Home Sweet Home [Pv Andy]

Invité

(Désolé, je n'ai pas pu résister à la tentation ><)

Tout en fleure, Ray avait débarqué dans la ville de Keimoo, il y a quelques mois de cela. Sur les lieux, il chercha un appartement non loin de l'Académie et du job qu'il avait trouvé. Ça avait été une véritable galère jusqu'à ce qu'il tombe sur une affiche de l'agence Immobilière Imoo. Un trois pièces avec salle de bain, cuisine et salon. Le pied, quoi mais tout seul, ça allait être ou devenir cher dans un futur très proche. Que faire? Des colocataires? Pourquoi pas... Qui? Celui derrière toi, il est pas mal puis il regarde la même annonce que toi. C'est ainsi qu'il fit la rencontre d'Andrea Stormfield. Andy pour les intimes... et ils le sont... intimes, je veux dire. Qu'est-ce que vous vous imaginez? Ce sont de très bons amis, c'est tout. Encore que. La signature du bail se fit quelques jours plus tard. Cependant, une troisième personne était venue se rajouter à notre duo. Ray dit que c'est sa drogue personnelle. Pourquoi? Parce que le jeune homme en question s'appelle Morphine. Si seulement, il pouvait l'anesthésier de temps en temps... ça serait pratique. Le punk emménagea le plus tôt possible et ceci bien avant les deux autres.

Ray pratiqua donc un adage connu. Premier arrivé, premier servi. Ce n'est pur autant qu'il prit la plus grande des chambres mais celle qui avait un sorte de renfoncement. Il avait largement la place d'y caler sa batterie, Celes. Ensuite, il avait recouvert tout les meubles présents avant de refaire entièrement la décoration. Maintenant quand on y rentrait, on avait l'impression d'être dans un monde psychédélique. Les meubles n'avaient pas été épargnés... mais ils n'ont pas souffert. L'armoire renfermait des trésors de vêtement tous aussi originaux les un que les autres... et pas mal de secrets artisanaux. Sur son bureau, on pouvait voir Marcus... toujours fidèle au poste avec son arme de pointe, Yuki le Ipod. Les étagères étaient remplis de pile de Cd de tous genres, de posters et de dédicaces. Au sinon, pour un garçon, sa chambre était très bien rangée. Eh, oui. De sa part, c'est assez inattendu mais c'est bien vrai. De toute façon, à partir du moment où Ray a de la musique, il peut tout faire même les taches les plus rébarbatives et ingrates comme le ménage. Une petite fée du logis. Enfin, ça... c'était quand il était tout seul... mais comment cela va se passer s'ils vivent à plusieurs? Il ne vaut mieux pas imaginer trois adolescents... majeurs dans une même maison. Et pourtant, aujourd'hui, nous allons acceuillir Andy, le rebelle.

Ray s'était lever ce matin, totalement surexcité... enfin, plus que d'habitude. Il s'était habillé assez sombrement pour aller à son boulot. Même si le punk bossait correctement, ça se voyait bien qu'il était concentré sur autre chose. Il avait l'air rêveur et enjoué, ses blague fusait à tout va, il dansait. C'était lui mais puissance dix mille. Il était tout content. Ben oui, que voulez-vous. À un moment, leur collocation avait été sérieusement remise en question à cause d'un incident à l'Académie. Il avait cerné le rebelle et son comportement. Avec l'accident du bal et le nouveau règlement, l'universitaire savait qu'Andy serait prompte à réagir face à ce qu'on pourrait appeler une dictature. Les étudiants n'avaient quasiment plus aucun droit. Ni sortir dehors, ni avoir de petits amis ou petites amies. Rester éloigné des filles, porter ce qui ressemblait fortement à un uniforme ou un code vestimentaire bien précis. C'était se foutre de la gueule des gens. Leur liberté, où était-elle maintenant? C'est donc ainsi qu'était né le mouvement de rébellion dont Andy faisait partit: Le FLPCB. Quelle rigolade mais quelles emmerdes! Pour une fois, Le rebelle et le punk avait sérieusement discuté ensemble. La sanction était tombée quelques jours plus tard... et quelle sanction, mesdames et messieurs. Les travaux généraux passaient encore mais le redoublement en quatrième année n'avait pas été prévu au programme. Ray l'avait rassuré, cela ne changeait absolument rien à leur plan. Comme ils étaient majeurs, Andy pouvait quitté l'internat. Celui-ci avait été soulagé et très étonné de l'intelligence qu'il venait d'apercevoir chez son colocataire. Bon d'un côté, c'était tellement rare qu'on pouvait lui pardonner.

Heureusement que Ray finissait à midi sinon son patron allait devenir dingue. Depuis le temps, celui-ci avait appris à le supporter mais là... le punk était ingérable même s'il faisait rire toutes ses clientes avec ses pitreries tandis qu'il les coiffait. Rentrer à la maison, il se sentit comme une bête en cage... il tournait en rond autour dans l'appartement. C'était horrible! Il n'avait pas l'habitude d'attendre! L'attente, c'est l'enfer sur terre. Qu'est-ce qu'il pouvait faire pour s'occuper? Son compagnon n'arrivait que dans une heure... Attendez! À cette heure-ci, on mange d'habitude. Alors, Ray s'élança vers la cuisine et se mit au fournot. Il prépara à manger pour deux et fit un bon dessert maison. Celui que préférait Andy puis il mit la table. Il recouvrit les plats pour les maintenir au chaud. Qu'est-ce que le temps pouvait passer vite quand il faisait la cuisine... cela faisait une heure maintenant.

Alors la sonnette retentit. Un sourire se dessina sur ses lèvres et il se précipita vers la porte. Il était là, il était là! Ray ouvrit la porte à toute volée, vit Andy, le prit dans ses bras et l'embrassa avant de le relâcher.

« Welcome home, honey! »

Sur le paillasson, il y avait marqué « Home sweet homme ». Bienvenu chez les fous, mes chers amis.

" Alors ça n'est que provisoire, c'est ça ? "

Andrea hocha la tête avec un soupir à peine dissimulé.

" Ouep. En bref, c'comme une libération pour bonne conduite, t'vois ? Si j'fais c'qu'on me d'mande et que j'me tiens bien, je passe à l'université. "

Allan le fixa un moment, avant de continuer.

" Franchement, Andy, qu'est ce qu'il t'es passé par la tête, en faisant ça ? " demanda-t-il d'un ton chargé de reproches. " Tu aurais pu te faire renvoyer, tu sais. "

Andy s'empara de la main de son tuteur pour qu'il s'arrête, s'attirant les foudres d'un passant qui manqua de leur rentrer dedans.

" C'est bon, Lan. T'façon, j'ai pas été viré, donc ça va. J'te promets de m'tenir à carreaux, 'kay ? " Il marqua une pause avant de reprendre. " Et puis bon, ça change rien pour l'appart et tout, donc c'pas si terrible que ça en a l'air ! "

Son oncle secoua la tête d'un air entendu, visiblement dépassé par l'optimisme sans borne de son neveu.

" Tu es impayable. Bon, n'en parlons plus. Revenons plutôt à cette histoire d'appart' ! " Il fit mine de regarder autour de lui. " Elle est où, cette merveille ? Que je vois un peu dans quoi je dépense mes sous " continua-t-il.

" Tu s'ras pas déçu ! " conclut Andrea avec un large sourire. " Et encore moins par mes coloc' ! "

Allan grimaça au mot "coloc' " Pour dire vrai, c'est ce qu'il redoutait le plus. Pas que les amis d'Andrea soient des gens méchants, bien au contraire, mais... Disons que s'ils ressemblaient au jeune homme, la colocation partait mal. Disons qu'Andy avait une légère tendance à attirer des gens excentriques, et généralement pas connus pour leur sens des responsabilités. Aussi était-il en droit de s'inquiéter.

Afin de ne pas trop y penser, il embrassa la rue alentour d'un regard. Le quartier était des plus agréables ; pas vraiment huppé, mais pas sordide non plus, il semblait regrouper bon nombre d'étudiants. La rue dans laquelle Andrea l'entraînait était assez large, aérée, et bordée de petits magasins de quartier. Ils passèrent devant une boulangerie, et l'odeur du pain fit saliver Andrea. Au moins, ils sauraient où prendre leur petit déjeuner.
L'été débutait tout juste, mais il faisait déjà une chaleur d'Août ; levant le visage, le jeune homme apprécia un instant la caresse du soleil sur sa peau. Comme il aimait l'été ! Il se rappela un instant sa rencontre avec Aizume, l'été précédant ; et dire que cela faisait déjà un an !
La rue était bordée de platane, et Andy se laissait porter par la rumeur des conversations, autour de lui. Ici, l'axe était flanqué de petits immeubles d'habitations, plutôt modestes, mais accueillants. Un sourire se dessina sur ses lèvres ; une chose était sûre : il allait s'y plaire.

Enfin, il attira Allan dans la fraîcheur du hall d'un immeuble, après avoir ouvert la porte à l'aide du code que Ray lui avait communiqué. Saluant d'un geste de la tête sa voisine de palier (woaw ! Sa voisine de palier, quoi. En vrai !), une jolie jeune femme aux cheveux châtains et au visage très doux, qu'il avait la nette impression d'avoir déjà vue quelque part, d'ailleurs, il se planta enfin devant la porte de son appartement. Derrière s'élevait quelque odeur appétissante, lui indiquant que Rayflow ne l'attendait pas les mains vides.

Et, il toqua à la porte.

" Tu n'as pas les clefs ? " l'interrogea Allan.

" Nan " répondit-il. " C'est Ray qui les a pour le moment. "

Et avant qu'il ne puisse fournir la moindre information supplémentaire, la porte s'ouvrit à la volée.

Devant eux se dressait maintenant un jeune homme dégingandé, ses cheveux rouges en bataille, et qui abordait un sourire éblouissant.

Coupant court à l'éventuelles salutations, Ray Lightning, à présent colocataire d'Andrea, se jeta à son cou pour l'embrasser avec entrain, sous le regard médusé d'Allan.

" Welcome home, honey ! " lâcha-t-il.

" Héhé, thank you, darling ! " répondit Andy sans manquer un battement.

" What the... " commença Allan, repassant en anglais sous le choc. " Andy ! He's your... "

" Calm down, Lan ! " l'arrêta Andrea. " Premièrement, quand bien même ça s'rait le cas, j'vois pas en quoi ça s'rait un problème. Et deuxièmement, de toute façon, c'pas l'cas. C'est juste comme ça entre nous, on s'pose pas d'question. "

Allan fit glisser son regard de Ray à Andy, toujours bouche bée, tandis que son neveu en profitait pour faire les présentations.

" Ray, j'te présente Allan, mon oncle et tuteur, venu spécialement de Seattle pour me tirer les bretelles. Et accessoirement, pour vérifier que je n'ai pas engagé de psychopathes comme colocataires. " déclara-t-il, hilare. " Et Lan, j'te présente Rayflow Lightning, un de mes deux coloc'. Le second arrivera quand tu s'ras repartit, il m'semble. "

" Euh... Enchanté ? " lâcha Allan à tout hasard.

" Bon, sur ce, j'te dis à demain ; j'te retrouve à l'hôtel, 'kay ? "

Lan hocha la tête, un peu trop dépassé par les événements pour protester du fait que son neveu le mettait proprement à la porte. Il logeait actuellement dans un petit hôtel du quartier Bogou, le temps de son séjour au Japon, et devait repartir le lendemain soir, d'où une dernière entrevue avec Andrea avant son départ.

" Okay, sweety. " fit-il avec un sourire.

Il ébouriffa d'une main les cheveux d'Andy, aussi blonds que les siens, avant de déposer un baiser sur son front dans une attitude paternelle. Le jeune homme mima une grimace dégoûtée qui les fit rire, et serra brièvement son oncle dans ses bras.

" See ya, Lan ! "

" See you tomorrow. "

A peine la porte refermée, Andrea se jeta de nouveau au cou de Ray dans une exclamation enthousiaste.

" Aaah, on y est enfin, honey ! "

S'emparant de la main de son colocataire, il entreprit de faire le tour du propriétaire. Guidé par son estomac, il commença naturellement par la cuisine, et jeta un regard pétillant à Ray :

" Crumble aux pommes ? " hasarda-t-il, bien qu'il connaisse déjà la réponse. Le crumble était de loin son dessert préféré, et Ray le savait.

Repoussant pour le moment l'instant tant attendu du repas, il continua son exploration, entraînant toujours son colocataire avec lui. Le petit hall d'entrée donnait sur la cuisine, à droite, et sur un salon lumineux qui desservait lui-même les trois chambres et la salle de bain. L'une des chambres avait déjà été investie par Ray, et, dans un coin du séjour, une pile de cartons s'entassait ; Andy avait en effet pris soin de faire arriver ses affaires plus tôt, pour ne pas avoir à les transporter lui-même.

" Bon ! " lâcha-t-il d'un ton décidé. " On mange et on déballe tout ça ? "

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