Aslinn Eadhra

► Description physique

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• Apparence

Aslinn est Aslinn, rien d’autre et tout ça à la fois. Sept lettres pour décrire un être humain. Ça ne nous dit rien, pourtant c’est plus que suffisant. Sept lettres, un prénom, un rêve, une personne.

Aslinn est rousse. C’est la première chose que l’on remarque quand Aslinn entre dans le champ de vision. On ne peut pas ne pas la voir. Les cheveux sont courts et long à la fois. Court pour une fille ; on aurait même tendance à appeler ce genre de coupe ‘’à la garçonne’’ ; du point de vue d’Aslinn, ils sont déjà trop long. Ses mèches bouclées tombent le long de son visage; jusqu’à la mâchoire sur l’avant, coupées un peu plus courtes à l’arrière, la nuque rasée. Certains voudraient appeler ça une coupe au bol ; mais ça ne correspond pourtant pas à l’image qu’on se fait d’une coupe au bol. Les boucles sont trop folles, les mèches trop indépendantes, le roux trop roux
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Un roux tellement orange qu'il en est presque rouge. Cette couleur est peu commue. Même en Irlande où les roux font plus partie du quotidien de la population que dans d'autres pays, un roux aussi vif ne passe pas inaperçu. C'est quelque chose qu'il faut porter, supporter et subir. D'ailleurs Aslinn n'est pas encore sure. Faut-il être fière de cette couleur, ou la maudire chaque jour ? Et comme Aslinn n'a pas décidé, elle préfère ne pas y toucher. Si un jour elle les teint, elle veut être sure d'elle-même. Si pour certains, se teindre les cheveux revient à mieux affirmer son caractère, sa marginalité ; quand on porte déjà depuis toujours une telle couleur, vouloir la changer revient au contraire, à se cacher. Alors Aslinn exhibe cette couleur sans vraiment l'avoir choisie, mais sans non plus en tirer une quelconque gène. On s'habitue.

Une personne ne se résume pas à une couleur de cheveux. Après avoir remarqué le roux, ceux qui voient Aslinn remarquent qu'elle est petite. Enfin ; ça c'était avant. Du haut de son mètre cinquante-deux, elle était petite en Irlande. Lorsque pour la première fois la semelle de ses Dr.Marteens ont foulé le sol du Japon ; elle a découvert que c'était possible d'être dans les normes. Enfin, les normes de hauteur.

Pour le reste, impossible de prendre l'Irlandaise pour une Asiatique. En plus d'une couleur de cheveux qui tient plus de la teinture que du naturel dans ce pays où les bruns dominent ; elle n'a pas le physique frêle et rachitique de la population féminine locale. Loin de là. Pour un mètre cinquante-deux, elle pèse cinquante-huit kilogrammes. Elle n'est pas grosse, ni même enrobée ; elle a juste cette carrure qui fait qu'elle ne parait pas faible malgré sa taille. Des épaules relativement carrées, une cage thoracique large, de bonnes cuisses ; sa silhouette n'est pas longiligne. Pourtant elle n'a pas non plus les courbes gracieuses que voudrais imposer mode.
Elle a les jambes désespérément courtes, et ne cherche pas vraiment à les faire paraitre plus longues. Quant à sa poitrine, on ne peut pas dire qu'elle soit inexistante, puisqu'elle remplit tout à fait convenablement un 80C mais elle ne cherche pas à mettre cette dernière en valeur non plus.
Les muscles qui forment ce corps sont développés, sans lui faire perdre sa féminité. Elle n'a jamais réellement pratiqué de sport intensément, elle fait juste partie de cette catégorie de gens aux muscles épais. La peau qui recouvre les muscles est pale, presque blanche, parsemée de taches de rousseurs sur le dos, les épaules et le visage.

Le visage. Aslinn à la tête ronde. Rondeur amplifiée par la touffe qui lui sert de cheveux. Elle a de grands yeux qui s'effilent vers l'extérieur. Ses iris bleus azurés au centre tendent vers le vert sur les bords. Un regard qui peut vous transpercer si elle vous fixe trop à l'intérieur. La plupart du temps son visage est impassible ; pourtant quand elle sourit, ses joues remontent et viennent creuser un petit sillon le long de ses yeux, qui les rendent encore plus longs et effilés. Si Aslinn n'a pas un corps que l'on pourrait qualifier de gracieux, ce sourire lui rend toute sa féminité.

•Expressions, Allure, Gestuelle

Aslinn est petite. Pourtant, du haut de son mètre cinquante –deux, elle vous domine. Avec son pas lourd, sa démarche presque masculine, accentuée d'un léger mouvement d'épaule à chaque pas ; elle est imposante. Elle a une présence indéniable. La plupart du temps son visage est impassible. Blasé pourrais t-on même dire. Mais pour ceux qui la connaissent, elle a un panel impressionnant d'expressions faciales, c'est juste qu'il faut être subtil pour remarquer la différence entre chaque facette. Sa personnalité est complexe, et son visage sait exprimer cette complexité. Disons juste qu'elle ne s'ouvre pas facilement. Ceux qui ne la connaissent pas n'ont pas besoin de savoir ce qu'elle pense. Ses ressentis n'appartiennent qu'à elle. Et éventuellement aux quelques personnes qu'elle considère comme ses proches.

• Tenues vestimentaires :

Comment qualifier le style d'Aslinn… Elle s'habille principalement dans les friperies, sans réellement chercher à correspondre à une quelconque mode. Il en résulte un style bien à elle qui allie vêtements des années quatre-vingts et ceux que l'on peut trouver en magasin actuellement. Elle porte principalement des T-shirts larges, coupe homme. Elle affectionne tout particulièrement ceux avec lesquels elle peut afficher ses goûts, notamment musicaux. Ainsi il n'est pas rare de la voir porter le prisme des Pink Floyd ou les ondes des Artic Monkeys.
Pour ce qui est du bas, elle a des jeans, des jeans, et encore des jeans. Qu'ils soient pantalons ou short, bleu, noir ou gris, taille basse ou haute, baggy ou slim lui conviennent tant qu'ils sont confortables. Par contre, pas de jupes, pas de robes ; sauf occasion ; ça n'est pas pratique. On ne peut pas bouger dedans, ou dès qu'on commence, elle se soulève. Et Aslinn a… une réticence envers ce qui est trop féminin, trop conventionnel.

Puis il y a les incontournables. Ses Dr.Marteens. Jamais on ne verra Aslinn sans sa paire vert bouteille aux pieds. Elle se les est achetée elle-même, après avoir longuement économisé. Jamais ses parents ne lui auraient donné d'argent pour ce genre de chaussure. Ensuite, il y a la veste en jean. Elle aussi achetée dans une friperie, sortie tout droit des années quatre-vingts. Trop grande pour Aslinn, elle lui arrive au milieu des cuisses. En jean clair, usée par trop d'utilisations, cette veste représente Aslinn aussi bien que ses docs. Pratique, confortable, avec pleins de poches et tous les badges et écussons qui ont pu lui plaire accrochés dessus, cette veste est comme une affiche de la personnalité de d'Aslinn.

► Description psychologique

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• Mentalité, attitude envers autrui, philosophie personnelle: [size=65](Soyez le plus précis possible ! )[/size]

S'il fallait décrire la personnalité d'Aslinn en trois mots, ce serait Indépendance, Égocentrisme, Sarcasme. Trois mots qui ne décrivent pas une personne agréable. Aslinn n'est pas agréable. Aslinn est indubitablement irritante.

Issue d'une famille aristocratique, elle a souffert. Souffert du manque d'affection de la part de ses parents ; souffert d'un monde de façades ; souffert de traditions ridicules. Mais Aslinn ne se rend plus compte de la souffrance. Elle a été écrasée par la haine. Elle déteste sa famille. C'est probablement ce dégout qui a fait d'elle un être aussi irritant. Toute son enfance, elle a subi cette famille. Si ses parents ne l'avaient pas envoyée en internat dans un collège, elle en serait devenue misanthrope.
Il en résulte une personnalité saccagée. Aslinn n'a pas ce qu'on pourrait appeler ‘'de l'équilibre''.

Profondément indépendante, pour avoir défié toute sa famille dès l'enfance, elle est libre. Si quelque chose ne plait pas à Aslinn, Aslinn le dit. Si elle n'est pas entendue, elle le crie. Si on l'ignore encore, elle le hurle. On n'impose pas des choses à Aslinn. On lui propose et elle accepte. Ou refuse.

Le seul trait de caractère qu'Aslinn a gardé de sa famille est le mépris. Elle n'est pas grande, pourtant, elle domine. Elle est imposante. Les gens sont stupides et elle se situe au-dessus du commun des mortels. Si son entourage ne se montre pas digne de respect, elle ne respectera pas. Qu'importe que se soit quelqu'un de son âge, un adulte ou un enfant. Aslinn peut être très blessante. Elle est passée maitre dans l'art du sarcasme et de l'ironie. Réduire un égo en miette ne lui causera aucun remords. Ce qu'on peut faire de mieux pour les imbéciles, c'est leur montrer leur imbécilité. Les remarques cinglantes sont les plus efficaces.
Aslinn a parfaitement conscience d'être égocentrique et narcissique ; mais ce n'est pas ça qui va la stopper.

Aslinn a les idées bien placées dans sa tête. Elle sait ce qu'elle veut et ne veux pas. Elle en presque butée. Presque. Il ne faut pas croire qu'à cause de ses nombreux défauts Aslinn en deviendrait stupide. Elle peut certes être immature, énervante, irritante, mais on ne peut pas lui retirer le fait qu'elle soit intelligente. Elle a l'esprit terriblement logique. Les liens se créent facilement dans sa tête. Elle sait s'adapter à son entourage ; sans non plus s'effacer. C'est ce qui crée sa présence. Aslinn n'est pas le genre de personne qu'on oublie. Elle sait être marquante autrement que par sa couleur de cheveux. Elle parle facilement, à son propre avis, ses propres goûts.

C'est une personnalité marquée, qu'il faut apprendre à apprécier. Car sous la carapace qu’elle montre au monde, Aslinn sait être agréable. Des fois, c’en est surprenant. Ce n’est pas un être manichéen qui ne pense que négativement, par opposition à ceux qui l’entourent qui seraient positifs. Certes, elle ne sera jamais bon enfant ; mais si on considère une échelle entre un et dix avec un sale caractère et dix personne adorable, Aslinn se situe en moyenne à … trois, éventuellement quatre, depuis qu’elle fait des efforts. Non. Ça ne marche pas aussi facilement. Car si Aslinn s’ouvre ; si quelqu’un parvient à percer la carapace, Aslinn peut monter au moins à sept ; voir huit. Par contre soyons francs, la plupart du temps, elle restera entre 1 et 5. Elle ne ressent nullement le besoin de s’ouvrir à de parfaits inconnus.
Elle essaye pourtant. Réellement. Mais à ce jour elle n’a réussi à s’ouvrir qu’à peu de personnes. Cependant, chaque nouvel ami ; chaque nouvelle ouverture est un pas de plus. Attention. Ami n’est pas juste le voisin à qui elle a adressé rapidement un sourire car il lui a donné du sucre pour son yaourt. À ce jour, seules trois personnes peuvent être considérés comme les amis d’Aslinn. Mais avec eux, Aslinn est capable de rire, de sourire vraiment.
Cependant, elle a réussi à faire d’énormes progrès depuis quelques années. Depuis qu’elle commence à avoir des amis d’ailleurs. Aslinn sait être sociable. Un peu. Jusqu’à une certaine limite. Si on ne la cherche pas, si on ne lui démontre pas par A+B notre stupidité ; elle est capable de faire des efforts.

Quand Aslinn s’ouvre, on découvre une personnalité forte, de réelles passions, pour la pop anglaise par exemple ; quelqu’un qui sait rire, qui à même un assez bon sens de l’humour -même si cela reste principalement de l’humour noir- ; quelqu’un d’intéressant, qui à beaucoup des choses à raconter, surtout en tant qu’étrangère ; quelqu’un de capable, qui sait utiliser ses mains et sa tête pour faire tourner le monde.

Peut-être que si Aslinn avait eu un passé différent, elle aurait été quelqu’un de sympathique. Mais la vie en a décidé autrement. Elle garde une marge d’évolution, et qui sait, peut-être que quand elle aura vécu plus longtemps avec des gens normaux qu’avec sa famille elle sera différente.

• Signes particuliers, manies, obsessions, phobies (etc.) :

Dans sa vie quotidienne, Aslinn est dehors autant que possible. Assise sur banc ou à même le sol, elle ne fait pas partie de ces gens tout le temps en action. Elle aime prendre son temps. Elle aime avoir la flemme.

Elle a commencé à fumer à onze ans. La consommation est allée croissante jusqu’à ses quatorze ans, où la quantité était devenue phénoménale. Puis, prise de conscience oblige, elle a cherché à arrêter. Elle n’est plus adicte à la cigarette comme elle le fut ; mais elle a toujours avec elle un paquet et un briquet. Si elle fume encore, ce n’est plus par besoin ; mais plutôt par nostalgie.

On peut peut-être considérer comme un tic sa manie de passer le bout de ses doigts le long de sa nuque ; mais ce geste est loin d’être inconscient. C’est juste que les petits cheveux presque rasés sur le bas de son crane ont une texture amusante, et ce geste lui procure une sorte de distraction, mêlée à de la satisfaction.

► Mémoires

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• Journal intime [size=65][Top secret !][/size]

La valise est fermée. Il y a tout dedans. Toutes mes affaires. Toute une vie emballée dans des sacs ; prêts à être mis dans l'avion. Le vol est demain. Départ à 7h40, de l'Aéroport de Cork, la ville où j'habite. Cet avion ira jusqu'à l'Aéroport Heathrow de Londres. Arrivée à 9h00. Puis à 10h45 Je reprendrais un second avion qui lui m'emmènera à Tokyo. Je devrais arriver au Japon le lendemain à 7h 30. À peine une journée se sera écoulée entre mon départ et mon arrivée, pourtant, mis bout à bout il y a plus de trente-huit heures de vol. Vive le décalage horaire. De Tokyo, il faudra que je prenne un train qui me mènera à Keimoo. Je m'apprête à aller vivre au Japon. Ça me fait peur. Ce sera la première fois que je prends l'avion.
D'un autre côté, je n'attends qu'une chose, c'est être partie. M'éloigner autant que possible de ma famille. Si on creuse dans la terre en Irlande et qu'on ressort de l'autre côté du monde, on arrive au Japon. Le pays le plus loin possible de ma terre natale. Ce n'est pas vraiment le critère qui a décidé mon choix de pays, mais ça fait partie des avantages.

Aussi loin que je m'en souvienne, j'ai toujours détesté ma famille. Et eux me l'ont bien rendu. Cette bande de pantins de spectacles, retenus par des faibles fils à ce qu'ils appellent l'aristocratie. Sauf que très chers, pour la société dans laquelle vous vivez actuellement, l'aristocratie n'existe plus. Au mieux, vous êtes des riches pompeux et hautains. Ça devrait vous suffire non ? Arrêtez de vous fatiguer avec des titres et des manières qui ne sont plus d'actualité. Vous n'êtes même pas parvenus à faire en sorte que la particule de votre nom soit conservée sur les papiers d'identités. Vous vous éreintez à me présenter comme fille de machin ou héritière de truc. Laissez tomber. Mon nom, je vous le laisse. Ça n'est qu'une suite de lettres que vous m'avez accolée à ma naissance pour ne pas avoir à me siffler pour m'appeler ; histoire qu'on ne me confonde pas avec un chien. Je deviendrais ce que je veux. Ça n'est certainement pas vous qui allez m'emprisonner.

C'est dommage pour ma famille ; mais je n'ai jamais été ce qu'ils auraient aimé que je sois. Et je ne risque pas de le devenir.

Enfant déjà, je préférais aller jouer avec les enfants des serviteurs plutôt qu'avec mes propres frères et sœur. J'en ai trois. Deux sœurs plus âgées que moi et un petit frère. Une bonne brochette de futurs petits êtres abjects. Le pire, c'est que je suis sure qu'il y aurait eu quelque chose à en tirer s'ils n'avaient pas été élevés dans une famille telle que la nôtre.

Aller dehors, courir, jouer dans la terre, se rouler dans l'herbe.
Autant des jeux qui faisaient pleurer mes parents. De leur point de vue ; je devais devenir parfaite. Autant intérieurement qu'extérieurement. Des années, ma mère a fait entretenir ma peau et mes cheveux pour faire de moi une belle jeune fille respectable et présentable. Mais elle n'allait certainement pas s'abaisser à le faire elle-même. Elle observait donc une servante s'occuper de coiffer mes cheveux. Ce qui devait d'ailleurs être la pire torture que je connaissais enfant. Mes cheveux m'arrivaient alors jusqu'au bas du dos. Une femme correcte à les cheveux longs et bien entretenus. Sauf que quand on a des boucles comme les miennes, et que la plupart du temps, ces cheveux volent au vent, les coiffer revient à une séance de souffrance. Séance qui se répétait jours après jours, matin et soir.

Un jour j'ai pris une paire de ciseau. Il a fallu plusieurs coups, la quantité de cheveux étant trop énorme pour pouvoir couper en une seule fois.
Je m'en souviens comme si c'était hier. J'avais neuf ans. Ça peut paraitre l'acte irréfléchi d'un enfant, mais depuis ce jour je ne les ai plus jamais laissés pousser. Depuis ce jour, j'ai arrêté de subir. J'ai appris comment répondre à l'autorité supérieure que sont les parents. Je n'avais plus peur. Je me révoltais pour un oui ou pour un non.

Un an plus tard j'ai déchiré mes robes. Ils s'obstinaient à me faire porter de jolies petites robes blanches ou roses. J'ai repris mes ciseaux et j'ai coupé encore une fois. Aucune n'a survécu. Je préférais me balader en sous-vêtements plutôt que remettre ce déguisement. La honte qui envahissait mes parents les a forcés à m'acheter un pantalon. Ce fut ma première victoire. Ça n'était peut-être qu'un vêtement, mais pour moi, il représentait beaucoup. D'ailleurs il représente toujours autant à mes yeux.

Peu après ces évènements, je devais entrer au collège. J'aurais dû suive des cours particuliers à domicile comme je l'avais fait précédemment ; mais mes parents y virent une opportunité pour se débarrasser de moi. Ils me payèrent un luxueux collège à Dublin. J'y étais en Internat. Ils pensaient que la présence d'autres jeunes de mon âge issus du même milieu social que moi permettrais de me recadrer.
Le collège avait un règlement très strict que je me faisais un plaisir à outrepasser. Être renvoyée me procurais une immense joie à chaque fois. Je passais plus de temps à trainer dans les quartiers sombres de la ville qu'en cours. Je m'y suis fait mes premiers amis. Une bande de punk. L'intervalle d'âge allait de onze à quinze ans. Maintenait que j'y pense, ce n'était qu'une bande de collégiens qui se donnaient l'impression d'être géniaux car ils avaient déjà bu quelques bières.
C'est à ce moment que j'ai commencé à fumer. Les dossiers scolaires de toutes mes années collège sont pitoyables. Mis bout à bout, j'ai dû être en moyenne trois mois par an assise sur les bancs scolaires. C'était un fiasco pour mes parents.

S'il y avait bien une chose que j'avais apprise lors de mes années collège, c'était le marchandage. J'ai donc négocié avec mes parents. Je m'engageais à faire mieux en cours à condition de pouvoir choisir le lycée dans lequel j'irais.
Ils ont accepté. Au début ils étaient contre. Mais après avoir développé des trésors d'argumentations, ils ont fini par accepter. J'ai choisi un lycée public à Arklow. Là-bas, je me suis sentie chez moi.

Le lycée en lui-même n'avait rien de particulier, mais ce n'était pas un espace composé de gens snobs qui vous regardent tout le temps de haut. C'était juste des gens normaux. Mais assez rapidement, je me suis rendue compte que j'étais devenue quelqu'un de désagréable. A force de râler, de critiquer, de ne faire que ce que je veux ; j'étais insupportable. Je le suis toujours je pense. Mais au moins maintenant je me supporte moi-même.
Les premiers mois que j'ai vécu avec des gens normaux ont été difficiles. Je me comportais avec eux comme mes parents se comportaient avec moi. Il fallait que les autres fassent ce que je veux. Mais on ne peut pas créer de hiérarchie dans une classe, et encore moins une dont je serais le chef. J'avais le sentiment d'être détestée dans ma classe. J'ai mis du temps à réaliser.
Puis un jour, la personne que je collais et voulais considérer comme ma nouvelle amie m'a envoyé tous mes défauts à la figure. Puis elle ne m'a jamais reparlé. Je n'ai pas cherché à me rapprocher d'elle non plus. Pendant au moins un mois suite ça, j'étais seule. La gamine que j'étais a commencé à se poser de sérieuses questions. Je me suis calmée.

J'ai commencé à me refaire des amis. Je n'ai pas énormément d'amis au lycée, mais aujourd'hui ils comptent beaucoup à mes yeux. J'aime mes amis.
Ishya Nagakawa est la première parmi eux. C'est une petite japonaise expatriée en Irlande. J'avais pris option japonais au lycée et c'est une fois où il a fallu faire un travail en binôme que nous nous sommes parlée la première fois. Ce devait être vers la fin du premier semestre.
Je ne dirais pas que le courant est passé directement entre nous deux ; mais le temps a fait que nous sommes devenues de plus en plus proches. Un an plus tard nous étions inséparables. Un jour, je l'ai embrassée. Elle a commencé à passer sa main sous mon T-shirt, puis nous nous sommes écroulée l'une sur l'autre. Nous avons ri. Nous ne sommes jamais allées plus loin. Je l'aimais vraiment. Réellement. Mais en tant qu'amie. Et elle aussi, je le sais.
Mais suite à ça nous sommes devenues encore plus proches. Ni elle ni moi n'avons eu de petit ami. C'est elle qui a fait de moi ce que je suis aujourd'hui. Et si demain je pars au Japon, c'est grâce à elle.

Il y avait deux autres personnes dans le cercle fermé de nos amis.
Yanae Ishar. Une irlandaise pure souche comme moi, mais ses parents eux sont ouverts et ont voyagé partout dans le monde. Elle est une personne que j'adore. Son esprit est libre. Elle n'est pas engagée politiquement. Elle le dit elle-même ; elle n'est d ‘aucun parti, ni même neutre. Juste elle a son propre avis. Une philosophie qui m'a énormément plus et que j'ai adoptée.
Et pour finir, Ewen Hamen. Lui est anglais, mais il a déménagé en Irlande il y a presque cinq ans. Il est long et fin. Ses muscles sont quasiment inexistants et la graisse n'est pas prête de trouver sa place sur ce corps. Au moins aussi blanc que moi ; il a un style vestimentaire qui lui correspond bien. Je pense que le nombre d'année qu'il restera à l'étranger n'importe pas. Il restera bien anglais ; autant dans sa façon de parler, que s'habiller. Lui aussi je l'aime.

Mais demain je pars. En un an et demi, j'ai créé des liens plus forts avec eux qu'avec ma propre famille sur toute ma vie. Je suis triste. Je ne voulais pas les laisser derrière.

J'ai choisi de partir au Japon sans vraiment y réfléchir non plus. J'aime beaucoup la culture de ce pays, j'ai lu énormément de manga ; mais je ne pense pas que ce soit la raison qui m'a poussée à partir. Je parle couramment l'anglais et l'Irlandais ; mais soyons francs, deux ans ne sont pas suffisent pour apprendre à parler une langue ; surtout quand c'est une option de deux heures par semaines à peine. Pourtant je parle un japonais correct. Je suis loin de maitriser toutes les subtilités de la langue ; mais Ishya m'a appris. C'est sa langue maternelle à elle, et elle a pris plaisir à me l'apprendre. C'était notre langue à nous. Quand on parle ensemble, parler japonais nous permet de n'être comprises que par nous.

Puis j'ai découvert qu'il était possible de partir étudier un an à l'étranger. Même plus si le pays découvert nous plait. Alors un peu sur un coup de tête ; j'ai décidé que j'irais au Japon. Jamais ma volonté de partir ne s'est ébranlée. J'ai convaincu mes parents. Ça les arrangeait un peu de voir cette fille ratée partir loin. D'autant plus que j'avais choisis une école qui leur semblait plus respectable que celle où je suis actuellement. Ils ont accepté de payer pour me voir partir loin d'ici. Maintenant je regarde ma valise. J'ai l'impression de laisser derrière moi mon enfance ; c'est un pas en avant.

I have to keep growing.

• Relations proches et familiales

Maireed Eadhra
Mère d'Aslinn. Rousse, moins qu'Aslinn, mais rousse quand même. Aussi petite et blanche que sa fille, le lien de parenté qui les lie est évident.
Maireed est stricte. Elle est extrêmement fermée. Elle n'a jamais réellement aimé ses enfants. Ils ne sont pas nés de l'amour. Son mariage à été forcé. Ses parents lui ont choisi un mari et elle a dû s'en accommoder. D'un autre coté elle peut s'estimer chanceuse ; son mari est un homme gentil et suffisamment intelligent pour faire entrer de l'argent dans les caisses de la famille et maintenir le train de vie qu'elle a depuis toujours.

Garalt Eadhra
Père d'Aslinn. Ce dernier est relativement grand. Il mesure un mètre quatre–vingts six pour quatre-vingt-neuf kilogrammes. Un peu moins pâle que sa femme, il est le seul de cette famille à ne pas être roux. Ses cheveux sont châtains. Il aurait eu de magnifiques boucles si ses cheveux  n'étaient pas coupés  aussi courts.
Il est aimable et respecte sa femme. Lui non plus n'aime pas réellement ses enfants. Il préfère de loin le fils qu'il a eu avec la maîtresse qu'il entretient. Mais ça, personne ne le sait ; du moins pour l'instant.
Il ne se fatigue pas vraiment à travailler. Dans les affaires, il n'a fait que récupérer ce que ses ancêtres ont mis en place. Les rentrées d'argents sont garanties pour un certain temps encore.

Géileis, Abiageal, Laegh
Respectivement vingt et un, dix-neuf et douze ans ; ce sont les frères et sœurs d'Aslinn. Eux ont été plus calmes que leur sœur, et dans l'ensemble correspondent aux attentes de leurs parents. Géileis devrais se marier d'ici un à deux ans.
Il n'y a pas grand-chose d'autres à dire à propos d'eux.

Ishya Nagakawa
Première réelle amie d'Aslinn. Il s'agit d'une petite japonaise d'un mètre cinquante-huit. Elle est mince, presque rachitique. Si elle mesure quasiment la même taille qu'Aslinn, elle pèse  presque vingt kilogrammes de moins. Elle a les cheveux noirs et les yeux effilés de sa nationalité.
Quand elle est arrivée en Irlande elle baragouinait un anglais plus que rudimentaire. Puis immersion totale oblige, elle parle aujourd'hui un anglais tout à fait correct. Quoique avec quelquefois un accent amusant.
C'est quelqu'un de profondément gentil. Probablement ce qui a fait qu'elle et Aslinn se sont trouvées. Avec des caractères diamétralement opposés, elles se complètent. Ishya rit pour tout et n'importe quoi quand Aslinn cherche ce qui est drôle.  Ce sont deux êtres inséparables. Jamais ni l'une ni l'autre ne s'oublieront, le temps et la distance n'y changeront rien.

Yanae Ishar
Irlandaise pure souche. Elle est rousse, ses cheveux sont lisses. Mais ce roux est pale et sa peau est presque bronzée. Elle mesure un mètre soixante-huit et pèse soixante kilogrammes. C'est une personne au physique banal, pourtant, Yanae est jolie. La plus féminine des amies Aslinn, c'est la seule à avoir eu un petit ami, mais ce dernier n'est pas resté avec elle longtemps.
Quand on commence à connaître un peu mieux Yanae,  on découvre vite que sous l'air calme qu'affiche son visage, il y a une personnalité forte et excentrique. Engagée sans l'être, il faut savoir la comprendre. Elle est libre, a son propre avis sur tout ou presque, mais détèste être affilée à un quelconque groupe. Elle ne considère même pas sa nationalité Irlandaise comme une réelle appartenance à l'Irlande.  Il est tout à fait probable qu'un jour elle se fasse naturaliser Brésilienne ou Néo-Zélandaise pour une x  raison.

Ewen Hamen
Anglais. On ne peut pas dire mieux pour décrire Ewen. Tout son être crie qu'il est anglais. Et il est fier de l'être. Profondément attaché à sa nationalité, il n'en reste pas moins ouvert. Il a un humour subtil et sait manier les mots. Ça n'aurait rien d'étonnant que jour il devienne écrivain. Il mesure un mètre quatre-vingt-deux pour cinquante-neuf kilogrammes. Squelettique à en faire peur, il s'habille principalement avec des vêtements larges. Presque chic avec ses pantalons à carreaux ; il incarne totalement sa nationalité.

CARTE DU MEMBRE

||  Ananas en devenir ||

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• Âge: 16 ans • Localité (facultatif): quelque part en france • Etudes ou profession (facultatif): Lycéenne / STD2A (design et art appliqué) • Comment as-tu découvert Keimoo: Une amie ~ • Ton niveau de fréquence: Autant que possible • Remarques, suggestions: Nones • Souhaites-tu un parrain ? Nope, j’ai déjà droit à une aide personnalisée • Aimes-tu les chats ? Validé par Nao