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 Chasse aux fantômes ? [PV Saki Ôsen]

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Hisaka Rika
♣ Université - 3ème année
Hisaka Rika


Genre : Masculin Poissons Rat Age : 28
Adresse : 15 Rue du Tatami, Quartier Hebi
Compteur 640
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MessageSujet: Chasse aux fantômes ? [PV Saki Ôsen]   Chasse aux fantômes ? [PV Saki Ôsen] EmptyDim 8 Fév 2015 - 19:12

Chasse aux fantômes ? (ft.Saki Ôsen)


Plus qu’un mois à tenir au lycée, et après direction l’université. Ca me fait un peu bizarre quand j’y pense, mais je me demande ce qui va changer au final, à la rentrée d’Avril. Après tout, je continuerai de fréquenter le même établissement, possiblement les mêmes gens s’ils réussissent leurs examens. Enfin, certaines personnes, j’aimerais ne plus jamais les revoir. Les genoux et coudes à terre, j’hésite franchement à abandonner et à revenir demain. Ma montre indique vingt-deux heures. Nous sommes au mois de Mars, il fait froid, il fait nuit et moi, je suis en chemise à manches courtes au milieu d’un bâtiment abandonné avec pour seule compagnie, une lampe de poche assez ridicule. Pourquoi ? Eh bien…Tout a commencé à la pause de midi, après le cours de mathématiques dispensé par Yoshida-senseï. La sonnerie est venue libérer les étudiants qui ont aussitôt aménagé les tables pour déjeuner. Comme d’habitude, je suis resté seul près de la fenêtre, à regarder les premiers oiseaux revenir de la migration et puis…

Tais-toi et continue de chercher.

Me murmure ma conscience. J’aurais bien envie de continuer mes recherches dans le silence, mais cet endroit me paraît peu fréquentable et assez…effrayant. Alors bon, ressasser les souvenirs de ma journée – bien qu’elle fut étrangement merdique – m’aide à relativiser et à ne pas m’enfuir en courant. Je pousse une porte qui se met à grincer, me faisant sursauter, et éclaire la salle de classe vide avec mon petit faisceau lumineux. Eh bien, je vais encore devoir fouiller les coins poussiéreux. Donc oui, je vous disais…que je suis resté seul pour prendre mon bentô. Eh bien, juste un peu avant la fin de la pause, j’ai voulu aller aux toilettes et quand je suis revenu, toutes mes affaires avaient disparues de mon bureau. J’ai essayé de chercher de l’aide dans le regard de mes camarades, mais tous m’évitaient comme…la peste ? Ils avaient tous vu, mais aucun d’eux n’a décidé de m’aider.

La sonnerie avait retentit derrière moi, rapidement suivie par l’arrivée de Coda-senseï pour le cours d’Anglais. Je n’ai pas pu réagir aux sourires goguenards des petits voyous qui avaient dissimulés mes affaires car le cours a commencé. C’est donc à dix-sept heures que j’ai quitté la salle de classe (car nous avions des heures d’étude pour préparer les examens), à ma grande surprise, quelqu’un était resté, comme moi. Une fille. Elle a attendu que tout le monde parte pour me dire qu’ils avaient parlé de cacher mon sac et ma veste dans le vieux bâtiment abandonné près de l’ancienne écurie de l’académie, mais elle ne savait pas où exactement. Elle m’a dit qu’elle ne cautionnait pas leurs actes, mais qu’elle ne voulait pas non plus avoir de problèmes. Putain. Je me mets à frapper violemment le sol d’un coup de poing, faisant ainsi s’envoler un nuage de poussière qui me fait tousser à souhait. Voilà, vous savez tout. Cela fait exactement quatre heures et trente minutes que je fouille chaque recoin des salles abandonnées sans l’aide de personne, ni même la présence d’un quelconque être humain. De toute façon, ce n’est pas comme si j’avais envie de raconter cette histoire à quelqu’un. Je n’ai pas besoin de l’aide des autres. Non. Définitivement pas.

Mon téléphone se met à vibrer dans ma poche de pantalon, j’ai un appel, sûrement ma sœur, mais je ne réponds pas, ça doit bien faire la cinquième fois depuis la fin des cours. D’habitude, je lui confie tous mes soucis, mais je crois que cette fois, elle ne supporterait pas le traitement qu’on me fait subir, surtout qu’elle est de retour au Japon, pour assister à la cérémonie de remise des diplômes, ouais. La mienne. Je ricane en relâchant un vieux carton humide, il n’y a rien là dedans non plus. Je ne veux pas qu’elle s’inquiète pour moi, c’est ce qu’elle a fait pendant toutes ces années en primaire, puis au collège. Je suis un grand garçon maintenant. Un grand garçon avec de grands problèmes aussi. Je me relève, et fais demi-tour, rien dans cette salle de classe non plus.

Clac

En sortant de la pièce, j’ai eu l’impression que quelqu’un ou quelque chose venait d’entrer dans le bâtiment. Bah. Qui ferait ça ? Un Vendredi soir, après les cours, tout le monde doit être en train de profiter de son week-end d’une manière ou d’une autre. C’était sûrement l’écho de mes pas, comme le couloir est vide….Bref. Je n’y prête pas attention – ou plutôt j’essaie – et pénètre dans la salle voisine, un vieux local du genre placard à balais. A priori, aucun signe de mon sac ou de mes affaires ici non plus. Deuxième étage : inspection terminée. Je tourne sur moi-même, prêt à revenir vers les escaliers principaux qui m’emmèneront à l’avant-dernier étage du bâtiment. Il me faudra sûrement encore quatre heures, si ce n’est plus, pour parcourir le reste des salles, en espérant trouver mes affaires avant. Je laisse la porte ouverte, histoire de laisser une trace de mon passage ici, et je commence à longer les larges couloirs de l’ancien bâtiment de cours.

Je n’ai pas besoin d’utiliser ma lampe-torche quand je suis sur le chemin du retour, la porte ouverte et les fenêtres cassées me permettent de me repérer grâce à la lumière émise par les rayons de la lune. Dans d’autres circonstances, ça aurait presque pu être romantique. Oh, qui aurait l’idée d’emmener une fille dans cet endroit lugubre ? Enfin, quoique. Pour les moins purs d’entre nous, les lycéens, on peut être sûr de ne pas être dérangés par un membre du personnel si on a quelques idées en tête. Je pousse la porte coupe-feu qui me mène à l’escalier principal. Les ombres dansent sur les murs, je frissonne en faisant un pas en avant. Heureusement que personne ne me voit, apeuré ainsi. Je ne sais pas si allumer la lumière est une bonne idée, créer un jeu d’ombre me ferait encore plus flipper…mais au moins je ne risquerai pas de me prendre les pieds dans des blocs de plâtre tombés à cause de l’humidité.

« AAAH ! »

Des pieds. Je suis sûr d’avoir vu des pieds quand j’ai allumé la lumière. Mon cœur a fait un énorme bond dans ma cage thoracique et mon sang n’a fait qu’un tour dans tout mon corps, avant de se figer. Par surprise, j’ai sauté en arrière et je suis tombé. J’attrape par réflexe ma lampe de proche et la pointe vers la chose. La respiration saccadée, le cœur battant la chamade, je me rends à l’évidence que la source de ma frayeur n’est autre qu’une…fille. Un peu terne voire carrément ténébreuse – et c’est moi qui dit ça – mais ça reste une humaine. Ses traits me semblent familiers, sa peau laiteuse et ses cheveux noirs en coiffés en carré, j’ai envie de prononcer son nom, mais je n’y parviens pas, encore sous le choc. Je profite de cet instant de mutisme pour me remettre les idées en place et m’apercevoir que ce n’est pas la personne que je pensais. J’ignore pourquoi cependant, je suis un peu déçu. C’est sûrement la peur qui influe sur mon état. Je devrais être rassuré de ne pas voir Naoko traîner dans un vieux bâtiment à vingt-deux heures passées.

« T-T’es qui ? Tu m’as fait peur sérieux ! Quelle idée de traîner dans un endroit pareil à c’tte heure là. »

Tant bien que mal, j’essaie d’extérioriser ma peur en lui mettant toute les responsabilités sur le dos. Je me rends compte que j’ai peut-être été un peu dur avec elle, alors qu’elle ne m’avait rien fait, même s’il faut avouer qu’elle a des allures un peu fantomatiques. Cette situation m'ennuie un peu, mais bon je m’excuse rapidement, ne lui laissant pas le temps de me répondre, si toutefois elle en avait eu l’intention. Un ricanement mauvais s’échappe de ma gorge, en même temps que ces quelques mots.

« Ah, je suis désolé. Je pensais vraiment être seul ici. Donc tu m’as surpris. Excuse-moi. »
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MessageSujet: Re: Chasse aux fantômes ? [PV Saki Ôsen]   Chasse aux fantômes ? [PV Saki Ôsen] EmptyVen 13 Fév 2015 - 20:21


Mes notes ressemblent à un capharnaüm de lettres et de chiffres, emmêlés les uns aux autres. J'arrive à me relire, c'est tout ce qui compte, non ? J'ai toujours eu du mal à être claire dans ma prise de notes et mon écriture est constamment un problème pour les professeurs qui m'entourent. Ils ont déjà essayé de me faire quelques remarques pour m'inciter à faire un effort, mais je ne veux pas. Je dois déjà être forte à l'extérieur pour ne pas disparaître dans une foule qui veut ma mort à chaque pas, également à l'intérieur parce que ma souffrance et ma peine se battent avec ma médication, alors si en plus, je dois soulager le travail des profs en m'imposant une belle écriture, je vais finir par arriver avec une arme dans cette Académie et tirer sur tout ce qui bouge. Ne m'en demandez pas trop... Avec un sourire inexistant et un regard profondément expressif, ils finissent par abandonner et me foutent la paix. Je ne veux qu'écouter, noter, apprendre, pratiquer pour ensuite faire ma vie, loin de tout ça. J'en ai marre des malheurs, j'en ai marre de survivre, j'aimerais juste vivre, sans qu'aucune embûche vienne toujours me faire chier.

Les cachetons font leur effet, j'arrive à passer des journées normales, et puis Kim me force aussi à ne pas rester trop longtemps toute seule, je dors chez lui de temps en temps depuis sa mort. J'espère que Bianca ne le vit pas trop mal, je ne cherche pas du tout à prendre sa place, je pense qu'elle l'a comprit, je ne vois pas Kim comme ça mais plutôt comme une épaule, et solide vraiment.

Je sors de cours, mon sac sous le bras, avec les cheveux rabattus un peu sur le visage pour cacher les cernes qui me mangent le visage au fil des jours. J'ai du mal à dormir, et puis en toute honnêteté, j'évite un peu le sommeil. J'ai besoin de m'occuper l'esprit et il a tendance à être beaucoup trop libre quand je ferme les yeux.
J'avais vraiment eut beaucoup d'espoir en arrivant à l'université, je me pensais sortie de cette angoisse constante qui m'avait suivie au lycée, je pensais que les mentalités auraient évoluées, que je serais beaucoup plus tranchante, mais finalement, c'était exactement pareil, voire pire. Je ne m'étais faite aucun ami, et j'attirais même des regards interloqués, peu de personne ne me comprenait, parce qu'ils ne savaient pas. Et ils s'en foutaient de toute façon... comme je me foutais de leur vie aussi. La solitude a parfois des avantages, j'ai pas à me confier sans arrêt sur ce que je fais de mes journées.

Je quitte les locaux propres de l'Académie pour me diriger vers ceux que personne ne veut voir, le bâtiment abandonné. Si mon professeur savait ce que j'ai en tête, il tenterait sûrement de m'arrêter mais bien d'autres l'ont fait avant moi et ça passe presque comme normal aujourd'hui ! Et puis j'en ai besoin, si je veux améliorer ce monde ! Je me voile la face pour me donner bonne conscience. Et puis de toute façon, j'en suis qu'au premier stade, qui est loin, très loin du dernier.

Je trébuche sur les petits cailloux qui jouxtent la porte bancale et un peu défoncée du bâtiment, mais le juron reste intérieur. Ça doit faire à peu près 5h que j'ai pas dit un mot, je vais avoir les cordes vocales anesthésiées si ça continue.
Je rentre aussi discrètement que possible, c'est-à-dire au travers des grincements particuliers de la porte en métal qui veut bien te faire comprendre que tu la déranges dans son sommeil de moisissure.
Je ne m'attarde pas sur les décors absolument terrifiants, bizarrement, ils ne m'ont jamais effrayée. Je sais où je vais, je viens ici presque tous les jours maintenant, c'est qu'elle me prend du temps cette phase 1.
Je n'ai pas de lampe torche et je suis tellement bornée dans ma routine que je n'entends pas les bruits un peu différents qui m'entourent cette fois, je n'ai pas fais attention que je n'étais pas toute seule.

C'est uniquement quand je vois de la lumière au bout du couloir que je me stoppe. Je n'ai pas crié, mon corps est trop amorphe, mais j'ai arrêté de bouger à quelques mètres de la personne. Je ne sais pas qui c'est, je m'en fiche et je suis pas inquiète, je ne fais rien de mal mais peut-être qu'elle si ?
Et puis, l'inévitable se produisit, il hurla. Réaction tout à fait normale, je le conçois. C'est assez marrant au fond. Son cri me transperce, je m'en veux presque mais même si j'avais tenté de lui parler, sa réaction aurait été la même.
En attendant, il est assis par terre, choqué. Je ne le connais pas. Je crois même que je ne l'ai jamais croisé. Il ressemble à Kim, un peu... il a un visage gentil quoiqu'un peu déformé par la peur pour le moment. Je me demande bien ce qu'il fait là, lui aussi.

Et puis les mots s'enchaînent, je ne dis toujours rien mais j'en pense pas moins. Pourquoi il m'agresse alors que lui aussi il n'a rien à faire là ? Et puis il se trompe, j'ai un truc qui m'attend et si j'ai du retard, je sais que ça va tout foirer dans mes analyses !
Oh il s'excuse... c'est bien ce que je pensais, c'est un gentil.
Mince, il va falloir que je parle. Je sais pas vraiment quoi lui dire. Je peux décemment pas l'aider à se relever, il va se sentir humilié. Je ne bouge pas, je sais pas si je dois simplement faire une courbette et continuer ma route pour me débarrasser de lui ou alors lui expliquer pour qu'il s'en aille...
Bon, j'opte pour le dialogue.

- Moi aussi.

Ouch, j'ai une voix d'outre-tombe pour l'instant. Elle va revenir à la normale d'ici quelques minutes mais ça n'a pas d$u le rassurer tout ça. Je toussote un peu comme pour m'éclaircir même si je sais que ça ne pas changer grand chose.
J'ai le regard franc, mais un peu interrogateur. Je me demande bien ce qu'il fait ici lui aussi. J'ai pas envie qu'il fasse tout planter avec sa lampe torche ! Il faut pas tout déranger ici...
Je me rends compte que je suis loin d'être aimable. La force de l'habitude. Je manque un peu d'éducation ces temps-ci, disons plutôt que je fais le strict minimum. Mais je dois me reprendre si je veux qu'il me rende service et qu'il ne fasse pas tout rater.

- Pardon, je m'appelle Saki et je... je m'active d'un coup à chercher un truc dans mon sac comme pour justifier ma présence ici en lui fournissant une preuve. Je trouve enfin ce que je veux après avoir mis mon sac sans dessus dessous ; une boîte hermétique qui contient des petites graines ... je viens juste nourrir mes souris.

S'il n'y avait pas eu de silence dans ce bâtiment, je pense qu'il serait arrivé à ce moment-là. Oui, c'est bizarre, je sais mais parfois faut pas chercher à comprendre les gens. Il se passe un petit moment sans le moindre dialogue, je ne sais pas ce qu'il va décider, ou si je dois continuer mon chemin.
Le cri qu'il a poussé tout à l'heure les a sûrement effrayées, elles doivent être toutes parties un peu partout, elles vont être difficiles à retrouver. Je soupire un peu sachant que je vais devoir passer un temps fou ici à les calmer et à récolter mes informations. C'est à ce moment-là que je remarque qu'il a les mains et les vêtements tout sales et qu'il a de la poussière dans les cheveux. Visiblement, ça fait un moment qu'il est là lui aussi, il a sûrement un problème précis.

- Tu cherches quelque chose ?
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MessageSujet: Re: Chasse aux fantômes ? [PV Saki Ôsen]   Chasse aux fantômes ? [PV Saki Ôsen] EmptyVen 13 Fév 2015 - 22:32



Lumière

Elle en met du temps à me répondre, peut-être est-elle simplement aussi choquée que moi ? Mais son expression, si vide, si terne, si désintéressée, j’ai du mal à croire qu’elle ait eu peur. Enfin, je m’en fiche. Je suis sur le point de me relever et tracer ma route, comme si je n’avais jamais rencontré ce fantô-je veux dire cette fille. Mais, simplement, sa voix. Quand je l’aie enfin entendue, j’ai perdu la force dans mes bras et je suis resté assis, face à elle. Si terne et si…monotone ? Presque plus que la mienne, en temps normal. Moi aussi sont les seuls mots qu’elle m’adresse. Je me frotte le crâne en essayant de faire fonctionner les connexions neuronales, elle a mis tellement longtemps à dire quelque chose que je ne sais même plus ce que j’ai dit moi-même, ou alors je suis encore en état de choc. Ah, si, ça me revient. Je crois que je lui ai dit que j’étais surpris. En tout cas, si elle partage ce sentiment, elle n’est pas très démonstrative.

Je finis par me relever, époussetant mon pantalon avant de récupérer la lampe torche que j’ai laissé par terre pour faciliter mon redressement. Par réflexe, j’illumine les alentours avec mon faisceau de lumière afin de vérifier que NOUS sommes bien seuls cette fois. J’espère que mon cri n’a pas alerté les membres du personnel ou un quelconque mouchard. Ce ne serait vraiment pas bon signe pour nous, si on nous surprenait ici. En tout cas pour le moment, pas de signe de vie dans les couloirs à part…cette fille. Je ne sais pas si je suis censé être rassuré par le fait qu’il y ait une autre personne que moi ici, je veux dire, si je la recroise un peu plus loin, je risque de réagir de la même manière, et j’aimerais éviter de mourir d’une attaque cardiaque ce soir. Une fois de plus, elle m’interrompt au moment où je songe à mon départ. La lumière se pointe une nouvelle fois vers elle, comme pour la mettre sous le feu des projecteurs.

Saki, c’est comme ça qu’elle s’appelle. J’en viens presque à froncer les sourcils, je ne lui ai pas demandé qui elle était, juste …ce qu’elle faisait là. Mais bon soit, je suppose que je vais devoir me présenter aussi, une fois qu’elle aura fini de fouiller dans son sac, visiblement à la recherche de quelque chose. Après quelques secondes de dur labeur, elle finit par brandir victorieusement une petite boîte en plastique. Ouais, et alors ? Comme d’habitude, elle est plutôt lente à me fournir une explication, mais finalement, j’aurais préféré qu’elle ne me la donne pas. Nourrir ses souris. Alors comme ça il y a ce genre de bestioles dans ce vieux bâtiment ? C’est plutôt étonnant, je ne me souviens pas en avoir croisé, mais avec un peu de bon sens…elles ont dû fuir avec tout le bruit que je faisais en cherchant mes affaires.

« Je m’appelle Hisaka. Et je suis désolé pour tes souris, elles ont dû se réfugier ailleurs avec tout ce boucan…haha. »

Un petit rire gêné, presque timide. Etrangement, je ne bégaie pas face à elle, alors que l’ambiance s’y prêterait plus pourtant. Je ne me comprends définitivement pas. Il faut croire que la pression sociale me fait plus d’effet qu’un vieux bâtiment qui menace de s’écrouler. Bon, ce n’est pas que je n’ai pas envie de taper la discussion au clair de la lune, mais j’ai encore des choses à faire moi. Et il faudrait que je termine ma petite excursion avant le levé du jour afin que personne ne me voie rentrer dans l’internat, sale et poussiéreux. Les commérages, c’est un véritable fléau dans les campus, et j’en ai déjà fait la douloureuse expérience. J’agrippe mes doigts sur la lampe torche, les piles ont intérêt à fonctionner jusqu’au petit matin sinon je suis foutu, et je devrai revenir demain. Les allers-retours vers un vieux bâtiment, c’est plutôt louche non ?

« Tu cherches quelque chose ? »

Saki, elle m’a encore adressé la parole. Je baisse mon regard vers elle et m’arrête sur son front, ne pouvant me résoudre à affronter ses pupilles. J’ouvre la bouche, et la referme presque aussitôt, j’hésite à lui dire la vérité, que je ne suis qu’un pauvre type qui se fait voler ses affaires par ses camarades. C’est un peu la honte, non ? Je pourrais aussi lui dire que je suis un amateur de sensations fortes, mais ma réaction face à notre rencontre n’est pas assez crédible pour qu’elle avale cette couleuvre. Je lance un regard hésitant en direction du plafond. Bah, elle est bien venue pour nourrir des souris, elle doit être tout aussi bizarre que moi. Et puis ce n’est pas comme si on allait se recroiser après ça.

« Ou-ouais. Des mecs de ma classe ont planqué mes affaires ici. Enfin, ma veste et mon sac. »

Pathétique. Dis-moi que je suis pathétique et trace ton chemin, ne m’oblige pas à me répéter et n’aie surtout pas pitié de moi. Regarde-moi, comme je suis sale, écoute-moi bégayer en racontant ma journée de merde. Cette situation d’impuissance, elle m’agace, mais je ne suis pas en colère. Non, leur accorder une quelconque émotion de ma part, ce serait trop. Sans m’en rendre compte, mon regard s’est abaissé vers le sol, je regarde mes pieds à présent, ou plutôt le vide. C’est ça, j’essaie de me fondre dans cette texture et ne plus en ressortir jusqu’à ce qu’elle ait disparue de mon horizon. Pars, ou alors c’est moi qui vais partir en premier.

« Bon. Bah…Il me reste encore deux étages complets à fouiller. Je crois que…je vais y aller ? »

Hm. Pourquoi est-ce que j’ai tourné ça comme une question alors que c’était censé être une affirmation ? Toujours est-il que je n’ai pas bougé d’un seul centimètre, ce qui est problématique quand on doit se rendre à l’étage supérieur. Soudain, un vent frais pénètre le couloir par les fenêtres apparemment cassées – de toute manière ce bâtiment est un véritable gruyère – je frissonne légèrement, et fais un premier pas en avant. Les escaliers sont à quelques mètres de moi, cela fait plusieurs heures que je parcours des couloirs et fouille dans des salles, pourtant j’ai l’impression que quelque chose est différent depuis que je l’ai rencontrée. Saki. Elle a une aura qui pèse étrangement sur moi.
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MessageSujet: Re: Chasse aux fantômes ? [PV Saki Ôsen]   Chasse aux fantômes ? [PV Saki Ôsen] EmptyDim 22 Mar 2015 - 15:20

Si moi j'ai mis du temps à lui répondre parce que je ne savais franchement pas quoi lui dire, lui c'est quoi son excuse ? J'ai bien envie de me dire que quand il a comprit que j'étais Saki, le vilain petit canard que tout le monde déteste, il a eu cette envie de m'ignorer lui aussi mais c'est je me rends vite compte que c'est légèrement prétentieux de ma part de penser ça ; ça voudrait dire qu'il a entendu parler de moi, ça voudrait dire que les gens parlent de moi et ça m'étonnerait que ce soit le cas... Enfin si peut-être, je sais pas.
Quoiqu'il en soit, je ne l'ai jamais vu, alors pourquoi ce serait l'inverse pour lui. Je ne pense pas qu'il me connaisse et d'une certaine façon, je me sens soulagée, parce que là s'il avait fallu subir encore des moqueries, des brimades et devoir arrêter mon petit projet 'souris', ça m'aurait vraiment fait du mal.

Oh ça y est il me répond ! Hisaka. Ah ben non effectivement, je ne le connais pas non plus. Je me demande bien ce qu'il fait comme études, et dans les clubs pour que je ne l'ai même jamais croisé.
Il est désolé pour mes souris... C'est ironique, je crois puisqu'il rigole. Mais bon... c'est pas grave, je ne m'en formalise pas, il a raison de trouver ça bizarre, je n'ai pas besoin qu'il me soutienne sinon ça ferait longtemps que je me serais pendue.

J'ai l'impression que je le mets mal à l'aise. C'est bizarre comme sensation, je crois bien que c'est la première fois que je provoque cet effet là. Je reste là, à le regarder comme s'il était une de mes souris, il ne semble pas oser faire un pas sans avoir peur que je lui saute dessus pour le torturer avec des expériences horribles. Je pèse 50 kgs, je suis petite, il est géant bien que tout maigre aussi, mais de quoi a-t-il peur dont ?!
Mince, ben ça alors, oui qu'est-ce qu'il est grand par rapport à moi ou alors je me tasse déjà...

La lumière de sa lampe torche m'éblouit, j'aimerais bien qu'il arrête de la projeter sur moi, je ne suis pas un danger, je ne vais pas me déplacer sans le prévenir. Et puis, il fait pas si nuit, je le vois bien moi. Il montre clairement qu'il a pas envie de me parler. Je pense qu'il sait qui je suis, c'est pour ça qu'il agit comme ça. Ça le repousse de se savoir là juste à côté de moi, la fille bizarre que personne veut fréquenter. Il lui suffit de lui dire qu'il cherche rien et de s'en aller. J'ai posé la question parce qu'il est tout sale et qu'il semble en quête d'un truc, mais après s'il veut pas me répondre, je le force pas, j'ai pas de couteau pour lui mettre la pression...
Peut-être qu'il cherchait mes souris pour leur faire du mal...

Je secoue la tête comme une folle pour m'enlever ces idées de la tête, je tourne pas très rond en ce moment. Pour être plus claire, je m'attache à des petites souris plutôt qu'à des humaines... Pathétique.

Oh !

- Oh ...

D'un coup, mon opinion vis à vis de lui change totalement. Je n'ai pas pitié non, je ne sais pas ce que c'est ; je n'ai pas non plus envie de me moquer de lui, ce n'est pas drôle du tout. Non je suis seulement rassurée.
D'abord, il ne me connait pas, et en plus, il fait un peu partie de mon monde. Hisaka est du côté obscur lui aussi, de celui dont on veut pas faire partie mais qu'on nous impose de façon assez irréversible. C'est une victime. Je ne comprends pas ça, c'est sûr. C'est un garçon, il a un visage doux et l'air gentil. Il semble assez facile à intimider mais il est géant. Il est géant ! Rien que ça, ça aurait dû l'épargner des brimades.
Je n'ai pas remarqué son bégaiement, je suis du genre à avoir tendance à buter sur les mots aussi, par timidité, alors ça ne m'a pas du tout choquée.

Ah, il veut y aller. Je comprends. Je suis tellement à l'ouest que je n'ai rien répondu. Je ne sais pas quoi dire dans ces cas là, c'est la première fois que je rencontre une victime comme moi. Qu'est-ce que j'aurais aimé entendre moi ? Il voudrait que je l'aide ? Non, je ne pense pas. Il n'a pas l'air à l'aise avec moi, je comprends.

Il ne bouge pas, ce qui me laisse le temps de réfléchir vitesse grand v. S'il me regarde à ce moment là, il verra que j'ai les sourcils froncés et que j'ai la bouche plissée. Je le regarde, sans le regarder, je réfléchis, je réfléchis.... ça y est ! J'ai trouvé !
Je reprends la parole, un peu moins rocailleuse maintenant, en espérant que ça puisse l'aider.

- Tu sais, je... je viens ici tous les soirs.

Je le regarde. J'aimerais qu'il me regarde lui aussi, dans les yeux. Qu'il me regarde moi. Je suis sur le point de l'aider, alors regarde-moi. Ne sois pas de ce genre que je déteste. Je vais te donner un peu de mon temps, alors vois-moi.
Pour l'instant, il doit bien se demander pourquoi je lui dis ça. Ça ressemble presque à une proposition de rendez-vous pour demain soir, mais non non détends-toi, je ne te veux aucun mal !

- Je veux dire que ... je connais cet endroit. Je n'ai même plus besoin de lampe torche, comme toi. Je sais où c'est dangereux, et où on peut cacher des choses.

Peut-être que je me trompe, et que je fais fausse route, mais je suis persuadée que le petit groupe d'étudiants idiots qui vient ici de temps en temps pour glander, fumer, et casser ce qu'ils peuvent, pourrait très bien être son bourreau. Ils ont un endroit à eux. Je les regarde souvent de ma cachette, ils ne savent pas que je suis là, et il faut que ça reste comme ça. Mes souris ne les aime pas non plus. Elles sont toujours plus tendues quand ils sont là.

- Si tu n'as pas peur de me suivre, je vais te montrer l'endroit dont je parle. Il ... il n'est pas très loin d'ici.

Je range ma boîte de graines, mes souris peuvent attendre un peu, elles sont patientes et puis, elles vont peut-être se regrouper maintenant qu'il ne crie plus.
Je fais un pas en arrière, je l'invite à me suivre s'il veut en agitant mes doigts comme pour le faire venir sans peur.
Je ne sais pas pourquoi je fais ça. C'est pas mon genre. D'habitude, j'aurais plutôt fait l'inverse, même. Je me serais dit qu'il a qu'à se débrouiller, c'est pas mon problème, j'ai d'autres choses à faire. Mais il a un visage de gentil, son regard me fait penser à celui de Kim, il ne peut pas être mauvais. Et puis c'est une victime, comme moi, et je ne suis pas du mauvais côté, je pense que je dois lui venir en aide. J'ai envie de le faire, sincèrement, mais peut-être qu'il ne veut pas, peut-être qu'il n'a pas envie lui, d'être de ce côté avec moi.
Il a peut-être envie que je le rassure ? C'est difficile à faire mais je peux essayer s'il veut.

- Je ... je ne veux pas te faire mal, Hisaka.

C'est plutôt clair. J'ai lancé ça d'une voix un peu tremblante, je ne sais pas comment m'y prendre pour dire ce genre de choses alors je fais des essais. J'avale ma salive difficilement, je sens que la peau de mes mains est devenue moite. Je suis nerveuse. Je suis nerveuse parce que je me suis impliquée dans un échange social et que ça va peut-être encore me faire souffrir. J'ai pris un risque alors s'il te plaît, Hisaka... ne me fais pas mal, toi non plus.
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Hisaka Rika
♣ Université - 3ème année
Hisaka Rika


Genre : Masculin Poissons Rat Age : 28
Adresse : 15 Rue du Tatami, Quartier Hebi
Compteur 640
Multicompte(s) : Hayden Yoshida

KMO
                                   :

Chasse aux fantômes ? [PV Saki Ôsen] Empty
MessageSujet: Re: Chasse aux fantômes ? [PV Saki Ôsen]   Chasse aux fantômes ? [PV Saki Ôsen] EmptyDim 22 Mar 2015 - 17:09

Rencontre


Elle aurait très bien pu ne rien dire, ça m’aurait fait le même effet. Un simple « Oh … » dont on ne peut pas en tirer grand-chose, juste après qu’elle ait secoué la tête de manière peu raisonnable en plus. Je laisse échapper un soupir, ce n’est pas ce simple son qui va pouvoir me dire ce qu’elle en pense. Est-elle surprise que je parle de mes malheurs à une inconnue ou s’attendait-elle à ce que je lui réponde que je viens me planquer dans ce bâtiment lugubre pour fumer, boire ou pratiquer toute autre activité illicite ? Je n’en sais rien. Durant les secondes qui suivent, je ne bouge pas et ne sourcille presque pas, et puis je me rends compte que je l’éblouie sans doute trop avec ma lampe torche. Sans plus attendre, j’abaisse l’outil sur le sol, et m’élance vers les escaliers. Enfin, je ne fais qu’un pas jusqu’à ce que la voix de la jeune fille me rattrape, encore. Décidément, j’ai l’impression que nous sommes longs à la détente tous les deux, et que nous attendons que notre interlocuteur bouge ses lèvres ou s’apprête à partir pour répondre. Enfin, ce n’est pas dramatique en soi, non non…Je dois juste aller retrouver mes affaires cachées je ne sais où, donc les conversations avec trois minutes d’attente entre chaque réplique, c’n’est pas vraiment pour ce soir.

« Tu sais, je…je viens ici tous les soirs. »

Oui et ? Que sous-entend-elle par là ? Qu’elle s’amuse à faire le fantôme tous les soirs et qu’elle endosse le rôle de la Dame blanche quand un groupe d’adolescent vient passer un test de courage ? Très peu pour moi, je suis un véritable froussard. A ce moment là, elle fait face à mon dos et ne peut donc pas me voir froncer les sourcils en signe d’incompréhension. Je ne réponds pas et fais un pas de plus, ne sachant pas trop quoi lui dire. Et comme je m’y attendais – non, en réalité pas du tout, je pensais qu’elle allait me laisser partir pour aller rejoindre ses souris – elle reprend la parole, avec un peu plus d’assurance que les fois précédentes. Parmi le peu d’information qu’elle déverse, la dernière partie m’intéresse. Je me retourne brusquement, au point d’appuyer – sans le faire exprès – sur le bouton d’arrêt de ma lampe torche. Mon regard croise le sien durant quelques dixièmes de secondes, nos pupilles noires et ternes se rencontrent en un instant. Ce fut un contact visuel court, mais bien existant.

Il n’y a plus que la lumière de la lune et nous deux désormais. J’entrouvre les lèvres pour y laisser passer un flot de sons, mais j’ai à peine le temps de dire « Je » qu’elle m’interrompt de nouveau. Je ne suis pas en colère ou quoique ce soit, alors que d’habite les gens qui me coupent volontairement la parole ont tendance à m’agacer, et je finis par me taire pour l’écouter. Je reste interloqué par sa déclaration, pourquoi aurais-je peur de la suivre ? Bon d’accord, elle est aussi livide qu’un linge sorti de la machine à laver et elle a des allures un peu fantomatiques quand elle se mure dans le silence, mais depuis qu’elle a ouvert la bouche, ça va un peu mieux. C’est ce qui est surprenant d’ailleurs, d’habitude, c’est plutôt l’inverse, je préfère quand les gens se taisent. Pas très loin d’ici ? Est-ce ça veut dire que c’est dans le bâtiment au moins ? Franchement, ça me ferait rire jaune, d’avoir fouillé tous ces étages pour rien.

« Je…Allons-y, alors ? »

Une fois de plus, j’ai tourné ma phrase comme si je lui lançais une interrogation, mais cette fois-ci, le contexte s’y prête un peu plus. C’est vrai, je ne l’ai pas remerciée d’avance comme il est courant de le faire, mais au final je ne suis pas sûr d’y trouver mes comptes, et puis qui sait où elle pourrait m’emmener, en réalité. Dans un endroit encore plus flippant que ce tas de ruine ? Y-a-t-il seulement quelque chose comme ça dans ce campus ? Enfin, maintenant que j’ai accepté sa proposition, j’imagine que je dois revenir vers elle. Oui, non, peut-être ? Elle fait un pas en arrière sans me quitter du regard, ça en devient presque gênant, et puis finalement elle se tourne en me faisant un signe. La gorge étrangement serrée, je la suis. Qui a dit que c’était un bon plan de suivre les inconnus ? Probablement pas moi. Alors que je la rattrape – avec les petits pas qu’elle fait, ce n’est pas vraiment difficile – pour me placer à ses côtés, mais légèrement en retrait, elle m’adresse encore une fois la parole, mais beaucoup moins confiante que quelques secondes auparavant.

J’ai du mal à comprendre ce qu’elle me veut en réalité, et ce qu’elle attend de moi (en retour ?) avec ce qu’elle vient de dire. S’il ne faisait pas nuit noire et que je n’étais pas contraint de revenir dans cet endroit à un moment ou à un autre, je crois bien que j’aurais fui aussi loin que j’aurais. Ne pas me faire de mal, n’est-ce pas ce que disent les agresseurs à leurs victimes juste avant de les emprisonner ? Haha, je crois que j’ai regardé trop d’animes étranges. Je jette un regard discret en direction de l’étudiante qui se tient à quelques centimètres de moi et l’analyse de la tête aux pieds, une fois, deux fois. Nah, elle n’a définitivement pas l’air d’être une mauvaise fille. Je devrais peut-être repartir de zéro avec la première impression que j’ai eue d’elle. Le bruit de nos pas résonne dans le couloir vide, je serre les poings. La lumière de la lune nous abandonne au fur et à mesure que nous nous éloignons que l’escalier principal, ou du moins, nous éclaire moins. Je ne résiste pas une seconde de plus et allume ma lampe torche Pas de mauvaise surprise avec ça au moins, sauf si Saki mute soudainement en serpent…Non, définitivement pas.

« Eh…Saki euh-san, où est-ce qu’on va exactement ? »

Quand j’y pense, j’ignore si Saki est son prénom ou son nom de famille, mais ce n’est pas vraiment important pour le moment. Et puis je ne sais pas non plus quel suffixe attacher à son nom, peut-être qu’en savoir un peu plus sur elle m’aidera à trouver le bon ? Avant qu’elle ne réponde, j’anticipe une autre question, histoire de ne pas la faire parler pour rien. Quelque part, j’ai cette impression qu’elle ne se sent pas plus à l’aise que moi dans cette situation.

« D’ailleurs, tu es en quelle classe ? Je-je ne t’ai jamais vu avant. »

Probablement à l’université, même si son apparence juvénile et sa petite taille semblent témoigner le contraire ? Nos bâtiments de cours sont séparés alors c'est assez difficile de voir ceux qui sont de l'autre côté de la passerelle. Les faisceaux lumineux émis par ma lampe de poche oscillent au mouvement de mes bras, balayant de ce fait le sol dégradé et poussiéreux qui se présente à nous. Ce devait être une journée normale, j’aurais dû passer mon après-midi et ma soirée à jouer à des jeux vidéo ou traîner sur internet. A la place, je me retrouve dans un vieux bâtiment pour trouver mes affaires de cours. Fatigué, je commence à ressentir les effets du manque de nourriture. Mon ventre se met à grogner, me faisant sursauter moi-même. Et puis l’écho n’arrange pas vraiment la situation. Avec ma main libre, je me frotte les yeux en bâillant. Dure journée, neh ? Sur un ton désinvolte, je présente tout de même des excuses.

« Ah. Désolé pour ça, mon estomac me joue des tours. »

Bah ouais, j’avais laissé mon bentô dans mon sac aussi. Genius Hisaka. Mais bon, je ne pouvais pas prévoir que cela allait arriver. D'ailleurs je me demande s'ils ont fouillé mon sac avant de le balancer je ne sais trop où.
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