₪ Académie Keimoo ₪

In a decade, will you be there ?
 
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 Ca fait mal ...

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MessageSujet: Ca fait mal ...   Ca fait mal ... EmptyJeu 17 Fév 2011 - 18:31


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Il ne lui restait plus que quelques heures avant son départ ... forcé. Aka ne pouvait pas s'empêcher de fixer l'heure sur son réveil comme un dernier appel au secour mais elle ne pourra pas y échapper, elle le sait ... Pas cette fois. De nature capricieuse, elle a toujours obtenu ce qu'elle voulait que ce soit une nouvelle voiture, de l'argent, des voyages mis à part aujourd'hui. Il est trop tard malgré ses enfantillages, son extravagance et ses pleures, il insista et maintenu son choix. Elle ne devait plus vivre avec eux. Soit, mais ils ne la verront plus de si tôt. Elle avait aussi sa fierté et apparemment on ne lui laissait plus le choix.

    « S'ils avaient su m'apporter la même attention qu'à leur putain de réputation, j'aurai été la fille la plus heureuse du monde mais il ne fait pas se bercer d'illusion, je n'ai jamais eu la première place. »

Elle continua alors de tourner dans son lit sans trouver le sommeil, pensive. Elle n'arrivait vraiment pas à fermer les yeux et encore moins à penser à autre chose qu'à sa nouvelle vie dans cette académie ... Keimoo, si ses souvenirs sont bons. Elle regardait continuellement sa chambre en faisant des vas et vients entre l'armoir désormais vidée, le plafond, les murs sans tableaux et ses valises au centre de la pièce. Son nouvel avenie lui faisait peur, et puis désormais, qui les fera chier ? De toute manière, elle est rancunière et sans pitié, ils le regretteront. Elle avait l'impression que les minutes étaient interminables comme si le temps semblait se figer afin qu'elle souffre d'avantage. Mais, elle ne m'avouera pas vaincu aussi facilement, elle est une Endô après tout ...

Finalement, la jeune femme réussit à s'endormir vers 5 heures mais sa gouvernante ne tarda pas à la réveiller à peine 2 heure et demie après. Elle se mis à grommeller quelques mots incompréhensibles, même pour elle, et en même temps qu'elle se tourna dans le sens opposé, elle prit le premier oreiller sous la main dans le but d'enfoncer sa tête sous celui-ci de manière à ce qu'elle ne l'entende plus. Cependant, elle n'hésita pas pour la secouer.

    - Akazome, il est l'heure que vous vous réveillez sinon vous n'aurez plus le temps pour votre toilette.

    - Ohhh ferme-là j'ai pas dormi cette nuit !

    - Alors comme ça, vous ne voulez pas partir vivre votre vie ? Je comprends que vous préfériez rester avec vos parents ...

    - Ne dis pas n'importe quoi et puis ... je t'ai demandé de te taire !
Mais elle connaissait assez bien bien Origi Motoha pour savoir qu'elle n'allait pas la lâcher tant qu'elle sera dans le lit. À vrai dire, elle devait être la personne la plus généreuse qu'Akazome ait pu rencontrer ; la meilleure. Elle a toujours été là pour elle et même lorsque la brune est désagréable, elle reste à ses côtés. Mais, elle avait bien trop de fierté pour lui avouer un jour. Elle prit alors son courage à deux mains et se redressa dans le lit. Endô la fixa un moment là, posée à côté d'elle. Origi n'avait pas changé en dépit des années qui passaient, elle avait pris quelques rides certes mais elle gardait toujours la même coiffure, la même patience, la même expression, le même sourire sympathique et elle me portait toujours le même regard empathique. L'adolescente capricieuse soupira à son expression et se leva. Sa gouvernante la connaissait, elle pouvait anticiper toutes ses réactions et pourtant elle continuait chaque jour son rôle ; celui de remplacer une maman. Malheureusement, elle eut à peine le temps de faire quelques pas qu'elle tribucha sur l'une de ses valise mais heureusement pour elle, elle réussit à retrouver l'équilibre et évita ainsi une chute ... Elle faillit les oublier celles-là.

Origi lui demanda plusieurs fois si ça allait avant de quitter la pièce pour qu'elle puisse s'habiller tranquillement. La maison était déserte ce matin et chacun avait un prétexte pour ne pas assisté à son départ ; sa mère devait impérativement faire les courses car elle devait organiser une soirée ce soir tandis que son père avait une réunion avec le conseil de l'administration de la plus haute importance .... Et quelles excuses bidons, en plus. Cela faisait longtemps qu'elle ne comptait plus sur eux tandis qu'elle retira son pyjama et se regarda nue plusieurs fois dans la glace comme chaque jour depuis deux ans. Elle voulait être sure d'être parfaite avant de sortir de chez elle et encore plus aujourd'hui. Il ne faut pas oublier que la première impression est toujours la plus marquante et par conséquent elle devait rester innoubliable dès le premier jour. D'ailleurs, elle ne savait plus si elle devait porter un uniforme ou non une fois arrivée mais ça ne la tracassa pas plus que ça. Elle chassa ses idées et préféra se concentrer sur autre chose et enfila ses vêtements posés sur une chaise. Elle opta pour un pull Temps des cerises bleu foncé connu aussi sous Japan Rags avec un jean Diesel. Pourquoi avait-elle choisi un Temps des cerises alors qu'ici tout le monde parle de Japan Rags ? Tout simplement parce qu'elle aime le français ainsi que la France, pays qui inspire la classe, et préfère donc l'exportation et puis c'est un moyen pour se démarquer. Une fois ça mis, elle enfila une paire de chaussures à talons blanches Vivienne Westwood. Il faisait aussi très froid ces derniers temps alors elle préféra se couvrir en mettant la grosse doudoune Moncler noire et blanche puis elle ne tarda pas à rejoindre sa nounou dans la cuisine suivie de près par l'un des majeur d'homme qui portait ses valises pour les déposer dans le coffre de la voiture qui allait le déposer devant l'académie. Ses parents avaient insisté pour qu'elle arrive avant midi et il était déjà 8 heure et quart sachant qu' il fallait compter 3 heures de route, elle n'avait vraiment plus beaucoup de temps ...

Elle fit un dernier détour dans la salle de bain du rez-de-chaussé car elle avait complètement oublié de se coiffer et de se maquiller avec tout ce stresse. Et il était hors de question qu'elle sorte avec cette tête quitte à arriver à la bourre. Elle saisit la première brosse qui lui tomba sous la main et se peigna les cheveux. Elle voulait les laisser détâcher alors elle n'y ajouta rien de spécial et se concentra plutôt sur l'eyeliner qu'elle étala sous mes yeux et un trait fin sur la paupière. À ça, s'ajouta une petite touche de fard à paupière gris pailletté. Une fois finie, elle resta encore plusieurs minutes devant le miroir à sans un mot d'un air absent mais elle se resaisit rapidement. Elle ne voulait pas y penser ... elle ne reviendra pas avant longtemps mais essaya de se remonter le moral en se disant qu'au moins là-bas elle pourra s'amuser comme elle le voudra ! Seulement il faut être honnête avec soi-même ; elle ne supportait pas le fait d'avoir une chambre commune avec une autre fille, une inconnue, surement de la classe moyenne. Elle se tracassait trop et tenta une nouvelle fois de chasser ces préjugés de son esprit. Elle quitta enfin la salle de bain et retourna alors dans la cuisine pour déposer un dernier baiser sur la joue de sa nounou avant de la quitter sans un mot, le regard vide. Origi avait compris ... Et se tut. C'était mieux ainsi sinon les larmes de la brunette allaient couler et elle ne voulait pas. Non, elle doit montrer un Aka forte et sure d'elle. Endô lui fit un signe de tête une fois dans la voiture et se remis du rouge à lèvre tout en s'installant au fond du siège tandis que le conducteur la regarda dans le rétro en secouant la tête.

    - Tu m'fais quoi là ? Démarres.

Cela faisait déjà au moins 2 heures et demie qu'il roulait sans s'arrêter. Akazome voyait bien qu'il ralentissait de plus en plus depuis qu'il avait pénétré la ville comme si il cherchait une place à se garer tout en y prenant un plaisir fou ... Un sourire sadique naquit sur son visage même si l'homme pensait que la jeune femme ne pouvait pas le voir. Elle ne comprenait vraiment plus rien mais elle n'allait pas tarder à se rendre compte de la situation quand finalement il réussit à trouver une place.

    - Tout le monde descend !

    - De quoi tu parles ? On y est pas là ! Y a rien ici mis à part des rues !

    - Ton père m'a demandé de te faire la surprise, SURPRISE ! Tu dois apprendre à te débrouiller seule à partir de maintenant, on ne sera plus derrière toi alors tu dois marcher jusqu'à ton école et à ta place je me dépêcherai ; il ne te reste plus qu'une demie heure avant midi, princesse.

    - Pauvre tâche. T'façon tu sera viré après ça, tu n'auras plus personne à emmener.
    ... Ciao

Elle ne chercha pas à continuer une quelconque conversation avec lui tandis qu'il riait encore et pour montrer son mécontentement, elle claqua une première fois la portière puis une seconde fois le coffre du véhicule une fois avoir récupérée ses valises elle-même. En plus de ça, elles étaient 3, ses valises. Si elle avait su, elle en prit qu'une seule. Découragée, soualée, elle lâcha un long soupire signe d'exaspération tout en secourant sa tête de gauche à droite comme si c'était un vrai cauchemard et qu'elle allait se réveiller ....

    - Cette journée ne se terminera donc jamais ?

Elle superposa une valise sur une autre, de cette façon elle pouvait tirer ses deux valises restantes chacune à une main. Son seul souci, c'était la direction ... Elle resta plusieurs minutes debout, sans bouger à tourner la tête de gauche à droite d'un air perdu tout en mattant les passants de bas en haut en espérant que quelqu'un s'arrête. Mais, ce n'était pas à elle de demander de l'aide ou du moins, elle n'en avait pas envi. Une vraie tête de mule cette fille ... Et puis à ses yeux, aucun n'avait l'air d'être à la hauteur de son standing.
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MessageSujet: Re: Ca fait mal ...   Ca fait mal ... EmptyJeu 17 Fév 2011 - 21:36

Résidence Hiryuu

Glissant les clefs de l'appartement dans la poche droite de son jean noir (Taylor a un double), Cameron releva les yeux alors que sa tête restait penchée sur la gauche, appuyée sur son épaule. Depuis déjà de nombreuses minutes, il essayait de joindre Blake au téléphone. Il n'avait aucune idée du décalage horaire qu'il pouvait y avoir entre le Dakota du Sud et le Japon et il s'en fichait ! Tout ce qu'il voulait, c'était que ce crétin lui réponde et au pas de course ! Cam n'avait pas mis Tay' au courant de ses appels à Blake-son-amoureux, et ne pensait pas le faire un jour. A dire vrai, il était pratiquement certain qu'elle s'en foutait complètement de toute façon. De son côté lui, il préférait tenter de garder contact avec le mec qui semblait compter dans sa vie. Il avait beau paraître mesquin, méchant et froid avec sa petite moitié, elle n'en restait pas moins sa sœur et si, dans quelques années, ils s'avisaient de faire la connerie de se marier, valait tout de même mieux qu'ils soient en bons termes tous les deux. Cameron n'était pas un mec gentil, un mec qui prête attention à ces choses-là alors pourquoi le faisait-il ? Tout simplement parce qu'il avait connu Blake avant sa pauvre folle de sœur et qu'il haïssait l'idée qu'on puisse l'oublier aussi vite. La distance, c'est jamais très bon c'est vrai, mais c'est surtout une excuse rapide. Quand on veut, on peut ! Comment était Blake avec les autres filles ? Malheureusement ça, il ne pouvait pas le dire, ce n'était pas ce genre de discussions qu'ils avaient avant, d'ailleurs ils ne se parlaient pas tant que ça. Tout était dans le regard. Blake était un homme froid, distant et fier, un mec qui se fait respecter avec les poings, un mec qui se démmerde très bien tout seul alors pourquoi devait-il s'encombrer avec Taylor ?
Secouant la tête alors qu'il tombait à nouveau sur la messagerie, il raccrocha avec une certaine colère montante mais rien de très grave. Descendant alors les marches de l'immeuble, il posa un pied sur le trottoir avant de regarder les alentours. Cela faisait maintenant un peu plus d'une semaine qu'ils avaient débarqué au Japon et le paysage lui plaisait assez bien. Ce quartier entre autre, bien que pas trop riche, avait les qualités minimum pour qu'ils puissent y vivre décemment et sans aucune honte. Les gens y étaient assez calmes et tout semblait propre. Le seul inconvénient, c'était le chemin à faire tous les jours pour aller jusqu'à son quartier de prédilection : Bougu. On ne croise pas des parieurs ou des joueurs accros en pleine rue de si bon matin dans ce quartier mais à Bougu ... ça déborde ! Cameron n'était pas encore à la tête d'un empire d'illégalité mais son nom commençait enfin à se répandre dans les nombreux cerveaux ici. Certains clients restaient encore indécis et c'est pourquoi, tous les jours depuis 1 semaine, il arpentait les rues de Bougu, visitait les lieux "top" de son métier, côtoyait les habitués, rassurait les indécis ou encore virait les indésirables. Ce n'était pas de tout repos, bien que ça semblait facile à première vue. Garder une prestance assez convaincante dans tous les cas relevait d'une certaine maîtrise de soi qu'il faut apprendre sur le tas. Heureusement pour Cameron, il n'en n'était pas à ses débuts.

Le pas régulier, pas trop lent, Cameron avait décidé qu'il ferait les kilomètres séparant son quartier de celui de Bougu, à pieds. Malgré leur grande différence, ils n'étaient pas très loin l'un de l'autre. Habituellement, il les faisait en voiture, déposant de temps en temps Tay' à l'école ... Non, une seule fois en fait et dans son dos. Mince, comme ça avait été drôle ! Bref, aujourd'hui la voiture resterait dans le parking, il faisait beau, il était encore tôt alors il avait largement le temps !

Mais "Ti li li lu lu" Ca fait mal ... Note-m11 Ah, serait-ce que son "prétendant" se décidait enfin à respecter la hiérarchie ? C'est comme ça qu'on les éduque, même de loin !


  • Ouais ? ... Ah, ben quand même ! Tu foutais quoi ? ... T'es conscient que je t'ai appelé une dizaine de fois depuis ce matin ? ... Mais je m'en fous de l'heure qu'il est ! Quand je t'appelle, tu réponds présent comme un bon chien !


La conversation démarrait sur les chapeaux de roues. Être forcé de discuter au téléphone avec un mec à qui on n'adressait pas la parole quand on l'avait en face, ce n'était pas une chose facile. Cameron avait sa fierté bien ancrée en lui et il n'avait qu'une envie, c'était de l'envoyer chier et d'espérer que Taylor rompe avec ce débile mais malheureusement, il se trouvait être un bon pote et ses devoirs de tuteurs malgré le fait que sa sœur soit devenue adulte lui tenait la conscience éveillée. Il avait décidé de mettre un point d'honneur à rester en contact avec lui mais ça ne voulait pas dire qu'il allait être hypocrite pour autant !
Et évidemment, il raccrocha au bout de quelques minutes, extrêmement énervé. Ce n'était pas comme s'il avait eu quelque chose de spécial à lui dire, c'était juste pour prendre de ses nouvelles, savoir s'il était vivant. Maintenant que c'était le cas, il n'était pas prêt de le rappeler de sitôt !

En attendant, la journée qui avait si bien commencée, virait légèrement au gris. De nombreux nuages venaient obscurcir son beau ciel bleu et dans cet état, il était urgent d'éviter d'aller travailler. Il ne prenait pas son job à la légère, malgré le fait qu'il n'en n'avait pas besoin, et il savait pertinemment que les joueurs les plus assidus avaient sûrement passé la nuit à jouer mais il savait aussi que se présenter devant des clients encore douteux avec une humeur de chien, c'était déconseillé. Il avait encore toute sa réputation à construire, il devait instaurer un climat de confiance, de maîtrise et de sécurité. Autant aller se défouler ailleurs pendant quelques heures, rien ne pressait !
Mais alors, que lui fallait-il ? Tout simplement ... une femme. 1 semaine sans femme, c'est très long. Cameron n'était pas le vilain petit canard, il attirait le regard, il aimait être vu mais il détestait par contre qu'on vienne le voir par intérêt. Ces femmes qui s'approchent de lui pour avoir quelques faveurs, c'est hors de question ! Il lui fallait quelqu'un en dehors du domaine du travail seulement ... depuis son arrivée, il avait bien vite remarqué que les japonaises semblaient assez timides voir farouches à son égard. Est-ce qu'il faisait peur ? Possible. Mais ça n'allait pas l'empêcher d'essayer d'aborder une inconnue.

Continuant de marcher, il arriva bien vite à un carrefour particulièrement imposant. Il était encore loin de Bougu à priori mais ça ne comptait plus. Humain parmi tant d'autres dans l'attente que ce feu pour piétons passe au vert, Cameron l'avait dénichée. Sa proie était juste devant lui, sur le trottoir d'en face. Dieu sait qu'il y en avait des femmes ici, des jeunes encore en poussette, des gamines avec des couettes, des lycéennes (voire plus) bien habillées avec leurs uniformes repassés, des femmes d'affaires ou non mais déjà très occupées et aussi des vieilles qui devraient encore être au lit. Mais elle était la seule qu'il voyait vraiment.
Le feu passa au vert, il suivit la masse. Lorsqu'il arriva enfin en face, elle était toujours là à seulement quelques mètres de lui. Elle était belle, fine et plutôt visible. Admirable, vêtue simplement mais de manière chic malgré tout, les cheveux longs et ... des valises ? Serait-elle perdue ? . . . Non, Cameron n'est pas un gentleman et non Cameron ne va pas aller lui proposer son aide. 1 semaine à vagabonder dans les rues d'ici, ça fait pas de vous un bon guide et même s'il était né au Japon, il refusait de jouer ce rôle. Qu'elle se débrouille cette fille, non mais !
En attendant, elle était superbe. Allait-il l'aborder ou non ? Eh bien, non pas maintenant. D'abord, il allait se contenter de la regarder puis peut-être de la suivre pour savoir où est-ce qu'elle souhaite aller, se délecter du spectacle de voir cette pauvre petite fleur sans défense perdue dans un pays pourtant surpeuplé. Allait-t-elle paniquer ? Appeler sa mère au secours ? Rester plantée là en attendant une âme charitable ? Peut-être qu'elle pourrait aussi se retourner et le voir, venir vers lui avec ses petits talons blancs ...
La journée s'annonçait très bien finalement et son humeur ? Au beau fixe !
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MessageSujet: Re: Ca fait mal ...   Ca fait mal ... EmptyDim 20 Fév 2011 - 21:10


" Ce qu'il y a de plus embarrassant quand
on n'est pas né riche, c'est d'être né fier. "

- Vauvenargues



Le regard vide, Akazome tourna plusieurs fois la tête de gauche à droite sans but précis. Enfin si, elle recherchait une proie facile pour son premier jour ; quelqu'un qui avair l'air gentil, aimable, serviable et surtout d'assez superficiel pour qu'elle puisse lui adresser la parole. À vrai dire, ici personne ne la calculait et tout le monde continuait son chemin comme si de rien n'était alors qu'une fille sur le trottoir portant à chaque bras une valise ce n'est tout de même pas banal. À croire que tous les passants ne pensaient qu'à leur cul ... Cette idée lui déplut fortement car normalement c'est uniquement elle qui ignore les autres, c'est elle qui attire les regards et l'attention par sa seule présence et là, rien. Quedal. Nada. Tout le monde s'enfichait royalement de sa belle gueulleou de son milieu social, elle n'était personne pour que les gens s'arrêtent et l'aident. Et ça, elle la vite compris. Elle se pinça la lèvres inférieurs comme pour se retenir car intérieurement elle bouillonnait tout en fermant les yeux quelques instants pour faire le point. Comment allait-elle se démerder pour s'en sortir sans que sa fierté prenne un coup ? Apparemment il n'y avait aucune solution mis à part interpeller quelqu'un ... Quelle misère.

La brunette lâcha à nouveau un long, très long soupir signe d'exaspération. Finalement, elle releva son visage et reprit son activité de tout à l'heure, c'est-à-dire, guetter la venue d'une personne "respectable". Ses préjugés sont nés il y a peu près quatre ans sans raisons valables ; elle voulait juste devenir insupportable. De cette manière, elle essayait secrêtement d'attirer l'attention de ses parents mais ils ne remarquèrent rien dans son changement d'attitude alors elle devenut de pire en pire jusqu'à aujourd'hui, au point de donner l'image d'une fille qui se sent supérieur aux autres ou plutôt dirions-nous "qui ne se sent plus pisser". Personne ne la connait assez bien pour savoir ses motivations ou son enfance et elle n'a jamais voulu en parler alors ce n'est pas ici, à Keimoo, que cela allait changer. Plus déterminée que jamais, elle reprit son allure de fille riche pourrie gâtée. Non, elle ne deviendra pas transparente et elle a bien l'intention de se faire connaître, ou du moins dans un premier temps se faire remarquer. En face se tenait un garçon, plus âgé qu'elle, qui la fixait. Allait-il l'aider ? Apparemment pas ... Elle croisa son regard plusieurs fois mais rien, il semblait se moquer d'elle, attendant surement qu'elle demande elle-même de l'aide. Surement pas à lui. Il était trop arrangant et puis il n'avait rien en lui qui lui tappé à l'oeil mis à part son physique. Elle laissa donc tomber sa seule chance et fit ce que n'importe qui d'autre aurait fait à un moment pareil :

    « Tu m'prends pour qui ? T'inquiètes ... Si c'est comme ça, je vais trouver SEULE! Alors ... Plouf plouf ... le côté que mon doigt désignera sera le bon ... chemin ! Droite. »

Effectivement, elle se fia au hasard pour prendre une décision. Endô renvoya l'image d'une jeune femme sure d'elle, alors qu'au fond, elle ne l'était pas du tout ... Au point qu'elle se persuada elle-même que c'était la bonne directtion. Désespérent. Superficielle. Vaniteuse. D'un pas décidé, elle empoigna une valise dans chaque main et se mit en route en allant vers la ... droite. Malheureusement plus elle s'éloignait de son point de départ, plus elle était septique de son intuition et il y avait de quoi car sans le savoir elle se dirigeait vers le quartier Bougu. Cependant elle s'arrêta à mi-chemin, s'envoyant à moitié vaincue ... Par qui ? L'homme de tout à l'heure qui l'avait défié du regard. Il est donc inutile de préciser qu'elle ne l'aimait pas. D'ailleurs, elle n'aime pas les personnes ayant trop de fierté car après tout, s'il avait été à sa place, il n'aurait pas fait mieux. C'est de sa faute. À entendre Aka, de toute façon, ce n'est jamais de sa faute. Et bien qu'elle reconnaisse ses tords ; comme maintenant, elle ne l'avouera pas et continuera de faire l'autruche. Posée désormais sur un banc, la brunette réfléchit à la manière d'aborder un inconnu. Après tout, un être humain est un être humain et pauvre ou riche, tous ressentent les mêmes émotions. Vous l'aurez donc compris, elle veut juste paraître inaccessible. Ce rôle, elle y tiend et elle tiendra jusqu'au bout. C'est la seule promesse qu'elle s'est faite.

En parlant d'émotion, Akazome avait vraiment l'impression que quelqu'un l'observe. C'est une sensation vraiment très désagréable ... au point qu'une fraction de seconde elle fronça les sourcils. Elle se mit alors à chercher qui cela pouvait bien être et c'est là qu'elle le revu ... Lui ... Le brun de tout à l'heure. Elle n'avait qu'une envie, c'est de la fusiller du regard, de l'insulter mais elle eut une meilleure idée, une très bonne idée. Elle se réjouissait déjà, intérieurement. La princesse se mit alors à lui sourire, un sourire radieux. Comment faisait-elle ? Elle se représentait dans quelques minutes, lui adressant la parole comme si de rien n'était alors qu'au fond, elle l'emmerdait. Et son jeu, il débuta immédiatement. Elle commença tout d'abord par lui faire signe, signe qu'elle allait se déplacer vers lui, pour lui. Ce qu'il attendait depuis quelques minutes déjà. Qu'il se réjouisse ... sa jouissance ne sera que de courte durée. Comme prévu, la brune se releva, reprit ses valises et se dirigea vers lui assez rapidement et c'est seulement une fois à sa hauteur qu'elle s'arrêta. Encore aucun d'eux n'avait parlé et plus que quelques centimètres les séparaient. Elle hésita longuement car il n'avait pas les caractéristiques d'un japonais, il y avait donc des grandes chances qu'il parle anglais comme elle est la langue internationnalle et que pas mal de japonais la parle. D'un côté, lui parler français n'avait aucun intérêt car peu de personnes la comprenne alors il la renverrait vite fait. Cette idée lui plaisa. Qu'il l'envoie chier. Elle se racla discrêment la geroge et prit donc la parole la première, lui parlant finalement en français.

    - Je suis perdue, peux-tu m'aider ?

Elle articula très clairement, insista sur chaque mot en marquant une pause. Une fois finie, elle plongea ses yeux dans les siens. Oui, elle défia littéralement. Et il avait très peu de chance de lui répondre français. Elle avait donc plus de classe que lui, malgré qu'elle ne connaisse pas son chemin. Enfin ça, c'est ce qu'elle pense. Elle a été blessée dans son amour propre, sa fierté a pris un coup et elle tente de la récupérer. À moins que ce garçon la surprenne ?
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MessageSujet: Re: Ca fait mal ...   Ca fait mal ... EmptyMer 25 Mai 2011 - 0:07

Un soupir. Long. La demoiselle perdait-elle patience ? Depuis tout à l'heure, soit quelques minutes, elle n'avait pas fait un pas à gauche ni à droite, elle était restée plantée là comme un arbre bien enraciné à attendre qu'on la remarque. Avait-elle seulement vu l'heure ? Ce n'était pas comme si elle avait débarquée vers 10h ou 11h, non. Là, c'était l'heure où tout le monde va au boulot, où les gens marchent la tête baissée pour éviter d'être dérangés de si bon matin. La routine, c'est une affaire vieille comme le monde. D'où est-ce que la miss pouvait bien sortir pour ne pas connaître ça ? A croire que c'était la première fois qu'elle se retrouvait dans la rue à cette heure-ci ...
Et leurs regards se croisèrent. Plusieurs fois. Elle avait de très jolis yeux, une pupille bien ronde et très sûre d'elle, un regard qui ne laissait rien paraître de son actuelle situation. Elle semblait jeune mais elle avait de l'avenir. A la base, lorsqu'on croise un regard alors qu'on cherche de l'aide, c'est comme une petite poussée de courage qui donne des ailes et les mots (ou les gestes) suivent la pensée. Là, il s'était donc attendu à ce qu'elle vienne vers lui, qu'elle s'excuse et qu'elle explique sa situation comme s'il n'était pas assez grand pour l'avait compris tout seul mais ... rien. Ses yeux croisèrent les siens plusieurs fois mais à chaque fois, elle détourna la tête pour chercher ailleurs. Eh bien quoi ? N'était-il pas présentable ce matin ? Ou bien, avait-elle déjà compris qu'il la regardait sans rien faire depuis plusieurs minutes ? Tant pis pour elle, ce n'était pas un regard de perdu qui allait le faire déguerpir. Il pouvait toujours se contenter de regarder ce corps offert sans demander.
Seulement, il fallait croire que ça rendait la demoiselle indisposée car assez rapidement, il la vit empoigner ses valises pour prendre une direction qu'il ne connaissait que trop bien. Il ne lui avait pas adressé la parole depuis tout à l'heure mais, bizarrement, il eut comme la sensation qu'elle faisait fausse route. Habillée comme elle l'était, c'était un peu étrange de la voir se diriger vers Bougu (même si c'était pas impossible). Avait-elle l'intention de chercher un appart dans ce quartier malfamé ? Ou bien, se rendait-elle chez un ami ? Les questions allaient bon train mais Cameron n'était pas plus intéressé que cela. Sa vie à lui n'allait pas subir un grand changement juste parce que Mademoiselle risquait de fréquenter le même quartier que lui. Au contraire, ça risquait même de devenir une des plus belles distractions qu'il avait eut dans ce pays !
L'expression du visage amusée, il se décala de quelques pas sur la droite pour aller s'appuyer sur un réverbère. Il la voyait déjà s'éloigner, il savait qu'elle n'allait pas aller très loin ou, qu'au pire, il risquait de la retrouver toute affolée dans quelques minutes, aussi il attendit. 1, 2, 5 minutes. Quand il ne la vit plus, il décida qu'il était temps qu'il se bouge. Se faufilant autant que sa taille le lui permettait dans ce pays de "petits", il prit la suite de la brunette sans même chercher à la retrouver. Son but premier était de se rendre à son travail, son humeur n'était plus désastreuse. Et là ... Ô miracle. Une demoiselle en détresse. Assise sur un banc, seule, elle faisait presque pitié à voir. Ainsi, il ne s'était pas trompé dans ses calculs, elle s'était juste planté de chemin. A vouloir jouer la forte pour lui rabattre le caquet, elle se trouvait à nouveau au même point que tout à l'heure. Amusant.


  • *Ben voilà ! L'un ne va pas sans l'autre.*


Cessant de marcher une fois qu'il venait de comprendre que ce radieux sourire lui était adressé, Cameron ne chercha pas midi à 14h. Dans sa tête, la demoiselle rendait les armes. Pauvre fille. Elle n'avait pas fait sa princesse si longtemps finalement. Comment trouvait-elle la chute ? Honteuse, il l'espérait.
De l'autre côté de la rue, à l'arrêt, il esquissa un sourire quand il comprit qu'elle avait l'intention de venir vers lui. Décidément, elle n'avait pas été longue à retourner sa veste. N'avait-elle donc aucune jugeote ? Toute personne saine d'esprit n'irait pas demander de l'aide auprès de la seule personne qui vous suit en vous narguant depuis quelques minutes ! Pourquoi n'arrêtait-elle pas quelqu'un dans la rue pour lui demander ? De quelle classe sociale pouvait-elle bien venir pour s'en sentir dispensée ? La laissant venir, écoutant avec un plaisir certain le bruit de ses talons aiguilles sur le bitume, il la dévisagea de la tête aux pieds, appréciant les mouvements que sa démarche lui faisait faire. Sublime.
Lorsqu'elle fut enfin à sa hauteur, il pu mieux apprécier les traits de son visage. Vraiment très jolie. Ne souhaitant pas prononcer le premier mot puisqu'il était de son devoir à elle d'avouer sa honte de son propre chef, il croisa les bras et attendit. Seulement, ce qu'il entendit le laissa ... cois. En quelle langue est-ce qu'elle pouvait bien parler celle-là ? C'était vraiment une journée de merde ... Décroisant les bras, il resta à la fixer quelques secondes et se mit à ricaner en comprenant qu'il avait été pris à son propre piège. Elle n'avait pas abandonné la bagarre, elle continuait même à jouer à cet instant précis.


  • C'est pas en me parlant dans une langue inconnue que tu vas trouver ton chemin ... En plus, je m'amuse plutôt bien avec toi depuis tout à l'heure alors c'est pas dans mon intérêt de te mener de suite à destination. Et si on restait là, rien que tous les deux, à discuter ?


Cameron avait jugé inutile de cacher plus longtemps les desseins qui l'animaient. Son regard le trahissait de toute façon, il la trouvait trop jolie pour la laisser filer, même si au fond elle pouvait ne pas parler la même langue que lui. Les gestes pouvaient suffire si on sait bien s'en servir. Cependant, il avait parlé anglais et il était devenu rare de croiser des jeunes filles qui ne connaissaient pas cette langue. Après, ça ne l'empêchait pas de refuser cette invitation douteuse. Le brun ne dégageait pas forcément une confiance aveugle au premier contact et était plutôt habitué à essuyer des échecs à la première tentative mais il savait aussi se relever et aller butiner ailleurs sans en avoir gros sur le cœur.
Se rapprochant, car tel était son souhait, il attendait avec le sourire qu'elle décide et conscient qu'elle était peut-être en train de peser le pour et le contre, il ajouta :


  • Et sinon, tu t'appelles comment ?


Là, c'était digne d'un lourdaud de première. La demoiselle n'était pas une proie facile mais Cameron l'était encore moins. Il n'aimait pas que les choses soient servies sur un plateau, il aimait se faire désirer. Être détesté par quelqu'un ne veut pas dire "mission impossible" pour autant, bien au contraire ! Souvent, ça rend même la course-poursuite vraiment passionnante. Là, le fait de la harceler ouvertement, de la pousser dans ses retranchements, c'était sa technique personnelle. Peu importe ce qu'elle pouvait dire, elle était perdue de toute façon et jamais elle n'allait gagner. Au mieux, elle trouverait son chemin toute seule à force de marcher des heures un peu au hasard (et avec ses talons, bonjour !), au pire, elle allait devoir ranger sa fierté de côté pour demander à quelqu'un d'autre. Cameron lui, aura au moins eu le plaisir d'entendre sa voix.
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MessageSujet: Re: Ca fait mal ...   Ca fait mal ... EmptyLun 11 Juil 2011 - 0:13


" Et s'il n'y avait jamais d'accidents dans notre vie ?
Si tout, absolument tout, avait une signification ?
Si le hasard n'était qu'une illusion ?"

- Fernand Ouellette



Anglais ? Tandis qu'elle lui avaist parlé français, il lui avait répondu anglais. Elle en déduit qu'il ne comprenait rien et qu'elle comprenait tout mais dans cette situation, ça ne l'aidait pas vraiment. De plus, il venait de marquer un point ... Elle avait besoin de lui. Elle se dit qu'elle pouvait lui tourner les talons et s'adresser à un autre inconnu mais lorsqu'elle jetta un rapide coup d'oeil par-dessus l'épaul du jeune homme, personne n'avait apparemment le temps pour elle. Elle n'était vraiment pas arrivée à la bonne heure, on dirait. Quelle idée de donner un rendez-vous à midi, aussi. Au final, si elle arrivait à la bourre, tout sera de leur faute (son père et le directeur) car ils savaient très bien qu'elle ne serait jamais à l'heure et de toute façon, elle les emmerde. La belle brune jetta un rapide regard sur sa montre, il était 11h50 avant de reporter son attention une nouvelle fois sur le garçon, le regardant dans les yeux en le maudissant déjà du regard. Elle avait horreur que l'on la prenne de haut, pour qui se prenait-il ? En plus, son premier jour ... De quoi l'enchanter. Cependant, elle ne laissa transparaître aucun signe d'irritation à son égard car ça le rendrait bien trop heureux et manquerait plus que ça ... Sa fierté était plus forte que tout et en ce moment même elle n'avais qu'une envie : revoir son chauffeur et lui en coller une avant qu'il la ramène à la maison mais rien ... Elle était seule avec ses propres ressources.

    « C'est comme s'ils avaient tous décidé de me faire chier aujourd'hui !!@!?! »

De mauvaise foi, elle soupira devant lui avant de lui lancer quelques mots d'une voix exaspérée qui en voulaient dire long sur le fond de sa pensée.

    - C'est bon, parle japonais, te fatigues pas. C'est pas de ta faute si tu sais pas parler de français, après tout ... Ok, restons tout les deux. Mais ailleurs et te fais pas des idées car si je viens, c'est uniquement parce que j'ai rien d'autres à faire et à la condition que tu portes mes valises, c'est-à-dire, les trois.

Elle le toisa du regard. Elle était tellement agacée et son égaux était plus bas. Elle n'avait pas vraiment peur de son interlocuteur bien qu'elle ne sache rien de lui. Elle n'irait que plus tard à l'académie et lorsque l'établissement remarquera son absence, un appel sera envoyé à son père. Rien de tel pour l'inquiéter et pour foutre la merde ... Il n'a qu'a culpabaliser de ne pas m'avoir déposé devant l'école au lieu du centre ville. C'est à cause de lui et de sa mère si elle se retrouve ici en ce moment en train de discuter avec un inconnu, où du moins, c'est ce qu'elle pense.

Le jeune homme en face d'elle avait vraiment quelque chose d'ennervant à ses yeux. Il avait cet air de supériorité et ce sourire narquois qu'elle avait envi d'arracher et il était mignon à la fois ... à sa façon. Mais il lui tappait trop sur le système pour qu'elle puisse le supporter plusieurs jours. Elle fit une mine boudeuse mais sans s'en rendre compte. On avait l'impression qu'il marquait son territoire en lui disant " Moi je sais où on est et pas toi, en plus, à part moi, personne pourrait t'aider ". C'était insupportable de dépendre de quelqu'un et de son bon vouloir ... D'habitude c'était toujours elle qui décidait, qui savait ce qu'elle faisait mais ici ... dans ce nouveau monde, elle n'y connait rien. Elle passa une main dans ses cheveux, non pas pour lui plaire, mais comme déstressant au lieu de se ronger les ongles ou de fumer. On ne peut pas tout avoir.

Incroyablement courageux jugea Akazome. Croyait-il vraiment que la petite fille pourrie gâtée capricieuse allait répondre ? Malgré tout, elle hésita un court instant car elle n'allait pas perdre grand chose à lui révéler son nom ou son prénom mais ... Pas question. Pour peu qu'elle le recroise un jour ou qu'il parle d'elle comme une fille sans défense, c'est inimaginable. D'ailleurs, elle ne se fit pas prier pour lui répondre sèchement un gros :

    - Tu peux toujours courir.

La jeune femme ne prit même pas la peine de lui retourner la question car elle savait très bien qu'il ne lui dirait pas comme elle venait de refuser de se présenter. De toute façon, elle s'enfichait. Et même s'ils restaient ensemble, elle avait décidé de ne rien lui dire.Et qui sait, peut-être en aura-t-il marre de parler à un mur et lui indiquera le chemin qu'elle désire savoir ? Bien qu'elle se dit qu'elle pouvait toujours rêver vu son caractère de joueur. Il voulait jouer, il allait être servi car Endô est vraiment ... invivable. Et l'attente se faisait de plus en plus longue au point qu'elle se mit à taper doucement mais d'une manière assez vive l'un de ses talons contre le béton afin de montrer son impatience.

    - Tu m'emmènes ou tu veux planter une tente ici ?!


Akazome Endô sait comment se montrer détestable et même si pour l'instant, le brun s'en moque et en rit, elle compte bien regagner sa fierté dans la journée. C'est la seule raison pour laquelle, elle le suit. La seule pensée qu'il l'ait ridiculisé aussi facilement l'agace au plus haut point bien qu'elle n'exprime pas son mépris ouvertement, pour le moment. Cette manière de pensée, elle l'a eut de par son éducation mais surtout de par son caractère à vouloir être au-dessus de tout le monde. Vivre dans une classe sociale aisée à du bon, comme du mauvais. Si seulement elle n'était pas si imbu de sa personne, tout ce serait surement mieux passée mais ... on ne change pas une personne du jour au lendemain. À moins que cette dernière se réfugie derrière une facette ? Qui sait vraiment qui est Akazome Endô, finalement, à part elle même ?
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MessageSujet: Re: Ca fait mal ...   Ca fait mal ... EmptyJeu 28 Juil 2011 - 22:10

La demoiselle était-elle sincèrement surprise de voir qu'il ne comprenait pas le français ? Au Japon, le pourcentage de personnes qui peuvent comprendre une phrase non japonaise ou anglaise se résumait sûrement 1% grand maximum. Aussi, le grand métis ne put qu'argumenter en anglais, pas honteux pour un sou d'avouer une faiblesse que possèdent presque tous les gens d'ici. Parler français ici pouvait aider dans une école, parler anglais pouvait aider ... partout. Il espérait juste qu'elle comprenne ce qu'il disait en anglais (bien qu'il ait son accent américain de racaille) car sinon, elle risquait fort d'être dépassée par les événements. D'ailleurs, sa réponse fut longue à venir. Était-elle en train de réfléchir à ce qu'il avait dit sans oser redemander ? Ou bien, cherchait-elle à nouveau un moyen de contourner le problème pour le tourner en sa faveur ? Elle pouvait réussir, il y a toujours un moyen mais elle avait dû comprendre que Cameron n'avait rien à perdre. Lui aussi, il ne connaissait pas ces rues par cœur mais il avait le mérite de les parcourir assez régulièrement pour commencer à se reconnaître. Si elle avait débarqué ici il y a quelques semaines, il ne l'aurait pas regardé, trop absorbé par son travail et surtout par toutes ces routes faites pour vous rendre fou ! Elle n'avait juste pas de chance, chacun son tour !
Mais la miss avait plus d'un tour dans son sac et quand il entendit enfin sa voix japonaise, il succomba à nouveau. Radieuse. Le regard brillant de malice, il l'écouta débiter sa haine et marquer ses manières comme une grande. Plus de doute possible, elle venait de la haute bourgeoisie. Oser comparer Cameron à un vulgaire bagagiste, c'était culotté mais original. Il tiqua davantage sur les mots "j'ai rien d'autre à faire". Soit. Alors que faisait-elle ici, chargée comme un mulet ? Vilaine menteuse, elle mériterait une petite correction. Dissimulant avec habileté sa soudaine soif de taquinerie, il tendit sa main droite vers la 1ière valise, la souleva pour la poser sur la 2ième et chopa la 3ième de sa main gauche. Serviable, à qui le dîtes vous. Se tournant aussitôt vers la bonne direction même s'il n'avait aucune idée de l'endroit où elle souhaitait aller, il fit un premier pas et rompit le silence en lui demandant son prénom. Il failli rire aux éclats. Quel âge avait-elle donc ? Que pensait-elle ? Qu'avec son prénom simplement, il allait pouvoir la traquer jour et nuit jusqu'à ce qu'elle lui tombe dans les bras ? Il risquait fort davantage d'en apprendre plus en l'emmenant là où elle voulait aller mais il décida de garder ça pour lui. Gentleman, il feinta l'absence de dialogue.


  • Cameron Donovan. Retiens-le, tu pourrais encore avoir besoin de moi.

Et ce en détaillant ces valises qu'il portait depuis quelques secondes.
Au fait, où est-ce qu'elle comptait aller la demoiselle ? Tout ce qu'elle trimballait n'était pas léger du tout et vu les talons qu'elle portait, c'était un miracle qu'elle soit encore debout. Sur le coup, il eut presque envie d'avoir pitié d'elle, la revoyant tirer ses 3 seules amies comme si c'était tout ce qu'elle possédait au monde. Avait-elle fugué ? Mais bien vite, ses pensées furent ramener sur terre sans douceur. Une fois de plus, elle allait trop loin avec lui et sa gentillesse n'était pas sans limite. Un sourire agréable sur les lèvres, il articula un
"On y va." avant de faire enfin ses premiers pas. Aaaah, heureusement que Taylor n'était pas là. Que dirait-elle de le voir ainsi perdre de sa chère fierté pour secourir miss Pimbèche en détresse ? Elle chercherait sûrement à attendre de voir ce que cela cache, c'est qu'elle le connaît son frérot et elle aurait bien raison.
Ils n'avaient pas encore fait 500 mètres que Cameron bifurqua sur la droite, s'embarquant dans une rue tout de suite plus sombre que la rue principale mais pas non-éclairée non plus. Juste un peu suspecte. S'arrêtant devant une forme en métal plutôt conséquente, il posa les 3 valises au sol et choisit la plus lourde. La soulevant avec facilité malgré tout, il la lança sans hésiter une seule seconde vers la forme de tout à l'heure : une benne à ordures. La valise fit alors un bruit qu'on pourrait qualifier de sourd avant qu'il ne pousse un soupir de soulagement grossier.


  • C'est tout de suite moins lourd.

Le visage n'affichait plus de sympathie aucune. Comment pouvait-on faire "confiance" aussi vite ? Ne sortait-elle donc jamais ? N'avait-elle pas pensé au fait que, même en plein jour, il peut nous arriver malheur ? Il y avait encore des gens derrière, qui passaient sans même lever le nez vers eux, ignorants de la situation dans laquelle elle aurait pu être si elle était mal tombée. Cam ne souhaitait pas lui faire de mal, surtout pas, mais elle devait comprendre qu'elle n'était pas en position d'imposer sa loi pour le moment.
Laissant derrière lui les 2 valises restantes, il se rapprocha d'elle - mais pas trop près non plus, soyons raisonnables - et une main dans la poche, il décida de lui montrer une partie de son vrai visage.


  • T'as beau être japonaise, tu te comportes encore plus de façon étrangère que moi. Regarde-toi, tu respires la bourgeoisie mais tu es obligée de demander service au premier mec qui te porte de l'attention. Tu croyais quoi ? Que j'allais porter tes valises comme tous ces mecs à tes ordres payés pour le faire ? J'ai tout ce qu'il me faut moi, j'ai rien à perdre à te laisser dans la merde. Et si tu veux pas que les 2 valises qui te reste finissent comme la première, je te conseille de changer de ton avec moi.

Pas réellement une menace, bien loin du conseil cependant. Cameron n'était pas un enfant de cœur et ne supportait pas les petites filles à papa qui pensaient pouvoir tout contrôler en alignant quelques billets. Était-elle encore assez innocente pour croire qu'elle était la seule personne à être riche sur cette planète ? Immonde vice.
Se décalant pour ne pas l'effrayer davantage - puisque là n'était pas le but - il s'adossa contre le coin de la benne et croisa les bras. Il n'avait pas que ça à faire s'il prenait son rôle au sérieux mais il était décidé à attendre sagement qu'elle daigne perdre ce regard brûlant et hautain qu'elle portait depuis tout à l'heure. Regardant sa montre, il vit qu'il était bientôt 12h, il avait pas mal traîné finalement mais les clients prenaient sûrement une pause alors pourquoi se presser ?


  • Au lieu d'aboyer continuellement, tu ferais mieux de me dire où tu veux aller. J'ai beau être intelligent, je ne sais pas tout ... Ah et si tu veux récupérer ta valise, tu ferais mieux de relever tes manches. Après tout, on sait pas trop ce qui traîne là-dedans.

Plusieurs choix s'offraient à elle. Partir en emportant ses 2 derniers trésors et demander de l'aide - urgente ? - à quelqu'un d'autre, ou mettre sa fierté de côté pour plonger tête la première dans la benne, refuge des SDF. Au fond, elle pouvait même faire les deux mais elle allait forcément apprendre quelque chose aujourd'hui. Le respect des autres peut se payer le prix fort. Ah, c'est si bon de découvrir un pays si ... joyeux.


Dernière édition par Cameron Donovan le Lun 9 Jan 2012 - 21:45, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Ca fait mal ...   Ca fait mal ... EmptySam 30 Juil 2011 - 17:51

" Le trop de confiance dans les autres
est la ruine de bien des gens "

- Benjamin Franklin



Serait-il finalement serviable et doux comme un agnieau ? Akazome en doute. Elle ne savait pas réellement avec qui elle jouait mais elle était consciente de son danger et de sa manière de manipuler habillement. Où voulait-il en venir avec elle ? Lui révéler son prénom, porter ses valises ... Quelque chose clochait mais elle était bien trop curieuse pour s'arrêter en si bon chemin. Elle se demandait bien ce qu'il avait en tête mais ce n'est pas pour autant qu'elle va lui dire son prénom aussi facilement parce qu'elle peut "sois-disant" compter sur lui si elle en ressent le besoin. Il ne fallait pas être stupide ... Comme si un mec comme lui était disponible pour une fille pourrie gâtée qui se moque de tout le monde. À cette pensée, la brune hossa les épaules. Personne ne voulait d'une capricieuse pareille après, tout d'où la raison pour laquelle elle le suivait. Non pas parce qu'elle se faisait des faux-espoirs sur une éventuelle amitié mais plutôt pour connaître ses intentions.

Petit à petit que les secondes s'écoulaient, un silence s'installa entre eux. Elle avait préféré ne pas répondre sur sa présentation. Pourquoi devait-elle être polie et serviable ... Il ne l'aiderait surement pas à retrouver son chemin. Et puis, elle voulait un peu profiter de ses premiers instants dans cette ville bien que son arrivée ne fut pas digne d'une princesse. Ici, pour quelques heures, personne ne la connaissait. On pouvait la juger, parler d'elle ou même la traiter de "bourge", elle en avait que faire de ses remarques tant que l'on parle d'elle. Il faut dire que la petite Endô ne se privait pas et adore se pavaner avec ses habits de marque et sa démarche de pin-up dans ses hauts talons. Tout ça, ce look, elle a mis des mois à le travailler pour avoir cette apparence car oui, elle voulait que dès que l'on pose les yeux sur elle, on se dise "Oh la pouffe". Et cette image, elle avait fonctionné même sur Cameron. Prendre les gens de haut, se donner un style, voilà son but bien qu'au fond elle devait avouer que se sentir supérieur était aussi un peu dans son caractère.

Sans un mot, elle resta quelques pas derrière lui afin de mieux le suivre. Elle marchait parfaitement avec les talons aiguilles malgré le fait que les pavés ne sont tous tout à fait alignés ... Après tout, elle était habituée à porter ce genre de chaussures vu les soirées mondaines qu'organisaient ses parents et bien qu'elle détestait ça, elle y participait le sourire aux lèvres et un verre d'alcool à la main. Pourquoi ? En y repensant, elle se demande si elle avait vraiment besoin de faire semblant si longtemps ... Mais leur déception ne sera que plus grande lorsqu'ils apprendront à connaître la vraie jeune femme, à distance. Elle emboita le pas à Cameron dans une petite rue, plus étroite et plus sombre que la précédente. Elle ne pouvait voir le bout de rue mais seul le dos du garçon plus grand qu'elle. Soudainement, face à ce lieu lugubre semblable à celui dans les films, elle ne put s'empêcher de sourire. Il est était très dure de la comprendre car elle devrait plutôt se sentir en insécurité ... Mais étrangement, c'était l'inverse qui se produisit et ne craignait en rien le brun.

Subitement, il s'arrêta. Elle en fit de même une fois arrivée à sa hauteur. Elle comprit ce qu'il venait de se passer uniquement lorsqu'elle entendit le bruit sourd de la valise dans la benne à ordures. Devait-elle se sentir offusquée ? Blessée ? Oui, elle l'était. Mais elle ne le montra en rien, gardant une expression neutre. Si elle était la plus lourde, c'est qu'il y avait une raison. Il devait se dire qu'elle n'avait qu'à appeller ses parents, repartir avec les deux autres valises et tout se paye mais non. Elle était trop proche de son but pour laisser un pauvre type qui avait envi de jouer avec ses nerfs le gâcher. Elle n'appelerait pas papa. Et puis ... cette valise contient son appareil photo qu'elle chérit tant, ses clichés que peu de gens ont eu l'occasion d'admirer ainsi que quelques unes de sa gourvernante malgré les apparences. Elle l'aime. Plus que sa propre mère.

Apparemment, il en avait pas fini. Elle le laissa s'approcher, le regardant droit dans les yeux sans baisser le regard ni afficher une quelconque crainte. Etait-elle allée trop loin ? Surement. Mais au point où elle en était, elle continuerait. Malheureusement, il risquait d'être surpris car elle aussi pouvait totalement changer de facette seulement était-elle fausse avant ou l'était en ce moment ? Ou les deux ? Elle le laissa faire sa morale. Elle jetta un petit coup d'oeil à ses deux derniers bagages derrière lui puis le regarda à nouveau. Une fois son discours terminé, il recula et s'adossa à un mur. Il en rajouta, comme si elle ne savait pas que sa valise était là dedans. Sans bouger, elle baissa la tête sur ses bras, retira sa doudoune et releva les manches de son pull. De même, elle retira ses chaussures et s'approcha du garçon, tout en le fixant.

    - T'as fini ? La plus belle ordure ici, ce n'est pas la benne mais toi. Tu crois vraiment pouvoir changer une pimbèche ? Je le suis et je le reste. Quoi que tu penses, je sais ce que je fais et je préfère toucher la merde qu'il y a la dedans que toi. Tu veux prendre les autres bagages pendant que je cherche celle-là ainsi que mes chaussures et mes fringues ? Pas de problème. Tu ne sais rien de moi, donc ne me juge pas. Et pour finir, ai-je vraiment eu tord de te faire confiance ? Je ne crois pas. La preuve, tu ne me feras rien mis à part être fiert.

Elle posa ces affaires au sol et rentra dans la benne métallique entièrement. Elle prit sa valise, la souleva une fois à l'intérieur et la jetta aux pieds du jeune homme sans lui prêter attention. Elle ne voulait pas qu'il remarque que la valise avait de l'importance pour elle, après tout, elle était sencée être une fille stupide, capricieuse, égoïste. L'argent n'est pas tout mais histoire de le provoquer une dernière fois, une fois resortie de là, la demoiselle se dirigea vers Cameron. Heureusement, elle n'était pas seule mis à part ses pieds. Sa doudoune, elle l'a remis en silence et quant aux chaussures, aussi bizarre que cela puisse paraître, elle ouvrit la valise qui venait de faire un vol dans les déchêts pour y déposer ses pompes. Elle laissa légèrement entrevoir le contenu dont l'appareil photo immensement chère rangé dans un étui soigneusement afin qu'il ne soit pas abimé. En réalité, c'était une raison pour vérifier qu'il n'est rien avant de refermer avec la tirette.

Endô reprit ses valises en mains, posant la première sur la seconde et la troisième en main. Pieds nus mais avant de le quitter, elle relâcha l'un de ses bagages, faisant mine de fouiller dans sa poche et en sortit un billet.

    - Je n'ai plus besoin de toi alors tiends, pour tes 500 mètres. Maintenant, si tu m'excuses, je dois aller à l'académie, si tu veux savoir.

Il faut dire qu'il semblait étonné lorsqu'elle se jetta dans les ordures puis désormais elle lui tendait de l'argent. En réalité, c'était une triste habitude car tout ceux qui l'entourent ne sont là uniquement pour son argent, même ses "amis". Alors, étant donné qu'il s'était arrêté pour elle, elle lui donna de l'argent. Un service contre des billets, c'est ainsi que sa vie était faîte. Et bien qu'elle ne montrait aucune faiblesse et qu'elle soit dans une situation où elle n'était pas celle qui domine, elle ne voulait pas de la pitié. Elle ne voulait même pas qu'il imagine qu'elle ne se donnait qu'un genre. De toute manière, en quoi cela pouvait-il bien l'intéreser ? En rien. Sur ce, elle attendit qu'il prenne ce qu'elle lui tendait pour le quitter, ne sachant toujours pas comment aller à sa destination.
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