₪ Académie Keimoo ₪

In a decade, will you be there ?
 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le deal à ne pas rater :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : où l’acheter ?
Voir le deal

 

 Ça fait mal .... crois-moi.

Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité
Anonymous



Ça fait mal .... crois-moi. Empty
MessageSujet: Ça fait mal .... crois-moi.   Ça fait mal .... crois-moi. EmptyDim 4 Mai 2014 - 15:29

Cela faisait maintenant plus de 2 mois qu'Himura, son oncle, avait quitté ce monde. 2 mois depuis que Yoite était parti de l'hôpital de Keimoo sans se retourner, et maintenant 2 mois qu'il vivait dans son petit monde sans plus se soucier de rien ni de personne. Au départ, il avait voulu s'enfermer quelque part jusqu'à ce que sa peine diminue mais il avait beaucoup trop de colère en lui pour rester confiné. Aussi, il passait son temps à l'extérieur, ne fréquentant jamais les mêmes personnes et n'ayant aucun remord des actions commises. Kaji, son frère, avait bien essayé de le joindre pour le ramener à la raison en mettant Sakura sur le tapis mais rien n'y faisait. Yoi aimait toujours sa princesse, ainsi que Kaji mais sa colère était trop présente pour qu'il rentre à la maison comme si de rien était. Il avait besoin de se défouler.
L'académie avait été prévenue qu'il avait perdu un parent proche et lui avait donné quelques jours mais depuis ce moment-là, Yoite n'avait pas remis les pieds en cours. L'année scolaire s'était terminée, la suivante avait commencé ... Ses amis ne cessaient de laisser des messages sur sa boite vocale, ne serait-ce que pour le mettre au courant qu'il était maintenant un étudiant de 3ième année malgré son absence mais le jeune homme avait depuis longtemps éteint son téléphone. Il ne voulait pas être dérangé, il voulait juste exprimer sa haine fasse aux médecins incompétents, face aux maladies qui n'ont pas encore de remède, face aux patients qui comme son oncle avaient baissé les bras avant la fin. Il avait envie de dire "merde" à tout le monde, d'envoyer chier les gens sans que ceux-ci ne lui demandent pourquoi. Finalement, il était devenu solitaire et de très mauvaise compagnie.

Le seul endroit où il se rendait encore, c'était au club de Natation. L'eau restait un défouloir hors du commun et son rôle de Président ici lui incombait des règles qu'il ne pouvait outrepasser, surtout sans Vice-Président. Bien évidemment, il ne prenait pas le chemin "public" pour s'y rendre mais empruntait plutôt la porte de derrière. Et c'est d'ailleurs après un cours intense où il s'était épuisé dans l'eau que Yoite retournait flâner dans les rues de KMO pour faire passer le temps et l'empêcher de penser. Il passait toujours par le parking qui n'était pas très fréquenté vus les transports en commun présents dans les environs.
C'était à ce moment-là qu'il l'avait vu, elle. Sa Bête Noire. Cela faisait 3 ans (et quelque) qu'ils se cherchaient tous les deux, qu'ils se haïssaient à leur manière et qu'ils s'évitaient comme la peste. Yoite avait oublié la petite Ôsen à un moment, tirant un trait sur ces légères moqueries qu'il lui faisait subir mais par un coup du destin, il était revenu vers elle. Cette fois, il avait plus été loin, ne cherchant plus uniquement à la mettre mal à l'aise mais bien à l'humilier, à la mettre plus bas que terre. Malgré tout, une fois encore ses "actions" s'étaient dissipées bien qu'il réussissait toujours à la retrouver, à lui faire tomber ses affaires quand ils se croisaient au pur hasard, etc ... Mais aujourd'hui serait différent.


"Tu vas où comme ça, Ôsen?"

Ayant accéléré le pas pour la rattraper, Yoite se tenait maintenant juste derrière elle. Il n'avait toujours pas grandi et ne la dépassait pas d'une tête mais il avait quand même pu sentir ce petit sursaut qu'elle avait pourtant voulu dissimuler lorsqu'elle avait reconnu sa voix. Elle avait toujours eu peur de lui, toujours craint qu'il ne lui fasse davantage de choses à chaque rencontre. Jusque-là, le rebelle n'avait rien fait qui pouvait se voir comme la frapper, la pincer ou autre. En temps normal, ce genre de choses ce n'était pas dans ses habitudes, il se débrouillait plutôt bien avec des mots acerbes et bien envoyés et haïssait la violence par dessus tout.

Se déplaçant doucement pour finalement se mettre devant elle, il remarqua enfin qu'elle avait quand même vachement changé depuis leur première rencontre. Ce n'était plus cette petite fille chétive et timide qu'il avait embarrassée juste pour le fun, elle semblait avoir grandi, avoir mûri aussi. Oh non, elle ne faisait toujours pas femme mais son caractère semblait s'affirmer avec le temps, bien qu'elle n'ait pas spécialement plus d'attraits physiques qu'à l'époque. Avait-elle des connaissances qui lui disaient d'oser dire ce qu'elle gardait au fond d'elle-même? Yoite n'avait pas oublié l'épisode hilarant dans la piscine où Ôsen avait exprimé son mécontentement avec des mots. Il avait été surpris, d'habitude elle ne disait rien mais ce qui s'était passé par la suite avait réduit ses efforts à néant. Elle avait la poisse cette fille.


"Je savais pas que tu passais par le parking ... Quelle coïncidence, moi aussi! Je vais finir par croire que tu voulais me voir dans un endroit peu fréquenté. Alors? Qu'est-ce que tu fous ici?"

Le ton de sa voix n'avait pas réellement changé mais ses mots, oui. Habituellement, Yoite utilisait des surnoms, des petites blagues vaseuses qui poussaient l'humiliation à son maximum mais là, il avait bien du mal à cacher sa colère. Son langage était plus cru, il tournait moins autour du pot. Maintenant, ce n'était plus le moment de jouer, Ôsen était davantage en danger. Yoite n'avait pas de remords, pas de limites ... et rien d'autre à faire.


Dernière édition par Yoite Unden le Sam 7 Mar 2015 - 15:54, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



Ça fait mal .... crois-moi. Empty
MessageSujet: Re: Ça fait mal .... crois-moi.   Ça fait mal .... crois-moi. EmptyLun 9 Juin 2014 - 20:17

"N'oubliez pas de terminer votre TP et de me l'envoyer par mail avant mercredi soir, et pour ceux et celles qui ont des questions sur le cours d'aujourd'hui, c'est le moment."

Saki ramassait déjà ses affaires lorsque le professeur avait encore une fois annoncé cette phrase. Déjà plusieurs mois qu'elle suivait ses cours de Chimie moléculaire et de biologie et elle en était absolument ravie. Elle n'avait plus à s'embarrasser des futilités qu'elle avait pu rencontrer quand elle était au lycée. Ici, dans cette classe en tout cas, les gens venaient pour bosser, pour apprendre, pas pour glander ou pour pavaner. Bon, certes, il y'avait toujours certaines personnes qui avaient ce besoin de se sentir au-dessus de tout et de tout le monde toute la journée, mais elles le faisaient avec discrétion. Saki avait trouvé ses marques, et cette lueur qu'elle ressentait dans son regard quand elle manipulait une solution sur une flamme ou qu'elle analysait son propre sang au microscope, elle ne l'avait jamais eu auparavant. Les choses avaient changés. En beaucoup mieux.

Solitaire comme au premier jour de son arrivée à l'Académie, Saki ne cherchait toujours pas plus le contact, elle n'en avait guère besoin. Elle avait Shiki, et Saitô et à eux deux, sa vie était satisfaisante. D'ailleurs elle devait retrouver son Prince charmant tout à l'heure. Il l'avait invité à partager un café dans un des restaurants du coin, proches de l'académie. Elle y allait avec plaisir. Leur relation commençait à durer dans le temps mais rien n'avait avancé entre eux. A son grand regret, ils ne s'étaient même jamais embrassés. Non pas qu'elle n'en ait pas l'envie, mais Shiki était si... haut. Elle avait toujours l'impression de le regarder du bas d'un escalier, elle ne se sentait jamais aussi médiocre que quand il était à ses côtés. Elle aurait voulu lui annoncer la couleur de ses sentiments, elle avait mit le doigt dessus depuis plusieurs mois déjà. Elle savait qu'elle était amoureuse de lui et vu le temps qu'ils passaient ensemble, elle espérait que ce soit réciproque mais Shiki était comme un oiseau sauvage, plus on l'approchait et plus il fuyait. Alors elle se retenait et elle attendait qu'il revienne à elle, docile.
Peut-être qu'elle s'y prenait de la mauvaise façon, sûrement oui, mais elle ne l'avait pas encore compris.

Les escaliers furent descendus. C'était hélas toujours les mêmes têtes qu'elle croisait dans l'Académie puisque le lycée et l'université étaient liées mais les gens ne la regardaient plus de la même façon. Elle ignorait pourquoi mais elle s'en contrefichait.
Ses notes prises pendant le cours, sous le bras, Saki rentrait chez elle -chez son Saitô- pour l'instant, elle avait cours d'origami tout à l'heure, et après, elle aurait sa soirée tranquille. Elle espérait avoir le temps de se changer avant que Shiki n'arrive pour sonner chez son "Père". Elle se hâta un tantinet.
L'Académie était calme, on avait beau être au mois de Mai, les gens semblaient encore en vacances dans leur tête. Elle avait reçu un mail de l'Administration qui l'informait qu'elle n'avait pas de club traditionnel. Elle était lasse de tant d'incompétences, elle devait encore aller les voir pour leur dire que "Si !", elle était inscrite depuis le début de l'année, comme tout bon élève qui se respecte, ce n'était pas parce qu'elle était mal habillée pour la plupart des poufs de l'école, et qu'elle était considérée comme une Creepie, qu'elle en avait rien à faire du règlement et qu'elle ne respectait pas les gens, elle a juste un caractère de merde, faut pas tout confondre. La dernière fois qu'elle avait été dans le bureau de l'administration pour une absence justifiée qui avait pourtant été justifiée plus d'une fois, elle avait croisé l'infirmier Fatalys qui lui aussi venait pour grogner sur la pauvre secrétaire. Il s'y était prit de façon très différente, avec des mots très bien placés et des formes de phrases plus évoluées qu'elle. Il l'avait regardé de très très haut. Elle n'avait pu qu'hausser un sourcil, il n'était pas intéressant, tout le temps froid et de mauvaise humeur comme elle, enfin au premier abord, et elle n'avait pas envie de se frotter à lui. Elle dégageait assez de grogne-attitude à elle toute seule, ça lui suffisait. Saki elle, n'avait dit que quelques mots "mon absence injustifiée, c'est faux.", la secrétaire avait tenté de lui arracher des explications mais Saki était floue, pas assez précise et le femme en face d'elle avait fini par baisser les bras en acceptant sur parole la petite creepie.

Ses petites ballerines claquaient sur le bitume du parking du campus, elle avait prit son vélo pour venir ce matin, et malgré qu'elle adorait marcher, elle ne regrettait pas de rentrer un peu plus rapidement.
Hélas, rien n'allait se passer comme prévu.

IL se pointa.

Plusieurs mois qu'elle ne l'avait ni entendu, ni aperçu. Soit il se faisait plus rare, soit le destin était enfin de son côté. Quoiqu'il en soit, aujourd'hui était un jour d'affrontement visiblement puisqu'il se dirigea rapidement vers elle. Saki ne chercha même pas à l'esquiver, il était trop sournois pour laisser tomber et elle n'était pas du genre à fuir... enfin plus du genre. Elle avait grandi entre temps, des choses s'étaient produites, elle avait vu la mort à quelques pas d'elle et c'était pas un petit imbécile qui n'arrive pas à grandir qui allait la freiner dans sa décision de reprendre le cours de sa vie. Elle avait déjà eu assez de mal comme ça. Elle s'arrêta sur le parking tentant de réfréner cette petite angoisse qu'elle avait ressentie malgré tout quand il avait parlé.
Posant tout son poids sur sa hanche gauche, elle leva le regard vers lui, désabusée. Bizarrement, le visage qu'il afficha la laissa un peu étonnée, il semblait déjà bien énervé. Elle préféra ne pas s'attarder sur sa psychologie à deux balles et entra dans le vif du sujet :

- Qu'est-ce que ça peut bien te faire franchement ? J'ai pas le droit de passer par là ? Tu crois peut-être que je vais passer toutes mes années d'études à te craindre à chaque couloir et à courir pour te fuir ? Rêve pas Unden.

C'était une des premières fois sûrement qu'elle prononçait son nom. Elle le poussait carrément à la provocation là. Mais elle en avait marre d'être une victime elle aussi. A l'état de fœtus, on est tous pareils alors génétiquement parlant, pourquoi est-ce qu'il serait plus fort qu'elle aujourd'hui ? Intellectuellement parlant, elle était sûrement plus calée que cet abruti passionnée de barbotage, d'idioties et d'esthétique décalée.
Elle était dépassée par son comportement. Elle n'arrivait pas à comprendre pourquoi il continuait, pourquoi il s'acharnait sur elle. Si ça avait pu être marrant les premières années parce qu'il était encore qu'un adolescent, qu'est-ce qu'il y trouvait comme plaisir maintenant ? Les heurts étaient de plus en plus verbaux et les mots allaient largement finir par déraper. Qu'est-ce qu'il attendait ? De se faire virer pour harcèlement ? Visiblement, rien ne pouvait le faire changer de comportement.

- Me dis pas que ça t'a pas fais grandir quand même ce qui s'est passé l'année dernière ?! T'es insensible ou quoi ?! Qu'est-ce qu'il te faut pour que tu te rendes enfin compte que la vie est précieuse et que t'as autre chose à foutre que de pourrir la mienne à longueur de journée ?

Elle se stoppa net. Elle se rendait compte qu'elle allait trop loin et qu'à force de reparler de choses douloureuses comme ça, elle risquait de faire ressortir le traumatisme qu'elle avait enfin réussi à enterrer au plus profond d'elle. La mort effroyable de cette jeune fille sous ses yeux avait été une des plus terribles épreuves qu'elle avait vécu pendant ce séisme et si Yoite s'en était sorti qu'avec des égratignures, il ne pouvait pas dire sans mentir qu'il s'en moquait comme de sa première dent.
Dans ce cas-là, Saki ne serait plus effrayée de se faire harceler, mais bien se faire tuer par un psychopathe pareil.
Elle se frotta le front en fronçant les sourcils pour reprendre un peu son calme. Elle ne devait pas le laisser martyriser sa personnalité comme ça, elle était maîtresse de ses émotions.

- Allez c'est bon là, j'en ai ma claque Unden. Je peux plus rien faire pour toi aujourd'hui, j'ai plus peur de toi. Ca ne t'avanceras plus à rien de me poursuivre ou de me terroriser au téléphone, j'ai... plus le temps pour toi. Pousses-toi maintenant.

Regard droit, et fier, Saki ne lâchera pas le morceau. A lui de voir.
S'il a envie d'en venir aux mains, notre gamine de 50 kilo à peine n'hésitera pas. Parfois vaut mieux ressortir d'un combat avec quelques cicatrices et un honneur intact que fuir et avoir honte toute une vie. Pour Saki, après l'humiliation de la piscine, la décision était toute prise.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



Ça fait mal .... crois-moi. Empty
MessageSujet: Re: Ça fait mal .... crois-moi.   Ça fait mal .... crois-moi. EmptyMar 29 Juil 2014 - 16:49

Oui, Yoite était énervé et non, Saki n'allait pas arranger les choses avec ce ton de voix qu'elle employait. Depuis quand est-ce qu'elle se permettait de prendre la parole en face de lui? Depuis quand est-ce qu'elle avait cessé de trembler quand il s'approchait d'elle à moins de 2m? Où était passée la pauvre petite bête dont tout le monde riait même dans la pire des situations? Yoi n'avait pas oublié cette 1ière rencontre dans la classe où la honte du monde entier n'avait pas suffi à cacher la peine d'Ôsen. Ce jour-là, il s'était même dit qu'un corps de plus sur le pavé au bas de l'académie ne le surprendrait même pas. Mais non, elle ne s'était pas suicidée, elle avait continué à vivre dans ce monde où elle s'enfermait indéniablement, s'habillant toujours en sombre, cherchant à être la plus discrète possible. Et puis, elle avait rencontré Shiki. Yoite n'était pas au courant de toute l'histoire car il en avait bien rien à foutre de la vie des autres mais il avait vite fait entendu des commentaires comme quoi son ancien senpai n'était plus populaire, tout ça. Au départ, il s'était dit que c'étaient que des conneries mais par hasard, il avait réalisé que c'était vrai. Shiki et Saki traînait ensemble et la creepie semblait retrouver la joie de vivre.
Alors quoi, est-ce que Katsuragi était la cause de sa nouvelle rébellion? Elle croyait vraiment qu'un haussement de voix allait tout changer? Que Yoite allait se mettre à genoux et demander pardon? Fallait pas abuser, il n'était pas fort ni grand, mais il restait un mec et Saki, avec ses 10 kilos toute mouillée ne risquait pas de lui faire grand chose.


"Rêver? Mais j'en n'ai pas besoin. Tu te la pètes aujourd'hui comme si t'avais les moyens de lutter mais y a encore quelques mois, tu chouinais comme une gamine car t'étais complètement dépassée. Tu crois qu'une nouvelle coiffure et de nouveaux vêtements vont changer qui tu es? Tu restes Ôsen, cette fille insignifiante et maltraitée dès son premier jour."

C'était sûrement la première fois qu'ils discutaient même si, techniquement, ils s'insultaient. En temps normal, Ôsen ne disait rien et si elle n'avait pas changé, peut-être que Yoite se serait lassé aujourd'hui et aurait passé son chemin mais voilà qu'elle prenait ses grands airs et avec toute la colère qu'il avait emmagasiné depuis peu, c'était juste la goutte d'eau qui faisait déborder le vase. Elle le confortait dans son envie de se battre avec n'importe qui pour n'importe quoi. Sans le savoir, elle ne faisait qu'entretenir sa colère et même si ce qu'elle disait pouvait se révéler faire partie d'une vérité, ça n'entrait pas en compte. Yoite n'entendait pas ce qu'elle lui disait, il se cantonnait à sa colère et à son envie grandissante d'en venir aux mains.

Et comme si cela ne suffisait pas, elle reparla du séisme. En soit, le séisme en lui-même n'avait pas été si choquant aux yeux de Yoite. Le rebelle n'avait eut que quelques égratignures et une grande peur au moment opportun mais sa famille et ses amis s'en étaient tous tirés indemnes. Non, ce qui le gêna, ce fut la suite de sa phrase : "la vie est précieuse". Pour lui qui venait de perdre le seul homme vraiment important dans sa vie, c'était trop. Voir cette petite chétive lui faire la morale sur des valeurs importantes comme s'ils étaient soudainement amis depuis des années le mit hors de lui.


"Qu'est-ce que tu connais de la vie, toi? T'es la dernière personne à qui je viendrai demander conseil là-dessus! Nan mais regarde-toi!! Tu crois peut-être que le séisme était un signe de Dieu pour dire "profitez, la vie est courte"? C'est pas parce que t'en as réchappé cette fois-là que tu vas pas mourir écrasée par un bus demain! T'es ridicule."

Au fond, peut-être que Yoite aurait pu avouer vraiment ce qu'il pensait à cet instant, que ça aurait été le bon moment d'avouer qu'en effet la vie est précieuse mais ce n'était pas à Saki qu'il voulait dire ça. Elle ne représentait rien pour lui, elle ne faisait pas partie de sa vie et même si elle était morte sous ses yeux pendant ce séisme, il n'aurait pas changé ses habitudes. Le rebelle prenait doucement conscience que déprimer pour telle ou telle chose n'était qu'une perte de temps, que lui-même gâchait sa jeunesse à pleurer la mort de son oncle mas c'était plus fort que lui. Pourquoi est-ce que son oncle avait survécu au séisme pour finalement mourir d'un cancer? C'était quoi la morale là-dedans?

Se cachant le visage avec ses deux mains, il laissa un cri d'agacement franchir ses lèvres. Putain, et dire qu'il avait pensé pouvoir cessé de ruminer en venant emmerder cette truie mais voilà qu'elle était pire que les autres!
Soudain, il cessa de bouger et doucement ses mains retombèrent le long de son corps. Qu'est-ce qui se passait au juste? Saki ... le congédiait? C'était une blague, là?! Ce n'était même plus de la prétention là, c'était de l'inconscience. Croyait-elle qu'elle avait le dessus? Erreur fatale, il fallait étudier son ennemi, toujours l'avoir à l’œil. Elle aurait alors peut-être vu qu'il n'était pas comme d’habitude et qu'une petite pique bien placée ne suffirait pas à le faire fuir.
Son geste fut rapide, imprévu finalement. Tout cela dépassait l'entendement mais le bruit sec et léger qui résonna dans le parking lui fit bien comprendre qu'il n'y avait pas simplement pensé. Il avait agi, mit à terre toutes ses limites et franchi le point de non-retour.
Il venait de gifler Saki.


"Depuis quand tu donnes ton avis? N'oublie pas à qui tu parles."

L'intérieur de sa main le chauffait de manière nouvelle. C'était la première fois qu'il giflait quelqu'un et le fait que ce soit une fille ne lui donna même pas de remords. Il était trop en colère et pensait vraiment qu'il n'avait rien à perdre. La marque de ses doigts semblait doucement s'imprimer sur la joue de Saki. Allait-elle pleurer? Ressentait-elle à nouveau cette peur de lui qu'elle disait avoir combattue? Ils ne jouaient plus, finies les menaces au téléphone, les brimades en public. Si elle continuait sur ce chemin là, il allait tout faire pour la briser à la manière d'un adulte aux moyens démesurés. Ça lui apprendrait à faire sa rebelle face à un vrai rebelle.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



Ça fait mal .... crois-moi. Empty
MessageSujet: Re: Ça fait mal .... crois-moi.   Ça fait mal .... crois-moi. EmptyMar 23 Sep 2014 - 19:25

Son ton était dur, son visage était froid, son corps entier semblait comme possédé. Quelque chose était différent, sa peau pâle rendait son regard encore plus profond et angoissant. Saki avait sensiblement remarqué que Yoite était légèrement plus agacé et susceptible à la colère qu'auparavant mais jamais elle n'aurait pu pensé qu'aujourd'hui était un jour de franchissement des limites.
Elle qui avait décidé justement de prendre sur elle, de mettre tout son courage dans le dépassement de soi et d'enfin prendre le contrôle de sa vie en affrontant ses peurs, elle allait être déçue du résultat. Yoite n'était pas le bon cobaye pour un tel essai.

Ses remarques acerbes la blessèrent, elle trouva quand même le courage d'avoir envie de lui répondre, mais il enchaînait, parole sur parole, elle ne pouvait pas en placer une. Il se rapprochait d'elle, la toisant malgré sa petite taille pour un homme. Qu'est-ce qu'il déballait comme conneries ! Depuis quand Saki se sentait supérieure aux autres ? Elle n'avait jamais eu la prétention de se mettre en avant ou de s'imposer dans une conversation. Alors quoi ? Le fait qu'elle ait acheté un nouveau jean faisait d'elle une Ashley ? JA-MAIS ! Yoite était bien plus superficiel qu'elle, il ne voyait pas au-delà des apparences. Oui la jeune creepie avait été humiliée et maltraitée dès son premier jour mais les choses n'avaient jamais été roses pour elle, alors au risque de paraître pitoyable, Saki avouait sans sourciller qu'elle était habituée aux brimades et aux moqueries. Certains pourraient penser que son caractère s'était forgé et qu'à la longue on s'habitue, mais non, les heurts et les railleries sont toujours douloureuses... toujours.
Seulement voilà, Saki avait grandit, et les gens qui l'entouraient aussi... Sauf Yoite peut-être...
Elle aurait pu lui démontrer par des théories scientifiques qu'ils étaient égaux tous les deux et que sur bien des points, elle était sensiblement plus à même d'être mature et de défendre ses idées que lui. Intellectuellement parlant, elle aurait pu le mettre K.O... Seulement voilà, Yoite n'était pas franchement réceptif aux ondes cérébrales, son pare-feu anti-raisonnement semblait trop puissant et rien n'aurait pu l'empêcher de continuer dans cette voie dangereuse qu'il s'apprêtait à emprunter.

Le point de non-retour.
Ding Dong... l'heure était venue.

Le claquement de sa main sur sa joue eu l'effet d'un coup de poing. Une violente bourrasque frigorifiée puis brûlante vint s'écraser sur sa joue. Elle n'avait pas vu le coup venir, le choc n'en fut que plus douloureux. Sa tête ne résista pas à la puissance du coup et partit vers la droite comme pour tenter un amorti sans succès. Elle resta dans cette position pendant de longues secondes, cheveux dans les yeux et mâchoire complètement sortie de ses rails. La douleur était saisissante. Elle porta presque aussitôt sa main sur sa joue comme pour vérifier que tout était en place et pour soulager la douleur avec douceur.
Elle reprit ses esprits et retourna la tête vers lui lorsqu'il parla. Il était furieux, incontrôlable, en transe presque. Saki était terrifiée. Elle balbutia quelques mots qui ressemblaient aux premières paroles d'un nouveau né, elle était complètement déstabilisée et perdue. Pourquoi il avait fait ça ? Pourquoi sur elle ? Pourquoi la détestait-il autant ? Depuis quand ils en étaient arrivés à la violence tous les deux ?

Et d'un coup, elle hurla, pendant que les larmes du contrecoup inondaient ses joues :

POURQUOIIII ???

Son cri résonna dans tout le parking comme un énorme appel au secours. Sur le moment, elle se dit qu'il allait la tuer, qu'il était devenu fou et qu'il n'allait pas en rester là.
Elle le regardait mais elle ne voyait plus en lui l'adolescent qui l'avait malmenée depuis des années. Désormais, elle voyait un homme, un homme dangereux, imprévisible... un prédateur.
Il avança vers elle, elle recula mais paralysée par la peur et abrutie par le choc, elle trébucha. Son sac tomba à terre avant elle, mais elle le suivit, tombant sur les fesses dans un petit rebond douloureux lui aussi. Elle n'avait toujours pas lâché sa joue qui semblait enfler à chaque seconde et hurler à la mort elle aussi. La douleur remontait jusque dans son crâne, lui administrant un magistral bourdonnement. Elle sentait un goût bizarre dans sa bouche, comme si elle s'était coupée avec ses propres dents lors du coup...

N'approche pas... supplia-t-elle en tendant son autre main vers lui comme pour le stopper par télékinésie.

A cet instant précis, Saki ne savait pas à quoi s'attendre. Elle s'était sentie prêtre à se battre, prête à en venir aux mains s'il le fallait mais là, elle doutait, elle avait trop peur... beaucoup trop peur. Elle était complètement à sa merci...
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



Ça fait mal .... crois-moi. Empty
MessageSujet: Re: Ça fait mal .... crois-moi.   Ça fait mal .... crois-moi. EmptyMar 14 Oct 2014 - 14:32

- Et voilà le dernier sac, pfiou, j'suis crevé !

Kim s'affala aussitôt sur la chaise juste à côté de son avancée-bar dans la cuisine. Il revenait des courses et il avait volontairement préféré aller les chercher à pieds vu que la supérette du coin n'était pas si loin que ça. Bien mal lui en avait prit. Il était sportif, et endurant certes mais les courses, y'avait pas plus sournois comme ennemi. Si les conserves ne prenaient pas de place, elles étaient diablement lourdes à l'instar des mouchoirs qui eux sont encombrants mais ne pèsent pratiquement rien. Rajouté à ça l'attaque fatale du plastique sur les jointures internes des doigts et voilà le jeune populaire achevé.

Il resta un instant amorphe, profitant du calme et de cette agréable sensation d'être tranquille dans son appartement. Il adorait particulièrement cette onde de bien-être qui s'insufflait en lui à chaque fois qu'il pénétrait ici, le soleil inondant sa baie vitrée rendait le salon très chaleureux et ça avait souvent un impact non négligeable sur sa bonne humeur mais aussi sur sa motivation. Il se retrouvait ainsi souvent plongé dans ses pensées, devant sa fenêtre, le visage réchauffé par les rayons du soleil et les heures défilaient sans qu'il puisse les contrôler.

- Pas cette fois, j'ai trop de choses à faire !

Il s'auto-motivait, il n'avait pas le choix puisqu'il était seul maître de son destin ! Il alluma sa chaîne hifi pour rendre l'atmosphère encore plus agréable mais aussi plus active. Il choisit un peu de musique coréenne, le mal du pays sûrement et opta pour la dernière chanson de Gavy NJ, elle le rendait nostalgique mais il kiffait (cf. Gavy NJ - How are you).
Il frappa dans ses mains et se mit au travail. Il rangea les courses comme à son habitude en organisant les élément pour optimiser le côté pratique. Il s'affaira également à ranger la vaisselle qui l'attendait dans le lave-vaisselle. Il avait passé un bon petit moment dans sa chambre universitaire à préparer les examens semestriels et il avait délaissé volontairement son appart' au profit de ses révisions. Il avait un peu de temps libre à rattraper et il comptait bien en profiter, avec Bianca si elle souhaitait l'accompagner.

Environ 30 minutes plus tard, il put enfin s'arrêter. Le ménage était partiellement fait mais pour le reste, c'était ok. La journée avait été plus ou moins productive, c'était déjà ça de gagné. Il coupa le son de sa chaîne et alluma la télé histoire de mettre les infos pour se tenir légèrement au courant de ce qui se passait dans le monde.
Hélas, les nouvelles eurent surtout le mérite de le démoraliser. Il coupa la télé.
Un gros moment de solitude vint s'offrir à lui à ce moment là. Il aurait pu aller faire quelques entraînements au club de Kyûdo vu qu'ils avaient une compétition prochainement contre l'Académie Jonsen mais cette fois, la motivation ne l'y poussait pas, il se sentait déjà trop ... préparé.

- Ah tiens, ça me fait repenser à...

Il sortit son I-phone et chercha Yohei dans ses contacts, c'était le Président de Kyudo de l'autre Académie. Ils se connaissaient depuis quelques semaines et avaient bien accrochés finalement. Il lui envoya quelques textos pour lui mettre une fausse pression et surtout pour passer le temps tout en gardant le contact. Yohei était en ville avec des amis, il prit quand même le temps de l'envoyer gentiment chier en l'informant qu'il allait le démonter à la prochaine rencontre.
Kim se marra en imaginant cette improbable fin. Qu'il rêve, oui !
Bon puisque Kim n'était pas du genre à ne rien faire, autant mettre son temps libre à profit. Il avait quelques graphiques à réaliser en rapport à sa formation universitaire. Il avait un peu traîné pour les faire parce qu'il avait besoin de plus d'informations mais bon autant ne plus tergiverser et arrêter d'être perfectionniste pour de simples courbes.
Mais c'est là que le drame arriva...

- Noooon... mon ordi est resté dans ma chambre... Arrrgh...

Il se releva du canapé et prit son mal en patience. Bon, il se devait d'y aller, alors c'est parti. Le temps était très doux alors il opta pour le vélo ( A02 ), son compagnon de voyage.

La petite distance qui le séparait de l'Académie fut rapidement dévorée et il rangea soigneusement son vélo dans le petit local à cet effet sur le parking. Il ferma le cadenas et fourra la petite clé dans sa poche. Ce serait con de la perdre...
Il sortit du local et son regard se posa automatiquement sur deux personnes en mouvement qui se trouvaient en plein milieu de parking plutôt désert à cette heure-ci. D'ici, il ne pouvait pas les reconnaître et puis il y'avait de grandes choses qu'il ne les connaisse pas de toute façon. L'Académie était beaucoup trop grande pour qu'il puisse mettre un nom sur chaque visage.
Il commença à marcher vers le bâtiment qui abritait sa chambre universitaire quand son œil fut inconsciemment attiré une nouvelle fois par le petit duo sur le parking, et ce qu'il vit à ce moment là, le mit instantanément hors de lui.

- Mais qu'est-ce que...

Le jeune homme venait de gifler la fille en face de lui. Apparemment déboussolée, la jeune fille venait de trébucher par terre et semblait en difficulté.

Bien plus que l'âme d'un chevalier servant venu sauver une demoiselle en détresse, Kim se sentit rempli de rage et d'injustice, face à un comportement pareil. Il ne cherchait pas à s'attribuer les mérites d'une bonne action mais plutôt à faire se rendre compte de la débilité et de l'horreur de cet acte. Il changea aussitôt de trajectoire et se mit à courir vers eux.
Il arriva rapidement et se mit directement entre le bourreau et la victime et il mit ses deux bras en avant pour retenir Yoite en le poussant légèrement.

- Wow mec, tu fais quoi là ? T'es dingue ou quoi ? Ça va pas de frapper une fille, sans défense en plus ? T'as pété les plombs ?

Ils ne les connaissent pas, ni l'un ni l'autre, mais peu importe. Il ne s'en voulait pas d'intervenir dans une situation qui ne le regardait pas. Jamais il ne laisserait passer ça.
Il recula, fébrile de ne pas savoir à quoi s'attendre de la part du gars aux cheveux bleus qui avait l'air particulièrement fou de rage à cet instant. Il tourna la tête vers la jeune fille parterre.

- Est-ce que ça va ? Tu peux te lever ?

Il n'attendit pas de réponse d'elle, et se retourna vers le mec. Il sentit son visage se crisper quand il croisa son regard. Les choses n'allaient pas se passer comme prévu et il sentait le coup de poing venir gros comme une maison. Il ne voulait pas être impliqué dans une bagarre, et encore moins avoir une note négative dans son dossier scolaire, ça pourrait ruiner son avenir professionnel.
Il se devait de faire preuve de diplomatie, de tact et de modération. En espérant que le fauve sans cervelle en face de lui serait réceptif.

- Calme-toi, je suis pas ton ennemi. Je sais pas ce qui s'est passé entre vous, mais ça ne vaut pas le coup d'en arriver à ça. Vous allez vous attirer des problèmes. Réfléchis...

Mmh, pas sûr que ça marche... mais au moins, il aura essayé.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



Ça fait mal .... crois-moi. Empty
MessageSujet: Re: Ça fait mal .... crois-moi.   Ça fait mal .... crois-moi. EmptyLun 20 Oct 2014 - 19:23

Il n'y avait pas de doutes possibles sur le fait que Saki avait mal choisi son moment pour se rebeller. Elle n'était pas en tort, loin de là, elle avait juste la plus grande poisse du monde. Yoite détestait se battre et devait avouer que frapper une femme était sûrement l'une des pires choses au monde. A part les contacts volontaires (et positifs), il se refusait de lever la main sur quelqu'un, c'était un principe qu'il avait toujours mis en avant et ce, dans n'importe quelle situation. Mais alors, pourquoi avoir giflé Saki? Peut-être tout simplement parce qu'il n'était plus lui-même, qu'il souffrait intérieurement et qu'il n'avait trouvé aucun autre moyen d'évacuer tout ça que la colère sur autrui. Il aurait pu prendre sur lui, passer son chemin, la pousser éventuellement, l'ignorer ou ne pas sortir par le parking mais non ... il avait fallu qu'il la croise juste aujourd'hui et il ne pouvait pas nier qu'elle avait changé. Ses efforts pour lutter contre lui étaient remarquables, elle n'était plus la petite boule timide qu'il avait embêté il y a quelques années, elle regardait les gens en face désormais, elle était plus féminine, sûrement un peu plus sûre d'elle mais lui, avec ses conneries, n'allait-il pas la faire retourner sur la ligne de départ? A l'heure actuelle, ces choses-là ne comptaient plus vraiment.

Il avait levé sa main et la petite joue blanche de Saki virait doucement au rouge sous l'effet de la douleur. Le bruit avait été sec, comme s'il venait de briser l'un de ses rêves avec seulement 5 doigts. Évidemment, la réaction d'Ôsen elle, fut normale. Les larmes arrivèrent près de ses yeux pour couler assez rapidement le long de ses joues. Était-ce vraiment à cause de la douleur? Ou bien de la surprise? Jamais ils n'en n'étaient arrivés aux mains tous les deux, et même ce fameux jour où elle était tombée dans la piscine, il ne l'avait pas touchée. Fallait dire qu'il passait d'un extrême à l'autre.
Son "pourquoi" fut sans réponse. Il y aurait eu beaucoup trop de choses à dire et Yoite se refusait de lui expliquer ses problèmes. De toute façon, ce n'était pas comme si ça l'intéressait vraiment et au fond de lui, le rebelle savait que gifler Saki ne ramènerait pas son oncle. Il avait tous les torts et aurait peut-être des regrets quand sa peine allait enfin s'estomper mais pour l'instant, ça lui avait juste fait un bien fou de se défouler et de montrer qu'il avait les nerfs à vif.
Sa bête noire tomba en arrière quand il fit un pas vers elle avec l'intention de lui balancer encore une phrase cinglante. Sincèrement, il en fut surprit. Que craignait-elle? Qu'il aille encore plus loin? Qu'il se mette à la tabasser juste pour retrouver le sourire? Non, son niveau de colère redescendait doucement alors qu'il réalisait ce qu'il venait de faire. Mais à quoi bon avoir des remords immédiatement, c'était trop tard. Saki semblait trembler et sûrement allait-il ressentir la même chose dans quelques minutes, quand l'adrénaline allait abandonner tous ses membres. Ça n'avait été qu'une gifle mais la réaction de sa "victime" lui tira un soulagement intense. Il n'était plus le seul à souffrir et même si c'était égoïste à souhaits, il eut envie de sourire.

C'est là qu'il arriva. Qui? Aucune idée. Un mec aux cheveux oranges, poussé sans doute par le côté preux chevalier qu'il avait eut envie de mettre en avant depuis son enfance. Il s'interposait entre eux comme s'il était nécessaire de les séparer d'urgence. Yoite n'avait plus l'intention de continuer, mais le spectacle rendait sa peine moins grande. Ne pouvait-il pas lui donner juste quelques secondes de plus? A la place, il le poussa pour le faire reculer et toute sa soudaine joie s'évapora. Oh, il commençait à le gonfler lui.
Le pire, ce fut cette tentative de dialogues qu'il instaura rapidement. Yoite les connaissait les mecs comme lui, ils se voulaient serviables auprès de tout le monde, distribuant bisous et câlins à qui le voulait pour s'attirer les bonnes grâces. Ça aurait pu marcher en temps normal même si le résultat se serait plus apparenté à un ras le bol qu'à une remise en question. Mais pas aujourd'hui.


"Toi, le héros, on t'a rien demandé. Retourne t'occuper de la misère dans le monde et laisse-moi régler mes problèmes."

Et en bon rancunier qu'il était, Yoite le poussa à son tour. Un peu plus fort cela dit mais pas de quoi le faire tomber à son tour. Juste de quoi imposer son idée et mettre le ton de la situation au bon niveau. Il n'y avait pas moyen que ça se règle avec des mots tout ça. Saki ne comptait déjà plus, elle n'était pas un adversaire digne pour foutre la pagaille. Lui là, par contre, il pouvait faire l'affaire. Frapper un mec ne lui donnerait aucun remord, il en était certain. Pourtant bizarrement, il ne porta pas de coup supplémentaire. Il avait beau respirer assez fort sous la surprise de cette interruption, Yoite savait que c'était la meilleure chose à faire, qu'il devait prendre sur lui, faire demi-tour -car les excuses n'entraient pas en ligne de compte- et aller se calmer quelque part. Mais c'était si dur ...

"T'en sais rien si ça vaut le coup ou pas! Tu sais même pas pourquoi j'en suis arrivé là alors arrête de me faire la morale. C'est pas avec tes yeux de biche là que tu sauveras tout le monde, Saki n'avait qu'à pas me pousser à bout, elle aurait dû fermer sa gueule comme d'habitude mais non, Mademoiselle se la pète aujourd'hui ... bah voilà."

Tout cela sonnait comme des tentatives à se trouver une raison pour son geste mais ce n'était pourtant pas ça. Le message subliminal était un peu plus profond, enfoui. "Comme d'habitude", c'étaient les mots les plus importants de sa phrase mais ici, ils passaient bien après les autres et le vrai problème risquait de rester un mystère pour toujours.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



Ça fait mal .... crois-moi. Empty
MessageSujet: Re: Ça fait mal .... crois-moi.   Ça fait mal .... crois-moi. EmptyLun 3 Nov 2014 - 13:48

Finalement les choses n'avaient pas l'intention de se passer comme avait prévu Kim. En toute franchise, il s'y attendait mais il avait espéré que pour une fois, un petit discours de diplomatie moralisatrice aurait pu avoir un impact comme dans les films quand le méchant s'apprête à détruire le monde mais qu'il cesse à la dernière seconde. Dans la vraie vie, rien de ces choses-là n'arrivait vraiment. Le vilain était incontrôlable et il finissait en prison, point. Kim poussa un soupir de lassitude après la première remarque de Yoite. Quelle manque de maturité de résonner comme ça. Ce n'est pas parce que quelqu'un interférait dans un conflit en tentant de calmer le jeu qu'il était médecin sans frontières pour autant. Kim avait une bonne âme effectivement, mais il n'était pas non plus du genre à partir en croisade contre les injustices de ce monde, il était juste assez égocentrique pour garder les pieds sur terre.

- Arrête de di...

Kim n'eut même pas le temps de finir sa phrase que Yoite le poussa à son tour, de façon visiblement plus agressive. Kim comprit ce qu'il attendait. Ce mec aux cheveux bleus, hargneux, ne rêvait que de bagarre à cet instant. Sauf qu'il n'avait pas trouvé là, adversaire à sa taille. Kim détestait la violence plus que tout. Il n'apprécia pas le geste de Yoite, effectivement, et il sentit une vague désagréable s'insuffler en lui, il avait de la rancœur mais jamais il ne lui aurait tapé dessus. Jamais.

Ainsi la jeune fille terrorisée s'appelait Saki. Il retint son prénom mais ne lâcha pas Yoite du regard. Il émanait de lui un mélange de rage et de désespoir. Qu'est-ce que c'était que cette tirade machiste et complètement dénuée de sens ? Par quels moyens leur relation avait-elle pu en arriver là ? Aucune excuse ne pourrait justifier un acte d'une telle débilité. Il ne pouvait pas être violent physiquement mais avec les mots, ça il pouvait, et peut-être que cette fois, Yoite ouvrirait les yeux.

- Mais enfin ouvre les yeux, imbécile ! commença-t-il en haussant le ton et en sentant son visage se serrer. Regarde-la cette fille ! Elle est terrifiée ! Alors explique-moi comment ça pourrait être de sa faute ce qui arrive aujourd'hui ?? Je connais bien le genre de pauvre type que tu représentes, t'es incapable de t'en prendre à des gens qui savent te rendre la pareille, alors tu te contentes d'agresser les plus faibles, c'est ça ? Qu'est-ce qu'elle a fait, elle t'a mis un vent ? Grandis un peu, mec, tu vaux bien mieux que l'image que tu donnes de toi aujourd'hui !

Il s'approcha de lui et perdit un peu de sa sagesse éternelle. Il attrapa Yoite par le col de son t-shirt, il était largement plus grand que lui, l'impact devait en être que plus marquant même si Yoite semblait rendu à un point de non retour qui le rendait capable des pires actes.

- J'ai autre chose à foutre que de perdre mon temps à sauver ton âme bouffon, mais réfléchis-bien... est-ce que c'est ça que tu veux laisser derrière toi ? demanda-t-il en pointant Saki du doigt... tu veux garder ce souvenir d'avoir frappé une femme ? Tu veux vraiment faire partie de ces gens médiocres et inhumains qui pensent que le fait d'avoir des couilles les rendent plus puissants que les autres ? HEIN ?!

Il relâcha son étreinte. Il s'en voulait de s'être emporté, mais en soi il n'avait pas fait usage de violence, il avait juste tenté de lui ouvrir les yeux, de façon peut-être un peu trop directe mais il avait perdu patience, de façon un peu trop facile à son goût d'ailleurs.
Il recula légèrement en plissant le front et en sentant sa bouche faire une petite moue. Sa belle journée partait en jus de citrouille, il aurait aimé que les choses se passent différemment. Il se mordit la lèvre et releva la tête en plongeant son regard dans les yeux de Yoite. La balle était dans son camp, à lui de choisir quel chemin il souhaitait prendre : un mec bien, ou un connard. Rien n'est jamais trop tard, il avait tort s'il pensait le contraire...
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



Ça fait mal .... crois-moi. Empty
MessageSujet: Re: Ça fait mal .... crois-moi.   Ça fait mal .... crois-moi. EmptySam 8 Nov 2014 - 13:05

| Petit >< |

Ses cours s'étaient enfin terminés. La médecine était définitivement plus difficile que le commerce. Parce qu'il n'y connaissait rien et n'avait aucune expérience dans le domaine. Les cours étaient aussi beaucoup plus intenses, si bien qu'il avait abandonné le stylo et le papier pour un netbook ce qui lui permettait de prendre des notes tout en ne comprenant rien à ce que c'était. Il prenait aussi beaucoup plus de temps pour les apprendre devant aller plus souvent à la bibliothèque pour les compléter. Bref, Ethan était beaucoup plus consciencieux et passait plus de temps sur son ordinateur que l'année passée. Heureusement, il n'avait plus besoin de travailler pour son père. Bon, par contre, ça lui manquait un peu les responsabilités et faire des va et viens à se demander s'il aurait le temps de tout faire. Mine de rien, même s'il s'en était souvent plaint, ça lui avait donné l'impression de vivre à 100 à l'heure, et ça avait été génial d'avoir un emploi du temps serré.
Par contre, il était à peu près certain que Jun trouvait déjà que c'était trop. Il lui demandait souvent de lâcher son ordi pour qu'il s'occupe de lui, et Ethan s'accrochait à sa machine comme un gosse à sa sucette. En même temps, il était hors de question qu'il prenne du retard. Il se doutait bien que sinon il serait rapidement perdu et ça serait difficile à rattraper. Et puis merde quoi... La médecine l'avait toujours fait rêver depuis tout petit. Il était normal que l'américain ressemble à un gosse trop curieux dans un parc d'attraction.

Donc, Ethan s'était rarement senti aussi heureux. Malgré le fait qu'il soit avec Jun et qu'il n'assimilait pas encore tout à fait de sortir avec un mec et qu'il savait que la prochaine étape serait de l'assumer. M'enfin, le populaire n'avait pas l'intention de se prendre la tête avec ça pour le moment et laisser le temps au temps. Pour le moment, ressembler à un gros ours dans sa grotte le ventre rempli lui allait parfaitement bien. Il aurait ronronner d'aise avec un regard satisfait. Mais il se contentait de sortir ses clefs de voiture tout en se dirigeant vers le parking. Il n'attendait pas le blond puisque celui-ci avait fini ses cours depuis un moment.
Néanmoins, il s'arrêta à mi chemin en voyant trois personnes qu'il connaissait. Et il savait que ces trois personnes n'avaient strictement rien à voir les unes des autres. Bien au contraire, elles étaient bien trop différentes pour pouvoir s'entendre.

Keimoodex :
Yoite : Rebelle de base, qui adore pousser à bout les gens pour savoir de quoi ils sont capable. Nonchalant, sa capacité de travail dépend de son implication.
Kim : Travailleur, n'aimant pas perdre, il est pacifiste et déteste la violence. Malgré son sourire colgate, celui-ci n'hésite pas à condamner les gens qui dépassent du cercle de la normalisation.
Saki : Jeune fille qui a perdu son père et qui a toujours manqué de confiance en elle, ne disant rien lorsqu'elle est prise pour cible, se contentant d'encaisser.

S'il devait recouper ces informations, Ethan dirait que Yoite était venu chercher les ennuis avec Saki, étant incapable de se défendre, Kim était venu à son secours. Néanmoins... C'était pas le genre du rebelle à venir emmerder les gens qui ne savait pas répliquer. Le japonais se complaisait dans la repartie des gens. S'il n'y avait pas la creepy dans le lot, l'américain aurait trouvé ça beaucoup plus logique. Le coréen pouvait être franchement casse couille dans son genre à respecter aveuglément les règles, parce que c'est la société qui l'avait décidé. Sérieusement, ce mec n'aurait jamais participé à la révolution ou la résistance. Quoique... Il avait oublié que son ami pouvait se prendre pour un chevalier sur son cheval blanc prêt à défendre la veuve et l'orphelin avec une épée en papier mâché, parce que les vraies ça pîque un peu. Ouais, c'était définitivement plus le genre de victime de Yoite qui profiterait de la non violence du coréen pour l'asticoter un peu.
Ca lui donnait presque envie de rester regarder avec du pop corn pour savoir qui allait gagner. Mais bon, y avait le facteur Saki qui entrait en ligne de compte. Il lui devait bien ça après ce qu'il lui avait fait subir. Et puis, il devait bien avouer qu'entendre le son de la voix de Kim hausser, ça l'inquiétait un peu. Le coréen était généralement d'une patience d'ange et qu'il la perde aussi facilement était un peu... Anormale.
Alors il s'approcha en quelque enjambés pour arriver comme une fleur pour voir deux visages furieux. Battez-vous dans la boue, les gars et je filme pour les gonzesses, elles seront heureuses ! Ce fut sa première pensée. Même pour lui, il sentait que l'ambiance était un peu... électrique. Rien d'étonnant avec ces deux là, ceci dit.

Enfin, il ne s'attarda pas complètement dessus. Il venait d'entendre Yoite dire que Saki aurait dû fermer sa gueule comme d'habitude... Ethan perdit son humeur festive pour s'incruster dans la conversation comme un cachalot au bord d'une plage...

-Comment ça comme d'habitude ?

Et Kim ne venait pas de prononcer le mot « couille » ? Venant de sa part c'était... Vulgaire, sainte mère de Dieu.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



Ça fait mal .... crois-moi. Empty
MessageSujet: Re: Ça fait mal .... crois-moi.   Ça fait mal .... crois-moi. EmptyLun 17 Nov 2014 - 20:29

Le fait de pousser Kim-l'inconnu n'avait pas du tout fait partie intégrante du plan de départ. Ce mec, Yoite ne le connaissait ni d'Eve ni d'Adam et aurait préféré faire sa rencontre dans d'autres circonstances. Oh bien sûr, il l'avait déjà croisé et il savait qu'il faisait partie de l'Académie mais ça ne faisait pas pour autant de lui l'homme de la situation. Il avait beau être séduisant, là il semblait juste mettre les pieds dans un plat qui ne lui était pas destiné. Yoite ne réfléchissait plus de la même manière que d'habitude, il sentait qu'il perdait pieds, qu'il lâchait prise et même s'il allait sûrement le regretter plus tard, pour le moment il sentait enfin un sentiment de soulagement investir son corps et un poids énorme quitter ses épaules. Il espérait secrètement qu'ils comprennent tous pourquoi il faisait ça, pourquoi il en arrivait à ça mais il savait que c'était impossible.
Et pourtant, un dialogue s'instaura. C'était plutôt un entrechoquement d'arguments mais il devait parler, c'était ce qu'il avait toujours voulu avec Saki, qu'elle hausse le ton, qu'elle renie ce qu'il disait, qu'elle le pousse dans ses retranchements mais l'absence de réaction de la demoiselle jusque-là -tout sauf surprenant finalement- avait conduit Yoite à être toujours gagnant avec elle, toujours supérieur et à oublier qu'elle pouvait un jour se rebeller. Kim n'était pas comme elle, il n'était pas imposant non plus mais il avait ce quelque chose qui montrait qu'il ne lâcherait pas l'affaire. C'était peut-être parce que c'était un mec, ou alors parce qu'il connaissait déjà ce genre de scènes, qu'importe. Yoite adorait la tournure de la situation, s'il pouvait se prendre le bec avec lui plutôt qu'avec Saki, alors soit!


"Tu sais rien de moi. C'est pas parce qu'on s'est déjà croisés dans l'Académie que tu sais qui je suis, t'es encore pire qu'elle. Tu t'incrustes et en plus, tu crois avoir forcément raison. Qui te dit que les plus faibles n'ont jamais tort? Qui te dit qu'elle a pas mérité ma main sur sa gueule?"

C'était comme s'enfoncer volontairement dans un mensonge dont on ne connaissait que trop bien la fin. Yoite essayait de justifier ses actes, de trouver une raison valable à son comportement actuel mais au fond de lui, il savait très bien qu'Ôsen n'avait rien fait pour mériter ça, bien au contraire. C'était juste un concours de circonstances assez moche. Ses premiers pas de rebelle-attitude avaient été brisé dans l’œuf juste parce que, de son côté, il était de très mauvaise humeur et en détresse. C'était dommage, il aurait pu jouer le jeu et pousser la jeune fille à devenir un peu plus sûre d'elle à chacune de leur rencontre.
Mais il ne pouvait pas revenir en arrière et Kim prenait déjà le contrôle de la situation. Son col fut attrapé et sa haine s'embarqua dans ce qui aurait pu ressembler à un ascenseur. Bordel mais il ne comprenait pas qu'il réagissait juste comme il le fallait pas? Qu'il aurait suffi de le laisser seul, de l'ignorer pour qu'il aille ruminer dans son coin. Mais non, son visage était maintenant plus proche que jamais de celui de roux et bien que mal à l'aise dans cette position "tirée vers le haut", ça ne l'empêcha pas de continuer à déblatérer des inepties :


"Derrière moi? Parce que tu crois que je vais regretter mon geste? Mais redescends sur terre, j'en ai rien à foutre de l'avoir frappée et si cette histoire fait le tour de l'école ... alors tant pis. J'ai pas l'étiquette du populaire à entretenir, moi."

Ce dernier commentaire ne s'adressait pas forcément à Kim, il était assez général et parlait de tous ces mecs dont l'image faisait davantage parler que les actes. Certains avaient juste à sourire pour contenter leur peuple. Ce n'était pas son cas et ça l'arrangeait bien. S'il se faisait convoquer plus tard pour cet acte jugé comme un délit, alors soit. S'il devait faire ses excuses à Saki ... autant qu'elle apprenne la patience car il n'était pas décidé.

Et alors que son col retrouvait sa liberté perdue, la cerise sur le gâteau débarqua. Ethan Matthews en chair et en os. Tous les deux, ils n'étaient plus ennemis/rivaux mais ils n'étaient pas non plus amis et sa présence dérangea fortement le rebelle. Qu'est-ce qu'il venait foutre là lui aussi?! Bon ok, un parking n'est pas censé être un coin tranquille mais pourquoi eux, pourquoi avait-il fallu qu'il croise ces 3 personnes ...


"Et voilà le meilleur! Qu'est-ce que vous avez tous à venir me faire chier aujourd'hui? Occupez-vous de vos affaires!"

Le ton montait, montait. Yoite était maintenant très énervé, il perdait vraiment pieds et le fait qu'il y ait autant de monde n'arrangeait rien. Sa lâcheté se battait avec sa souffrance pour prendre le dessus et son visage passait de la colère à la détresse. Il devait se calmer, il devait reprendre le dessus et mettre un terme à cette réunion indésirable, rentrer chez lui et s'enfermer dans sa chambre, quitte à y rester quelques jours pour faire redescendre la pression mais ... ses jambes ne bougeaient pas. L'excitation de l'instant le paralysait, il voulait aller plus loin, il voulait se déchainer comme si ce n'étaient que des punching ball en face de lui. Malheureusement ...

"Tu vas aussi tenter de me faire la morale? Bah garde ta salive, je m'excuserai pas d'avoir frappé "une pauvre fille sans défense" comme Saki."
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



Ça fait mal .... crois-moi. Empty
MessageSujet: Re: Ça fait mal .... crois-moi.   Ça fait mal .... crois-moi. EmptyLun 24 Nov 2014 - 19:01

Tout se qui s'était passé après la claque avait été trop vite pour elle, beaucoup trop vite. Son esprit n'avait même pas eu le temps de comprendre et de réaliser dans quel état elle était actuellement que déjà d'autres personnes arrivaient vers eux. Elle ne les connaissait pas, ou peut-être que si, mais elle ne les voyait pas. Elle ne comprenait plus rien, pourquoi l'avait-il giflé ? Pourquoi ? Elle avait beau retourner la discussion et les événements passés, elle n'arrivait pas à trouver la "justification" tant est qu'il puisse y en avoir une d'ailleurs.

Yoite et Saki ont toujours eu des différents, pour une raison qu'elle n'a jamais trouvé et qu'elle n'a jamais cherché à comprendre. C'était sûrement là sa plus grosse erreur. Si elle avait su dès le début que toutes ces brimades, toutes ces moqueries, ces blagues vaseuses et humiliantes venaient de la "Reine A", elle n'aurait sûrement pas joué le jeu de la même façon, les choses auraient été différentes en sachant que Yoite était un pion.
Mais aujourd'hui, tout était différent. Les choses avaient été bien plus loin qu'elles n'auraient dû. Yoite s'était laissé prendre à son propre jeu visiblement au grand malheur de la pauvre petite creepie, toujours la victime innocente de l'histoire.

Posant sa main légèrement écorchée au niveau de la paume, sur le sol froid et parsemé de petits cailloux piquants, Saki prit enfin conscience qu'elle était assise par terre et que deux personnes se tenaient devant elle, Yoite et un autre gars, grand, roux, étincelant. Elle fit un léger mouvement de la mâchoire comme pour la remettre en place et la massa tendrement espérant atténuer la brûlure intensive qui la tiraillait depuis quelques minutes.

- Est-ce que ça va ? Tu peux te lever ?

Hein ?
Saki ne répondit pas, elle était ailleurs, complètement à l'ouest. En fait elle était aussi attentive et concentrée que si une bombe lui avait pété aux oreilles et qu'on lui avait bandé les yeux. Elle était incapable d'aligner trois mots cohérents correctement ou de reprendre le dessus sur ce qui lui arrivait.
Elle n'avait même pas calculé que c'était Kim qui lui avait demandé si elle allait bien. Ainsi ça existait des inconnus gentlemen et sincères ?

Ce sont les haussements de tons qui finalement eurent raison de son retour sur la terre ferme. Le bouffon maléfique s'en prenait maintenant au Prince charmant sur son cheval blanc. Visiblement Yoite ne voulait pas lâcher le morceau... Saki quoi. Elle se sentit soudain très mal à l'aise d'être un sujet de dispute entre deux inconnus alors qu'elle en connaissait aucun des deux. C'était quoi ça ? Un rassemblement pour sauver la veuve et l'orphelin de la lapidation ? Te donne pas tant de mal inconnu, les choses se tasseront et de toute façon, il recommencera. Quand on est con... on reste con.
Saki replia ses genoux vers elle comme pour se cacher encore plus. L'effet était... inutile. Assise parterre au milieu de parking de l'Académie avec deux gaillards qui se disputent un bout de viande comme des vautours... y'a pas plus tête d'affiche.
Mais à croire que Saki n'aura jamais raison, là encore elle se trompait. On pouvait encore faire pire puisqu'Ethan se pointa. Elle le vit arriver de l'autre bout du parking alors que l'inconnu attrapait Yoite au colback. Elle arbora des yeux ronds comme des cerises, presque curieuse de savoir ce qui allait se passer. Yoite était dans un état qu'elle ne lui connaissait pas. Il avait toujours été méprisant, arrogant mais jamais violent ou si haineux. Elle ne cherchait pas à lui trouver des excuses puisqu'elle le haïssait du plus profond de son être mais elle avait apprit à lire entre ses lignes depuis qu'il la cherchait, et ça, c'était pas son "style". Elle haussa les épaules, elle en avait bien rien à faire de son sort, elle espérait même qu'il se fasse casser la gueule, çà lui remettrait les idées en place et peut-être qu'il se rendrait compte qu'il avait été beaucoup trop loin cette fois.

Lorsqu'Ethan prit la parole, Saki se sentit plus merdique que jamais. Leurs rencontres ou leurs discussions étaient toujours épisodiques, ils étaient proches et si indifférents en même temps, comme pendant toute leur enfance d'ailleurs. Ethan était resté ce gars insaisissable, même juste à côté d'elle. Elle n'était plus amoureuse de lui bien sûr, mais elle ne pouvait pas s'empêcher de ressentir ce lien, ce fil rouge, qui les unissaient pour beaucoup trop de raisons à son goût.
Elle se releva l'air de rien, petite fourmi masquée par trois rochers. Alors que tout allait bien pour elle ces temps-ci et qu'elle commençait enfin à ne plus avoir trop d'ennemis ou d'indifférence au sein de sa propre classe, elle allait encore être la cible d'une rumeur. Qu'elle soit positive ou négative, elle ne lui apporterait rien de bon. Les ennuis étaient loin d'être finis, et la seule chose intelligente à faire pour le moment, c'était de fuir.

Elle avait entendu Yoite dire qu'il ne s'excuserait jamais, qu'il ne regrettait pas son geste parce qu'elle avait ouvert sa gueule pour une fois. Alors c'était sa faute ? Elle ne savait vraiment pas comment le prendre ce gars... tellement imprévisible.
Elle ferma les yeux, honteuse de se retrouver dans cette position alors qu'Ethan posait ses yeux sur elle. Il n'avait pas été tendre avec elle non plus pendant leurs jeunes années mais il y'avait eu le séisme, il était venu la voir à l’hôpital, tout était différent. Aujourd'hui, il arborait le visage du gars qui vient se mêler l'air de rien d'un conflit qui le sort de sa routine mais ce regard, ce regard de braise consumée qu'il posait à l'instant sur elle voulait dire tellement de choses... qu'elle ne saurait déchiffrer.
Si elle devait les résumer en une phrase à caractère burlesque-dramatique, ça donnerait à peu près ça

Yoite : J'vais te bouffer... ne crois pas t'en tirer comme ça. J'suis un fou, moi
Kim : La pauvre fille, je la plains. Je l'ai jamais vu d'ailleurs...
Ethan : Encore en train de subir hein ? C'est quand que tu te décides à sortir les crocs ? Je t'avais pourtant prévenu.

Oui.
Clairement aucune raison de s'éterniser. Fuis, Saki, fuis.
Elle chopa son sac au vol et partit de cette scène de "crime" en courant. Passant à côté d'Ethan sans s'arrêter et sans le regarder, elle eut plus honte que jamais à ce moment là d'avoir été vue.

Elle devait rejoindre Shiki, mais elle préféra annuler, pas assez forte pour porter le masque du 'tout va bien' alors que son coeur partait en morceaux. Elle prétexta un simple travail en retard à finir de toute urgence et reporta leur rendez-vous au lendemain, en espérant que Shiki n'apprenne jamais cette histoire, n'ayant même pas foi en cet espoir...
Là, Yoite avait frappé fort, dans tous les sens du terme...
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



Ça fait mal .... crois-moi. Empty
MessageSujet: Re: Ça fait mal .... crois-moi.   Ça fait mal .... crois-moi. EmptyDim 4 Jan 2015 - 17:32

Il semblerait que rien ne puisse le raisonner. Kim avait beau sortir de ses gonds pour tenter de lui faire comprendre l'illogisme et la stupidité de la situation, Yoite restait bloqué dans son attitude d'idiot qui s'enfonce encore plus. Ses arguments n'avaient pas de poids, il cherchait seulement à se donner bonne conscience, à s'assurer que s'il avait fait ça, c'était parce qu'il avait pas eu le choix, ou parce que Saki l'avait provoqué et mérité. Mais rien de ce qu'elle aurait pu faire méritait ce genre d'actes. C'était irrattrapable.

Kim se sentit comme coupé en deux. D'un côté, il avait envie de pousser la confrontation plus loin en continuant de discuter avec cet imbécile heureux, et de l'autre, il voyait bien que ça n'arrangeait rien. Bizarrement, une sorte de psychologique inversée s'insinuait en lui. Il avait envie de comprendre pourquoi il en était arrivé là. Pourquoi Yoite s'en était pris à Saki ? Qui était-elle pour lui ? Mais le moment était beaucoup trop mal choisi, Yoite ne se prêterait pas aussi aisément à compter fleurette avec lui. Il ne lui restait donc plus qu'une option... Parler. Le calmer.

Ou l'arrivée inopinée d'Ethan, tiens.
Ou comment arriver comme un cheveu sur la soupe en une leçon ?

Ethan n'était pas au courant de la situation, cependant ils semblaient se connaître tous les deux. Kim pouvait faire office de messager, mais à quoi bon que quelqu'un d'autre s'en mêle après tout ? Ca risquait de dégénérer beaucoup trop loin cette situation. Il se retourna donc vers Ethan, les paumes ouvertes comme pour calmer d'entrée de jeu toute envie de meurtre de la part du sanguin brun.

- C'est rien, laisse tomber. Ce .... gars dit-il en désignant Yoite d'un signe de tête un peu hautain, a pété un câble mais ne t'...

Trop tard, ça devait être la mode de lui couper la parole. Le petit champignon bleu venait de vendre la mèche lui-même. Etait-il fier de son acte ? Sérieusement, il s'attendait à quoi ? Qu'on lui dirait que c'était pas grave, que ce genre de choses arrivent et qu'il suffisait de partir chacun de son côté pour que tout soit oublié ? Il ne se rendait donc pas compte qu'en tombant sur Kim, il avait eu une énorme porte de sortie qui ne lui serait pas offerte avec Ethan.
C'est à ce moment-là que Saki se leva et partit sans plus attendre.

- Attends ! Saki !

Visiblement, elle avait pas apprécié l'arrivée d'Ethan. Et peut-être même que sa propre intervention n'avait rien arrangé. Au moins, elle ne risquait plus rien pour le moment, mais l'avenir ne serait-il pas pire pour elle ?
Kim reporta son attention sur Ethan qui semblait d'un coup avoir changé d'attitude. Il se questionna. Ethan connaissait-il Saki ? Il se retourna de nouveau vers Yoite pour tenter une fois de plus de lui faire comprendre que tout ça, ça ne rimait à rien.

- Allez arrête avec ton attitude de pleurnichard. Rien de ce que tu pourras dire ne justifiera ton acte. T'as tort, tu peux plus le nier. Je suis peut-être mal placé pour te juger mais je sais que jamais je tomberais aussi bas que toi. T'as beau ne pas être un gars populaire comme tu dis, ça ne va pas forcément dire que tu dois te comporter comme un gros con qui doit rendre de comptes à personne.

Il baissa les bras, lassé de devoir se répéter pour faire comprendre au gringalet qu'il partait dans la mauvaise direction. Si Ethan s'en prenait à lui, ça risquait de ne pas être de façon aussi courtoise. Les échanges allaient sûrement monter en grossièretés, en vulgarité, et en sonorités.
Mauvais jour pour toi, Yoite... mais allons, soyons honnêtes, tu l'as bien cherché...
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



Ça fait mal .... crois-moi. Empty
MessageSujet: Re: Ça fait mal .... crois-moi.   Ça fait mal .... crois-moi. EmptyMer 14 Jan 2015 - 22:12

Ethan fronça les sourcils à la première remarque de Yoite. Il n'était pas d'un naturel agressif en tant normal. Non, Yoite c'était plutôt le hamster qui nous fait chier parce qu'il est quelque part dans l'appartement et bien caché. Très énervant, mais c'était un petit côté qui faisait rire après. Non, là c'était plus... Inquiétant ? Non, pas qu'un nain fasse peur, mais disons qu'il y avait sans doute anguille sous roche. Cependant, il était resté bloqué sur le « comme d'habitude », et il n'avait pas eu sa réponse. Sans doute que Yoite était trop énervé pour comprendre, et Ethan ne lui en tenait pas rigueur. Cependant, la moutarde lui montait méchant au nez en l'entendant.

-J'en ai rien à foutre des filles sans défense, mais elle, je la connais pas, alors tu la touches pas, c'est clair ?

Son ton était très calme. Mais aussi très froid et tranchant. Réellement, il n'avait pas connu Saki, jamais il ne l'aurait aider. S'il devait défendre la veuve et l'orphelin, à l'heure qu'il est, il serait en Irak a aider les familles victimes des guerres. Mais non, il préférait le confort des pays riches. Et être tranquille dans sa grotte le plus souvent possible sans qu'une personne vienne lui bassiner les oreilles. Il se tourna vers Saki pour savoir ce qu'elle foutait à rester sans rien faire. Elle n'avait pas changé, malgré toutes ces années et les coups durs qu'elle avait dû subir, puisqu'il la voyait prendre la poudre d'escampette. Tss ! C'était l'occasion pour elle de dire ce qu'elle pensait. Si elle se laissait toujours autant faire, nul doute qu'elle aurait des répercussions puisque lui et Kim étaient intervenus. Sans doute qu'elle entendrait des « Tu veux toujours faire ton intéressante » ou « Tu caches bien ton jeu » et blablabla...
Il avait bien envie de la retenir et de la pousser à bout afin qu'elle puisse se défouler sur Yoite. Elle aura peut-être l'air d'un petit chaton sauvage et hargneux mais au moins c'était le meilleur moyen de s'assurer que le rebelle ne viendrait plus l'enquiquiner.

Et puis, Kim... Il venait de dire « gros con ». L'exploit. Kim ne disait jamais d'insulte. Kim était polie, serviable, gentil et ne faisait pas caca. Là, le mythe venait de se détruire. Cependant, le populaire ressentait aussi la hargne du coréen, ce qui l'énervait aussi. Il n'avait rien contre lui, il disait simplement ce qu'il pensait et il avait raison. Parmis les trois loustics qu'ils étaient, le brun dirait sans réfléchir que le plus censé était son ami. Toutefois, la tension de l'atmosphère ne prit que davantage d'ampleur, et l'américain qui était plus éponge qu'on pouvait deviner, commençait à avoir ses nerfs à vif.

Il n'aurait jamais dû intervenir. Toute cette histoire commençait franchement à l'énerver. La situation n'était pas claire, et l'américain avait bien envie de tout détruire et faire intervenir un profond silence histoire de s'entendre réfléchir. Mais apparemment, ce n'était pas possible. Ce n'était même pas possible d'avoir des explications. Et dans ces cas là, Ethan fait toujours la même chose : froncer dans le tas.

-Tu vas te calmer, Yoite. Je sais pas pourquoi t'es dans cet état, mais ce n'est certainement pas à cause de Saki. Si elle devait croiser une fourmi, elle la laisserait passer. Alors, tu changes de victime.

Et là, il vint à penser que le rebelle, au vu de sa colère, s'en prendrait à n'importe qui du moment qu'il pouvait passer ses nerfs. Et Ethan n'était certainement pas à l'abri. Bien au contraire, avec son caractère de merde, il était une cible qui s'était lui-même lancer un pot de peinture rouge. Il n'était pas difficile de savoir que le rebelle recherchait justement un exutoire, et quoi de mieux que de s'en prendre à une personne capable de répliquer ?

-Et ne pense même pas à moi, sinon ça va très mal se passer.

L'américain savait très bien que le rebelle avait des dossiers qu'il préférait cacher à Kim. Et Kim... n'était pas le type le plus ouvert du monde, et il pardonnait difficilement les écarts de conduite d'Ethan. Et il en avait fait pas mal. Quoique ça s'était franchement calmé depuis... Novembre ? Non, Octobre. Il ne s'était pas réellement énervé depuis ce mois là (Oui, Ethan les compte). Ce qui ne voulait pas dire qu'il n'avait pas eu des coups de sang. Il en avait eu avec Yoite et la fameuse journée des 24h, et surtout avec Jun. Ils avaient tous les deux un fort caractère, si bien qu'il était difficile de rester calme. Néanmoins, il ne sentait plus cette pression qui l'avait écartelé et qu'il avait eu du mal à supporter. Avant, il avait clamé haut et fort, qu'il la supportait très bien, avec du recul... C'était bien Kim qui avait eu raison au bout du compte, lorsqu'il lui avait dit qu'il était toujours tendu.
Et il n'avait aucune envie de sortir de ses gonds à cause de ce foutu hamster. Ni même de fermer sa gueule à cause d'un possible chantage. Les américains ne négocient pas avec les terroristes. CQFD.

Quoiqu'il en soit, il vint à penser... Que Kim n'était absolument pas au courant pour Jun. Fallait peut-être qu'il lui dise. La dernière fois, le coréen s'était énervé parce qu'Ethan ne lui avait pas dit tout de suite qu'il était fiancé. Là... Il savait qu'il allait passer un mauvais quart-heure puisqu'avec Jun ça faisait déjà quelques mois. Merci Yoite.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



Ça fait mal .... crois-moi. Empty
MessageSujet: Re: Ça fait mal .... crois-moi.   Ça fait mal .... crois-moi. EmptyVen 30 Jan 2015 - 19:38

Au moment où Ethan avoua qu'il connaissait Saki et qu'il y avait une sorte de chasse gardée sur elle, Yoite eut un mouvement de recul. Est-ce que c'était vrai? Ôsen et Matthews se connaissaient? Mais alors, pourquoi est-ce qu'elle n'était pas allée se plaindre dans les jupons du populaire dès le début? Elle avait beau être un peu à l'écart, elle ne lui avait jamais semblé débile au point d'assumer sa faiblesse face à un adversaire aussi lâche que lui-même ... C'était étrange qu'il apprenne leur lien à cet instant précis, au pire moment finalement mais dans le fond, ça ne changeait rien. Le mal était fait et Yoite n'allait pas dire "pardon" simplement parce que musclor se joignait à la partie. Ethan n'était pas dans son champ de vision, il ne voyait que Saki, cette petite pimbêche qui attire la pitié rien qu'avec son regard de chien battu.
Aussi, il se contenta d'hausser les épaules en regardant Ethan, lui faisant bien comprendre que cette nouvelle tombée d'un coup n'avait aucune importance à ses yeux, que sa victime aurait pu être sa sœur que ça n'aurait rien changé. Ils devaient tous comprendre que ça n'avait pas été prémédité, qu'il n'avait pas harcelé Saki depuis un bon moment et que si elle n'avait pas été dans ce parking à ce moment-là -oui, c'est de sa faute à elle- alors rien de tout ça ne serait arrivé. Malheureusement, il n'arrivait pas à garder assez de self-control pour prononcer ces mots-là. Il voulait que le ton monte, il savait qu'il en avait besoin pour expulser sa soudaine rage même si la confession chez un psy aurait peut-être été de meilleur goût.
Malgré tout, quand la question du "pourquoi est-ce qu'il faisait ça" revint sur le tapis, Yoite se mordit la lèvre en grimaçant. C'était pile le mauvais moment pour lui rappeler ce qui l'énervait tant!


"Vous êtes aussi cons l'un que l'autre si vous pensez vraiment que Saki n'a pas mérité d'être un peu secouée. Vous la défendez aujourd'hui car vous étiez là au bon moment mais c'est pas nouveau nos petites "rencontres". Ça fait des années qu'elle appelle quelqu'un à l'aide parce que je l'embête régulièrement, alors vos discours à la mords-moi-le-nœud, vous pouvez vous les enfoncer bien profond."

Avouer de but en blanc que l'incident d'aujourd'hui n'était pas une première ne relevait pas d'une grande intelligence mais Yoite se fichait bien des paroles de trop qu'il pouvait dire. Aujourd'hui était un jour sans, un jour où rien ne comptait davantage que sa peine qui se reflétait dans chaque scène qui se déroulait sous ses yeux. Toutes les personnes croisées avaient un air de son oncle, toutes les situations lui rappelaient des souvenirs avec lui et les attitudes comme celles de Kim et Ethan pour l'empêcher de crier sa souffrance ne le mettaient que plus en colère.
Aussi, il décida de tenter autre chose, de changer d'adversaire et de s'en prendre à ceux qui restaient en liste. Saki avait déserté le ring à une si grande vitesse qu'il n'avait même pas eut le temps de lui lancer une dernière petite pique ou de la suivre. Ça aurait été amusant qu'il la retienne par les cheveux sous les yeux de ses preux chevaliers. Seulement, puisqu'elle n'était plus là, alors il allait se contenter des restes. Oui, Yoite aurait pu baisser les bras, faire demi-tour et espérer que cette histoire ne vienne aux oreilles de personne mais comment pouvait-il rentrer chez lui dans cet état? Croiser Sakura finirait en fin larmoyante ... Il aurait pu aller faire un tour en ville mais là encore, les risques d'être poussés à bout augmentaient drastiquement. Non, ce qu'il lui fallait, c'était du calme, une solitude totale pendant quelques heures à défaut d'avoir une épaule compatissante. Wunjo n'était pas au courant non plus, il avait bien essayé de lui en parler mais les mots n'étaient pas sortis de sa bouche et afin que celui-ci n'ait pas la puce à l'oreille, il avait cessé de le voir depuis quelques semaines maintenant. Il s'enfermait dans ses pensées sombres mais qu'importe ...

Faisant un pas en avant, il regarda Kim avec beaucoup de dédain. Ainsi, il connaissait Matthews lui aussi? C'était à se demander qui ne connaissait pas Ethan dans le coin ... La respiration toujours aussi rapide d'être ainsi emporté par ses sentiments, il continua sur sa lancée et déblatéra tout ce qui lui passait par la tête :


"Tu ES mal placé pour me juger puisque je sais même pas qui tu es. Tu espérais quoi au juste? Que je t'ouvre mon cœur simplement parce que t'es un asiat' toi aussi? Eh ben va t'occuper d'un autre bridé en détresse, moi je t'ai rien demandé rouquin de pacotille."

A cet instant précis, Yoite était très sincère. Certes, il avait causé des ennuis à Saki et méritait qu'on le pointe du doigt mais être ainsi sermonné par n'importe quel mec qui passait par-là, c'était un peu trop lui en demander. Si le rebelle s'était battu avec un autre mec, Kim n'aurait pas su qui défendre alors pourquoi est-ce que là son jugement ne faisait pas un pli? Le facteur "gonzesse" pesait trop lourd dans la balance, c'était injuste surtout pour quelqu'un comme lui qui ne s'était jamais battu avec qui que ce soit jusque-là. C'était la première gifle qu'il donnait, sa main lui brûlait sûrement tout autant que la joue de Saki et il s'en voulait d'avoir porté la main sur quelqu'un mais c'était trop tard et malgré tout le mal que cet acte avait engendré, lui ça lui avait fait du bien.
Tournant ensuite les yeux vers Ethan, son expression changea un tout petit peu, laissant un peu plus de place à la tristesse qu'amenait cette situation. Yoite ne voulait pas se fâcher avec Ethan après avoir réussi à le comprendre enfin quelques mois auparavant. Ils avaient alors fait des progrès remarquables mais voilà qu'il se tenait devant un dilemme des plus désespérants. Il ne pouvait s'empêcher de penser "pourquoi lui?" ...


"Et toi, hein ... Qu'est-ce que tu vas me faire? Tu crois que ton regard n'a pas suffi à me rendre minable? Je voulais pas que tu me voies dans cet état ... De toute façon, t'es monsieur parfait, tu auras pas le courage de me frapper sauf si je te fous la honte. Alors très bien!"

D'un geste vif, similaire à celui qu'il avait eut dans les vestiaires jadis finalement, Yoite attrapa Ethan par son haut et le tira vers lui de façon à pouvoir l'embrasser exactement comme à cette époque. Un baiser sincère et non un effleurement de lèvres comme savaient si bien le faire ces prudes de nippons.
En se reculant, il ajouta juste en regardant Kim :


"Et ça c'est rien comparé au nombre de fois où ton pote m'a fait l'amour au début de l'année. Il a pris de biens bonnes résolutions le populaire!"
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



Ça fait mal .... crois-moi. Empty
MessageSujet: Re: Ça fait mal .... crois-moi.   Ça fait mal .... crois-moi. EmptySam 7 Fév 2015 - 22:34

Il avait une impression de déjà vu avec les paroles de Yoite. Ca lui rappelait Wun, quand il était allé de le chercher en garde à vue. La première fois, le russe avait eu tout les raisons de lui dire « ton regard me donne l'impression d'être un minable » ou un truc dans le genre, parce qu'il avait été sérieusement énervé. Mais Yoite... Il avait rien dit, il ne lui avait fait aucun reproche pour son comportement. Il lui avait seulement dit de se calmer. Alors pourquoi, il réagissait ainsi ?
La suite aussi eu un petit air de déjà vu. POURQUOI ? POURQUOI ? C'ETAIT QUOI CE COMPORTEMENT ?! Pourquoi Yoite était en train de l'embrasser franchement alors que... Alors que rien. Il n'avait pas l'impression de l'avoir cherché. Ceci dit, la dernière fois non plus, mais c'était déjà plus compréhensible. Là... Ça sortait juste de nul part. Ethan n'avait pas l'impression d'avoir fait quoique ce soit pour ça. Et Yoite ne semblait absolument pas d'humeur à jouer avec ses nerfs... Ou peut être que si. En tout cas, il était profondément choqué. Le populaire ne bougea pas d'un poil, ne sachant absolument pas quoi faire. Comme souvent en fait lorsqu'il se confrontait à Yoite. Le rebelle ne savait peut-être pas se battre, mais il avait une arme tout aussi efficace : prendre les gens aux dépourvus. Il était toujours stupéfait de voir à quel point il pouvait se sentir vulnérable aux attaques de cette miniature. Déjà, parce qu'il n'hésitait pas à prendre des initiatives avec lui, alors que c'était rare, ensuite parce que son comportement n'avait rien de normal ce qui restait somme toute, difficile à prévoir. Et comme Ethan a une sainte horreur de perdre le contrôle... Cela n'avait finalement rien d'étonnant à ce que le populaire anticipe ses rencontre avec lui. Il l'appréciait, il ne savait pas pourquoi, mais il aimait supporter de temps en temps cette mauvaise compagnie, les jours de pluies.

Il se serait bien vu se casser et laisser Kim et Yoite ensemble. Il n'aurait pas dû intervenir. Si ça se savait, Jun allait le tuer alors que pour une fois, il était innocent, et il n'avait aucune envie de supporter la jalousie du petit populaire. C'était fatiguant, surtout lorsqu'on avait beau expliquer de long en large les faits. Enfin, à côté, il savait pertinemment qu'il en aurait fait de même. Ethan avait beau se complaire dans l'idée que Jun lui appartenait, il y en allait aussi dans le sens inverse. Mais le franco-japonais (tiens comme Miya, il venait de capter!) était bien plus redoutable que l'américain dans une guerre de jalousie. Tout simplement que l'aîné n'était absolument pas une personne rancunière, oubliant vite les disputes ce qui étonnait très souvent les gens.

Enfin, il n'était pas au bout de ses surprises, puisque le rebelle continua sur sa lancée. Ethan fut prit d'une vague de panique lorsqu'il l'entendit balancer à Kim, qu'ils avaient couché ensemble. Il lui avait demandé de se taire. Résultat, Lun et Yoite, les deux seuls types avec qui il avait couché, en dehors de Jun, venaient tous les deux de vendre la mèche. Et après on s'étonnait qu'il soit taciturne ? Il suffisait de voir comment sa vie privée pouvait être balancé comme une vieille chaussettes à tout le monde. La popularité avait quelques bons côtés, comme ne pas avoir besoin de se présenter, savoir les gens étaient au courant qu'il avait un parcours presque parfait, était gratifiant. Mais... le revers de la médaille n'avait absolument aucune équivalence. Le jeune homme aimait garder sa vie privée pour lui, il aimait rester dans son coin à réviser ou écouter de la musique, il aimait se promener en moto et en voiture, ce qui n'avait rien à voir avec le côté paillettes. Il n'avait pas le souvenir d'avoir fait un film, fait un album dans le top des ventes mondiales pour être dans le closer de Keimoo, ou dans les rumeurs. Et nul doute que cette histoire allait faire le tour de l'école, s'il y avait une oreille indiscrète.
Ceci dit, Ethan vint réagir très vite, lorsque le nain dévoila un début d'année... Plutôt pas mal. Ce fut d'ailleurs plutôt son corps qui agit, puisque le rebelle se retrouva avec un poing dans la figure. Et pas qu'un seul. L'américain s'acharna sur lui, espérant sans doute au fond de son âme que ça les ferait revenir en arrière et qu'ainsi Kim n'aurait rien entendu. Mais l'explication la plus simple c'était qu'Ethan avait totalement perdu son propre contrôle. Une seule chose comptait... Que Kim n'ait rien entendu, ce qui était complètement stupide à espérer.
Le coréen ne savait rien. Il ne lui avait rien dit. Il ne lui avait pas parlé de sa rupture avec Miya. Enfin, il était au courant, le populaire ne lui avait juste pas dit pourquoi, parce qu'il préférait éviter le sujet. Il ne lui avait pas dit qu'il avait couché avec Lun et Yoite, il ne lui avait pas qu'il était avec Jun. La raison était en soi très simple. S'il s'en foutait des jugements des stricts inconnus, ce n'était pas le cas de ses proches. Habitué à être cité en exemple, l'idée de faire un faux pas à leurs yeux était sa hantise. Kim avait un jugement très dur, et il était incapable de répondre à ses attentes. Il le savait, mais il voulait que le coréen soit le moins déçu possible. Ce qui était paradoxal, puisque plus il attendait, plus il ne faisait que le chagriner et le faire sentir à l'écart de sa vie.
Et dans tout ça, c'était Yoite qui trinquait. Il avait bien vu cette lueur de tristesse éphémère lui démontrant qu'il y avait effectivement un truc qui n'allait pas, mais Ethan continuait à le tabasser. Jusqu'à ce qu'il soit tiré en arrière. L'américain n'eut comme simple réflexe que de frapper la personne qui venait en aide au rebelle. Autre mauvaise surprise... C'était Kim.
Il devint blanc comme un linge alors qu'il recouvrait ses esprits. Il vit Yoite au sol et en sang. Il ne savait pas depuis combien de temps il s'était acharné sur le rebelle. Quelques secondes ou quelques minutes ? Ca faisait longtemps. Il avait pensé que ça ne serait pas arrivé de si tôt. Pas après avoir prit la décision d'aller voir une psy pour l'aider à gérer ses émotions. Pas après avoir transformé bien trop souvent Wun en victime. Et là, ça recommençait comme une cercle vicieux.
Le regard de Kim ne le faisait que sentir que plus minable qu'il ne l'était déjà. Il avait réussi à passer de médiateur à... coupable. Il devrait s'excuser auprès de Yoite et l'aider. Il devrait. Mais il ne bougeait pas d'un pouce, choqué par son propre comportement. Et le pire restait à venir. Aucun doute qu'il se ferait blâmer par Kim et Jun. Il le méritait. Mais il savait qu'on allait lui demander pourquoi. Et il savait qu'il serait incapable de leur répondre. Dire que c'était parce qu'il avait paniqué n'était certainement pas une excuse suffisante. Pour lui, pour eux.

Il devait aider Yoite. Mais est ce qu'il avait le droit ? Ethan en doutait. Il lança un regard triste et désolé au rebelle, alors qu'il s'enfermait progressivement dans sa bulle et dans son mutisme comme mécanisme de défense, n'ayant que pour seul désir d'enlacer Jun pour se rassurer.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



Ça fait mal .... crois-moi. Empty
MessageSujet: Re: Ça fait mal .... crois-moi.   Ça fait mal .... crois-moi. EmptyDim 22 Fév 2015 - 15:18

C'était quoi ça ? Il se passait quoi là au juste ? Une guerre civile ? Kim avait la très nette impression d'être comme un très long cheveu sur une soupe bien plus marécageuse qu'elle n'aurait dû. A la base, il venait simplement sauver une demoiselle en détresse parce que Yoite l'avait frappée. Et là, alors que la principale concernée s'était barrée, il se retrouvait mêlé à un conflit dont il se serait volontiers passé.
Yoite n'avait pas tort quand il disait que Kim n'avait rien à faire ici, mais c'était plus fort que lui, et c'était pas un simple petit reproche de la part d'un imbécile qui allait lui faire remettre en cause ses valeurs vieilles de plus de 20 ans. S'il devait abandonner sa moralité chaque fois qu'un pêcheur tentait de le convertir, ça fait longtemps qu'il serait tombé dans les bas-fonds et qu'il aurait ruiné sa vie. Il n'était pas de ce genre là, point, et aucun dialogue ne le ferait changer de cap, jamais.

Par contre, là où il fut franchement surpris et déstabilisé, c'est quand Yoite s'approcha d'Ethan pour l'embrasser. Sa première réaction fut quelque chose qui ressemble à une grimace de dégoût avec deux grands yeux écarquillés, et puis il y'eut sûrement un petit amusement au fond de lui quand il s'imagina la tête d'Ethan d'être ainsi embrassé à son insu par un mec qui plus est. Yoite allait sûrement se faire enguirlander de la plus belle des manières.
Mais ce fut une toute autre réaction qui prit la dessus et qui ravagea littéralement Kim. Les mots de Yoite qui suivirent le baiser fougueux le brisèrent en milles morceaux. Ethan avait couché avec Yoite ?! Quoi ? Depuis quand ? Pourquoi ? Ethan était gay ?! Le cerveau de Kim se déconnecta l'espace de quelques minutes, il oublia complètement l'endroit où il était. Son ami depuis plus d'un an maintenant était gay ?! Une déception immense s'infiltra dans les entrailles de Kim, suivit d'un dégoût sans nom. Ethan venait de perdre tellement de place dans son cœur qu'il eut vraiment mal. Il fut incapable de prononcer un mot ou de chercher une excuse, une solution, une phrase de réconfort. Il ne savait pas sur quel pied danser. C'était trop... trop d'un coup. Ingérable.

Ce fut seulement lorsqu'il vit Ethan à genoux au-dessus de Yoite en sang qu'il sentit son cerveau se reconnecter et qu'il se dépêcha d'agir. Il fonça droit sur eux et tira Ethan en arrière de toutes ces forces. L'Américain était une masse et Kim y mit vraiment tout son cœur pour l'empêcher -trop tard- de faire cette grosse erreur. Il ne s'attendait pas à ce qu'Ethan dans sa lancée, le frappe à son tour. Son poing contre sa pommette gauche fut comme un coup de marteau, Ethan ne faisait pas semblant, il était vraiment fou de rage, mais depuis quand était-il aussi violent ?
Kim ressentit à ce moment-là une douleur tellement lancinante qu'il tomba à la renverse, le cul sur le béton et manqua de s'assommer la tête sur l'asphalte tellement il était déséquilibré. Si y'avait bien un côté positif à tout ça, c'était que CE coup semblait avoir calmé le tyran. Kim se redressa en prenant appui sur la paume de ses mains et resta à regarder Ethan. Il ne le reconnaissait plus. Sa joue le faisait atrocement souffrir. Il le haïssait à cet instant. Une déception sans nom logea le regard de Kim et il ne mit aucun pare-feu pour tenter de la masquer. Ethan n'était pas du tout celui qu'il croyait, et alors qu'il révélait sa vraie personnalité, Kim ne pouvait s'empêcher de penser qu'il aurait préféré ne jamais le connaître...

Il serra si fort sa mâchoire pour retenir un flot de paroles beaucoup trop acerbes de sortir qu'il se fit lui-même encore plus mal à la joue. Mais c'était nécessaire. S'il avouait à Ethan là tout de suite ce qu'il pensait, ça ne ferait qu'alourdir leurs peines à tous les deux. Ethan semblait très mal là. S'il avait frappé Yoite, c'était sûrement parce qu'il avait eu honte de ces agissements, mais c'était pas une raison suffisante. Kim comprenait qu'il avait besoin d'un peu d'intimité, mais il ne lui pardonnait pas cette violence qui était loin d'être une première au vu de sa facilité à perdre le contrôle. Kim cessa de le regarder et se releva. Il cracha le sang qui se faufilait dans sa bouche sur le béton et se rapprocha d'Ethan qui semblait avoir cessé d'exister à cet instant. Il ne savait plus quoi dire, plus quoi faire. L'Américain était K.O...

- Va-t-en Ethan, sérieux.

C'était juste quelques mots, mais Kim y avait mit le ton. Une rancœur et une rage non dissimulée. Ethan n'avait pas son mot à dire, et s'il le faisait, il ne gagnerait pas, pas cette fois. Kim avait trop de rage en lui là, trop de raisons de le détester et de le mettre plus bas que terre avec des jugements sûrement trop durs. Oui là encore, il n'aurait peut-être le droit de le faire mais il était comme ça Kim, il l'avait toujours été et c'était cette partie de sa personnalité qu'Ethan avait apprécié alors il ne pouvait pas la lui reprocher aujourd'hui. Trop tard Matthews...

Il ne le calcula plus à cet instant, pour lui il n'existait plus. Il perdit son masque de froideur carnassière et porta aussitôt celui de l'inquiétude et de la douleur quand il posa les yeux sur Yoite. Il avait vraiment prit cher. Le pauvre était inconscient, et défiguré. Ethan était complètement cinglé.
Kim s'agenouilla près de lui en tentant de lui parler pour le garder conscient mais le rebelle était déjà partit très loin dans les pommes.
Il préféra ne pas le bouger pour éviter de faire encore plus de dégâts, et sortit tout de suite son téléphone portable pour appeler les urgences. Yoite allait sûrement avoir une gueule de boxeur pendant des semaines. Il avait peut-être agi comme un con depuis le début de leur confrontation mais jamais il n'avait mérité une telle violence. C'est seulement quand il repensa au regard de Yoite avant d'être agressé par Ethan qu'il comprit ce qu'il avait voulu dire : Yoite semblait désolé. Il avait cherché cette bagarre. Peut-être qu'il avait besoin de se faire frapper par un homme qu'il avait aimé ? Putain de relation compliquée...

Les urgences étaient en chemin...
Si t'es pas déjà parti Ethan, casse-toi, ne traîne pas, sinon ce sera beaucoup trop facile pour moi de leur dire que tu es le responsable de cet acharnement. Et crois-moi, là tout de suite, je n'aurais aucun regret à te faire virer de cette école...
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



Ça fait mal .... crois-moi. Empty
MessageSujet: Re: Ça fait mal .... crois-moi.   Ça fait mal .... crois-moi. EmptySam 7 Mar 2015 - 15:38

C'était un fait : Yoite n'aurait pas dû en parler. Ces instants où ils avaient couchés ensemble étaient encore gravés dans l'esprit de Yoite et même s'ils n'avaient pas eu de discussion là-dessus par la suite, le rebelle avait de suite compris qu'il ne devait pas se vanter d'avoir dévoré tout cru le populaire. Bizarrement, cette option ne l'avait jamais dérangé, il avait même trouvé du réconfort dans l'idée qu'ils partageaient un secret rien que tous les deux, qu'ils ne pouvaient en parler que l'un à l'autre. Après, il était inutile de dire qu'ils n'en n'avaient jamais reparlés même si Yoite avait parfois eu l'envie d'avoir les mains baladeuses ou les mots crus. On ne jouait pas avec Ethan, c'était comme ça.
En terme de secrets, Yoite n'était pas une balance, il avait toujours su mettre une limite aux secrets qu'on lui confiait, il savait ceux qu'il pouvait balancer à tout bout de champ car ça n'en n'était pas vraiment et ceux qui risquaient de détruire quelque chose s'ils étaient révélés au monde entier. Celui-ci en était un et c'était justement pour ça que Yoite en avait parlé. Il ne fallait pas être super intelligent pour savoir qu'Ethan était mystérieux, ce qui faisait que sa vie privée devait être un vrai mystère pour ses fans alors cette annonce d'une possible homosexualité ferait forcément le buzz. Ça allait déstabiliser le populaire, encore davantage devant ce Kim prompt à donner des jugements à qui veut les entendre. Sincèrement, il aurait donné cher pour savoir comment est-ce qu'ils s'étaient rencontrés tous les deux, lequel avait adressé la parole à l'autre en premier, et sur quelle base ils étaient devenus amis ...

Et la réaction d'Ethan fut rapide, directe et malheureusement prévisible. De la souffrance mentale, Yoite passa à la souffrance physique. Son visage lui fit bientôt plus mal que n'importe quelle autre partie de son corps et il s'écroula rapidement sous l'assaut du populaire. C'était ce qu'il avait cherché, c'était ce qu'il avait espéré, qu'Ethan lui fasse oublier sa peine, lui renvoie la rage de Saki, lui remette les pendules à l'heure mais il n'avait pas pris en compte le fait qu'il sentirait son cœur se briser en même temps. Il ne chercha pas à se débattre, c'était inutile de toute façon, il préféra se concentrer sur les mouvements de l'Américain, précis, habituels presque et il repensa à ce qu'ils avaient partagés, à ses mains qui l'avaient caressé, à ses bras qui l'avaient entouré. Ils avaient ri ensemble, ils s'étaient chamaillés comme des adolescents attardés, ils avaient discuté de leur famille respective et Yoite avait fini par s'avouer, à lui-même oui, qu'Ethan n'était pas aussi con qu'il en avait l'air. Fallait juste prendre le temps de le connaître, être très patient.
Sincèrement, ils n'allaient pas dans le bon sens, Yoite aurait préféré garder des souvenirs plus savoureux d'Ethan mais là, il risquait d'avoir du mal à oublier avec quelle facilité il lui cognait dessus. Car oui il avait voulu qu'Ethan le frappe, mais pas qu'il le démonte ainsi. Yoite dû même finir par tenter de bouger, de se protéger tant les coups pleuvaient et s'insinuaient en lui. C'était comme s'il avait déclenché quelque chose d'enfoui chez Ethan, une rage qu'il aurait aimé ne jamais connaître.

Et soudain, au moment où il comptait tout donner pour murmure "Ethan, arrête", tout se stoppa sans qu'il n'ait rien eut le temps de faire ou de dire. Les yeux à demi-ouverts, il vit la scène comme au ralenti. Kim était intervenu et venait de se prendre un coup lui aussi. Est-ce que c'était les conséquences de sa demande égoïste? Est-ce que cette gifle sur Saki allait aboutir à un combat entre mecs, entre amis? Ce n'était pas ce qu'il avait voulu et soudain, il se sentit encore plus minable que tout à l'heure.
La respiration douloureuse, le goût fade et amer du sang dans sa bouche et quelques gémissements évidents, Yoite n'osait même plus faire un geste, se demandant s'il allait avoir la force de se relever après cette raclée humiliante. Il semblait sur un nuage, complètement à l'ouest, il entendit Kim dire quelque chose mais fut bien incapable de comprendre la signification de ses paroles. C'était comme s'il avait beaucoup trop bu, ou fumé un produit trop puissant pour lui. Un regard extérieur sur la scène n'aurait pas été aussi déroutant!

Petit à petit, comme si son souhait d'être plus bas que terre se réalisait au fil des secondes, il sentit ses yeux se fermer. Non pas d'une fatigue nouvelle ou d'un soulagement intense, mais plutôt d'un malaise grandissant, lui vrillant les tripes et lui donnant de sacrés vertiges. Il sentit Kim tenter de le faire revenir à lui mais c'était déjà trop tard, le noir venait de le gagner et il se laissa aller dans ce monde où la souffrance physique ou mentale n'avait pas sa place. Là-bas, tout allait bien et enfin, il pouvait profiter de cette solitude qu'il avait cherché. Saki aurait dû rester, elle aurait pu apprécier le spectacle peut-être ...
Les urgences ne mirent pas longtemps à arriver, l'Académie Keimoo était placée proche du centre-ville. Yoite fut embarqué et prit en charge par les ambulanciers avant d'être conduit à l'hôpital le plus proche. Là-bas, ils révélèrent à son père qu'il avait beaucoup de contusions au visage et sur le haut du corps, de petites blessures ouvertes sans gravité, et surtout le poignet droit cassé. Il allait séjourner au maximum 2 jours à l'hôpital mais avait interdiction d'enlever son plâtre avant 2 mois, histoire d'être sûr. Le pire dans cette histoire ... c'était qu'Ethan ne lui avait pas cassé le poignet, Yoite l'avait cassé tout seul comme un grand en tombant sur le bitume du parking après le premier coup de poing du populaire. Si ça c'était pas humiliant ...


Rp Terminé.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Ça fait mal .... crois-moi. Empty
MessageSujet: Re: Ça fait mal .... crois-moi.   Ça fait mal .... crois-moi. Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Ça fait mal .... crois-moi.
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Ca fait mal ...
» Un peu de tri, ça ne fait pas de mal ! ¤Rayflow¤
» Il fait chaud ici...
» En fait c'est sur le chemin du portail[Yui ^^]
» Mais qu'est-ce qu'il fait là, lui ?! [Pv Wun'][Clos]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
₪ Académie Keimoo ₪ :: Archives Rp's :: Rp's 2015-
Sauter vers: