kaede l'embrassait sur la joue, celle ci ne lui ferait plus du tout mal...
Mais ce n'était ni l'heure ni l'endroit.
Riff posa sa main sur l'épaule du petit prince et elle était toujours aussi rassurante. C'était un geste que son père aurait dut faire en lui souhaitant bonne nuit mais celui ci préféra torturer les deux amants un peu plus en invitant Kaede à rester avec lui encore un peu. Jun allait protester mais Riff serra ses doigts sur son épaule et le jeune homme grinça des dents avant d'acquiescer imperceptiblement lui aussi à la suite de leur échange de regards. Qu'est ce que son père pouvait bien vouloir à son meilleur ami et amant secret ? Avait il découvert ? Non, il était trop aveugle il n'avait rien vu. Mais alors quel était l'intérêt pour son géniteur de parler à son invité ? Il allait lui dire des choses affreuses ? Lui faire subir un interrogatoire ? Où bien lui demander de surveiller son fils... Jun serait resté derrière la porte si Riff ne l'avait pas tiré avec lui pour quitter les lieux. Le jeune homme laissa échapper un soupire las et grimpa lentement les marches sous les yeux de son majordome qui resta aussi silencieux que lui. L'homme lui avait assuré qu'il monterait le rejoindre dans quelques minutes, le temps de lui préparer quelque chose qui lui remonterait le moral. La seule chose dont Jun avait besoin, c'était des bras de son amant prisonnier du dragon de la salle à manger. Cependant, l'attention le toucha, comme d'habitude Riff était prévoyant et s'inquiétait pour le jeune maître de maison, alors celui ci le laissa faire et monta l'escalier en traînant des pieds. Comme il paraissait long ce couloir sans la main de Kaede dans la sienne. Résistant douloureusement à l'envie d'aller arracher le gothique des griffes de son père, Jun se mit à conter le nombre de petites taches dorées sur le tapis et ce jusqu'à sa chambre pour penser à autre chose. Trois fois il perdit le fil et une fois devant sa porte, il soupira, agacé. Il aurait dut rester à l'académie.


[suite après la pub...]
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



May your Wish come true [x] [Pv: Jun] :) [CLOSED] - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: May your Wish come true [x] [Pv: Jun] :) [CLOSED]   May your Wish come true [x] [Pv: Jun] :) [CLOSED] - Page 3 EmptySam 28 Fév 2009 - 23:05

[dans le dernier épisode...]

Traversant à grands pas sa chambre dont la porte resta entre ouverte, le blondinet alla s'installer sur le rebord de la fenêtre, large et recouvert d'un épais et moelleux velours rouge. Il faisait nuit noir et il n'avait allumé que quelques loupiotes qui donnait une apparence assez lugubre à la pièce. Petit, il allumait toujours toutes les lumières avant de rentrer dans une pièce inexploré, de peur de se faire avaler tout cru par un monstre puis en grandissant, il avait affectionné le fait de se cacher dans de grandes pièces sans lumière avant d'en être sortie par la même voix douce. Finalement il avait eu raison de se méfier. Il y avait environ 4ans, il s'était bel et bien fait dévoré dans le noir mais cette fois là, il n'avait pas eu peur. Certes la disposition des meubles avaient changées depuis mais les images revenaient sans peine à la mémoire de Jun qui fixait son lit avec un oeil critique. Kaede, revient, je m'ennuies, je me sens seul...

-Encore dans le noir Jun ?

Le jeune homme sursauta. Il n'avait plus l'habitude d'entendre cette voix surgir de nulle part.

-Je ne suis pas totalement dans le noir... les lumières du fond sont allumées...

Jun l'entendit rire, Riff, alors qu'il devait être entrain de tâtonner pour trouver de quoi allumer une plus grande surface. En le voyant enfin à la lumière, Jun tendit le cou, curieux de voir ce qu'il lui apportait. Il s'empressa aussi de demander si Kaede n'était pas sortie et redevint bougon en apprenant que non, il était toujours là bas et que non, Riff n'avait rien entendu de la conversation.
Accueillant la tasse que lui tendait Riff dans ses mains, Jun respira le parfum qui s'en dégageait avec un air désintéressé. Ce ne fut que cette odeur inconnu qui réussit à le tirer de ses ondes négatives qu'il essayait de lancer désespérément sur son père. Inspectant le contenue de la tasse, septique, le jeune homme demanda une nouvelle fois à Riff ce que son père pouvait bien raconter de stupide à Kaede. Tu n'auras qu'à lui demander quand il remontera. », voilà ce qu'avait répondu son majordome. Riff était si agaçant parfois...


-C'est 'zarb ton machin Riff...
-Bois...
-Trop chaud !
-Bois Jun...

L'enfant gâté qu'était Jun jeta un regard remplie de reproches à celui qui utilisait un ton paternel pour lui faire boire ce thé à la senteur encore inconnue. Le blondinet n'aimait pas les ordres, il n'aimait pas qu'on l'oblige, il n'aimait pas qu'on l'étouffe, il n'aimait qu'on lui attache les ailes et qu'on le mette en cage... Ce soir il avait l'impression qu'on lui faisait tout subir à la fois, à petite dose bien sur, mais ça avait de quoi agacer le petit prince qui avala quelques gorgées du breuvage en regardant par la fenêtre.

-Je t'avais dit de te calmer...
-Tu sais parfaitement comment il ait. Je n'ai rien dis et il m'a fait des reproches !
-Tu aurais pu laisser glisser.... au moins pour ton invité...
-Il comprendra, je m'excuserais.
-Hiroyuki Kaede... Il est si important pour que tu penses à t'excuser ?
-Tu as une bonne mémoire Riff tu sais ?
-Justement, ce nom me disait quelque chose...

Pour toute réponse, Jun lui sourit. Ce garçon aussi pouvait être agaçant parfois et le jeune homme en vain à penser que s'il était comme ça, c'était en partit la faute de ce qui lui avait servit de tout un tas de choses durant son enfance. Finalement, Jun vida d'un trait le reste de la tasse en se brûlant la gorge. Riff lui parla de quelque chose que Jun n'écouta pas jusqu'à ce qu'il sente les bras protecteur de son majordome se refermer sur lui. Le blondinet releva la tête d'abord étonné puis tenta de se dégager, une chaleur venue de nulle part lui montant tout le long du corps.

-Ben qu'est ce qui t'arrives... Je suis plus un gosse hein ? Les câlins pour me consoler c'est finit.*Waw.... 'fait chaud là d'un coup ou c'est moi ? *
-Tu es cruel...
-Moi ? Bah tu savais bien que je grandirais un jour non ? A.... arrête, j'ai chaud là... évites de me prendre dans tes bras... *L'angoisse... c'est quoi cette réaction biologiquement normale mais psychologiquement pas du tout adaptée ?*

Le contact du torse de Riff contre son dos n'arrangeait vraiment rien et Jun eu plus l'impression d'étouffer sous une vague de chaleur qu'autre chose. Cette chaleur monta si rapidement à ses joues que Jun se demanda s'il ne tombait pas subitement malade. Plus Riff serrait ses bras autour de lui, plus il avait chaud. Toujours assis sur le velours le jeune homme posa ses mains sur les bras de Riff pour tenter de les dégager.

-Allez arrêtes maintenant.... sérieusement je crève de chaud moi ! C'est marrant 5minutes mais... Riff ? A... arrêtes ! Qu'est ce que tu fou ! Nan... nan mais qu'est ce qu'y t'prends ?

Oui, naïvement, Jun avait prit ça pour un jeu parce que ça faisait maintenant presque deux ans qu'ils n'avaient pas eu de contacts autre que ceux qu'un père et un fils pourraient avoir. Mais là, quelque chose n'allait pas. Le silence de Riff et surtout cette attitude qui n'avait rien d'habituelle. Certes ils s'étaient manqués, Riff manquait toujours à Jun mais ce n'était pas pour autant qu'il éprouvait le besoin de le toucher de cette façon. Le jeune homme se mordit la lèvre. D'abord un baiser dans son cou qui avait eu le don de le faire frissonner. Ce n'était pas normal qu'il réagisse... n'est ce pas ? D'accord pour les souvenirs, d'accord pour la rupture, d'accord pour cette vie s'écoulait en laissant les bons souvenirs derrière, loin dans le passé mais... Pas d'accord pour ces mains qui se baladaient de nouveau comme si rien n'avait changé. Tout a changé Riff, tu te rappelles ?
Il fallut plusieurs minutes à Jun pour s'apercevoir que Riff ne s'arrêterait pas tout seul. Ses mains sur ses hanches et son ventre lui parurent tellement brûlantes qu'il étouffa une exclamation de surprise et semis à se tortiller. Souvient toi, tout a changé il y a deux ans. Mais les mains ne voulait pas s'arrêter et le repousser devint tout de suite plus dur quand Jun s'aperçut que se serait la première fois qu'il repousserait Riff. Ça pouvait paraître futile comme détail mais c'était pourtant très marquant dans l'esprit du jeune homme qui se replia sur lui même quand une nouvelle vague de sensations étranges et inhabituelles firent bouillir le sang à ses tempes.


-Sérieusement Jun... tu pensais à quoi en l'amenant là ? Et si... ton père vous découvrait... hein ? A moins que tu compte... faire ton coming out pendant qu'il... est là ? T'es stupide ou... tu le fais exprès ? ... Drôle d'issue pour des amis d'enfance...

Ahurit, Jun dût mettre quelques secondes à comprendre que Riff parlait de Kaede au début de la phrase puis la suite se brouilla. Si Riff avait comprit alors pourquoi sa réplique était elle entrecoupée de baisers qui n'avaient rien à faire dans le cou du blondinet. Était-il ventriloque ? Ce qu'il racontait ne collait pas du tout avec ses gestes et son regard brillant que Jun croisa en lui faisant face, profitant d'un moment de répit pour reculer un peu plus vers la fenêtre. Il se rappelait de ce nom finalement ?

Je t'ai aimé par substitution... maintenant je te jure que vous êtes bien distinctes, tout les deux.


-D'abord... ne me traite pas de ''stupide'' en me... et puis arrêtes de le faire d'abord ! Pour qui tu te prends ! Fait pas l'idiot, si t'as compris...
-Et comment ne pas comprendre ? Avec le boucan que vous avez fait...
-Que.... tu... mais... on... je... quoi !? Tu nous a écouté ! >/////< Et puis.... et alors qu'est ce que ça peut faire que je... Mais arrêtes ! Tu... Tu as tout arrêté de toi même... j'ai... enlève ta main ! ... j'ai le droit maintenant non ?
-T'es mignon quand tu rougis Jun.
-C'est pas... mh... le problème ... tu mh'écoutes quand je parle ?* Il se fou de moi là... mais qu'est ce que j'ai bouffé moi... saleté de cuistot... ça serait lui >.<... *

Ses mains... Mais qu'est ce qui pouvait bien se passer dans cet imbécile de cerveau pour qu'il réagisse encore à ces mains. Jun s'en souvenait presque comme si c'était hier. Cette fois là, ils étaient dans le salon et une femme de chambre était rentré. Il faisait noir et mais cependant, elle avait put voir deux silhouettes étroitement liées. Ensuite c'était flou. Une séparation vive et puis le soir même la décision d'éviter de continuer quoi que ce soit de peur que Riff ait des ennuis. Cette décision convenait à tout le monde, du moins c'était ce que Jun avait pensé. Il fallait croire qu'une fois de plus, il n'avait pas comprit les sentiments qui venait d'une autre personne que lui. Son corps semblait piquées par une multitudes de petites aiguilles électrisantes et la chaleur lui brûlait les joues et descendait lentement, suivant la trajectoire de la main libre de Riff pendant que l'autre prenait appuie sur la cuisse de Jun. Celui ci ferma les yeux à s'en fendre les paupières en détournant la tête vers l'intérieur de la pièce de peur de croiser par mégarde le reflet du faible qu'il était et plaqua ses deux mains sur le torse de son majordome afin de garder une distance pour ne pas être complètement submergé. Oui... non... De nouveau les lèvres fondaient sur son cou. Tu vois tu dis cruel mais c'est toi qui va me pousser à te faire du mal. Rouvrant les yeux, Jun se mordit la langue devant l'air décidé de Riff reculant encore son visage pour le scruter. Il plaisantait... hein ?

-Embrasse moi.
-Arrêtes ça... *Kaede, Kaede, Kaede, Kaede, Kaede... * Arrêtes...


_______
[machine à problèmes enclanchée ^^]
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



May your Wish come true [x] [Pv: Jun] :) [CLOSED] - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: May your Wish come true [x] [Pv: Jun] :) [CLOSED]   May your Wish come true [x] [Pv: Jun] :) [CLOSED] - Page 3 EmptyDim 1 Mar 2009 - 14:52

-Eaux Troubles-


« Bonne soirée. Bisou Kachou… Kaede. »
-…okay toi aussi. *j’en suis sûr, elle allait me sortir un truc genre kachoupinou, comme la dernière fois… bon sang m’man !*

Toujours cette distance…
Sa mère Lya, l’avait toujours respectée et, dans son regard maternel, Kaede y avait lu plus d’une fois, l’envie monstre de bichonner son fils à qui mieux-mieux. Leurs débuts avaient été plus que difficile, et en prenant un brin de recul, le jeune homme se dit qu’il n’avait pas forcément été le plus docile de tous les enfants. Parents biologiques ou non, le gothique les considéraient comme étant ses géniteurs authentiques, et rien n’y changerait. Mais bon de là… risquer à l’appeler une fois « Kachoupinounou » à la sortie du collège, c’était autre chose, et le gothique lui avait lancé un tel regard qu’elle ne l’avait plus refait. A ce bref souvenir, Kaede sentit le coin de ses lèvres remonter, et ce sourire ne put que s’étirer alors qu’il remontait les marches deux à deux. Il allait retrouver Jun, et ils effaceraient tous deux l’épopée de cette soirée avec le dragon de la maison. Que faisait son blondinet ? S’ennuyait-il ? Sa joue était-elle encore douloureuse ? Bon, s’il s’agissait d’un soin secondaire, le gothique s’en chargerait d’office. A moins qu’il ne se soit déjà assoupi… Toutes les pensées rivées vers son meilleur ami et amant caché, -du moins que pour le père-, Kaede se surprit à ralentir, à quelques pas de la porte. Celle-ci étant refermée, l’envie de l’ouvrir en silence et se glisser derrière son petit prince lui fit retenir son souffle, la main se posant lentement sur la poignée. Et le père ne pourrait qu’être ravi d’apprendre l’efficacité dû à un partenariat intime, voire même fusionnel. Très intime tout ça…

« T'es mignon quand tu rougis Jun. »

Et par exemple, ce genre de truc il n’y a que moi qui ai le droit de le lui dire.
La seconde d’après, le jeune homme regretta vivement de ne pas avoir fait son entrée en furie. Avait-il bien entendu ou sa possessivité paranoïaque lui jouait des sales tours ? Parce que si c’était une blague, elle était de trop mauvais goût, et ne plaisait en rien au gothique. Peut être qu’il était tout simplement en train de rêver, pendant que le père continuait à lui parler de son business ; oui, c’était même plus probable, qu’il se soit endormi. Tout en repoussant la porte sans un bruit, Kaede crispa ses doigts sur la poignée, histoire de vérifier que tout n’était qu’illusion. Il eut l’impression que la porte pesait 50 fois plus lourd, et elle mit 50 autres années à s’entrouvrir. Son regard s’était fixé au sol, concentré sur les voix, -ou plutôt La voix qu’il venait d’entendre. Parce qu’elle était familière et qu’elle appartenait au seul type qui ne tournait pas en rond dans sa tête depuis son arrivée, mis à part le père. Et dit sur ce ton, il y avait vraiment de quoi le rendre encore plus douteux.

*. . . Riff.*
« C'est pas... mh... le problème ... tu mh'écoutes quand je parle ? »
*… avec Jun.*

Riff… avec Jun. Riff et Jun.
Le sang battit à ses tempes. Lorsque le regard du gothique se leva enfin, et il eut l’impression qu’une éternité s’écoulait, le temps que l’information lui monte à la tête. Il devait être en train de se faire des tonnes d’illusions et de désillusions depuis la demi-heure -ou l’heure entière- qu’Itashi Masato le retenait. Pourtant, à aucun moment il n’entendit sa voix charismatique, pas plus qu’il ne parvint à ouvrir ses paupières pour de vrai, dans le violent besoin de retrouver le décor réel. La silhouette sur lequel il tomba en premier, ne fut pas celui de son amant, comme il s’y été attendu et préparé. Juste celui du majordome. Et il le revit.

*La même tête que les photos d’hier. Merde jl’ai pas reconnu.*
« Embrasse-moi. »

Le reste sonna creux à ses oreilles.
Même hier, dans l’album, il avait paru un peu trop près de son jeune maître. Trop près et trop proche aussi. Après coup, Kaede était persuadé que ce n’était là, que le fruit de son imagination. Qu’il se serait agi d’un autre garçon c’était limite passable, mais de là, le majordome… non, c’était impensable. Insensé, et complètement illogique. En même temps, sa propre relation avec Jun ne rentrait pas dans la bonne logique des mœurs non plus ; à en croire que son blondinet affectionnait les relations les plus douteuses. Mais Riff… voyons Jun, il a presque le double de ton âge, tu le sais hein ? Et pourtant, je t’entends gémir, je te vois transpirer, et tu réagis à ses touchers. J’imagine et je sens presque ta chaleur contre mon propre corps. C’est toi, ou c’est moi qui délire ? En fait, la vérité… c’est que tu n’es pas en état de l’arrêter.

Kaede relâcha sa main et la poignée revint à sa place en un léger cliquetis.
Juste assez pour ne plus passer pour inaperçu, -ce qu’il aurait pourtant préféré pendant quelques secondes encore. Donnez-moi juste un instant, pour que je pige c’est quoi le bug. Si les visages se tournèrent vers lui, il ne s’en rendit pas tellement compte, trop surprit pas le déroulement des choses. Riff avait entraîné Jun, et juste au moment où la porte allait se refermer, il avait souri d’un air plus que satisfait. Kaede aurait dû s’en douter. Il avait douté mais avait chassé cette pensée névrosée, pour le compte de sa possessivité. Quel était le faux de la réalité, et quel était le vrai de cette réalité ? Cependant, le gothique n’avait pas envie de réfléchir sur les fondements de ces événements. Ce qu’il voyait, là de suite, ne donnait vraiment pas matière à se poser 36 questions. Si ses épaules s’affaissèrent imperceptiblement, le jeune homme ne put se résoudre à faire marche arrière, ni même un pas vers l’avant. Il lui semblait que s’il penchait d’un côté, l’autre s’effondrerait, laissant un creux trop compliqué à traverser.

«Arrête…»
*…Arrête ? Juste parce que j’suis là ? Te gêne pas pour moi, j’fais que passer. Passer te dire bonne nuit.*

Bonne nuit et à demain peut-être, Jun. Voilà ce qu’il était à deux doigts de dire, avant de tourner le dos à son amant. S’il ne le faisait pas, il allait devoir remettre à sa place, la tête de ce shotacon de majordome. Et cette fois, ce serait pire que l’autre brun qui avait tourné autour de son meilleur ami l’autre fois. Ce genre de chose, sa mémoire ne l’effaçait pas ; et quelque chose lui dit que Riff non plus, ne disparaîtrait pas de sitôt, -et ce, à son plus grand dam. Mais merde quoi, le gothique n’avait pas du tout envie que cet homme, cet espèce d’intrus, pose ses lèvres sur une parcelle de la peau de son blondinet. Ni qu’il le touche comme ce qu’il faisait maintenant d’ailleurs. Personne ne pose la main sur sa propriété, scellée et re-scellée, à lui, Kaede Hiroyuki. Il se demanda comment il parvint à avancer, sans se ruer sur cet homme, pour l’écarter de là. Des milliers de questions surgirent en troupeau dans son cerveau déjà bien assailli, et il décida de toutes les ignorer pour l’instant, n’écoutant que sa seule envie de récupérer ce qui lui revenait, avant d’aller démolir le monde. xD Ce truc, on la lui fait pas, à lui.

*Tu lui fais quoi là, à Jun ?* -J’ai rien contre les sourds …mais ceux qui s’amusent à l’être, ça m’énerve. grinça-t-il, affreusement calme. Sans chercher à s’adresser directement à son interlocuteur, il s’avança encore, avec ces pas interminables pour atteindre leur destination. Si ses nerfs le lâchaient maintenant, ce vieux décrépit allait en profiter, aussi vicieux qu’il était. Profiter de son absence pour agir… -certes en même temps, Riff n’avait aucun intérêt à le faire sous son nez non plus- mais sa manière d’agir était trop subtile et basse. Pourtant, tout dans son regard, dans ses gestes et dans sa voix, étaient trop débordant de douceur et d’attention, à l’égard du jeune héritier. En soi, un homme amoureux ; pas la peine d’être idiot pour ne pas le comprendre. Et c’est justement ce que Kaede désapprouvait le plus, loin d’être compréhensif devant tout ce que cet homme pouvait éprouver. D’un geste sec, il écarta les mains baladeuses de Riff du corps échauffé de son amant, sans cesser de fixer le majordome, à deux doigts de céder à des pulsions loin de s’apparenter à quelconque douceur. Au fond, le gothique n’avait jamais affectionné avoir recours à la violence pour résoudre les nœuds, mais rester indifférent lui semblait particulièrement infaisable, surtout maintenant.

-J’ai pas apprécié pour ce matin non plus… et c’tait volontaire, j’imagine.

En gros bouge de là.
Prends tes distances, et vite. Repoussant fermement Jun derrière, il se planta face au majordome, voyant déjà une bonne droite dans la figure… et c’était plus que tentant. Mais le jeune homme n’était pas n’importe où pour agir ainsi. Il se mordit l’intérieur des joues, tendu.
Depuis quand ? Aujourd’hui seulement ? Tout le temps ? Quel genre de relation entre le majordome et son jeune maître… bon sang Jun, qu’est ce que je suis supposé en penser ?

-D’abord ça, les petites attentions à table… et là, carrément en train de vouloir sauter son maître… ça va un peu loin pour un majordome.

Les photos… Maudites photos.
La désagréable impression que cette relation n’était pas de toute récence s’empara du gothique. Non, à son arrivée, Jun lui aurait littéralement sauté au coup s’il avait laissé échapper sa joie de le revoir. Et en remontant plus loin, cette question pour savoir si son majordome était arrivé. Pourquoi mais pourquoi devait-il se rappeler tous ces détails maintenant ? Trop de coïncidences paraissaient éclater au grand jour et Kaede sentit serra des dents. Depuis quand… depuis quand est-ce que je suis devenu complètement aveugle… aveugle et idiot ? Son majordome à la maison, et son meilleur ami à l’académie. Et bien, Jun menait la belle vie ; ça y avait pas à dire. Délibérément, son regard oscilla vers l’armoire majestueuse, qui renfermait ces beaux souvenirs. Souvenirs que le gothique n’aurait jamais dû rouvrir. Parce qu’hier, qu’avait-il vu d’autre. Beaucoup de choses. Beaucoup trop…

Et tu sais quoi Jun? Et vous savez quoi, vous deux ? Les explications, j’en ai rien à faire, j’ai pas envie d’écouter. J’veux pas entendre alors juste une chose Riff.

-Dégage. S’il te plait, dégage.

L'ironie du sort... mêler politesse et irrespect en même temps. Etait-ce possible?
Pourtant, la sincérité y était.
Qu'il s'en aille.




______
[Et elle roule, elle brille, elle tournoie c'te machine xD]
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



May your Wish come true [x] [Pv: Jun] :) [CLOSED] - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: May your Wish come true [x] [Pv: Jun] :) [CLOSED]   May your Wish come true [x] [Pv: Jun] :) [CLOSED] - Page 3 EmptySam 7 Mar 2009 - 11:28

[Musique]

Cher journal, c'est ce que j'aurais dit si j'en avais un, j'ai flotté sur mon petit nuage toute la journée avec Kaede à mes côtés. La journée s'annonçait tout ce qu'il y a de plus merveilleux et je montais encore plus haut en altitude lorsque... je me suis violemment cassé la gueule de cette saloperie de nuage sûrement troué pour atterrir un peu plus bas. Il faut croire que les gifles sont un moyen radical de vous faire descendre de vôtre perchoir. Bon ensuite voyons voir, que c'était-il passé ? Ah oui Riff. Deuxième chute et atterrissage forcé sur le sol extrêmement dur de la terre et d'ailleurs vue la situation de maintenant je pense que je suis descendu six pieds sous terre. Je dis ça à cause de la température... J'ai vraiment très, très chaud et je maintiens que ce n'est pas normal...
Pourquoi...
Au fond je dois être tordu et c'est peut être pour ça que l'homme qui me sert de père semble ne pas me voir. Il a deviné cette espèce de tare qui fait que son fils se fourre toujours dans des situations douteuses et délicates. Bon, peut être qu'il exagéré, mais devant l'air si déterminé de l'homme qui lui faisait face, Jun commençait à avoir l'esprit sérieusement embrouillé. Avait il fait la moindre chose qui aurait pu réveiller en Riff un quelconque désir ? S'il avait fait le moindre geste déplacé, le blondinet ne voyait pas lequel. Hikaru Kagurasaka, alias Riff, était quelqu'un de bien, du moins aux yeux de Jun il l'avait toujours été. Lui au contraire, le beau petit prince apprécié de certains, haït et envié pour d'autres, n'avait pas autant de qualités que ses groupies, ou Kaede pouvaient lui prêter, et il le ressentait bien plus lorsqu'il se tenait près de Riff et qu'il se rappelait de certaines choses, des choses qui lui faisaient honte. Il était trop gâté, imbu de lui même, narcissique, égoïste, égocentrique, trop voyant, malicieux, vicieux. Il n'était pas patient, plutôt rancunier et colérique, provocateur et allumeur. Il avait trompé, c'était un fait, blessé puis il s'était excusé mais avait recommencé. C'était plutôt rare qu'il se remette en question en réalité... lui qui s'aime, mais enfin, s'aimait-il vraiment ou jouait-il la comédie. Il ne savait plus vraiment. La preuve, c'est qu'il commençait à s'accabler de fautes qu'il n'avait pas commit. Comme il était entrain de le penser au moment où les mains de Riff se baladaient sur lui, c'était impossible que son majordome si doux et si attentionné, si gentil et si calme, soit en tort. C'était forcément lui, l'espèce d'incube, qui avait fait quelque chose de travers pour être dans cette situation. Jun balançait, trouvant tantôt son raisonnement logique, tantôt stupide, pestant intérieurement contre son indécision et pourtant c'était facile, c'était Kaede qu'il voulait, Riff c'était terminé, la seule chose qu'il désirait pour lui maintenant, c'était de ne pas le blesser, tout le reste était tourné et destiné à Kaede.
Alors non se n'était pas de sa faute, Riff n'avait pas à agir comme ça. Jun ne comprenait pas. Avait il manqué une étape ? Depuis deux ans, jamais un geste n'avait trahit son majordome ou bien Jun s'était il borné à ne rien voir pour arriver à en finir plus vite. C'était une solution comme une autre. Et ces gestes qui parcourait son corps maintenant, comment devait il les prendre. Riff était il idiot ? Parce qu'il savait, il avait deviné et venait de l'avouer. Il avait comprit que Kaede était bien plus qu'un ami, d'ailleurs Jun ne le savait pas mais le majordome avait parfaitement su capter le regard du gothique après qu'il est glissé quelques mots à l'oreille de Jun. Alors que voulait-il, le récupérer ? Jun trouvait cette idée de plus en plus idiote et insensée. Et pourtant, le populaire était incapable de faire un seul geste. La seule barrière entre lui et cet homme était ses bras qui tentaient de le repousser sans le blesser. Car Jun en était sûr, il avait beau réagir à ses mains plus que douces, il ne voulait pas. Il avait l'impression de réagir automatiquement comme une machine. Il était incapable de dire si ça lui faisait du bien, ces mains connaissaient trop bien son corps pour ne pas arriver à lui faire ressentir un infime, tout petit morceau de plaisir, mais il avait beau sentir son corps se réchauffer, aucun désir ne le faisait vibrer. Et là encore, ça clochait. Le corps aime mais l'esprit ne veut pas. S'il te plaît arrête, avant que tu ne me trouves vraiment cruel, avant que tu finisses par ne plus pouvoir me prendre simplement dans tes bras. Et si seulement pour une fois son père pouvait bien faire les choses. Garde Kaede avec toi le temps que je règle ça. J'y arriverais... J'y... arriverais... seul... Pourquoi...
Pourquoi est ce si dur de se débarrasser de lui ? Jun avait beau faire, son corps refusait de bouger, comme figé. Allez Jun, bouge... Vire le et remet le à sa place, il n'a pas à faire ça. Bouge, réagit, repousse le et.... blesse le ? Blesse celui qui t'as sortis d'un gouffre profond, blesse celui qui t'as apprit à vivre, blesse l'homme qui t'as aimé, qui t'as fait supporté ton propre père, blesse celui qui t'as protégé, blesse celui qui t'as consolé, blesse celui qui à tout passé à un garçon comme toi, qui t'as pardonné tes faux pas. Blesse le encore, qu'est ce que tu attends ? Tu sais le faire, tu l'as déjà fait, tu ne sais sûrement faire que ça. Tu n'y arrives pas ?
Voilà pourquoi il ne fallait jamais pensé qu'à soit même. Il ne fallait plus penser aux sentiments de personnes, seulement aux siens, et les siens désignaient tous Kaede.


-Allez... Arrête... Qu'est ce qui te prends ? Arrête !* Kaede, je veux Ka...Kaede ! *


__________
[Mouarf horreur enfer et damnation XD j'espère que ça t'iras ^^° ****** ça rentre encore pas.... j'arrête les messages à rallonge après, j'en ai marre TT]


Dernière édition par Jun Masato le Sam 7 Mar 2009 - 11:35, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



May your Wish come true [x] [Pv: Jun] :) [CLOSED] - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: May your Wish come true [x] [Pv: Jun] :) [CLOSED]   May your Wish come true [x] [Pv: Jun] :) [CLOSED] - Page 3 EmptySam 7 Mar 2009 - 11:28

[2eme partie -__-°]
[même musique♫]

Si Riff avait perçut le cliquetis, il se garda bien de reculer, tournant simplement la tête vers l'intrus. Jun lui, dût mettre un petit moment à comprendre ce que Riff observait d'un regard sombre et lorsqu'il décala légèrement sa tête sur le côté, le jeune homme eu l'impression d'être foudroyé sur place. Non, c'était une plaisanterie, Kaede ne pouvait pas être là, juste maintenant. Non, réfléchissons... C'était un panneau en carton qui représentait l'image de Kaede. Mais oui bien sur ! C'était forcément ça et pas Kaede lui même! Un panneau en carton à son effigie... Pourquoi...
Pourquoi devait il forcément apparaître à ce moment là ? Le coeur de Jun s'emballa un peu plus que ce qu'il n'était déjà, partager entre l'envie de disparaître et celle de crier. Il le voyait nettement maintenant, devant la porte et croisa son regard. Quel était ce sentiment qui le prenait aux tripes soudainement ? La honte ? La honte d'être surprit en si mauvaise posture, faible, incapable de repousser une personne dont il n'a pas envie ? A quoi pensait Kaede à ce moment là, Jun préférait ne pas le savoir. Depuis combien de temps lui et Riff avaient-ils quitté le père et l'invité ? Jun n'aurait su le dire mais Kaede était là trop tôt, et il voyait tout ce qu'il n'aurait jamais dût voir. Pas que Jun en ait honte, ou peut être que si au fond.... devant son amant, il avait honte. Mais c'était surtout que Kaede ne comprendrait pas, d'ailleurs personne ne pouvait comprendre cette histoire là. Elle n'appartenait qu'à Riff et lui et à ce moment, Jun était certain que Kaede trouvait ça écoeurant, ou presque. Ce jour là, pourtant éloigné maintenant, Jun le sentait palpiter dans son coeur et son corps, un souvenir qui aurait dut rester caché, même aux yeux de Kaede. Dis Riff, est ce que tu l'as fait exprès ? Tu savais que je ne lui en parlerais jamais.
Dès que le gothique eu fait un pas en avant, Riff recula légèrement, pourtant ses doigts se refermèrent sur la cuisse du blondinet qui profita de se recule pour en mettre un peu plus entre eux. Kaede avançait... est ce qu'il allait le gifler et s'en aller ? Le calme dont il faisait preuve pour avancer jusqu'à eux fit frissonner Jun, ou peut être était ce son corps qui était encore secoué part la main qui n'avait pas quittée son bas ventre. Le populaire ouvrit la bouche pour tenter de sortir un mot, une lettre au moins mais il en fut incapable, se bornant à se tortiller pour reculer, et tentant d'ignorer la chaleur de son corps en ébullition. Riff, vas-t-en.



-J’ai rien contre les sourds …mais ceux qui s’amusent à l’être, ça m’énerve.

Cette chambre était trop grande et Jun eu l'impression que Kaede mettrait des siècles à la traverser, pourtant il lui sembla entendre sa voix tout près de son oreille. Le jeune homme regarda son amant, le vrai, l'unique, le seul, s'avancer vers le majordome qui ne bougeait pas, étonnement calme que ça en était inquiétant. Puis Jun scruta le visage crispé de Riff qui ne desserra pas les dents, se redressant toujours un peu plus mais jamais totalement alors que les bras de l'héritier s'évertuait à l'écarter un peu plus à chaque seconde. Quand son meilleur ami écarta les mains de Riff, Jun en éprouva un étrange soulagement et pourtant toujours ce malaise et ce sentiment désagréable de se trouver faible. Il fallait qu'il remédie à ça au plus vite, puisqu'il n'avait pas pu se débarrasser de son majordome tout seul. Voulant faire un geste en avant pour éviter tout débordement d'un côté comme de l'autre, le blondinet se redressa, déterminé à les arrêter tout les deux, à faire sortir Riff de cette chambre pour éviter toutes envies meurtrières de l'emporter sur le calme dont faisaient preuve les deux partis. Le seul résultat de sa bonne volonté fut que le Jun déterminé se retrouva fermement poussé derrière un Kaede qui semblait disposé à ne plus le laisser près de Riff à moins d'un mètre.


-J’ai pas apprécié pour ce matin non plus… et c’tait volontaire, j’imagine.
-Plutôt perspicace, on voit que tu ne l'as pas récupéré dans un bar celui là Jun...
-Riff ! *comment est ce que tu peux dire une chose... pareille... tu les connaissais même pas... à quoi tu joues là ? *

Jun manqua de s'étrangler et de l'étrangler. Depuis quand Riff était-il aussi sarcastique. Ce ton là, jamais il ne l'avait entendu sortir de sa bouche et s'en était presque choquant. Son majordome se permettait de dire de telles choses, ça c'était une première et le petit prince devint beaucoup moins compatissant avec l'homme qu'au début de cette mésaventure. Il n'avait pas le droit. De plus, il ne s'adressait pas vraiment à Kaede et ça ne faisait que renforcer le mépris qu'il avait pour celui qui, pour lui, lui avait volé Jun. De son côté, le blondinet n'aimait pas du tout la tournure des choses. Riff qui ne restait pas à sa place alors que, habituellement, il aurait quitté les lieux sans rien dire et Kaede qui jouait les preux chevalier, du moins c'était l'impression que Jun avait. Et devinez qui joue le rôle de la princesse ? Certes, ce serait mentir de dire que Jun n'avait pas besoin de l'aide de Kaede, mais même en se l'avouant, Jun ne s'en sentait que plus inférieur. C'était pitoyable, encore une fois.


-D’abord ça, les petites attentions à table… et là, carrément en train de vouloir sauter son maître… ça va un peu loin pour un majordome.
-Kaede !
-Ne faites pas semblant de comprendre les choses dont vous ignorez absolument tout, monsieur Hiroyuki. Entre le jour où l'on vous a séparé et aujourd'hui il y a des choses qui vous ont échappés.
-Ça suffit !, tenta le jeune homme, agacé par la situation qui se déroulé devant ses yeux, surtout en voyant que c'était la deuxième fois qu'on l'ignorait presque.
-Il aura un avant goût de ce qui l'attend, Jun...
-Quoi, qu'est ce que... ?! Tais toi, je n'te permet pas !*abruti.... pour qui tu te prends !* Tu joues à quoi là ?!

Riff devenait fou, fou à lier. Lui qui était si calme, si poli, si ''docile''. Comment pouvait il arriver à balancer ces horreurs comme ça. C'était un cauchemar ? Un remake de Docteur Jekyl et Mister Hyde ? Qu'allait penser Kaede après ça ? Plus il y pensait, plus Jun songeait que Riff l'avait fait délibérément, pour semer le trouble dans ce couple, tout frais aux liens si forts mais en même temps si facilement ébranlable. Ça dépassait l'intelligence, c'était vicieux.
Observant silencieusement les deux hommes tour à tour, Jun ne manqua pas de remarquer le regard de Kaede vers l'armoire. Qu'est ce que ça voulait dire ça... Pourquoi précisément vers cette armoire ? L'avait-il ouverte ? Le coeur de Jun se serra et il se retint de faire la grimace. Décidément, tout allait de travers dès qu'il commençait à être rassuré et tranquille. Le blondinet allait finir par être superstitieux. Voyons.... était-il passé sous une échelle récemment ? Allons bon, ils devaient en finir maintenant car la peur qui tiraillait l'estomac du populaire ne faisait que grandir. Il s'en apercevra plus tard peut être mais pour le moment sans s'en rendre compte, sa culpabilité s'était envolé pour ne penser qu'à une chose : Le « après ». Une fois que Riff aurait quitté la pièce, s'il daignait la quitter, qu'allait-il dire à ce garçon à qui il avait avoué ses sentiments le matin même. Vraiment Riff, de nous deux je ne sais pas qui est le plus cruel. Et pour ça, Jun aurait souhaité que son majordome ne quitte pas encore la pièce.


-Dégage. S’il te plait, dégage.

Riff tourna simplement la tête vers Jun. Il attendait sûrement que celui ci lui dise de rester et le blondinet fut saisit de panique en croisant le regard du majordome. Bouge... Bouge ! Il entendit un vague « Je n'ai pas d'ordre à recevoir de quelqu'un comme vous, espèce de.... », d'une voix calme mais railleuse et déplacée comme jamais il ne l'avait entendu, toujours incapable de réagir. Ce ne fut que lorsque Riff avança vers Kaede que Jun repoussa son amant pour aller coller une gifle à l'adulte plus grand et largement plus fort que lui. Pourtant celui-ci s'arrêta sur la surprise et se redressa, toisant son jeune maître avec un regard animé d'une lueur douloureuse que Jun su voir cette fois si mais qu'il tenta d'ignorer, habillant au prix d'un gros effort son visage d'un regard dur et froid. Le geste avait été léger, honnêtement, Jun n'avait pas osé le frapper vraiment, ce geste avait été dicté par l'envie de protéger Kaede cette fois si mais la peur revint vite faire trembler la main encore levée du blondinet.

-Tu as tout gâché Riff. Tu ne sais plus où est ta place ?! Dépêche toi de l'apprendre alors... parce que ça changera plus. C'est de ta faute... sort maintenant... s'il te plaît... *ne gâche pas les souvenirs... *

Et c'était lui le cruel ? Si Riff s'était mêlé de ses affaires, tout ça ne serait pas arrivé. Oui c'était... uniquement la faite de cette homme parce que Jun, lui, n'est jamais en tort, c'est comme ça, ça l'avait toujours été. Se posant en victime comme Jun le faisait si bien parfois, sans se soucier de quoi que ce soit d'autre, il désigna d'un geste de la main, vague et imprécis, la porte de sa chambre. Sort, ça vaut mieux. Et son majordome s'inclina légèrement avant de tourner les talons, le visage tordu en une grimace contrariée. Jun ne le regarda pas sortir et tourna complètement le dos à la porte, à Riff, à Kaede, resserrant ses bras autour de son corps encore brûlant, fermant les yeux pour tenter de se calmer. Combien de temps resta-t-il dans cette position, debout, grimaçant à chaque fois qu'une vague de chaleur le faisait trembler ? Trop longtemps pour son esprit embrumé qui n'arrivait plus à trouver quoi dire. Est ce qu'il faillit s'excuser, ne pas en parler ? Tout expliquer ? A cette pensée le blondinet trembla un peu plus et avant que ses jambes ne le lâche, il se rassit sur le canapé, à la place qu'il avait quitté avant d'aller gifler son majordome. Sans caresses, sans désir, la chaleur de son corps le mettait mal à l'aise et c'est en partie pour ça qu'il se refusa, malgré l'envie, de chercher le regard de son amant pour y desceller un sentiment, aussi infime soit-il.

-Désolé Kaede... excuse moi... *encore des excuses... on dirait bien que je ne suis bon qu'à ça... *

C'était un accident, ça ne se reproduira plus, je ne sais pas ce qui lui a prit... Jun fixa le sol avec une grimace méprisante destinée à sa propre personne. Tu fais pitié Jun, vraiment... Puisque tu peux encore tomber plus bas, et si tu le suppliait à genoux de te croire ?
Le jeune héritier se mordit la langue et se décida enfin à chercher son amant des yeux. Un regard incertain se posa sur le cou de Kaede d'abord, sans oser monter, puis avec une lenteur digne d'un escargot, l'oeil bleu foncé habituellement remplit de malice alla chercher une quelconque expression sur le visage de son amant.


*Dis quelque chose... s'il te plaît... parle... *

-Je suis désolé... cette soirée est complètement ratée... j'te jure que si j'avais su je... *je s'rais pas monté avec lui... * c'est un hasard, j'savais pas...*je ne voulais pas le savoir... * c'est... *compliqué... trop compliqué, tu pourrais pas comprendre...*

Agacé par ses propres réactions, Jun fusilla ses genoux du regard. Il se sentait mal, il avait trop chaud, il ne comprenait pas et détestait toujours autant ne pas comprendre. Et puis il avait peur...


___________
[ -__-°]
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



May your Wish come true [x] [Pv: Jun] :) [CLOSED] - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: May your Wish come true [x] [Pv: Jun] :) [CLOSED]   May your Wish come true [x] [Pv: Jun] :) [CLOSED] - Page 3 EmptyLun 9 Mar 2009 - 18:06

- Part 1 -

-Allez... Arrête... Qu'est ce qui te prend ? Arrête !

Oui, arrête.
Arrête ça, je ferai comme si j’avais rien vu, -du style le type cool par excellence, et toi Riff, tu te casses, sans rien à redire. Tout aurait était tellement plus simple. La mauvaise page aurait été tournée, pour en commencer une nouvelle toute blanche, et repartir comme si personne n’avait rien fait. Faire semblant de ne rien voir, -tout au moins de le feindre ; rien de grave qu’avait-il vu en fin de compte ? Juste son meilleur ami vautré dans les bras d’un autre, dans la même journée que ce que ce même ami -et amant à la fois- avait fait ce matin, avec lui, Kaede Hiroyuki. La petite blague de la soirée quoi… ha-ha. Bon. Et maintenant ? Le truc, c’est que le gothique n’était pas d’humeur à jouer les naïfs, -mauvais comédien qu’il faisait-, et ni à se faire passer pour le mec chouette. Parce que le gars cool, il ne l’avait jamais été, et que pour l’instant, il était dans son état le plus naturel, autrement dit le possessif de base. Son caractère habituel, en somme. Ignorer cette vue, ignorer leurs paroles, surtout les siennes, à ce vieux décrépit en train de tripoter son amant, c’était dur à ingurgiter d’un coup. Ne pas se fier aux apparences… la belle leçon de morale. Comment ne pas le faire, quand les preuves semblent sauter aux yeux du premier venu? Pourtant le gothique l’avait entendu, ce refus, dans la voix étrangement entrecoupée de son blondinet. Oui il l’avait entendu mais l’avait-il écouté ? Et si c’était une mise en scène ? De là, à savoir de quel côté il fallait se placer… c’était toute une autre question. Entre le trompeur et le trompé, peut-être qu’il était les deux à la fois. Bordel. Ce que j’aime pas ces prises de tête. Mais j’ai l’impression de sentir concerné par tout ce qui te touche, que ce soit de près ou de loin. Jun… oui c’est de ma faute, et non j’y peux rien.

« Plutôt perspicace, on voit que tu ne l'as pas récupéré dans un bar celui là Jun... »
- . . . *Un vieux fouineur qui s’mêle de tous les détails... *

Tous deux ne s’adressaient pas directement l’un à l’autre, et c’était à se demander s’ils existaient l’un pour l’autre ; le mieux aurait effectivement été qu’ils ne se croisent pas du tout. Bien que sans le dire, Kaede n’aimait pas rester dans l’ignorance, le contraire lui semblait tout autant peu appréciable. Histoire de cœur, histoire compliquée, ça va de paire. Evidement que Jun avait eu une vie avant lui. Ce trait là, le jeune homme ne pouvait l’ignorer puisque c’était comme si son amant lui reprochait une chose passée. Malgré cela, la question d’un passé intime entre Riff et le jeune héritier revenait sans cesse irriter l’esprit du gothique. Par ailleurs, cette question lui paraissait particulièrement épineuse ; en fait, elle ne paraissait pas seulement l’être : elle l’était vraiment. Et admettre que le majordome semblait connaître plus de choses que lui, était tout aussi pénible à avaler. Alors déjà, enlève tes sales pattes de là, toi. Si à cet instant, Kaede avait décidé de jouer au preux chevalier, il aurait peut-être eu l’idée d’aller s’enquérir de l’état –plus ou moins alertant- du blondinet avant de vouloir étriper l’intrus. Seulement, en présence de cet homme là, le gothique était loin de se soucier de ce que son amant penserait de son attitude, de son intrusion pile quand il ne le fallait pas, et de son envie irrésistible de refaire la face à son serviteur dévoué. Dans ses propos, il ne parvint pas à maintenir le calme dont il avait fait preuve jusqu’à là.

« Kaede ! »
« Ne faites pas semblant de comprendre les choses dont vous ignorez absolument tout, monsieur Hiroyuki. Entre le jour où l'on vous a séparé et aujourd'hui il y a des choses qui vous ont échappés. »
« Ça suffit ! »
-…Justement, il serait ptètre temps de remettre les pendules à l’heure. Il m’semble qu’y a des choses qui sont révolues.

Riff.
Dans ses yeux, deux lueurs trop claires et trop expressives. Un homme avec des sentiments trop forts, trop parlants pour pouvoir être ignorées… et ce n’était pas seulement que de la bienveillance à l’égard de son jeune maître. De l’amour et de la jalousie… quoi de plus normal pour un homme amoureux. Si Kaede était resté le meilleur ami d’enfance, et s’il l’était encore et toujours, s’il n’éprouvait pas ces mêmes choses qui animaient le majordome à ce moment, s’il n’avait pas été Kaede Hiroyuki… alors seulement il aurait assené une taloche amicale sur la tête du populaire, lui disant qu’il était resté complètement aveugle aux petites attentions –pourtant énormes en même temps- de Riff à son égard. Chercher un amour paternel dans un regard qui en attendait un autre… ça n’avait plus de sens et tout cela, le gothique n’était pas en mesure de l’admettre, refusant catégoriquement de compatir avec cet étranger, celui qui osait s’immiscer dans leur couple, en jouant les plus serviables. Qui d’entre lui et cet homme était en tord ? Parce qu’au final, si le possessif qu’était Kaede, s’était retrouvé à la place de Riff, il aurait probablement agi de la même façon, le tout pour le tout dans le but de récupérer son blondinet. Mais il n’était justement pas à sa place et n’avait nulle intention de partage. Tout ou rien, et à préférer, autant pencher pour le tout. Et lui non plus, il ne lâcherait pas Jun. Pas maintenant, ni demain, et pas encore… Pourquoi ça ? Parce que le gothique en était simplement incapable. Bon sang ce triangle de malades…

« Il aura un avant goût de ce qui l'attend, Jun... »
*Tss… une menace ?*
« Quoi, qu'est ce que... ?! Tais toi, je n'te permet pas ! »

C’était déjà complexe à deux qu’il fallait qu’un troisième arrive. Un silence tendu plomba la grande chambre, qui, aussi chaleureusement aménagée qu’elle était, parut d’un coup hostile et glaciale. « Je n'ai pas d'ordre à recevoir de quelqu'un comme vous, espèce de.... » Bien… ça y est c’est le duel peut commencer ? Riff s’avança et le gothique se tendit pour parer un choc éventuel. Tant mieux, au moins personne ne lui reprocherait d’avoir ouvert les hostilités en premier. Espèce de quoi ? C’est pitoyable mais entre nous, on est presque dans une position similaire. A quelques différences près quand même ; on n’est pas non plus du même bateau. Soudain, un mouvement furtif s’interposa entre eux et Jun un léger claquement retentit.

* ! *
« Tu as tout gâché Riff. Tu ne sais plus où est ta place ?! Dépêche-toi de l'apprendre alors... parce que ça changera plus. C'est de ta faute... sort maintenant... s'il te plaît... »

*. . . bon sang Jun! *

De sa place Kaede assista à un enchaînement d’actions trop rapide et surtout inattendu.
Déjà, voir son blondinet lever la main sur quelqu’un c’était une première. Du moins, avait-il toujours eu du mal à imaginer Jun en train de s’en prendre directement à quelqu’un. Et surtout envers son majordome… Riff devait en être affreusement humilié, devant eux. Son expression retenue et contrariée ne put échapper à l’attention du gothique, incapable de pouvoir le plaindre. Et pourtant, il savait qu’il n’aurait jamais supporté de se retrouver à sa place. Bordel, chacun ses noises, j’ai les miennes, il a les siennes, et que chacun se démerde. Sombre égoïste qu’il faisait… Oui, il l’avait toujours été, et ce n’est pas aujourd’hui qu’il le rectifierait. Le gothique ne pouvait tout bonnement pas se le permettre, parce qu’après cette scène… après ce qu’il avait vu… un autre homme amoureux ne pourrait qu’en saisir l’occasion. Occasion qu’il ne pourrait pas se résoudre à laisser, sans plus, ni moins. Sans un mot, le majordome fut contraint de sortir sur ordre de son jeune maître ; pourtant Kaede ne sut pas en tirer satisfaction -autant qu’il aurait pensé-, et à présent qu’il n’était plus là, rien de sa confusion ne s’estompait.

* …j’aurais pu le frapper à ta place, ça srait passé plus crème.*
*…ça aurait été même plus cohérent*
*Ce Riff, tu l’apprécies …pas vrai ?*


*Et au fait… qu’est ce qui ne changera plus ? Arf… ferme la Kaede. C’est déjà assez compliqué comme ça. Alors tout sauf tes remarques. Tais-toi, c’est la seule chose censée que tu peux faire, pour l’instant.*


Avant même que Riff ne soit complètement sorti, Jun lui tourna le dos, à lui, à eux, et Kaede ne se tourna pas pour accompagner le majordome du regard. Les bras ballants, il se sentait d’une idiotie sans pareille, partagé entre l’envie d’aller faire un tour pour prendre du recul sur cette séquence, et aller passer ses nerfs sur n’importe quoi. Les explications… avait-il envie de les entendre ? La mâchoire crispée, le jeune homme jeta un regard de biais sur la silhouette de son amant. De dos, les bras resserré sur lui-même… l’envie d’aller le retrouver était plus que tentante, mais une part incertitude l’en empêchait. La chaleur qui animait le corps de son amant, c’était une réaction qui ne venait pas de lui, mais de l’autre. Riff… jusqu’où t’es allé pour me le mettre dans cet état ?! Sale vieux croulant pervers… Tel qu’il se connaissait, Kaede en avait 150 fois plus après le majordome que Jun. Peu importe à qui incombait la faute, mais pour avoir été le meilleur ami de Jun, c’était l’autre qui avait toujours tord en premier, sans jamais remettre cet ordre en question. Là encore, il était en train de ravaler une sourde colère, -en soi une jalousie monstre- envers cet homme vicieux, et il laissa à ces longues minutes douloureuses le raisonner un tant soi peu, pour ne pas déballer toutes ses pensées sans retenues. Et parmi ses pensées, le possessif savait combien la plupart s’avéreraient cinglantes. Il déglutit en silence.

*Jun, regarde dans quel état tu es… et jdois faire comme si rien était? Jusqu’à quand ? …est-ce qu’au moins tu m’le diras ? *

Pourquoi fallait-il que tout ces doutes planent après ce qu’ils venaient de vivre ce matin ?
Et depuis quand il voyait la vie avec plein de papillons roses lui ? Kaede sentit ses épaules se détendre légèrement. Etre meilleur ami et amant en même temps lui semblait soudain impossible à concilier. Soit l’un ou l’autre, tout ou rien. Sans avoir eu à choisir, il s’était retrouvé dans la peau des deux à la fois, et à pencher pour une option, autant se tourner vers le tout. Malgré cela, le gothique avait aussi conscience que tout un tas d’émotions se brouillaient dans sa tête, dont l’envie de laisser éclater sa fureur quelque part, aussi déformée et exagérée qu’elle soit. Le jeune homme avait beau se savoir parfois impulsif, il ne se souvenait pas avoir eu autant de mal à se dépêtrer de ses accès de colère, lui qui d’ordinaire, était d’un calme jugé parfois trop plat. Ceci dit, il ne sut comment ses pas le ramenèrent près de la fenêtre, aux côtés du blondinet, sans toutefois chercher à l’effleurer. Et surtout, dis rien parce que j’sais pas ce que jvais te répondre.

*Et tu t’retiens, et tu trembles encore. *

Détournant son regard furtif du corps tremblottant, Kaede regarda à travers la fenêtre, sans réellement voir quelque chose à travers ce paysage nocturne. Avec ces hauts ensuivis de bas, il avait l’impression d’être embarqué dans un manège de folie depuis que cette aventure avait débuté avec Jun. Aujourd’hui, il se donnait l’impression de passer un des virages particulièrement sensibles. Combien d’autre il y en aurait-il encore? Sur cette question, il entendit Jun s’affaisser dans le canapé, et il constata que son corps en ébullition ne semblait pas vouloir se calmer. Sans chercher à bouger de là, Kaede resserra ses doigts sur le rebord de la fenêtre. Que dire, par quoi commencer ? Si supposé qu’il y ait quelque chose à dire…

« Désolé Kaede... excuse moi... »

En entendant sa voix, le gothique perdit tout simplement l’envie de lancer des remarques déplaisantes à n’importe quelle sauce. Face à cette voix, face à cet air embarrassé que t’imagines sans peine, qu’est ce que tu veux rajouter ? Il n’y a rien à dire... tellement rien à dire. Kaede sentit se mordilla l’intérieur de la joue. Que dire, que croire, et que faire. Il y avait trop de choses à gérer d’un coup. Un silence passa et le gothique se sentit soudain blasé au possible. Ras le bol de devoir trier ses sentiments, sensations et émotions. Or, ces choses-là ne paraissaient pas vouloir s’imbriquer dans la simplicité. Il finit par se retourner, avisant le blondinet. Trop d’éléments bataillaient dans sa tête et il cru être tombé dans de mutisme, le temps de trouver quelque chose à dire.

-… mais c’est la faute à l’autre ! rétorqua-t-il d’un ton rendu trop sec qu’il avait tenté en vain de retenir.

Soutenir la vue de son amant en train de retenir ses réactions agaça le gothique. Dans un même temps, Jun qui n’osait même plus croiser son regard devenait inquiétant. Et tout en le sachant, Kaede se demandait s’il aurait le cran d’aller planter son regard dans celui de son amant. Que lui aurait-il dit ? Des reproches ? Des caprices qui au final n’arrangeraient pas la situation ? Il réagissait comme un gamin débile... un véritable adolescent dans une crise de jalousie.

« Je suis désolé... »
-… *Arrête ! Arrête de t’excuser, ça m’énerve. Plus tu t’excuses, plus j’ai envie d’aller régler son compte, à ton majordome.*
« Cette soirée est complètement ratée... j'te jure que si j'avais su je... c'est...»
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



May your Wish come true [x] [Pv: Jun] :) [CLOSED] - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: May your Wish come true [x] [Pv: Jun] :) [CLOSED]   May your Wish come true [x] [Pv: Jun] :) [CLOSED] - Page 3 EmptyLun 9 Mar 2009 - 18:08

-Part 2-

Et si maintenant il lui répondait « On peut y remédier mon chou, t’es bien échauffé on dirait ! » peut-être que tout serait passé comme sur des roulettes. Ils auraient poursuivis leurs cajoles pour se retrouver au lit, tout sourire. Pourtant, Kaede fut incapable de voir le problème sous cet angle, et avant même qu’il ait pu construire quelque chose à dire, il s’entendit parler. Des mots qui s’accrochaient les uns aux autres et qui semblaient vouloir dire quelque chose. Au fait, qu’était-il en train de raconter ?

-…bah évidemment, si t’avais su, tu srais pas en train de t’excuser inutilement, tu s’rais pas monté seul avec… avec l’autre, et je s’rai pas en train taper un vieux speech débile comme un crétin… commenta Kaede sur un ton soigneusement neutre, en délaissant la fenêtre pour commencer à faire un aller retour sur plusieurs pas. Si tout à l’heure, il s’efforçait à dire quelque chose, là, il se faisait violence pour ne pas balancer tout et n’importe quoi. -…Et tu sais quoi ? Non bien sûr. Moi non plus jt’aurais pas laissé seul avec ce type et… non, en fait, si j’avais su j’serai carrément pas rentré du tout, et au moins, on n’aurait pas eu ce genre de discussion.

Arrête-toi bordel.

-En soi, j’ai rien à te reprocher, et j’ai pas à savoir ce qui s’est passé avant. J’crois même que j’ai pas envie de savoir. Là de suite, c’est plus simple si j’cherche pas à comprendre, et ça vaut pour toi et pour moi. Alors stop. Les explications, j’en veux pas maintenant.

Arrête…
Incapable de tenir en place, il commença à se diriger vers la porte. Il s’éparpillait, entre rester ou sortir, ne rien faire ou brailler comme un idiot. En même temps, s’assoir dignement autour d’une table pour une discussion posée -avec un thé en option-, lui paraissait infaisable, maintenant. Oui devant le père, oui devant n’importe qui d’autres mais là… avec l’image de Riff, une main entre les cuisses de son amant, non. Il avait pourtant sentit l’appréhension de son blondinet, assis et tendu sur le fauteuil. Kaede l’avait parfaitement senti, et lui-même redoutait la suite. Non pas qu’il accordait moins de confiance à son meilleur ami, -une confiance ne se décide pas au jour le jour-, mais tous ces doutes qui remontaient tous à la fois, ne pouvaient que se manifester avec une once de fureur.

-Et cherche pas à t’excuser parce que j’imagine que l’un comme l’autre, on aurait plutôt cherché à éviter tout ça, si on avait su. M’enfin ça s’trouve jme fais des supers films tout seul, et si j’divague j’espère que tu m’le rappelleras. Et j’dis ça mais quelque part, j’ten veux quand même de croire que j’comprendrai pas, parce que figure toi…*hier j’ai eu la formidable et affreuse idée d’aller jeter un coup d’œil à ton armoire et j’ai tenté d’oublier les questions que jme suis posé sur le coup. J’imagine qu’il s’est passé des trucs mais…*

S’interrompant soudain dans sa lancée, Kaede s’obligea à se taire en serrant les dents. Il se passa la main dans les cheveux, les yeux rivés au sol. C’était idiot, il se donnait l’impression de ne plus être lui-même, à laisser échapper tout ce dont il avait envie de se débarrasser. Ça suffit, laisse passer. Retenant les 150 autres pensées qui venaient s’agglutiner pour éclater au grand jour, la seule conclusion du gothique se résuma en un gros soupir agacé contre le monde entier. En fin de compte, il en arrivait à être plus furax contre lui-même qu’autre chose. En la présence du blondinet, il se surprenait à perdre tous ses moyens, entre les loopings et les drôles de bifurcations dans lesquels ils s’étaient tous deux engagés, du moment que leur relation étrange s’était installée. Arrêtant ses cent pas nerveux, il détailla Jun d’un regard noir, et pour finir, il vint carrément se planter en face de lui pour s’assoir à même le sol. -Kaede avait encore un peu de chemin à parcourir avant d’atteindre la diplomatie.- Il contempla un moment ses doigts, pour trouver autre chose à dire, et calmement.

-‘Scuse moi. Je… j’pense que j’ai fini mon numéro. lâcha-t-il, une lueur quelque peu énervé dans son regard avant de marmonner entre les dents : -… ça craint, j’deviens d’un nœud-nœud pas possible, et en plus c’est pas trop c’que j’voulais pas que t’entendes. Vraiment.

Un certain silence fila, et Kaede s’obligea à rester parfaitement calme. Fais-le. Pour Jun.
Il aimait son regard mais en cet instant, le croiser devenait particulièrement difficile. Pourtant, il se força à le faire, s’affaissant légèrement sur place.

*Et qu’est que j’suis censé faire maintenant ?* -Est ce que… ça va aller ? Jveux dire…

Sans finir sa phrase, Kaede coula son regard sur le côté, et il finit par soupirer, pour rajouter d’une voix atone: -Jun… tu sais que c’est carrément chiant d’voir qu’il te fait plus d’effets que moi ? Jsais pas ce qu’il t’a fait, mais pour être efficace ça a l’air de l’être…

Effectivement, l’œuvre de Riff durait admirablement bien, au grand dam du gothique. Qu’avait ce vieux croulant de plus que lui ?! Bon sang c’était à rendre encore plus jaloux que possible. Conscient de la situation inconfortable de son meilleur ami, Kaede se mordilla la lèvre, hésitant. Devait-il le toucher au risque de…

-J’peux aller faire un tour ailleurs le temps que tu récupères… *Riff sera un bon défouloir, et lui non plus, il m’apprécie pas. Ça sera réglé au moins.*

Ce disant, il se contredit en se relevant pour aller se rasseoir près de Jun, d’une mine sérieusement exaspérée. Se retenir devait être d’un désagréable les plus frustrants et, depuis le moment où il avait remarqué les tremblements de son blondinet, pouvait-il se résoudre à l’ignorer comme une grosse brute ? Ils étaient des garçons, il était son amant… et son meilleur ami. Affichant un air plus neutre, Kaede secoua légèrement de la tête. Et s’il n’était pas intervenu, est ce que Riff... Riff et Jun… seraient-ils allés jusqu’au bout ? Raison de plus pour lui remettre la tête à sa place, à ce majordome. Tant que cette histoire de ne serait pas réglée au clair, le gothique l’aurait dans sa zone de mire et quand bien même tout se décorerait, qu’il l’aurait au travers de la gorge un bon moment encore. Pour autant, le gothique ne voulait pas croire que Jun puisse aller trouver réconfort dans les bras d’un autre, dans la même journée où il lui avait tout donné corps et âme, sans se douter de quoi que ce soi. Avaler cette « grande nouvelle » était simplement inconcevable, et le temps qu’il daigne l’accepter, il aurait probablement besoin de beaucoup plus que de quelques heures. Par ailleurs, cet aspect avait quelque chose de trop humiliant et s’il devait encaisser ce coup, ce ne serait sûrement pas qu’une question de fierté. Au-delà de l’humiliation, ça aurait même un attrait effrayant de voir combien il se serait leurré tout seul pendant tout ce temps. A cette pensée, un battement de cœur manqua à son appel et le gothique cilla. Il avait beau préférer la franchise, mais si ces douces illusions dans lesquelles il planait jusqu’à tout à l’heure, n’étaient que des mièvreries, autant vivre dans ce mensonge. Vivre dedans et s’y noyer totalement, parce que faire marche arrière… Personne ne fait marche arrière. Et si tout ça est vrai… comment est ce que j’pourrais te regarder dans les yeux ?

*…j’te suffis pas à moi tout seul ? C’est ça que j’dois comprendre ?*

Sans chercher à contrer ses doutes, Kaede avait glissé ses bras autour de l’héritier, pour le resserrer fermement contre lui. Etait-il en train de l’étreindre ainsi comme un meilleur ami? Comme un amant, pour le rassurer et se rassurer à lui-même ? Aucune idée, à la croisée des deux peut-être. Hein Jun Tu peux pas m’faire ça… Enfin si tu peux, mais moi j’veux pas. Sans relâcher son étreinte, il enfouie le visage au creux de son épaule. Cette chaleur qui palpitait sous cette peau d’ambre… en fin de compte, à qui appartient-elle ?

*A moi ou à Riff? … ou peut être rien qu’à toi, au final.*

Etant tous deux proches l’un de l’autre depuis leur enfance, ils n’avaient pas besoin de s’étaler avec beaucoup d’explications pour se comprendre. Cette fois pourtant, le gothique avait l’impression de ne plus rien suivre du tout, et il ne parvenait pas à raccrocher les éléments l’un à l’autre. Il se sentait dans un état second, probablement mal, -peut-être pas autant que pouvait l’être physiquement Jun-, et justement cette réaction, Kaede ne la comprenait pas. Et maintenant, qu’allait-il se passer ? Devait-il le lâcher et l’ignorer ? Faire semblant ?

-J’peux pas...

Le gothique fit glisser sa main le long du torse du populaire, détournant délibérément le visage de côté. Te voir avec un autre, et en réagissant aussi facilement, je refuse. Je l’accepte pas, c’est tout. Est ce que tu m’obliges à jouer la petite idiote naïve, fébrile et effarouchée ? Parce que si c’est le cas, c’est réussi. Sans s’attarder longtemps, Kaede défit du bout des doigts le pantalon de celui dont il s’était honteusement entiché, sans chercher à comprendre son passé. Terminer ce que Riff avait commencé, lui fit ravaler son orgueil, mais délaisser Jun pour son compte ne lui paraissait pas préférable non plus. Et si tu t’en vas, je viendrai te chercher. Mais si tu préfères un autre… c’est encore valable ?
Au creux de sa main, le jeune homme sentit la virilité brûlante retenue jusqu’au dernier retranchement, et il dût se faire forcing pour l’effleurer, avant de glisser les doigts sous le dernier tissu. Ce n’était pas lui, mais l’œuvre de Riff… Pour agir ainsi, Kaede se détesta, et sans pouvoir croiser le regard de l’être qui le faisait violemment vibrer, il resserra le membre tendu antre ses doigts. Et tout en entamant un mouvement qu’eux deux connaissaient bien, il aima ce corps, ces réactions, cet être à part entière, son amant, son meilleur ami, Jun.

-Jun… bouge pas. Juste… laisse moi te soulager. *... et après ça, jte laisse tranquille. Je nous laisse tranquille.*

Juste en tant que meilleur ami... Même si une relation amicale n’a pas à aller jusqu’à là.
Ses doigts se firent humides et Kaede se mordilla la lèvre, sentant son propre corps commencer à réagir à la proximité de son amant. Si clair, et si confus à la fois. Bon sang… c’est du grand n’importe quoi. Repoussant cette chaleur contagieuse, qui menaçait de ne pas s’en tenir à sa parole, Kaede ne retira sa main qu’après avoir recueilli le désir chaud de son ami, et quand bien même il se disait qu’il devait absolument bouger, que cette proximité rendait sa détermination difficile. Laissant écouler quelques minutes, il croisa brièvement le regard bleu profond du blondinet, et même vu comme ça, il lui retrouvait son côté adorable, à laisser de côté tous ces évènements, et lui céder tout ce dont il pourrait désirer de lui. Ravalant cette envie, Kaede resserra la main sur la semence déjà refroidie, et se força à se relever. S’il ne s’efforçait pas à faire tout un tas, de truc, il ne ferait plus rien -à part contempler béatement son amant, même dans une situation pareille. Se relevant lentement, il frôla du bout des lèvres le front tiède du blondinet, alors qu’il aurait voulu, des lèvres fines et humides à la place. Contrarié, il fronça légèrement les sourcils, et se dota d’une expression aussi neutre qu’il parvint à composer, malgré son cœur qu’il sentait battre à tout rompre. Riff… pourquoi lui ?

-Je… j’vais prendre l’air. *…besoin de prendre un peu d’recul, Jun. Au moins pour cette nuit. Et demain, …demain…* -…Bonne nuit.

*Et demain… on verra ça plus tard.*


Bonne nuit chéri, on s’retrouve plus tard au lit ?
Ouais… si c’était aussi simple que ça. Partagé entre des sentiments confus, Kaede referma la porte derrière lui, alors que la chaleur encore récente de Jun lui restait en mémoire. Il se tendit, désireux de percevoir la tiédeur de sa peau, son regard enjoué et brûlant de fièvre pour lui, réagissant à ses contact, à chaque parcelle de peau effleurée. Et le tout, décuplé par des sentiments… sincère ? Et si en réalité, il voyait son majordome à sa place. Et si, et si et si… S’adossant au mur, tenta de se réfugier dans des souvenirs plus agréables, s’enivrant dans ce qui ne pouvait être que mensonge, et rêve d’une nuit.
A être jaloux et possessif de la sorte, seul Riff l’omnibulait, oubliant presque le regard qu’avait Jun, avant de refermer la porte.

* * *

Combien de temps s’était-il écoulé depuis qu’il était assis là, dos au mur, à fixer le pied du majestueux lit de la chambre ? Cette sensation d’être dans un état léthargique... il avait dû se prendre un coup bien méchant à la caboche. Qu’elle dure, qu’elle dure, au moins elle éloigne toutes les autres choses. Ses mains avaient séchées depuis, il ne se souvenait plus de s’être dirigé vers une salle de bain au hasard, trop confus, trop nébuleux. La gueule de bois sans avoir bu, ça existe ?
Des fourmillements montèrent à ses pieds, lui rappelant qu’il devait peut-être arrêter de jouer à la statue. Pourquoi pas ? S’incruster au mur pouvait être une bonne solution pour oublier son irritation. Kaede se releva sans conviction, pour aller s’affaler à plat ventre sur le lit. La nuit apporte de bons conseils, sait-on jamais… Et toute cette lumière ? C’est le jour ou la nuit ? Crétin, t’a oublié de les éteindre. Dans ce monde il y en a qui en bavent pour avoir de l’électricité et toi t’es là comme le dernier des imbéciles, cocu dès le premier jour –enfin à quelque chose près-. Quelle pensée agaçante. Comment pouvait-il penser à la lumière maintenant ? Au moins, elle tentait de dissiper son esprit. Quelques pas et il aurait droit au sommeil bien mérité. Là, un léger cliquetis se fit entendre, et il se figea. Quoi Jun ? Pourquoi tu viens chercher un pauvre abru… Et cet abruti de Riff, qu’est ce qu’il fout là ! Le gothique s’était retourné lentement, détaillant du pied à la tête l’homme de ses colères. Un silence plana quelques instants.

-… On s’gourre de chambre maintenant ? Pas très malin… marmonna-t-il en se redressant quelque peu. *Il veut s’manger un coup lui…*
« J’irai peut-être me soucier de la chambre voisine si vous insistez… »

Un regard dénué de sentiments, froid, et avec cet air paisible et parfaitement calme. C’est quoi ton problème Riff ?

*Parce que si t'a pas capté, le blème, c’est toi.*

Un sourire apparut légèrement sur les lèvres du majordome. A quelques décalages près, Kaede aurait juré que ce majordome avait lu sa pensée. Raison de plus pour lui faire comprendre encore mieux…

« …parce que celui que je suis venu voir, c’est vous Monsieur Hiroyuki.»
*... Dommage mais moi, j’ai pas envie.* –J’ai rien à faire avec… avec un type comme toi, tu peux disposer de suite.


___
-,-' . . .
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



May your Wish come true [x] [Pv: Jun] :) [CLOSED] - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: May your Wish come true [x] [Pv: Jun] :) [CLOSED]   May your Wish come true [x] [Pv: Jun] :) [CLOSED] - Page 3 EmptySam 14 Mar 2009 - 14:02

(la deuxième partie est en court d'écriture et je fais des tests de couleur encore, c'est le printemps <3)
¤ Partie 1 ¤
n°1 Code Geass - Madder Sky

-…Justement, il serait ptètre temps de remettre les pendules à l’heure. Il m’semble qu’y a des choses qui sont révolues.

Si la phrase n'avait pas décidé volontairement de hanter l'esprit de Jun, elle était pourtant bien partie pour. Il avait l'impression d'être un étranger à la scène, pire, il lui semblait assister à un film, en simple spectateur et que quoi qu'il dise, quoi qu'il face, les acteurs continueraient sans s'inquiéter de ce que le blondinet pouvait penser. Il avait l'impression d'être invisible, et bien il n'avait pas totalement tort, mais pas totalement raison non plus puisque le sujet de cette confrontation, c'était lui, ce foutu lui qui était incapable de bouger. Ce n'est que lorsque le jeune homme réalisa que cette discution n'allait pas resté dans le ton de deux bons garçons qui règlent avec diplomatie leurs problèmes que Jun trouva la force de se lever et par pur instinct protecteur, il avait giflé celui qu'il considérait maintenant comme un père. C'était vraiment le monde à l'envers et Jun regrettait déjà son geste. Pour avoir subit la même chose dans la soirée, il connaissait bien cette humiliation qu'il n'aurait pas souhaité à une personne chère. Les gênes de son père qui devaient être de sortie, il fallait croire que c'était de famille de filer des claques pour se sortir d'une situation peu prometteuse. Pardon... Je voulais pas mais... Je savais pas quoi faire. J'ai jamais sût quoi faire. Jun savait parfaitement que sa réaction n'était pas normale elle non plus. Son truc à lui, c'était de tout intérioriser et une fois seul, il cédait à ce qu'on pourrait appeler une crise, de panique, d'angoisse, d'hystérie peut être. C'était comme ça depuis ses huit ans. Lever la main sur quelqu'un ne lui avait jamais effleuré l'esprit, pourtant aujourd'hui il l'avait fait, et pas sur la personne qui le méritait le plus. Mais enfin...ça n'aurait servit à rien de frapper son reflet...

Cette fenêtre devant laquelle il avait contemplé béatement le reflet de son amant collé contre son dos, l'enlaçant et embrassant son cou avec douceur, pour l'instant il n'était pas capable de lever les yeux vers elle. Voir le reflet de sa peau échauffée n'était pas la meilleure chose à faire pour le moment, autant pour ses bouffées de chaleur que pour son état moral qui vacillait dangereusement. Ses incertitudes reprenaient de plus belles... Il voulait se serrer contre Kaede et en même temps, s'il venait maintenant, le blondinet refuserait qu'il le touche, pas après avoir été touché par un autre parce qu'il pourrait sentir l'état de son corps. Et pour Jun, qui avait réussit à voir Riff comme une source d'amour paternel et presque platonique, être dans cet état lui faisait honte. Quand son amant approcha, Jun dût se faire violence pour rester à sa place et retenir le mouvement de recule auquel il avait songé tout au fond de lui. Alors il le laissa s'installer là, à ses côtés, sans pour autant le regarder tout de suite et surtout sans rien dire. Les yeux fermés, dans le noir, ça semblait tellement plus simple. Mais c'est parce que tu es juste à côté parce que tout seul... moi... l'obscurité...


*Je veux pas voir, rien voir... J'veux pas... Et surtout, j'veux rien perdre de toi... *

Même assis, Jun dût encore réprimer ses frissons. Bon sang mais qu'est ce que c'était que ces réactions. Jamais il n'avait ressentit ça avant. Riff avait eu beau le toucher et savoir comment réveiller son corps, jamais il n'était aller jusqu'à ce stade. Alors qu'en y repensant, avec Kaede s'était tellement plus agréable d'être au supplice comme ça. Il vibrait sous ses doigts alors que là, il avait, maintenant, juste l'impression de trembler comme on tremble de froid. Et plus les secondes défilaient, que dis-je des secondes, des demi-secondes qui passaient et plus Jun se sentait mal. Le fait que Kaede soit toujours là était quelque chose extrêmement rassurant et pourtant il était toujours incapable de le regarder et lorsque la réaction sèche et vive de son amant lui parvint aux oreilles, Jun se recroquevilla très légèrement, même si pour son corps tendu, il avait eu l'impression de faire un effort digne d'un athlète olympique. La faute de l'autre... de qui ? De Riff ? C'est ce que tu crois ? Je ne sais pas... Oui, si c'est forcément de la sienne, parce que je n'ai rien fait. Sinon je m'en serais souvenu. J'ai rien fait Kaede, 'faut que tu me crois. Les excuses franchirent ses lèvres avant qu'il est pu réagir et les rattraper pour les garder au fond de sa gorge. Elles étaient inutiles, oui, Kaede avait raison, elles n'avaient pas leur place dans cette situation et pourtant Jun ressentait un immense besoin de se justifier, de se laver de tout soupçon, de se laver de son passé et de s'excuser pour avoir embrouillé l'esprit de son amant. Car vu le ton qu'il avait employé, les cents pas qui l'agitait non loin du blondinet recroquevillé sur son canapé, Jun ne pouvait pas croire que le gothique était calme. Un ton neutre mais qui raisonnait froidement aux oreilles du populaire. T'es pas un crétin...

-…Et tu sais quoi ? Non bien sûr. Moi non plus jt’aurais pas laissé seul avec ce type et… non, en fait, si j’avais su j’serai carrément pas rentré du tout, et au moins, on n’aurait pas eu ce genre de discussion.
*Rentré... Où ça ? Tu m'aurais laissé c'est ça ? ... s'il te plaît tait toi... *
-En soi, j’ai rien à te reprocher, et j’ai pas à savoir ce qui s’est passé avant. J’crois même que j’ai pas envie de savoir. Là de suite, c’est plus simple si j’cherche pas à comprendre, et ça vaut pour toi et pour moi. Alors stop. Les explications, j’en veux pas maintenant.

Les paroles de Kaede retentirent comme une sonnette d'alarme et le populaire releva légèrement la tête d'un geste vif qui fit craquer son cou trop longtemps resté immobile. Et quand le jeune homme vit son amant et meilleur ami se rapprocher de la porte, il tressaillit et sembla manquer d'air. Il n'allait quand même pas sortir maintenant ? Il n'allait pas le laisser ! C'était dans la tête, cette impression d'étouffer, Jun le savait parfaitement et pourtant ça avait l'air tellement réelle qui chercha une bouffée d'air, légèrement paniqué et agacé car il était toujours incapable de sortir un son, une demande, alors que ce qu'il souhaitait lui brûlait les lèvres. Reste avec moi, t'en vas pas. Si tu t'en vas je... je sais pas encore ce que je ferais mais je trouverais. Dans le genre caprice de gamin pourri-gâté je te jure que je suis le champion. J'ai besoin de m'excuser parce que j'ai l'impression que tout ne tourne pas rond à cause de moi. Encore quelque chose que tu ne sais pas, il m'arrive parfois de me prendre pour le centre du monde. Des films ? Sur quoi... Sur notre histoire ? Je te l'ai dis ce matin, je t'ai avoué quelque chose... Bien sur, tu ne dois plus y croire maintenant.

-[...] Et j’dis ça mais quelque part, j’ten veux quand même de croire que j’comprendrai pas, parce que figure toi…
-... *mais c'est la vérité ! Tu comprendrais pas... ça te met déjà hors de toi alors si tu savais... * Quoi ?! Dis moi...

Jun avait osé levé les yeux mais les détourna bien vite en croisant le regard sombre de son amant. Je ne veux pas te regarder si c'est pour voir tes yeux me jauger de cette façon. C'est tellement gênant. La tension du gothique, Jun avait l'impression de la sentir, elle était palpable et mélangée à la sienne, elles semblaient avoir réduit l'espace vital, l'atmosphère devenait oppressante, étouffante et douloureuse à supporter. Perdu dans la contemplation du sol, Jun sursauta quand une forme vint se poster juste devant son nez. Il fixa lui les jolis doigts blancs qu'il aimait sentir sur son corps. Le regard de Kaede n'était plus si dur à atteindre maintenant, si Jun levait la tête, il pourrait contempler le visage qu'il adorait tant, les cheveux blancs dans lesquels il aimait glisser ses doigts. Mais sa tête semblait peser des tonnes et il n'y arrivait toujours pas. Parfois, ses yeux se posaient furtivement sur le torse de son amant, sur son cou, son oreille mais redescendait bien vite comme part peur d'être prit en faute. En l'entendant s'excuser, Jun sentit la commissure de ses lèvres trembler et ses dents vinrent se planter dans sa lèvre inférieure sans grand ménagement.

-Est ce que… ça va aller ? Jveux dire…
Jun releva le nez lentement. Non ça n'allait pas. Son corps le torturait, tendu, douloureux et enveloppé d'une chaleur inconfortable à laquelle il refusait de céder. Les mains et les lèvres de son majordome semblaient s'être ancrées là où elles avaient touchées Jun et ça devenait de plus en plus désagréable. L'oeil visible du populaire se posa alors enfin sur le gothique au regard toujours fuyant, lui reprochant intérieurement cette question idiote. Non ça n'allait pas, si tu levais le nez tu verrais...
-Jun… tu sais que c’est carrément chiant d’voir qu’il te fait plus d’effets que moi ? Jsais pas ce qu’il t’a fait, mais pour être efficace ça a l’air de l’être…
-C'est..., Jun déglutit pour tenter de sortir de sa gorge une voix à peu près présentable mais celle ci semblait s'être fossilisé exactement comme le corps du blondinet. J'sais pas c'qu'il a fait... *enfin si je sais mais d'habitude... * c'tait pas comme ça... c'pas normal... *j'ai honte... *

-J’peux aller faire un tour ailleurs le temps que tu récupères…

La réaction du jeune héritier fut immédiate. Bien qu'il fut incapable de fusiller Kaede du regard à cet instant, il releva vivement la tête pour planter son regard sur le visage de son amant. Un « Non. » ferme mais murmuré des lèvres du jeune homme comme un souffle et celui ci suivit Kaede du regard le temps qu'il se pose à côté de lui. Rassuré, le blondinet se détendit mais regretta son geste car la simple proximité de Kaede et son corps toujours désireux de la moindre caresse déclencha un tremblement déstabilisant pour le jeune homme qui ferma les yeux en mordant plus fort sa langue. Cette fois par contre, cette réaction lui fut plus facile à comprendre, c'était bel et bien la présence de son meilleur ami qui venait de le secouer à ce point et ce fut bien pire quand son aîné le prit dans ses bras avec fermeté. Le blondinet ferma les yeux, voulant croire que cette étreinte était dénuée de doutes et de peur, alors il agrippa une main au tissu du t-shirt de son meilleur ami et amant, d'ailleurs, lequel était entrain de l'enlacer à ce moment là ? Non, il ne voulait pas le savoir, surtout pas. Et Jun resserra plus fort ses doigts sur le tissu. Intérieurement, il faisait mille promesses, celle de tout raconter, celle de ne plus rien cacher, celle de faire tout ce que Kaede désirerait, celle de changer s'il le voulait... Toutes sortes de promesses, il déglutit à cette pensée surtout lorsque le visage de Kaede vint se blottir au creux de son épaule, si Kaede ne remettait pas en question leur aventure, s'il ne décidait pas de le laisser, s'il promettait de rester avec lui malgré cet épisode tumultueux qui n'était pas encore terminé. « J’peux pas... »
Coupé par cet étrange commencement, Jun, qui avait fermé les yeux à s'en fendre les paupières pour profiter de ce contact qu'il avait, durant instant, cru ne jamais savourer, se redressa légèrement et rouvrit les yeux pour tenter d'attraper le regard de Kaede. Finalement, c'est sur une main que son oeil se posa, une main qui le fit frissonner et gémir d'un mélange d'appréhension et de désir. Si Kaede continuait, il allait être beaucoup plus dur pour le jeune homme de se concentrer pour calmer son corps qui à la moindre caresse, venait de faire remonter la température. Jun regarda cette main descendre et il sentit une peur sourde et désagréable se faufiler dans son ventre quand il vit le bouton de son pantalon glisser entre les doigts du gothique. Son corps vibra violemment quand la main de Kaede effleura le témoin du désir dont il avait honte et Jun réprima un gémissement quand les doigts vinrent à même la peau découvrir l'oeuvre d'un homme qui n'était pas son amant. Les doigts du populaire se refermèrent encore un peu plus sur le haut de Kaede et il ferma les yeux pour échapper à la vision du gothique tout en se mordant un doigt, s'interdisant de gémir. Jun se mit à trouver ce corps, figé dans le plaisir, écoeurant. Sa seule envie était de faire arrêter le mouvement agréable de cette main, sachant pertinemment que Kaede était entrain de ravaler sa fierté et son orgueil pour arriver à le toucher. Dans un effort pour échapper au plaisir qui l'envahissait et à cette main qu'il aimait tant, Jun gigota, essayant de reculer, d'avancer ou de faire un quelconque geste pour que ça s'arrête mais...


-Jun… bouge pas. Juste… laisse moi te soulager.
-Kaede... *arrête... ne t'oblige pas à faire ça... * Ah... *arrête... ne fait pas quelqu'chose qui... te dégoûte... pas pour moi. *

... en entendant cette voix tout près de son oreille, la volonté du jeune homme éclata en mille morceaux qui partirent se répandre au quatre coin du monde, histoire qu'elle soit totalement irrécupérable pour le blondinet qui fondit sous les caresses jusqu'à laisser échapper son désir dans la main de son amant. Et lorsque celle ci se retira, Jun eu froid. Durant les quelques minutes de silence, le jeune homme avait libéré le gothique de l'emprise de ses doigts et posé son oeil sur ce visage qu'il voulait sentir de nouveau près de lui. Il le trouvait beau, son gothique, craquant et tellement désirable et c'est avec un oeil brillant d'appréhension et incertain qu'il contempla la silhouette qui se levait déjà. T'en vas pas... reste avec moi, serre moi, embrasse moi... Reste là.
Mais visiblement ce n'était pas ce que le gothique désirait et Jun serra les dents en sentant les lèvres de celui ci sur son front. Il tenta vainement de s'agripper à un morceau de tissu, une main, un bras, mais fut contraint de relâcher sa prise en sentant que ça ne mènerait à rien de le retenir. D'ailleurs il n'avait pas le droit de l'emprisonner avec lui. Ça devait être déjà assez désagréable de se retrouver avec un garçon comme Jun, du moins c'était ce que le blondinet se mit à penser en le voyant s'éloigner de lui. Ne me fuis pas, reviens, reste.


-Je… j’vais prendre l’air.
-*Non... attend...surtout pas ! Ne pars surtout pas... Tu dois pas ! T'as pas le droit ! * Att...end..., murmura le jeune homme d'une voix qu'il ne parvint pas à faire décoller plus haut qu'un simple murmure timide.
-…Bonne nuit.


_______________
[Chargement de la partie 2 en cour.... Wait please ...]
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



May your Wish come true [x] [Pv: Jun] :) [CLOSED] - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: May your Wish come true [x] [Pv: Jun] :) [CLOSED]   May your Wish come true [x] [Pv: Jun] :) [CLOSED] - Page 3 EmptySam 14 Mar 2009 - 18:32

¤ Partie 2 ¤
Play Boy - Indochine

Moi quand j'étais un adolescent ...
Jun ne répondit pas. Il aurait été bien incapable de sortir autre chose qu'une supplication. Le jeune homme regarda son amant sortir avec une lueur honteuse et douloureuse dans le regard, espérant qu'il se retourne et qu'il revienne le serrer contre lui mais il ne vit au bout d'un moment qu'une porte se refermer. De nouveau, le jeune héritier se sentit pitoyable de n'avoir rien dit, de ne pas s'être précipité derrière son meilleur ami pour le ramener vers lui. Comment voulait-il que Kaede sache ce dont il avait envie s'il restait mué comme une carpe et immobile comme une statue ? A peine la porte avait-elle fait disparaître Kaede que la panique saisit le corps et la pupille du populaire. L'impression familière mais lointaine de sentir son visage se fermer, ses muscles se tendre un à un et ses poumons comme son coeur oppressés, s'immisça lentement en lui comme un poison. Ça faisait longtemps qu'il ne l'avait pas sentit et elle ne lui avait pas du tout manqué. Le jeune homme, qui croyait s'en être débarrassé, se crispa, déçu et effrayé. En réalité, elle avait dormit au fond de lui pendant de belles années, attendant son heure. Elle était aussi vicieuse que Riff... Cette soirée tournait vraiment à la catastrophe.

J'étais pourtant sur que ça allait vous plaire...


[- Depuis notre arrivé au Japon mon fils angoisse très vite... et pour ne rien arrangé, il s'est enfermé dans un genre de mutisme. Je compte sur vous pour vous occuper de lui, monsieur Kagurasaka et de tenter de le faire sortir de cet état contrariant. Je sais que mon fils ne fait ça que pour me causer des problèmes, il n'est pas malade. C'est juste un enfant imbu de lui même et ingrat.
-Vous croyez ? Ce n'est qu'un enfant... savez vous d'où vient cette angoisse ?
-Non et je ne veux pas le savoir. Je suis un homme important moi, j'ai d'autres préoccupations. Occupez vous de le rendre plus docile, c'est tout... Je ne veux pas d'une erreur dans ma famille.
]

...pourtant on m'a regardé de travers...


Jun se leva péniblement, les membres engourdis et l'esprit embrumé par les tous récents évènements. Il fallait changer l'air et l'ambiance de cette chambre par n'importe quel moyen et peut être qu'il se sentirait mieux ensuite. D'un pas incertain, hésitant entre deux directions, le jeune homme alla finalement ouvrir la fenêtre pour répondre à ce besoin urgent d'air mais seul le froid l'enveloppa lorsqu'il se planta devant la grande vitre ouverte.

J'adore aussi les cas désespérés...

[-Jun j'sais pas ce que t'imaginais m'enfin... ça change pas grand chose j'imagine... Je t'aime Jun, y a pas d'explication, je t'aime et c'est... bah c'est comme ça et pas autrement.]

...Mais qu'est-ce que j'ai fait...


Un hoquet se coinça dans sa gorge et le blondinet s'éloigna à reculons de la fenêtre en fronçant les sourcils. Non l'air n'arrangeait rien du tout et Jun s'en détourna bien vite sans savoir si les nouveaux tremblements de son corps était dût au froid qui s'infiltrait dans la pièce ou si c'était cette angoisse qui le gagnait de plus en plus vite. D'un oeil inquiet, il chercha la moindre trace de vie dans sa chambre. Peut être qu'il avait rêvé et qu'il trouverait Kaede derrière un rideau qui lui sauterait dessus et le serrerait de toutes ses forces contre lui pour lui murmurer à l'oreille que tout ça n'était qu'un affreux cauchemar, rien de plus, et qu'ils allaient se réveiller dans les bras l'un de l'autre. Mais Jun avait beau scruté la pièce, il dût se rendre à l'évidence, son amant était bien partit. Entendant des bruits de pas dans le couloir, le jeune homme alla éteindre la lumière pour faire croire à quiconque passerait qu'il était sagement entrain de dormir alors qu'en réalité, il était planté devant son armoire et dans le noir quasi-total. La seule source de lumière était celle de la lune qui éclairait la neige, c'était lugubre et Jun se rapprocha de l'armoire par peur de se faire aspirer dans toute la surface noire de chez noire de la chambre. Cette pièce était trop grande et là, alors qu'il était tout seul dans cet endroit normalement censé être chaud et rassurant, Jun le trouva lugubre et inquiétant. Détournant son regard du noir qui l'enveloppait, Jun laissa un léger rire nerveux s'échapper de ses lèvres, se parlant à lui même et se traitant d'idiot. Il n'avait plus l'âge d'avoir peur du noir, c'est vrai au fond, quel garçon aussi sûr de lui que l'était Jun, pouvait encore avoir peur d'être seul dans une pièce sombre ? Et bien justement, un garçon comme Jun peu encore avoir peur, mais pas du noir en lui même, d'être seul. Le populaire avait une sainte horreur d'être seul tant qu'il ne l'avait pas décidé car cette situation lui rappelait trop de mauvais souvenirs d'enfant, après avoir quitté la France.
Secouant la tête pour chasser tant bien que mal les sensations et les souvenirs désagréables de sa douce enfance, Jun tendit une main tremblante vers la poignée de l'armoire et l'ouvrit. Les portes semblaient peser des tonnes mais le jeune homme finit par les ouvrir en grand et alluma une toute petite lumière afin de pouvoir observer l'intérieur du meuble. Il se souvenait vaguement du regard qu'avait jeté Kaede sur cette caverne aux trésors mais il était incapable de se souvenir et d'interpréter l'expression de son amant et meilleur ami à ce moment là. L'idée qu'il l'est ouvert ne lui vint pas tout de suite à l'idée d'ailleurs et le jeune homme s'installa à genoux devant le beau bois pour tâtonner à la recherche d'un quelconque objet. Il tira le premier carton à lui et l'observa sans y toucher. De nombreuses photos qu'il avait laissé dans ce placard en attendant de trouver le temps d'en trier et de les ranger soigneusement, aidé de Riff bien sur, Jun n'allait pas faire ça tout seul. Riff... Jun se tassa sur lui même en donnant un cou de pied dans le carton pour le remettre à sa place. S'il était resté à sa place, Jun n'aurait pas l'impression d'étouffer à chaque fois qu'il imaginait la confrontation avec son majordome.

...Mais de quoi j'ai l'air...

Le blondinet feuilletait puis jetait, sans y prêter beaucoup d'attention, dans un coin de l'armoire des revues peuplées de superbes mannequins qui l'auraient fait rêvé toute la nuit s'il avait eu deux ans de moins et s'il n'était pas complètement dingue d'un gothique qui avait quitté la chambre depuis un moment maintenant. Alors qu'il s'occupait de lire puis de balancer ces magasines dans l'armoire pour penser à autre chose que la scène digne d'un vaudeville avec un superbe « Oh ciel mon amant et meilleur ami et personne irrémédiablement irremplaçable etc etc ! » mais un peu plus tragique, Jun se surprit alors plusieurs à sursauter et jeter constamment des regards inquiets par dessus son épaule, frissonnant à chaque fois que ses yeux se posaient sur la chambre sombre et sans vie. Après chaque coup d'oeil derrière lui, le blondinet était persuadé que son coeur était entrain de se faire broyer par on ne sait quoi mais la douleur dans sa poitrine était bien là.

...J'ai une sorte de mal...


Combien de temps était-il resté planté à regarder sa main tremblante qui ne se calmait pas ? Combien d'objets avait-il tiré à lui pour les jeter rageusement au fond de ce meuble faiblement éclairé ? Le jeune héritier finit par poser la main sur un carton qu'il avait ignoré jusque là et le tira à lui. Ce qu'il trouva dedans aurait pu faire sourire n'importe qui en fait, c'est vrai... Un ours éventré et démembré à qui il manque un oeil, c'est plutôt drôle. Durant ses crises, le petit Jun de 9ans était le plus souvent enfermés dans sa chambre et se défoulait sur tout ce qui lui passait par la main, voilà pourquoi les petits animaux tout doux avaient rendu l'âme si rapidement. Certains dirons qu'il valait mieux qu'il s'acharne sur ces choses plutôt que sur ses domestiques.

...que je ne définis pas...


[-Ne regarde pas ! C'est à moi ! Je fais ce que je veux !
Une étreinte, des larmes, des mots doux et rassurants, un carton. Voilà comment on peu essayer d'effacer ce qu'on ne veut plus voir et surtout ne plus montrer à personne.
]

...Je trouve que ce sont des purs moments de vie...

Le jeune homme relâcha la peluche sérieusement abîmé pour ouvrir totalement le carton dont l'intérieur était totalement sans dessus-dessous, révélant les expériences d'un mini savant fou sur lapins, chats, ours et autres animaux qui accompagnent le sommeil des enfants, mais aussi témoignant que le ''savant fou'' avait grandit et avait fait d'autres expériences beaucoup moins glauques mais tout aussi douteuses... Jun déglutit en voyant les souvenirs de ses folies passagères entremêlés dans la même boite, étroitement liés. Il était pourtant sûr d'avoir mit les peluches au dessus au cas où quelqu'un viendrait ouvrir cette armoire, et il retrouvait un sérieux fouillis devant ses yeux, tous ces objets responsables des nouvelles images qui glissaient lentement devant ses yeux et revenait raviser sa mémoire. Plongeant les mains dans le carton et dans un élan désespéré, le blondinet tenta de remettre les sextoys à leur place, à savoir au fond du carton, et s'il avait pu, complètement sous terre. Sa tremblote grandissante ne l'aidant pas, il s'énerva en voyant qu'il n'arrivait à rien et se n'était peut être qu'une impression de son esprit embrouillé mais plus Jun cherchait à cacher la panoplie complète du petit découvreur version sexe, plus il avait l'impression qu'on ne voyait que ça dans le carton. Dans un accès de panique, le jeune homme se redressa vivement, manquant de se prendre les pieds dans le tapis et de basculer en arrière, puis une fois à peu près stable sur ses deux jambes, il donna un violent coup de pied dans le carton lourd qui atteignit le mur de pleine face.

...Je ne me reconnais plus dans les gens ...


Des larmes de douleur montèrent au yeux du jeune homme. Le carton plus lourd que prévu lui avait fait un sacré choc dans le pied, la cheville et tout le long de la jambe et il se mordit la lèvre pour ne pas crier de douleur, surtout lorsque, emporté par son élan, le coup de pied vint terminer sa course dans la lourde porte de l'armoire. Dans un joli couinement aigu très masculin, Jun sautilla sur un pied, la vue brouillée par les larmes et vint s'étaler de tout son long sur son lit luxueux digne d'un prince. Il resta alors face contre matelas, maudissant la porte, le carton, Riff et lui même d'une voix encore secouée par la douleur. Une autre chose dont il avait horreur, c'était les larmes, enfin plutôt ses larmes. Les autres pouvaient pleurer à leur guise, lui non, c'était comme ça, une sorte de principe. Celles ci s'étaient d'ailleurs mises à rouler toutes seules sur les joues dorées du populaire qui grinça des dents en sentant les tracés mouillés sur sa peau. Les larmes humidifiant et piquant les yeux du jeune homme furent un violent déclencheur pour le populaire qui se redressa lentement à genoux sur le lit pour retirer précipitamment le bandeau et appuyer doucement sa main sur son oeil gauche. Ça brûlait beaucoup moins qu'avant mais c'était toujours douloureux. En plus de sa cheville, en plus de son oeil, l'image de Kaede quittant la pièce revint se coincer dans sa gorge et la douleur se propagea de nouveau à l'intérieur de son corps. Excuse moi... excuse moi... qu'est ce que tu dois penser de moi maintenant... C'que je t'ai dis ce matin... c'était vrai... J'te l'jure...

...Je suis juste un cas désespérant...

*J'te jure... *

...Et comme personne ne viendra me réclamer,
Je terminerai comme un objet retrouvé...


Avec une grimace de douleur très élégante, Jun se redressa lentement les bras tremblants, ne sachant plus ou donner de la tête entre douleur, oppressement, Kaede, peluches décapitées, jouets sexuels, Kaede, son père, les gifles, sa popularité, Kaede, sa fatigue, son amour, son envie de tendresse, Kaede, Riff, les scènes catastrophiques depuis qu'ils avaient quitté l'académie, les moments de pur bonheur, la neige dehors, la fenêtre qu'il n'avait pas le courage d'aller fermer... dans un soupir à fendre l'âme, le blondinet s'assit au milieu du lit légèrement froissé et ramena lentement ses jambes sous son menton pour les entourer de ses bras. Agité de frissons, il enfouit son visage contre ses jambes et resserra l'étreinte de ses bras autour de celles ci en fermant les yeux.
Ne pense plus à rien.... tu devrais dormir.


...Mais qu'est ce que j'ai fait... ?
Mais de quoi j'ai l'air... ?...


[XD j'hallucine là ça rentre encore pas... gomen...]


Dernière édition par Jun Masato le Sam 14 Mar 2009 - 18:36, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



May your Wish come true [x] [Pv: Jun] :) [CLOSED] - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: May your Wish come true [x] [Pv: Jun] :) [CLOSED]   May your Wish come true [x] [Pv: Jun] :) [CLOSED] - Page 3 EmptySam 14 Mar 2009 - 18:33

(petit bout qui rentrait pas....)
¤ Partie 3 ¤

¤¤¤

Maintenant qu'il était dans la chambre du gosse qui était devenu son rival, Riff se retrouva face à deux choix plus ou moins difficiles. Il pouvait s'excuser et essayer d'arranger les choses entre les deux garçons pour que Jun lui pardonne son acte déplacé. Mais il pouvait aussi continuer de jouer le méchant. Après tout, plus il y pensait, plus il trouvait logique de se dire que si Jun ne lui revenait pas, il ne reviendrait à personne et surtout pas à cet ancien ami d'enfance qui n'avait rien à faire dans les bras de son petit prince. C'était injuste, lui qui avait mis tant de temps à apprivoiser le jeune héritier frivole et fragile. Et ce gamin tout pâlot débarquait après des années d'absence et d'oubli, Jun lui tombait dans les bras et il en était fier. Un lien, le blondinet lui avait parlé d'un lien fort qui le rendait dingue mais Riff n'était pas prêt à accepter une excuse comme celle là.

...Et comment fais-tu pour t'endormir sans moi ?...


Est ce que c'était de nouveau grâce à son sens de déduction ou parce qu'il avait vu la lumière sous la porte de la chambre de l'invité que Riff avait deviné, sans se tromper, que l'un des deux amants avait eu besoin d'air. Certes, c'était compréhensif mais étrangement, ça ne soulagea pas le majordome. Aucune lumière ne filtrait sous la porte de Jun. Il était seul, ils l'avaient laissé seul. L'homme fit un pas en avant vers cette chambre sûrement baignée dans l'obscurité mais le souvenir cuisant de la gifle humiliante que lui avait infligé son jeune maître le fit bifurquer vers la gauche, vers la chambre de cet invité indésirable.

–J’ai rien à faire avec… avec un type comme toi, tu peux disposer de suite.
*Moi aussi je préfèrerais être ailleurs, Hiroyuki Kaede, mais vous avez l'air beaucoup trop accros l'un à l'autre pour que je reste là sans rien faire.*
-Vous paraissiez tellement poli devant monsieur Masato que j'y aurais presque cru mais visiblement la colère vous fait oublier les bonnes manières... on vouvoie un adulte. De plus je n'ai pas d'ordre à recevoir de vous... *de Jun et seulement de lui...*

Et Riff, sans regarder Kaede, commença à parler sans se soucier d'avoir de l'attention ou non. Il raconta ses débuts avec un Jun enfant et rebelle, renfermé et hargneux, rendu comme ça à cause de sa séparation avec un être cher. Il avait mi près de deux ans à apprivoiser un garçon qui crachait son venin à quiconque lui adressait la parole. Le rôle de Riff avait été de canaliser le jeune héritier pour éviter que celui ci face quelque chose qui puisse entacher la réputation de la famille. Alors Riff l'avait fait, il avait joué le rôle du buvard et peu à peu, il avait réussis à sortir Jun de son gouffre qui en fait ressemblait plus à un donjon fortifié vu le temps que le gamin avait mis pour en sortir, ou Riff pour y entrer. Il exposa ses rôles plus ou moins vaguement, chauffeur à ses heures mais aussi père et protecteur, confident, garde du corps et autre... Puis il en vint à vanter tout ce pourquoi il avait fini par succomber à un adolescent particulier, avec ses allures de prince et son esprit frivole.

-... Vous devez trouver ça anormal, voir écoeurant... ne soyez pas trop dur avec Jun... après tout, il souffre quand même sûrement d'un gros manque affectif. *que vous ne saurez jamais donner.... du moins j'espère... et... j'ai l'impression que c'est sans espoir. *

Un bruit sourd, étouffé par les murs et le couloir entre cette chambre et celle du jeune héritier, fit se tendre le majordome mais il ne broncha pas malgré l'envie qui le tiraillait. Il se contenta de poser un regard froid mais inquiet et légèrement vide sur le sol toujours sans regarder directement son rival. Il ne voulait pas le voir car à chaque fois, il s'imaginait Jun dans ces bras pâles. Il avait deviné...

-Vous l'aimez je crois, j'espère... pour Jun... *que tu n'es pas un de ces profiteurs... *... vous croyez le connaître mais vous l'avez laissé seul... *moi je ne peux pas y aller pourtant si je pouvais... * dans le noir. Encore une preuve... *de votre profonde ignorance à son sujet... *

Il finit par relever la tête pour chercher le regard de Kaede afin de clouer son regard dans le sien, une douleur noua son estomac mais il finit par desserrer les dents en soupirant. Puis il s'approcha de la porte et fixa sa silhouette sombre qui se reflétait légèrement dans le vernis du bois clair.

-Ne le jugez pas trop vite... Il n'a jamais été doué pour montrer ses sentiments... J'ai évité d'y penser mais je pense que le fait de céder et de faire l'amour avec moi... *d'abord je lui ai tout apprit alors te pleins pas trop ingrat ! ... et ensuite je pense que... * c'était une façon de montrer une sorte d'affection... différente de celle qu'il vous porte. D'ailleurs, il n'avait jamais régit de cette façon, aussi rapidement aussi... ça vérifie mon hypothèse... avoir besoin d'un stupide produit pour arriver à ce résultat... *c'est vraiment injuste...alors qu'avec ce gamin il... je le hais... *

De nouveau, Riff laissa sa douleur prendre le dessus et transformer son visage si impassible habituellement. Quand il s'agissait de Jun, il avait le plus grand mal à garder son masque de majordome. Il n'avait pas non plus réussis à rester méchant jusqu'au bout, les mots étaient sortit tout seul de sa bouche. Il s'en voulait, lui qui avait désiré dégoûter cet Hiroyuki de malheur, lui faire abandonner le petit blondinet pour pouvoir le réconforté. Mais il n'avait pas réussis, aussi, ne tenant plus à rester dans cette chambre, le majordome ouvrit la porte avant de se tourner vers Kaede rapidement.

-Je suppose que vous ne l'abandonnerais pas si facilement. *pour mon plus grand malheur. * Sachez que moi non plus. Je serais toujours là pour lui, c'est mon rôle, quoi qu'il face et quoi qu'il me demande de faire. *parce que maintenant vous êtes là.... Kaede, c'est la seule chose que je peu faire, attendre qu'il est besoin de moi parce que.... qui sait, peut être que tu auras fait un faux pas jeune homme... * Je serais.... toujours ... Bonne nuit monsieur Hiroyuki.

..Et comment tu fais pour t'endormir sans moi ?
Je revois et nos nuits et nos joies ...


_________
[voila j'espère que ça te vas ^^ et j'ai été obligé de couper -__-°...]
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



May your Wish come true [x] [Pv: Jun] :) [CLOSED] - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: May your Wish come true [x] [Pv: Jun] :) [CLOSED]   May your Wish come true [x] [Pv: Jun] :) [CLOSED] - Page 3 EmptySam 4 Avr 2009 - 20:48

« Quoi ?! Dis moi... »
« C'est... J'sais pas c'qu'il a fait... c'tait pas comme ça... c'pas normal...»


Tous deux, plongés dans leur malaise, n’avaient pu se résoudre à laisser l’autre pour son compte. Et je veux rester un peu avec toi, près de toi, juste un tout petit peu encore. Pendant que la main du gothique s’était attardée bien plus loin que ce qu’elle aurait dû, celle de l’hériter avait agrippée son t-shirt, pour se crisper davantage au gré de la chaleur. Une chaleur qui avait manqué de peu de le consumer à lui aussi, alors qu’il s’était promis de faire le remettre ses idées au clair avant d’aller de foncer droit dans le mur, sans plus réfléchir. Et, incapable de rester en place, le gothique avait fini par sortir de la chambre ; prendre du recul, et s’éloigner, comme ce qu’il savait le mieux faire.

¤¤¤

*Et demain ?*
*C’tait foireux, j’aurais dû le prévoir. Mais qu’est ce qui m’a prit de me laisser embarquer ici ? Entre l’autre majordome et moi, j’dois aussi oublier quelle est ma place. *
*Ouais bon sang… demain j’fais quoi ?*

Jun, à quoi est-ce qu’il pense ?
*J’en sais rien, j’sais plus…

Et ça y est, jme prends la tête.*


« Vous paraissiez tellement poli devant monsieur Masato que j'y aurais presque cru mais visiblement la colère vous fait oublier les bonnes manières... on vouvoie un adulte. De plus je n'ai pas d'ordre à recevoir de vous... »

Bah ouais, les apparences sont trompeuses, tu devrais pourtant être le premier à le savoir, n’est ce pas Riff ? Sache que moi non plus j’ai pas d’ordre à recevoir de toi, alors les bonnes manières… j’imagine que t’as compris… L’un comme l’autre ne devait sûrement pas avoir envie de passer du temps en bonne compagnie, et pourtant, le majordome semblait décidé à vouloir raconter tout un tas de choses, auquel le gothique se serait bien passé pour l’instant. Et il étala tout, absolument tout, depuis le début jusqu’à la fin, et insista bien sur la période où les deux amis d’enfance s’étaient perdus de vue. Forcé de l’écouter, Kaede lui jeta un regard noir dont cet homme se ficha éperdument, poursuivant son épopée, forçant ainsi sont fameux invité à se mordre l’intérieur de la joue pour ne pas céder à la violence. Qu’il la boucle, bordel, qu’il se la ferme. De sa place, le jeune homme au teint pâle revit cette séparation brutale, sous un tout autre angle …celui de Riff. Riff qui avait été là en son absence, Riff qui avait finit par percer la cage où s’était enfermé un petit prince, son petit prince à lui. C’était un sujet que Kaede n’avait jamais eu envie d’aborder ni de ressortir à quiconque, et le revoir faire surface d’un coup, manqua de le prendre au dépourvu, sachant que l’ancien amant du blondinet se trouvait justement devant lui. Si tel était son but, Riff marqua un beau point, car le gothique ne chercha pas à rétorquer, pas même à lui répondre, plongé dans son mutisme. Il apprit ainsi le comportement rebelle de Jun, rebelle et pourtant affecté à l’intérieur, par le sentiment de perte d’un être cher, du jour au lendemain. Riff le savait-il de qui il s’agissait ? Oui, il devait l’avoir compris, et peut-être que Kaede aurait dû lui être reconnaissant d’avoir su apaiser Jun en son absence.

« ... Vous devez trouver ça anormal, voir écœurant... ne soyez pas trop dur avec Jun... Après tout, il souffre quand même sûrement d'un gros manque affectif. »

Ecœurant ? Qu’est ce qui était le plus écœurant ? Une histoire entre un majordome et son jeune maître ou celle entre deux meilleurs amis ? Chauffeur, protecteur, confident… le plus écœurant pour le gothique c’était probablement le fait de réaliser qu’il avait fini par mettre une partie de cette histoire sur le dos de son meilleur ami. A la longue, l’enfant teigneux qu’il s’était fait une raison de cette absence ; si Jun était parti sans nouvelle, c’était sans doute parce qu’il avait trouvé autre part de mieux et des gens plus intéressant que lui ; et à force de se le répéter, Kaede avait fini lui-même par le croire, se montrant des plus hargneux avec son entourage comme s’ils y étaient pour quelque chose. Au fond, c’était un mécanisme bien simple : un gamin balancé de famille en famille ne pouvait qu’en déduire qu’il était indésirable. Jun avait dû finir par en avoir assez, lui aussi, pour disparaître de cette façon. Au fond, c’était peut-être mieux comme ça, parce que lui non plus, il ne voulait voir personne. Et pourtant, tout en le prétendant haut et fort, il se rappelait encore que trop bien, combien ce garçonnet au regard malicieux lui avait manqué.

« Vous l'aimez je crois, j'espère... pour Jun... »
*Toi aussi.*

Un bruit étouffé brisa le silence, dans le monologue du majordome. Kaede se força à se retourner pour faire face à ce dernier, mais leurs regards ne se croisèrent pas. Que faisait Jun ? Son meilleur ami, son amant, à qui il avait dit qu’il ne le lâcherait pas…

*Quel abruti fini je fais...*
« ... vous croyez le connaître mais vous l'avez laissé seul... dans le noir. Encore une preuve... »
-… n’en rajoute pas. *Tais toi. Boucle la. Arf… une preuve que quoi ? Que je le connais mal ?* –…j’forcerai pas Jun à m’dévoiler des choses qu’il veut pas. J’laisserai ça venir naturellement. siffla Kaede, tentant de ne pas répondre à la provocation insinuée. Le gothique finit par s’assoir sur le bord du lit, fixant le majordome d’un air soigneusement neutre. Cet homme… il en savait plus que lui, et l’admettre était d’autant plus difficile. Avait-il loupé un trop grand épisode pour pouvoir combler cet écart ? Le gothique entrevit alors dans le regard froid de Riff, une lueur douloureuse. Ce même homme, était encore amoureux du blondinet de la maison.

« Ne le jugez pas trop vite... Il n'a jamais été doué pour montrer ses sentiments... J'ai évité d'y penser mais je pense que le fait de céder et de faire l'amour avec moi... c'était une façon de montrer une sorte d'affection... différente de celle qu'il vous porte. »
*…*
« D'ailleurs, il n'avait jamais régit de cette façon, aussi rapidement aussi... ça vérifie mon hypothèse... avoir besoin d'un stupide produit pour arriver à ce résultat... »

Kaede se releva d’un coup, complètement désabusé.

-Que… *De quoi ?! * -Un produit… T’as utilisé un truc sur Jun ?! T’as pas…

« Je suppose que vous ne l'abandonnerez pas si facilement. Sachez que moi non plus. Je serais toujours là pour lui, c'est mon rôle, quoi qu'il face et quoi qu'il me demande de faire. Je serais.... toujours là... Bonne nuit monsieur Hiroyuki. »

Sur ce, la porte se referma sur elle-même.
Une certaine confusion s’empara dans l’esprit déjà brouillé du gothique. Avait-il bien compris où Riff avait laissé échapper une vérité de trop ? Qu’avait-il donné à Jun ? Bon sang… Et c’était quoi cette fin bizarre ? Certes, le majordome était encore épris de l’héritier… et si auparavant, Jun avait partagé des sentiments avec lui, l’un des deux devait se résoudre à comprendre que c’était là, une époque révolue.

-Et moi… je cèderai pas. *J’pourrais pas m’en excuser, Riff. Parce que j’suis un possessif et que plus que tout, dans ce domaine, y a pas de compromis. Ni d’excuses qui tiennent.* -…Et c’est pas une raison non plus pour tester tes trucs louches sur Jun… marmonna le gothique agacé, fixant la porte.

¤¤¤


Se passant la main dans les cheveux pour les ébouriffer sans intérêt –en signe d’agacement-, Kaede daigna enfin s’assoir sur le rebord du lit. A son entrée, la chambre de Jun lui avait paru affreusement froide, et ce n’était pas qu’une impression puisque la fenêtre était apparemment restée grande ouverte. Du coup, cette chambre, -en plus des circonstances,- lui avait parue lugubre et hostile. L’éclairant de ses loupiottes, le gothique était directement allé fermer les fenêtres, son regard tombant alors sur l’armoire ouverte, puis sur quelques objets non identifiés –auxquels il ne fit pas vraiment attention- qui avaient mystérieusement roulés autour. Malgré tout, malgré l’ambiance, malgré l’histoire de Riff et toute cette soirée qui avait tournée à toutes les sauces, la première chose sur laquelle son regard s’était automatiquement posée, ce n’était autre que la silhouette immobile de la seule personne capable de soulever en lui, un torrent d’émotions au moindre fait et geste. Et rien qu’en l’épiant un moment depuis le seuil d’entrée, Kaede sentit son cœur s’enserrer douloureusement pour s’affoler sans raison. Lâchant un soupir imperceptible, il avait refermé la porte avant de s’approcher silencieusement près de son blondinet visiblement endormi. Recroquevillé sur lui-même, le gothique eut envie d’aller le serrer contre lui derechef, mais sans vraiment être paré pour affronter son réveil. Tournant autour du pot, il avait porté son dévolu sur la fenêtre, puis était revenu vers Jun, pour lui effleurer la joue du bout des doigts, frôler ses lèvres fines, et… tout cela sans parvenir le faire à part esquisser un geste futile dans cette intention.



Et il se mettait à réagir comme un parfait imbécile. Où était passé le Kaede impassible et pas vraiment soucieux de son entourage ? Au temps où tous deux étaient encore deux bons vieux meilleurs amis d’enfance, le gothique n’aurait pas vraiment songé à faire attention à tout un tas de détails futiles. Désormais, ce n’était plus le cas ; alors confondre ses sentiments avec une forte amitié ne serait qu’un alibi pour fuir la réalité. « …sans que tu t'enfuis, sans que je m'enfuis, sans que ça fasse peur… » Assis sur le lit, Kaede finit par glisser une main dans les cheveux blond de son amant avant de se pencher sur lui. Ses doigts parcoururent le visage fin du blondinet, cette peau douce et chaleureuse… Au passage sur sa joue, il les sentit humides. Il déglutit silencieusement.



[suite après la pub]
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



May your Wish come true [x] [Pv: Jun] :) [CLOSED] - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: May your Wish come true [x] [Pv: Jun] :) [CLOSED]   May your Wish come true [x] [Pv: Jun] :) [CLOSED] - Page 3 EmptySam 4 Avr 2009 - 23:11

[Suite à un problème technique, la publicité a été allongée] xD



-…Jun ?
[I want you to know
With everything, I won't let this go]


-Idiot… j’t’avais pourtant dis que je reviendrai… Viens par là, tu vas attraper froid.

Se penchant davantage sur son blondinet, le gothique se glissa à ses côté pour le prendre dans ses bras, ramenant la couverture autour. Il le serra ainsi, soulagé de le retrouver à ses côtés, contre lui. Sans desserrer son étreinte, Kaede ferma les yeux.

*J’ai fais pleurer Jun.*

*Bon sang et t’avais raison c’tait pas normal tout à l’heure. Erf… jusqu’à quand est-ce qu’il faudra que j’parte dans tous les sens à chaque fois que ça te concerne ? Et jusqu’à quand est-ce que tu vas m’obséder comme ça ? Et combien de fois encore j’tomberai dans le panneau par un accès de jalousie?*

*…autant de fois qu’il de faudra j’suppose…*
*Mais au fond, jveux que ça dure encore un peu. Encore un tout ptit peu…*

*...beaucoup*


***



[Deux jours plus tard]

Etrangement, Messire Masato avait souhaité la présence de son fils -et son invité- à sa table, lors des repas. Toujours très officieux, ceux qui suivirent le dîner de cette première soirée se déroulèrent passablement bien. Certes, avec les nerfs tendus du côté des deux jeunes à la fin des repas, mais avec l’ample possibilité d’y remédier dès qu’ils se retrouvaient seul à seul. Entre temps, le papounet restait quelque part cloîtré dans ses bureaux –soit principal, secondaire ou annexe au sein de la maisonnée-, et par conséquent, ne causait pas trop de fil à retordre aux deux têtes brûlées. Quant à Riff, impossible d’en faire abstraction, même si après le fâcheux épisode, il se montrait sous son aspect de majordome-gentleman des plus cléments, -ce qui agaçait intérieurement Kaede, qui avait la constante impression qu’il mijotait quelque chose. Bien qu’il n’en n’ait pas vraiment parlé à son blondinet, le gothique restait plus ou moins sur ses gardes en la présence de Riff. Glisser des choses douteuses dans un plat… c’était un coup qui lui restait au travers de la gorge. Dans un même temps, cet homme pouvait le faire à n’importe quel moment…

*Erf… j’deviens parano à cause de lui*

Du coup, Kaede ne se sentait qu’en paix que lorsqu’il se retrouvait avec Jun sans tous ses domestiques –fort charmant(e)s- dans les parages. Quoiqu’il en soit, en ce laps de temps, Kaede put visiter un dixième de plus dans sa découverte de la demeure de son amant. Par ailleurs, ce matin-là, ils avaient tous deux testés les salles de bain à l’autre bout du palace, histoire d’avoir la paix pour quelques heures. Bon, et juste après, sans avoir eu le temps de revenir complètement sur terre, un coup de téléphone –non pas de la mère mais du père Hiroyuki- avait sonné pour s’enquérir des vacances de son fils –qui au passage paraissait heureux, très heureux, … béat ? Oo- Bref. Excellentes vacances, visiblement… Oui, mais vite ternie par la vue de Riff dans les parages. Riff, Riff et Riff. Bon sang quelle plaie celui là. En même temps, le gothique aurait pu faire preuve de compréhension à son égard mais non ; Kaede n’était pas du tout dans cet optique là, et plus il le voyait, plus il avait l’impression que ce majordome le narguait mine de rien. En somme une fixation nerveuse sur celui qui avait ‘empoisonné’ son amant ; quoi de plus normal ?

Donc, à son approche depuis l’autre bout du couloir, le jeune homme se tendit imperceptiblement, prêt à ignorer ses paroles voire même sa présence. L’homme approcha avec une ombre de bienveillance habituelle dans son regard à l’égard de Jun –Kaede inexistant-, et quoique fût le regard en retour du jeune maître, Riff ne se départit pas de son air serein. A coup sûr il allait glisser un mot d’attention au blondinet, et même si cela n’avait pas été dans ses intentions, Kaede décida de n’en faire qu’à sa tête et tira Jun dans la première salle à droite qu’il trouva à leur portée… avant de refermer la porte sans un regard pour Riff. Ce dernier aura sans doute compris le message, et à moins de vouloir lever d’autres troubles avec Jun –à défaut avec Kaede aussi en même temps-, il fût contraint de les voir filer sous son nez.
L’air renfrogné, Kaede s’obligea dès lors à une observation minutieuse de la salle, -histoire d’éviter quelques secondes le regard de Jun et des explications complémentaires. Il s’avéra que le gothique les avait tous deux embarqués dans une bibliothèque spacieuse avec tables et chaises sophistiquées intégrées en prime. Cet examen n’avait malheureusement su tenir que quelques longues secondes tout au plus, et le jeune homme fut bien obligé de croiser l’œil de son amant.

-Bah… m’regarde pas comme ça, jsuis jaloux de Riff c’est tout. rétorqua-t-il évasivement en parcourant les allées de livres, une vraie centrale de recherche. Qu’est ce qu’ils sont beaux les livres… pas vrai hein. Mais je préfère voir Jun quand même. Sentant le regard du concerné derrière son dos, Kaede s’efforça de ne pas avoir l’air aussi teigneux que jadis, lui adressant un demi sourire. La situation était assez complexe entre un Jun attaché à son majordome, même majordome complètement épris de son jeune maître, et Kaede tentant de ne pas se la jouer possessif en excès pour ne pas mettre son amant plus mal à l’aise qu’il l’était depuis avant-hier. C’est qu’il n’était pas sûr que Jun sache que Riff était à l’origine de sa réaction douteuse, même si tous deux savaient que ça n’avait pas été normal, ce soir là. Et il ne savait pas non plus que Kaede avait été mis au courant de son passé également par les attentions de son majordome. Mieux valait encore passer ce détail en silence… Histoire de cœur, histoire compliquée, rien de nouveau sous le soleil. Le gothique s’y étant embourbé en plein dedans sans réfléchir ni hésiter; il y trouverait bien une issue à la longue. Rien qu’à y penser, Kaede laissa tomber son sourire et s’accrocha à son amant pour y reposer la tête au creux de son épaule.

-J’ai l’impression qu’y a tout qui devient trop compliqué d’un coup… mais c’est passager alors t’en fais pas. *C’est aussi moi qui me prends la tête tout seul, avec l’autre crouton là…* J’t’aime. Sur ce, Kaede finit par esquisser un semblant de sourire et de dévisager le visage d’ambre lui faisant face, avant de l’effleurer du bout des lèvres en toute chasteté.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



May your Wish come true [x] [Pv: Jun] :) [CLOSED] - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: May your Wish come true [x] [Pv: Jun] :) [CLOSED]   May your Wish come true [x] [Pv: Jun] :) [CLOSED] - Page 3 EmptyLun 6 Avr 2009 - 22:47

Jun resta un bon moment seul dans le noir, sentant ses joues se tremper d'eau salée, les petits picotements dans son oeil et la crampe dans sa jambe. Un silence de plomb l'entourait, parfait pour remuer toutes les idées noires qu'il avait pu avoir depuis sa naissance. Au fur et à mesure, rester dans cette position commença à lui faire drôlement mal aux épaules, aux fesses, à la nuque et aux jambes. Un peu plus de douleur pour pimenter cette soirée passionnante ? Non, ce n'était pas volontaire, c'était simplement qu'il ne voulait pas voir le noir flottant autour de lui. Et puis ouvrir les yeux lui étaient maintenant complètement impossible. Sa vue se brouillait et l'œil gauche subissait de petits picotements désagréable à chaque fois que Jun clignait des yeux. Pourquoi tout était obligé de tomber en même temps ? A croire que c'était un message pour lui dire « Quelle mauvaise idée tu as eu de rentrer pour les vacances ! ». Oui et ben voilà, il avait comprit, son idée était nulle, complètement nulle. Maintenant arrête de pleurer s'il te plaît, ça fait mal.

Ignorant tout de la discution entre son majordome et Kaede, chose tout ce qu'il y a de plus logique, Jun avait finit par se replier sur le matelas et s'était endormit pour ne plus songer ni aux larmes ni à la douleur dans sa jambe. C'était un sommeil léger secoué de tremblements de froid, mais un sommeil tout de même et surtout sans cauchemars, assez lourd pour ne pas entendre la porte s'ouvrir et se fermer, ni pour s'apercevoir que quelqu'un avait fermé les fenêtres. Cependant, il sentit le matelas s'enfoncer légèrement à l'approche d'un corps près de lui. Dans son sommeil il se détendit et un sourire glissa sur son visage lorsqu'il sentit des doigts froids sur sa joue puis ses lèvres qui s'entrouvrirent naturellement pour laisser passer un soupire d'aise alors que le corps fin de Jun se détendait lentement. Au passage des doigts dans ses cheveux, Jun s'étira presque de tout son long et son visage vint se caler dans cette main douce et rassurante. Quelques dernières larmes accrochées à ses cils se perdirent sur sa peau dorée quand ses paupières papillonnèrent.
« …Jun ? »
Cette voix le fit trembler. Toujours plongé dans le noir mais il entendait nettement le murmure près de lui, tout près de son oreille. C'était doux, ça effaçait soudainement toutes les peurs qui l'avaient assaillies. Il n'était plus seul maintenant, tout allait bien. Quelqu'un était venu le chercher.


-Idiot… j’t’avais pourtant dis que je reviendrai… Viens par là, tu vas attraper froid.
-Hmm. , fut la réaction très pertinente de Jun, encore tout endormit. Allez donc savoir ce que ça voulait dire...

Le fait est que le jeune homme, en sentant une agréable source de chaleur tout près de lui, alla immédiatement se blottir contre elle. L'odeur de Kaede l'enivra et il se tortilla jusqu'à être totalement collé contre lui et bien enveloppé de ses bras.

Il ouvrit les yeux, laissa un sourire rêveur glisser sur son visage, avant de replonger.


[Deux jours plus tard] {Dream}
Jun dût se faire une raison. Son père ne le dénigrait pas assez pour l'oublier pendant le temps de son séjour dans la maison familiale, aussi le jeune homme dût supporter sans broncher le fait que Masato senior désire le voir, lui et son invité, à sa table pour chaque repas. Heureusement pour les deux jeunes hommes, le reste du temps, ils s'enfermaient dans une agréable petite bulle ne contenant que leurs présence à tout les deux. Bon évidemment en fonction des endroits annexés par les garçons, le passage des domestique était plus ou moins fréquents et parfois dérangeant. Le lendemain du « drame », Jun était resté un bon moment coincé dans les bras de Kaede sans rien dire, toujours mortellement gêné. Finalement ils avaient eu la présence d'esprit de profiter l'un de l'autre sans remettre ce désagréable passage sur la table. D'ailleurs, lorsque le lendemain, Jun et son amant était descendu prendre un petit déjeuner, le jeune héritier s'adressa à Riff comme si de rien était, de la manière exacte avec laquelle il lui avait parlé le jour de son arrivée au début des vacances. Calme, gentil et souriant. Cruel petit Jun qui faisait semblant de ne pas voir, mais c'était sa façon de procéder. Il ne pensait qu'à Kaede et traitait son majordome comme il l'avait fait pendant les jours et les mois qui avaient suivit la fin de leur histoire.
Aussi ne voyait-il pas la paranoïa de son amant se développer à mesure qu'ils croisaient Riff dans la maison. Évidemment, aucun des deux ne l'avait mit au courant de leur discution et Jun se bernait donc à penser que tout irait bien dans le meilleur(ou presque) des mondes tant que personne n'en parlerait. Il avait d'ailleurs le coeur un peu plus léger depuis ce matin où il s'était réveillé de nouveau dans les bras protecteurs de son amant. Puis sachant que son père s'en allait le jour même, Jun ne put qu'être plus heureux, tentant d'oublier cette histoire de relation douteuse avec un majordome de 13ans son aîné dans une nouvelle immense salle de bain, nouveau territoire conquit après une nouvelle exploration de la maison. Oui, même lorsqu'il croisait son ancien amant, il se contentait de réagir comme un gosse de 10ans aurait réagit en croisant son père ou son grand frère. De cette façon, il espérait qu'aucune ambiguïté puisse envahir la tête de Kaede, ayant pu remarquer à deux reprises déjà sa jalousie croissante et... permanente. Leur petite visite de la maison, leur escapade dans les salles de bains à l'autre bout de la maison, les moments où ils pouvaient se détendre seuls tout les deux, tout rendait Jun un peu moins mal à l'aise et c'était un très grand pas en avant. Il lui arrivait parfois d'observer d'un air pensif Kaede et Riff lorsqu'ils se croisaient mais ne faisait jamais de commentaire et se gardait bien d'analyser les regards qu'ils se jetaient.

C'est en marchant dans le couloir ce fameux jour que Jun commença vraiment à s'inquiéter des réactions de son amant à son égard et à l'égard de Riff. Profitant de l'absence de personnel dans les couloirs Jun avait glissé ses doigts dans ceux de l'adorable gothique parano et avait continué son chemin sans se poser de question en croisant son majordome, lui offrant un sourire réservé mais sans rancune, ou plutôt sans une once de reproche pour ne pas le blesser d'avantage. Celui ci le lui rendit aussi avec cette lueur dans les yeux que Jun ne voulu pas voir. Le populaire allait ouvrir la bouche pour dire quelque chose, Riff fit de même mais l'héritier se retrouva bien vite avec une porte en bois devant le nez à la place de l'homme avec qui il avait voulu échanger quelques mots. Celui ci n'avait rien fait pour empêcher Kaede d'éloigner son jeune maître de lui et avait reprit sa route pendant que Jun posa un oeil interrogateur et légèrement inquiet sur son amant, qui venait de s'éprendre de la bibliothèque personnelle de la famille vu l'intérêt qu'il semblait porter aux ouvrages et au décor plutôt que de profiter de l'absence de domestiques pour venir se réfugier dans les bras de son amant. Les moments où ils étaient seuls, Jun les chérissait avec une tendresse infinie et ce moment là faisait partie de ceux où il désirait Kaede contre lui, tout à lui et ne pensant qu'à lui. Patiemment cependant et sans un mot, Jun attendit que Kaede veuille bien daigner le regarder. Il comprenait sa gêne en un sens... et ne voulait pas le braquer en lui posant immédiatement des questions, car il se trouvait mal placé pour aborder un sujet comme celui ci. Mais il aurait quand même voulu une explication sur cette drôle de réaction. Son adorable petit gothique devait bien se douter que Riff ne lui sauterait pas dessus en plein milieu du couloir non ? Le blondinet évita ce genre de commentaire mais n'en pensa pas moins tout en baladant un oeil appréciateur sur la silhouette de son amant, les sourcils tout de même froncé par cette interrogation qu'il n'arrivait pas à faire taire. Se pouvait-il que Kaede n'est totalement plus confiance en Riff au point de vouloir absolument les éloigner l'un de l'autre ? Que pensait-il de ce qu'il avait vu ? Que pensait-il de son petit blondinet qui ne savait toujours pas quoi dire et quoi faire, quoi expliquer ?


-Bah… m’regarde pas comme ça, jsuis jaloux de Riff c’est tout.
-Jaloux ?*comment ça "c'est tout" ?* En quel honneur ..., murmura le jeune homme à la fin, plus pour lui même en fait, alors qu'il cherchait à capter le regard de son amant pour avoir une explication.

Allons bon... Pourquoi était il jaloux ? Il avait bien vu Jun repousser, enfin tenter de repousser le majordome non ? Ou peut être qu'il ne l'avait pas vu... Et puis même sans l'avoir vu, franchement, il n'y avait pas de quoi envier la place de Riff en ce moment puisqu'il était tout bonnement relégué au rang de « père » après avoir goûté au divin rang d'amant. Là, Jun dut avouer qu'il y avait quelque chose qu'il ne comprenait pas. Ignorant évidemment que Riff avait gentillement dévoilé une bonne partie de leur jolie petite histoire, le jeune homme n'arrivait pas à faire le lien entre leur situation, la place de choix de Kaede dans son coeur et dans sa tête, car il fallait l'avouer, Jun était littéralement obsédé par cet adorable jaloux, et la place de Riff. Sur que s'il se mettait à la place de son meilleur ami, il verrait rouge à chaque fois qu'un rival potentiel approcherait Kaede... quoi que peut être pas en fait... Il se trouvait tellement parfait qu'il ne voyait pas pourquoi le gothique irait chercher quoi que ce soit chez un autre. Non en fait il se savait bourré de défaut mais il se forçait à croire que Kaede était trop accroc pour lui passer ses « tares » ou du moins une partie. Évidemment, il arrivait beaucoup mieux à comprendre la possessivité de Kaede en imaginant celui ci porter un quelconque intérêt à une fille... Là, sans aucun doute, il crierait au scandale et remuerait ciel et terre pour faire en sorte que Kaede ne regarde plus que lui. Mais le problème n'était pas là. Pas de fille à l'horizon-et heureusement pour les fesses de Kaede-, seulement un gothique qui semblait se méfier du majordome du blondinet comme de la peste. Et plus il y pensait, plus Jun se sentait coupable.
En voyant le demi sourire de son gothique, le populaire fronça imperceptiblement les sourcils et l'accueillit dans hésitation contre lui, posant ses mains sur ses hanches puis l'enlaçant plus étroitement encore avant de remonter une main le long de son dos jusqu'à pouvoir la glisser dans ses cheveux couleur neige.


-J’ai l’impression qu’y a tout qui devient trop compliqué d’un coup… mais c’est passager alors t’en fais pas .... J’t’aime.

Jun déglutit en prenant la remarque pour lui et serra un peu plus, en guise de réponse désespérée, Kaede dans ses bras, déposant ses lèvres dans son cou avec la plus grande des douceurs. Son coeur accéléra et il ferma les yeux un moment, humant l'odeur de cette peau pâle tout près de ses lèvres, répétant des excuses silencieuses à l'adresse de son amant, les redoublant dans sa tête avec plus d'ardeur en voyant le très léger, trop léger, sourire de Kaede. Il détourna d'ailleurs les yeux, frémissant au contact de ses lèvres d'une infinie douceur. Dis quelque chose Jun, rassure le, c'est ton boulot quoi... Fait quelque chose espèce de sale petit prince hypocrite.

-Je...

*Alors là bravo pour la réplique ! Ah c'est sûr, elle sera pas compliqué à retenir, ça c'est clair comme de l'eau de roche. A force de ne rien dire, t'as pas peur qu'il aille chercher quelqu'un de plus causant ton amoureux ? Non parce qu'il doit vraiment te prendre pour un débile là Jun...

Oh ça va... Je cherche quoi dire... J'l'aime, j'l'aime vraiment, c'est affolant.
Et ben dis le crétin... Oui mais..
. *


-Écoute... Je suis désolé si tu trouves ça compliqué... si j'avais su, je t'aurais pas emmené ici...*pas pour pas que tu saches... ou peut être que si... * enfin non... mais tu vois... c'est compliqué et... particulier... C'est pas le genre de chose que t'entend dans la rue ni dans un bouquin.... le genre de truc... *j'ai couché avec mon majordome... * à 14ans, j'voulais pas que ça te dégoûte, c'est dur à expliquer à quelqu'un qu'on aime t'sais.... la différence d'âge... et tout... *toujours très évasif... pardon.* Assura-t-il d'une voix plus ou moins hésitante en relevant le visage de son amant pour appliquer un doux baiser sur son front. T'as aucune raison d'être jaloux de lui maintenant.... Je suis vraiment pas doué pour... les rencards et les situations normales moi...

Jun tenta à son tour un sourire qui se voulait rassurant tout en poussant son amant vers la table en bois sombre la plus proche, se collant à lui, juste par envie de sentir son corps contre le sien. Aucun sourire aguicheur, ni même de regard malicieux, juste un contact pour demander de ne pas le laisse tomber et de patienter, d'attendre le moment venu pour savoir ce qui s'était réellement passé. Un jour il le lui dirait, c'était sur et certain. Mais pour le moment, c'était peut être mal venu de reparler de la douloureuse séparation durant leur enfance pour en venir à raconter comment Riff était venu comblé le manque qui s'était formé dans le coeur d'un petit garçon déjà en manque d'affection. Non vraiment, un amant n'apprécierait pas de savoir comment un autre avait pu si bien le remplacer. Alors tu sauras plus tard Kaede, quand tout ira bien, quand tout sera plus facile. J'te le promet.
L'obligeant à s'asseoir sur la table luxueuse, le blondinet se glissa d'abord entre ses cuisses, les mains appuyées sur celles ci pour quémander un nouveau baiser aussi chaste que le premier, avant de se hisser pour s'installer confortablement à cheval sur les genoux du gothique, lui imposant un baiser un peu plus passionné, ses doigts tripotant le col de son t-shirt, un brin nerveux le petit prince, trop désireux de se faire pardonner.


-Kaede... Je t'aime tu sais ? Je suis désolé que ça se passe comme ça... si ça se complique... désolé, vraiment. Si quelque chose te dérange *si tout ça t'embête...* dit le moi... et... dis moi encore que tu m'aimes, chuchota le blondinet avec un sourire plus assuré, plongeant son oeil dans le regard de son amant alors que ses doigts s'agrippait au tissu.


[bon gomen il est pas terrible ^^ je ferais mieux pour le prochain ;)]
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



May your Wish come true [x] [Pv: Jun] :) [CLOSED] - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: May your Wish come true [x] [Pv: Jun] :) [CLOSED]   May your Wish come true [x] [Pv: Jun] :) [CLOSED] - Page 3 EmptyDim 3 Mai 2009 - 16:46

« Jaloux ? En quel honneur ... »
*En quel honneur ? Si tu seulement tu savais… En fait non, j’préfère que tu saches même pas. Mais j’te cache rien, Jun. C’est… c’est juste pour t’éviter de souffrir.*

Haussant des épaules, Kaede esquiva la réponse qu’il aurait due à son amant. S’efforçant de passer à autre chose, il lui adressa un sourire léger, content de le retrouver contre lui. Oublier la tête de Riff… ça s’avérait plus dur que prévu. Comme d’habitude, Jun ne posa pas de question et attendit patiemment que son lunatique de gothique décide d’en terminer avec ses coups de tête. La main de l’héritier vint se caller dans ses cheveux, étirant imperceptiblement le sourire du jeune homme au teint pâle.

« Je... »

Kaede ne put s’empêcher de frémir, en sentant les lèvres du populaire sur son cou, malgré le silence qui s’ensuivit. A laisser échapper des phrases aussi simplement, avait-il fini par mettre Jun mal à l’aise ? Et si tout n’était pas fini avec Riff ? A cette question muette, Kaede se mordilla l’intérieur des joues, enlaçant avec un temps de retard, le corps fin de son meilleur ami. Ces doutes et ces soupçons naissants de part en part étaient clairement synonymes de prise de tête ; mais tant que Jun en serait le cœur, pas moyen d’y échapper. Kaede laissa échapper un soupir résigné.

« Écoute... Je suis désolé si tu trouves ça compliqué... si j'avais su, je t'aurais pas emmené ici. Enfin non... mais tu vois... c'est compliqué et... particulier..... C'est pas le genre de chose que t'entend dans la rue ni dans un bouquin.... le genre de truc... …à 14ans, j'voulais pas que ça te dégoûte, c'est dur à expliquer à quelqu'un qu'on aime t'sais.... la différence d'âge... et tout... »

Croisant un instant le regard de Jun, le gothique garda son silence pour le laisser continuer. « Ah bah, t’inquiète, j’sais déjà un peu c’qu’il s’est passé. » Et s’il lui balançait ça, d’un air soigneusement neutre, comment réagirait Jun ? …Non. Tais toi et écoute. C’est la première fois qu’il en parle, de son passé. Enfin… de son passé avec l’autre majordome.
La voix de son blondinet se fit hésitante et Kaede ferma les yeux en sentant ses lèvres passer sur son front. Et s’il arrivait à oublier ce Riff, et à cesser de se rendre jaloux du passé de Jun, ce serait une bonne idée, non ? Malheureusement, ce n’était pas si facile à faire. Le jeune homme aux cheveux neige entendit alors la réponse de Jun, faire écho à ses pensées.

« T'as aucune raison d'être jaloux de lui maintenant.... Je suis vraiment pas doué pour... les rencards et les situations normales moi... »

*Même si j’étais pas jaloux… ça m’embêterait de savoir que quelqu’un d’autre que moi te tourne autour d’aussi près. Quelqu’un qui semble bien t’avoir connu, y a pas si longtemps que ça. Erf… ça y est, je recommence.* -…et moi j’dois vraiment apprécier les situations atypiques… marmonna-t-il, plus pour lui-même, qu’autre chose. Kaede sentit alors, son populaire se presser contre lui, et bientôt, la table l’empêcha de reculer davantage. Pour une fois, nul lueur malicieuse et provocatrice ne brillait dans le regard bleu profond de Jun. L’attirant davantage contre lui, le gothique s’imprégna de sa chaleur, laissant le baiser l’emporter loin de toutes pensées agaçantes. Tout finirait bien par se démêler et aboutir à quelque chose… en attendant, il prit place plus en arrière sur la table de bois luxueux, -le comble du luxe étant son Jun se hissant confortablement sur lui-. Attrapant délicatement les doigts nerveux du blondinet sur son col, Kaede y passa furtivement ses lèvres dessus avant de lui faire face. A force, il le reconnaissait, son amant, à vouloir se faire pardonner à travers ses gestes…

« Kaede... Je t'aime tu sais ? Je suis désolé que ça se passe comme ça... si ça se complique... désolé, vraiment. Si quelque chose te dérange dit le moi...
–… t’en fais pas. Ça va passer… En même temps, avec mon caractère, jdois pas faciliter la sauce non plus et…
« et... dis moi encore que tu m'aimes »

Les doigts de Jun avaient agrippé son haut, et Kaede l’encercla plus fermement de ses bras, pour poursuivre un baiser plus prononcé que le précédent. Il l’avait aimé, son murmure, et une fois encore, son cœur avait manqué à l’appel en dévisageant le visage d’ambre de son meilleur ami. Cet être, il l’aimait, sans vraiment savoir pourquoi, ni comment et où exactement, tout cela avait commencé. Son souffle, son haleine, sa langue… c’était à en perdre la tête. Glissant ensuite ses mains à leur guise, le gothique les avait laissées se caller dans les deux poches arrières de son populaire, ses doigts laissant sentir une légère pression sur son partenaire, sous l’intensité de ce baiser enfiévré. Et entre deux, ou trois –et des baisers à n’en plus compter, il les avait dis, ces petits mots que son amant désirait réentendre… Jun, je t’aime ; je t’aime encore. Et encore.

*…Tellement, que j’aurais dû arrêter tout ça un peu plus tôt.*

***



[Pendant ce temps]


« Non je n’ai pas le temps… Comment ? Vous dites qu’il n’est pas non plus dans sa chambre ? Fils indigne qui ne souhaite même pas le départ à son père… Watari, pensez à emporter ceci… Mais que… Nom de… Juste ciel. Que… Jun ! … Jun, descend de… de… »

Trop tard.
Encore trop tard. Tout devenait compliqué depuis un certain temps, mais ce n’était rien comparé à ce qui s’ensuivit depuis cet instant. Sur le seuil de la porte, se tenait le senior Masato en personne, en chaire et en os, et le tout avec un air éberlué. Combien de temps avait-il vu son fils assis à cheval dans une position délicieusement indécente, en train de rouler une patin magistrale à un espèce de gothique, qui de plus, n’était autre qu’un des « partisans du concurrent » ? Trahison et… et juste ciel. Mais qu’avait-il fait pour hériter d’une pareille progéniture rebelle, et quelles étaient donc ces mains intruses venues se glisser sous le jean de son fils ? Les jeunes d’aujourd’hui étaient devenus totalement incompréhensibles ; sans aucun doute, leurs jeux prenaient des allures extravagantes et outrageantes. Des adolescents inconscients.

« Allons… Jun, descend de ce… de cette chaise. De suite. »

Avec quelques secondes de décalage, Kaede retira lentement ses mains de leur refuge, avec cette impression d’avoir commis une sacrée bourde. Ce n’est qu’après qu’il parvint à démêler les paroles du dragon de la maison, des pensées qui étaient restées figées sur son amant. Difficile de s’arrêter net, une fois dans le feu de l’action. Le gothique déglutit, les oreilles soudainement pivoines. Et, sans avoir eu besoin de s’expliquer calmement, le père venait d’assister à la pire des situations que le jeune homme avait refusé d’envisager. Il se racla imperceptiblement la gorge, passant furtivement les doigts sur le coin de ses lèvres, -comme pour tenter de cacher toute trace de ce baiser endiablé-, tandis qu’il essayait de se dégager légèrement de son blondinet.

*Ah. Parce que c’est moi la Chaise ? …quel beau rôle.* pensa Kaede à la volée, l’envie de rire étant partie à des années lumières de là. *Erf… cette fois ça y est, va falloir que j’affronte les foudres du père… Bordel.*

A son soulagement, le père de Jun agit comme si l’invité de son fils n’existait pas. C’est qu’il en existe par milliers, des chaises, en ce monde ; pas le temps de les différencier. Entre temps, Kaede ne savait pas trop comment présager cette réaction, et la seule idée que Jun se reçoive seul, la colère de son géniteur avait bien des aspects terrifiants. Que se passerait-il la prochaine fois que son blondinet serait en face de son père ? D’autant plus que Kaede avait cette désagréable impression que sa relation avec Jun ne ferait pas que des heureux. Quelque chose lui disait que se fondre en excuses ne serait pas la solution clé. En sortant avec son meilleur ami d’enfance, il venait de bouleverser son propre quotidien, et celui de tout son entourage. Riff avait du faire fort pour passer inaperçu aux yeux du propriétaire de la maisonnée. Et pourquoi fallait-il qu’il pense encore à lui, même dans ces moments ? Se maudissant intérieurement pour tous ses faux pas et ses pensées, Kaede fixa le père, tout en raccompagnant le cortège jusqu’à la sortie, le coin des joues échauffées. Que le personnel les aient vu c’était une chose, mais le père Masato… c’en était une autre. Si ce dernier glissa des mots à son propre fils, Kaede n’en tint pas compte, et ce fut à peine s’il les entendit. Mieux valait qu’il reste en retrait pour l’instant.

Lorsque le père de Jun fut sur le point de partir, Kaede coula un regard de biais vers son blondinet, lorsque la voix de sieur Masato retentit à ses oreilles. Tiens donc, le propriétaire du palace se décidait-il à adresser la parole à …une chaise ? Toujours est-il qu’il aurait très bien pu être une table qu’un frisson désagréable parcourut son échine, au ton tranquille du père.

« Monsieur Hiroyuki, n’oubliez pas ce que je vous ai dis la dernière fois… »
*Hein? … de quoi?* -… En silence, Kaede se contenta de ne donner qu’un signe de tête en guise de réponse, tout en le regardant s’éloigner, l’air de rien, escorté de Watari et toute une ribambelle de domestiques autour de la voiture luxueuse. « Mon fils ira sur le droit chemin. Ne l’oubliez pas. » Tel était ce qu’avait dit Monsieur Masato l’autre fois, après le repas. Et le gothique ne s’en souvenait que trop bien.

*Ah… si c’est de ça qu’il parle…*
*Non, j’ai pas oublié.*

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



May your Wish come true [x] [Pv: Jun] :) [CLOSED] - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: May your Wish come true [x] [Pv: Jun] :) [CLOSED]   May your Wish come true [x] [Pv: Jun] :) [CLOSED] - Page 3 EmptyDim 10 Mai 2009 - 17:06

Et voilà, il avait tenté de savoir les raisons de la jalousie de son amant qui avait l'air encore septique, dans sa voix, ses gestes. Oui même ses gestes, car Jun était trop attentif aux mouvements du jeune homme pour ne pas sentir ses bras se refermer sur son corps avec hésitation, ou du moins avec un certain retard. Il ne savait alors toujours pas si c'était le fait d'avoir rater tant de choses après leur séparation ou bien si c'était celui de voir quelqu'un d'aussi près de lui lui tourner autour. Et si Kaede ne le lui disait pas, il ne pouvait vraiment pas deviner ce qui le tracassait. De plus, dans sa tête, Kaede n'était pas au courant des détails de leur relation, le blondinet n'avait rien laissé filtré et ne se doutait pas que Riff avait été loin de rester muer sur le sujet.

Alors une fois blottit dans ses bras, pensant que cette étreinte lui donnerait un peu plus de courage, il avait tenté de s'expliquer. Ce fut encore une fois des explications bateau qui donnaient trop peu de détails sûrement, au goût du gothique, mais impossible pour le jeune héritier d'aller plus loin. D'ailleurs il était tellement gêné que le fait que sa tentative n'est aucun sens ne lui effleura même pas l'esprit. Il n'expliquait pas grand chose au fond, aucune précision sur de possibles sentiments entre lui et son domestique. Et surtout rien qui ne laissait entendre un certain regret. Des regrets tiens, Jun n'en avait aucun. C'était inexplicable, il n'avait jamais pensé le raconter à quelqu'un mais dans sa tête, son cœur, son corps, ça n'avait rien de regrettable. C'était juste que le secret une fois découvert, il était beaucoup trop dur d'inculquer au gens la façon de penser du populaire. Parce qu'il le sait, au fond, ça ne se fait pas. Riff avait, et a toujours le double de son âge, c'est anormal dans l'esprit des gens qui n'ont pas vécu une telle situation qui relevait juste largement plus de l'étrange que du désagréable.

Devant ses explications si minables à son goût, Jun espérait qu'il n'éveillait pas plus de jalousie, de questions et d'inquiétude qu'il ne l'aurait fallut. S'il le lui avait demandé, Jun lui aurait juré que tout était terminé, et même s'il ne savait pas expliquer la réaction de son corps, cette fois où Kaede avait entrevue un morceau du passé du blond, il aurait pu dire, avec le plus sincère air convaincu, qu'il n'avait absolument rien demandé et que tout était censé avoir prit fin il y avait de ça presque deux ans. Seulement Kaede ne posait pas de questions... Il restait silencieux et surement inconsciemment, le laissait se dépatouiller dans son passé et son présent.


-…et moi j’dois vraiment apprécier les situations atypiques…
*Idiot... ce n'est pas de toi qu'on parle... ce n'est pas toi le problème... arrête de tout te mettre sur le dos zut ! Tu vois bien que ce qui cloche c'est moi, ce qui s'est passé avant toi et que je voulais cacher... *

Il resta cependant silencieux, se contentant de rabrouer son idiot d'amant en silence qui semblait s'accuser pour rien, car oui, c'était bien le passé de Jun et Jun qui clochait, pour le moment ce n'était que lui. Probablement qu'un jour, les rôles changeraient mais pour le moment...
Incapable de s'excuser de nouveau avec des mots qui n'étaient pas assez parlant à son goût, le jeune homme avait fait comme il savait le faire, des gestes. Des gestes nerveux, perdus et amoureux qu'il ne donnerait plus jamais à son majordome, mais qu'il réserverait à son amant. Les gestes, c'était beaucoup plus facile que des mots, Jun préférait les gestes, il était beaucoup plus doué pour ça, Kaede devait l'avoir comprit, ou presque, maintenant que la relation entre le petit blond et son majordome avait été à peu près éclairée. Il grimpa alors sur ses genoux et s'installa sagement sur ses cuisses, enfin sagement, plus pour très longtemps car l'ardente envie de s'excuser empiéta sur la sagesse et le blondinet se serra un peu plus étroitement encore contre le corps chaud de Kaede.


–… t’en fais pas. Ça va passer… En même temps, avec mon caractère, jdois pas faciliter la sauce non plus et…

Et... Et il l'avait interrompu et n'avait pas répondu. N'importe qui n'aurait pas apprécier de voir son amant dans les bras d'un autre, Jun le savait alors Kaede par pitié ne parle pas de ton caractère, ce n'est pas lui qui est en faute. C'est vrai quoi, ne te rend pas fautif de quelque chose que tu n'as pas fait, ça ne sert à rien. A ce que je sache, ce n'est pas toi qui m'a poussé dans les bras de Riff hein ? Tu m'en as même sortit. Alors ne parle pas, chut, tais toi. Ne dis que ce que je veux entendre.
Ne regarde quoi moi, ne pense plus qu'à moi. Le baiser plus fiévreux fit trembler violemment le corps de Jun qui se serra un peu plus encore contre le corps de son amant lorsque celui ci l'enserra plus fermement, tandis que lui refermait ses bras sur son cou. Il goûtait de nouveau, avec un plaisir sans nom, les lèvres, la langue, et le souffle de cette personne qui lui devenait dangereusement de plus en plus indispensable. Il se cambra au rythme du glissement des mains vers le creux de ses reins, frissonnant de nouveau sous ce simple geste et les laissa s'installer sur joli derrière, gémissant dans le baiser lorsque le gothique marqua une pression dans ses doigts, amenant Jun à se tendre davantage et accentuant un peu plus l'intensité de leurs échanges dévorants.
Son coeur sembla lâcher quand la voix entrecoupée de baisers se fit entendre. Elle l'enveloppa et le fit doucement trembler. Ces mots n'avaient de sans que dans la bouche de Kaede.


Si tu pouvais ...
***


[Pendant ce temps] ou [Si seulement tu ne m'enivrais pas au point que je perde le sens des réalités.]

Si je n'avais pas perdu la tête dans tes bras...
Les pas précipités dans le couloir, les voix, Jun n'avait rien entendu de tout ça, envoûté par le ballet que sa langue et celle de Kaede avaient commencé, toujours plus passionnément, leurs souffles un peu moins réguliers, leurs corps brûlant un peu plus à chaque fois que leurs lèvres s'effleuraient de nouveau. Un léger filet de salive se perdit à la commissure des lèvres du blondinet. Tout était bien.


« Non je n’ai pas le temps… Comment ? Vous dites qu’il n’est pas non plus dans sa chambre ? Fils indigne qui ne souhaite même pas le départ à son père… Watari, pensez à emporter ceci… Mais que… Nom de… Juste ciel. Que… Jun ! … Jun, descend de… de… »

Et tout vola brutalement en éclat quand la voix grave du père raisonna dans les oreilles de Jun qui eu l'impression de recevoir une enclume dans le ventre. Il ouvrit immédiatement les yeux, ou presque. Le « Juste ciel », l'ayant tiré de son baiser endiablé. Son père, à ce moment là, dans la même pièce que lui ? Pitié dites que c'est un cauchemar... A une vitesse impressionnante, Jun chercha quelque chose à dire. Une excuse ? Non loin de là, il estimait qu'il n'avait rien à se reprocher pour la simple et bonne raison que... Si en fait, ils auraient dut faire ça dans un endroit à l'abri. Et maintenant, qu'allait il se passer. La peur le prit aux tripes. L'envie de s'éloigner de Kaede et de supplier son père de ne pas lui en vouloir, d'essayer de comprendre, de ne pas le rejeter lui accapara d'un seul coup l'esprit. Plus de fierté, juste l'envie de supplier de ne pas le juger là dessus. Soudain sa fierté revint le frapper de plein fouet en le traitant d'abruti et ...

« Allons… Jun, descend de ce… de cette chaise. De suite. »

Un goût amère dans la bouche, le jeune homme se recula doucement, sentant les mains de Kaede quitter lentement les poches arrière de son jean. Il sentit ses joues s'échauffer, le bout de ses oreilles, et tout le reste de son corps mais ça n'avait rien avoir avec l'excitation. Son coeur s'emballa, il sentait bien qu'il allait regretter d'avoir écouter la petite voix qui raisonnait dans sa tête.

- Kaede n'est pas une chaise père... C'est... , le jeune homme baissa les yeux vers l'entre jambe de son amant, un petit coup d'oeil à ce désir qu'il se serait sûrement approprié si le père n'était pas entré. C'est un garçon.

Sentant son amant bouger pour se débarrasser de lui, ce que Jun ne pouvait pas lui reprocher, le blondinet descendit de ses genoux en essuyant lentement la commissure de ses lèvres, quittant à regret les bras chauds de Kaede pour faire face au silence glacial de son père qui le fixé avec dureté puis posait parfois un regard courroucé sur le gothique qui avait bien fait d'enlever ses mains le plus tôt possible. Déjà, Jun regretta d'avoir relevé la remarque de son père mais au fond c'était vrai, il aurait pu dire de descendre des genoux de ce garçon. C'était un peu comme s'il refusait de voir que son fils était quelques secondes plus tôt, étroitement lié avec l'autre jeune homme.

« Qu'est ce que... c'est que ça ? Tu veux encore attirer l'attention c'est ça ? En t'affichant avec... des... Enfin tu penses un peu à ta famille ! Qu'est ce que tu veux qu'on face de ça ! Arrêtes immédiatement tes gamineries ! »
- Mais... Ce ne sont pas des gamineries et je fais pas ça pour attirer ton attention ! Je préfère les g...
« Tais toi ! J'en ai plus qu'assez de tes caprices d'enfant ! »
- Mais c'est pas un caprice ! Je... écoutez moi..., demanda-t-il d'un ton presque implorant en s'approchant de son géniteur.
« Je pars ! Descend. »

La suite de la phrase, s'il y en a eu une, Jun ne l'entendit pas. Il resta figé, repassant dans sa tête le mouvement de recule de son père alors qu'il avait tendu le bras pour essayer de l'obliger à écouter. Et pour du recule, s'en était un beau. Presque deux pas pour s'éloigner de sa progéniture et part chance, Jun ne vit pas le visage crispé de son père. Il aurait pu prendre ça pour du dégoût. Il n'en était rien, du moins c'était difficile de le savoir, mais ce simple geste en disait déjà long et Jun sentit sa gorge se serrer, voilà pourquoi il se redressa fièrement et siffla entre ses dents pour cacher tout le reste et ravaler la douleur. Il avait beau dire, les réactions de son père lui importait toujours et le blessait toujours.

- Stresse pas hein, j'allais pas te rouler un patin... T'es pas vraiment mon genre.

Il vit la main se lever et s'attendit à tout moment à ce qu'elle s'abatte sur sa joue mais finalement il la vit retomber le long du corps du chef de famille et celui ci tourna les talons sans lui jeter un regard. Le blondinet se détendit quand il vit que la gifle n'arrivait pas et suivit son père sans plus de commentaires, sans s'occuper de son amant, le corps tremblant d'une rage sourde. Il ne savait pas comment prendre la réaction de son père. Il prenait sa pour un caprice ? Parce qu'il pensait que Jun aimerait s'envoyer en l'air avec des hommes juste pour attirer l'attention ? Vu de cette façon, Jun avait le plus grand mal à savoir comment son père le considéré, c'était vexant et blessant. Les domestiques les regardaient passer. Le jeune héritier, plus pour longtemps peut être, ne savait pas qui d'autre avait vu sa position plutôt indécente, et il espérait que son père soit le seul de la maison.
Sur leur passage, Jun évita le regard insistant de son majordome et se contenta de garder la tête baissé le temps que son père donne les dernière instructions. Celui n'adressa pas plus la parole à son fils hormis pour une phrase : « Il va falloir régler ton problème Jun. » puis il s'était adressé à Kaede avant de sortir. Jun ne voulait pas chercher à comprendre de quel genre de problème il parlait, il ne voulait plus penser à rien et il ne s'intéressa même pas ce que son père raconta à Kaede. Il le regarda juste descendre les marches et laissa les domestiques le suivre.

Le silence dura bien après que la voiture est quitté la maison. Les bras croisés, Jun était figé dans le hall et regardait le sol sans le voir. Riff n'avait pas tenté de raisonner le petit blond, sentant la tache impossible et s'était retiré sur un geste vif de la main venant de son jeune maître. Ce n'est qu'au bout de quelque minutes que Jun sortit de ses songes et alla enlacer avec plus de sensualité que précédemment, le corps de son amant. De nouveau il venait de changer de comportement.


- Je crois que la prochaine fois... on ira loin de cette famille. C'était idiot de ma part... J'espère au moins qu'il a comprit que je ne me marierais jamais...

Il cru bon de rire nerveusement et embrassa Kaede du bout des lèvres comme si il pouvait tout effacer d'un simple baiser. La prochaine fois il réfléchirait avant d'agir, la prochaine fois. Et maintenant il faudrait lutter contre une nouvelle source d'ennuis, le géniteur, qui n'allait sûrement pas laisser son fils dans les bras d'un garçon. Qui allait surement essayer de le remettre sur le droit chemin. L'idiot.

Si tu pouvais...
... me tuer pour m'aimer à tout jamais, ce serait le bonheur.



To Be Continue
[► L'envers du Décor ◄]


___________________
[arf pas terrible ça T.T gomen]
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





May your Wish come true [x] [Pv: Jun] :) [CLOSED] - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: May your Wish come true [x] [Pv: Jun] :) [CLOSED]   May your Wish come true [x] [Pv: Jun] :) [CLOSED] - Page 3 Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
May your Wish come true [x] [Pv: Jun] :) [CLOSED]
Revenir en haut 
Page 3 sur 3Aller à la page : Précédent  1, 2, 3
 Sujets similaires
-
» Yeah, I just closed my eyes and swung. ft Haruhiko Nakamura
»  I can't lock my true heart once more [PV Koga]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
₪ Académie Keimoo ₪ :: Archives Rp's :: Rp's 2012 et antérieurs-
Sauter vers: