You're mine, I'm yours.[Kaede =D][Hot xD]

Jun sentait dans son dos les marques brûlantes et sûrement encore rouge du désir de Kaede et rien qu'en écoutant cette douce douleur, il avait l'impression de le sentir encore contre lui, de sentir ses mains dans son dos, ses lèvres dans son cou. Ses lèvres... Alors que les deux jeunes filles s'éloignaient en riant, Jun chercha des yeux cette friandise qui lui manquait affreusement tout en prenant la main de Kaede. Il fallait qu'ils sortent de là, les deux bourrées étaient capables de revenir et de les entraîner avec elles. Le petit sourire de son meilleur ami rassura Jun, beaucoup plus qu'il ne le laissa paraître.

-Mouais… c’est vrai que t'es sensé être malade et que j’dois te raccompagner. Mais avant...

Hein ? Avant quoi ? Kae....de ? Surprit, Jun s'était laissé entièrement faire et avait eu le droit à un doux effleurement avant que son ami le repousse doucement. Oui, ne me tente pas sinon...sinon je ne m'arrêterais plus et tant pis si on a du publique.

-…j’ai bien l’droit de te rendre un peu plus malade, hm ? Bah… faut bien que tu restes crédible devant les autres.

L'air faussement innocent de Kaede fit sourire Jun mais ce simple petit baiser volé avait rajouté des couleurs sur les joues du jeune homme qui détourna la tête avec un sourire amusé. Il releva par contre vivement la tête quand il vit du coin de l'oeil Kaede se tourner vivement et sortir aussi sec. Jun ne pouvait pas lui en vouloir, il fallait bien qu'un des deux se décide à sortir un jour non ? Sans un mot alors, Jun tira sur son t-shirt pour le tendre et le remettre à sa place puis suivit son ami. La musique était trop forte pour les pauvres oreilles du populaire qui s'étaient habituées au délicieux son des souffles de Kaede et du sien, entremêlés, haletants et doux. La nouvelle chaleur qui l'enveloppait maintenant devenait étouffante et désagréable, jamais elle ne pourrait prétendre être égale à celle que le jeune sentait encore courir dans son corps quand ses yeux se poser dans le dos du gothique qui marchait devant lui. D'un oeil incertain, Jun chercha les membres du petit groupe qui les avaient accompagné mais il n'en trouva aucun. Il continua quand même de zieuter dans la salle, à la recherche du beau brun que Kaede avait flanqué par terre. Il n'était pas là lui non plus, tant mieux, Jun aurait été bien embêté qu'il vienne lui demander des comptes.

L'air frais du dehors saisit la peau dorée du visage de Jun et le fit frissonner. Il ne se doutait pas qu'il aurait fait si froid en sortant. En fait il exagérait un peut, c'était juste qu'il ne s'était pas encore débarrasser de la chaleur de la salle et de l'épisode des toilettes. Il était maintenant juste derrière Kaede et vint se mettre à sa hauteur non sans jeter un oeil dans le dos de celui ci puis il laissa glisser ses yeux jusqu'aux fesses du jeune homme en se mordant la lèvre. Je t'apprendrais à mettre des vêtements où je pourrais profiter de quelque chose à voir...

Détournant les yeux de sa jolie vue malgré le fait qu'elle ne soit pas mise en valeur, Jun se contenta de marcher en silence à côté de son meilleur ami, les pouces passés dans les passants de ceinture. Même dans la demi-obscurité il marchait toujours fièrement, très élégant et il semblait quand même rayonner. Ils auraient pu prendre un taxi, il y en avait pleins, mais non, ils s'étaient engagé sur le chemin du retour à pied, histoire de profiter encore de la présence l'un de l'autre. Mais... à l'académie qu'est ce qui allait se passer ? Ils allaient devoir se dire bonne nuit et rentrer chacun dans leur chambre sagement ? Comme si de rien était ? Bon sang ! Pourquoi il n'avait pas pensé à demander à son père de lui prendre un appartement plutôt que de devoir partager la chambre avec deux gêneurs... Et puis Jun n'arriverait jamais à dormir après tout ce qui s'était passé...
Plongé dans ses pensés, il ne remarqua qu'un peut plus tard le ralentissement de son meilleur ami. Il fit de même pour revenir à sa hauteur et le regarda, cherchant à quoi pouvait bien penser Kaede ? Pitié faites qu'il ne veule pas rentrer...

-Jun.
-Oui ?

Jun avait croisé le regard de son ami, son visage semblait contrarié et le populaire fronça légèrement les sourcils. Qu'avait il ? C'est alors qu'il s'aperçut de que sa frustration avait engendré autre chose. S'ils rentraient maintenant... ça serait la pire des idées qu'ils auraient eu de la journée ! Ils ne pouvaient pas rentrer maintenant.

-Tu veux vraiment rentrer à l’académie là... ?

Jun s'arrêta en entendant la ''question'' de son meilleur ami. Il ne se tourna pas encore face à lui mais regarda par dessus son épaule, son oeil brillant malicieusement dans la fausse obscurité se posa sur le visage contrarié de Kaede.

-Parce que maintenant, j’ai aucune envie de rentrer.

Toujours aussi maladroit pour montrer ses sentiments. Jun sourit et se tourna face à lui. Son ton abrupte ne le choqua pas, il rendit Kaede encore plus adorable aux yeux du populaire qui se serait volontiers jeté sur lui pour le serrer dans ses bras.

-Non c'est vrai. Moi non.... plus...

Ses yeux venaient de s'arrêter sur le bâtiment près de Kaede. Oh, lui il l'avait remarqué et il était sûr que son meilleur ami l'avait vu aussi parce que son sourire était trop innocent pour qu'on y croit. Il n'avait pas l'air mal cet hôtel... Et oui Jun avait des goûts de luxe alors il était assez sélectif sur les endroit où il passe la nuit. Un hôtel... Des images recommençaient à sortir devant ses yeux à une vitesse affolante et il sentit son coeur s'emballer surtout quand il vit le délicieux sourire diabolique de son ami. Oui ils pouvaient passer la nuit ensemble, rien ne les en empêchait, c'était comme un rêve, un rêve qui le redonnait soudainement chaud.

-… alors ? Qu’en dis tu, hm ?
-Ne... ne me regarde pas comme ça. On dirait que tu vas me bouffer.

Un sourire malicieux glissa sur les lèvres de Jun alors que Kaede s'approchait de lui avec son sourire de petit diable. Il réveillait tellement d'envies quand il avait cette attitude que Jun dut se mordre la lèvre pour résister à lui voler avidement ses lèvres. Son oeil le trahissait sans mal lui et brillait de désir. Oui, il voulait rentrer dans cet hôtel avec son Kaede et ne pas le quitter de la nuit. Cette pensée le fit frissonner, ou peut être était ce la légère brise qui les enveloppa pendant quelques instants. Peut importe, Jun prit le poignet de Kaede entre ses doigts fins et l'attira contre lui pour lui murmurer à l'oreille.

-Je suis partant. On y va ?, il murmura. Je veux rester avec toi cette nuit. J'en ai...vraiment trop envie.

Reprenant son assurance, Jun déposa furtivement ses lèvres sur la joue du petit démon qui lui servait de meilleur ami et l'entraîna à sa suite pour rentrer dans le hall éclairé de l'hôtel. Une jeune femme blonde à lunettes était à la réception et regarda les deux garçons entrer avec une mine endormit. C'est vrai qu'il devait être tard mais Jun était loin de s'en occupé. Il lâcha le poignet de Kaede et s'accouda en face de la jeune femme avec son plus beau sourire éclatant. Il lui fit savoir que son ami et lui désirait une chambre pour la nuit. La pauvre sembla désolé en leur apprenant qu'il ne restait plus qu'une chambre avec un lit double et Jun assura avec un terrible sourire innocent que ça leur irait très bien, qu'ils étaient tellement fatigué que n'importe quel lit ferait l'affaire. Elle ne pouvait pas s'en douter mais la vrai traduction était plutôt quelque chose du genre : On a tellement envie l'un de l'autre que grand ou petit lit, le résultat aurait été le même.

Elle parut surprise mais Jun ne s'en inquiéta pas. Il récupéra les clés et rejoignit Kaede avec un sourire empreint de malice. Il s'humecta les lèvres avec un doux regard aguicheur puis reprit le poignet de son meilleur ami entre ses doigts pour l'entraîner au deuxième étage, là où se trouver leur chambre. A chaque pas, son coeur semblait s'accélérait et son esprit tournait en accéléré. Le contact de Kaede semblait lui brûler les doigts. Une fois devant la porte de la chambre, Jun fit tourner la clé dans la serrure mais en même temps il tira sur le bras de Kaede pour qu'il vienne se coller dans son dos, juste le temps qu'il ouvre la porte puis il s'échappa de son contact pour entrer dans la chambre et s'étirer après avoir allumé la lumière. C'était plutôt mignon comme endroit. Jun inspecta la pièce du regard, posa un regard avide sur le lit puis il s'approcha de la fenêtre pour observer la nuit avant de tirer les rideaux. Son coeur s'était stabilisé mais à un rythme assez rapide.

Je te veux... là... maintenant... Tu es à moi, je suis à toi.

Quelle ne fut pas l’agréable surprise d’entendre que son meilleur envie n’avait nulle envie de rentrer sagement à l’académie. Pour être honnête, ce n’était pas vraiment une surprise, et la réponse de ce dernier, procura à Kaede la même satisfaction que lorsqu’un autre prononce la chose qu’on a précisément envie d’entendre.

«Ne... ne me regarde pas comme ça. On dirait que tu vas me bouffer» fit le punk avec un regard malicieux. A cette phrase, Kaede eut une lueur narquoise dans les yeux, puis un sourire vorace.

-A t’entendre, j’passe pour un pervers vicieux… mais c’est à peu près ça, j’compte bien te bouffer tout cru et …dans tous les sens du terme. *…tu m’obsèdes à tel point que ça m’donne envie d’te prendre maintenant de suite sur place.*

Il n’eut pas le loisir de finir sa phrase que Jun se mordait déjà la lèvre, avec un œil on ne peut plus expressif, qui trahissait son désir brûlant du moment. Il lui attrapa le poignet du bout des doigts pour le tirer à lui. Des doigts fins et pourtant si électrisants au toucher.

« Je suis partant. On y va ? » lui murmura-t-il à l’oreille.

Apparemment, Kaede ne pouvait pas s’accuser d’être le seul diable de la situation. Pour le gothique, il ne s’agissait même plus d’une question d’y aller ou non. Et il valait mieux pour lui, que Jun soit aussi enclin à continuer. J’ai craqué pour mon meilleur ami. C’est normal ? s’était-il demandé, quand il avait senti la confusion le gagner. Lui qui pensait avoir été « hétéro » toute sa vie, la réponse laissait à peut être à désirer. De là, si on tournait cette phrase en : J’ai violé mon meilleur ami. Là, ce n’était plus tout à fait la même chose, car le jeune homme sentait qu’il était à user de la violence pour avoir Jun et son corps tout à lui : le désir est une chose puissante qui ne se contrôle pas.

*Tu sais très bien que je refuserai pas.*

« Je veux rester avec toi cette nuit. J'en ai...vraiment trop envie. » Cette déclaration à mi voix le fit sourire et il l’enlaça contre lui. Il le sentit frissonner. Laisse-moi goûter à nouveau cette peau douce. La brise rendait l’air frais, et il serra davantage son étreinte contre lui. Ne lui laissant pas le temps de savourer ce petit moment de répit, le populaire, tout aussi empressé des instants à suivre, l’entrainait déjà en direction de cet hôtel qu’il semblait juger à son goût. Arrivé à l’accueil, la réceptionniste succomba bien vite à l’effet-Jun. Un peu sur le côté, Kaede croisa les bras et le regarda faire, accoudé sur le comptoir.

*Tss... comment il en joue…* se dit-il en laissant sa jalousie criser dans sa tête, pendant que ses yeux passaient du dos de son ami vers la blonde, -qu’il fusilla au premier croisement du regard. *Et toi, le regarde pas comme ça !*

Le petit air princier de Jun eut tôt fait d’avoir raison sur la jeune femme à lunette, qui de son côté, semblait fatiguée. Tant mieux, puisqu’elle ne posa pas des questions inutiles. Et puis il fallait avouer que Jun avait obtenu ce qu’il voulait, sans mal et tout sourire alors que Kaede lui, n’y aurait jamais mis autant de fioritures pour venir à ses fins. Le gothique cacha son humeur maussade qui montait en lui, lorsqu’il vit les clés tinter dans les mains de Jun, qui arborait un sourire enjoué et un regard provocateur. Le jeune homme aux cheveux blancs ne put que laisser son regard noir de côté, pour lui répondre par le même sourire. Par ascenseur ou à pied, le comment ils arrivèrent devant la porte de la chambre lui échappa totalement. Le temps que Jun passe la clef dans sa serrure, Kaede se sentit tiré à lui, et, sans y résister, rapprocha ses lèvres de sa nuque. Il allait l’emprisonner dans ses bras, mais Jun s’y échappa, pour rentrer dans la chambre. Un jour, il faudrait inventer un système pour que les serrures mettent plus de temps à céder avant de s’ouvrir. Sentant un nouveau désir monter en lui, le gothique rentra dans la petite pièce à lit double, qui serait leur chambre pour cette nuit. Sans être extravagante, ni trop vide, la chambre serait parfaite, sans aucun doute. Mais après tout, Kaede s’en moquait bien, le luxe était loin d’être sa priorité. Et pour cause, la seule qu’il avait en ce moment était Jun, et seulement Jun.
Son regard se balada aisément sur sa silhouette svelte de dos alors qu’il s’étirait avant de se pencher vers la fenêtre, toujours aussi désirable. Il tira les rideaux et Kaede en profita pour se glisser silencieusement dans son dos. Il posa ses mains sur les épaules de Jun, où il entreprit de les masser lentement, pendant un moment.

*Cette nuit… tu seras à moi plus que tu ne l’as jamais été.*

Son pouls se mit à battre de manière un peu plus marquée, et il fit exprès de laisser traîner son geste pour laisser plus de place au plaisir. Sans se presser, il glissa ses mains sous le t-shirt de Jun pour aller tâter ses hanches, et remonter sur son ventre et sur ses pectoraux. Là où il aurait dût trouver un semblant de renflement de poitrine comme ce qu’il avait connu jusqu’à là, se trouvait une surface plate, lisse et douce. Il prolongea ses caresses, en traçant des ronds du bout des doigts, parcourant pour la première fois de cette façon-là, le torse d’un corps masculin. C’était étrange, mais pas désagréable. Or, tout ce qui était inhabituel le stimulait, et le fait que ce soit justement Jun qui apporte ce renouveau émoustillait davantage ses sens. La nuque du punk était à présent tout juste à portée de ses lèvres, et il entreprit d’y souffler délicatement dessus pour y provoquer un frisson, avant d’y apposer les lèvres.

Je te veux encore plus fort, je suis à toi...

Peu à peu la chaleur revenait, sournoise mais toujours à l’affut du moindre désir. Or le désir n’était pas absent, et chaque contact attisait l’envie ardente de Kaede. « Je veux rester avec toi cette nuit. J'en ai...vraiment trop envie. » lui avait susurré Jun, tout près. Maintenant qu’il était encore plus proche, le gothique entendit sa voix de nouveau résonner en lui. Cette simple pensée le fit frissonner de plaisir.

*Moi aussi* -…j’ai terriblement envie de toi…s’entendit-il répondre, avant de passer le bout de sa langue sur le côté de la nuque. Il s’empêcha d’y mordre un coup violent dedans comme ce qu’il en avait eu envie plus tôt dans la soirée. Non, pas encore… il se contenta de sucer avidement la petite surface de peau, appétissante sous ses lèvres. Première marque de son passage, et sûrement pas la dernière.

…comme tu es à moi.

Jun lui avait promis de passer une soirée de folie… lui, il promettrait une nuit de folie.

Qu'il aimait ce sourire gourmand... non à ce stade c'était beaucoup plus que de la gourmandise...et ce regard brûlant et sombre. Ça ferait presque frissonner le petit Jun tellement c'était agréable et que ça rendait Kaede encore plus désirable.

-A t’entendre, j’passe pour un pervers vicieux… mais c’est à peu près ça, j’compte bien te bouffer tout cru et …dans tous les sens du terme.
-Comme quoi... j'ai toujours raison. Je me laisserais dévorer mais pas s'en t'avoir déguster moi aussi.

Ne dit pas ça aussi facilement Kaede, tu va enflammer mon imagination et moi par la même occasion. En effet, la phrase de Kaede avait éveillé des images qui commençaient à donner sérieusement chaud à Jun. Il avait vraiment trop d'imagination mais qui peut lui en vouloir , C'était totalement naturel ce genre d'envies non ? Et comme il avait toujours Kaede devant les yeux, il ne pouvait pas s'empêcher de le dévorer du regard, en plus son meilleur ami n'avait pas sa langue dans sa bouche et en disant ce qu'il pensait, ou du moins une partie, qui ne se ferait pas de drôles de films, surtout avec un esprit aussi tordu que les jeunes ont de nos jours.
Jun avait il bien fait de se rapprocher de son meilleur ami de la sorte pour lui susurrer des mots enchanteurs ? Oui, puisqu'il eu une jolie récompense, soit les bras de Kaede qui se refermèrent comme un piège autour de lui. Un doux piège, tellement doux que si il ne reculait pas maintenant il pourrait bien se laisser un peut trop aller et en pleine rue ce n'était pas vraiment l'idéal. Remarque il n'y avait pas un chat autour d'eux... mais ce n'était pas une raison pour rester planté au milieu de la rue. Vite, Jun s'échappa des bras de Kaede pour l'entraîner à l'intérieur de l'hôtel.

Le jeune homme utilisa son beau sourire histoire d'éviter les questions. Vite, donnez nous une chambre qu'on en finisse... Enfin plutôt, que l'on commence. Vous n'allez pas nous retarder vous aussi. Il était pressé et arracha presque les clés des doigts de la jeune femme sans prêter attention à ses regards, obsédé par Kaede qui l'attendait en essayant de tuer la réceptionniste du regard. Désolé Kaede mais tu t'entraîneras une autre fois, nous on a quelques petits choses à faire tout les deux.
Une fois devant la porte, il se sentait déjà brûler à l'intérieur. Mais il était bien plus patient et plus joueur qu'il n'en avait l'air à cet instant et c'est ce qui le poussa à titiller un peut plus son meilleur ami en l'attirant contre son dos. Il fit durer lui même le temps qu'il lui fallait pour ouvrir la porte mais ça, c'est un secret. Malheureusement la clé se coinça et il avait sentit le mouvement de Kaede pour le prendre dans ses bras. Clac... à trop tard mon petit Kaede, tu devras attendre encore un peut la porte s'était ouverte.

Tranquillement, Jun avait fait le tour de la chambre et avait prit soin de fermer les rideaux. Pas de spectateurs, seulement eux et leur désir dans cette petite chambre simple. C'est alors qu'enfin il sentit Kaede derrière lui. Enfin. Le populaire était entrain de se demander combien de temps Kaede allait le regarder et résister à son envie de le toucher. Personnellement, si Jun avait été à sa place il n'aurait peut être pas tenu aussi longtemps.
Il sentit les mains de son ami sur ses épaules qui commençaient à lui prodiguer un doux massage qui arracha à Jun un petit soupire de bien être. Il posa une main sur la vitre en face de lui et observa le reflet de Kaede dans celle ci.
Mais ça avait beau être très agréable, ses mains chaudes même à travers le tissu de son t-shirt, Jun sentait la chaleur monter et cette attention ne le comblait plus.

Visiblement, Kaede prenait un malin plaisir à être lent. Jun frémit en sentant ses mains sur ses hanches. Les deux mains maintenant plaquées sur la vitre, ses lèvres entrouvertes laissèrent passer un nouveau soupire lorsque les mains baladeuses de son meilleur ami remontèrent sur son ventre puis glissière pour gravir son torse dénué de poitrine mais possédant une douce peau frissonnante sous les doigts qui le touchaient. La tête légèrement penchée en avant, le souffle de Kaede caressa son cou comme une plume et son corps fut parcourut d'un doux frisson qui le traversa d'un seul coup et qui eu le dont de réveiller un peut plus ses sens.

Quand les lèvres douces de Kaede vinrent se poser délicatement dans sa nuque, un petit sourire glissa sur les lèvres fines de Jun. Il sentait la chaleur grandir en lui comme si quelqu'un montait le thermostat d'un four petit à petit. La comparaison n'a rien de romantique mais c'était bien l'effet que ça provoquait dans le corps du jeune homme sous le touché trop doux de son ami. Il voulait le sentir plus. Tout ça le faisait fondre et son corps réclamait plus d'attention, son désir demandait plus de passion.

-…j’ai terriblement envie de toi…

Ces mots, ils étaient prononcés exprès pour allumer un peut plus le pauvre Jun qui essayait de contenir ses soupirs sous les légères caresses. Kaede lui faisait énormément d'effet, ça le surprenait. Il en perdait la tête beaucoup plus vite qu'il ne l'avait imaginé. Ses joues se mirent soudainement à rougir en sentant la langue de son meilleur ami sur sa peau. Pour en profiter un peut plus, il pencha légèrement sa tête sur le côté, surtout en sentant Kaede s'attarder sur une parcelle de sa peau. Il le marquait mais ça ne le dérangeait pas. Après tout, il avait promit de lui offrir tout ce qu'il désirait.

-Kaede... Je t'ai promis... de te donner... tout ce que tu voudras de moi. Et je tiens toujours mes promesses.

Dans un souffle, Jun avait murmuré son prénom. Il appréciait grandement ce qu'il ressentait, il n'y avait aucun doute là dessus. D'ailleurs pour bien le montrer à son ami, Jun se colla vivement à son torse et une main quitta la vitre pour aller chercher la hanche de son ami à tâtons puis comme la position n'était pas confortable pour son bras, Jun fit glisser innocemment sa main de la hanche à la cuisse pour la frotter au même rythme que son corps qui avait entreprit ce mouvement sensuelle tout en légèreté et tout en douceur contre celui de Kaede.

Finalement, sans lui demander son avis, Jun tourna sur lui même pour faire face à son meilleur ami. Il colla son torse contre celui du garçon pour qui il était entrain de brûler intérieurement. La main qui s'était baladé sur sa cuisse remonta lentement pour rejoindre l'autre pour nouer ses bras autour du cou de Kaede. L'oeil brillant de Jun croisa le regard du jeune homme aux cheveux blancs puis le populaire approcha lentement son visage de celui du gothique, souffla sur ses lèvres, humecta les siennes en passant sa langue sur la chaire qui mourrait d'envie de rejoindre la peau de Kaede puis une fois qu'il estima avoir bien fait attendre son baiser, Jun alla unir leurs lèvres, d'abord en douceur comme pour savourer le goût de Kaede, puis il voulu mêler sa langue, avide de sensations, au baiser.

Se laisser aller dans ses bras chauds et protecteurs, c'était la seule chose qu'il désirait pour le moment, plus que tout au monde.

« Kaede... Je t'ai promis... de te donner... tout ce que tu voudras de moi. Et je tiens toujours mes promesses.»

Entendre son prénom prononcé ainsi entre deux souffles, quoi de plus plaisant.

-Je sais, j’te fais confiance… *Comme toujours Jun. Et je doute pas de tes promesses.*

-…Simplement, promets moi que… Le cours de sa phrase s’interrompit, incapable de se matérialiser, tandis que de la buée se formait autour des mains de Jun, plaquées contre la vitre froide. Lui aussi semblait être sous l’effet d’une température de plus en plus pesante. Une chaleur si enivrante et tellement extatique. Quant à ses mots, et ses soupirs retenus… de quoi en faire délirer plus d’un.

*…tu y prendras autant plaisir que moi. A mes yeux tu n’es pas qu’un vulgaire objet que j’ai envie de prendre.*

Kaede tressaillit, lorsqu’il sentit une main inquisitrice venir se glisser mine de rien sur sa cuisse, tandis qu’un gémissement étouffé sortait de ses lèvres collées à la peau bronzée de son meilleur ami. Tendre caresse éphémère, puisses-tu continuer sans jamais t’arrêter. Bien que Jun se retourne ensuite pour lui faire face, le plaisir de ce bref contact lui fit monter le sang à la tête. Un bourdonnement léger envahit ses oreilles, il se retrouva avec les deux bras du punk noué à son cou. Ses lèvres se rapprochaient lentement, d’une lenteur exquise, et presque trop lente pour pouvoir rester dans la limite du supportable. Conscient que le populaire cherchait aussi à faire durer leur nouveau terrain de jeu, Kaede se laissa approcher, sans chercher à arracher ce baiser qui se faisait tant attendre. Il contempla le visage fin et rougeoyant qui s’offrait à lui, et passa sa langue sur les lèvres juste avant que leurs bouches se frôlent enfin, laissant les langues s’entremêler timidement d’abord, puis plus avides, l’une comme l’autre. Le gothique de perdit dans ce baiser. Il y laissa libre cours aux sentiments mêlés à ses désirs, tout en refermant ses bras autour de la taille de Jun. Picotements, frissons, et battements de cœur; tout cela s’éveillait à la fois, en plus en plus marqué, à mesure que leur baiser se faisait plus passionné et plus profond.

-Jun…

Le gothique desserra son emprise pour aller et venir ses mains sur les hanches trop près de leur portée pour pouvoir être ignorées. Enfin, il se détacha légèrement des lèvres de Jun, pour reprendre son souffle déjà haletant.

-… est c’que je peux vraiment continuer… ? murmura-t-il plongeant ses yeux dans le sien, en un dernier regard de lucidité.

La couleur agréablement rosée visible sur les joues de ce petit prince –pour ne pas dire ‘sa nouvelle princesse’ car Lady Yaoi se promène dans les parages,- trahissait son plaisir croissant, en même temps que Kaede y succombait peu à peu.

Je suis un gars. Toi aussi. Et derrière toi, il y a le lit. Tu le sais Jun, n’est ce pas ? Ça sera une toute première.

-J’veux dire… c’est la première fois que j’irai aussi loin avec un mec.

Enfin. Toi, en l’occurrence puisque les autres j’en ai rien à cirer.
Tout en parlant il s’était rapproché davantage contre le corps de son meilleur ami, et avait esquissé un pas en avant, puis un autre, le forçant ainsi à reculer tout en douceur. Ses mouvements s’enchaînaient de façon si simple. Et si naturelle. Le fait qu’il se trouvait en la présence d’un autre garçon le déstabilisait-il tant que cela ? … à y réfléchir, non. Il n’en avait rien à faire, et c’était bien là son crédo du « je-m’en-foutisme-attitude » qui parlait à sa place. La bonne question à poser était plutôt s’il se sentait embarrassé dans le fait que Jun soit justement un homme ?

En réalité ce n’étaient là que les derniers vestiges de ses propres doutes qui résistaient contre la tentation. Il les balaya d’un geste avant de se ressaisir. Cependant, il ne put s’empêcher d’avoir une ultime question, qui flotta encore quelques secondes dans sa tête. La fameuse question du « seras-tu à la hauteur …dans ce genre de situation ? »

Encore indécis, Kaede dévisagea le populaire. Agis, et seulement après, avise. C’est vrai ; s’il ne s’y aventurait pas, il ne saurait pas ce qui adviendrait par la suite. Or la suite lui paraissait trop palpitante et l’esquiver serait trop regrettable… Devait-il attendre la réponse de Jun pour s’en assurer ? Décidément, faire preuve d’autant d’incertitudes ne lui ressemblait pas. Pourtant, le gothique avait aussi sa part de sensibilité, en dessous de ses apparences froides et indifférentes. Mais devant son meilleur ami, les masques n’existaient plus. Il se fit hésitant, -pas pour bien longtemps- puis finalement, se résolut à mordiller la lèvre du blond, avant d’agripper le bas de son t-shirt. Le message en anglais imprimé dessus ne semblait que l’inciter à continuer, et c’est ce qu’il fit avec grand plaisir. Sensible ou pas sensible, le caractère du métis avait toujours penché du côté diabolique que celui de l’ange : il lui retira son t-shirt.

Un torse plat dessiné par des muscles fins, des bras fins aux biceps tout aussi raffiné mais bien présents… Soudain, l’air fragile embarrassé de son meilleur ami quelques heures auparavant lui revint en mémoire.

-…vraiment désirable…

Apposée à la vue de ce corps svelte et élancé, cette illusion de fragilité aurait presque pu lui donner le côté gracile d’une femme. Et c’est justement parce qu’il n’en était pas une que Kaede se sentait avide d’en connaître plus. Un sourire avenant naquit sur son visage pâle. Un sourire d’ange mêlé au sarcasme d’un démon, qui acheva de matérialiser son intention, en le bousculant doucement, avec juste assez de force pour le faire tomber en arrière, sur le lit.

*Tu m’pardonneras Jun si j’agis mal… mais bordel t’es vraiment…* –...vraiment trop désirable…

Kaede monta à quatre pattes au dessus de lui, et le surplomba entièrement. Son regard se détacha de la prunelle de Jun, et il se pencha vers lui pour enfouir son visage dans son cou, et lécha lentement cette peau tendre, avant de sillonner plus bas, sur la poitrine plate et lisse du blondinet. Il ne précipita pas son geste, prenant un malin plaisir à faire durer la sensation d’adrénaline qui montait en lui, tout en restant à l’affut des réactions qu’il pouvait provoquer chez le blondinet. Du bout de sa langue, le gothique descendit lentement sur l’une des petites pointes que formaient les tétons, qu’il mordilla entre ses lèvres et ses dents, tandis que l’autre main caressait l’autre.

-…ça me donne faim… murmura-t-il, d’un sourire presque carnassier.… et j’ai faim de toi.

Ce disant, il eut envie de marquer davantage ce corps à la peau si parfaite.

-Je sais, j’te fais confiance…

Jun esquissa un sourire en l'entendant. Comme si rien n'avait changé, il avait la confiance de son meilleur ami. Pourtant, leur aventure n'avait rien de ressemblant avec celles qu'ils avaient vécu alors qu'ils n'étaient que deux petits garçons. Ce n'était pas comme s'ils allaient pénétrer dans la maison abandonné du coin de la rue, ni dans le jardin interdit, non ils allaient pénétrer dans quelque chose de bien particulier, un jeu que l'on découvre bien plus tard lorsque l'on a grandit. Tout deux éprouvaient encore le même besoin de l'autre et être ensemble leur faisait du bien et les rassurait. Mais ils ne désiraient plus être ensemble comme avant. Maintenant ils avaient grandit, ils avaient goûté à certains plaisirs, à certains sentiments et après leurs expériences chacun de leur côté, ils savaient que le simple fait de se sourire et de se tenir l'un à côté de l'autre n'était pas suffisant, pour leurs corps et leurs coeurs, à montrer leur attachement l'un à l'autre. Leurs contacts, même légers, prodiguaient une tout autre impression et n'étaient plus du tout interprété de la même façon. Ils avaient grandit, leur étreinte n'avait plus rien d' innocente.

-…Simplement, promets moi que…

La phrase n'eut pas de suite mais peut importait au Jun qui sentait la chaleur grimpait de plus en plus vite. Il lui promettrait tout ce qu'il voulait, rien que pour être avec lui, il lui promettrait n'importe quelle chose. En temps normal, une pensée dans ce genre lui aurait parut excessive et complètement, mais alors totalement, ridicule. Mais il se sentait totalement différent dans les bras de Kaede. Enfin non pas différent justement, il se sentait juste lui, de plus en plus, au fur et à mesure que les minutes passaient. Un Lui qui laissait parler ses sentiments comme il ne l'avait jamais fait, ou alors comme il avait arrêté de le faire il y a longtemps.

-Je te promets... tout ce que tu veux.

Mêlant sans s'en lasser sa langue à celle de Kaede, Jun resserra son étreinte autour de son cou et se colla un peut plus à lui, lentement, en se cambrant légèrement, cherchant toujours plus de contact qu'il n'en avait déjà. Au début du baiser, Jun recommença à se demander si il était vraiment sage de se laisser aller avec son meilleur ami, s'il avait été vraiment sage d'aller si loin dans les toilettes de la boite en sachant qu'une fois qu'ils y auraient goûté, ils ne pourraient plus s'en passer. Il se demandait alors s'il n'aurait pas dût traîner Kaede à l'académie plutôt que dans cette chambre d'hôtel qui allait être le témoin du premier union de son meilleur ami et de lui. Son meilleur ami... comment devait il l'appelait maintenant ? Amant ? Et si après cette première fois, Kaede détestait ça ? Il aurait peut être envie de rester simplement le meilleur ami... Où bien de tout arrêter et de ne plus le voir si jamais ils faisaient ça... cette nuit. Et puis même si Kaede et lui devenaient... amants... ça ne changeraient pas grand chose, ils seraient toujours meilleurs amis... mais en plus... intimes ? Raaa ces appellations, c'était vraiment un truc à vous flanquer la migraine. Alors ce soir, il ne penserait qu'à un mot : Kaede. Kaede... ce mot raisonnait dans sa tête au même rythme que le sang qui lui battait aux oreilles, au point de noyer totalement son esprit dans le moment présent.

-Jun…

Le concerné plongea son oeil dans le regard du jeune homme, gardant son visage proche du sien pour sentir son souffle déjà haletant et le mêler au sien.

-… est c’que je peux vraiment continuer… ?

Il doutait. Pourquoi ? Parce qu'ils étaient deux garçons ? Parce qu'il avait peur pour leur belle amitié. Mais enfin, il avait dut se rendre compte que leur amitié avait quelque chose qui... clochait ? Il y avait des sentiments derrière, autre que de l'amitié, alors au diable cette histoire de deux garçons ensemble. Cette chambre, elle les protégeait de tout les regards pendant que ce lit, leurs corps et leurs coeurs les poussaient à aller plus loin.

-J’veux dire… c’est la première fois que j’irai aussi loin avec un mec.

Jun sourit posément malgré l'excitation qui le dévorait de l'intérieur. C'était vrai, pour Kaede, c'était sûrement la première fois qu'il ressentait ce genre de chose avec un mec dans les bras et probablement qu'il n'a vait jamais imaginé aller déjà si loin avec un garçon. Mais ce n'était pas n'importe quel garçon.

-Bien sur que tu peux continuer. Il te faux une invitation ?

Jun avait murmuré d'une voix qui trahissait le fait qu'il n'avait pas réussit à reprendre une respiration normale, pourtant, il parlait calmement et avec douceur. Il voulait le rassurer, il ne voulait pas qu'il doute.

-Laisse toi aller, ne te pose pas de questions. C'est que je sois un garçon qui te gêne ?
- Mais... T'en a envie... pas vrai ? Tu me l'as dit alors... arrête de réfléchir.

Il se sentait reculer. Kaede profitait du moment pour les faire se rapprocher du lit, que Jun, en passant, espérait moelleux, mais pas trop non plus mais pitié, surtout pas une planche dure comme de la pierre. Jun fut rassurer en voyant que Kaede ne se forçait pas et faisait ça très naturellement, comme il l'aurait fait avec une fille dans les bras.

-Je te guiderais si ça te rassure mais tu peux être sûr que quoi que tu fasses... je te garderais avec moi.

Un nouveau fin sourire glissa sur les lèvres du populaire alors que ses doigts caressaient sa nuque pour le détendre. Il hésitait encore, c'était compréhensible mais... ça ne dura pas longtemps, moins longtemps que ce que Jun aurait pensé. Il frémit en le sentant mordiller sa lèvre et voulut happer celles de son amant en un baiser remplit de gourmandise mais celui ci ne lui laissa pas l'occasion de le piéger et saisissant le bas de son t-shirt, il entreprit de le lui enlever. Jun l'aida d'ailleurs avec plaisir pour laisser voir son torse doré finement dessiné et musclé.

-…vraiment désirable…
-Content que ça te plaise...

Il se mordilla la lèvre en voyant le sourire de Kaede, lui aussi était vraiment attirant. Mais le petit démon ne lui laissa pas faire un mouvement et le poussa doucement. Jun tomba sur le lit et se redressa sur les coudes. Il ne se souciait plus vraiment de la qualité du matelas maintenant, il savait juste qu'il était assez confortable et que son meilleur ami s'était glissé au dessus de lui. Le populaire se redressa pour se maintenir sur les coudes et pencha la tête sur le côté en fermant légèrement les yeux quand une langue gourmande vint léchouiller sa peau qui frémit au contact humide. Jun réouvrit les yeux en sentant la langue descendre et observa les gestes lents de Kaede. Sa respiration était un peut plus sifflante et rapide, sa peau frémissait de temps à autre et des soupirs moins retenu se faisait entendre. Il le faisait languir mais l'attente était une sensation qui intensifia le plaisir lorsque Kaede s'attaqua aux premières zones sensibles. Jun avait beau l'avoir vu venir, ses lèvres, ses doigts et ses dents sur les deux petits bouts de chaire lui arrachèrent un faible gémissement. Il essaya alors tant bien que mal de retenir les autres alors qu'il s'allongeait totalement sur le lit.

-…ça me donne faim… … et j’ai faim de toi.

Ce sourire fit trembler Jun de la tête aux pieds et il balada, en guise de réponse, son oeil avec une belle lueur de provocation. Sa réponse orale fut accompagnée d'un joli petit clin d'oeil.

-Déguste moi... dévore moi... Fait tout ce que tu veux...

Il attira son visage à lui pour lui voler un baiser tout en remontant un genou entre les jambes de Kaede, glissant son genoux entre ses cuisses très lentement alors que ses mains avait agrippé le bat de son t-shirt pour lui enlever. Kaede n'avait pas le choix, Jun était bien décider à laisser ses mains déguster sa peau pâle.
D'un geste vif, il envoya balader le vêtement puis plaqua ses mains contre cette peau d'albâtre avec un regard appréciateur puis lentement, il alla humidifier un de ses doigts de sa langue pour le faire ensuite glisser sur le torse de son ami jusqu'au nombril avant de s'arrêter pour aller caresser du bout de ses doigts une des petites zones roses et sensibles pour faire goûter le même plaisir que Kaede lui avait fait juste avant. L'autre main , continuant de glisser sur sa peau, vint griffer légèrement le haut de son torse avec un sourire gourmand puis il s'arrangea pour aller glisser sa langue sur la légère griffure.

-Moi aussi... j'ai très faim.

Son genou, vicieux et joueur alla appuyer innocemment contre l'entre-jambe du gothique puis se frotter, tout aussi angéliquement, contre le tissu.

Passer de « meilleur ami » à « amant » en l’espace d’une soirée. Etait-ce morale ? Tout au moins, Kaede ne semblait pas tellement le réaliser. Peut-être même qu’il n’en avait cure. Car, à cet instant, seul comptait le plaisir qu’il éprouvait en la présence de Jun. Que peut donc valoir des mots face à un flot de sensations renforcées à chaque contact de peau… Une ivresse qui, au fur et à mesure des minutes, dépassait progressivement le champ de la parole.

« -Je te promets... tout ce que tu veux. » En entendant cela, un violent frisson parcourut le corps du gothique déjà en ébullition. Chaud et froid se confondaient comme leurs souffles et leurs caresses. Jun lui promettait… tout ce qu’il voulait. Avait-il conscience de la soif du métis à ce moment-là ? Très certainement. Et c’est justement ça qui était si exaltant. Leurs langues ne cessaient de se croiser et recroiser tandis que leurs corps s'enivraient avidement l’un de l’autre. Les dernières questions qui s’étaient dressées dans la tête de Kaede s’estompèrent bientôt, face au délicieux murmure de son compagnon cachant son souffle incertain.

« Bien sur que tu peux continuer. Il te faut une invitation ? »
-… Une invitation… ? Hm… non. Je m’invite tout seul et puis j’me sens déjà invité. lui répondit-il en reprenant déjà un sourire aguicheur à l’image de Jun.

« Laisse toi aller, ne te pose pas de questions. C'est que je sois un garçon qui te gêne ? Mais... T'en a envie... pas vrai ? Tu me l'as dit alors... arrête de réfléchir. »

Oh que oui, l’envie, ce n’est pas ce dont il manquait à présent. Jun était un gars ; Kaede voulait Jun. Le partage entre réalité et désir, quel véritable dilemme. La réponse de Kaede se fit instantanément, de façon on ne peut plus claire : son esprit tanguait déjà vers la luxure. Et visiblement, sous ses airs angéliques, son petit Jun aussi allait dans la même direction que lui.

« Je te guiderai si ça te rassures mais tu peux être sûr que quoi que tu fasses... je te garderai avec moi. »

Quelle surprenante déclaration. Surprenante du fait qu’elle venait de la bouche de Jun, d’habitude si enjoué et volatile. Il ne manquait certes pas de charme auprès de ces demoiselles –et de ces jeunes messieurs à rayer de la liste-, mais il n’était pas non plus ce genre de personne à vous sortir des phrases trempées à l’eau de rose. Néanmoins, venant de ce dernier, elle prenait une toute autre ampleur et, accompagnée des doigts graciles sur sa nuque, elle finit par éveiller les envies les plus perverses dans l’esprit du gothique.

-Tu plaisantes j’espère… souffla-t-il avant de prendre les lèvres de celui qui, jadis et hier encore, était son meilleur ami. -C’est moi qui t’garderai… et pour moi tout seul.

Un Jun, sans son t-shirt et sa manie bien à lui de se mordiller la lèvre ainsi... Bordel de chez bordel, si ça lui plaisait, à lui ? C’était presque un appel au viol, oui. Ses caresses eurent bientôt leurs effets escomptés, car le populaire s’étendit complètement sur le lit en gémissant faiblement. Et pour finir, ou plutôt pour mieux commencer, ce dernier lui adressa un clin d’œil provocateur des plus désirables.

« Déguste moi... dévore moi... Fais tout ce que tu veux... »

Sensuel…
A croquer. Voire même à mordre à pleine dent.

-Mais bien sûr, j’y compte bien mon bel ange. laissa-t-il échapper malgré lui, dans un semi-murmure ironique. De un, parce que Jun était loin d’être un angelot derrière son air innocent –mon dieu, ce genou des plus « hasardeux »-, et de deux parce que, Kaede qui se mettait à donner des petits surnoms comme ça, c’était probablement du jamais vu. Trop franc, trop froid et trop abrupte pour aller chercher des dénominations ou des phrases dégoulinantes de romantisme. Lui préférait largement en rire dans sa tête, rire de ces choses qu’il jugeait trop futiles. Pourtant, c’est ce qu’il venait de faire. Mais de toute façon, à ce stade-là, que ne dirait-il pas –ou ne ferait-il pas pour son amant qui n’était autre que Jun ?

Pendant que le gothique se délectait de ce nouveau baiser imposé, un genou si bonnement intentionné vint se glisser entre ses cuisses, lui arrachant dès lors un soupir incontrôlé. Jolie initiative de la part de son cadet : Jun non plus ne perdait pas son temps, et Kaede ne s’en sentit que plus revigoré. Pas un geste pour empêcher son haut d’aller valser quelque part plus loin, trop occupé à sentir cette nouvelle onde de plaisir qui montait en lui, depuis son entrejambe. Tous deux eurent tôt fait de se retrouver torse nu et fiévreux d’un plaisir charnel. Lui, arborait une peau plutôt pâle et même trop claire à côté de la couleur dorée de celui de son congénère, qui d’ailleurs, semblait apprécier cette nouvelle vue. Ne pouvant plus rester impassible à ses mains baladeuses et surtout à ce genou, -mais bordel… ce genou-, le jeune homme aux cheveux blanc alla enfouir son visage dans le creux de l’épaule du populaire, pour aller happer la peau de son compagnon entre ses dents. Son plaisir monta vif lorsqu’un doigt humidifié alla tracer un sillage du torse au nombril, entre ses muscles finement incrustés. Le métis dût poser ses mains sur le lit, de part et autre des épaules de son amant, lui restreignant ainsi son espace libre. Ses doigts se resserrèrent sur le drap du lit, en même temps qu’il laissait une vague de frisson l’envahir. Jun entreprit alors de lui griffer le haut du torse d’une lenteur exquise, avant d’y passer sa langue. La griffure à même la peau provoqua des légers picotements stimulants.

-‘tain Jun, c’est bandant, vas-y plus fort. fit-il avec sourire démoniaque.

Juste pour voir, juste pour sentir un tout petit peu plus, pour encore et toujours plus de sensations. Mais le gothique se laissa surprendre, lorsque, le genou insistant entre ses cuisses se pressa davantage contre une partie délicate de son corps.

« Moi aussi... j'ai très faim. » fit écho son partenaire. Puis, mine de rien, il passa son genou sur cette zone, de loin la plus sensible chez l’homme. Dans un accès de plaisir fulgurant, Kaede lâcha un gémir, incapable de le retenir. A travers les quelques tissus, son membre répondit à cette doucereuse provocation. Il se sentit durcir. Sensation qui lui rajouta un sourire presque féroce sur les lèvres, car bien évidemment, il avait bien l’intention de faire craquer son cher partenaire angélique. Il se redressa, pour se retrouver assis les genoux écartés, immobilisant les jambes du punk entre ses cuisses. Aussitôt, ses mains assoiffées -qui en avaient déjà plus qu’assez de ne serrer qu’un pauvre drap- se reportèrent insidieusement sur la peau chaude de Jun. Des mains qui ne se contentèrent plus de jouer qu’avec la partie haute du corps, et qui se mirent à jouer autour, puis juste en dessous du nombril percé de deux petites boules d’argent. Cette zone mériterait bien un petit coup de langue, mais d’abord après qu’une de ses mains finisse d’explorer …plus bas encore.

–…hm, ah oui ? …aussi faim que moi… ? demanda-t-il d’un air provocateur, tandis qu’un lueur endiablée et excitée dansait dans ses yeux. –…Je suis curieux d’voir ça…

Montre-moi, surprends-moi. Et monte avec moi.
Son envie efferscente d'aller toujours plus loin revenait à la charge. Il se surprit pendant un court instant à regretter ses doigts qui d’ordinaire, étaient froids au toucher. Il savait que leur contact était apprécié de ses anciennes requêtes ; une touche glacée sur une peau en sueur, échauffée à vif. Rien de tel pour de véritables frissons de plaisir. Tant pis, puisque pour l’heure, tout son corps était à l’inverse de sa température habituelle ; et c’est d’ailleurs avec la même chaleur qu’une de ses mains s’anima autour du jean du blond. Ce n'est pas la température qui allait stoper le cours de ses envies, et même, il la tournerait en son avantage.

Mince, sa ceinture. Tout en fixant d’un air avide l’œil bleu profond de Jun, Kaede laissa sa main se débrouiller autour de la ceinture pour la défaire de là. D’un mouvement sensuel, et cherchant tous les prétextes pour frôler tantôt le bas ventre de Jun, tantôt sa virilité encore sous ce foutu pantalon, le gothique se débarrassa de la ceinture. Il la laissa trainer sur le lit, et du coin de l’œil, l’éclat de lumière réverbérant sur les menottes de la ceinture attira brièvement son attention. L’extravagance dont faisait preuve le populaire l’amusait, et cette fois, peut-être qu’ils pourraient s’en servir à bon escient.

Jun avait-il entendu ses pensées malsaines ? Quoiqu’il en soit, Kaede ne se gêna pas pour aller défaire le jean d’une main tandis que l’autre venait la rejoindre après avoir griffé la hanche sans ménagement. Aussi vicieuse que le genou, il faufila sa main sur le caleçon, attardant volontairement ses doigts juste au dessus de son attribut masculin, à travers le tissu.

*Plutôt que de me guider…* -…laisse-moi le luxe de découvrir ça par moi-même… fit-il, cachant lui aussi son souffle haché à travers un murmure presque inaudible.

Ce disant, il dévorait encore Jun du regard, où toute sa possessivité brillait à travers un désir irrationnel.

La morale... voilà un mot qui ne faisait plus vraiment partie du dictionnaire d'un héritier qui avait viré de bord très tôt. Au début, cette attirance pour les garçons n'avaient été qu'un jeu pour provoquer l'autorité familiale et ses bonnes meurs mais finalement Jun avait vite prit goût au jeu et sans jamais s'engager, il était allait se réconforter de plus en plus souvent dans les bras d'hommes souvent plus âgés mais il restait toujours dans la limite du raisonnable. Et oui, Jun , malgré les apparences :p, n'est pas un garçon facile et beaucoup se sont mordu les doigts de l'avoir sous estimé.
Cependant avec Kaede, ça n'avait rien d'un jeu pour provoquer, non sinon il l'aurait repousser en riant et l'aurait planté là dans la chambre sans rien dire, avec son allure princière, après l'avoir correctement chauffé à blanc. Autant dire qu'à ce moment, il était bien incapable de partir. C'était beaucoup trop bon, la suite était beaucoup trop alléchante pour avoir envie de laisser le garçon ici. Et puis ce n'était pas n'importe quel garçon, c'était son meilleur ami pour qui il éprouvait un flot de sentiments qui le brûlait de l'intérieur et un désir grandissant qui le consumait toujours un peut plus. S'ils étaient ici, dans cette chambre, ce n'était pas pour jouer, du moins pas pour Jun. Ils voulaient se montrer à quel point ils avaient besoin de l'autre et vu l'état dans lequel ils étaient, ce n'était pas bien dur à comprendre. Sauf qu'après cette fois, Jun savait qu'il aurait encore besoin de Kaede, encore et encore, il n'en aurait jamais assez.

*Alors Kaede... en tant que ami et amant... Je ne te laisserais pas filer, moi aussi je veux te garder avec moi... rien que pour moi. *

-… Une invitation… ? Hm… non. Je m’invite tout seul et puis j’me sens déjà invité.

Jun fut rassuré en voyant que les doutes de Kaede ne durèrent pas longtemps. Pour que le gothique réponde comme ça, c'est qu'il était beaucoup moins inquiet et qu'il écoutait son envie. Tant mieux, c'était l'unique chose à faire pour le moment. Ils ne devaient pas réfléchir sinon, le simple fait qu'ils soient tout deux des garçons les coinceraient... Mais non, c'était justement parce que ils étaient de hommes que ça en devenaient plus excitant. Tant pis pour ceux que ça pouvait choquer, Jun y avait goûté et c'était aux personnes de même sexe qu'allait sa préférence.
Le sourire de son meilleur ami le fit sourire à son tour. Kaede ne pouvait que se sentir invité, c'était vrai mais de son côté, Jun avait l'impression de sentir l'envie du jeune homme aux cheveux blancs comme un champ magnétique qui l'attirait, l'emprisonnait et l'empêcher de s'éloigner de son ami.

Il ne prit pas vraiment conscience de l'impact que ses mots eurent sur l'esprit pervers de Kaede lorsqu'il parla de le garder près de lui. Il n'avait jamais dit ça à quelqu'un avant. Lui qui était plutôt garçon volage, préférant l'aventure à la routine, il venait de formuler une espèce de demande à son meilleur ami. Il venait de lui demander de rester avec lui, il venait de lui dire qu'il souhaitait rester avec lui. Cependant cette phrase était sortit tellement naturellement que Jun ne se posa pas de questions. Oui il avait envie d'être avec Kaede et alors ?

-Tu plaisantes j’espère…
Jun n'eut pas le temps de répondre, une lueur étonnée traversa son oeil mais elle n'eut pas le droit à une réponse. Kaede happa les lèvres du populaire et celui ci essaya tant bien que mal de réprimer son frisson de plaisir alors qu'il répondait avec gourmandise au baiser. Mais Kaede l'interrompit pour continuer sa réponse qui avait intrigué le blondinet.
-C’est moi qui t’garderai… et pour moi tout seul.

A ses mots, Jun sentit ses joues s'empourprer. Le ton, les mots de Kaede étaient trop agréable à entendre pour que le populaire reste de marbre.
Jun aurait bien voulu savoir ce que pensait Kaede à ce moment là. Il se doutait bien qu'il éveillait les pensées perverses de son meilleur ami avec son attitude mi angélique, mi aguicheuse car après tout, c'était le but de la manoeuvre.

-Mais bien sûr, j’y compte bien mon bel ange.
-Je te fais confiance... démon.

Un ange ? On verra ce que tu dira plus tard... Mais Jun dut avouer que pour le moment Kaede avait largement plus l'air d'un démon près à le dévorer et que en comparaison Jun avait l'air du petit ange innocent malgré ses regards langoureux, sa langue sensuelle qui glissait sur ses lèvres et surtout ce genou qu'il eu la bonne idée de remonter entre les cuisses du gothique qui semblait apprécier cette petite attention de la part du blondinet. Cette phrase eu aussi le don de faire légèrement rire le populaire. Kaede devait être dans un sacré état pour lui donner un surnom. Quoi que quand ils étaient tout les deux, beaucoup de choses changeaient par rapport à lorsqu'ils étaient entourés de monde.

L'ange se permit donc de continuer sa douce caresse avec un genou coquin en entendant le soupire de son meilleur ami. Qui craquerait en premier ? Voilà à quoi Jun pensait jouer malgré l'envie de montrer plus intensément ses sentiments à son ami. L'aidant dans sa tache, ses mains s'en donnaient à coeur joie sur la peau blanche et désirable de Kaede dans laquelle Jun eu la soudaine et violente envie de planter ses ongles pour lui donner un peut plus de couleur et entendre la réaction d'un Kaede qui serait partagé entre douleur et plaisir.
Le blondinet émit un petit hoquet tirant vers le gémissement étouffé lorsque le gothique attrapa la peau de son cou entre ses dents. A cette endroit, c'était comme si une décharge électrique était née pour traverser tout son corps. Le jeune homme rouvrit les yeux qui s'étaient fermés le temps de profiter de cette sensation pour se sentir comme prisonnier des bras du garçon au dessus de lui mais peut importe, Jun aurait volontiers était prisonnier à vie dans ses bras blancs. Bras qu'il remarqua un peut tendu et pour cause, les doigts du gothique était serré sur le drap. Un petit sourire satisfait et diabolique s'afficha sur les lèvres du populaire. Cette simple vue était délicieuse.

-‘tain Jun, c’est bandant, vas-y plus fort. Avait répliqué son ami à cette petit griffure.
Qu'il se rassure, le regard de Jun en disait long sur ce que lui et ses ongles lui réservait.

Le petit ange eu alors un doux sourire un brin sadique alors que son genou insistait sur cette partie si sensible chez les hommes et fut ravit de la réaction de son petit démon qui ne put retenir un agréable gémissement qui électrisa le petit blond. Cependant, son sourire s'effaça en voyant le sourire quasi-féroce de son meilleur ami. En moins de deux, son genou se retrouva plaqué sur le lit avec un gothique au sourire excitant assis sur ses jambes pour les... bloquer ? Et comment allait il s'amuser maintenant ? Surtout qu'il avait une vue très alléchante sur les jambes écartées de son amant. Il se mordit la lèvre et l'idée de renverser leur position pour prendre le dessus et se faire un peut plus gourmand le titillait énormément. Mais en sentant les mains de Kaede sur sa peau, l'idée s'envola et il soupira d'aise sous ses caresses qui se faisaient plus avides et descendaient dangereusement sur son torse. Jun sentait son corps frémir au fur et à mesure que les mains de son meilleur ami descendait vers son bas ventre, un endroit assez sensible chez le petit blond qui se mordit la langue alors que ses soupires commençaient à se faire moins contrôlables.

–…hm, ah oui ? …aussi faim que moi… ?
–…Je suis curieux d’voir ça…

-Tu le verras je te le garantis.

Malgré ses tentatives pour étouffer ses soupires, Jun esquissa un sourire provocateur qui voulait clairement dire : « Tu le verras alors prépare toi. » .
Nouveau petit soupire en voyant et en sentant cette main qui s'afférait autour de son jean qui le protégeait encore des mains baladeuses de Kaede, enfin protéger, pitié, faites que Kaede s'en débarrasse vite, Jun ne voulait pas de cette protection.

Quand le populaire posa ses yeux sur la boucle de sa ceinture, un sourire amusé glissa sur ses lèvres. Cette ceinture... de quoi faire enrager Kaede car elle allait ralentir les petites mains si sensuelles et provoquantes du garçon aux cheveux blancs. Cependant, ça ne sembla pas le dérangeait puisque visiblement, tout était bon pour caresser Jun à un endroit sensible. Enfin caresser, c'était un bien grand mot car le gothique se contentait d'effleurer le populaire qui entendait des petits soupires s'échapper de ses lèvres sous cette caresse qui le faisait languir et qui réveillait une douce chaleur dans son entre jambe.
Lorsque la ceinture alla se poser un peut plus loin sur le lit, Jun suivit le regard que Kaede avait posé sur la paire de menottes et Jun fit de même pour observer les deux bracelets scintillants. Un petit sourire diabolique s'afficha sur ses lèvres, il avait une idée bien précise de ce qu'il ferait avec ses menottes dont les clés étaient bien à l'abri dans la poche de son jean.

Son jean, Kaede n'avait pas traîné car quand Jun reposa ses yeux sur son amant, le jeune homme était déjà entrain de l'ouvrir. Le blondinet laissa échapper un gémissement quand Kaede le griffa et ne pu s'empêcher de frémir en voyant la fermeture éclaire de son jean descendre. Ses joues étaient toujours rouges, Jun le savait et il en profita. Le petit prince se redressa sur les coudes et se mordit la lèvre et observa le garçon au dessus de lui avec un visage faussement timide alors que la main vicieuse se glissait sous son jean. Son petit jeu se stoppa quand Jun sentit les doigts de son meilleur ami caresser sa virilité à travers le tissu. Le populaire frémit laissa un gémissement langoureux s'échapper de ses lèvres. Il se sentit peut à peut durcir sous les doigts de son amant et parcourut d'une chaleur de plus en plus intense. Mais il ne voulait pas céder tout de suite. En équilibre sur un coude, Jun tendit la main, caressa brièvement l'intérieur de la cuisse de Kaede pour aller effleurer son entre jambe de ses doigts et ouvrir rapidement son pantalon avant de laisser un autre gémissement filer entre ses lèvres entre ouvertes. Les doigts de son amant allaient finir par ressentir la chaleur du membre du populaire à travers le tissu tellement c'était bon. Jun céda d'ailleurs et bascula lentement sa tête en arrière en laissant échapper un petit « Ah... » en frémissant de plaisir puis se rallongea sur le lit docilement en agrippant légèrement ses doigts comme il pouvait aux cuisses de son meilleur ami. Les doigts du gothique le faisaient haleter maintenant et il laissa sa tête se pencher sur le côté du bandeau pour entrouvrir son oeil visible fiévreux et emplis de désir et il laissa ce regard se promener sur Kaede. Le regard de celui ci débordait de désir mais aussi de sa possessivité seulement ce soir, elle semblait encore plus dévorante et dangereuse.

« …laisse-moi le luxe de découvrir ça par moi-même… », c'était ce que son meilleur ami lui avait demander, mais c'était tellement dur de résister à l'envie de passer au dessus de Kaede pour le dévorer tout cru. Car pour le moment, c'était lui, le prince, qui se faisait dévorer. Le populaire essaya de bouger le bassin pour accentuer ses caresses sur sa virilité qui en voulait beaucoup plus maintenant mais les jambes de Kaede le coinçait alors en guise de vengeance, ses doigts se glissèrent à l'intérieur des cuisses de son meilleur ami pour y prodiguer ses caresses alors qu'il murmura d'une voix légèrement gémissante avec sa respiration de plus en plus hachée.

-Kae... de... Donne moi... plus...

Une de ses main quitta une des cuisses de Kaede et se mit à caresser d'abord tendrement le bras qui appartenait à la main qui lui procurait déjà tant de plaisir mais cette douceur ne dura pas et pour clairement montrer qu'il voulait beaucoup plus, ses ongles se plantèrent sans ménagement dans l'avant bras de Kaede pour dessiner trois belles marques rouges vifs. Satisfait et malgré son corps en ébullition, Jun alla suçoter un de ses doigts pour passer celui ci tout humide sur une des marques rougeoyantes.

-…je t’attends.

« Je t'attends. », « Je t'attends. »... Il en avait de bonnes lui. Pour le moment le genou taquin de Jun était coincé sur le lit et le populaire ne pouvait pas faire de mouvement hormis se tortiller entre les cuisses de son amant pour se dégager. L'idée lui avait bien effleurée l'esprit mais les caresses étaient trop agréables pour qu'il puisse y mettre fin. Kaede verrait en temps et en minutes, pour le moment, Jun ne souhaitait qu'un chose... que ce moment dur encore et encore. Il voulait profiter de ses mains chaudes sur son corps frissonnant et réclamant toujours plus, voulant tester ses limites et combien de temps il pourrait tenir sous ses doigts de Kaede et dans ses bras avant de devenir complètement fou.

Oui il en voulait plus, terriblement plus et pour ça, il était près à tout pour rendre Kaede complètement dingue, pour l'allumer comme il ne l'aura jamais été, pour le faire fondre ou se consumer, ça , ça relevait encore de la décision de son meilleur ami. Bref, il voulait tout faire pour que, rien qu'en le regardant, Kaede ressente un intense plaisir ou du moins une terrible envie. Et il y arrivait peu à peu le petit diable.

-…Le reste est à venir…

Mais viens vite je t'en pries...
Non pas trop vite... je veux...profiter de toi...un maximum.
Ils échangèrent un sourire, Kaede n'avait pas idée de la docilité dont faisait preuve le petit ange entre ses cuisses alors qu'il mourrait d'envie de faire valdinguer ses vêtements dans la chambre pour le griffer et le mordre un peut partout pour faire rougir sa peau d'albâtre si attirante et douce. Tout en songeant à tout les endroits où il pourrait le mordre pour lui arracher plus que des soupires, Jun songeait aussi que jamais il n'aurait songé à se retrouver dans cette situation en début de soirée. En fait si, il y aurait probablement songé si leur jeu s'était continué. Étrangement, il fut heureux que la soirée est pris cette tournure. Ils auraient pu aller très loin tout les deux pour un simple jeu et ça n'aurait sûrement pas été aussi intense et aussi profond. Alors que maintenant, après tout ce qui s'était passé, Jun était sûr que ce n'était plus un jeu et qu'il y avait vraiment quelque chose de plus agréable et de plus sincère qui le poussait à s'offrir de la sorte au garçon aux cheveux blond.

Un adorable sourire pleinement satisfait éclaira le visage angélique de Jun. Si on voyait toute la possession presque violente de Kaede dans son regard, Jun lui aurait une manière bien à lui de montrer que son meilleur ami était dorénavant à lui et à lui seul. Son oeil brillait et devenait peu à peu un mélange entre désir hardent, violent et une envie de tendresse. Il voulait que tout s'accélère car son corps ne restait pas du tout impassible à ses caresses et il ne savait combien de temps il pourrait tenir avant de supplier Kaede d'aller plus loin ou bien de renverser leur position pour accélérer lui même la danse mais une autre partie de lui désirait que tout dur pour que ça ne s'arrête jamais.

-… Et tu auras tout ce que tu voudras…

Et il prendra tout ce qu'il voudra, soyez en persuadé. D'ailleurs en parlant de prendre, dans un geste encore contrôlable, le jeune homme glissa sa main dans sa poche pour se saisir des petites clés accrochées à un petit anneau représentant un charmant serpent se mangeant la queue. Encore une idée farfelue de Jun qui avait demandé à ce qu'on le créé pour lui. Il se garda bien de montrer ce qu'il sortait et garda son petit trésor bien en chaud dans son poing qui eu tôt fait de se serrer sous l'influence du plaisir procuré par les caresses de son meilleur ami. Tout cela effectuer pendant que son autre doigt tracé des arabesques humides sur les griffures qui rendaient la peau de Kaede encore plus désirable. C'est alors qu'il ne sentit plus de doigts chauds sur sa virilité brûlante et que Kaede avait saisit sa main dans les siennes. Le populaire sentit son corps s'enflammer devant l'attitude de son aîné qui lui sucer maintenant les doigts. Jun déglutit devant cette vision alléchante et imagina pendant un bref instant les lèvres de Kaede sur autre chose que ses doigts, ce qui eu le don de l'enflammer un peu plus encore et il dût retenir un gémissement faible.

L'idée de se relever vivement pour sauter sur son amant titilla l'esprit de Jun mais finalement il ne bougea pas, son esprit tourné vers son entre-jambe qui se sentait vraiment à l'étroit, encore enfermé dans le boxer et dans le jean qui était tout de même, trop moulant pour l'occasion et ça commençait à devenir douloureux d'attendre. Kaede fut bien inspiré en décidant de le déshabiller totalement et Jun ne se priva pas pour l'aider à enlever ses vêtements devenu inutiles. Le populaire regarda son aîné le dévorer du regard et le voir apprécier la vue de son corps fin, finement musclé et légèrement doré le fit sourire. Seulement... Kaede n'allait pas le laisser dans cet état tout de même ? Son pauvre membre tendu, chaud et gonflé avait été lâchement abandonné et ça commençait à devenir frustrant et faisait grandir son envie. Jun tremblait littéralement d'envie et quand les doigts de son meilleur ami virent effleurer sa jambe, il ne put retenir un violent frisson.
Avec un tendre sourire qui, pour une fois, n'eut rien de diabolique ou de faussement angélique, Jun se redressa docilement pour unir ses lèvres à celles de son amant. Il passa ses bras autour du cou du jeune homme, le poing toujours fermé sur son petit trésor, pour se serrer un peut plus contre le gothique alors qu'une nouvelle décharge traversa son corps lorsqu'il sentit les doigts de son amant se refermer sur son membre pour commencer des caresses plus poussées. Heureusement pour Jun, le baiser étouffa son petit gémissement qui, il en était sur, aurait été bien plus bruyant que les autres. Son corps se tendit et il se cambra lentement, au fur et à mesure des allées et venues de cette main, accentué par cette main agrippé dans ses cheveux blonds.

Alors qu'une main baladeuse glissait dans son dos, une de celle de Jun était venu s'agripper fortement dans les cheveux blancs de son gothique et se serra encore plus fort si s'était possible après avoir passé l'anneau autour de son petit doigt, lorsque celui ci le griffa en lui arrachant un petit cri de douleur alors que le picotement de la blessure, bien plus fort que la première fois, sembla attiser un peut plus le feu qui brûlait en lui.
Mais malgré tout le plaisir que lui procurait les gestes de Kaede, Jun ne pouvait décidément pas rester passif trop longtemps. Alors qu'il avait sa main solidement accroché aux cheveux de son aîné, l'autre glissa le long de son torse, le caressant du bout des ongles pour aller griffer sa hanche. Insatisfait, le populaire ne comptait pas rester là et jouer au gentil garçon. Ses lèvres volèrent un baiser à son amant puis allèrent se coller dans son cou, ainsi, il put aisément étouffer ses gémissements et faire une belle marque rouge sur la peau de Kaede. De son côté, la main encore sur la hanche rougit grâce aux ongles du populaire descendit sur le bas ventre brûlant de son partenaire. Il l'effleura d'abord puis fit courir ses doigts sur sa peau avant de glisser ses doigts dans le boxer, maintenant que le pantalon était ouvert.

-J'ai... le droit... moi aussi de... te rendre fou...hm ?

Ses doigts allèrent alors à ses mots effleurer la virilité du petit démon qui l'emprisonnait de ses bras chauds et agréables. Cependant, les caresses plus intenses de Kaede commençait à le faire sérieusement haleter et perdre la notion du temps. Il le sentait, tenir allait être vraiment plus difficile que prévu. Impatient, le populaire voulu accélérer le mouvement de cette main diabolique alors doucement, il commença à bouger son bassin pour intensifier ses vas et viens.
Petit à petit, alors qu'il continuait à torturer la verge de son amant en ne faisant que l'effleurer ou la serrer entre ses doigts par moment, sentant l'excitation grimper en flèche, Jun ne put se retenir et alla mordre le cou de son amant pour étouffer son petit cri et resserra fortement ses doigts sur son membre alors qu'il se libérait entre les doigts de Kaede. Reprenant son souffle comme il le pouvait, Jun relâcha la main dans les cheveux de Kaede et alla l'embrasser tendrement, les lèvres encore tremblantes après l'extase qu'il avait atteint juste avant.

Après s'être remit ou plutôt calmé lentement, un nouveau sourire s'afficha sur le visage du populaire qui abandonna la virilité de son amant et tout en allant l'embrasser du bout des lèvres, il promena sa main sur le lit pour attraper la paire de menottes qui n'attendaient que lui. Il ne voulait pas attendre, surtout que son pauvre petit Kaede devait brûler, lui qui avait encore son boxer. Plus du tout dans son mode « timide », approche ses lèvres du cou de son amant pour le lécher avidement puis va mordiller le lobe de son oreille avant de murmurer d'une voix suave qui en disait long sur ses intentions.

-On continue chéri ?

Le petit surnom emplis d'ironie mais aussi d'amusement, oui Jun prenait clairement plaisir à leur petit jeu, qui n'en était pas totalement un en fait...
A peine eut-il terminé sa petite phrase qu'il montra les clés qui pendait à son doigt d'une main, et les menottes de l'autre pour les secouer un peut devant le nez de son meilleur ami puis sans lui laisser vraiment le choix, le jeune homme se débrouilla pour inverser leur position et passer au dessus de son amant en l'allongeant sur le lit. Nu comme un vers, il laissa, de cette façon, tout le loisir à Kaede pour regarder son corps parfait, oui mais... sans le toucher. Avec un petit sourire en coin, Jun saisit les poignets de son amant pour aller les plaquer sur le lit au dessus de la tête de Kaede, d'une main, et de l'autre, il passa la chaîne des menottes autour d'un barreau de bois à la tête du lit et referma les bracelets brillants autour des poignets fins de son délicieux partenaire. Tout cela, il l'avait fait assez vite, au cas où une crainte de Kaede aurait fait que son meilleur ami n'accepte pas tout de suite de se faire attacher. Avec un nouveau sourire appréciateur, le populaire regarda son oeuvre en se léchant les lèvres. Son amant pourrait protester, se débattre, le supplier de le détacher, Jun n'en ferait rien et continuerait sur sa lancée, jusqu'à ce qu'il ai le résultat attendu. Et puis, les choses nouvelles, ils aimaient tout les deux alors il était sur que Kaede allait aimé. Et puis c'était le gothique qui avait zieuté sur les bracelets en premier non ?

-A l'aise ?, demanda le blondinet en allant lui mordiller l'oreille alors que ses mains glissaient vers son bas ventre après avoir posé les précieuses clés sur la table de nuit.

Oh qu'il avait envie de le torturer lentement son amant. Qu'il était désirable comme ça, à sa merci.

-Tu voulais voir si j'avais aussi faim que toi ?

Des mots prometteurs prononcés avec une réelle envie, un désir dévorant qui faisait agir le populaire. Habillement, il se débarrassa du pantalon de Kaede qui le gênait drôlement pour ses opérations puis il approcha ses lèvres du bas ventre du jeune homme. Sa langue glissa sur sa peau, juste à la limite du sous-vêtement puis il entreprit de glisser ses mains dans le boxer pour le retirer lentement afin qu'il puisse enfin voir l'objet de son désir. Il avait visiblement bien fait de libérer la virilité de Kaede car elle semblait légèrement impatiente. Il l'observa mais sans la toucher et préféra écarter doucement les jambes de son amant pour glisser ses doigts à l'intérieur de ses cuisses puis il alla voler un baiser à Kaede tout en s'installant sur ses jambes. Enfin, il se redressa et posa son oeil animé d'une folle lueur d'envie sur le visage de son aîné pendant qu'il commençait à faire glisser un doigt le long du membre de son amant, puis deux doigts et enfin une main entière qui vint se resserrer et se desserrer autour de la virilité brûlante du petit Kaede attaché avec un sourire qui montrait qu'il était au ange le petit... démon ?
Cependant, le petit jeu de sa main ne dura pas longtemps.

-Je t'ai dis que j'allais te déguster moi aussi...je veux...te goûter...

Avec un petit clin d'oeil de son cru, le jeune homme glissa sa langue le long du torse de son amant, très lentement jusqu'au bas ventre pendant qu'une de ses mains emprisonnait la base du membre du gothique. Puis, Jun alla donner un petit coup de langue au sommet de ce membre qu'il désirait et tout en guettant les réactions de son amant, le populaire commença à déposer des baisers sur cette chaire brûlante et gorgée de sang. Peut à peut, le jeune homme mêla une langue taquine à ses baisers, une langue qui s'entortilla, et qui glissa lentement sur la peau.

-Exquis...

Une main ferme dans les cheveux blancs du gothique.
Une autre, en train d’incruster ses ongles le long de sa hanche… Un adepte des griffures, ce petit ange vicieux. Faites qu’il continue sans s’arrêter. Qu’il se lâche, qu’il se lâche. L’activité dans laquelle Kaede s’adonnait à cœur joie ne pouvait être que plus excitante s’il se sentait aussi bien dompteur que dompté. Sinon quel plaisir tirerait-il, si la victime lui était servie facilement sur un plateau… Mais son orgueil n’en laissait rien paraître, évidemment. Et, malgré les airs faussement innocents qu’affichait son cadet, Kaede était loin de se douter que leur position basculerait complètement dans les minutes à suivre. A vrai dire la docilité dont Jun faisait preuve depuis tout à l’heure, était plutôt spectaculaire comparé à ce qu’il laissait paraître tous les jours. Que lui préparait-il derrière cette attitude quasi-soumise ?

Rien à faire.
S’il ne venait pas de lui-même, Kaede irait le déterrer bien comme il faut. Et pour continuer dans sa lancée, sa main faisait des allers-retours affreusement lents, enroulée autour de la virilité tendue de son cadet. Tout était sujet de provocation, histoire de bien se profiter de la vue de son amant, en train de se laisser submerger par un plaisir charnel. Un plaisir vif, mais qui se faisait attendre jusqu’au dernier retranchement pour le mettre en haleine jusqu’au bout. Une soif domptée, qui devait faire souffrir celui qui la vivait dans l’attente d’une jouissance qui se trouvait là, juste à sa portée. Ça devait être frustrant et extatique en même temps, Kaede le savait, et continuait …pour mieux le faire exploser à la fin.
Le sentir tendu de la tête au pied dans ces bras… hmmm, un pur délice. Leurs baisers prolongés étouffaient leurs gémissements de plus en plus audibles, et lorsque le corps du blondinet se cambra totalement pour accompagner son corps en même temps de les vas-et-viens de sa main, Kaede consentit enfin à accélérer son geste pour entendre Jun haleter de plus en plus bel. Le gothique aussi était depuis longtemps gagné par une ardeur de plus en plus incontrôlable, et il retint son souffle en sentant les doigts de son amant venir se glisser dans son boxer.

« -J'ai... le droit... moi aussi de... te rendre fou...hm ? »

-Haah Jun… *Prends tous. Tous les droits …que tu veux… j’ai aucune envie… de réfléchir… alors…* … montre moi…

C’était douloureux d’être enfermé par un vulgaire tissu tendu. Encore plus douloureux de se sentir simplement nargué par cette main trop éphémère. Son désir monta dangereusement lorsque qu’il sentit son cadet se libérer de sa passion ; il resserra son emprise jusqu’au bout. Humide et brûlant était le jet blanc qu’il recueillit avec délectation dans sa main ferme autour de la verge. Pas question d’en laisser s’écouler n’importe où, ça lui appartenait autant que son Jun lui revenait de plein droit. Il laissa un gémissement lascif s’extirper de sa gorge, gagné par le plaisir palpable de son amant.

-…montre moi comme tu as faim… *Et fais-moi sentir… fais-moi mal… * – Dévore moi…

Les dents de son amant s’acharnèrent sur son cou pour étouffer un cri. Un cri que Kaede laissa échapper en sentant une soudaine pression sur son membre. Si son ange venait de goûter un bout de paradis, lui sentait un espèce démon s’agiter avec furie dans son bas ventre. Le jeune homme aux cheveux blancs ne fondait plus ; non, il se consumait complètement. Comment était-il en train de tenir là encore, il l’ignorait et préféra s’oublier dans le baiser frémissant de son populaire, un baiser tout éprouvé par la vague d’extase précédente.
L’aîné savoura cette tension qui quittait doucement le corps de son punk et malgré tout l’empressement qui lui hurlait de prendre son amant vite fait bien fait sans plus attendre, un sourire vint s’intercaler sur les lèvres mouillées du gothique. Faire durer… juste une fois de plus. Kaede recula alors son visage pâle d’à peine quelques centimètres en plongeant son regard sombre dans la pupille bleue du blondinet ; et sans perdre de temps, il remonta sa main luisante de la semence nacrée de son partenaire, pour la caler juste entre leurs lèvres. Ses doigts ne touchaient pas la fine bouche de Jun, mais ils étaient tout juste à sa merci ; et sous son regard appétissant, Kaede y passait outrageusement la langue, pensant à ce qu’il lui ferait vivre plus tard, mais …dans une partie bien plus basse du corps. A cette pensée il étouffa un gémissement mêlé à un soupir.

*Dévore moi et surtout…* –rend-moi dingue...

Continue à me rendre dingue… Dingue de toi.

« -On continue chéri ? » Fit la voix suave de Jun en écho à ses pensées.

*Enchaîne-moi, rends-moi fou… encore plus que ce que je suis en train de devenir maintenant…*

Et soudain, la situation s’inversa du tout au tout. Elle changea de façon trop brusque pour que Kaede s’en aperçoive de suite, et quand il s’en rendit compte, des menottes teintaient devant son nez. La question que le punk venait de lui poser n’attendait pas de réponse précise puisqu’il était déjà en train de se servir sans s’en soucier. Les rôles s’échangèrent comme si l’ange avait entendu ses dernières pensées. Le délicat petit air qu’il avait tenté de préserver jusqu’à là avait disparu, et sa voix avait laissé filtrer une faim retenue depuis le début. Trop surpris, le gothique ne put que se laisser pousser sur le lit, frissonnant de plaisir et … presque de crainte. Se voir aussi facilement renversé dans les rôles lui procura une joie sourde, mais elle fut vite remplacée par une frustration de revoir son membre à nouveau prisonnier de son boxer. Dans son désir inassouvi, il s’apprêta à repousser violemment son ange -qui n’en était pas vraiment un, et lui sauter dessus pour reprendre le contrôle de la situation, mais Jun le plaqua fermement, en l’attachant au barreau du lit.

-Détache-moi d’suite, espèce de bâtard ! siffla-t-il entre les dents, révolté.

Prisonnier et esclave de toutes les envies de Jun, un flot d’insultes obscènes traversa la tête du gothique, chauffé à bloc. Il se débattit inutilement, alors que le blondinet venait prendre place sur lui, fier de son coup, avec son air princier. Le cadet dominait son aîné sur toute sa hauteur, tandis que ce dernier ne pouvait que laisser échapper des injures en haletant. Dans sa tête, il s’était bien douté que tôt ou tard, l’un ou l’autre brandirait ces menottes pour faire joujou avec, mais il ne s’était pas attendu que à ce que son blondinet prenne aussi vite l’avantage de la situation. Son corps nu à souhait était plus désirable que jamais, et il se sentit torturé de ne pas pouvoir aller le souiller de suite. A se tortiller ainsi, son excitation avait atteint le summum et il dut se résoudre à se résigner, en sentant les menottes lui labourer la peau des poignets.

« A l'aise ? »

Et comment! Il devait bien se douter de l’état de Kaede à ce moment là. Le regard du gothique darda furieusement sur son nouveau dresseur.

-Très drôle Jun… J’vais t’faire payer ce coup et tu va le regretter toute ta vie ! J’vais te rendre incapable de marcher droit après ça!

C’est plutôt l’égo démesuré de Kaede qui lui faisait cracher sa colère, mais… il savait très bien qu’au fond, la tournure des choses devenaient alléchante. En attendant, Jun avait beau faire le malin, mais l’attaché, lui, commençait à suffoquer sous son froc, au point d’en devenir agaçant.

« -Tu voulais voir si j'avais aussi faim que toi ? »
-Détache-moi et tu diras plus la même chose…

Si un regard avait pu congeler sur place, Kaede serait peut être parvenu à obtenir quelque chose. Mais pour ce qui était du moment, il faisait divinement chaud aussi bien dans la chambre que dans son corps, et son regard froid se mêlait à un désir cruel de se jeter sur sa proie toute entière. Visiblement, Kaede aussi avait dépassé les murs de sa propre raison, à force de faire durer les sensations charnelles. Maintenant qu’il se voyait privé de toute initiative, il avait l’air d’une bête sauvage en cage. Et, sans se retenir, c’est avec des yeux obscènes qu’il se saoula à la vue du corps dénudé de son amant.
Un souffle entrecoupé sortit de ses lèvres entrouvertes, quand il tira violemment sur ses menottes, en même temps que son blondinet le déshabillait. Qu’il fasse vite, il n’en avait plus qu’assez de tous ces vêtements. Il lui fallait de l’air libre pour se sentir libre de toute manœuvre… quoique. Libre, il était loin de l’être, là. Les regards des deux jeunes hommes se croisèrent pendant un instant ou seul l’envie à l’état brute était le maître mot de cet échange. Cependant, loin d’être impassible aux attouchements de son cadet sur son point culminant, Kaede sentit sa virilité y répondre. Il déglutit en le sentant jouer avec son membre, puis lâcha des soupirs saccadés de plaisir.

*S’il s’arrête, je le découpe en rondelle... C’est vraiment trop… bon*

« -Je t'ai dis que j'allais te déguster moi aussi...je veux...te goûter... »

-Mais vas-y …j’’t’en prie mon amour… parvint-il à lâcher dans une exquise torture.

Il ne devait pas avoir la tête sur ses épaules pour dire une chose pareille, mais entre l’impatience et la faim qui lui cravachait le bas-ventre, il était prêt à faire et à dire n’importe quoi pour laisser son désir se déverser. Les sensations qui laminaient ses sens ne trouveraient leur exécutoire que d’une seule manière, et cela il en était conscient.

« Exquis…» Oh oui, et plus qu’exquis même… cette langue sillonnant le long de ses pectoraux pour descendre plus bas… encore plus bas, et vraiment plus bas. Tout ses muscles se contractèrent et il se tendit, en tirant sur ses menottes. Son corps réclamait celui de Jun, il voulait des baisers encore plus profond et lorsque il sentit la langue passer sur sa virilité plus que tendue, il crispa sa mâchoire pour retenir un gémissement… gémissement qui s’échappa quand même. Une langue coquine qui venait laper ci et là, d’abord sur le bout, puis sur tout le membre brûlant où pulsait un désir sauvagement retenu. Un autre râle voluptueux sortit de la bouche entrouverte du gothique.

-Haa… Jun… t’abuses… *tu m’empêches de bouger comme ça… et ça te plaît… hein…*

Incapable de se redresser sur ses coudes, ni d’agripper les cheveux du blond pourtant si près de lui… Son propre corps chercha à se soulever pour aller chercher ce contact si érotique, et ses poings se serrèrent. La main qui s’était approprié le désir de Jun laissait ruisseler un liquide clair le long de ses poignets, et il le sentait couler lentement sur sa peau écorchée. Tant pis, il s'énerverait plus tard sur son sort; pour l'instant il se contenta de se laisser emporter par l'extase qui montait droit en lui. C'était intense. Atrocement intense. Laissant son corps aux soins de son cadet, il se laissa aller.

Prépare toi, prépare toi bien...
Jusque là, Jun jouait un double jeu, partagé entre l'amant soumis et le partenaire sauvage, étouffant sa faim pour profiter de Kaede et de son envie dévorante mais sans pour autant resté un parfait passif, il montrait de temps à autre à son amant qu'il était bien là et que celui ci devait se préparer, au moins psychologiquement, à ce que Jun ne reste pas aussi sage qu'il l'était maintenant. Son prénom voulait peut être dire ''obéissant'' mais le jeune homme, et Kaede le savait, avait un esprit de contradiction ultra développé.

Mais pour voir le ''bad Jun'', Kaede devrait attendre un peut. Pour le moment, le populaire se faisait engloutir dans une délicieuse mais douloureuse vague de plaisir. Douloureuse parce que son meilleur ami le tenait par un endroit très sensible et qu'il faisait tout pour le faire languir. Jun subissait avec délice les allées et venues lentes de cette main autour de sa virilité. Le visage crispé et rougit de plaisir, Jun avait fermé les yeux et s'était agrippé bien plus fort à son amant, haletant et il fallait le dire, complètement soumis à son amant qui lui imposait un rythme lent. Sans penser un seul instant que Kaede prenait son pied en voyant le petit prince faiblir et se cambre sous ses caresses, Jun se mordilla la lèvre mais impossible de ravaler ses gémissements, c'était trop bon. Et il sentait cette main qui ne lui permettait pas de se calmer mais qui ne l'autorisait pas à jouir non plus, cette main si douce mais si cruelle en même temps qui domptait l'angelot diabolique qu'avait été Jun au début de leurs ébats.
Le populaire se laisser complètement aller dans les bras de son amant, se donnant totalement à ses caresses. Sous les attentions de Kaede, comment Jun pouvait ne pas arriver à plonger dans son rôle de soumis. Pour le moment, Jun y était plongé jusqu'au cou et c'était réellement délicieux. Son égaux n'en était pas trop frustré car il n'était pas dans les bras de n'importe qui, et qu'il saurait très bien le regonfler, cet égaux, avec l'aide d'un Kaede qu'il dompterait à son tour. Et ses doigts dans le boxer du gothique étaient pour le mettre en garde et pour qu'il commence sérieusement à songer à la suite.

-Haah Jun… montre moi…

-…montre moi comme tu as faim…
-Dévore moi…

Comme c'était bon d'entendre la voix de son amant alors qu'il le torturer du bout de ses doigts graciles. Jun avait véritablement dégusté cette sensation d'extase que la main de Kaede lui avait enfin permit d'avoir. Le souffle court mais les yeux brillants plus intensément encore alors qu'il les rouvrit pour observer son amant gémir sous ses doigts diaboliques. Il avait eu l'impression de boire le cri de son aîné alors que ses propres doigts s'étaient refermés fortement et d'un seul coup sur la virilité du gothique, réaction au plaisir qui l'avait traversé alors qu'il se libérait.
Quand Kaede rompit leur baiser humide et désireux, Jun chercha à rattraper ses lèvres, voulant encore une fois profiter de cette friandise qu'il chérissait plus que tout. Il regarda la main dégoulinante de Kaede s'imposer juste entre leurs lèvres, curieux, il scruta le regard de son amant en s'humectant les lèvres et sentit son corps s'enflammer violemment devant un Kaede qui léchait sensuellement la semence du populaire sur ses doigts. Sa langue le narguait et Jun s'approcha au bout de quelques instants pour glisser quelque coups de langue afin d'effleurer la main et la langue aguicheuse de son amant.

–Rend-moi dingue...
*Ah tu veux que je te rende dingue... Rappelle toi... pour plus tard... c'est toi qui me l'a demandé. Même si je l'aurait fait sans ça... *

Jun pouvait enfin mettre en oeuvre sa petite idée. Sans se faire prier, sans attendre d'invitation, le cadet inversa les rôles et les position entre son partenaire et lui. Il dût, pendant ce temps, abandonner à regret le membre de son amant mais il ne s'inquiétait pas, une fois sa proie dans ses filets, il aurait tout le temps de s'occuper de lui avec toute la gourmandise qu'il désirait. Il fallait qu'il se hâte car Kaede brûlait d'envie et Jun voyait le moment où le gothique lui sauterait dessus sans lui laisser le temps de comprendre ce qu'il se passait, pour laisser libre court à son désir sauvage. Mais ça n'arriva pas car Jun arriva à l'attacher à lit avant. Oui, tout à fait, attaché son adorable petit gothique était une idée qui lui avait sauté aux yeux et beaucoup attirée.
Voilà, c'était fait, Kaede avait les poignets menottés au dessus de sa tête, à la merci de Jun.

-Détache-moi d’suite, espèce de bâtard !

Jun lui offrit un beau sourire sauvage en l'entend lui ordonner de le détacher. Après avoir jeté un oeil sur les clés, Jun fit un adorable petit signe de tête qui voulait tout simplement dire ''non''.
Prépares toi donc... je t'avais dis qu'il fallait que tu le face, mais maintenant c'est trop tard... Alors sois sage...
En le voyant se débattre et gigoter sous lui, Jun lui caressa la joue avec un petit rire. Il attendit un peut, souriant fièrement devant son pauvre petit Kaede énervé qui l'insultait en haletant. Qu'il était sexy comme ça, et qu'il donnait de plus en plus d'envies à Jun qui sentit son corps s'emballer en imaginant finir leur petit jeu comme ça et posséder son Kaede soumit et attaché. Cependant, c'était la première fois du gothique, avec un homme, alors sagement, Jun décida de le libérer après avoir terminé le petit jeu qu'il avait en tête. Pour l'heure, le blondinet prenait un malin plaisir à voir son amant se tortiller devant son corps qu'il ne pouvait toucher et encore moins posséder.
Le regard noir de Kaede fit frissonner Jun qui lui offrit un beau sourire.

-Très drôle Jun… J’vais t’faire payer ce coup et tu va le regretter toute ta vie ! J’vais te rendre incapable de marcher droit après ça!
Jun approcha ses lèvres du visage de son petit lion à dresser et murmure d'une voix suave et sensuelle.
-Hm... Menaces moi encore ! Gigotes, tortilles toi comme ça... Tu m'excites terriblement.
-Je vais te dompter un peu mon trésor... Sois sage et je serais tendre.. Je ne te ferais pas trop languir. En plus... je sais que ça te plaît.

-Détache-moi et tu diras plus la même chose…

L'ange s'était envolé, laissant place à un petit démon qui dévorait son amant des yeux en se léchant les lèvres, pour ne pas dire en se léchant les babines. Il allait dévorer la virilité de son amant, le posséder à sa manière et même malgré l'envie qu'il avait de laisser Kaede attaché pour le prendre ensuite, il ne le ferait pas. Du moins, pas aujourd'hui. Et Jun ne se laissait pas de la vision qu'il avait d'un Kaede sauvage mais tellement désirable avec son air revêche et sa voix énervée qui lui ordonnait de le détacher. Des menaces et les gestes fous de Kaede pour s'échapper de l'emprise des bracelets qui firent frissonner le populaire et le regard désireux et obscène de son aîné se baladant sur lui le firent trembler alors qu'il commençait déjà à jouer avec le membre de celui ci.

-Mais vas-y …j’’t’en prie mon amour…

Ce mot fit tressaillir Jun mais il ne leva pas le nez de son oeuvre, laissant sa langue se promener sur le corps puis sur le membre de son amant. Il aimait, il adorait le bruit des menottes indiquant que Kaede tirait dessus. Il aimait sentir ce corps de contracter sous lui et sentir la verge de son amant se tendre sous sa langue et ses lèvres.

-Haa… Jun… t’abuses…
-J'abuse et tu adores ça. Si tu savais à quel point j'aime... te voir comme ça. Mon beau petit chat sauvage. C'est tellement excitant et tu n'en es que plus désirable.

-Là... Sois sage mon ange. Laisses moi...

Il observa cette main luisante, ses poignets légèrement meurtris, ce corps frémissant qu'il désirait plus que tout, le visage de son amant tordu de plaisir et ce membre à sa portée, gonflé d'un désir brûlant qu'il était le seul à pouvoir assouvir. Ce dire que Kaede le désirait à ce point, s'était trop agréable. C'est pour ça qu'il laissa ses yeux porter un regard fort appréciateur sur ce corps nu qui lui appartenait maintenant.
Jun se glissa entre les jambes de Kaede qui, il en était sur, après ce qu'il lui avait déjà fait subir, ne chercherait pas à le repousser. Il continua de serrer par intervalles irréguliers ses doigts sur la verge de son amant alors qu'il faisait remonter une cuisse de Kaede pour effleurer l'intérieur de ses lèvres puis de sa langue, le but étant de le faire trembler de plaisir et de l'entendre exprimer toute son extase sans lui permettre pour le moment d'en jouir. Il murmura alors la suite de sa phrase, lèvres collées contre la peau douce de l'intérieur de sa cuisse, les yeux fermés.

-... Laisses moi t'aimer.

Après ses mots, Jun rouvrit son oeil visible et le posa sur son amant pour profiter de la vue une nouvelle fois avant d'aller recommencer sa douce torture sur le long de la verge du gothique. Électrisé par les gémissements de son aîné, Jun ne le fit pas attendre trop longtemps et le prit en bouche plus rapidement que prévu tellement il sentait sa gourmandise le tirailler. Enserrant la base du membre de son amant, le populaire commença un lent va et vient avec ses lèvres humides et brûlantes, ou peut être était ce le sang qui pulsait dans le pieux de chaire et qui le réchauffait. Comme Kaede l'avait fait avec sa main, Jun le suça lentement, très lentement, se contentant de faire varier la pression de ses lèvres autour de sa verge et mêlant sa langue à cette caresse intime pour qu'elle s'enroule autour de la friandise, joueuse et taquine, allant titiller le sommet du membre sans retenue et surtout sans remords.

Il daigna accélérer un peut plus, puis encore un peut, et un peut plus encore jusqu'à sentir un liquide chaud se déverser entre ses lèvres. Il relâcha le membre et se redressa, avalant lentement la semence de son amant avec un sourire, les lèvres encore humides de ce doux nectar qu'il récupéra d'un coup de langue sensuel alors qu'il se penchait au dessus du ventre de son amant pour déposer des baisers en remontant jusqu'à son cou puis sur sa joue et enfin sur ses lèvres, glissant sa langue, de force ou non il ne sut le dire, dans la bouche de son aîné, tremblant de désir. Sa main tâtonna près d'eux pour récupérer les clés et alors qu'il continuer d'embrasser de plus en plus sauvagement le gothique, le populaire fit tourner la clés dans la serrure des menottes, près à subir le châtiment de son partenaire.

-Je suis tout à toi maintenant... Tu vas... me punir... mon ange ?

« Hm... Menaces moi encore ! Gigote, tortille-toi comme ça... Tu m'excites terriblement.
Je vais te dompter un peu mon trésor... Sois sage et je serais tendre.. Je ne te ferais pas trop languir. En plus... je sais que ça te plaît. »

Le punk se délectait de sa position et ne manquait pas de le faire savoir de sa voix suave. Mais Kaede aurait beau se débattre et sortir toutes les insultes du monde qu'il restait quand même à sa merci toute entière. L’empressement du gothique amusait et excitait peu à peu le populaire, tandis que ce dernier essayait sans succès de déloger son amant de ses jambes. Son désir pulsait dans son membre et rester inerte sans rien faire lui était impossible. La folie d’assouvir sa soif le démangeait et il tira sur ses menottes. La langue de son cadet se promenait tranquillement sur sa virilité enflée, et malgré tout l’acharnement dont l’aîné faisait preuve pour se libérer de ses chaînes, son corps était gagné par le plaisir le plus exquis qui soit.

« J'abuse et tu adores ça. »
-T’es un vicieux, Jun… *Oui j’aime le fait de savoir que c'est toi qui abuse de moi…*
« Si tu savais à quel point j'aime... te voir comme ça. Mon beau petit chat sauvage. »
*Qui c’est que tu traits de beau ptit chat !!!*
«C'est tellement excitant et tu n'en es que plus désirable. »
*Tu l’es encore plus, assis comme ça sur moi ! C’est affreux d’pas pouvoir te toucher!*

La seule chose qui lui restait à faire, c’était de fixer la pupille de Jun, en laissant fuser tout son mécontentement entre une frustration et un état proche de la jouissance. Les menottes cliquetèrent contre les barreaux du lit.

«Là... Sois sage mon ange. -... Laisse-moi t'aimer. »

Lui un ange ? Peut être bien que oui : vu qu’il était attaché, il ne pouvait qu’être sage. Et ce n’est qu’en réalisant le dernier propos de son meilleur ami qu’il eut un arrêt sur image de quelques secondes. Étrangement, un frisson lui parcourut l’échine alors que son corps se soumettait à la volonté de Jun. Momentanément, il en oublia de se débattre. Leurs regards se heurtèrent de nouveau, où perplexité d’un côté et désir de l’autre se confrontèrent. Pour la première, une lueur de possessivité brilla dans l’œil de Jun avant qu’il n’aille happer son membre prêt à se déverser à tout moment. Au ressenti de ses lèvres faisant enfin ces allers et venues tant réclamés, Kaede s’oublia complètement à cette fellation. Réduit dans leur liberté, ses cuisses se contractaient à chaque passages répétitifs mais d’une pression variée, de la bouche sensuelle de son amant. Enfin il accéléra ce mouvement délirant, accompagnés des gémissements non retenus du jeune homme aux cheveux blancs. L’extase s’empara de tout son être et il ne tarda pas à éjaculer entre les lèvres chaudes du blond, tandis que son corps pouvait enfin connaître la délivrance après avoir été enchainé au plaisir, tout comme il l’était au lit en ce moment. Un plaisir extrême, un plaisir orgasmique, un plaisir sans mot. Peut être avait-il crié son plaisir, peut être que non ; il ne s’en souvenait plus, pas plus qu’il savait qu’il n’avait rien eu à portée de la bouche, à mordre ou à déchiqueter entre ses dents pour étouffer les bruits.

Ses muscles se relâchèrent enfin d’un coup, et, d’une respiration encore saccadée, il s’allongea sans plus de résistance sur le lit, laissant Jun se délecter sensuellement de son liquide pour se mettre à embrasser tendrement son corps depuis le bas pour remonter petit à petit. L’attente à laquelle il avait eu droit avait été récompensée de cette extase, qui avait tenu tout ses membres en haleine jusqu’au bout. Plus que satisfait, il se sentait brusquement détendu après un effort de dingue, au point qu’il en tremblait encore. Néanmoins ses lèvres cherchèrent celle de son cadet, avant que ce dernier ne lui impose un baiser plus passionné. Il s’y accorda sans mal et ne se rendit pas compte que ses poignets venaient d’être libérés par la clef que détenait son blondinet.

« Je suis tout à toi maintenant... Tu vas... me punir... mon ange ?»

De nouveau maître de ses gestes, Kaede repoussa doucement son amant pour se redresser et masser des poignets joliment meurtries, à force d’avoir frotté contre l’acier du métal. Il finit par se s’agenouiller pour réveiller les muscles de ses jambes engourdies, avant de s’assoir, encore éprouvé. Il dévisagea son ami d’un regard qui se voulait neutre, -ce qui en soi lui était quasiment impossible à faire, puisqu’après ce qu’il venait de vivre, il ne pourrait plus jamais le considérer neutrement. Un petit silence flotta alors entre eux, –pas le gros silence dans le genre lourd et insupportable, mais un, qui eut tout juste le temps de faire passer une interrogation muette. Puis pour ne pas le faire durer inutilement, il attrapa Jun à bras-le-corps pour le ramener vers lui –d’un geste presque brusque.

–Te punir tu dis …? Un demi-sourire lui releva le coin de la bouche. Un simple sourire dénudé du diable qui l’avait presque possédé jusqu’à là. -Attends un peu. *Un tout p’tit peu encore…*

-Juste un instant comme ça…

Il eut envie de le sentir au creux de ses bras, juste le temps de récupérer. Le temps de savourer sa présence… Il reprendrait mieux tout à l’heure, ils avaient encore tout leur temps. Pour ce qu'il en était du moment, l'étreinte de Kaede encerclait affectueusement Jun, et il réalisa qu'il avait saisit son meilleur ami sous le coup d'une impulsion. Sans se poser trop de question il avait eu envie de l'avoir près de lui, mais d'une façon toute autre que leurs ébats surchauffés des minutes précédentes. Son propre désir mêlé à la violence le surprenait, car violent, il ne l'était pas, d'ordinaire. Non, lui était plutôt le type indifférent de base. Tout en se surprenant lui-même, il eut un sourire, qu'il cacha aux yeux de son ami, en posant le front sur son épaule.

-Tu devrais pas m'appeler "ange"... lui fit-il en fermant les yeux un petit instant. -Non pas que ça m'déplaît, mais 'faut avouer que ça m'va assez mal... D'ailleurs tu arrives mieux à jouer ce rôle que moi, *j'suis tombé en plein dedans!* ...même si derrière, t'es vicieux et diabolique dans ton genre.

Le gothique eut finalement un sourire amusé en relevant la tête. Il n'allait pas lui cacher indéfiniment le visage sous prétexte de profiter du moment. Un petit instant de faiblesse? Non pas tellement... en plus il avait sourit bêtement sans raison, sans le cou de Jun. Secouant la tête pour reprendre ses esprits, il s'efforça de fixer son étreinte droit dans les yeux avec un semblant de petit air narquois. D'une main, il la passa sur la joue dorée du jeune homme, pour reprendre ses lèvres. Tendrement leur langues s'entremêlèrent à nouveau pour un baiser plus long que les autres, et qui s'intensifia pour basculer vers la passion. Son autre main glissa sur sa nuque et alla dessiner des formes abstraites et délicates sur tout le dos du punk.

Sous ses doigts, il sentit les petits zones enflées, là où il avait planté ses ongles plus tôt. Le gothique ne s'était pas rendu compte qu'il l'avait bien marqué, et tout en l'embrassant à lui en faire perdre la tête de nouveau, il suivit les sillons à tâtons du bouts des doigts, comme s'il pouvait les faire disparaître. Une agréable chaleur lui revenait tout doucement.

-Non vraiment, ...j'mérite pas le titre d'ange. glissa-t-il en terminant par lui modiller la lèvre.

Et pour prouver le bien fondé de ses dires, il glissa sa main sur le bas du dos de son amant, puis attarda une caresse sur ses fesses. Un renflement de peau qu'il affectionnait chez les filles, et qui lui plaisait d'autant plus chez son petit blondinet. Il serra sa main dessus pour tâter cette partie non encore baptisée comme il le voulait. Mais cela ne saurait tarder... dès que leurs sens s'enflammeraient de plus belle. Dans son impatience d'en arriver déjà à ce stade, il passa peu à peu derrière le blond tout en lui apposant une petite succion sur les parcelles de chair tendre du cou, puis il lécha délibérément la peau. C'est là qu'il pu enfin voir l'oeuvre de son plaisir qui avait labouré la peau parfaite de Jun. Il se retint de rire.

-Mais mon chéri, on pourrait presque croire que j'tai tatoué de mes propres mains! fit-il d'un ton faussement affolé. La vue n'en était que splendide, et lui donna soudain envie de mordre cette belle peau.

Il jeta alors un regard sur son propre corps, griffé par endroit -dont ses hanches. Quoique. Son petit compagnon s'était bien amusé aussi... un petit air gourmand s'afficha dès lors sur le visage du plus âgé d'entre eux, et c'est sans tarder qu'il lapa les plaies fines et rougeoyantes de son amant, éprouvant lui-même un frisson de plaisir. Mon petit Junjun... c'est que tu ne perds rien pour attendre, parce que j'arrive... tu me vois venir? disait son regard tout en s'attelant méticuleusement à la tâche. Ses mains quant à elles, allèrent accidentellement se promener autour des hanches du populaire pour aller titiller les premiers frissons, premiers signes de plaisir. Mais cette fois, Kaede visait bien plus haut que les frissons... il voulait le provoquer de nouveau, le plaisir... et inlassablement, des mains allaient finement jouer avec tout ce qui se trouvaient à leur passage pour stimuler ce désir en lui. En eux.

Cette idée de menottes, c'était quelque chose qu'il faudrait refaire parce que franchement, c'était délicieux. Seulement Jun allait devoir faire un gros effort pour ne pas aller plus loin que la fellation qu'il pratiquait sur son amant. Pourtant, son corps désirait aller explorer encore un peut plus celui de son amant. Il aurait volontiers continué de prendre possession de ce corps qui, de toute façon, n'aurait rien put faire pour l'en empêcher et qui aurait sûrement finit par apprécier au bout d'un moment. Jun ne cessait alors de se répéter dans sa tête « Détache le tout de suite après, c'est sa première fois avec un mec. Tu le posséderas une autre fois. ». Ce que Jun pouvait détester cette voix sage qui tournait en boucle dans sa tête.

Cependant, la voix finit par disparaître quand la voix de Kaede se fit entendre pour remplacer la fameuse petite voix sage que Jun écouterait si par pitié elle se taisait. D'accord, d'accord, il n'irait pas plus loin cette fois ci mais la perspective de laisser Kaede le posséder, et bien quoi ? Ils n'allaient pas s'arrêter là non ?, même si elle était plaisante et le rendait bouillant rien que d'y penser, le rendait un peut nerveux. Lui ? Nerveux ? Évidemment. Il avait confiance en Kaede mais sachant que c'était sa première fois avec un garçon, et que lui, le petit prince allumeur, et son joli derrière n'avait pas non plus beaucoup d'expérience, Jun se mit à appréhender le moment où ils passeraient encore à l'étape supérieur.
Mais malgré ses idées qui s'entrechoquaient dans sa petite tête blonde, le jeune homme ne laissa rien transparaître car, comparée à son désir, sa nervosité n'était qu'un infime grain de poussière dans l'univers. Et la vision de son amant essayant de se libérer, brûlant de plaisir et tremblant d'envie fit oublier à Jun son inquiétude passagère.

-T’es un vicieux, Jun…
*Oui, oui mon trésor je sais. Mais tu aimes. Tu aimes beaucoup. Regardes l'état dans lequel tu es. *

Jun vint à se demander, en voyant le regard furieux de Kaede, comment celui ci réagirait s'il voyait toutes les images, toutes les idées et toutes les envies qui lui passait par la tête en voyant Kaede ainsi prisonnier. Des idées toutes aussi érotiques, vicieuse et perverses les unes que les autres mais tellement plaisantes. Si on y ajoutait une touche de douceur, une larme de tendresse et des sentiments violents et intenses, ça pouvait devenir d'exquises expériences...
Voilà que Jun se mettait à fantasmer sur son meilleur ami alors qu'il avait la chance de l'avoir pour lui, sous lui et l'exclusivité totale sur ce corps chauffé à blanc. Combien de filles avaient pu le voir dans cet état hein ? Du moins, Jun espérait grandement qu'il soit le seul à le rendre à ce point sauvage et assoiffé tout en étant passionné. Non vraiment, Jun se régalait.

Ce « Laisse moi t'aimer. », Jun ne savait plus s'il l'avait volontairement dit ou s'il l'avait simplement pensé intensément, alors quand leurs regards se croisèrent, il ne sut pas si son amant l'avait entendu. De toute façon, c'était ce qu'il voulait, il voulait qu'il le laisse... l'aimer ? Est ce qu'on pouvait parler d'amour ? Ce n'était pas un peut prématuré ? Peut être que oui, peut être que non... Jun ne savait pas, il ne savait plus, sa tête allait explosé de plaisir et d'incompréhension, même s'il savait maintenant qu'il désirait que Kaede soit beaucoup plus qu'un ami. Il voulait que Kaede soit à lui autant que lui se donnerait à Kaede. Et pour le garder près de lui, Jun serait près à dire et à faire n'importe quoi.
Et cette envie de l'avoir rien que pour lui n'était pas prête de s'éteindre alors que Kaede se contracter à chaque vas et vient de ses lèvres et l'entendre gémir sans retenu rendait Jun encore plus dingue et désireux qu'il ne l'était déjà.
Quand Kaede atteignit l'extase enfin autorisé par la bouche gourmande de Jun, le populaire fut satisfaite de l'entendre exprimer son plaisir sans avoir de moyen de l'étouffer. Ce cri avait provoqué un plaisir indescriptible dans tout le corps de Jun.
Maintenant, Jun voulait lui montrer toute sa tendresse dans des baisers sur tout son corps. Il se sentait plus calme, plus détendu et il voulait encore déguster ce corps tout tremblant du précédent orgasme qu'il avait eu.

Jun voulait encore le toucher, l'embrasser, le caresser et s'imprégner toujours plus de lui, cependant, il accepta sagement que Kaede le repousse le temps de reprendre ses esprits. Le populaire s'assit docilement à côté de son amant et observa ses poignets meurtris puis son corps tout entier où il pouvait bien voir les traces des griffures qu'il avait fait à son aîné. Il regarda Kaede bouger pour détendre son corps. Lui il ne bougeait pas, il l'observait d'un oeil doux, appréciateur, désireux mais plus calme. Quand il sentit le regard de son meilleur ami, Jun croisa son regard et ne chercha pas à rompre le silence.
Ce fut Kaede qui y mit fin en attrapant brusquement le populaire qui se tendit sur le coup quand il fut ramener contre le corps pâle de son amant.

–Te punir tu dis …?
-Attends un peu.
-...Kaede., un simple murmure doux sortie des lèvres du populaire.
-Juste un instant comme ça…

Jun le laissa l'enlacer. Cette étreinte était douce, chaude et agréable par son calme. Ce n'était pas une étreinte sauvage, c'était affectueux et tendre. Jun se détendit automatiquement une fois qu'il fut contre le corps de son amant. C'est vrai, ils avaient le temps, tout l'heure temps et être dans les bras de Kaede, simplement, différemment de leurs ébats brûlants, c'était quelque chose que Jun n'aurait manqué et interrompu pour rien au monde. Aussi, le populaire se laissa aller et se blottit dans les bras de son aîné en passant ses bras autour de son cou avec douceur, juste pour l'avoir contre lui, puis il ferma les yeux pour profiter de cette chaleur et de cette douceur qui fit accélérer le rythme de son coeur.
Jun eu un sourire lui aussi mais comme Kaede avait posé son front sur son épaule, il ne put voir cet espèce de sourire de bien être et un peut béat alors qu'il caressait doucement les cheveux blancs du jeune homme.

-Tu devrais pas m'appeler "ange"...
-Non pas que ça m'déplaît, mais 'faut avouer que ça m'va assez mal... D'ailleurs tu arrives mieux à jouer ce rôle que moi, ...même si derrière, t'es vicieux et diabolique dans ton genre.
-Je sais que tu n'es pas un ange... mais je crois... que j'aime t'appeler comme ça.

Jun recula un peut son visage pour observer le petit sourire amusé de son amant. Ses pensées voguèrent toutes seules et Jun se mit à penser qu'il le trouvait incroyablement beau, son amant, et qu'il pourrait le regarder pendant des heures sans se lasser. Peut être même sans le toucher, juste en le gardant contre lui pendant un long moment, et le regarder, juste le regarder.
Le populaire frémit et répondit d'abord tendrement au baiser de son aîné puis au fur et à mesure qu'il sentait la langue de Kaede se mêler à la sienne, leur baiser se fit plus intense et Jun ferma doucement les yeux pour s'imprégner du goût de Kaede alors que celui ci caressait doucement son cou puis son dos faisant frémir le jeune homme quand son aîné passa ses doigts sur les marques qu'il lui avait laissé.

-Non vraiment, ...j'mérite pas le titre d'ange.

Jun sourit et laissa même échapper un petit rire. Ses mains à lui glissèrent sur le torse de son amant comme s'il voulait pouvoir plus tard re-dessiner les formes et les apprendre par coeur. Il passa ses doigts sur les griffures qu'il avait laissé sur les hanches de son amant tout en douceur alors que celui ci le fit se cambrer en passant ses mains dans le creux de ses reins puis sur ses fesses. Une chaleur moins sauvage l'envahit mais elle revenait doucement sous les doigts du gothique. Il laissa un petit hoquet en sentant Kaede découvrir cette partie de son corps encore inexploré et sentit ses joues de nouveau prendre une jolie teinte rosée alors qu'il allait mordiller l'oreille de son aîné.

Il voulait encore faire glisser ses mains sur sa peau douce et attirante mais Kaede en décida autrement et se glissa derrière lui en léchant son cou. Jun pencha la tête sur le côté pour profiter des lèvres qui suçaient son cou avec gourmandise puis il soupira d'aise en sentant la langue du gothique s'y attarder aussi. A la remarque de Kaede sur son dos, Jun grogna légèrement. Il n'avait pas vu l'étendue des dégâts mais il l'avait clairement sentit.

-Mais mon chéri, on pourrait presque croire que j'tai tatoué de mes propres mains!
-Ça n'a rien de drôle espèce de sauvage... En plus, je suis sûr que ça t'excites et que tu n'es pas affolé du tout...
-En plus, je me suis bien vengé je crois.

Jun regarda par dessus son épaule et laissa un petit sourire amusé glisser sur ses lèvres. Le voir derrière lui fit remonter l'inquiétude qu'il avait eu quelques instants avant mais il essaya de les faire taire en laissant un gémissement s'échapper. Les petites plaies recommencèrent légèrement à brûler lorsque Kaede les happa entre ses lèvres chaudes et douces. Ce moment qu'il attendait mais qu'il appréhendait approchait, le réchauffant de l'intérieur pendant que l'aîné baladait ses lèvres sur ses marques rouges.

-Kaede...

Il avait gémit son prénom en sentant ses mains se promener sur ses hanches. Il fut impressionnait de se sentir frissonner des les premiers contacts des doigts de son amant sur sa peau. En quelques touchés, Kaede avait réussit à réveiller une nouvelle fois son corps qui commençait à se réchauffer de plus en plus vite. Une main de Jun s'agrippa sur le drap du lit alors que l'autre essayait comme elle pouvait d'aller sentir un petit bout de beau appartenant au gothique pour y prodiguer des caresses.

« Kaede… »

Au creux de ses bras, Jun murmura son prénom.
L’entendre ainsi prononcer son prénom était agréable, et le jeune homme aux cheveux blancs sentit une douce chaleur se répandre en lui. Non pas celle qui provoque un désir terriblement excitant, mais celle qui, beaucoup plus délicate et futile, fait que le cœur s’anime irrémédiablement, juste au ton de la voix. Quelque part au fond, c’était réconfortant de se dire que les ébats enfiévrés qu’ils venaient d’essuyer n’étaient pas qu’un simple désir corporel. Assouvir son envie sur son meilleur ami aussi brutalement, juste par envie de chair chaude, Kaede ne l’aurait pas supporté ; si cela avait été le cas, probablement qu’il ne saurait pas assumer pas ce qui venait de se dérouler ce soir. Tout du moins c’est ce que le gothique se surprit à penser en resserrant son étreinte sur son cadet.

« Je sais que tu n'es pas un ange... mais je crois... que j'aime t'appeler comme ça.

Ils se dévisagèrent.
Le gothique ne se lassait pas de parcourir ce visage fin et ambré à souhait, cet iris bleu et expressif, tandis que l’autre œil était constamment caché derrière ses cheveux retombant. Avant cette nuit, l’idée d’aller détailler chaque détail du visage d’un autre gars que lui-même ne lui aurait jamais effleuré l’esprit, –et encore qu’il ne passait pas non plus des heures entières à contempler son propre reflet dans le miroir. Mais il fallait l’avouer, Jun était un être de charme et de beauté naturels, et prétendre le contraire aurait relevé de la jalousie. L’apparence de son ami… voilà un élément que Kaede prenait le temps de revoir à cet instant. Jusqu’à là, il s’était contenté de l’apprécier pour la personne qu’il était, et non pour ce qu’il projetait réellement, contrairement à son essaim d’abeilles qu’étaient ses groupies. …En revanche, maintenant qu’il parvenait à le voir sous un autre angle de vue, en tant qu’amant, le physique de Jun était attrayant. A cette pensée, Kaede se demanda s’il arriverait à voir les autres hommes ainsi et réaliser qu’il passait soudain au statut de bisexuelle après cette soirée, ça lui faisait presque étrange. Mais ce genre de réflexion, il s’y plongerait plus tard et pour le moment, il se délectait aux doigts de son punk dans ses cheveux avant qu’il ne s’empare de ses lèvres. Ses mains enserrèrent le bas du dos du blondinet sur les fesses, et Kaede sentit l’empressement le gagner alors qu’il tenait un corps délicieusement cambré vers lui.

Le hoquet de surprise de Jun s’ensuivit de sa respiration tout près de son oreille, puis de ses dents sur son lobe, et fit frémir le gothique alors qu’il se plaçait derrière le dos du blond en admirant son œuvre artistique.

« Ça n'a rien de drôle espèce de sauvage... En plus, je suis sûr que ça t'excites et que tu n'es pas affolé du tout... »
-Moi, un sauvage? feignit-il d’un air de ne pas y toucher avant d’aller embrasser les plaies rouges le long du dos.

Jun lui lança un petit regard amusé par-dessus son épaule, les joues rosées.

-C’est de ta faute… avoua Kaede en se redressant pour croiser son regard, tout en étant conscient qu’il se mettait à fondre devant ce petit air angélique. -…j’peux plus rester indifférent quand je te vois.

C’est vrai. Quoi que Jun fasse et quoi qu’il dise, un flot de sensations étranges rentraient en fusion, et trop de choses s’éveillaient nombreuses, et insaisissables pour pouvoir être assimilées toutes en même temps. Jun… se pouvait-il qu’il voie un jour, tout ce qui se déclenchait en son aîné, à chaque fois que ce dernier esquissait le moindre geste ? Se pouvait-il qu’il devine toutes ces choses invisibles au-delà de son corps en proie de désir ? Même si Kaede ne s’était jamais retrouvé dans le lit en compagnie d’un jeune homme, il n’en éprouvait pas moins ce soir-là et il se demanda combien d’autres que lui avaient bien pu connaître le corps si sensuel et désirable de son meilleur ami. Ce n’était peut être pas une question à poser pour l’instant, mais elle ne demandait qu’à franchir ses lèvres. Tout en s’abandonnant à ses caresses, son intention de départ se matérialisa en une toute autre phrase, d’une voix où commençait à pointer un début de plaisir.

-…mais tu n’as pas tord… ça m’excite complètement. …Et tu réalises pas comment ça affole tous mes sens.

Ça affole vraiment tous mes sens, tu ne t’en rends pas compte. Kaede allait franchir la phase supérieure pour la première fois, et tout en le désirant intensément, il redoutait plus ou moins cette étape. Au fond, le jeune homme ne regrettait rien de tout ce qui avait pu se faire entre eux depuis le début de cet après midi. Il avait aimé toutes les sensations, de la plus futile à la plus intense, tout en passant par ces douleurs, entre les coups de dent et les griffures sur la peau. Il avait également aimé, -si ce n’est plus, l’exquise torture que lui avait infligé son amant, en le faisant gagner l’extase aussi lentement alors qu’il était menotté aux barreaux.

« En plus, je me suis bien vengé je crois. »
*C’était mémorable.* -…et tu pourras recommencer si tu veux… mais en attendant…

Sous ses caresses, il pouvait ressentir les frissons de plus en plus prolongés de Jun, et à ce contact, son propre corps y répondit, avec un désir perceptible. La simple vue de son cadet en train de se crisper sur le drap réveilla les ardeurs du gothique.

« Kaede… »

Le gémissement de son amant fit sourire Kaede. Ô combien était il désirable… et pourtant il se mit à douter aussi. Allait-il s’acharner sur son blondinet pour se venger du coup qu’il lui avait fait subir ? Allait-il laisser le démon qui remuait déjà en lui, pour prendre son blondinet aussi violemment que toute la passion dont il pouvait faire preuve ? Sans se laisser submerger par ses doutes, il s’agenouilla, forçant Jun à faire de même, d’un geste ferme mais empreint de douceur. Sa main remonta sur son torse pour le caresser langoureusement, sans once de violence.
A sa façon.

-…J’tai dis que je me vengerai… et que t’allais le… regretter. souffla-il sur sa nuque.

Il revit la scène où Jun, paraissait aussi fragile et si frêle, alors que tout deux avaient été dépassé par la confusion. Ce même Jun qui, quelques heures plus tard à peine, était en train de le dominer sur toute sa hauteur, assis sur ses jambes…Son désir revint alors à la charge, plus rapidement que lors de leurs ébats précédents. Cependant, quelque part en lui, il sut qu’il n’avait pas envie d’aller ‘charcuter’ (XD HS : dsl, j’ai pas trouvé un autre mot XD) son amant ; du moins pas pour cette fois. Il jouerait le fauve une autre fois. Quant aux menottes… c’est probable qu’elles reviendraient jouer toute leur importance, Kaede n’en doutait pas.

Non. Lui sa façon de se venger serait beaucoup plus fine sans en manquer d’intensité… une manière aussi subtile qu’efficace. Aussitôt, la main qui jouait autour de la hanche du blond, retourna jouer près de ses fesses, alors que d’un genou habile, il lui écartait légèrement les jambes. Des doigts fins et avides se glissèrent entre le sillage des fesses, et c’est en tressaillant presque de plaisir qu’il caressa l'anneau de chair d'un doigt pour le préparer à la torture douce qu’il lui préparait. //// Car cette nuit là, plus que tout, Kaede voulait s’assurer que son désir n’était pas la seule chose qui réagissait en la présence de son ami ; se persuader qu’il ne le voulait pour un simple plaisir physique. Demain, et les jours à venir, il voulait être en mesure d’affirmer qu’il avait agi en pleine conscience, et non pas avouer qu’il avait cédé à une passion vile et perverse.
En bel indifférent qu’il était, il s’agissait peut-être là de questions inutiles, mais le gothique n’avait jamais été dépourvu d’une part d’humanité et de sensibilité. Il pouvait avait beau être égoïste et possessif, mais d’un côté… n’était-ce pas sa manière à lui d’exprimer son affection ? Ce n’était certes pas le meilleur moyen de se faire comprendre, mais l’orphelin qu’il avait été jadis n’avait trouvé que cette voie pour y trouver refuge. Par ailleurs, le fait qu’il se soit toujours montré d’une possessivité hors-norme envers le jeune héritier ne pouvait qu’attester, combien il le portait en estime, et ô combien il tenait à lui, sans jamais le lui avoir dis une seule fois.

-…Parce qu’après ça… tu regretteras de ne jamais pouvoir m’oublier.

Tu ne pourras pas m’oublier parce que je ne te lâcherai pas. Je ne te laisserai plus filer comme ce que j’ai fais quand on était gamin. L’autre bras qui encerclait Jun ne relâchait pas pression malgré ses caresses doucereuses, et si Kaede était incapable de faire passer le fil de ses pensées au travers de ses lèvres, la douceur infinie de ses gestes les rendait presque concrètes, et c’est avec tendresse qu’il entra doucement le bout d’un doigt dans l’orifice de son amant. Sans effort, sa main entama des va-et-vient caressant la paroi intérieure pour tenter d’aller le plus loin possible.

-…je vais me venger en t’aimant… à ma façon. fit-il en écho à ce que son cadet lui avait dit tout à l’heure.

L’aîné avait volontairement repris les mêmes mots, pour essayer de discerner une éventuelle réaction de son amant, tout comme la perplexité qui lui avait figé momentanément l’esprit. Et tout en parlant d’une voix qui se voulait douce mais qui était empreint de désir, le gothique vint ajouter un autre doigt ; celui-ci eut plus de mal à entrer. Conscient qu’une certaine douleur pouvait déranger son cadet, il ne força pas son geste et pour l’habituer. Un léger tremblement au niveau des jambes de son populaire trahit le désagrément qu’il devait ressentir dans son arrière-train de rêve.

-…Jun… ? appela-t-il doucement pour s’enquérir de son état. Le suivait-il encore ? Était-il en train de lui faire mal, à lui, son meilleur ami ? Avançant lentement dans sa progression, le jeune homme aux cheveux blancs lui caressa lentement les côtes, de sa main libre. Quant à son propre désir, il pulsait dans son membre redressé, et il dut faire appel à toute sa bonne volonté pour finir de préparer son petit prince sans se précipiter. Ses doigts effectuaient un mouvement de ciseau à l’intérieur de la cavité et quand l’aîné le jugea prêt, il les retira, puis écarta les fesses de son amant pour commencer la pénétration, et s’enfoncer plus profondément dans son intimité étroite. Une fois qu’il fut au maximum, le gothique soupira d’aise... Il n’en revenait lui-même pas, il était en lui, en Jun, et ils ne faisaient plus qu’un. C’était trop doux et trop puissant à la fois et une unique pensée compréhensible put sortir de sa bouche entrouverte :

*…Jun… tu es mien…* –Jun… t’es à moi… Il haleta. -…T’entends…? T’es à moi… et à personne d’autre.

Sur ce, Kaede bougea un peu pour se retirer, puis se replonger sans attendre. Un autre soupir de soulagement s’extirpa de ses lèvres ; il sortit presque entièrement du corps de son amant et entra d’un coup, profondément. Au milieu de sa respiration saccadée, il voulait l’entendre, Jun ; l’entendre crier son plaisir sans retenue tout comme il lui offrait son corps sans grande résistance. Des coups de reins plus marqués augmentèrent le rythme de ses allers et venues, sans pour autant pouvoir se mouver trop vite dans ce passage étroit. Le plaisir le submergea complètement, et il rejeta la tête en arrière lorsqu’il sentit son désir se déverser au plus profond de son cadet. Figé dans son orgasme, il resta un moment là, incapable de bouger. Le plaisir était tel qu’il en était muet… et pourtant, tout son être le hurlait, à travers les pores de sa peau couverte de sueur, une seule et même pensée s’échappait, alors qu’il se laissait retomber sur le lit :

La douce étreinte de Kaede apaisa le corps de Jun qui jusqu'à présent s'était consumé dans un désir sans nom. C'était reposant de le sentir chaud contre lui et il ne voulait plus le lâcher. Cependant, les caresses de Kaede avait reprit et celui ci s'était échappé de ses bras pour se glisser dans son dos. Le populaire voulait encore sentir son aîné dans ses bras, il voulait rester contre lui encore un peu, comme soudainement dépendant de cette sensation trop agréable mais indescriptible. Dans ses souvenirs, il n'arrivait pas à savoir si même lors de sa toute première fois, quand l'homme avec qui il était l'avait serré dans ses bras, est ce qu'il avait ressentit la même chaleur... C'est comme si ce souvenir se brouillait pour que son esprit ne se consacre qu'à Kaede et uniquement à lui, à ses bras, à son souffle, ses doigts sur sa peau, ses lèvres. Rien que lui. Car il ne désirait que lui.

-Moi, un sauvage?
-Oui sauvage... Ma peau si parfaite...

Son ton n'était pas sur un air de reproche, non, il était amusé. D'ailleurs Jun se fichait royalement de sa peau parfaite. Quelqu'un d'autre l'aurait griffé de la sorte, là il se serrait énervé mais c'était Kaede, pour montrer son désir, qui lui avait fait ses marques rouges alors forcément, c'était beaucoup moins grave et beaucoup plus plaisant. Et il ne pouvait pas nier le plaisir que ça lui avait provoqué, dire que ça ne lui avait pas plu aurait été un mensonge.

-C’est de ta faute…
-De ma faute ?
-…j’peux plus rester indifférent quand je te vois.
-... Je te l'accord, j'ai peut être un peu provoqué ta gourmandise...

Se serait encore mentir si Jun niait n'avoir rien eu à voir dans l'excitation et le plaisir de son amant. Il avait voulu le faire fondre, il l'avait plus que brûlé. Il avait voulu le posséder rien qu'avec ses regards langoureux et ses doigts graciles. Jun avait voulu pénétrer dans la peau de Kaede et empoisonner ses veines si bien que son gothique ne pourrait plus se passer de lui, comme une drogue, ce qu'il avait voulu, c'était l'ensorceler, comme lui même était prit au piège des regards, du corps et de l'esprit de son meilleur ami. L'avis, les désirs, les paroles de son aîné comptait plus que tout, d'une manière encore plus forte que lorsqu'ils étaient enfants. L'intimité enfantine qu'ils avaient eu tout les deux était toujours là, mais elle avait muté et c'était transformé pour s'adapter au monde adulte dans lequel ils entraient, et elle avait décider de ne pas disparaître.

-…mais tu n’as pas tord… ça m’excite complètement. …Et tu réalises pas comment ça affole tous mes sens.
-Vu ton état tout à l'heure... Je crois que je peux essayer d'imaginer.

Un nouveau sourire glissa sur ses lèvres lorsqu'il entendit la permission de Kaede pour recommencer à le dominer, à le griffer, à le faire trembler corps et âme et à le posséder à sa manière encore et encore. Il ne se ferait pas prier... La prochaine fois... ce mot le fit se mordre la lèvre tellement il était agréable à penser. « ... mais en attendant… », c'était vrai, Ils n'avaient pas terminé alors ne pensons pas tout de suite à la délicieuse prochaine fois. Il fallait déguster la suite et s'en délecté. Son sourire s'agrandit alors qu'il frissonnait sous les caresses de son amant. Ses muscles se tendirent et il se crispa sur le drap en gémissant son prénom. La chaleur revenait le prendre au ventre et se répandait partout comme de la lave en fusion. La fermeté de Kaede lui fit ouvrir les yeux mais docile, il s'agenouilla, suivant l'indication muette de son amant sans protester. Il tressaillit en sentant les caresses sur son torse qui éveillaient ses sens. Il soupira d'aise sous les doigts de son amant et frissonna en l'entendant et souffler ses mots sur sa nuque.

-…J’tai dis que je me vengerai… et que t’allais le… regretter.

Le coeur de Jun fit un bond dans sa poitrine en l'entendant. Il allait vraiment se venger et le prendre sauvagement pour lui faire regretter de l'avoir dominé et attaché ? Son sang recommençait à se faire entendre à ses oreilles et son coeur s'accéléraient. Il avait envie de se moment, terriblement envie, d'ailleurs il s'offrait complètement à son amant pour ça et n'opposait aucune résistance. Pourtant il avait peur. Il avait beau vouloir sentir son meilleur ami en lui, il ne voulait pas avoir l'impression de se faire posséder par un démon assoiffé de plaisir et de cris. Son inquiétude le travailla un moment mais il avait confiance en Kaede, malgré l'envie diabolique dont il avait fait preuve jusque là, le cadet avait confiance. Peut être ne devrait il pas... Il ne savait pas... s'offrir de la sorte était ce une bonne idée ? Kaede arriverait il à se contrôler ? C'était la première fois qu'il ferait ça à un garçon... mais peut être l'avait il déjà fait avec une femme ? Trop de questions alors que le plaisir remontait en flèche alors qu'une main baladeuse prenait ses marques sur les fesses du populaire.
Un genou se glissa entre ses jambes pour les lui faire écarter. Jun obéit et se pencha légèrement en avant alors qu'il sentait les doigts avides de son amant caresser l'entrée de son intimité on ne peut plus contractée. S'il le laissait faire, c'est qu'il voulait croire qu'ils auraient encore envie l'un de l'autre le lendemain, le sur lendemain, dans une semaine et bien plus tard encore, mais qu'ils seraient surtout capables tout les deux d'assumer cette nuit et de rester ensemble après. Jun avait beau être un allumeur prodige, lorsqu'il allait aussi loin, c'est qu'il désirait quelque chose derrière, surtout lorsqu'il allait aussi loin avec quelqu'un auquel il tenait plus que tout.

-…Parce qu’après ça… tu regretteras de ne jamais pouvoir m’oublier.
*Je veux pas t'oublier... J'ai jamais pu le faire après mon départ... alors c'est pas après ça que j'y arriverais... *

Jun trembla d'envie et d'aise sous ces caresses malgré que le bras le tienne fermement. Jun se laissa aller en fermant les yeux. Quand il sentit alors le bout du doigt de Kaede s'introduire lentement en lui, il se contracta et un petit gémissement s'échappa de ses lèvres entrouvertes alors qu'il rouvrait. C'était chaud et il sentait la paroi de son intimité se resserrer autour de ce doigt inquisiteur à chaque mouvement de va et vient à l'intérieur de lui. Ses doigts se resserrèrent lentement sur le drap et tout son corps fut parcourut d'un tremblement.

-…je vais me venger en t’aimant… à ma façon.

Les mots qu'il entendit le firent se figer un instant malgré le doigt qui continuait de caresser la paroi de son intimité. Avait il bien entendu ou était ce son imagination malade et désireuse qui lui jouait des tours ? Non, il avait parfaitement entendu et ces doux mots, cette voix pleine de douceur le laissèrent pantois. Seul son coeur ne se figea pas et accéléra son rythme déjà bien rapide. Il voulut répondre, sans savoir quoi dire et ouvrit la bouche mais le deuxième doigt qui entra en lui ne lui arrachèrent qu'un râle de douleur et un tremblement alors que le deuxième intrus s'installer dans dans la cavité étroite, brûlante et lisse.

-…Jun… ?
-Hm... , fut la seule réponse qu'il fut capable de donner alors que les doigts cherchaient à pénétrer au plus profond de lui, le faisant de plus en plus haleter et gémir toujours un peut plus fort.

Ça faisait si longtemps qu'il n'avait pas fait ça et il ne pouvait pas dire qu'il était un expert en la matière. Contrairement à ce qu'on pouvait croire, le jeune homme n'avait pas eu beaucoup d'expériences. Il sentait son membre et son corps s'enflammer sous les assauts de ses doigts mais il se rassurait de plus en plus en voyant que Kaede le préparer consciencieusement et mettait tout en oeuvre pour le détendre. Quand son amant retira ses doigts, Jun ne pu retenir un sentiment de frustration qui le fit trembler. Même s'il savait que ça serait sûrement douloureux, même s'il avait encore un peu la trouille, il voulait que Kaede le prenne maintenant, il voulait le sentir en lui, il voulait qu'ils s'unissent. Et cette envie le dévorait de l'intérieur. Presque à quatre pattes, le jeune homme sentit alors son meilleur ami entrer en lui. Les yeux mi-clos, le populaire ne put retenir un petit cri de douleur et sentit ses doigts se resserrer fortement sur les draps alors que Kaede entrait au plus profond de son intimité. Celle ci se resserra automatiquement autour du pieux de chaire qui unissait maintenant les corps des deux garçons. Il sentait la chaleur de son amant en lui, s'était une sensation exquise malgré qu'il ne soit pas habituer à être pénétré et que pour le moment, le membre de son meilleur ami le gêné grandement et le faisait rougir. Comme Kaede ne bougeait pas encore, Jun ouvrit les yeux, la respiration saccadée, crispé et sentant son corps brûlant.

–Jun… t’es à moi……T’entends…? T’es à moi… et à personne d’autre.
-A toi... rien qu'à toiAh !

Le mouvement de Kaede en lui lui arracha un cri qu'il ne put retenir puisqu'il était entrain de parler. Il se cambra plus fortement sous l'effet d'une pénétration plus forte, sentant à l'intérieur de lui le membre de Kaede qui sortait presque totalement de lui pour s'enfoncer plus profondément encore, d'un seul coup. A chaque fois que son amant s'enfonçait en lui, Jun lâchait un cri partagé entre douleur et plaisir, d'abord timidement puis en se retenant de moins en moins. Les parois de son intimité le brûlait malgré tout le plaisir qui l'envahissait et le faisait trembler. Agrippé aux draps du lit, bougeant légèrement le bassin pour accompagné les coups de reins de son amant, Jun se laissa totalement allé au plaisir que provoquait ce membre en lui. Il n'avait aucun moyen d'étouffer sa voix, les joues rouges, le corps secouait de spasmes révélant à quel point il aimait, à quel point il allait exploser de plaisir. Il sentit alors tout son corps de contracté et il se libéra dans un râle de plaisir alors qu'il atteignait l'extase pendant que son aîné se déversait en lui.
Tremblant de plaisir, Jun resta campait à quatre pattes sur le lit pour reprendre ses esprits, écoutant la respiration de son amant et la sienne, haletantes, son coeur complètement emballé. Il rouvrit les yeux et posa son oeil sur ses doigts agrippés au tissu. Il laissa un petit gémissement sortir de ses lèvres entrouvertes d'où s'échappait une respiration sifflante lorsque Kaede se retira de son intimité brûlante et douloureuse contenant la semence de son meilleur ami. Il ne lui avait pas fait mal volontairement, Jun savait à quoi s'attendre et malgré cette douleur, il avait été comblé par son amant. Non vraiment, cette douleur n'était rien comparé au sentiment de bonheur poignant de Jun au moment où il posa son oeil sur le garçon qui s'étala sur le lit à côté de lui.

Le jeune homme sourit et s'approcha toujours à quatre pattes de son amant, ignorant la douleur. Maintenant, il se sentait bien. Son visage s'enflamma alors soudainement alors qu'il bougeait en sentant le liquide chaud couler entre ses cuisses alors pour éviter cette sensation qui était étrange mais plaisante en un sens, il s'allongea sur le ventre, à côté de Kaede et déposa un baiser sage sur ses lèvres puis sur son épaule au goût salé de la sueur avant de poser sa tête sur le matelas. Il leva une main et caressa du bout des doigts le bras de son meilleur ami. Il écarta de son visage ses cheveux blonds plaqués par endroit à cause de la sueur.

-Est ce que... ça va ?

Maintenant, comme un pacte qu'ils auraient conclu, cette appartenance apparaissait comme évidente aux yeux du populaire qui contemplait son aîné en souriant.
Oui maintenant c'est sur, tu ne me regarderas plus jamais avec indifférence, ni même avec innocence... et moi non plus.

« Est-ce que… ça va ? »

La voix de Jun…
Elle résonna au milieu de douces sensations enivrantes. Son amant vint chercher place près de lui en s’allongeant sur le ventre, toujours aussi adorable avec ses joues enflammées. Kaede se laissa embrasser du bout des lèvres puis ferma les yeux quelques secondes pour le sentir sur son épaule couverte de sueur. Un sourire apparut lentement sur son visage.

-De quoi j’ai l’air… ? *Comblé.*

C’était puissant, ivresque et exaltant comme jamais. De ses relations précédentes, aucunes n’avaient réussi à égaler l’intensité qu’il venait de connaître avec Jun. Bien que cette soirée soit sa première avec un homme, il avait déjà gouté au point culminant qu’entraînent les ébats dans une chaleur féminine. Pourtant, il ne se souvenait pas d’y avoir mis autant d’ardeur et de plaisir qu’il en avait fait preuve aujourd’hui, et en y repensant maintenant encore, le gothique se surprenait d’avoir laissé corps et âme se déverser sans retenue en son cadet. Peut-être parce que c’était justement Jun et pas quelqu’un d’autre. Peut être parce qu’au fond, Jun était l’une des seules, -voire même le seul qui avait réussi à briser la barrière contre laquelle tous les autres se heurtaient en lui faisant face.

D’un air apaisé, il caressa doucement les joues ambrées et un brin moite de son amant, tandis que sur son bras, sa peau frémissait au contact de ses doigts fins. Pour dire combien son corps réagissait, au moindre toucher venant de la part de son populaire.

-C’était… inoubliable.

Leurs souffles entrecoupés, leurs râles et les cris de Jun pendant que leurs corps ne devenaient plus qu’un. « A toi…, rien qu’à toi. » Cette phrase se répercuta une fois de plus dans la tête du jeune homme à la peau pâle. Plaisante dans un certain sens, mais… elle lui sema le doute pendant une fraction de seconde. A y repenser, c’est vrai que Jun s’était docilement plié à toutes ses volontés, après l’avoir libéré de ses menottes. Un peu trop gentiment, surtout après la facette diabolique qu’il avait brièvement laissé entrevoir en emprisonnant son aîné. Se pouvait-il qu’il s’en soit senti coupable au point de le laisser jouir de son corps sans un geste pour l’en empêcher ? Devant ses yeux, l’image de Jun manquant d’initiatives le fit imperceptiblement froncer les sourcils. Non, impossible… le petit prince qu’il connaissait n’était pas du genre à se montrer redevable envers quelqu’un. S’il n’en avait pas eu l’envie, il se serait dégagé de lui-même, pas vrai ? Et pourtant. Ce petit pourtant tiraillait l’inquiétude du gothique. Se pourrait-il qu’il se soit montré trop impatient dans son désir de sauvage ? Son cœur s’emballa.

-Je… *Jun, est-ce que par hasard je t’ai fais mal ? J’veux dire… est ce que c’était seulement… douloureux ?*

Depuis quand est-ce que le moindre doute parvenait à provoquer le désordre le plus total, dans un esprit indifférent ? Kaede se ressaisit. Sa main se crispa légèrement sur le visage de son blondinet, et il la glissa sur son dos ne pas communiquer les craintes du moment. Car dans sa tête, c’était une sorte d’évidence : Jun avait plus d’expérience que lui dans ce domaine puisque ses goûts semblait tracés depuis déjà un certain temps. Frivole, insaisissable et enjoué, ce rebelle de punk avait dû en attirer plus d’un à lui, -même si cette idée ne plaisait pas énormément au gothique. Mais… cette absence de réaction… était-ce possible que les conquêtes de cette chère tête blonde n’aient pas eu autant d’emprise que lui ? Que croire et que penser. La solution se trouvée juste à sa portée pourtant. Il aurait suffit qu’il lui pose la question avant d’agir. Il aurait suffit de quelques mots pour ne pas avoir à se remettre en question une fois les pêchés commis. Incapable de faire face à ce flot de questions, le jeune homme aux cheveux blancs retira finalement sa main pour s’isoler.
S’empêchant de faire dos à Jun, il ferma les yeux. Ne pouvait-il pas tout simplement s’endormir pour éviter ce genre de questions ? Parle Kaede, parle. Comment veux-tu que quelqu’un te comprenne si tu passes ta vie à te renfermer à chaque fois que tu doutes de quelque chose. Depuis quand as-tu ainsi perdu l’usage de la parole, au point d’en oublier de t’exprimer. « -J’tai dis que je me vengerai et que t’allais le regretter. » C’était ce qu’il lui avait dit de sa propre bouche avant de le posséder. Il faut avouer que maintenant qu’il se la rappelait, elle sonnait crûment. Ses battements de son cœur se firent plus douloureux contre la paroi. C’était lui qui regrettait à présent un tel propos.

-…Jun. s’entendit-il appeler malgré lui.

Il rapprocha son visage de celui de son amant pour le voir de face. Jun… toujours et encore Jun. Un prénom qui était ancré en lui, et qui le serait encore pour longtemps quoi qu’il se passe. Quoi qu’il en résulte. Pour une raison ou pour une autre, il ne pouvait pas lui tourner le dos maintenant. Parce que ce qui s’était passé et ce qu’il avait ressenti tout au long de la nuit…

-C'était si fort… Ses mots lui manquaient alors qu’il dévisageait gravement son meilleur ami.
-… mais est-ce que tu as *Un peu. Juste tout petit peu* -…aimé ?
*Est-ce que tu as eu ..mal ?*

Tout en laissant ses questions filtrer à travers ses lèvres, ces dernières cherchèrent leurs jumelles. Il l’embrassa furtivement. Etrangement, il sentit comme un poids s’évaporer de ses épaules en prononçant son ultime question. C’était parfois si enfantin de s’expliquer, plutôt que de se torturer les méninges en silence… Tandis que la proximité de son amant se faisait rassurante, Kaede tenta de faire abstraction de son cœur qui s’emballait tout seul. Tout en sachant qu’il avait confiance en Jun. Tout en sachant que son Jun à lui, était en train d’éveiller des émotions qu’il n’avait jamais eut envie de dévoiler jusqu’à là. Tout en sachant aussi, qu’ils avaient passés le cap de l’enfance, et même celui de la simple amitié. Et que tous deux en devaient en être conscient.

Pour ne pas trop paraître aussi tourmenté que ce qu’il l’était, le gothique détourna momentanément le cours de ses pensées, en croisant l’œil du punk d’un petit air amusé :

-…Tu les ressortiras tes menottes, hm ?

Il n’y avait que Jun –du moins parmi son entourage, pour être assez farfelu et se promener à bout de champ avec des menottes comme ça. Mais au final, il avait bien apprécié leur usage. L’inquiétude de Kaede se teinta quelque peu en un sourire plus marqué. Un sourire… une expression rare qu’on pouvait voir sur son visage en temps normal. Oui, vraiment, ces menottes il les avait aimés. Quoique. Peut-être pas autant que son farfelu de blondinet.

-De quoi j’ai l’air… ?

Jun eu un sourire en l'entendant. Il avait l'air de se sentir bien, détendu et surtout, et cette pensée réchauffa Jun tout entier, il avait l'air d'avoir aimé. Le populaire observa le sourire qui glissa lentement sur les lèvres de son amant. Oui, il n'avait pas l'air dégoutté, ni insatisfait. Le calme qui s'installa dans la chambre surchauffée l'instant d'avant était agréable et Jun se laissa bercer par leurs respirations qui revenaient à la normale tout en baladant ses yeux sur le corps pâle et immobile du gothique.

-Tu as l'air d'un garçon satisfait après avoir fait l'amour... calme et heureux.

En sueur certes et la peau rougit par endroit mais ça le rendait d'autant plus beau, ça rendait les sensations qu'ils avaient ressentit encore plus réelles qu'elles ne l'étaient déjà. "Faire l'amour", c'était le mot qui allait le mieux au gout de Jun parce que c'était bien des sentiments, en plus du plaisir, qu'il avait voulu donner à son amant. De son côté, Jun était soulagé. Depuis une certaine relation, il n'avait cessé de chercher à retrouver la même chose qu'il avait vécu avec cet homme il y avait deux ans environ. Ça le rendait malade de penser à cet ancien amant à chaque fois qu'il était avec un garçon...ou même une fille. Alors quand tout avait commencé entre lui et Kaede, il avait redouté que l'image du passé revienne lui brûler les yeux. Mais ça n'avait pas été le cas. Depuis qu'il avait été avec Kaede, depuis leur retrouvailles, il n'avait pas eu une fois à faire avec le passé, c'est comme si son meilleur ami avait balayé ses souvenirs, un peu dans le genre du « Pousses toi de là que je m'y mette. ». C'était même exactement ça. Kaede s'était encré dans son esprit et après cette nuit où ils n'avaient fait plus qu'un, Jun avait son meilleur ami dans la peau, c'était irréversible.

-C’était… inoubliable.

Jun s'enivra de cet air apaisé sur le visage de son amant, profitant de ses doigts sur ses joues qui reprenaient lentement une couleur normale. Il était trop heureux de voir que son amant été comblé pour se douter que celui ci recommençait à douter. Jun laissa ainsi le silence s'installer, ses yeux brillants de bonheur, alors que sa main quitta le bras de son amant à l'esprit torturé pour aller caresser ses lèvres pâles et tellement délicieuses. Il ne regrettait pas une seule seconde de s'être donné de la sorte à son meilleur ami en qui, il devait l'avouer, il avait une confiance aveugle. Il ne se méfiait pas, il l'adorait, trop heureux de l'avoir retrouvé, trop heureux d'avoir été dans ses bras. Le petit prince s'était laissé bercer par le goût tout doux de la protection et du confort qu'il ressentait quand il était avec son meilleur ami d'enfance.

-Je…

Jun rouvrit doucement les yeux qu'il avait fermé pour profiter du silence en entendant la voix de son meilleur ami, de son amant, deux mots trop agréables pour laisser son coeur indifférent. Celui ci semblait hésiter cependant et le jeune homme se redressa sur les coudes pour l'observer, le regard interrogateur. Il sentit sa main se crisper mais n'eut pas le temps de poser une des sienne dessus en guise de geste rassurant que Kaede faisait la faisait glisser en une douce caresse sur le dos du populaire. Il ne la laissa pas, Jun ne broncha pas même s'il brûlait d'envie de comprendre ce qui se passait dans la tête du gothique, il n'osa cependant pas le forcer à parler, de peur qu'il se braque et qu'il lui tourne le dos. Le populaire ne comprenait pas. Pour lui, les seules phrases qui résonnaient dans sa tête engourdie de plaisir étaient « …je vais me venger en t’aimant… à ma façon. » et encore le mot venger ne le dérangeait plus, il n'en avait plus peur car Kaede avait été plutôt doux dans ses gestes et qu'il ne l'avait pas possédé brutalement. Et ce verbe ''aimer'', Jun hésitait à y croire, peut être que Kaede ne l'avait pas dit sérieusement. Il repensait aussi au tout premier baiser que lui avait donné Kaede dans ces toilettes, l'effet que ça leur avait fait. Finalement, il remercia intérieurement les deux groupies de les avoir dérangé, même si sur le coup, ça avait était horriblement frustrant.

-…Jun.

Le jeune homme sortie de ses rêveries en entendant son prénom et il reposa ses yeux sur le visage de Kaede qui avait rouvert les yeux et approché son visage du sien. Jun retint un soupire de soulagement en voyant qu'il ne se levait pas pour s'éloigner de lui. C'était peut être une peur idiote mais elle était bien là. Non, elle ne devait pas être là, il avait confiance en son meilleur ami, et il avait raison d'avoir cette confiance car le gothique lui faisait de nouveau face.

-C'était si fort…
-Oui... Intense., répondit le populaire en souriant.
-… mais est-ce que tu as …aimé ?

Le visage Jun changea d'expression, il était trop surprit par cette question. Haussant un sourcil, il dévisagea le jeune homme qui lui faisait face. Doutait il de ses performances ? Ou bien craignait il que les rares autres fois du populaire aient été beaucoup plus agréables que cette nuit ? Avait il eu peur de lui faire mal ? Le populaire se demandait si c'était à ses choses là que Kaede avait songé pendant qu'il avait fermé les yeux. Il s'était donc torturé l'esprit pour ces choses ? N'avait il pas entendu le populaire pendant leur union ? Les inquiétudes de Kaede cependant, firent sourire le jeune homme. Il ne se moquait pas non ! Il n'oserait pas, d'ailleurs il n'y avait rien de drôle, absolument rien, au contraire, Jun était attendrit devant l'inquiétude qu'avait son meilleur ami et cette question que lui avait posé Kaede ne faisait que renforcer toute la confiance et les sentiments que Jun éprouvait à l'égard du gothique.

-Bien sur que j'ai aimé. Tu en doutes ?
Il eu un sourire amusé et plein de malice..
-Tu ne m'as donc pas assez entendu ? Ne t'inquiètes pas, j'ai adoré, même plus que ça... je ne sais pas vraiment comment l'exprimer... C'est vraiment... indescriptible tellement c'était fort.
Puis il murmura avec un sourire plus doux et tendre.
-Je n'aurais échangé ma place pour rien au monde.

Jun se tortilla pour se rapprocher encore un peut de son amant pour mêler leurs souffles chauds puis colla sans une seconde d'hésitation ses lèvres à celles du gothique. Son coeur répondit avec joie à ce contact et repartit dans un rythme plus rapide. C'était le prix à payer, sûrement, pour avoir dépassé la frontière de leur amitié d'enfance et pour avoir évolué. Mais ça ne déplaisait pas à Jun, loin de là. Et pour ce qui était de ses sentiments. Avec d'autres personnes, il n'aurait jamais pu les dévoiler parce qu'il n'aurait jamais eu totalement confiance en ses étrangers qui se voulaient proches de lui. Et puis il était très dur pour lui de s'intéresser à quelqu'un d'autre qu'à lui même, il se hissait trop haut pour laisser les autres l'atteindre, même les plus courageux. Kaede c'était différent, les barrières étaient tombées depuis très longtemps et son meilleur ami était quelqu'un qui avait su éveiller sa curiosité au point de ne plus vouloir s'en séparer. En fait, il ne s'était jamais demandé pourquoi Kaede avait il sut l'attirer hors de sa bulle pour en créer une autre où ils ne seraient que tout les deux. Mais la réponse était simple, parce que c'était Kaede. Un peut simple comme répons ? Peut être mais elle suffisait largement au petit prince.

Jun croisa le regard malicieux de Kaede, encore un changement rapide de pensées, d'humeur, mais Jun avait l'habitude.

-…Tu les ressortiras tes menottes, hm ?
La même malice se mit à briller dans l'unique oeil visible du populaire et il sourit puis laissa échapper un petit rire mélodieux pourtant ses yeux se reportèrent sur les poignets de son amant avant qu'il ne replonge son oeil dans ceux de Kaede.
-Évidemment ! C'est un jeu vraiment amusant. Je savais que ça te plairait.

Il profita du sourire de son meilleur ami et lui répondit par un de ses sourires amusés dont il avait le secret avant de se pencher en avant et déposer ses lèvres sur son nez, puis il se redressa légèrement, retenant une grimace de douleur. Avec un peu de chance, elle passerait rapidement. Il n'en voulait pas à Kaede, il savait se que c'était et ce n'était pas de sa faute vu qu'il avait été très doux malgré sa promesse de vengeance. Tout en essayant de faire abstraction de la douleur, il alla se glisser sous les draps en incitant Kaede à faire de même pour ensuite se blottir contre lui et profiter du contact entre leur deux corps. Généralement dans les films, c'est à ce moment là que les petits mots doux sortaient des lèvres des acteurs, mais ils n'étaient pas des acteurs.

Pourtant, son coeur trahissait à lui seul tout les sentiments de Jun envers son meilleur ami qui était maintenant beaucoup plus que ça...

« Tu as l'air d'un garçon satisfait après avoir fait l'amour... calme et heureux. »

Son air presque béat se voyait-il autant que cela ?
Le pire étant peut-être que Kaede ne se retenait pas pour le cacher : ça avait vraiment été trop bon. Et puis avoir son meilleur ami tout à lui, et aussi près de lui, que n’en fallait-il encore pour se sentir comblé. Ils étaient là, tous deux marqués par les affres de l’amour, et au fond, le gothique aurait aimé que ce temps dure, encore et encore. Petite nuance peut-être, en pensant que d’autres avaient probablement goûté à ce corps parfait avant lui. Quel genre de relations avait bien pu entretenir son ami, c’était une question qui narguait de plus en plus Kaede. Terrain délicat à remettre pour plus tard ; d’ailleurs, le jeune homme aux cheveux neige, était déjà en train de se jurer qu’il effacerait la trace de tous ses prédécesseurs qui devaient subsister en son amant, -aussi infime que soient leurs places. Certes, les souvenirs ne s’effacent pas ; mais tout en le sachant pertinemment, l’égoïsme ancestral dont le gothique faisait preuve envers son ami refusait de s’y soumettre. C’était un orgueil capable de devenir haine… pour dire combien sa possessivité prenait une ampleur alarmante, quelque fois.

-C’est parce que… *j’dois être content de l’avoir fait avec toi.* Enfin. Content était relativement bas comparé au bien-être qui s’était installé en lui. -…c’est parce que c’était toi.

Hm. Il n’allait pas déclencher une crise de jalousie maintenant puisqu’il n’y avait personne d’autre que lui et Jun dans cette chambre. Et « Inoubliable » était bien le mot pour décrire ce beau visage qui le regardait avec douceur. Inoubliable aussi, parce que leurs ébats avaient été tellement intenses. Pourtant… une once d’incertitude vint envahir les pensées apaisées du gothique. Une inquiétude que son petit prince ressentit, sans mot dire. Comme d’habitude, il percevait les moindres états d’âme de son aîné, -aussi fluctuant et lunatique qu’il puisse être, et comme d’habitude il ne s’y défilait pas, en attendant silencieusement à ses côtés. En soi, c’était attentionné de sa part, et tellement… apaisant.

« Bien sur que j'ai aimé. Tu en doutes ? » S’il parut surprit à sa question, un sourire malicieux teinta bientôt son regard. En soi, c’était tellement du Jun… A sa réponse, Kaede se sentit idiot. Il détourna momentanément les yeux, pour revenir décrypter le regard de son ami.

-Non… si. ‘Fin j’en sais rien... marmonna-t-il à demi.
« Tu ne m'as donc pas assez entendu ? Ne t'inquiète pas, j'ai adoré, même plus que ça...»
*… plus que ça… ?* –Hm… j’avoue que c’tait un pure délice de t’entendre crier comme ça.

« ….je ne sais pas vraiment comment l'exprimer... C'est vraiment... indescriptible tellement c'était fort. Je n'aurais échangé ma place pour rien au monde. »

C’est vrai. Lui-même l’avait dit, et son meilleur ami venait de le lui confirmer : ce qu’ils venaient de vivre avait été bien trop puissant pour pouvoir être exprimé. Et puis il rajouta cette phrase. Accompagnée d’un sourire qui fit disparaître d’un coup toutes ses craintes inexprimées. Cette douceur-même qui le rendait parfois si angélique… Délibérément, le cœur du gothique se resserra pour s’emballer de plus bel. Il accueillit son amant contre lui pour partager un nouveau baiser, tendre et savoureux. Leurs souffles s’entremêlèrent alors que quelque part par là, les sentiments prenaient une place de plus en plus imposante.

-Moi non plus… Et je la cèderai à personne d’autre. parvint-il à glisser du bout de ses lèvres.

Entendre palpiter ses propres battements comme ça, c’était étrange -et peut-être un brin douloureux à la fois. Sentiment refoulé et méprisé depuis longtemps, Kaede s’était persuadé qu’il n’était pas le genre de personne à être affecté par ces choses –beaucoup trop futiles à son goût. Il avait cru qu’il pourrait se passer de cette dimension affective, pour éviter d’avoir à se heurter inutilement. A force de vouloir y croire, peut-être même qu’il avait vraiment fini par adopter une attitude indifférente face à son entourage. Et pourtant... Toute cette obstination s’écaillait en l’espace d’une nuit. En fait, elle avait commencé à s’effriter depuis déjà un certain temps, sans que le gothique ne s’en aperçoive, trop habitué à le voir en tant que meilleur ami. Et voilà qu’à présent… ce même ami venait de remettre toutes ses bases en question, et plus que jamais, le métis se sentait impliqué dans ce flot de ressentis. Dans un certain sens, c’était rageant de se voir ainsi emporté sans pouvoir y remédier. Lui qui aimait avoir un contrôle permanent sur tous ses gestes et faits, il se retrouvait balloté par sa sensibilité qui n’avait pas fini d’emprunter des chemins les plus tortueux. Et paradoxalement, les plus doux aussi. Agacé par lui-même, Kaede se concentra sur la voix de Jun.

« Évidemment ! C'est un jeu vraiment amusant. Je savais que ça te plairait. » Un rire harmonieux s’échappa de ses fines lèvres alors qu’ils échangeaient un regard entendu.
-T’es un vicieux Jun. A t’entendre, c’était presque calculé à l’avance. …Mais c’était appréciable *Et bien plus que ça…*, répondit-il en s’accordant un petit rire tout en se délectant du baiser furtif sur son nez.

Les traits amusés du punk se crispèrent pendant une fraction de seconde. Le gothique plissa brièvement le front. Comment laisser échapper un tel détail, alors que ses yeux se droguaient à sa vue…
Sa vengeance douce avait peut être laissé plus de trace qu’elle ne le laissait voir. Néanmoins, aussi égoïste qu’il puisse paraître, Kaede réalisa finalement qu’il ne le regrettait pas ; parce qu’il avait aimé. Plus exactement, il [s]l’[/s]avait aimé, et aimé comme jamais. Cette nouvelle pensée pleine de sens réveilla les tréfonds de son être. Sans pouvoir y faire grand-chose pour se dépêtrer de là.

Se glissant sous les draps pour retrouver Jun, il ne put s’empêcher de sourire en allant effleurer le pauvre popotin gentiment torturé. Petite caresse légère de consolation.
En son fort intérieur, il se félicita de ne pas y être allé sauvagement pour cette fois… et c’était peut-être là, le côté angélique de son amant qui avait dû déteindre sur lui. Abandonnant rapidement cette fausse réalité, il l’attira tendrement dans ses bras.
Les idées au clair, et la fièvre du désir passée, Kaede ne se lassait pas de contempler son populaire. En ces moments intimes, il aurait peut être pu jouer les clichés-types des films à l’eau de rose, en prononçant… Stop. Prononcer quoi d’ailleurs ? … Assurément, ils n’étaient pas des acteurs qui récitaient leur scénario. Les acteurs, eux, en font une habitude. Ils se contentent de le dire et de glousser juste après, fiers de leur coup. Et eux au moins, ils ont eu droit à des séances de répétition, pour pouvoir prononcer la formule-clef en singeant l’hésitation. A force de le répéter et le redire, tout coule de source, de façon on ne peut plus automatique. La séquence devient donc parfaite et les spectateurs peuvent s’essuyer les yeux après le petit speech si « émouvant ». Applaudissons, c’est l’heure.

Si seulement la facilité était accordée à tout le monde... si chacun avait cette aisance en lui. Quoique. Tout deviendrait d’un spontané routinier, non ? Pourtant, les pensées sont bien là, juste derrière les lèvres. Loin des regards, loin des jugements et loin de tous les autres, les battements du cœur sont là, eux aussi. Il y a être même la petite angoisse du moment, celle qui fait que ces mots si particuliers ne sortent pas immédiatement, malgré toute la bonne volonté. Dis Jun, ai-je perdu la parole à force de te regarder?

Au fond, il y a quelque chose qui ne demande qu’à être exprimé, et qui cependant, se demande si ce n’est pas trop tôt. Bon c’est vrai, il n’y a jamais eu de date pour le dire. Mais juste après ces instants torrides… est ce vraiment le plus adapté ? Leurs souffles s’étaient rapprochés et ne demandaient qu’à s’unir. Pourtant, Kaede détourna la trajectoire de ses lèvres pour effleurer le nez de son meilleur ami en fermant les yeux. Quelque part en lui, il avait envie de se trouver à mille lieux d’ici pour échapper à ses sentiments. Si les battements du cœur avaient pu parler à sa place.

-…C’est si fort que ça fait presque peur… murmura-t-il imperceptiblement, se laissant bercer par une douce torpeur.

-…Jun…

C’est tellement fort, et c’est si différent de tout à l’heure.

Entre eux, c’était une longue histoire. Deux amis dans le temps, qui jamais n’avaient cessé de croire en l’autre malgré les vices du temps. C’était fort, c’était pur et presque fraternel. Mais à ce moment là, c’était juste une histoire de deux meilleurs amis. Cette nuit…


… venaient de leur montrer qu’il existait autre chose, au-delà de cette amitié. Et ils devinrent amants. Cette nuit, ils étaient devenus un, et Kaede avait l’impression qu’un voile se levait lentement pour lui montrer un tout autre univers. Les yeux fermés, il découvrait et surtout, ressentait tous ces changements imperceptibles.

Ses sens semblaient flotter vers une destination inconnue, tout comme son esprit. Il rêvassait à quelque milles lieux de là, attiré par un doux sommeil bienheureux. Peut être qu’il s’était déjà assoupi depuis quelques minutes… mais c’était sans importance, puisqu’il venait de partir en répétant le prénom qu’il appréciait tant. Et là, tout contre lui dans ses bras, il tenait l’être auquel il tenait plus que tout, et qui animait son cœur. Le même, qui, dès son réveil, serait le seul responsable de toutes ses préoccupations.

Après tout, c’est l’histoire d’un amour entre deux garçons.

Jun aurait pu lui dire, et aurait voulu lui dire, qu'il avait l'air dégoûté, épuisé, insatisfait et renfrogné mais ce n'était peut être pas le moment de faire de l'humour avec son meilleur ami, en plus son expression était trop agréable, vraiment trop belle et Jun comptait la déguster, oui oui la déguster comme on déguste une friandise sucrée dont on devient immédiatement dépendant. Si Kaede se posait des questions sûr les autres partenaires de Jun, le populaire, lui, flottait sur un petit nuage qui n'était pas prêt de s'embrumer. Si habituellement, le populaire songeait à ses autres amants après l'amour, peut nombreux mais bien réels, pour l'instant, son esprit ne souhait pas s'encombrer de souvenirs, il voulait plutôt s'imprégner de ce moment pour ne jamais l'oublier et pouvoir le revivre encore et encore lorsqu'il serait seul dans son lit. D'ailleurs, il n'était pas pressé de retrouver son lit à l'académie... Il était beaucoup trop petit et qui disait chambre 22 disait colocataires et donc il ne serait pas possible de partager ses nuits là bas avec son meilleur ami, sauf en chassant ses colocataires à coups de pieds, chose qu'il devrait éviter à son goût.

-C’est parce que……c’est parce que c’était toi.

Jun eu un sourire amusé même si la tendresse se lisait dans son oeil, il ne souhaitait pas que leurs moments intimes et apaisants tirent sur le mélodrame avec des répliques à l'eau de rose alors il se garda de tout commentaire de peur de paraître ridicule devant son meilleur ami, car il se connaissait, il était bien capable de sortir une phrase idiote de roman d'amour et il n'en avait aucune envie. Aussi sa réponse lui était sortie tout naturellement en enterrant l'eau de rose, les violons et tout le reste et ce fut ce simple sourire amusé.
Pour ce qui était des inquiétudes de son meilleur ami, Jun était clairement étonné mais il n'en rajouta pas une couche, se contentant de laisser Kaede s'exprimer à son rythme, conscient qu'il était difficile pour un garçon aussi renfermer d'avouer ce qu'il avait sur le coeur et la conscience, même devant son meilleur ami. Jun savait que se n'était pas un manque de confiance, juste un manqua d'assurance dût à son passé et à tout ce qu'il avait vécu, et c'était comme ça qu'il aimait Kaede, il ne le changerait pour rien au monde.

-Non… si. ‘Fin j’en sais rien...
L'entendre marmonner de la sorte, c'était tout simplement adorable pourtant, Jun ne voulait pas qu'il s'inquiète, parce qu'il savait que Kaede était du genre à faire toute une montagne pour tout ce qui touchait le populaire, aussi bénin soit le problème.
–Hm… j’avoue que c’tait un pure délice de t’entendre crier comme ça.
Là par contre, malgré toute l'assurance qu'il avait eu pour rassurer son amant, Jun sentit ses joues s'empourprer une nouvelle fois comme s'il revivait ces moments d'extase et intérieurement, il espéra ne croiser aucun voisins le lendemain matin.

-Moi non plus… Et je la céderai à personne d’autre.

Il était inutile de rajouter quelque chose à cette phrase qui fit frémir le populaire tout contre le corps de son meilleur ami. Est ce que tout ça voulait dire qu'ils resteraient ensemble ? Jun sentit son coeur vibré à cette question informulée mais qui résonnait dans sa tête. Il en avait terriblement envie, il voulait pouvoir dire que rien ne les séparera, sauf peut être un jour d'un commun accord mais pour le moment c'était tout sauf envisageable. Le premier qui dirait qu'ils allaient se séparer, Jun lui referait le portrait façon puzzle.
Le blondinet était trop content d'avoir fait fondre son gothique. Il avait toujours eu ce ''pouvoir'', cette capacité à adoucir le jeune homme quand ils étaient gamins et maintenant il arrivait visiblement à l'ébranler complètement. C'était trop agréable de le sentir s'abandonner complètement contre lui. C'était en même temps, une preuve de confiance.

-T’es un vicieux Jun. A t’entendre, c’était presque calculé à l’avance. …Mais c’était appréciable.
-Vicieux ? C'est vrai. J'ai adoré te voir subir sans que tu puisse me toucher., il souriait.
Un fois sous les draps et immobile, la douleur se calma. Il faillit juste qu'il ne bouge pas et demain il ne sentirait plus rien. Du moins il l'espérait parce qu'il n'était pas question de laisser à Kaede l'occasion de s'inquiéter. Il ne voulait pas revoir cette expression douloureuse et inquiète sur le beau visage de son meilleur ami, il voulait juste que celui ci profite du bien être après une première fois comme celle là.

Mais pour le moment, son ami ne semblait pas vraiment inquiet car Jun eu l'occasion de sentir une main baladeuse venir caresser ses petites fesses douloureuses alors que le populaire s'approcher pour s'installer contre le gothique. Il ne put retenir un frisson, les doigts de son amant le faisant vraiment réagir pour un rien. Il laissa le jeune homme aux cheveux blancs l'attirer contre lui et se lova contre son torse avec un sourire satisfait en remontant le draps sur eux.

-…C’est si fort que ça fait presque peur…
-T'as pas à avoir peur... Tu me fais confiance pas vrai ?, murmura le populaire en l'observant. Cependant, il avait peur lui aussi. Il voulait tout de Kaede, tout sans rien avoir à perdre.
-…Jun…

Entendant son meilleur ami prononcer son nom, Jun, qui contemplait le torse du garçon, releva la tête en ouvrant la bouche pour murmurer un petit « Oui ? » mais le mot resta en suspend sur ses lèvres lorsqu'il constata que Kaede s'était assoupit. Attendrit, le petit prince caressa la joue du jeune homme qui l'emprisonnait de ses bras, mais ça ne lui déplaisait pas, d'ailleurs, peu à peu, il sentit la fatigue l'envahir. D'un geste habille, il retira le bandeau de son oeil(sauf s'il l'avait déjà retiré xD) et le posa à tâtons sur la table de nuit en bougeant le moins possible pour ne pas déranger son amant et rester confortablement installé dans ses bras. Une fois le bandeau normalement arrivé à bon port, le populaire ferma les yeux après s'être installé tout contre son meilleur ami en passant un bras par dessus sa hanche et son visage enfouit contre son torse. Il se rappelait alors avec un sourire, les nuits qu'il avait passé avec Kaede lorsqu'ils étaient enfants et qu'ils jouaient aux aventuriers dans le jardin. Ils dormaient sous la même petite tente en toute innocence au fond du jardin. Aujourd'hui ils avaient beau dormir de nouveau ensemble, ça n'avait plus du tout le même sens, ce n'était plus innocent, ils n'étaient plus les deux petits garçons qui jouaient aux pirates, ils étaient deux amants, deux garçons qui s'aimaient et qui se désiraient. Pourtant d'un côté, Jun retrouvait la sensation qu'il avait quand il était enfant, de dormir avec son meilleur ami et ça le rassurait de sentir que malgré cet... amour et ce désir, leur belle amitié solide était toujours là.

Bercé par la respiration régulière de Kaede et les battements de son coeur, le jeune homme se laissa lentement emporté dans les bras de Morphée. Le calme du jeune homme promettait une nuit sans rêves et sans cauchemars, paisible et douce. Pourtant, son sommeil profond et calme fut dérangé et le jeune homme cru entendre un « tic, tac, tic, tac » dans son sommeil. Ça le dérangeait mais il était incapable de bouger pour arrêter la grande horloge dorée qu'il voyait devant lui. C'était exactement la même que celle de sa salle de bain, dans la maison de sa mère, en France. Soudain il se retrouva dans son bain et Riff pliait sagement ses vêtements. L'image changea et il était entrain de courir derrière un gamin qu'il reconnu comme étant Kaede des années avant puis un grand homme brun se planta devant eux, Jun eu l'impression de grandir, comme Kaede dont les cheveux devinrent blanc et la taille augmenta aussi, celui ci s'interposait entre l'homme brun et Jun qui regardait la scène sans être capable de bouger. Il vit Kaede frapper l'homme avec une impression de déjà vu puis un lapin blanc passa et son attention fut attiré par l'animal qu'il se mit à suivre en courant pour atterrir dans une pièce noire où il eu l'impression d'étouffer et tout au fond, Kaede et Riff lui tournait le dos. Il essaya de parler, de les appeler, de crier mais le lapin blanc se planta devant lui. Il avait une petite fiole autour du cou avec une étiquette où il y avait inscrit : « Voix de Jun ». C'était idiot comme rêve, Jun le savait et pourtant il avait terriblement peur. En plus son subconscient avait associé à ces images une musique lugubre et doucereuse qui passait en boucle dans son esprit.

Malgré son mauvais rêve, Jun ne se réveilla pas avant que le jour filtre sous les rideaux. Lentement, il ouvrit les yeux. Il ne savait pas l'heure qu'il était et il mit un temps à habituer ses yeux au contour du décor. Où était il ? Il n'aimait pas se réveiller sans savoir où il était, ça lui faisait peur et il avait toujours la trouille de faire une bêtise avec quelqu'un qu'il ne connaissait pas. Soudain il vit les menottes sur la table de nuit et sentit des bras agréables chauds autour de lui et un corps contre son dos. Il tourna un peut la tête et son coeur se mit à s'accélérer en découvrant son meilleur ami qui dormait près de lui. Toute la journée d'hier lui revint en mémoire avec un nombre impressionnant de détails, de sons, d'odeurs et de couleurs, du début de la sortie jusqu'à ce qu'il s'endorme dans les bras de Kaede après l'amour, bref, Jun se souvenait, il ne paniquait plus. Il était même extrêmement heureux de voir son amant toujours près de lui et de voir que tout ça n'était pas un rêve. En parlant de rêve, il ne se souvenait plus du sien.

Lentement, Jun se dégagea des bras de Kaede et déposa un baiser sur son épaule puis il se leva en grimaçant. La douleur était toujours là, en plus douce et moins gênante, il s'habituerait. Le populaire ne prit pas le temps de regarder l'heure et rentre dans la petite salle de bain pour prendre une douche. Il ne resta un petit moment sous l'eau chaude, la laissant glisser sur sa peau dorée puis il se sécha et s'enroula dans un peignoire blanc mit à disposition par l'hôtel, ils étaient vraiment bien tombé, avant de sortir de la salle de bain. Il ne remit pas son bandeau et regarda pendant un petit moment le paquet de cigarettes qui dépassait de sa poche de jean en se demandant : Je prend ou je prend pas...

Le blondinet s'étira dans son peignoire un peut trop large et s'assit sur le bord du lit en faisant tourner une cigarette entre ses doigts sans pour autant l'allumer, le regard rêveur en repenssant à cette nuit...

A leurs intimes moments tellement doux...

*Kaede... *

Cette nuit-là, aucun rêve désagréable ne vint troubler le repos du gothique.
D’ordinaire, quelques heures seulement lui suffisaient pour tenir une longue journée ; cette fois pourtant, un sommeil profond et bienheureux avait amplement occupé son esprit pendant que ses songes étaient restés dans un monde où seul Jun et lui avait accès. Loin du tic-tac de la trotteuse et loin du bruit de l’eau qui coule… pas si loin que ça finalement.
Deux fines raies de lumières percèrent l’obscurité. Agréablement courbaturé par leurs ébats mouvementés, Kaede ouvrit les yeux avec un léger sourire sur les lèvres. Apaisé et heureux. Pas besoin d’en dire davantage pour décrire son état du moment. Le soleil semblait s’être levé depuis longtemps, mais la notion du temps devient soudain moindre à côté du moment de pur délice qui a été traversé la veille.

Le jeune homme laissa son regard planer autour de lui, sans esquisser le moindre mouvement. Quand est-ce qu’il s’était assoupi cette nuit ? Il ne souvenait plus d’avoir fermé les yeux pendant tout ce temps. Son esprit vaporeux mit un certain temps avant de s’éclaircir à la lumière du jour. Ses yeux se posèrent sur ses mains étalées devant lui, puis ses poignets écorchés par endroit. Et, comme pour répondre à une question sourde, les menottes se juxtaposèrent juste au dessus de ses mains, -simple effet d’illusion puisqu’elles reposaient tranquillement sur la table de nuit, un peu plus loin derrière.

*Cette nuit je… je l’ai fait avec Jun.*

Jun ? Où avait-il disparu ? S’étirant lentement, le gothique laissa échapper un baillement. Il se prélassa ainsi pendant un moment et entendit la porte se refermer sur elle-même, non loin de là. Tandis qu’une présence familière se rapprochait du lit, Kaede feignit d’être encore endormi. Déjà, dans sa tête, la question cruciale du « …et maintenant ? » lui faisait redouter la suite des évènements. Mais avant cela, bien qu’il refuse de se l’avouer, une partie de lui-même ne savait quelle attitude adopter devant son meilleur ami. Assis sur le bord du lit, le peignoir qu’il avait enfilé lui allait un peu trop grand, mais même ainsi, il dégageait un quelque chose de spécial, qui le rendait si unique aux yeux de son ainé.

Les yeux entrouverts, Kaede l’épia encore un peu, puis finit par se redresser doucement pour aller l’enlacer. Son élan affectif fut stoppé à la vue de la cigarette que le punk tenait entre les doigts et -peut être que ce fut là une ouverture pour pouvoir engager un semblant de conversation plus ou moins "normale" entre eux.

-Tiens, tu fumes depuis quand toi ? laissa-t-il échapper en guise de salutation matinale.

C’est vrai que pas mal d’années avaient passées depuis, et quelques unes de leurs habitudes devaient avoir changé elles aussi. Second détail qui frappa le gothique : Jun avait enlevé son bandeau qu’il portait habituellement pour cacher son œil. C’était la première fois qu’il voyait son visage ambré en entier, et il eut l’impression de revoir pendant un petit instant, le visage de l’enfant qu’il avait connu il y a longtemps. Voir son regard d’un bleu profond ainsi dévoilé, fit tressaillir Kaede, qui eut un mouvement de recul, pour ne pas aller s’y perdre.
Ce qui était arrivé à son œil, il ne le lui avait pas demandé –par respect ou par peur de retourner un souvenir déplaisant, mais quoiqu’il en soit, Jun restait toujours son même Jun à lui. Tout en esquissant un mince sourire, Kaede finit par retirer la cigarette des mains de son ami, et se releva en enroulant le drap autour de sa taille. De nouveau, leurs regards se croisèrent malencontreusement, et le gothique sentit une chaleur s’installer sur le haut de ses oreilles pour descendre sur ses joues; douces sensations, non du désir mais de l’embarras.

-Tu vois, j’te l’avais bien dis… ‘faut toujours que je surveille c’que tu fais, marmonna-t-il, tout prétexte étant bon pour échapper à ce visage angélique.

Leur soirée avait été parfaite et il se réveillait à présent en jouant le meilleur des grincheux. Alors qu’au fond, il devait être l’un des plus satisfaits de la terre… Se détournant du blondinet, il alla écarter les rideaux de la fenêtre d’un pas nonchalant. Plusieurs étages les séparaient du sol, et d’ailleurs, Kaede ne se rappelait pas d’avoir monté toutes les marches pour atterrir ici, ni d’avoir emprunté quelque chose s’apparentant à un ascenseur pendant que tous les objets de ses désirs s'étaient aglutinés autour de Jun. Sous le feu de l’action, il se rappelait de cette excitation montante, de ce plaisir charnel pour atteindre le plus haut de l’extase. Tandis qu’un autre sourire donnait plus de douceur à son visage distant, il fixa l’extérieur de la ville. Plus exactement, la vitre sur laquelle l’image d’un Jun malicieux apparaissait, menaçant de faire tomber tout ses masques.

-Fais tout c’que tu veux, mais te bousille pas la santé devant moi. fit-il d’un ton plus sec qu’il ne l’aurait voulu.

Il joua avec la cigarette dans les mains, d’un air distrait. A vrai dire, il lui arrivait d’en fumer une de temps en temps pour ne rien cacher. Mais cette notion de dépendance vis-à-vis de quelque chose l’insupportait ; et tout en y pensant, Kaede se retourna pour faire face au populaire, en s’adossant à la fenêtre.

*Sauf lui peut être.*

Sauf toi.
Peu à peu, le cercle vicieux se renfermait autour d’eux ; et quand Kaede s’en rendrait compte, il serait trop tard pour faire marche arrière. Le gotique n’était pas prêt d’imaginer ô combien il en deviendrait dépendant. A l’exception près, que l’objet de cette addiction ne serait pas le simple objet que reflète une cigarette ou un joint, mais un poison bien plus efficace… et plus subtile.

*Tu me fais confiance pas vrai ?*

La voix de Jun résonna dans sa tête, comme si elle n’avait attendu que ce moment pour se manifester. Les épaules du jeune homme à la peau pâle s’affaissèrent légèrement. Oui il lui faisait confiance, mais…

-Raah mais c’est pas un problème d’confiance !! rétorqua-t-il tout haut, agacé contre lui-même, il se redressa et détourna son regard qui s’était figé sur son ami.

Prenant conscience qu’il venait laisser échapper ses pensées et qu’il devait avoir une piètre mine devant son cadet, Kaede lui tourna vivement le dos et alla se réfugier à la première porte de sortie, celle de la salle de bain. Derrière lui, la porte se referma sans douceur, et il s’appuya contre le rebord du lavabo. Des yeux sombres l’observèrent en retour, contrastant avec le teint clair de sa peau. Des petites marques tâchaient son cou et le haut de son torse arborait des griffures bien distinctes. A cette vue, un soupir amusé le fit sourire.

« J’ai adoré te voir subir sans que tu puisse me toucher »

Tout en s’observant, il eut l’impression d’entendre la voix du punk tout près de lui. Dans le doute il jeta un bref coup d’œil vers la porte, avant de secouer la tête.

*J’deviens carrément parano… c’est n’importe quoi.*

Laissant couler une eau froide pour se réveiller, Kaede abandonna le drap pour laisser l’eau parcourir sa peau. Dans une autre vie, il apprendrait à devenir moins lunatique… Alors que les souvenirs frais de la nuit qu’ils avaient passée imprégnaient agréablement ses pensées, il ferma les yeux pour mieux en profiter. Ses muscles protestèrent contre ce traitement gelé et il se frissonna. Malgré tout, Kaede avait l’impression d’entendre leurs souffles se mêler encore et encore ; de sentir le bout de ses doigts parcourir sa peau claire, et de palper la chaleur enivrante de son corps.

Ses muscles mettaient un temps fou à se décontracter et la douche n'avait rien changé : les courbatures étaient toujours là, mais cette douleur était agréable et c'était encore une preuve que Jun avait bien passé la nuit avec son meilleur ami, une belle nuit, une nuit parfaite. Hormis ce rêve qui lui torturait maintenant l'esprit car il n'arrivait pas à s'en souvenir et pourtant il était persuadé que ça lui avait flanqué la frousse.

Le populaire continuait de faire tourner la cigarette d'une marque horriblement chère entre des doigts fins en la fixant sans bouger, croyant son meilleur ami encore endormit. Il ne voulait pas le réveiller, vu la rapidité avec laquelle il s'était endormit, son adorable petit démon devait avoir eu un sacré coup de fatigue avec cette soirée riche en émotions. Jun s'étira et laissa le peignoire glisser de ses épaules sans y faire attention. La chambre était d'une tiédeur agréable, il aurait pu s'y balader complètement nu sans frissonner une seule fois. Le blondinet ne se doutait pas que son amant était réveillait et il allait se lever pour chercher un briquet lorsqu'il entendit le bruit des draps se froisser. Il stoppa tout action pour se lever et tourna légèrement la tête pour regarder par dessus son épaule, du côté de son oeil plus clair et abîmé qui ne voyait qu'une silhouette complètement floue.

-Tiens, tu fumes depuis quand toi ?

Cette remarque fut accueillie avec un petit sourire amusé. Encore un détail qui avait changé et dont Kaede n'était pas encore au courant. Depuis quand ? Il avait essayé une première fois à 12ans mais avait trouvé ça complètement écoeurant, puis il avait recommencé une fois à 15ans et depuis il s'était prit d'affection pour une marque de cigarettes françaises au prix exorbitant. Mais il ne fumait que très rarement, surtout devant son père et devant Riff, histoire de les faire enrager tout les deux, chacun pour deux raisons différentes.

-Depuis 2 ou 3ans... mais pas régulièrement.

Jun tourna alors son visage entièrement vers lui afin de pouvoir l'observer avec ses deux yeux bleus. C'était la première fois que Kaede voyait son visage comme ça depuis qu'ils s'étaient quittés lorsqu'ils étaient enfants et Jun se surprit à penser qu'il aurait aimé savoir l'effet que ça provoquait à Kaede de pouvoir plonger son regard dans celui du populaire.
Occupé à décrypter le visage de son gothique, le jeune homme sentit la cigarette lui échappé des doigts et il laissa une moue contrariée glisser sur son visage devant son amant qui souhaitait préserver sa santé. Jun le suivit des yeux lorsqu'il se leva en emportant le petit bâtonnet blanc qu'il était censé fumer mais il ne fit pas de geste pour l'arrêter, bien qu'il aurait souhaitait un câlin et un baiser. Pour lui, ce matin, la question du « et maintenant ? » était presque résolut, il voulait son Kaede en meilleur ami ET en amant et il ne le laisserait pas s'échapper, ça c'était certain.
D'ailleurs, le populaire se mordilla la lèvre en voyant son meilleur ami rougir, il était adorable comme ça...

-Tu vois, j’te l’avais bien dis… ‘faut toujours que je surveille c’que tu fais.
-Ce n'est qu'une cigarette. Je peux facilement m'en passer.

Jun avait sourit puis lui avait tiré malicieusement la langue l'air de dire « C'est toi qui fait plus de bêtises que moi parce que moi, tu l'as dit toi même, je suis un ange. ». Et puis, tout ça dans cette expression de visage malicieuse et traduite par cette langue amusée qui, pour rentrer dans la bouche du populaire, glissa lentement sur les lèvres de celui ci, en toute innocence, je me demande d'ailleurs pourquoi je le précise[XD]. Jun savait que Kaede le regardait dans la vitre, il en avait donc très légèrement profité.

-Fais tout c’que tu veux, mais te bousille pas la santé devant moi.
-... Vraiment....tout ce que je veux ? ...Ok darling, je ferais attention...

Un nouveau sourire amusé éclaira le visage du populaire alors qu'il laissait courir ses yeux sur la silhouette de son amant découvert à la lumière du jour. Cette lumière faisait terriblement mal à son oeil gauche, aussi ne s'attarda-t-il pas longtemps sur le corps de Kaede même si l'envie n'y manquait pas. Le petit ''poison'' remonta le peignoire sur ses épaules mais se fut peine perdue car à peine il bougea, le tissu glissait sur ses épaules finement musclées. Agacé, Jun fit la moue en maudissant ce stupide vêtement et en le fusillant du regard.

-Raah mais c’est pas un problème d’confiance !!
*Hein ? ... *

Jun releva la tête, surprit, croyant avoir manqué quelque chose dans la conversation. Il n'avait pourtant rien dit, du moins, rien qui ne mérite cette réponse qui semblait être dite sur un ton agacé. Le regard interrogateur de Jun n'eut pas de réponse hormis celle de voir son aîné fuir dans la salle de bain. Le populaire sursauta en entendant le claquement de la porte puis resta interdit quelques instants à fixer la porte derrière laquelle Kaede avait disparut comme s'il espérait pouvoir voir à travers.

Le blondinet se leva sans lâcher la porte des yeux, il écouta l'eau couler de l'autre côté en remettant d'un geste sec sur ses épaules de peignoire qui ne daignait pas les recouvrirent. Ses yeux se baladèrent sur le lit défait et il eu un sourire avec l'impression de voir, de l'extérieur, son corps et celui de Kaede unis, entremêlés, enlacés étroitement dans un tourbillon de gémissements, de murmures, de halètements et de chaleur.
Pour couper court à la chaleur qui tentait d'atteindre son corps, le jeune homme alla près de la table de nuit pour prendre les menottes et la clé avec l'intention d'accrocher tout ça à sa ceinture. Se dirigeant vers son jean, le jeune homme reporta son attention sur la porte de la salle de bain. L'eau coulait toujours... Le populaire se mit alors à sourire et dévia sa trajectoire pour échanger son jean contre la salle de bain tout en glissant les bracelets métalliques et les clés dans la poche du peignoire qui pour une fois, se révéla utile.

Le faux petit ange posa sa main sur la poignée de la porte, faux... car vu les pensées qui lui avait traversé l'esprit, il n'avait plus du tout l'esprit angélique, et entrouvrit lentement la porte en sautant de joie intérieurement en constatant que son petit démon grognon ne l'avait pas verrouillé. Silencieusement, le blondinet se glissa dans la salle de bain et referma la porte derrière lui avec un sourire avant de retirer le peignoire et de le poser sur le lavabo en essayant de ne pas faire cliqueter les menottes dans ses poches. Mais il n'allait pas rester là. Avec un sourire un brin vicieux, le garçon se faufila derrière Kaede d'abord sans le toucher puis se colla dans son dos, entoura sa taille de ses bras et posa sa joue sur son omoplate avec un sourire satisfait de son coup. Sentant l'eau froide, il grimaça et alla tourner le robinet pour réchauffer un peut la température avant de retourner emprisonner Kaede de ses deux bras. Puis sur un ton amusé, il souffla sur l'épaule de Kaede avant d'y déposer un court baiser.

-De mauvais poil le matin ?

Lui était plutôt d'humeur joueuse ce matin et il le fit sentir par le bout de ses doigts qui se baladèrent le long du torse de son meilleur ami, s'attardant sur son ventre puis descendant lentement par moment sans pour autant s'aventurer dans une zone qui, caressée par les doigts habilles du populaire, pourrait embarrasser son ange aux ailes noires.

Un ange blanc et un autre noir.
L’un est de bonne humeur, l’autre ne l’est pas, -ou tout du moins, il le cache. Le cerbère qu’il est, camouffle effectivement ses pensées parce que son esprit, lui, est resté figé sur les épaules sensuellement dénudées de son meilleur ami. Le peignoir avait dû être conçu pour un type du genre judoka, bien trop ample pour pouvoir épouser la fine silhouette de son meilleur ami. Ses mains ne s’en souvenaient que trop bien et ne demandait qu’à aller caresser son torse finement sculpté, son ventre plat et…

« De mauvais poil le matin ? »
*!!!* - Hum. Dis moi Jun…

Enfermé dans la salle de bain, ou plus exactement enfermé dans ses fantasmes les plus douteux et agréables à la fois, -ne jouons plus les naïfs-, Kaede sentit une présence chère se presser contre son dos. Alors qu’il venait de se réfugier ici avec ses grands airs maussades, Jun s’était aventuré dans son antre, avec une mine enjouée. Décidément, ce paon était d’un caractère on ne peut plus rebelle, à forcer barrage contre tout ce qui lui résistait, de ses manières douces et… quelque part vicieuses.

-Quand est c’que j’arriverai à t’faire peur ?

La mini-crise matinale du gothique fondit sans plus tarder, balayée par une eau tiède ainsi que par la présence son ange ‘blanc’. Ses muscles ne purent qu’approuver ce retour à la chaleur et il se détendit sous les mains coquines et apaisantes de son amant.

–D’toute façon... se reprit-il en se tournant légèrement pour voir son visage appuyé juste derrière son épaule. -j’espérais bien que t’allais me le faire passer, ce mauvais poil.

Un air narquois apparut dans des yeux, alors qu’il se délectait du sillage tracé par des mains innocentes, qui semblaient vouloir tâter le terrain avant de se glisser à un point bien particulier de son corps. Il sourit et lui attrapa les doigts -retardant momentanément le délicieux parcours qu’ils s’apprêtaient à faire, et se retourna comme il put, pour effleurer ses lèvres. Nu, sous les lumières artificielles de la salle carrelée, il était sublime dans sa peau ambrée et surtout… apetissant.

*Oui c’est tout à fait ça, j’attendais même que tu te ramènes, j’crois bien.*

Il s’attarda sur le regard dévoilé du populaire –loin de se douter que ce dernier avait ramené son jouet favori de la veille-, et l’embrassa. Sa faculté de passer d’un état à un autre était quelque fois déstabilisante. D’ailleurs, lui-même en venait parfois à se demander comment Jun arrivait à le suivre sans rechigner. C’était probablement là un des mystères qu’il ne lui serait jamais donné d’élucider. Ce n’était pas qu’il s’en plaignait, et loin de là…
Tout en laissant son souffle croiser celui de sa chère tête blonde, il se surprit à espérer qu’il avait été le seul à occuper égoïstement les rêves de Jun, comme un gros piaf occupant un nid à lui tout seul, sans se soucier de faire tomber ses congénères et les œufs au sol. Si par hasard, il avait su que Riff avait été présent lors du voyage nocturne de son meilleur ami, l’ange sombre aux allures revêches n’aurait pas manqué d’aller le chasser de son territoire. Sans parler du lapin blanc… d’autant plus que de nos jours, ces animaux sont servis dans les assiettes. XD [s’éclate tout seul//PAFF//]

–… bien dormi ? daigna-t-il enfin demander se détachant de son poison favori.

A regarder de plus près, l’une des pupilles de Jun était plus clair que l’autre. Pourtant, même s’il s’évertuait à la cacher aux autres, son regard n’en était que plus expressif. Quel était donc le responsable qui avait osé froisser cette partie de son petit prince ? La question muette filtra silencieusement, pendant que l’eau chaude continuait à couler, formant de la buée partout les parois.
L’humeur joueuse de son cadet était contagieuse car Kaede se laissa gagner par un enthousiasme inexpliqué, si ce n’est son amant qui est juste derrière son dos, prêt à lui jouer un nouveau tour. Se laissant emporter par cette proposition non formulée, le gentil petit cerbère, lâcha son emprise sur les poignets de son blondinet, pour les laisser continuer leur chemin.

Toujours aussi réactif à ses touchers, le gothique se sentait frémir à chaque parcelle de peau qui frôlait son amant, intentionnellement ou non. Ses mains allèrent quant à elles se glisser sur ses hanches, mais sa posture restait assez déconfortable pour pouvoir jouir de toute la liberté de mouvements. A défaut, il s’étira légèrement en arrière et d’un air taquin, il agrippa les fesses de son angelot pour les brusquer un peu, avant de revenir gentiment sur ses positions, ses muscles étant encore un peu engourdi.

Satisfait de ce début de journée qui s’annonçait… comme elle s’annonce, Kaede laissa son ami s’amuser comme il l’entendait, et s’étira en reculant mine de rien, pour sentir son corps encore plus près du sien. Un sourire plus qu’espiègle étira alors les lèvres du gothique et il profita de l’étreinte douce du punk pour se défiler de là, en faisant mine de sortir de la douche, le temps de jeter un coup d’œil en arrière d’un air mi amusé, et mi provocateur. Bien qu’il ait déjà envie de cette chaleur brûlante contre lui, il se retint.

Son regard s’arrêta sur le peignoir posé sur le lavabo, qui avait si joliment dévoilé les épaules et le torse de son petit prince. « Je lui pique ou je lui pique pas ? » Il devait bien y en avoir un autre de peignoir, vu qu’ils avaient emprunté une chambre pour deux. Mais quel dommage d’aller utiliser un deuxième peignoir lorsque celui de son amant attend sagement sur le rebord…

*T’es venu jusqu’à là hein ? Et ben viens m’chercher jusqu’au bout, au lieu d’me regarder avec cet air qui m’donne envie d’te dévorer en premier.*
-Est-ce que c’est digne d’un ange de rentrer comme ça pendant qu’les gens prennent leur douche ? demanda-t-il d’un ton égal, en contemplant ses propres mains.
Il eut un soupir faussement ennuyé.

-Va falloir que je t’apprenne les bonnes manières un jour, Junjun, fit-il comme si c’était évident que ce soit justement lui qui lui sorte un tel propos.

Sentant regard du punk quelque part dans son dos, Kaede le regarda, plus amusé que jamais.

-Regarde-moi encore, et j’te dévore sur place. Revenant sur ses quelques pas, il plaqua la main contre la paroi, et passa un index sur le bout des lèvres de son amant.

Quant au peignoir… il était à des années lumières de son esprit.



_____________________
[Ouay, pouahaha, c'est bien le cas de le dire X) ]

-Hum. Dis moi Jun…
-Moui ?
-Quand est c’que j’arriverai à t’faire peur ?

Jun éclata d'un petit rire empreint d'amusement. Il n'était pas du genre à avoir peur le petit prince. Depuis qu'il était né, il avait toujours eu ce qu'il voulait sur un plateau d'argent, non même pire, un plateau d'or où apparaissait instantanément ce qu'il désirait. N'importe qu'elles barrières ne duraient pas longtemps que ce soit sous les sourires ou le touché gracile des doigts du blondinet. Il n'aimerait sûrement pas qu'on soit froid devant lui ou qu'on lui résiste, ''aimerait'' parce que ça ne lui est pas encore arrivé. Chaque cible qu'il a eu lui est tombé dans les bras. Ses groupies se pendraient à ses lacets si elles le pouvaient... Ça abîmeraient sûrement les lacets en y pensant.

–D’toute façon... j’espérais bien que t’allais me le faire passer, ce mauvais poil.
-J'ai toujours de merveilleuses idées...

Jun sentit ses mains obligées de se stopper dans leur élan. Kaede était il masochiste pour se faire languir seule ? Jun eu un sourire en croisant son regard narquois, le laissant se retourner légèrement vers lui et apprécia l'effleurement sur ses lèvres fines sans chercher à avoir plus.
Les yeux gourmands de Jun se baladèrent sur la peau pâle et lumineuse de Kaede ainsi que sur les petites marques rouges, témoins de leurs ébats de cette nuit. Il alla lécher une marque dans le cou de son meilleur ami avant de se replacer sagement face à lui pour accueillir ses lèvres avec plaisir. Il ne s'agaça pas devant ce changement d'humeur radicale, pour le moment, ça n'avait rien de gênant et il faisait preuve d'une patience énorme avec Kaede. Jun était loin de se douter des pensées de son amant, par contre, quelques images vinrent s'imposer à son esprit dont le visage de Kaede puis celui de son majordome. Pas de lapin blanc dans ses souvenirs mais il fut troubler en voyant que visiblement Riff avait fait une apparition dans ses rêves. Cette image raviva en lui des souvenirs qui n'avaient pas lieu d'être dans un moment pareil.

–… bien dormi ?
-.... Hein ? Euh, oui. Et toi ? Tu avais l'air... creuvé.

La question de Kaede l'avait sortit de ses souvenirs et ses joues se colorèrent quand il remarqua que les images l'avaient emporté un peut ailleurs alors que Kaede lui adressait la parole. Il avait d'ailleurs réellement absent puisqu'il n'avait pas chercher à recoller Kaede contre lui alors que c'est ce qu'il désirait maintenant que celui ci s'était détacher un peut de lui.
La vison flou de son oeil gauche l'empêchait de fixer un point trop longtemps sans avoir mal à la tête et il ne pouvait regarder trop longtemps son meilleur ami dans les yeux alors il promena son regard un peut partout et en évitant les zones de trop grande lumière qui lui faisait mal. Il ferma donc les yeux et posa son front contre le dos de Kaede et une fois ses mains relâchées, il continua de caresser délicatement son amant. Il colla vivement son bassin contre lui en sentant des mains vicieuses venir agripper ses belles petites fesses dorées en lâchant un petit hoquet surprit.

Alors qu'il baladait toujours sagement ses mains sur son corps, son manque d'attention vit le petit angelot noir s'enfuir de son étreinte et sortir de la bouche. Jun grogna devant cette provocation qui ne lui plaisait pas et il fronça les sourcils. Il voulait cette peau contre la sienne et il manquait déjà cruellement de chaleur. Kaede le provoquait, ça se voyait comme le nez au milieu de la figure. Cependant, têtu comme il était, Jun ne bougea pas et se contenta d'arborer un regard langoureux qui dépassait les limites de la décence qu'il balada sur toutes les parcelles de la peau de son meilleur ami sans aucune retenue.

-Est-ce que c’est digne d’un ange de rentrer comme ça pendant qu’les gens prennent leur douche ?
-C'était trop tentant... tu es trop tentant...

Jun eu un sourire provocateur quand son amant lui parla des bonnes bannières, se mordant la langue pour ne pas rire et imaginant déjà la tête de Kaede une fois que celui ci se retrouverait une nouvelle fois attaché par les soins du populaire. Bercé par cette idée, le blondinet ne prit même pas la peine de répondre, son sourire voulait déjà tout dire.

-Regarde-moi encore, et j’te dévore sur place.

Là encore, pour toute réponse Jun se mordilla sensuellement la lèvre sans le lâcher des yeux et osa même s'appuya contre la paroi de la douche, se cambrant légèrement et laissant sa main glisser lentement le long de son torse. Dans le genre allumeur, le petit prince avait la palme d'or. Il laissa alors Kaede s'approcher de lui et sourit en sentant le doigt sur ses lèvres qu'il happa entre ses dents puis se mit à le mordiller, le lécher et le sucer lentement comme s'il s'agissait d'une délicieuse friandise. C'était presque le cas en fait, la peau de Kaede avait un goût délicieux.

-Là tu vas m'faire peur...

Un air faussement innocent passa sur son visage alors qu'il posait ses mains sur les hanches du gothique, abandonnant son doigt, il alla happer avec gourmandise ses lèvres, l'embrassant longuement puis il reprit un peut son souffle mais pas le temps pour son ange noir de répliquer, il glissa une langue taquine sur ses lèvres et se fraya un passage pour aller rejoindre sa consoeur et entamer un ballet langoureux avec elle.

Enfin, il daigna relâcher son amant et caressa son torse du bout des doigts avant de le forcer à reculer lentement et prudemment jusqu'à le plaquer contre le meuble du lavabo. Tout en manoeuvrant, le jeune homme lui offrait de cours baisers mais s'échappait si Kaede cherchait à les prolonger.
Il aimait leurs petits jeux qui étaient à la fois emplis de sentiments passionnés et fusionelles mais aussi d'un désir dévorant et tellement agréable à ressentir, à la fois sauvage et tendre. Ces jeux avaient à la fois cet amusement animé par l'envie et le désir mais aussi celui qu'ils avaient lorsqu'ils étaient enfants. Ils jouaient aux cow-boys et aux indiens en version adulte. Tient d'ailleurs il serait intéressant d'accélérer les choses. Jun alla mordiller la lèvre inférieure de Kaede en passant un bras autour de son cou, l'autre tâtonnant à côté d'eux pour trouver la poche où il avait mit les menottes. Il les sentit dans la poche mais en cherchant trop précipitamment l'entrée, le jeune homme sentit le peignoire glisser et il n'eut pas le temps de le rattraper.

La masse de tissu blanc toucha le sol et un bruit métallique se fit entendre. Jun tourna légèrement la tête et vit que les menottes avaient glissées de la poche pour produire un joli son en atteignant le carnage. Lentement, les joues rosies, Jun posa ses yeux sur Kaede. Celui était censé être prit par surprise... et bien c'était... raté...

-Oups....
*Et merde.... *

« J'ai toujours de merveilleuses idées... »

Le pire c’est qu’il en avait vraiment des bonnes.
L’entendre se vanter à demi tira un sourire amusé sur le visage du gothique. C’est vrai ; sous ses airs innocents, rien ne lui résistait à ce petit prince, décidément. Kaede s’imagina alors dans la peau d’une de ses groupies en train de pouffer, et sentit son humeur se décomposer pendant une fraction de seconde. Balayant avec horreur cette image en tête, il s’obligea à penser qu’il prendrait la meilleure place, quitte à prendre les avants. Les autres, il les repousserait tous un par un. Mais avant d’en arriver là, il avait encore quelques chemins à parcourir… car le nombre fans, ce n’était pas ce qui manquait.

Une langue doucereuse passa sur son cou marqué, et Kaede se détendit en penchant la tête sur le côté pour profiter de son délicieux sillage. Alors que son corps quémandait celui de son amant, une petite minute d’absence se faufila entre eux.

« .... Hein ? Euh, oui. Et toi ? Tu avais l'air... crevé. »

La réponse de Jun tarda quelque peu, et intrigua le gothique au plus haut point. Possessif, il l’était assurément, mais pas dupe. Il se retourna un peu plus en fronçant imperceptiblement les sourcils, mais dans sa position déconfortable, ne put voir que les joues de son cadet avaient pris une certaine teinte. Où donc étaient partis ses esprits pendant ce court instant ?

*Jun. T’arriveras pas à me faire gober n’importe quoi.* pensa-t-il contrarié.
*Je te ferai parler, d’une manière ou d’une autre...*

Son œil gauche semblait le gêner car le blondinet finit par détourner les yeux, incapable de soutenir son regard plus longtemps. Le gothique eut un léger pincement au cœur, contrarié de ne pouvoir y remédier et, silencieusement, il se mit à maudire ce qui avait touché son meilleur ami. Faisant passer ces quelques minutes d’incertitude, il serra ses petites fesses entre ses mains, content de lui arracher un petit hoquet de surprise. Les gestes de l’ange noir le disaient, et son corps l’appelait à lui, tel un leitmotiv : Reviens. Reviens à moi, je veux être le seul à occuper tes pensées, à les envahir comme tu le fais dans mon esprit.

Se dégageant des caresses innocentes –pour une fois- du populaire, Kaede s’extirpa du bain, et fut plus ou moins rassuré d’entendre son adorable prince grogner de mécontentement. Se retournant d’un air provocateur, il fut agréablement surprit que Jun lui rendait un regard bien plus avenants, attendant sagement que son aîné revienne sur place. Têtu dans son genre…

« C'était trop tentant... tu es trop tentant... »
–Hm… alors comme ça on s’la joue provoquant… lui fit-il écho en souriant d’un air affamé.

*Quel coup est ce que tu prépares derrière ce sourire presque diabolique…?

Kaede se savait borné aussi. Néanmoins, devant un Jun qui se mordille les lèvres en le cherchant, il ne s’agit plus d’une question de résister ou non mais de s’emparer de tout ce qui lui appartient. Restant sur ses positions, le cerbère* …Soit. L’adorable angelot aux ailes noires** laissa ses yeux contempler le corps sexy de son opposé, pendant que ce dernier, prit une position alléchante, en se passant une main le long du torse. En un rien de temps, le gothique se retrouva près de ce corps difficilement plus désirable.

*Sublime…

Jun se mit alors à mordiller puis suçoter l’index de son aîné, et, attiré comme un aimant, le jeune homme aux cheveux neige s’en délecta en se mordant la lèvre.

« Là tu vas m'faire peur... »

S’il avait une auréole au dessus de la tête, celle-ci disparut en même temps que ses mains descendaient sur les hanches du gothique, tout en l’embrassant à en perdre le souffle. Sans lui laisser le temps de répliquer, il mêla sa langue à la sienne et repartit dans une passion enivrante. Dans son humeur espiègle matinale, Jun décida de mener une petite partie du jeu en le repoussant lentement, tantôt d’une caresse légère sur son torse, tantôt d’un baiser furtif et fuyard. Kaede s’en sentit bientôt nargué, mais il était loin de renoncer à leur petite partie de plaisir. A vrai dire, lui aussi aimait la brusque tournure qu’avait pris leur relation, où les sentiments s’enchaînaient, passion sur passion. Alors qu’il laissait le punk le repousser dans ses derniers retranchements, son dos rencontra le meuble du lavabo et s’ensuivit le bruit d’un froissement de vêtement… puis le cliquetis d’un objet de métal frotté contre le tissu tombé au sol.

« -Oups.... »

Etonné, le regard du gothique s’attarda sur le visage rosi de son amant, d’abord sans comprendre. D’ailleurs, il n’aurait pas lâché ce fameux ‘oups’, que Kaede se serait laissé gentiment avoir sans se douter de rien, l’attention rivée sur son blond. Se dégageant quelque peu de l’emprise de son cadet, il baissa les yeux sur le peignoir tombé en masse au sol, juste à leur pied. L’éclat métallique de deux anneaux d’acier brilla alors, comme pour insister sur leur présence. A leur vue, un air médusé s’empara du visage pâle du jeune homme.

- Ooh… comme c’tait bien tenté… se délecta-t-il en revenant sur Jun, se retenant d’éclater de rire face à ses plans tombés à l’eau.
– Mais c’est que t’es adorablement vicieux Junjun ! -ironique et amusé, le repousse du bout des doigts : –J’me disais que tu étais bien joyeux ce matin… *enfin… presque un peu trop par rapport à d’habitude*

-Tu voulais que t’attacher toi même quelque part, je suppose, pas vrai hm ? demanda-t-il détournant consciemment la vérité.

Sans perdre de temps, il ramassa les menottes en les faisant légèrement tinter entres elles, pour se relever en s’aidant volontairement à la cuisse du blondinet, avant de lui faire face, fier de sa nouvelle trouvaille. Le prisonnier qu’il faillit être fit mine de lui rendre, docilement.

-Comme c’est ballot… commença-t-il, tout reculant le bras, pour mettre l’objet jumelé hors de la portée de son propriétaire.
-…tu t’rends compte ? J’ai faillit de les rendre ! –presque horrifié à cette idée.

Un sourire jubilant éclairait le visage du gothique d’ordinaire si renfermé, et quelque part, il se sentit presque attendri devant les joues joliment empourprées de son petit prince. Il faut dire que ce dernier avait tout l’air d’un enfant surpris en train de faire une bêtise ; le contexte aurait pu coller si les circonstances avaient été autres… -ce qui était loin d’être le cas. Dans un élan affectueux, le jeune homme aux cheveux neige alla pincer la joue de son angelot.

-Quoique… fit-il, -presque- hésitant.

Il fit bruiter les menottes dans son autre main et rajouta, faussement ennuyé : -J’voudrais pas m’faire traiter de voleur après.
-J’penserai à te les rendre. *Bon en tout cas mais je te les rendrai… une fois qu’elles auront bien servi.* -Mais d’abord…

Ses doigts dessinèrent des formes imaginaires sur le torse doré de son meilleur ami pour chercher à descendre un peu plus bas. Puis il colla son regard sombre dans celui de Jun, avant de l’effleurer du bout des lèvres, lui retournant ainsi le doux supplice qu’il lui avait fait goûter tout à l’heure, en se défilant à plusieurs reprises. Puis, se détachant du punk, Kaede se glissa sur le côté pour regagner la chambre, sans chercher à cacher sa nudité.

-…Dis moi à quoi tu as pensé tout à l’heure.

Dos à son amant, il put ainsi cacher une légère moue qui se dessina sur ses lèvres, et, tout en faisant jouer les menottes entre ses doigts, il avisa le bandeau de Jun, posé sur la table de nuit. Sans attendre, il s’en empara et, effaçant sa mine contrarié, attendit que le populaire vienne le rejoindre pour le lui tendre.

-…ça fait depuis longtemps, ça aussi ?
*Ton œil… *

Pour effacer une inquiétude trop prononcée, Kaede s’amusa à faire sonner les anneaux de fer dans sa main, et alla s’assoir sur le lit. Non, vraiment, l’état de Jun le préoccupait dans les moindres détails, et de près comme de loin, il se sentait indubitablement concerné par toutes les choses tournant autour de son meilleur ami.
Avec un soupir résigné, il jaugea du regard ses vêtements éparpillés au sol, et se mit à redouter la réponse du populaire à ses deux questions.

Loin de se douter que Kaede se triturait l'esprit à cause de sa petite hésitation, Jun de son côté s'occupa de chasser toutes images de son esprit qui n'avait aucun rapport avec le contexte. Ce fut finalement plus facile qu'il ne l'avait espérait grâce au petit jeu entre son meilleur ami et lui et il fut rassuré de voir que Kaede avait nettement un effet apaisant sur son esprit à la recherche de son rêve. En fait c'était idiot, s'il ne s'en souvenait plus, c'était sûrement pour une bonne raison en plus, l'âge de 15ans environ, il oubliait constamment ses rêves sauf rares exceptions et généralement c'était de cauchemars qu'il se souvenait et c'était loin de lui faire plaisir.
Le geste coquin de Kaede sur ses adorables petites fesses eut au moins l'intérêt de le ramener un peut dans le monde de la réalité.

–Hm… alors comme ça on s’la joue provoquant…
-Provoquant ? Tu trouves ? Moi je trouve ça plutôt sage...

S'il voulait un Jun provoquant, il en aurait un, mais un peut plus tard. Le temps qu'il attrape les bracelets de métal qui se trouvait dans la poche du peignoire que par chance Kaede oublia car déjà Jun se faisait moins sage avec cette pose bien plus alléchante pour son amant. Il en avait d'autre en magasin mais il se contenta de celle là. De toute façon elle suffit à faire revenir le gothique vers le populaire.
Il joua un instant avec le doigt de son amant avant de se faire plus avenant en embrassant avec plus d'envie le gothique qu'il fit reculer jusqu'à le coincer contre le meuble du lavabo. Il jouait avec le jeune homme pour le narguer, le faire languir, avec dans l'idée qu'il resterait frustré un bon moment. Malheureusement les choses ne se déroulèrent pas totalement comme prévu et le jeune homme homme regarda les menottes révélées au grand jour avec un air contrarié.. Finalement, Kaede ne serait pas prit par surprise et encore moins frustré. Cependant, Jun remarqua l'air étonné de son amant et avec un petit sourire, il déposa ses lèvres pour un chaste baiser sur son torse.

-Ooh… comme c’tait bien tenté…
Jun fronça les sourcils. Kaede était entrain de se moquer de lui. Oui c'était bien tenté, c'était une idée géniale si le peignoire n'était pas tomber. Il allait voir ce qu'il allait voir.
–Mais c’est que t’es adorablement vicieux Junjun ! J’me disais que tu étais bien joyeux ce matin…
Jun ouvrit la bouche puis prit un air faussement innocent. Lui ? Adorable peut être... et vicieux encore plus. Zut pourquoi est ce que ça n'avait pas marché.
-Tu voulais que t’attacher toi même quelque part, je suppose, pas vrai hm ?
-Ha ha... très drôle..., répliqua le populaire, légèrement bougon.

Il serra les dents quand Kaede s'appuya sur sa cuisse pour se relever et fit un geste pour rattraper les menottes que le gothique lui tendait. La remarque ironique de son amant lui fit froncer de nouveau les sourcils et il poussa un petit grognement de protestation quand ses doigts se refermèrent sur du vide et que les menottes cliquetèrent devant lui sans qu'il puisse les atteindre. Jun eu un mouvement de recule vif quand Kaede lui pinça la joue comme un cheval craintif et il lui tira la langue avec une moue boudeuse.

-Quoique…
-Rends les moi Kaede... , fit le blondinet en essayant de les attraper alors que le gothique les faisait tinter une nouvelle fois.
Mais visiblement, Kaede avait autre chose en tête et continua sur sa lancée.
-Mais d’abord…
Le populaire posa une main sur sa hanche en regardant son amant avec un petit regard curieux en se demandant ce que désirait son aîné. Il laissa les doigts pâles de son meilleur ami dessiner sur son torse et ferma un instant les yeux en les sentant descendre puis il les rouvrit pour croiser tant bien que mal le regard sombre du garçon aux cheveux blancs qui lui faisait face. Quand Kaede approcha ses lèvres, Jun entrouvrit les siennes avec la ferme intention de happer celles de son amant mais celui se recula plusieurs fois, narguant le populaire à son tour alors que le blondinet crevait d'envie d'un bon et long baiser langoureux. Sa seule consolation fut de pouvoir admirer sans retenue le beau fessier de son amant dans celui ci retourna dans leur chambre. Jun laissa échapper un soupire et le suivit sans plus de commentaire.

-…Dis moi à quoi tu as pensé tout à l’heure.
-…ça fait depuis longtemps, ça aussi ?

Jun serra les dents quand Kaede lui demanda de lui révéler ce à quoi il avait pensé pendant sa petite période d'absence et ramassa le peignoire sans l'enfiler, il suivit son meilleur ami dans la chambre et le regarda se diriger vers le bandeau. Quand il vit qu'il lui tendait, Jun le remercia d'un sourire en s'approchant de lui et prit le bandeau entre ses doigts et le remit sur son oeil qui fit soudainement soulagé d'être replonger dans le noir. Mais il lui faudrait sûrement quelque chose pour faire passer le léger mal de tête auquel il n'avait pas échappé.

Il entendit les menottes cliqueter une nouvelle fois entre les doigts de son amant comme pour l'inciter à répondre et il regarda Kaede s'asseoir sur le lit avant de faire le tour de la chambre de son unique oeil qui dût s'habituer à être de nouveau le seul à fonctionner. Ensuite, Jun posa le peignoire sur le lit, inutile de le remettre vu qu'il ne tenait pas même s'il était sur que le fait d'être à moitié dénudé le rendait terriblement sexy aux yeux de son amant. Il savait qu'il mettait un peut plus de temps à répondre contrairement à d'habitude où il était plus spontané. Il savait que Kaede s'inquiétait pourtant il n'en voyait pas vraiment l'intérêt.

-Tout à l'heure ? ... J'essayais juste de me rappeler de mon rêve. Quelques images me sont revenues, c'est tout. Il y avait un lapin blanc et je sais que ça m'avait fait flippé... Mais c'est tout. Ça ne devrait pas t'inquiéter autant...

Il ne pouvait pas lui parler de Riff sinon... Il serait probablement jaloux et chercherait à savoir qui était Riff. Puis Jun se retrouverait au bout d'un moment obligé de lui expliqué et il ne voulait pas que Kaede se torture l'esprit avec son majordome.
Jun lui sourit et s'assit à côté de lui en levant sa main pour poser son doigt sur son bras et le caresser de haut en bas du bout de ce doigt, sagement. Il fixa de son oeil, peut à peut réhabituer à fonctionner seul, son amant et déposa ses lèvres sur sa joue pour essayer de le détendre et de lui montrer qu'il n'y avait pas à s'inquiéter.

-Et pour mon oeil... Au collège de l'acide m'est arrivé dans l'oeil en court de chimie. C'est irrémédiablement brûlé et je vois de moins en moins. Je ne vois que des formes extrêmement floues et ça me donne mal à la tête alors je préfère le laisser dans le noir tu comprends ? Mais ce n'est pas s grave que ça. J'y suis habitué.

Il lui offrit un beau sourire. Il n'y avait vraiment pas de quoi s'inquiéter d'après Jun. Il avait accepté le fait qu'il serait bientôt aveugle de cet oeil mais t'en que l'autre marchait toujours et que ça n'abîmait pas l'éclat de son regard et de sa beauté, alors il n'y avait pas de raisons pour paniquer n'est ce pas ?
Jun prit doucement le visage de Kaede entre ses mains avec un nouveau sourire malicieux dans l'espoir qu'il chasserait les inquiétudes de son meilleur ami. Il alla poser son front contre celui du gothique avec un soupire l'air de dire qu'il s'inquiétait vraiment pour rien.

-Tu es rassuré maintenant ?

D'un geste vif, il poussa Kaede pour le le faire tomber sur le lit et le réveiller un peut, le sortir de ses drôles de questions et de ses inquiétudes.