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Sora Kumori

Sora Kumori


Bélier Singe Age : 32
Compteur 125
Multicompte(s) : Note de l'Administration Kmo :Personnage lié à Narcisse De Lioncourt. Lui demander avant de supprimer.

KMO
                                   :

Coming Home Empty
MessageSujet: Coming Home   Coming Home EmptySam 17 Mai 2014 - 20:01


Ca fait déjà des mois que je suis sorti du coma. Des mois passés dévoré par la haine et la vengeance. Des mois passés à me foutre en l’air, à me déchirer le crâne avec tout ce que j’avais sous la main pour oublier. Tourner la page. Mais au final, à quoi bon ? Je n’oublierais pas. Mes cicatrices seront toujours là pour me le rappeler. Et puis, qu’est ce que j’ai à perdre, de toute façon ? Plus rien ne me retient ici. La plupart de mes "amis" ont coupé les ponts avec moi, sont partis ou ont disparu dans la nature. Enfin d’un autre côté, je ne crois pas avoir eu beaucoup de connaissances que je pouvais considérer comme des amis. Karie était partie avant même mon accident. Jude aussi. Je ne sais pas ce qu’est devenue Blanche Neige. Je n’ai pas revu Shiro depuis que je suis sorti, et je ne suis même pas sûr qu’on ait jamais étés amis. C’était juste un type cool en qui j’avais confiance, et qui était toujours partant pour échanger quelques coups sur le ring. Kazuki n’était rien d’autre que mon animal de compagnie, même si je lui portais une certaine affection en tant que tel. Tsumi était un connard, et si je le revoyais je le tuerais probablement.
Je ne sais pas quoi penser de Lun. Je crois qu’une partie de moi l’aime encore, et l’autre veut l’égorger pour m’avoir abandonné quand j’étais à l’hôpital. D’un autre côté, puis-je vraiment lui en vouloir ? Le monde n’a pas cessé de tourner pendant ces 6 mois. Seulement le mien.
Et il n’y a plus rien pour moi dans celui-ci. Personne ne me regrettera. Personne ne se souciera d’où j’ai bien pu passer. Et c’est mieux comme ça. Je n’ai pas pour projet de finir le reste de ma vie en prison.

J’enlève un à un mes gants tachés de sang pour de me griller la clope de la victoire. 6 mois. J’avais mis 6 mois à échafauder ma vengeance, et elle n’aura pris que quelques minutes à être accomplie.
A la différence de mes ex-agresseurs, je savais faire preuve de professionnalisme. Pas de témoins, pas de bruits, pas de trace de moi ici. Du moins, pas flagrante. Et quand bien même, je serais loin avant qu’ils se rendent compte de quoi que ce soit. S’ils se rendent un jour compte de quoi que ce soit. Je doute que la police se soucie vraiment de la mort de deux ou trois petites frappes comme eux. Au contraire, je leur rends un service en allégeant leur travail. Et puis, s’ils ne les ont pas trouvés de leur vivant, je ne vois pas pourquoi ils les trouveraient maintenant.

Enfin bref. Ma vengeance est achevée. Et contrairement à ces amateurs, je ne les ai pas ratés. Je tire une dernière latte et j’écrase mon mégot dans un cendrier de poche avant de le ranger là où est sa place. Je dois avouer que je suis extrêmement tenté de leur cracher dessus avant de partir, mais ça serait idiot de ma part. Pas question que je me fasse avoir aussi bêtement. J’enlève mes affaires tachées de sang et les range dans mon sac. Eventrer deux personnes, c’est assez salissant.

Je dois embarquer dans l’heure. Mon avion part bientôt. Pas de temps à perdre.
Je claque la porte et me mets en route. Je devrais être tranquille. Personne ne vient ici à part les quelques camés qui viennent chercher leurs drogues, et je ne connais personne qui soit motivé pour aller pécho de l’héro' à 6h du matin. Et même si c’était le cas, je doute qu’ils appellent la police pour leur dire que leur dealer est mort. De toute façon, je m’en fous. Le temps qu’ils bougent leur cul, je serais déjà en route pour New York. Ils n’ont aucun pouvoir là-bas,  et je n’ai pas l’intention de remettre les pieds ici. Mon père m’avait forcé à l’exil il y a de ça 5 ans. Je suis majeur depuis longtemps désormais, et ça, que ce soit au Japon ou aux Etats-Unis. Lui non plus n’a plus aucun pouvoir sur moi. Je rentre chez moi. Plus rien ne me retient ici.
Plus rien.



« Je t’aime. »


Sa voix cristalline résonne encore dans ma tête. Ca aussi, j'ai essayé de l'oublier. Mais le problème avec l'alcool et les drogues, c'est que ça n'est que temporaire, et le lendemain je l'entendais de nouveau.
Je jette un coup d'oeil à ma montre et plonge la main dans ma poche, sortant de celle-ci un bout de carton qui traîne la depuis un moment. Un bref sourire narquois m'étire les lèvres avant que je ne la range à nouveau.

Coming Home 777252carte2



Mes pas me dirigent vers son appartement. J’ai le temps d’y passer. Mais pas de lui dire au revoir. Il ne me laisserait pas partir, de toute façon. Il ne comprendrait pas. Et je ne pourrais pas lui expliquer. Trop dangereux, que ça soit pour lui ou pour moi.
J’arrive dans le quartier Hebi, devant les Golden Floors. Je ne suis pas venu souvent ici, et encore moins pour Lui. Et pourtant, je sais. 2ème étage,  appartement 21.



J’hésite.
Ma main va de la sonnette à la poignée, de la poignée à la sonnette, mais finit par se poser sur la porte sans aucun bruit. Je fis suivre mon front quelques instants plus tard, et je restais figé là aussi longtemps que je pouvais me le permettre. C’est-à-dire 15 secondes. J’y déposais mes lèvres avant de me redresser.

Je plonge la main dans ma poche une nouvelle fois et en sort cette fois-ci une enveloppe. Je ne l’avais pas signée, et elle ne contenait aucun message. Juste un billet d’avion en direction de New York, pour le 3 octobre.  C’était une date choisie au hasard.
Mes yeux firent de brefs allers-retours de l’enveloppe au nombre 21 gravé d’or. Ce n’était pas totalement au hasard non plus. Je me suis juste dit qu’il penserait sans doute que c’était une façon de lui proposer tout plaquer pour venir avec moi, si la date était trop proche. Loin de moi cette idée. En plus, il serait certainement capable de le faire sur un simple coup de tête, cet abruti. Ou pire, de ne pas le faire. Ou même de ne pas comprendre de quoi il s’agit, ce qui est le plus probable. Il faut reconnaitre que ne lui ai pas laissé beaucoup d’indices. Et nous ne nous reverrions alors jamais plus.

Je ne lui ai même pas laissé de moyen de me contacter. N’étant pas médium, je ne sais pas encore moi-même quels seront-ils de toute façon. Je n’ai pas non plus prévu de plan, une fois arrivé là-bas. Je sais juste que je serais à l’aéroport le 3 octobre.



Coming Home 16798

J’exhale un léger soupir  avant de la coincer entre la porte et son encadrement.

Au final tu as perdu, Narcisse. Je ne l’aurais jamais dit.







Spoiler:
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Narcisse De Lioncourt
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Narcisse De Lioncourt


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MessageSujet: Re: Coming Home   Coming Home EmptyMer 18 Juin 2014 - 1:49










Coming Home 779078telkmojun“ Tu veux passer ? J’m’ennuiiiiiie ! ”


Je souris au message de Jun. Certes, il habitait deux étages plus bas, mais depuis que nous avions tous les deux emménagé aux Golden Floors, c’était à peu près comme si nous étions voisins de palier - et ça n’était pas pour me déplaire. Pour lui comme pour moi, la limite entre nos deux appartements était devenue complètement floue, et les autres résidents avaient l’habitude de croiser l’un ou l’autre, en chaussettes et tenue d’intérieur, dans les escaliers qui faisaient davantage office de couloir entre nos deux chambres.

Coming Home 284709telkmonaru“ Dans une demi-heure, ça te va ? Le temps que je me motive. ”


J’ignorai sa réponse (“Il te faut de la motivation pour descendre deux étages ?!”), et m’enfonçai un peu plus dans mon canapé, resserrant ma prise sur le mug de thé chaud que je venais de me faire. C’était mon premier jour de congé depuis une éternité, et je comptais bien en profiter autant que possible - c’est à dire en ne faisant rien du tout. Mais Jun avait raison : quitte à ne rien faire, autant le faire à deux.

M’étirant comme un chat, je finis mon thé d’une traite, en faisant une grimace quand le liquide trop chaud me brûla le bout de la langue. A mi-chemin du coin cuisine de mon grand salon à l’américaine, je me figeai, tendant l’oreille ; n’avais-je pas entendu un bruit sur le palier ? Je restai immobile un bref instant, curieux : il n’y avait guère de passage à cet étage, et encore moins à cette heure-ci. Seul le silence me parvint cependant, et je haussai les épaules, vaguement déçu.
Je n’eus de toute façon pas l’occasion d’aller vérifier puisque, en bon maladroit que j’étais, le mug m’échappa des mains pour aller se briser en mille morceaux sur le carrelage clair.

Merde ! ” lâchai-je en français.

J’enjambai le désastre pour aller m’emparer d’une balayette et d’une pelle sous l’évier, et partis à la chasse aux éclats de porcelaine.

“ C’était ma préférée… ” pestai-je en contemplant les débris, dépité.

Sans trop savoir pourquoi, je me sentis soudain inquiet, et poussai un soupir, énervé par mon propre sentimentalisme (c’était juste une foutue tasse, merde !). Mon regard tomba alors sur la porte, et je sentis mon estomac se nouer. Et si… ?
Je secouai la tête, encore plus énervé. Allons bon ! Si je commençais à me baser sur les superstitions japonaises, je n’étais pas rendu.

Je me donnai une claque mentale et, pour me prouver que je n’avais aucune raison de m’inquiéter, j’allai ouvrir la porte en grand, et me retrouvai nez à nez avec le mur d’en face.

J’eus un petit rire, comme pour me moquer de moi-même mais, alors que je reculais pour refermer la porte, mon regard tomba sur une enveloppe laissée là, au milieu du couloir. Je devinai aussitôt qu’elle avait dû être glissée dans l’encadrement de la porte et qu’elle était tombée quand j’avais ouvert, et c’est avec appréhension que je me baissai pour la prendre.

Comme s’il avait déjà compris, mon coeur s’emballa tandis que je découvrais le simple mot, écrit à l’encre noire, sur le dessus de l’enveloppe.

“ Goodbye ? ”

Le point d’interrogation avait été souligné deux fois. Lorsque mes doigts tremblants en sortirent le billet d’avion glissé à l’intérieur, je dû m’appuyer sur ma porte encore grande ouverte.
Il n’y avait rien d’autre en dehors du billet, pas la moindre explication, pas même un simple mot, mais je n’en avais guère besoin pour savoir de qui il venait.

Mes jambes se mirent en marche avant même que je n’y pense et, l’instant d’après, je dévalais les escaliers aussi vite que je le pouvais.

“ Sora ! ” criai-je à la volée. “ Attends moi ! ”

Ma gorge me faisait un mal de chien, mais je ne pleurais pas - pas encore.

“ Sora ! ”

A peine mon pied eut-il foulé le hall d’entrée, je sus que je ne le rattraperais pas. Je poussai pourtant la porte cochère de l’entrée, puis restai là, sur le pallier, à bout de souffle, à contempler avec impuissance le flot des voitures qui remontaient l’avenue.
Et dire qu’il avait été si proche, un instant plus tôt - dire qu’il avait été juste là, derrière ma porte, à quelques mètres à peine de moi… Je me mordis la lèvre, presque autant en colère contre moi-même que je ne l’étais contre lui.

Quelques minutes plus tard, j’étais de nouveau dans le hall, assis par terre contre le grand miroir qui recouvrait le mur de droite.

“ T’es qu’un con… ” murmurai-je en regardant une deuxième fois le billet. “ Doublé d’un sale gosse… ”

Mon ventre se tordis alors d’inquiétude, tandis que je réalisai que seul quelque chose de grave aurait pu le pousser à partir sans prévenir. Je passai une main dans mes cheveux, avant de me masser brièvement les tempes, et ramenai mes genoux contre moi.

Le 3 Octobre 2014. C’était un aller simple. Je savais bien ce qu’il voulait dire, ce billet. Même s’il n’y avait pas de billet de retour, Sora savait que c’était parfaitement dans mes moyens de me le payer moi-même dans le cas où je déciderais de ne le rejoindre que provisoirement. Mais il disait aussi clairement que si je le souhaitais, je pouvais rester. Ne pas rentrer au Japon, et rester à New York avec lui.

Nous étions le 17 Mai - cela me laissait donc un peu moins de cinq mois pour faire mon choix. Au fond de moi, cependant, je savais qu’une partie de ce choix était déjà faite : que je rentre ou que je reste, je savais que quoiqu’il arrive, je prendrai cet avion le 3 Octobre.

Cinq mois à le savoir à l’autre bout du monde, ça n’était rien comparé à ceux que j’avais passé à le voir tous les jours, entre le vie et la mort. Ça n’était rien du tout.

J’inspirai profondément, en serrant le point pour calmer le tremblement de mes mains, et écrasai d’un geste les larmes qui avaient tenté de se frayer un chemin jusqu’à mes joues encore rougies par ma course effrénée.

Je me relevai lentement, puis entrepris d’envoyer un bref message à Jun.

Coming Home 284709telkmonaru“ Tu veux bien venir chez moi, plutôt ? S’il te plaît. ”


Puis je remontai - en prenant l'ascenseur, cette fois-ci, et refermai sans bruit la porte derrière moi.
Je savais que ces prochains mois n’allaient avoir pour motivation que l’attente du 3 Octobre, mais ça ne me dérangeait pas. Nettement plus serein à présent, j’allais jusqu’à mon bureau et là, je punaisai d’un geste assuré le billet sur le tableau de liège accroché au mur. Bien au milieu, à portée de regard, où que je fusse dans la pièce.

Et je souris.

“ A bientôt, Sora. ”




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